Entre sa mère est elle, il n'y avait plus de dialogue possible, plus de retour en arrière possible. Sans savoir pourquoi une haine était venue se faufiler entre elles, faisant des deux des inconnues qui se parlaient seulement pour le repas et devant les habitants de la ville. Pas une fille à problèmes Sam, mais elle n'amait pas comment sa mère pouvait lui parler. Seule dans sa chambre, son frère frappa doucement à la porte. C'était l'heure de partir vers la mairie, son père devait faire un discour pour inaugurer un nouveau centre commercial ou quelque chose de ce style. La jeune femme faisait acte de présence, elle n'écoutait plus vraiment ce que son père pouvait raconter. Doucement elle se redressa pour enfiler une robe digne de ce nom et des chaussures à talon, son frère la siffla pour rigole, comme guise de réponse, la jeune femme lui envoya un coussin en pleine tronche. Elle aimait ses moments entre eux, des moments priviligiés. Elle s'approcha de lui et lui attrapa le bras pour qu'ils puissent descendre les escaliers de la maison ensemble, une façon de lui demander de ne pas la quitter de la soirée.
Elle était derrière son père, droite comme un I, elle applaudissait quand il fallait applaudire, rigolait aux blagues de son paternel quand il fallait rire, mais son esprit était ailleurs, elle angoissée dans cette salle. Il fallait que le discours se termine vite pour qu'il puisse prendre l'air. Son frère la regarda en se demandant ce qu'elle pouvait éprouver. Son père termina enfin son discours sous les applaudissement des habitants conviés, il embrassa ses deux enfants avant de quitter la scène et de serrer des mains à des inconnus. Elle embrassa quelques personnes pour la forme, avant de quitter les lieux. Le chauffeur de la famille, lui demanda si il fallait la déposer quelque part. Elle fit non de la tête et marcha seule dans la nuit. Les étoiles étaient hautes dans le ciel, un sourire vint se poser sur son visage, dommage elle n'avait rien pu prendre pour dessiner. Son portable vibra sa mère, qui se demandait où était encore passée sa fille chérie. Ne prenant pas la peine de lui répondre, elle rangea son téléphone dans son sac à main et marcha vers lincoln park.
Pourtant elle s'arrêta net, ne pouvant plus marcher, sa respiration se faisant plus lente, il était là devant elle. Son coeur battait rapidement et pourtant ses poumons refusaient l'air qu'elle voulait inspirer. Elle tremblait comme une feuille face au vent, son portable, il lui fallait son portable, il fallait son père, son frère quelqu'un pour l'aider "Ashton..". Sa voix etait faible, elle l'avait chuchoté, expiré comme un dernier soupir, elle ne voulait pas qu'il s'approche d'elle et pourtant ses lèvres voulaient encore goûter les siennes. Sa main tremblait, elle aurait voulu partir en courant, s'enfuir et pourtant elle voulait des réponses, elle sentait encore ses mains sur son cou, son poid sur son corps et ses mains frappant ses avants-bras dans un ultime espoir pour vivre, pour pouvoir rentrer chez elle en paix. Il était là son pire cauchemar, elle poussa un long soupir "Que... Que fais tu là ?" Comme-ci la ville lui appartenait à la petite, comme-ci c'était seule elle qui avait droit de se balader dans un lieu comme celui-ci. Elle avait peur alors elle racontait n'importe quoi, il fallait que son père vienne, qu'il arrive à comprendre qu'elle était en danger sans qu'elle ne puisse le dire
« Hm... Sam, c'est ça ? » dit-il après une petite seconde d'hésitation, suffisamment longue pour lui faire croire qu'il avait vraiment dû fouiller et puiser dans ses souvenirs pour se souvenir de la demoiselle. Conneries ! Il se souvenait parfaitement d'elle, de son parfum, de son sourire faussement joyeux, de son cœur brisé, de son besoin ultime de pouvoir briller, de se sentir briller … Il se souvenait également de son regard. Cette panique quand il avait placé ses mains autour de son cou et qu'il avait sagement pressé, pour augmenter son plaisir. Il se souvenait des larmes qui venaient remplir ses yeux. Et puis, il y eu cette drôle de flamme au fond de ses yeux. Quelque chose qu'il n'avait encore jamais vu auparavant. Elle ne l'avait pas supplié du regard. Elle ne l'avait pas repoussé par dégoût ou d'incompréhension. Elle l'avait repoussé par peur mais cette putain de flamme au fond de ses prunelles. Ça avait été un mystère qui l'avait tout de suite fait déchanté. Il était partie. Sans dire un mot. Dans un silence lourd. Il l'avait laissé sans aucune explication, sans rien d'autre qu'une mauvaise soirée faite de beaucoup trop de mauvais souvenirs. Il avait dû se finir à la main, derrière son PC, chez maman. Bordel ! Et maintenant elle était là. Toujours avec cet air brisé, qu'il avait envie de contempler pendant des heures. Arrogant, il tira une bouffée sur sa cigarette déjà allumée.
