| | | Invité  Ven 1 Mai - 15:42 Pourquoi Carl n’était pas tout simplement retourné à New-York ? C’était une question toujours sans réponse. Plus les jours passaient depuis que le tueur s’était réveillé de son coma, plus il comprenait qu’il ne pouvait pas y retourner dans cet état. Il ne se souvenait toujours pas de ce qu’il était, mais il avait une certitude. Il ne pouvait pas simplement être un petit enseignant lambda. Il y a cette rage en lui. À chaque fois qu’il ouvre les yeux il est en colère. Il s’habille lentement, sans savoir comment commencer cette journée. Quelqu’un d’autre toutefois avait visiblement décidé de s’en charger. Il sortit de l’appartement qu’il venait tout juste de se prendre. Il n’en pouvait plus de l’hôtel et il avait bien l’intention de rester ici encore un moment. Visiblement il n’allait pas retrouver la mémoire demain. Carl se dirige lentement, toujours aidé par cette canne, vu le temps qu’il avait passé dans le coma, vers la voiture de location. Puis il y eu un déclic, comme si il devait absolument effectuer une vérification. Il se penche pour regarder sous la voiture et il voit quelque chose qui ne devrait pas être là. Il fronce les sourcils et se redresse. Légèrement perdu.
Une femme passe près de lui au moment où il décide idiotement d’ouvrir la porte de la voiture. Si il n’avait pas perdu la mémoire il n’aurait jamais agit ainsi, il se serait montré plus prudent. Le reste se déroule au ralentit dans la tête du tueur. Un petit son distinctif qui fait réagir l’homme, il agrippe le bras de la jeune femme et la pousse violement le plus loin possible. Heureusement pour eux, il y avait eu un délai avant l’explosion de la voiture mais ils n’étaient certainement pas assez loin pour que le choc ne soit pas violent. Carl avait poussé la passante et il s’était légèrement retrouvé sur elle par la suite. Le tueur avait les deux mains sur ses propres oreilles, en plus de ne pas avoir de mémoire il n’entendait plus rien. Il prit un moment pour analyser les dégâts. Il saignait à quelques endroits de manière assez bénigne, des éclats de vitre tout simplement.
Il s’écarte doucement de la jeune femme. Elle ne semble pas blessée. Peut-être quelques éraflure puisqu’il l’avait poussé. Qu’est-ce qu’il doit faire maintenant ? Reprendre simplement sa route ? Devait-t-il réellement s’adresser à elle ? Il ferme les yeux et soupire. Il ne peut pas partir sans rien dire. Même si la tentation est bien là.
-Ça va ? demande-t-il d’une voix un peu trop forte. Il n’entend pas très bien.
C’est une première étape non ? S’assurer qu’elle allait bien. Il devrait peut-être la conduire à l’hôpital. Il ferme de nouveau les yeux. Il a l’impression d’avoir le cerveau en ébullition. Certaines images qu’il ne saurait expliquer. Il regarde de nouveau la jeune femme et fronce les sourcils. Il serait bien retourné dans son appartement mais après l’explosion de la voiture il doute que ce soit une bonne idée. Il avait cette drôle d’impression, un déjà vu.
Il est tôt, les passants étaient rares mais certains d’entre eux avaient un cellulaire en main. La police devait déjà avoir été contactée. Carl devint soudainement un peu nerveux. Qu’est-ce qu’il pourrait dire à la police ? On l’avait laissé tranquille après son réveil à l’hôpital parce qu’il ne se souvenait plus de rien et parce qu’il ne semblait pas y avoir grand chose contre lui. Mais la police s’accordait sur un point, habituellement lorsque quelqu’un se fait tirer dessus de cette manière il n’est généralement pas complètement propre.
- Conduit moi chez toi. Cracha-t-il finalement à la jeune femme.
