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ft. @Perle Clarke

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C'est peut-être une nouvelle vie qui s'offre à toi, Rod. Ne gâche pas tout. Un dernier kill et tu passes à autre chose. ça te plairait ? Une vie normale ? Un boulot sans coup de feu, ni étranglement. Une vraie maison, avec un jardin à perte de vue et qui sait ? Un chien. Mais non, ce n'est pas envisageable, cela ne l'a jamais été d'ailleurs. T'es trop pris dans ta merde et tes ennemis sont si nombreux qu'il faudrait une armée de gardes du corps si tu venais à t'établir quelque part. Ne pas avoir de famille ne te dérange pas, puisque tu n'as jamais eu le temps de vraiment apprendre à découvrir celle qu'on t'a donné à la naissance. Très vite, trop vite, tu as plongé dans le grand bain des assassins. D'abord, simple guetteur, puis tu as gravi les échelons jusqu'à ce poste un peu en indépendant : tueur à gages. Mais les puissants ont toujours un oeil sur toi. N'escompte pas leur échapper. Ce serait une erreur de débutant. C'est peut-être pour ça que tu es là, dans cette ville ? Quelle autre explication ? Allez, tu relis le nom sur un bout de papier, et tu pars en chasse, avec beaucoup trop de grammes dans le sang. Pourtant, tu retrouves bien vite l'adresse de l'appartement qu'on t'a envoyée via cette bonne vieille boîte noire, avec ce tout petit écran gris où les lignes se lisent à peine. Tu t'ébroues comme un chien, et tapotes les joues, faut que tu te réveilles bordel ! C'est pas le moment de roupiller. Une fois dans l'entrée, tu cherches le nom sur la boîte aux lettres, c'est bien là. T'as plus qu'à monter. L'ascenseur est en panne, alors ce sont les escaliers qui sont tout désignés pour la suite des opérations. 14 étages plus tard, tu constates qu'il y avait un accès à un autre ascenseur de l'autre côté du couloir. T'as presque envie de te tirer une balle, avec celle qui est destinée à ta cible. Mais bon, c'est comme dans tous les boulots, parfois il y a des jours avec et d'autres fois des jours sans. Alors tu soupires, et tu cherches le numéro 204, en longeant le couloir qui empeste la mort aux rats. Enfin. Tu défonces la porte d'un coup de pied, elle s'ouvre toute seule. C'est Chicago ici, personne ne viendra regarder si tu fais un peu de bruit. Pourtant tu prends quand même le temps de refermer derrière toi, au moins un peu. Les yeux plissés, tout est éteint.... Vu l'heure elle doit être en train de roupiller... Du tout cuit. Finalement, c'est ton poignard que tu sors de ta poche. Ce sera plus discret. A pas de loup, - ouais maintenant tu te la joues espion - tu te retrouves dans le salon, face à ta proie. Et un sourire tout droit venu des enfers s'immisce sur tes lèvres. Y a pas à dire, le mal te va à ravir. Presque autant que le parfum d'alcool qui t'entoure comme ton ombre. " On ne t'a jamais appris à fermer la porte à clefs ? " questionnes-tu d'une voix aussi douce que menaçante. Le sourire plus vilain que jamais. " Bah quoi Gabrielle ? Tu ne pensais pas mourir ce soir ?" ça te fait rire franchement, psychopathe que tu es. Ah... Jamais tu ne pourras changer de métier. C'est plus qu'une vocation, c'est ta passion. Et hop, t'essayes de l'embrocher sur ton petit couteau. Mais trop bourré, sans doute, tu trébuches sur ton propre lacet de chaussure un peu plus loin en te rétamant sur la télé qui se pète sous l'impact entre toi et le sol dur. Tes heures glorieuses de tueur à gages sont quand même bien loin derrière toi. Il faut que tu te refasses un peu la main. T'as 41 ans, pas 82, tu peux le faire ! Prestement, tu te relèves sur tes deux jambes maigrichonnes, et t'étires le dos, puis la nuque, avant de te secouer vigoureusement. Bon sang, tu vas le sentir demain en te levant ce petit à coup. " Bon j'ai pas la nuit, je préfère quand même me coucher tôt. Alors fais pas trop de difficultés s'il te plaît. " ouais, flemme quoi. Elle va crever de toutes façons, pourquoi chercher à résister ? Tu repars donc à l'assaut, en la menaçant toujours de ton couteau aussi aiguisé que tes répliques. Avant de finalement te dire que l'étrangement c'est plus efficace.