Arrogant, il la toisa presque de la tête au pied, comme s'il inspectait les éventuels dégâts commis. Elle était bien élégante pour être détruite. Elle était bien trop jolie pour être abîmée. Et pourtant, n'avait-il pas essayé de l'abîmer, lui ? « Bah, tu vois je me promène … comme le font pas mal d'âmes perdues dans cette foutue ville. » avait-il répondu dans un haussement d'épaules, bien trop désinvolte. « Moi, je me demande plutôt ce que fait une jeune femme complètement seule dans un parc comme celui-ci au beau milieu de la nuit. Pas très prudent, à ce qu'il paraît. Pas très prudent et du coup très courageux. » avait-il ajouté en laissant échapper un nuage de fumée gris autour de lui. La cigarette. Toujours la cigarette. Le sourire carnassier qui s'afficha sur ses lèvres avait des conséquences qu'il n'imaginait pas, mais qui l'auraient sans doute encore plus excités. Elle avait peur. Et il se nourrissait de cela, tel le Monstre qui se cache sous votre lit ou dans votre placard. Et parce qu'il est un prédateur qui aimait jouer avec ses proies, il ne put s'empêcher de conclure : « T'as de la chance de tomber sur moi et pas sur un des ces malades des faits divers. » Le sourire carnassier avait laissé place à un tendre sourire, un sourire presque rassurant. Avec cette gueule d'ange, il avait un sourire beaucoup trop beau. Beaucoup trop beau pour les pensées sombres qui envahissaient déjà son esprit.
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Mer 29 Avr - 13:28
Elle se détestait, elle se haïssait de ressentir de tels sentiments pour cet homme. Devant lui, elle se sentait petite, elle se sentait telle une biche face à un lion sans avoir la possibilité de partir. Elle pouvait être tellement conne la gamine, tellement bête de croire que le monde était doux, que le monde était gentil. Elle avait la preuve devant elle que ce monde était remplis de pourritures, remplis d'hommes comme Ashton, d'homme qui en quelques secondes pouvaient la briser sans lui permettre de se relever.
Une rencontre basique, elle avait eut besoin de se sentir belle, de se sentir désiré, de croire qu'elle pouvait plaire aux hommes, de pouvoir se dire que s'il avait couché avec sa meilleure amie ce n'était pas de sa faute. Le besoin de retrouver une certaine confiance en elle, confiance dans son pouvoir de séduction, il était là lui. Il avait su lui dire les mots, il avait su faire les gestes qu'elle voulait voir, les sourires qu'elle voulait. Il avait été là au bon moment, elle n'aurait pas dû le suivre, elle aurait dû rentrer chez elle, aller dans les bras de son père et pleurer comme un bébé, entendre son père dire qu'il allait casser la gueule du mec et en rire. Mais, non elle avait voulu pleurer avec un verre à la main, elle faisait toujours les mauvais choix de toute manière "Tu te souviens de mon prénom". Elle disait cela avec une pointe de fierté, fierté mal placée, putain elle était fière qu'un mec qui avait serré son cou se souvienne de son prénom.
Il avait totalement raison, pourquoi elle était dans ce parc ? Pourquoi elle était venue se perdre ici ? Elle regarda autour d'elle, la nuit voilà ce qu'elle voulait autour d'elle "Mon père va bientôt débarquer, il avait besoin de parler seul à seul avec un de ses camarades ou de ses coéquipier bref, il va arriver". Elle savait mentir et pourtant elle sentait qu'il n'y croyait pas du tout, elle tremblait tellement que cela ne pouvait être vrais. LA môme, elle toussa en recevant la fumée de cigarette, elle ne supportait plus cette odeur, elle ne comprenait pas comment des gens pouvaient fumer cette chose qui tuait à petit feu. La môme, elle toussa en recevant la fumée de cigarette, elle ne supportait plus cette odeur, elle ne comprenait pas comment des gens pouvaient fumer cette chose qui tuait à petit feu. Elle se recula "Vraiment ? Tu fais dans l'humour maintenant ? Je préférais être avec n'importe qui qu'avec toi !". Elle mentait légèrement à la gamine, elle poussa un long soupir en le regardant dans les yeux "Tu crois que j'ai oublié ce qu'il s'est passé dans cette chambre d'hôtel ? Tu crois que j'ai claqué des doigts et que cela a disparu ? Tu es un homme à faits divers". Pourquoi elle s'énervait autant que cela face à lui ? Pourtant elle n'arrivait pas à calmer sa colère, cette colère qui montait, une façon aussi de lui reprocher son départ, de ne pas être revenu pour lui demander pardon. Elle avait eu la sensation de n'être plus rien. Elle toussota légèrement "Merde avec ta cigarette, tu peux ne pas cracher ta fumée ailleurs que sur mon visage". Pourtant, elle savait qu'il faisait exprès, qu'il allait sans doute continuer, qu'il aimait cela. Elle sursauta quand elle entendit un bruit derrière un buisson, sans doute un animal qui profitait du calme du parc pour sortir de sa cachette.
« Une fille comme toi, ça s'oublie pas. »souffla-t-il sans vraiment attendre une réaction de sa part. Et sur le coup, en plus, il ne mentait pas. Il disait vrai. Une fille comme elle, il n'avait pas oublié. Elle lui en devait une pour lui avoir niqué sa soirée. Un sourcil se leva, inspectant les alentours en imitant la jeune femme. Son père allait débarquer. Intéressant. Alors pourquoi était-il si inquiète ? Il allait arriver. Tout sonnait faux, bien trop faux pour qu'il ne tombe dans le panneau. Et bizarrement, le fait qu'elle lui mente l'excitait un peu plus. Pourquoi ? Parce qu'elle avait peur, il lui faisait peur. Et elle essayait de le dissuader de faire une connerie … Il trouvait ça presque mignon en fait. « Je pense que c'est plus sage si je l'attends avec toi, éviter qu'un barjot ne t'interpelle ou autre. » avait-il dit en croisant les bras, se redressant comme s'il était un héros moderne. Mauvaise idée que de lui mentir en parlant de quelqu'un qu'elle attendait : erreur typique des demoiselles en détresse. Et, il les connaissait bien. Ash prit un air faussement offusqué quand elle lui avoua préférer être n'importe qui … mais sûrement pas en sa compagnie. Étrange, son regard exprimait autre chose. Elle semblait curieuse et vexée. Ce mélange dont il se souvenait. Ses prunelles lui criaient autre chose. Elle avait ce je-ne-sais-quoi qui parvenait à l'intriguer plus de deux secondes : un record. Elle ne s'en rendait même pas compte. Et, plus elle s'énervait, plus il s'excitait. Son cœur commençait à battre un peu plus lentement que la normale. Ses gestes se faisaient presque trop calmes. Il prenait une bouffée sur sa cigarette et affichait un sourire amusé. Ouais, elle l'amusait. Elle était une de ces victimes qui pensent qu'en s'égosillant, elles obtiendraient de l'aide. Mignonne, ouais, c'était mignon de la voir se révolter de la sorte. Ash fit un pas dans sa direction avant de faire voler sa cigarette d'entre ses deux doigts pour qu'elle s'écrase sur le sol dans un filée d'étincelles. On s'en branle de la Nature … pas la peine de regarder comme ça. Il balançait ses mégots par