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Permission de minuit
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Jeu 14 Oct - 11:40


Juan venait de passer. Lola avait refusé de l’écouter alors qu’il lui avait demandé ce qui se passait avec Stan. C’est sûr… Il y a encore quelques semaines à peine Lola ne voulait plus du tout entendre parler de lui et rien que son prénom suffisait à lui faire hérisser le poil comme un chat jeté dans l’eau froide… C’était épidermique. Et voilà que ce soir elle demandait à son frère aîné de garder son fils quelques heures le temps d’une sortie officiellement romantique. Ou si pas officiellement romantique en tout cas le but avoué était de réapprendre à se connaître. Pas la peine de préciser à Juan que Lola avait déjà trouvé plusieurs fois la veille le chemin de la bouche de Stan… Avec l’approche de l’heure de ce rendez-vous sa nervosité s’était enflammée, ses doutes s’étaient succédé… Et elle se sentait à fleur de peau, n’ayant le désire de ne donner aucune explication pour le moment… Juste de vivre ce moment et de voir ce qu’il donnerait.

Miguel avait été nerveux par procuration, ça lui avait pris la tête, elle s'en était voulu et avait tenté un maximum de se désamorcer histoire de passer une bonne soirée avec son bébé -il le serait toute sa vie, même à 50 piges !- avant son rendez-vous. Miguel n'avait pas vraiment posé de question, pas encore... Et ça avait été un soulagement pour elle fallait pas se mentir. Lola n'était pas encore prête à donner des explications sur une situation qu'elle appréhendait elle-même encore très mal...

Au diable Juan donc, et sa réflexion sur sa robe peut être un peu courte. Ça ne l’avait jamais dérangé jusque-là, où il avait eu le bon goût de n’en rien dire. Mais lui aussi craignait sûrement un peu non seulement pour elle mais aussi pour sa propre relation avec Stanley. La première explosion entre le bédéiste et elle n’avait pas impacté la relation des deux hommes. Mais si ça arrivait encore, qui sait ?

Bref. Juan lui donnait un énième conseil sous couvert de « le dire à maman » comme s’ils étaient encore des gosses lorsque Lola avait refermé la porte de son appartement derrière elle en levant les yeux au ciel. Dans le reflet du miroir de l’ascenseur, elle avait tiré un peu sur sa robe, remis droite une boucle d’oreille, vérifier sa coiffure et même rectifié d’un ongle un peu de mascara sous une rangée de cils. C’était fou d’être aussi nerveuse alors qu’hier elle ne l’avait pas éprouvé de cette manière. C’était sûrement dû au temps de réflexion que ça lui avait donné. Elle qui pensait bien dormir la veille avait finalement eu bien du mal à trouver le sommeil et il n’y avait bien eu que le travail aujourd’hui au salon pour la distraire de ses pensées, de Stan, de Miguel, de Juan… Elle pensait trop et elle pensait mal. Parce qu’elle s’était faite beaucoup de scénario et un certain nombre d’entre eux, il fallait le dire, étaient des scénario catastrophe…

Quoi qu’il en soit, lorsque Lola reçoit un sms de Stan pour lui dire qu’il « est en bas » elle l’est aussi ou presque et la voilà d’ailleurs qui pousse la porte de son hall d’entrée, frissonnant légèrement sous une météo ce soir qui n’avait plus rien de la morsure brûlante de la chaleur de la veille. Elle avait une petite veste mais elle aurait peut-être dû être moins radine sur la surface de tissu. Peut-être que Juan avait raison. Elle avait juste envie de se sentir jolie et pour un « premier rendez-vous » c’était sans doute à la fois compréhensible et pardonnable, non ?

Stan est là, debout près de sa voiture et Lola retrouve immédiatement un grand sourire moins confiant toutefois que ce qu’elle éprouve réellement. A ce stade elle ne sait même plus si elle doit venir piquer un baiser sur ses lèvres ou seulement s’approcher pour le saluer. Dans le doute elle choisit un mix des deux, s’approchant rapidement pour venir déposer un baiser sur sa joue, à la commissure de ses lèvres, se laissant remplir les narines de son parfum. Puis d’une main -et surtout de son pouce- près de son visage, elle vient effacer une légère trace d’un rouge encore trop frais sur ses lèvres pour n’avoir pas laissé son empreinte.

« Bonsoir. Tu es pile à l’heure. »

Peut-être même qu’il était arrivé à l’avance pour ne la prévenir que maintenant, allez savoir ? Peu importe. Lola aurait eu envie de dire qu’elle avait une faim de loup. C’était vrai il n’y avait même pas une demi-heure. Mais maintenant, elle avait l’estomac un peu serré.

« On devrait s’échapper avant que Juan ne descende pour nous enquiquiner si tu veux mon avis. »

Lola a un regard derrière elle et en hauteur alors que ces mots à peine prononcés, son frère apparaît à la fenêtre de sa cuisine pour demander -ordonner !- à Stan de la ramener avant minuit.