Il veut partir d’ici. Il doit quitter et retourner chez lui actuellement est particulièrement dangereux. Son expression avait changé, plus fermé. Plus dangereux. Si elle ne comprenait pas que l’homme était armé et que s’était sans équivoque elle risquait peut-être de le regretter. Il espère qu'elle fera le bon choix | | | Invité Ven 1 Mai - 20:45
Une journée comme une autre, qui ressemble presque à la précédente et qui ressemblera très certainement à la suivante. Jane marche tranquillement dans la rue, téléphone fixé à l'oreille lorsque soudainement quelqu'un la propulse plus loin et la fait trébucher en arrière. Pas le temps de comprendre que la voilà allongée sur le dos juste au moment où une explosion retentit. Son coeur bat tellement fort qu'il pourrait sortir de sa poitrine. Elle qui ne vit que pour l'adrénaline, la voilà servie !
Sa tête lui fait déjà mal vu comment elle a cogné fort contre le sol. Et cet homme qui est sur elle... C'est qui lui ? Il débarque d'où ? "Je... crois que oui... Et vous ? Il s'est passé quoi là ?" demande-t-elle tout en se relevant. Et c'est seulement à cet instant qu'elle le reconnait.
Elle reste même interdite quelques secondes tout en scrutant son visage. "Carl ?"
Peut-être qu'elle se trompe totalement. Peut-être que ce n'est pas lui du tout. Peut-être que c'est simplement un mec qui lui ressemble fort beaucoup. La suite, cependant, confirme légèrement ses doutes. Le ton qu'il emploie, la brutalité dont il fait preuve. "Non mais tu rêves là !" Carl, elle ne l'a jamais trop porté dans son coeur il faut dire. Bon et puis il y a aussi ce détail qui fait qu'elle n'a plus de maison temporairement. Ahem.
Ceci étant dit, quand elle croisa son regard, elle vit qu'il ne rigolait pas. Apeuré ? Paniqué ?Stressé ? Peu importe. Mais Jane avait tiré des leçons de ses erreurs passé. Et elle n'avait aucune envie de crever sur ce trottoir. "Ok."
Elle ne l'emmènerait bien évidemment pas chez elle mais dans son club.
Elle le conduisit jusqu'à sa voiture et ils roulèrent rapidement jusqu'au No Limit. Une fois entrés à l'intérieur, elle le conduisit jusqu'au bar. La boite était fermée à cette heure-ci de la journée. Et même si quelques personnes étaient là, Carl n'avait pour le moment rien à craindre. Et elle, elle se couvrait par la même occasion. Pour l'avoir fréquenté il y a quelques années, elle savait qu'il valait mieux être entourée. Bien entourée... "Bon alors. Tu m'expliques ?"
| | | Invité Ven 1 Mai - 21:19 "Carl ?"
Il ne nota pas immédiatement lorsqu’elle l’appela par son nom. Il était un peu trop concentré à l’idée de quitter l’endroit de l’explosion avant que la police ne débarque. Sincèrement il était tellement sur le coup de l’adrénaline qu’il aurait pu se mettre à frapper la jeune femme jusqu’à ce qu’elle lui explique ce qui se passait. C’était vraiment ce genre de réaction qui lui faisait comprendre qu’il ne pouvait pas être un simple enseignant. Il était autre chose. L’arme et le dossier qu’il avait récupéré de la chambre d’hôtel, il pouvait se montrer complètement con mais il n’était tout de même pas dupe. Elle finit par accepter et elle le guida jusqu’à sa voiture. Il monta sur le banc passager, tentant de calmer un peu ses pulsions meurtrières. Il la fixa un long moment lors du voyage en auto. Il était incapable de parler, l’adrénaline et son nom résonnait dans sa tête. Il avait beau la regarder il n’avait aucune idée de qui elle pouvait être. Il avait sincèrement autant envi de la tuer elle que le médecin qui lui avait dit de « vivre des choses » une explosion de voiture ce n’était pas assez ? Connard.
Il haussa les sourcils lorsqu’elle le conduisit à une sorte de boite de nuit. Il eu peur que ce soit un piège. Il se sentait comme un animal traqué qui ne pouvait faire confiance à personne. Il décida toutefois de la suivre. Au final elle était la première personne qu’il rencontrait qui pouvait certainement lui fournir des détails sur son passé. "Bon alors. Tu m'expliques ?"