terre quand il ne les écrasait pas sur les cuisses. Soyez contents. Bref, il faisait un pas dans sa direction sans la perdre du regard avant de souffler : « Tu sais que tout ce que j'ai retenu, c'est que tu ne m'as pas oublié. » Il avait prononcé cette phrase doucement, d'une voix presque trop doucereuse avant de légèrement pencher la tête sur le côté. « Et figure-toi que mon non plus, Sam, je n'ai rien oublié de ce qui s'est passé dans cette chambre d'hôtel … et que si c'était à refaire ...» Il fit de nouveau un pas vers elle. Il la dominait de peut-être une tête, lui le Géant. Posant son regard sur elle, il esquissa un sourire et souffla dans le creux de son oreille : « la soirée se finirait d'une autre manière.» Et alors qu'il lui soufflait ces quelques mots au creux de l'oreille, il aperçut cette chaire de poule qui ne fit qu'élargir davantage son sourire.
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Jeu 30 Avr - 0:04
Voilà que ses joues devenaient rouges, qu'elle sentait son cœur battre plus rapidement et qu'elle pouvait encore tout lui céder. Avec un compliment, elle était à lui, naïve elle l'était. Elle cacha délicatement ses mains dans les poches de sa veste, il ne fallait pas lui montrer qu'elle tremblait, qu'il pouvait encore avoir cet effet sur elle. Plus il se rapprochait plus deux émotions se melangeaient en elle, celle de vouloir le claquer, de lui faire payer sa peur et l'autre de littéralement lui sauter dessus et d'embrasser chaque parcelle de son corps, de goûter encore à sa peau, de goûter encore à ses lèvres. Elle secoua la tête pour reprendre ses esprits pour ne pas oublier qu'elle était en face de celui qui avait tenté de la tuer il y a encore quelques jours. En l'entendant parler, elle passa automatiquement sa main sur son cou et baissa les yeux. Il pensait vraiment ce qu'il disait ? Mon dieu pourquoi elle était partie ? Pourquoi elle n'était pas restée avec son père à faire des sourires, à embrasser des inconnus et à raconter sa vie tout en se disant que cette nana avait déjà couché avec son père sur le bureau. Elle serait peut-être même déjà rentrée accompagnée d'un chauffeur qui aurait rigolé en écourant une radio que la jeune femme ne pouvait supporter, posant sa tête sur la fenêtre pour ne pense à rien, mais non elle était là.
Elle crut mourir en voyant le mégot par terre, elle sortie une main de ses poches pour les passer dans ses cheveux blonds "Vraiment le mégot ? Tu ne comptes pas le ramasser ?". Putain elle était face à un homme avec un gros souci psychologique et la jeune femme pensait à un putain de mégot. Elle poussa un long soupir tout en reculant doucement, la peur de se retrouver trop près de lui. Oui, elle ne l'avait pas oublié, le soir quand elle fermait les yeux elle voyait sa tête, mais elle se souvenait aussi de son odeur, de son sourire de cette façon de caresser son corps, elle reprit ses esprits "Je ne t'ai pas oublié pour de très mauvaises raisons...". Dit-elle en montrant son cou. Elle le regarda, il était plus grand, il pourrait l'écraser en quelques minutes, en quelques secondes ! Elle tremblait, elle ne pouvait même plus vraiment le cacher, elle frissonna quand il lui parlait de plus prés, elle ferma les yeux, elle n'arrivait plus à bouger, son cœur arrêta de battre quelques seconde Elle respirait avec difficulté, elle ouvra les yeux, son parfum lui faisait tournait la tête , elle respira un bon coup et le poussa aussi fort que possible "T'es vraiment dérangé comme type,eloigne toi de moi". Elle s'éloigna de l'arbre où elle était pour ne pas se retrouver bloqué, elle chercha dans son sac son téléphone portable pour essayer de joindre son père, mais tout son corps ne répondait plus et ses yeux ne quittaient plus Ashton,elle ne savait plus quoi faire entre rester ou partir. L'animal se mit à courir devant elle et elle hurla sans se rendre compte elle se mit a courir dans les bras d'Ashton. Elle ferma les yeux.
Il roula des yeux en l'entendant se plaindre pour le mégot. Faisait-elle partie de ces activistes, qui commençaient sérieusement à le gonfler ? Respecter la Nature. Faire attention à son prochain. Manger bio. Et toutes ces conneries. Il le faisait déjà, et ce depuis longtemps. Il était même devenu végan par principe, à ses quatorze ans. Bon ok, c'est aussi l'époque où il s'amusait avec le chien de la voisine. On peut pas être parfait, ok ? Il roula des yeux et ce fut la seule réaction qu'il avait à offrir pour cette remarque. Si elle pensait qu'il allait courber l'échine et ramasser … Il acquiesça d'un signe de tête quand elle mentionna les raisons pour lesquelles elle se souvenait de lui, comme si tout lui revenait en mémoire alors qu'il se souvenait très bien de son cou. Ce frêle cou. Cette carotide en panique sous les paumes de ses mains. Il se souvient des battements du cœur battre la chamade sous les paumes de ses mains. Putain ! Il avait presque envie de rejouer à ce jeu. là. Maintenant. Tout de suite. Comme un drogué, il était en manque de cette poussée d'adrénaline. Et alors qu'elle lui en parlait comme pour le dégoûter, au contraire, elle ne faisait que l'exciter davantage. Elle aiguisait les armes du Monstre. Et c'est ainsi qu'il en était arrivé, là, à se rapprocher d'elle tel un prédateur, à s'enivrer de son parfum. Quand elle le repoussa, il ne put qu'émettre un rire amusé. La pauvre. Elle n'avait pas la moindre conscience du nuage sur lequel était en train de flotter le cadet Hartwood. Les bras croisés, il la regardait ou plutôt il l'observait plonger la main dans son sac à la recherche de son téléphone. Un classique ! Il restait calme, trop calme. Et elle, elle paniquait. C'était amusant à voir. Un intéressant spectacle. Est-ce qu'elle s'imaginait qu'il allait l'étrangler ici ? Dans un parc ? Non pas que l'idée était trop folle pour Ashton, mais dans un parc, il devrait se dépêcher, faire à la hâte … et lui, il aimait bien pouvoir prendre son temps. Il fixait les traits de son visage. Il restait là, stoïque, impassible, dérangeant, inquiétant.
Ce qui devait être un chien errant, un chat, un renard sorti de nulle part sortit de sa cachette pour traverser l'allée et gagner un coin plus tranquille … et Ashton ne cilla pas une seule seconde. Il ne cligna pas des yeux. Rien. Un putain de robot. Et en moins d'une seconde, elle était là. Dans ses bras. Courir dans la gueule du loup, on dit, non ? Il avait senti ce minuscule corps frêle se blottir contre lui. Il avait enroulé ses bras autour de ce minuscule corps. Elle devait se sentir minuscule dans ces bras. Ashton avait des hobbies suffisamment tordus pour qu'il ait besoin de s'entraîner, d'être plus fort que sa potentielle victime. On est jamais trop prudent. Sur le moment, ses bras puissants la rassureraient. Peut-être que dans un autre moment, ses bras puissants la feront paniquer. Qui sait ? « Et si t'arrêtais de me raconter des conneries au sujet du Paternel qui va pas tarder à arriver et me laissais te raccompagner chez toi ? » dit-il d'une voix plus calme et rassurante. « Je peux pas changer cette soirée passée … mais celle-ci reste encore à écrire. Alors laisse-moi te raccompagner avant que tu sautes dans les bras d'un plus barjot que moi. » Il relâcha son étreinte, sans la perdre du regard.
« En plus, ça me rendrait plutôt jaloux. » dit-il d'une voix rieuse- Ca le ferait bien chier s'il apprenait que la demoiselle courrait dans les bras d'un autre. Étrangement, il avait besoin de l'avoir, de la posséder, qu'elle devienne sienne. Elle était une espèce de trophée qu'il aimerait ajouter à sa collection avec ce petit plus qu'il n'avait toujours pas compris.
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Ven 1 Mai - 11:30
Elle avait enfin trouvé son téléphone portable, pourtant son sac était vide, mais sous le stress, elle ne trouvait rien. Enfin, elle avait le sésame, elle allait enfin pouvoir appeler son père, mais ce foutu animal décida de sortir, elle n’avait pas peur de la nature, loin de là même.La jeune femme était même plus ou moins vers une transition vegan. Les animaux ? Elle aimait en prendre soin, souvent elle ramenait chez ses parents des animaux en danger, des chats qui venaient de se prendre une voiture, des oiseaux qui ne pouvaient plus voler.Mais, cette nuit dans ce parc, le moindre bruit était suspect. Enfin non pas à cause du parc, mais à cause de l’homme qui était face à elle et pourtant elle lui sauta dessus littéralement, arrivant dans ses bras et fermant les yeux. Elle pensait que c’était quoi qui allait sortir du feuillage ? Un dinosaure ? Un lion ? Elle venait de montrer en seulement deux minutes toutes ses faiblesses, abattant ses dernières cartes. Les bras de l’homme qui lui faisait peur autour de son corps qui tremblait toujours comme une feuille-morte, elle s’en voulait et pourtant elle avait du mal à bouger, du mal à se sortir de cet enfer. Les bras de l’homme qui lui faisait peur autour de son corps qui tremblait toujours comme une feuille-morte, elle s’en voulait et pourtant elle avait du mal à bouger, du mal à se sortir de cet enfer. Elle releva les yeux pour le regarder lui, celui qu’elle voulait tuer deux minutes auparavant qui était maintenant celui avec qui elle allait sans doute rentrer. Elle respira un bon coup, et doucement se dégagea de son étreinte quand il ouvrit ses bras “Je… D’accord,”. Perdue, elle l’était la môme, elle ne savait même plus quoi dire ou quoi penser, elle passa délicatement ses mains dans ses cheveux et referma son manteau. Un sourire se dessina sur son visage, un sourire sincère “Plus barjo que toi cela existe vraiment ?”. Elle regarda autour d’elle et lui montra le chemin “C’est par là”. Elle faisait quoi au juste ? Elle ramener le loup dans la bergerie ! Personne chez elle, puisque toute la petite famille Bender, famille parfaite était au dîner organisé. Elle avança doucement regardant autour d’elle “Toi jaloux ? Jaloux de quoi ?”. Bon d’accord elle éprouvait une sorte de fierté, jamais elle n’avait rendu un homme jaloux, jamais elle pensait pouvoir un jour rendre un homme jaloux. Elle avança vers la sortie du parc, les lumières de la ville l'aveuglait, le bruit aussi, le calme du parc lui manquait terriblement, elle regarda à gauche et à droit et traversa la route pour s’engouffrer dans une petite ruelle “J’habite pas très loin…”. Elle ne pouvait pas se laisser raccompagner aussi près de chez elle “Tu pourras me laisser dans deux trois rues, de toute manière les gardes du corps ne te laisseront sans doute pas rentrer”. Une façon détournée de lui faire comprendre qu’elle avait de quoi se protéger une fois devant chez elle, elle marchait lentement tout en le regardant du coin de l’oeil “Je peux te poser une question ?” Sans même attendre sa réponse elle reprit la parole tout en poussant un long soupir “Tu me trouvais pas à ton goût?”. Oui elle n’avait pas confiance en elle, et le voir partir aussi vite l’avait un peu destabiliser sans doute plus que les mains sur son cou. Elle secoua la tête “Question débile”. Vraiment, elle parlait comme-ci c’était devenue son meilleur ami, elle pouvait être tellement conne et naïve la petite. Elle s'arrêta quand son portable vibra SMS de son père qui se demandait où elle était, elle ne prit pas la peine de répondre et rangea son téléphone dans son sac, elle lui enverrait un message une fois qu’elle serait bien au chaud, dans son lit en compagnie de Joon le chat qu’elle venait de récupérer
« Sage décision. » avait-il simplement soufflé, alors qu'elle laissait tomber les derniers remparts qu'elle avait essayé de placer entre elle et lui. « Oh oui. Ça existe, crois-moi... J'ai encore de la marge devant moi. » Il n'avait encore tué personne. Il n'avait jamais franchi ce seuil et cette limite. Non pas qu'il n'y avait jamais pensé, il n'avait pas encore concrètement pensé à l'après. Il allait falloir se débarrasser du corps et tout ranger derrière lui. Il avait fait quelques recherches et il était peut-être un peu trop manique pour découper en morceaux. Non, ce n'était pas son truc. Il y avait l'idée des porcs, apparemment les porcs peuvent faire disparaître des cadavres assez rapidement : il devrait juste raser la tête de la demoiselle et lui arracher les dents. C'était déjà trop de boulot. Il essayait d'avoir des contacts avec une entreprise d'incinération … il s'était dit que le feu serait la meilleure solution. Sans doute. Comme vous pouvez le constater, tout était encore en jachère. Il tuerait. Il le savait. L'idée l'excitait beaucoup trop pour ne jamais franchir le pas. Rien que le fait d'y penser le propulsait au rang de Roi des barjots. Mais, il était maître de ses pensées et de ses secrets. Pour l'heure, personne d'autre que lui n'était au courant.
Il lui emboîta le pas pour la raccompagner chez elle, les mains plongés dans les poches de sa veste. Un sourire se dessina sur ses lèvres quand elle émit sa surprise de le savoir éventuellement jaloux. Pour lui, c'était un moyen d'en savoir plus sur la jeune femme et sur son ressenti. Elle ne semblait pas vouloir partir en courant. Elle ne semblait pas n'avoir que peur de lui. Elle l'intéressait, elle l'intriguait. Il devait en savoir plus. « Ça me ferait chier si un autre venait à jeter son dévolu. » dit-il simplement, sans d'autres explications, alors qu'ils quittaient doucement le parc et son obscurité. Il leva un sourcil, quand elle se mit à parler de gardes du corps. « Gardes du corps ? Est ce que tu es la gagnante d'une émission télé que je ne regarde pas, la fille de quelqu'un de connu ? Qu'est-ce que tu fous avec des gardes du corps devant chez toi? » Sam n'était pour lui que Sam. Il n'avait pas demandé son nom, il n'y avait eu aucun intérêt. Il n'avait pas posé de questions sur sa vie privée et la politique ne lui intéressait absolument pas : impossible du coup de faire le lien avec le Maire et la demoiselle sur laquelle il avait jeté son dévolu.
La question qu'elle venait de poser le surprit plus que prévu. Elle ne lui posait pas de question sur le pourquoi il avait pété un câble, si ça lui prenait souvent, s'il était un meurtrier en série … non, elle demandait si elle était à son goût. La candeur de la jeune femme le toucha sans doute plus que prévu. Elle prenait peu à peu les formes d'une éventuelle alliée. Elle marchait à quelques pas devant lui. Il étendit le bras pour saisir son poignet, la tirant vers lui, après avoir arrêté de bouger. « Tu es tout sauf pas à mon goût. Tu es même un peu trop à mon goût. » Sa main rugueuse se posa sur la joue rosie par l'air frais de la soirée. Le temps semblait s'arrêter alors que son regard se posait sur les lèvres de la jeune femme et l'arête de sa mâchoire. Puis, il plongea son regard dans le sien. « Beaucoup trop à mon goût. » souffla-t-il contre ses lèvres, sans pour autant lui voler un baiser.
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