« Tu m’as prise pour Cendrillon ?! Va t'occuper de mon fils au lieu de dire des bêtises ! »

Elle est un peu scandalisée et Lola pousse doucement mais fermement Stanley en direction de sa voiture, qu’il retourne à l’intérieur !

« Allez, allons-y avant qu’il ne gâche tout… ! »

Mais dans le fond, ça avait en quelque sorte brisé la glace… Et elle éprouvait une vague d’un léger soulagement…


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Mer 20 Oct - 18:59
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Tu ne sais vraiment pas si vous faites bien de vous laisser tenter par tout ça. Ou s'il est beaucoup trop tôt et trop périlleux, de se lancer dans une série de rencards. Parce que ça a bel et bien tout l'air d'être ce que vous prévoyez pour les prochaines semaines. Et même si ce n'est peut-être pas l'idée du siècle, ça reste trop tentant pour que tu parviennes à te raisonner. Tant pis pour ce qu'il faut faire et ce qu'il faut, au contraire, à tout prix éviter. Tu as beaucoup trop envie d'essayer. Parce que tu as passé des années à vouloir plus avec Lola, que tout ce que vous avez eus jusque là. Envie de tenter une relation amoureuse, même. Parce que tu étais fou d'elle quand vous étiez adolescents. Même si tu le lui as montré de la pire façon qui soit. Tellement pire, qu'elle n'a évidemment pas compris. Et tu ne vois vraiment pas comment elle aurait pu comprendre d'ailleurs. Maintenant tu le réalises. A l'époque tu étais trop idiot et immature pour piger quoi que ce soit. Non pas que tu sois beaucoup plus mature aujourd'hui … Surtout en ce qui concerne les relations amoureuses. Tu n'es qu'un ado finalement.

Et tu es même, plus précisément, toujours l'ado amoureux de la sœur de son frère de cœur et meilleur ami. Des sentiments que tu n'as jamais été capable de repousser, d'éteindre ou au moins d'alléger et étouffer. Tu es même retombé amoureux d'elle, de façon plus fort encore, quand elle a commencé à fréquenter un homme. Celui avec lequel elle a eut un enfant. Tu l'as détesté d'exister. Puis tu t'es détesté toi même de te réjouir quand il a pris la poudre d'escampette. Encore aujourd'hui tu t'en veux d'avoir pensé ainsi. Parce qu'il y a un gamin qui est sans père. Un gamin en or avec une mère que tu trouves tout à fait parfaite. Bien sûr qu'elle l'est à tes yeux. Sans quoi, tu ne serais pas amoureux comme tu l'es là, depuis des années. Si elle ne l'était pas, tu t'en serais détourné sans mal quand tu as commencé à réaliser que ça ne serait jamais possible entre vous. Mais dans le fond, tu ne peux pas avoir de regrets concernant ces sentiments toujours existants, alors que vous semblez sur le point de vous offrir une vraie chance. Sans savoir ce que ça va donner, bien sûr. Mais au moins vous allez essayer. Et tu es bien décidé à faire tout ton possible pour que ça marche.

Tu crains tellement de foirer cette chance, que tu arrives un peu en avance au pied de son immeuble. Ok, beaucoup trop en avance. Une heure plus tôt, c'est énorme. Surtout pour quelqu'un comme toi dont l'habitude est plutôt de toujours être en retard ou trop juste. Alors tu te fais discret et restes dans ta voiture au bout de la rue, avant de te manifester. Te trouvant une place non loin de la porte de son immeuble et lui envoyant un message pour la prévenir que tu es là. Quand elle apparaît dans ton champ de vision, un sourire idiot et immédiat vient s'étaler sur ton visage. Bonsoir … Oui j'essaie de marquer des points. Ca fonctionne ? Que tu choisis de plaisanter. Avant d'être outrageusement troublé par le baiser qu'elle dépose sur ta joue. Qui serait tout à fait innocent s'il n'était pas si proche de tes lèvres. Le trouble fait s'emballer le palpitant. Heureusement que Juan te rappelle à l'ordre à ce moment précis. Sans quoi, tu serais sans doute allé trop vite en voulant récupérer les lèvres de Lola tout contre les tiennes. Ainsi la question ne se pose pas.

Et tu es tout de suite poussé en direction de ta voiture, par une Lola qui veut à tout prix mettre fin à ces échanges avec Juan penché à la fenêtre.  Alors tu prends place devant le volant, sans te faire davantage prier pour ça. Et c'est tout aussi rapidement, bien que tranquillement, que tu démarres et prends la route. Tu crois qu'il m'en veut de courtiser sa petite sœur ? Que tu oses lui demander. Il t'a envoyé un paquet de messages en peu de temps. Mais tu n'as encore osé en ouvrir aucun.

