A nightmare night for a doll.

ft. @Rodriguez Alfonso

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Une journée somme toute banale pour moi qui vit désormais en vendant mon corps pour le compte des Bloody. Une journée qui a commencé calmement, me laissant le temps de me préparer, de traîner un peu dans le studio où je vis. J'aurais pu aller faire un tour à l'université pour suivre quelques cours mais je n'en éprouve aucune envie et je ne suis plus qu'une étudiante virtuelle, sauf pour mes parents auxquels je fais encore croire que leur fille chérie suit avec assiduité son cursus universitaire. Combien de temps encore pourrais-je poursuivre dans ce mensonge et quelle sera la nouvelle "histoire" que je pourrais inventer pour eux? Je préfère ne pas y penser.

J'ai flâné un peu dans les centres commerciaux du centre ville parce que mon rendez-vous est dans ce quartier.  Mais depuis quelque temps je dois plutôt me contenter de regarder les vitrines et de rêver à ce que je pourrais m'offrir si j'avais un peu de tune. Les Bloody ne me laissent qu'une maigre part de ce que je gagne avec mon cul. Quand j'ai suffisamment de clients dans ma journée pour me faire un petit pécule je dépense cet argent dans  la came qui m'a mise dans la merde et qui continue à le faire. J'ai quitté mon précédent client dans l'après-midi et maintenant je me dirige vers l'hôtel du centre ville où m'attend le suivant. Un petit message reçu sur mon téléphone m'a donné les coordonnées. L'hôtel est correct et quand je rentre dans le hall je fais un petit signe au réceptionniste que j'ai déjà vu quelques jours plus tôt. Pas de raison de me cacher. D'ailleurs mon look, ma démarche et ma tenue vestimentaire  pourraient difficilement me faire passer pour une simple cliente. Autant assumer l'activité qui m'amène ici et entretenir de bonnes relations avec le personnel des hôtels que je fréquente.  Hello ! Bonjour Billy. Tu es de service ce soir ?  Ca se passe bien ? Tu seras encore là quand je repasserai ? " Nous sommes en début de soirée et la nuit est déjà tombée sur la ville. Il fera certainement nuit noire quand je ressortirai pour aller à mon prochain rendez-vous.

Je connais les lieux et je me dirige vers les ascenseurs, montant dans l'un d'eux qui me conduit jusqu'au huitième étage. Et là un long couloir pour arriver à la chambre 835, celle qu'on m'a indiquée, d'une démarche qui fait onduler instinctivement mon corps et ma croupe, mouvement amplifié par les hauts talons que je porte. Je n'ai pas longtemps à attendre avant qu'un homme ne vienne m'ouvrir. C'est un noir. Dans mon "activité" j'ai rapidement appris à ne pas m'intéresser à la couleur de la peau des clients. C'est un client et je dois surtout penser à satisfaire ses envies et ses fantasmes. Il m'invite à entrer et je me débarrasse de la petite liquette qui cachait tant bien que mal ma tenue légère. La température de la pièce est agréable. Une chambre confortable et assez grande, ainsi que mon regard circulaire peut rapidement l'observer..

"Bonsoir! Je suis Madie, celle que vous attendiez. Pour les tarifs vous savez déjà tout ... des envies particulières pour ce soir ? ...   "  

Oui ... la routine ... même si je dois prendre sur moi pour l'accepter et si je sais que le client ne sera pas content de mes services si je fais ça de manière routinière. Et le client pas content vaut mieux éviter si je veux pas un rappel à l'ordre des Bloody. J'ai une heure à passer avec lui avant d'aller vers mon prochain rendez-vous qui sera dans un peu plus de deux heures, alors que la soirée sera déjà bien avancée.

(c) oxymort