Carl la fixa un moment, incrédule. Il répéta même ses paroles, imitant la voix de la jeune femme. Il s’imaginait également en train de lui frapper la tête sur le comptoir. Il se prit la tête à deux mains, il avait l’impression de devenir complètement fou. Avant même de lui répondre il agrippa un banc du bar qu’il balança de toutes ses forces au fond de la salle. Il s’approcha ensuite de Jane et commença finalement à parler :
- T… tu te moques de moi ???! Tu m’as appelé par mon nom !! Va te faire foutre et TOI expliques-moi merde ! Cracha-t-il furieusement
Il y avait tellement d’émotions qui déferlaient dans son esprit qu’il était incapable de décider comment agir. Comme si il ne savait plus comment agir de toute manière. Le tueur tentait de recouvrer vainement son calme. Il n’avait pas encore remarqué qu’il y avait quelques employés dans la boite de nuit qui préparaient la prochaine soirée. Il avait l’impression d’être seul et sa réaction dépendait réellement des réponses qu’elle allait lui fournir.
-Je ne t’ai pas dit mon nom. Je n’arrive pas à me souvenir de mon foutu nom. Si je n’avais pas de cartes sur moi je ne saurais même pas qui je suis et toi tout bonnement tu m’appelles par mon nom. Ajouta-t-il plus bas, mais d’un air tout aussi menaçant.
Si Jane connaissait Carl, c’était surtout des rumeurs. Des rumeurs assez fondées toutefois. Il y avait quelques petites choses notables sur lui. Premièrement il était l’associé d’un homme qui gérait énormément de choses à New-York, de la drogue, des prostituées … Un homme que l’on évite généralement de fréquenter. Beaucoup de gens savaient qu’il avait tué sa femme il y a longtemps. Peu de gens savaient qu’elle avait auparavant tenté de le tuer. Bref, il avait la réputation d’avoir la gâchette facile. Jane devait certainement songer aux informations qu’elle allait lui donner.
-On vient de faire exploser ma foutue voiture ! s’énerva-t-il en se détournant un peu de la jeune femme. | | | Invité Ven 1 Mai - 21:41
Que les choses soient claires. Si Jane a accepté de conduire Carl dans un endroit safe, c'est uniquement pour comprendre ce qu'il vient de se passer. Aucunement parce qu'elle le connait rapidement, l'a côtoyé vaguement de loin et qu'elle veut le protéger. Ce mec-là aurait pu crever devant ses yeux que ça ne lui aurait fait ni chaud ni froid. Pire que pour Robin, ouais. Quoique...
Pendant le trajet qui les menait au No Limit, Jane sentait le regard de l'homme sur elle. Continuellement. Elle le sentait paniqué aussi. A sa place, elle aurait certainement la même réaction.
Et quand ils arrivèrent du côté du bar de la boite, elle le regarda en arquant un sourcil. Oui, elle voulait des explications. Mais lui semblait ailleurs. Encore sonné ? Probablement.
Mais là, sans raison apparente, il péta littéralement un câble et balança immédiatement un banc au fond de la salle. La réaction ne se fit pas attendre. Trois hommes sortis de nulle part arrivèrent devant Carl et le menacèrent d'une arme chacun. "Je pense que t'as pas compris là. Carl." Elle insista sur son prénom. Elle le faisait exprès ? Oui ! Bien entendu.
Pendant plusieurs secondes, elle l'observa en fronçant les sourcils alors qu'il lui débitait qu'il ne se rappelait pas de qui il était. "Tu es amnésique ?" Apparemment, oui. Elle leva lentement sa main et les trois hommes rangèrent leurs armes. Cependant, ils ne bougèrent pas pour autant. Valait mieux être prudent. Ce mec semblait plus qu'instable quand même. "Du coup tu sais pas pourquoi on a fait exploser ta voiture alors..." Logique.
Jane s'alluma alors une clope et en recracha la fumée avant de reprendre. "J'sais pas grand chose de toi. Juste ton prénom. On s'est croisés quelques fois par le passé quand j'étais sur New York. J'sais pas ce que tu faisais comme boulot, si t'étais marié ou pas. Rien." Ca allait pas grandement l'aider ça...
| | | Invité Ven 1 Mai - 22:05 "Je pense que t'as pas compris là. Carl."