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Lun 25 Oct - 13:52


Lola a un sourire rieur alors que Stan commence à compter les points. Elle éprouve une drôle de sensation euphorisante, sans doute une partie d’une réaction exagérée pour combattre un peu de l’anxiété qu’elle éprouve et dont elle se console en se disant que Stan est peut-être un peu anxieux lui aussi. Pourtant si c’est le cas il le cache bien malgré, il se tient juste là, avec ce flegme qu’elle lui croit naturel. Parce que Lola est convaincue qu’elle le connait quand même mieux que ce qu’il imagine, Stanley. Et sans avoir complètement tort, elle ne sait pas encore qu’elle n’a pas vraiment raison. L’avenir se chargera de le lui démonter à sa vitesse à lui.

« J’apprécie. »

Surtout que ça lui évitait de devoir dealer avec son frère, ses questions, son besoin d’explication… Tandis qu’elle n’avait aucune réponse à lui offrir ! Heureusement ils grimpent vite en voiture. Lola avait craint quelques instants que les deux hommes ne se mettent à échanger depuis plusieurs mètres de hauteur. Elle n’était pas prête à ce que Miguel puisse entendre, à ce que les voisins le puissent ! Elle n’était déjà pas prête à ce que Juan sache tout… ! Peut-être qu’ils en parleraient tous les deux, Stan et lui… Mais pour le moment elle ne voulait pas le savoir. Lola voulait vivre les choses intensément mais à son niveau. Le garder pour elle et communiquer à ce sujet lorsqu’elle aurait fait la part des choses. Ce n’était qu’un rendez-vous et même si elle se sentait comme une adolescente, surtout en repensant aux baisers échangés, il n’en était pas moins vrai qu’elle était une femme plus réfléchit -en général en tout cas- aujourd’hui. Et puis surtout une maman concernée quoi.

Bref. Elle s’installe, boucle sa ceinture et ses pommettes rosissent légèrement de plaisir lorsqu’elle entend Stan lui dire ouvertement qu’il la « courtise ». Ça sonnait très officiel soudainement mais c’était parfait et elle inspire profondément, relâchant un soupire qui l’aide à se détendre.

« Je n’en sais rien. Je ne crois pas. S’il ne t’en a pas parlé c’est qu’il n’y a pas de soucis j’imagine ? »

Comment aurait-elle pu savoir que les messages s’étaient accumulés du côté de Stan sans qu’il ose les consulter ? Et puis ils avaient une amitié solide qui avait traversé les années et les coups durs… Sans doute que ça ne s’envoyait pas balader comme ça malgré tout.

« Il est peut-être partagé entre son rôle de meilleur ami et celui de frère qui ne devient relou que lorsqu’un homme pointe le bout de son nez dans la vie de sa sœur. »

Elle se doutait qu’il devait craindre la situation lui aussi à sa mesure. Juan n’avait pas été obligé de faire un choix à l’époque où Stan et elle s’étaient éloignés… Il avait peut-être peur d’y être obligé aujourd’hui si ça arrivait à nouveau.

« Ou peut d’être un dégât collatéral. »

Lola restait lucide sur leur capacité à tout foutre en l’air sur un rien pour le moment. Mais ils y mettaient de la bonne volonté et c’était toujours ça de pris.

« Où est-ce que tu m’emmènes ? »

Elle n’avait pas envie de rayer le sujet « Juan » de leur conversation mais elle ne souhaitait pas s’y éterniser trop longtemps dès le début de leur rendez-vous non plus quoi. Alors elle cherche d’autres sujets et elle en a un tout trouvé, parce que ce sujet là remplissait toute sa vie !

« Avec Halloween qui approche doucement mais sûrement, Miguel est surexcité. Je vais essayer de lui bricoler un costume sympa et on ira faire le tour du voisinage. »

Juste pas trop loin histoire de pas tomber dans un coin craignos non plus quoi.

« Il commence à avoir l’âge où on a plus envie d’y aller avec les copains qu’avec sa mère mais s’il croit que je vais le laisser faire avant ses 40 ans il a pas compris qui j’étais encore ! »

Elle plaisantait mais bon, clairement pour le moment il était BEAUCOUP trop jeune pour qu’elle ne fasse qu’y songer. Mais contrairement aux autres années, peut-être que celle-ci elle resterait sur le trottoir en le laissant remonter les allées seul, guettant depuis son poste d’observation, avec les autres parents, que tout allait bien.

« Pardon. Désolée je sais, c’est pas forcément le sujet le plus romantique pour un premier rendez-vous j’imagine. »

Mais bon… Miguel faisait partit du « package Lola » alors l’un dans l’autre…

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Dim 31 Oct - 20:26
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Elle te confirme apprécier ta ponctualité. Pour autant, tu ne lui avoueras pas qu'en réalité, tu es là depuis un petit moment même. Parce que tu ne veux pas te ridiculiser non plus, en admettant que tu étais tellement nerveux à l'idée de passer une soirée de ce genre en sa compagnie, que tu es arrivé très tôt. