J'ai toujours eu la prétention de me ranger parmi les bons flic. Faut dire que j'étais intègre, dévoué à ville, à la protection de ses citoyens et je respectais les règles. Cependant quand on s'attaque à un enfoiré du calibre d'Hartwood il est tentant de franchir les limites. C'est vrais qu'on peut toujours se convaincre d'agir pour le bien d'un plus grand nombre et que ce fils de pute de mérite qu'on s'attaque à lui par tous les moyens possible. C'est vrais, mais d'un autre côté c'est s’abaisser à son niveau et c'était hors de question. J'étais bien décidé à le coffrer en respectant les règles. Cependant l'expérience m'avait appris à les tordre pour qu'elles aillent dans mon sens et aujourd'hui j'allais justement mettre en pratique ça.
Foutre la pression à un criminel ou un témoin était quelque chose de très mal vu, du moins quand c'était pas fait avec discrétion. Allez savoir pourquoi ces enfoirés du jury avaient toujours eue en horreur les mots "pression policière". Heureusement pour nous, les flics, la loi nous en donnait parfaitement le droit et je ne me privais jamais pour en user, encore plus quand c'était pour ce bâtard d'Hartwood. C'est donc sans la moindre hésitation ou culpabilité que je pris la direction d'un certain salon de tatouage. Criminels et flics avaient compris que le meilleur moyen de faire craquer un gars s'était de s'en prendre à ses proches, et dans mon cas il s'agissait de la charmante petite sœur de Robin. Allez pas me juger trop vite, si Mila était une véritable bombe atomique à l'extérieur, à l'intérieur elle était aussi pourrie que son frangin. Elle trempait dans tout un tas d'affaires louches mais bien sûr on avait jamais eu la moindre preuve pour l'embarquer. Cependant j'avais bon espoir de la faire craquer avec le temps.
Voilà donc deux semaines que je venais régulièrement dans son salon de tatouages pour la harceler de question et faire fuir ses clients, j'étais même allé jusqu'à lui foutre un contrôle sanitaire au cul. Le plus drôle dans tout ça c'est que je commençais à apprécier ces petites visites. Je me garai donc non loin et pris soins de cacher ma plaque de flic sous le col de mon tee-shirt. A l'intérieur du salon n'y avait que trois personnes qui attendaient, ce qui pour un tatoueur représente une bonne journée de travail. Heureusement pour Mila j'allais très vite lui ôter le poids d'une journée trop chargée. Les deux premier partirent immédiatement quand je leur ai annoncé qu'on avait trouver un cadavre à trois rue d'ici, le genre de truc terrifiant. Hop téléphone en main ils avaient décamper à la vitesse de l'éclaire. Les gens et leur soif de sensation forte... La troisième était toujours avachie dans sa chaise écouteur sur les oreilles. Elle sentait la weed à plein nez. Il a juste suffit que je lui montre mon insigne pour qu'elle file à toutes jambes, et voilà le travail. Je n'avais plus qu'à m'installer confortablement sur une des chaise et d'attendre que la petite Mila vienne chercher son prochain rendez-vous.