Il fronça les sourcils lorsqu’elle mit l’accent sur son nom. Il mit lui même la main sur son arme en voyant les trois hommes le pointer. Il était trop tard pour sortir la sienne. Elle se moquait de lui ? Les émotions se bousculaient tellement à l’intérieur de sa tête qu’il ne parvenait pas à analyser pleinement la situation. Qui était cette femme ? "Tu es amnésique ?"
Est-ce qu’il rêvait ou elle venait de calmer les trois gorilles en apprenant qu’il était amnésique? Il fronça les sourcils. Si Jane sentait que Carl était instable, le mot était assez faible. Il avait envi d’exploser comme sa voiture venait de le faire. Il avait envi de tout détruire dans cette pièce et de tuer tout le monde. Au moins il saurait assez rapidement si il savait réellement se servir d’une arme. "Du coup tu sais pas pourquoi on a fait exploser ta voiture alors..."
-Non tu crois? Dit-t-il d’une voix excédée. Précipitée. Il avait toujours cette impression d’être une petite chose. Il était certain que dans son ancienne vie il ne devait pas aimer ne pas être en contrôle.
"J'sais pas grand chose de toi. Juste ton prénom. On s'est croisés quelques fois par le passé quand j'étais sur New York. J'sais pas ce que tu faisais comme boulot, si t'étais marié ou pas. Rien."
Le tueur ferma les yeux. Il avait affreusement mal au crâne. Elle ne pouvait pas rien savoir et cette réponse le mit complètement hors de lui. Imprévisible?
Il sortit son arme rapidement et agrippa la jeune femme. Il pointait son arme sous sa mâchoire et les trois hommes le pointaient maintenant. Une situation dangereuse dans l'état où se trouvait l'homme. Elle avait tout de même une ou deux faiblesses à utiliser si elle n'avait pas peur de la mort. Elle avait peut-être remarqué lors de l'explosion que Carl avait une canne. Il ne l'avait pas transporté, il était capable de marcher mais avait une bonne faiblesse à la jambe gauche. Il était également faux de dire qu'il avait envi de tuer la seule personne qui semblait le connaître un minimum actuellement ...
-Tu vas dire à tes trois gorilles de poser leur foutu gun par terre. Si je me fais tirer dessus, je vais t’exploser la cervelle en même temps.
Décidément, c’était une mauvaise journée pour tout le monde.
-Tu ne sais même pas actuellement à quel point je n’ai rien à perdre. Je veux simplement que tu répondes honnêtement à mes questions et que tu me serves un verre. Cracha-t-il furieusement.
-Tu vas aussi me dire qui tu es, on va discuter un bon moment alors je te conseille d’être une gentille fille.
Carl avait beau être amnésique, si il y avait bien quelque chose qu’il savait manier c’était une arme. Un animal traqué agit souvent avec toute l’énergie du désespoir. | | | Invité Sam 2 Mai - 9:43
Excédé le garçon dis donc ! Après, en se mettant à sa place, ça se comprenait c'est certain. Amnésique, ne sachant même plus son nom et certainement un peu apeuré parce qu'on venait de faire exploser sa voiture et il ne savait, du coup, pas pourquoi.
Il voulait avoir des renseignements et elle lui dit ce qu'elle savait sur son compte. Autrement dit, pas grand chose. Pure vérité, pour une fois. Ou presque. Mais elle n'allait pas dévoiler son jeu tout de suite.
Peut-être qu'il faisait même semblant d'être amnésique. Mais qu'il lui donne l'occasion de le frapper ou de le tuer, ça pourrait être drôle tiens.
Oh bah voilà l'occasion tiens ! Carl venait tout juste de la prendre en otage, la menaçant de son arme. "Parce que tu crois que mourir me fait peur peut-être ?" Elle se mit à rire. Allez savoir lequel des deux était le plus fêlé...
Enfin... Lui, ressemblait plutôt à un animal totalement apeuré qui fait n'importe quoi pour se défendre.
Mourir ne lui faisait pas peur à Jane, non. Mais cela ne voulait pas dire pour autant qu'elle voulait mourir aujourd'hui. "On va pas s'en sortir comme ça. Toi, tu me relâches et tu ranges ton gun et après on parle. T'es pas en position de force là." Elle ne bougeait pas Jane. Elle ne cherchait même pas à se défaire de son emprise. Elle tentait juste de le calmer. Ca, c'était la première étape. Si jamais il n'obtempérait pas, on passerait à la seconde qui serait nettement moins cool...
"J'te rappelle que t'es chez moi là. Si tu me tues, il est évident que tu sortira pas d'ici vivant. Réfléchis bien..." Elle parlait d'un ton relativement doux. Il fallait l'amadouer la bête apeurée...
| | | Invité Dim 3 Mai - 6:02 Carl eu un petit rictus amusé. Il était clair que Jane n’allait pas coopérer comme il le voulait. Il l’avait déjà deviné et il commençait à en avoir assez qu’elle se moque de lui. Elle répétait qu’il n’était pas en position de force, que si il voulait parler il devait lâcher son arme. Le tueur savait très bien que si il lâchait son gun actuellement, il recevrait une balle dans la tête. Ils ne pouvaient pas rester dans cette position éternellement. Premièrement il commençait à avoir mal à sa jambe et deuxièmement elle ne semblait pas dans une disposition pour lui parler. Le tueur soupira, il devait prendre une décision, soit il lui faisait exploser la tête et ensuite son histoire à lui allait se terminer là également, soit il lâchait l’affaire. Il grogna légèrement et recula doucement. Fixant les trois hommes il rangea lentement son arme. Voilà. Il était probablement temps de partir. Il pourrait toujours trouver le moyen de la faire parler lorsqu’elle ne serait pas aussi bien entourée. Si il avait connu la jeune femme il ne l’aurait pas laissée l’apporter dans sa boite de nuit.
-C’est bon, va te faire foutre. Grogna-t-il, particulièrement agacé.
Le tueur n’était pas con, elle devait bien savoir quelque chose à son sujet. Elle ne pouvait pas connaître uniquement son nom. Il soupira, excédé.
-J’ai déjà eu un dossier à ton nom ? J’ai déjà essayé de te tuer ? Bordel je ne suis pas là pour te faire la peau mais simplement pour comprendre un peu.
Il n’était pas dupe, il se doutait bien, même avant l’explosion de sa voiture que le dossier qu’il avait en sa possession sur l’homme n’était certainement pas pour lui vendre des assurances. Une arme et un dossier. C’est tout ce qu’il avait pour comprendre. Il savait qu’il enseignait également, mais ça n’avait aucun sens.
-Écoute, je suis clairement paumé. Si tu me dis que je suis uniquement un petit enseignant qui ne cherche pas les ennuis, je vais te demander de me remettre dans le coma. Dit-t-il en haussant les épaules.
Carl se préparait à partir, il fixait simplement la jeune femme dans l’espoir d’avoir un petit quelque chose, un petit morceau du casse-tête pour finir par recouvrer la mémoire. Le tueur aurait simplement pu retourner à New-York. Mais il y avait quelque chose en lui qui lui chuchotait que c’était dangereux, surtout dans cet état là. | | | Invité Dim 3 Mai - 19:13
Ce que Carl ne semblait pas comprendre, c'est que Jane n'avait aucunement peur de mourir. Il pourrait la menacer et même lui tirer une balle dans la jambe (ou ailleurs) qu'elle ne coopérerait pas davantage. Le mec semblait super parano quand même... Pour l'instant, il ne faisait que parler... parler... gueuler aussi. A aucun moment, Jane ne donnerait son accord pour qu'il se fasse tuer si lui-même ne tirait pas le premier. Mais en même temps, quand trois mecs pointent leurs flingues sur toi, t'as pas forcément envie de ranger son arme. Ca se comprend.
Et finalement, il renonce. Ou plutôt, il obtempère. Il était évident qu'une balle tirée dans sa jambe apparemment déjà blessée serait facile pour des tireurs avisés comme ceux présents dans la pièce. Et pourtant, aucun tir ne fusa.
"Charmant..." répondit-elle. Amusée ? Un peu. Agacée ? Aussi. Elle aurait très bien pu le laisser en pleine rue. C'est ce qu'elle aurait dû faire d'ailleurs. "T'es pas là pour me faire la peau ? Sérieux ? Alors, déjà, arrête de m'agresser verbalement et de me menacer ton arme." Il était sérieux le mec là ? Il semblait plutôt paumé ouais.