 
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A la base, elle n’était pas censée dormir ici, elle n’en avait eut aucune envie et sans doute aurait-il été beaucoup plus judicieux qu’elle ne rentre bien sagement chez elle pour passer la nuit dans son lit douillet. Tout ça, c’était avant toutes les quelques bouteilles de vin subtilisées dans son bar et quelques lignes de coke qui avaient fini par avoir raison d’elle et de sa pote. Sa pote, Gabrielle, l’une de ses anciennes fréquentations de l’orphelinat. Une fille un peu plus perdue qu’elle ne l’était elle-même mais une bonne fêtarde. D’ailleurs, comment avait-elle pu s’imaginer un jour rentrer chez elle avec une telle folle ? C’était impossible. Elles voulaient juste boire un verre pour se ressasser les vieux souvenirs et ça avait fini par ouvrir une deuxième puis une troisième bouteille de vin. Et quand il avait fallu redescendre un peu pour ne plus avoir la tête qui tournait, Perle s’était montrée généreuse. Deux petits rails parfaitement alignés pour se remettre les idées en place, offert par la maison.

Et puis après, il fallait avouer qu’elle ne se souvenait plus de grand chose. Sans doute s’était-elle déshabillée pour rester en boxer et en simple débardeur pour aller se coucher, ou plutôt s’affaler aux côtés de son amie pour sombrer dans un sommeil perturbé entre alcool et drogue. Pourtant elle se souvenait qu’elle s’était endormie plutôt satisfaite de cette soirée et qu’elle s’était même dit qu’il faudrait remettre ça un jour.

BOUM. C’était un genre de bruit comme ça qui l’avait brusquement tiré de son sommeil. Une main sur le front, elle ouvre de grands yeux en se demandant ce qui pouvait bien se tramer dans ce foutu appartement. C’était la porte d’entrée qui venait d’être défoncée ? Putain, elle avait encore toute sa came sur elle et ne pouvait pas risquer de se faire choper. « C’est quoi ce bordel…. » Grommelle t-elle l’esprit encore embrumé en essayant de secouer Gabrielle pour la réveiller. Sauf que l’autre dort trop profondément et Perle est forcée de se lever ou plutôt de se traîner jusqu’au salon. Elle espérait franchement que ce n’était pas la police parce qu’elle serait bien dans la merde si ces derniers venaient à trouver toute la drogue qui lui appartenait. Parce que ouais elles avaient été raisonnables et n’avaient pas tout consommé non plus. Il faut dire la vérité, Perle n’a pas toutes ses idées quand elle déambule dans l’appartement à la recherche du salon. Puis une fois qu’elle l’a trouvé, c’est l’arrêt cardiaque qu’elle frôle en entendant une voix d’homme s’élever dans la pièce. A tâtons, elle cherche l’interrupteur de la lumière, tentant en même temps de déchiffrer les mots qui tournaient dans sa tête. Ce type cherchait Gabrielle et apparemment il lui en voulait. Elle espérait simplement que c’était pas l’un des cinglés que son amie avait parfois tendance à ramener dans son pieu et qu’elle ne se retrouvait pas au milieu d’un jeu sexuel complètement tordu. « Putain mais elle est en train de… » Et elle pousse un cri de surprise au moment où la lumière s’allume et qu’elle voit le type tenter de l’embrocher avec un couteau. Par chance, ce dernier n’a pas l’air aussi doué qu’il le voudrait car il se prend lui même les pieds dans son propre lacet et se rétame au sol. Pour première réaction, Perle éclate tout simplement dans un éclat de rire franc. Elle était tombée sur un bon numéro tiens c’était certain. Un type avec qui Gabrielle devait avoir ce genre de délire bizarre de se faire attaquer avant de se faire sauter ou un fantasme du genre. Elle rit tellement qu’elle a besoin de se tenir le ventre, tandis que l’autre en face d’elle est en train de se relever. « Allez t’es sympa mais casse-toi, elle a aucune envie de faire joujou avec ton jouet ce soir » Dit-elle alors en le regardant s’étirer. Elle tique cependant en le revoyant s’approcher d’elle. Elle peut clairement sentir l’alcool qui émane de l’homme et ça la fait froncer les sourcils. Peut-être que son idée de jeu sexuel n’était pas la bonne. La dealeuse reprend soudainement son sérieux tandis que l’homme s’approche dangereusement d’elle avec son couteau. Elle, elle a quelques vagues notions de combat et encore, c’est celui de la rue pas un vrai système d’auto-défense efficace. Et là, il y a personne pour lui filer un petit coup de main miraculeux. Elle recule de quelques pas, cherchant quelque chose pouvant lui servir d’arme. « Ecoutes-moi bien espèce d’imbécile, y’a erreur sur la personne alors essaies de me toucher et je te fais bouffer tes couilles ! » Sa grande gueule, c’était déjà une bonne arme non ? 