Jane passa alors derrière le bar et lui servit un verre avant de s'en servir un en même temps.
Il voulait des réponses et elle se décida à les lui donner. En fin de compte...
"Bon. Ce que je sais sur toi reste des rumeurs. Plus ou moins fondées. A New-York, on s'est croisés quelques fois et tu travaillais pour un mec qui gérait des trucs louches. Drogue... Pute... trafic de je sais pas quoi. Je connais pas les détails non plus. T'avais la réputation d'avoir la gâchette facile. Voilà. C'est tout ce que je sais." Elle haussa les épaules et but une gorgée de son verre. "Ah si attends. Enfin ça après je sais pas si c'est vrai mais on m'a dit un soir que t'avais tué ta femme. Pareil, rumeur..." Donc en gros, elle ne savait pas si elle l'avait vraiment aidé ou pas.
En tout cas, elle espérait que ça l'avait calmé un peu.
| | | Invité Dim 3 Mai - 20:54 Jane restait calme, elle ne démontrait pas le moindre stress et actuellement Carl l’admirait un peu pour cela. Qu’importe ce qu’il avait pu être avant son coma, le tueur avait visiblement des problèmes de contrôle. Les Gorilles s’étaient un peu calmé, lui-même commençait à revenir sur terre. La jeune femme semblait presque s’amuser de ses réactions. Elle lui demanda d’arrêter de l’agresser et de la menacer. Il ne dit rien, mais il avait rangé son arme. Elle lui servit un verre et il reçu le geste avec beaucoup de gratitude. Il n’avait certainement jamais eu autant envi de boire de sa vie. Il le vida puis lança :
-Sincèrement je ne suis même pas certain qu’il soit chargé ce foutu gun.
Il haussa les épaules. Dépité. Il n’avait pas vérifié, comme si ce n’était plus un automatisme. Il avait eu l’arme mais aucune balle ne venait avec et il n’avait pas eu le temps de l’analyser réellement. Il l’écouta attentivement lorsqu’elle lui raconta ce qu’elle savait de lui. Il ressentait une petite gamme d’émotions, drogues, putes. Il eu l’impression de recevoir une gifle lorsqu’elle ajouta qu’il y avait une rumeur qui circulait comme quoi il avait assassiné sa femme. Il prit une grande inspiration. Elle lui donnait quelques pièces de ce puzzle qui devait en contenir énormément.
-Merci … Et toi, tu connais mon nom, tu ne m’as jamais dit le tien. Demanda-t-il, plus calme.
Il se prit la tête entre les mains. Il était las, fatigué, et pourtant il venait de dormir pendant une année entière, il avait presque peur de dormir.
-Je suis désolé ok ? Je suis désolé que ma voiture nous ai explosé dans la gueule et je suis désolé de t’avoir agressé. Si … Si ce que tu dis est vrai et je n’en doute pas tellement vu mon attitude … J’ai l’impression que je ne survivrai pas un mois. Dit-t-il sincèrement, dépité.
Et un mois c’était peut-être beaucoup … Carl se rendait compte un peu plus à chaque jour que si il était réellement un tueur, un dealer ou quelque chose dans ce genre la, il était en danger. Si il ne retrouvait pas la mémoire rapidement il devrait réapprendre à survivre… Il avait besoin de boire un peu plus … Le tueur mit la main dans ses poches et sentit les armes des hommes se pointer à nouveau sur lui. Il stoppa le mouvement et montra qu’il agrippait autre chose. Il sortit de l’argent qu’il déposa sur le comptoir devant Jane.
-Je crois que j’ai besoin d’un peu plus d’alcool.
Il avait besoin d’aide aussi. Ça il ne savait même pas comment le demander. Il recommençait à zéro dans un milieu extrêmement complexe et dangereux.
-J’ai besoin d’un boulot aussi. Lança-t-il le plus sérieusement du monde. Il ne manquait pas d'argent, il avait visiblement fait quelques réserves dans les dernières années. Il devait se rappeler tout simplement et ce n'était pas en restant dans son appartement qu'il retrouverait la mémoire.
Il avait vraiment besoin de l’aide de la jeune femme. | | | |
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