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Elle s'est cru devant video gag ou c'est comment ? Après tout, vu ta chute lamentable, est-ce si étonnant que ta victime se foute royalement de ta gueule ? Pas vraiment. Tu serais presque vexé. Presque. Parce que t'es plus feignant que du genre à t'offenser. " Ah ah ah oui c'est très drôle. " rétorques-tu tout de même, en te drapant dans les restes inexistants de ta fierté. " C'est pas toi qui va aller voir le médecin demain. Non toi t'iras voir le médecin légiste ma grande. " ouais, c'est une chose sûre. Tu n'es peut-être plus au top de ta forme, mais tous les noms qui se sont un jour retrouvés entre tes mains ont fini par bouffer du pissenlit par la racine. Et ouais, t'es pas si mauvais que tu en as l'air. Alors que t'essaies simplement de l'étouffer avec ta poigne d'habitué, elle se recule et t'affirme qu'il y a erreur sur la personne. Là, tu tiques. Serait-ce une manoeuvre pour éviter la mort ? C'est plutôt malin. Après tu sais pas à quoi elle ressemble Gabrielle. " Crois pas m'avoir avec tes petits tours de passe-passes mhhh... Je connais les femmes. Toutes des vicieuses. " Et voilà que tu la pointes d'un indexe inquisiteur, un oeil plus grand que l'autre, comme pour mieux la jauger. Alors qu'en fait ça te donne juste l'air encore plus taré, déjà que... On en tient une bonne couche avec toi. " T'as une carte d'identité pour prouver le contraire ? " ouais, tu veux bien lui laisser le bénéfice du doute, en contre-partie tu attends des preuves, quoi de plus logique ? " Mais si t'en profites pour appeler les secours ou à l'aide, je te descends, t'as trente secondes et tu dois la trouver devant moi. " cette fois-ci, aucun sourire ne voit le jour sur tes lèvres. T'as aucune envie de te faire coffrer par une énième gourgandine. Cependant ce serait mentir de dire qu'il ne brille pas dans tes yeux une infime et perceptible lueur d'amusement. " Plus que vingt secondes, dépêche toi. " et tu triches impitoyablement avec le chrono en plus, vous voilà bien ! Mais que veux-tu ? Faut bien rendre la tâche un peu amusante. En attendant tu vas te caler confortablement dans le canapé, t'as cru repérer un peu de coke sur la table basse en verre. Un petit rail n'a jamais fait de mal à personne. Et puis maintenant tu te doutes qu'aucun flic bien ne mettra ses panards ici, tu peux relâcher un peu ta garde. Hop, tu sniffes plus vite que l'éclair. Elle ne le remarquera probablement pas... Enfin... Tu t'en es mis un peu partout sur la narine, et elle n'est visiblement pas aveugle. De toute façon, là, c'est toi le criminel, alors tu fais ta loi. Point barre. 

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Finalement, si c’était pour que les soirées avec Gabrielle finissent comme ça, ce n’était pas sûr qu’elle reviendrait faire la fête avec elle de sitôt. Non mais sérieusement, elle aurait presque pu se croire en plein milieu d’une mauvaise série télé à la con. Avec en face d’elle, un fou furieux qui n’arrivait même pas à trouver la bonne victime qu’il devait tuer. Une mauvaise série Z, voilà à quoi ressemblait cette nuit tiens. L’espace d’un instant, elle est persuadée que ce n’est qu’un grand canular mais l’autre, elle se rend bien compte que le type face à elle est bien décidé à mettre fin à sa vie, en se trompant par contre de cible. Elle était tombée sur le pire tueur du monde ou quoi ? Déjà qu’il tenait pas debout et qu’il puait l’alcool, c’était pas gagné. « Ma carte d’identité ? Sérieux ?! » Crache t-elle en levant les yeux au ciel. Si le type face à elle n’avait pas un vrai couteau dans la main et un véritable air de fou dans le regard, sans doute qu’elle aurait été persuadée que c’était une caméra cachée ou quelque chose dans le genre. « Non mais je suis tombée sur le plus con de tous c’est pas possible … » Grogne t-elle en se mettant en quête de son portefeuille.

Contrairement aux autres femmes, Perle n’avait que très rarement de sac à main, elle se contentait de sortir avec ses clés, sa came, son téléphone et son portefeuille qu’elle glissait dans la poche de son jean. Son jean, voilà donc ce qu’elle devait trouver maintenant. Sauf qu’elle l’avait viré en l’air quand elle était encore sous l’emprise de la drogue et l’alcool donc c’était un peu compliqué pour elle de se souvenir d’où il était. « Pas possible d’être aussi con et de pas savoir qui est la bonne personne… » Elle continue de grommeler en fouillant un peu de partout à la recherche de ce foutu jean. Parce que ouais, dormir en boxer c’est bien sympa mais là pour le coup, il aurait mieux valut qu’elle ne le fasse pas. Finalement, elle met enfin la main sur le fameux pantalon qu’elle attrape d’un geste rageur tandis que le brun derrière elle se permet de continuer à lui mettre la pression. Rapidement, elle farfouille dans ses poches à la recherche de son portefeuille et surtout de sa fameuse carte d’identité. Lorsqu’elle se retourne avec la fameuse carte en main, elle se fige une nouvelle fois en observant le visage du brun. « Non mais tu te fous de ma gueule ? » Perle avait parfaitement vu le reste de poudre qu’il avait autour de sa narine et il n’y avait qu’une seule personne ici qui en avait ramené : Elle. Sérieusement ? Il essayait de la tuer et en plus il se permettait de se servir dans ses stocks personnel. « Tu vas me la payer celle-là espèce de con ! » Crie t-elle alors envers son assaillant en se rapprochant avant de lui balancer la fameuse carte d’identité en pleine tête. Cela ne lui fera pas mal mais ça aura au moins pour effet de lui passer un peu les nerfs. « Et si tu sais pas lire imbécile, il y’a marque PERLE et pas Gabrielle ! » Rajoute t-elle en insistant bien sur son prénom comme si elle parlait à un dégénéré total. Et tandis qu'il était en train de vérifier ses dires, elle alla rapidement récupérer tous les petits pochons qu'elle avait bien pu laisser traîner dans l'appartement, juste au cas où l'autre n'ait dans l'idée de se servir de nouveau dans son stock personnel.

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ft. @Perle Clarke

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Les insultes te coulent dessus comme une cascade en automne, c'est pas désagréable, mais tu n'y resterais pas des heures non plus. " Oh ça va, quand t'auras mon âge, tu comprendras. C'est pas évident de vieillir. On n'a plus toute sa tête au bout d'un moment. " non mais sérieux, tu te justifies ? C'est ta victime, pas ta psy, elle n'a pas à savoir tout ça. Tes raisons, toutes plus bidons les unes que les autres par ailleurs, ne la regardent en rien. Quand elle constate que t'as sniffé de sa coke, elle te balance la preuve de son innocence à la figure, furieuse, elle rebondit (la carte) bien sûr, mais c'est un peu douloureux tout de même de se prendre le coin du bout de plastique, que tu ramasses à tes pieds. Tes yeux se plissent un peu, pour lire les informations, ta vue a clairement baissé et n'est plus ce qu'elle était... Jadis... Dans un temps révolu. T'as presque envie de sortir tes lunettes aux hublots prononcés. " Effectivement, c'est bien Perle. Où est Gabrielle ? C'est son appartement. Elle devrait être là ce soir. " Elle est forcément là, la petite boîte noire ne se trompe jamais. Alors pendant que la fameuse Perle part faire on ne sait quoi, tu continues le tour du propriétaire, et tu trouves, sans chercher trop longtemps, une chambre... Quelqu'un y dort paisiblement... C'est Gabrielle, forcément... Mais maintenant un doute t'étreint... Première fois de ta carrière. Alors, gentiment, tu t'asseoies sur le bord du lit, et tu réveilles la jeune endormie. Tu voulais y aller doucement mais elle ne semble pas être réceptive à la délicatesse. Alors tu finis par poser tes mains sur ses épaules et la secouer vigoureusement. " Tu vas te réveiller oui ! " ça finit avec une grande baigne dans la gueule. Elle s'est réveillée, et elle a été réactive y a pas à dire. Avant de se mettre à crier et à appeler à l'aide comme une hystérique. Pourquoi dans 95% des cas les victimes font-elles cela ? Comme si la personne qui allait les entendre irait mettre sa vie en péril pour sauver une inconnue. " Mais tu vas arrêter de hurler ? C'est toi Gabrielle ? " comme elle s'échappe du lit tu récupères son téléphone pour y voir s'il y a son nom. Et... Jackpot ! Tu vas enfin pouvoir te mettre au travail. Tu ne sais pas où est Perle, mais en tous cas tu es en train de pourchasser Gabrielle avec ton couteau dans tout l'appartement. " Reviens ici, ça durera trois secondes promis. " pour réponse ? " AAAAAAAHHHHHH MAIS C'EST UN MALADE !!! " elle finit par se cacher dans les jupons de Perle. " Vraiment ? Vous allez la jouer girl power ? " si ça continue comme ça, tu vas perdre patience et les buter toutes les deux.

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ft. @Rodriguez Alfonso

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Elle avait beau réussir à se mettre parfois dans des situations bien compliquées, il était certain que celle-ci était vraiment la plus merdique qu’elle ait jamais connue. Se retrouver réveillée en pleine nuit par un fou furieux alcoolisé qui cherchait à tuer son amie, c’était une grande première. Peut-être qu’il faudrait qu’elle pense un jour à tenter à avoir une vie bien moins compliquée. Quoique, elle finirait bien trop vite par s’ennuyer, c’était certain. Perle venait enfin de convaincre le brun qu’elle n’était pas celle qu’il cherchait tandis que l’autre lui sortait des prétextes bidons pour expliquer son manque de professionnalisme, si on pouvait appeler ça comme ça. « Est-ce que même t’as déjà eut toute ta tête toi dans ta vie ?! » La question se voulait réthorique bien sûr, ce type n’avait pas toute sa santé mentale, c’était certain. Du moins pour la blonde en tout cas.

Le problème maintenant qu’il savait qu’elle n’était pas la bonne personne, c’était qu’il s’était mis à la recherche de la vraie Gabrielle pendant que Perle le dos tourné, était en train de ranger ses pochons de plastique pour ne plus se les faire voler. Un peu égoïste certes mais en vérité elle en avait presque oubliée son amie qui était tranquillement encore en train de dormir sans se soucier un seul instant de ce qui se tramait dans son salon. Au passage, elle pense aussi à récupérer son téléphone portable, ceci pouvant être utile. Ce ne fut qu’en entendant les cris alarmés de son amie qu’elle réalisa que l’autre n’avait pas lâché l’affaire et cherchait toujours à la tuer. Bon sang, c’était vraiment possible de se retrouver dans un tel bordel ? Peut-être qu’elle était tout simplement en train de faire un mauvais rêve particulièrement tenace dont elle n’arrivait pas à se réveiller. La dealeuse n’avait pas vraiment le temps de penser à ça à dire vrai. L’homme dans l’autre pièce était armé et obstiné à débarrasser le monde de son amie. Si elle n’avait pas été une amie si loyale, sans doute qu’elle se serait tout simplement tiré de là pour les laisser régler leurs comptes tous les deux, malheureusement, Gabrielle était une amie de longue date, pas le genre qu’on laisse dans un coin se dépatouiller avec un assassin fou.

Rapidement, les yeux de la blonde firent le tour de la pièce à la recherche d’une arme, de quoique ce soit pour se défendre alors que Gabrielle entrait paniquée dans la pièce pour venir se cacher derrière elle. Vraiment ? C’était ça son plan à elle ? Les choses n’étaient vraiment bien faites que quand on les faisait soit-même décidément. Le regard de Perle s’attarda un instant sur les bouteilles de vin étalées au sol qu’elles avaient bu la veille et s’abaissa alors rapidement pour en choper deux. D’un geste sec, elle les brisa toutes les deux contre la table basse du salon pour ne garder que les tessons en main. Ce n’était pas un couteau ni un flingue, mais c’était parfait pour se défendre en cas de besoin. Sans trop savoir si cela était utile ou non, elle donna l’une de ses armes improvisées à son amie, se demandant un instant si c’était pas mieux qu’elle garde les deux en main tant l’autre claquait des dents derrière elle et ne semblait plus capable de rien. « Dégage espèce de malade ! » Il est loin le moment où elle avait éclaté de rire désormais elle ne pensait plus qu’à une chose : se débarrasser de ce fou. « De toute façon la police est déjà en route, t’es tellement nul que tu m’as laissé tout le temps nécessaire pour les appeler. » Elle bluffait bien sûr, parce qu’en vérité elle avait tellement passé de temps à chercher une arme qu’elle avait oublié la chose la plus logique à faire. Mais ça, c’était sans doute parce qu’il était très rare que le premier réflexe d’une dealeuse en cas de problème soit d’appeler les flics.  

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ft. @Perle Clarke

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C'est dingue le manque de respect dont Perle pouvait bien faire preuve. Il était tout de même son aîné, doublé d'un assassin de renommé internationnale. Plus d'un préférerait faire profil bas et attendre, dans la crainte la plus terrible, qu'il s'en aille sans demander son reste. Mais non, Perle n'est pas du genre petite vierge effarouchée, elle l'insulte et se fout de sa gueule de surcroit, avant d'en rajouter une couche en le ... Disputant ? On aura tout vu. " Hey ! J'ai pas de leçon à recevoir d'une... D'une midinette en culotte courte qui ne sait pas éviter les problèmes ! " ouais, fallait tout de même remettre les points sur les i et les barres sur les t. Rodriguez bombe le torse, prêt à en rajouter s'il le faut, comme si cette pseudo querelle avait la moindre importance... En temps normal, il serait parti depuis bien longtemps, mais là... Il est plus bourré que Barney dans les Simpson, et met trois fois plus de temps pour réagir à tout, en plus de se laisser à présent distraire par les effets hallucinogènes de la coke. C'était vraiment pas l'idée du siècle de se sniffer une ligne... Voilà qu'il voit des cochons voler dans la pièce. Son coeur bat à mille, prêt à exploser, c'est vraiment plus un habitué. C'est pourquoi, en dépit de cette faible dose, le trip est si intense. Mais c'est agréable, un sourire aux lèvres tu te laisses choir au sol en toute lenteur et te met à rire à gorge déployer sans la moindre raison. Vous avez dit fou ? Vous n'avez encore rien vu. Tel un militaire inexpérimenté tu te mets à ramper aux coudes à coude avec des ennemis invisible vers la fenêtre contre laquelle tu poses tes bras croisés sur le rebord, et respire l'air frais à présent. Les mèches au vent, les traits innocents et paisibles. T'aurais presque l'air gentil et mignon, qu'aucune once de méchanceté luit en toi. Les effets de la drogue, encore. Puis ça vrille dans ton estomac qui semble vouloir déménager de ton corps, et tu dégobilles tripes et boyaux du haut du 14ème étage, rien de tel pour te faire déplaner. Si un passant marche dedans, il laissera de belles marques de sang sur le semelle de ses chaussures. Ah. C'est pas beau la maladie, mais elle te ronge de partout, t'es condamné, et tu le sais très bien. Difficilement, tu te relèves sur tes guiboles et te retourne face à tes deux interlocutrice, essuyant délicatement l'hémoglobine sur tes lèvres d'un revers de main. " Bon Perle, je repasserai plus tard pour chercher ta copine. Là j'ai pas la force. " et pas envie de te prendre des bouts de verre surtout. T'as bien vu qu'elle se l'est jouée caïd du saloon avec ses culs de bouteille. " Quoique non peut-être pas, ça dépend où Gaby ira se cacher. Je la retrouverai peu importe où. Je suis nul à beaucoup de chose, mais pas à achever mes missions, c'est une certitude. " elle mourra quoi qu'il en coûte. C'est son destin. Et te voilà parti, telle une ombre. Enfin, tu vas pouvoir pioncer chez toi.

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ft. @Rodriguez Alfonso

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En une seule phrase, un fou venait de parfaitement résumer la vie de Perle et presque l’entièreté de son caractère ou du moins une très grosse partie. Si cela exprimait de sa part un grand sens de l’observation, c’était aussi parfaitement agaçant parce qu’il n’avait pas tord. Sauf que la blonde n’allait pas se sentir rabaissée le moins du monde, elle assumait parfaitement son côté frivole et quant au fait qu’elle se mettait souvent dans des situations de merde, elle se demandait quand même si ça ne commençait pas à se voir un peu trop sur son visage. « C’est bien mieux que d’être un espèce de malade, complètement alcoolique et incapable d’arriver à ses fins. » Grommelle t-elle quand même, pas décidée à se laisser rabaisser le caquet par cet espèce de malade mental. Si elle prenait le temps de réfléchir avant de parler, sans doute se rendrait-elle un peu compte que ce n’était pas la meilleure chose à faire que de provoquer un fou furieux comme celui qui se tenait face à elle, un couteau à la main. A croire que parfois, elle cherchait vraiment à se faire planter celle-là, pour voir si elle pouvait même tenter de vaincre la mort elle-même.

Sauf que là, elle a pas trop le temps à accorder à sa vie et sa manière un peu tordue de penser, parce que le mec en face d’elle et sa pote les menace d’un couteau. Elle n’est pas peu fière d’elle de trouver l’idée de casser ces bouteilles de vin pour s’en servir comme arme, il faut l’avouer mais elle ignore si ça peut suffire. A entendre ce type, on comprenait facilement qu’il était imprévisible et si il y avait bien quelque chose de dangereux en lui, c’était peut-être bien ça. Il pouvait aussi tout aussi bien tenter quelque chose et finir de nouveau au sol, elle s’attendait vraiment à tout avec un personnage comme celui-là.

Tout en tentant de rester à bonne distance de l’homme face à elle, Perle l’observe attentivement. Il semble complètement ailleurs et un mince sourire narquois s’affiche sur ses lèvres quand elle comprend pourquoi. La came qu’elle vend est loin d’être coupée et provoque plus de sensations que toutes les merdes qu’on pouvait trouver à la vente de nos jours. Rien qu’une dose et on pouvait se taper le tripe de sa vie et visiblement, c’était ce qui était en train de lui arriver. Quand elle le voit ramper jusqu’à la fenêtre, une pulsion en elle lui dit qu’elle devrait le faire carrément passer par-dessus pour l’envoyer s’écraser au sol mais elle se retient, sachant parfaitement que ce n’était pas une bonne idée du tout. Elle détourne clairement la tête quand elle le voir se vider l’estomac par dessus la fenêtre, pour ne pas elle-même être prise de l’envie de vomir. Elle a beau être redescendue, tout ce qu’elle a bu et prit est encore dans son corps et elle n’est pas vraiment certaine de pouvoir se retenir si elle assiste à un tel spectacle. « Putain dites-moi que je rêve… » Lâche t-elle néanmoins face à cette scène surréaliste. Il se relève alors, lui disant l’air de rien qu’ils se reverraient bientôt… Ou pas. Elle ne savait pas ce que Gabrielle comptait faire bien qu’elle se doutait que cette dernière n’allait pas rester sagement assise à l’attendre mais pour sa part en tout cas, elle comptaient bien ne plus jamais recroiser le chemin de ce malade. « Va te faire foutre… » Murmure t-elle simplement tandis que l’homme disparaît déjà dans l’obscurité du couloir. La blonde laisse retomber son tesson de bouteille au sol avant de se laisser elle-même tomber dans le canapé. Gabrielle n’était plus que tremblements pour sa part. « Soirée de merde … » Soupire une dernière fois Perle, ayant encore du mal à croire au spectacle surréaliste auquel elle venait d’assister.   

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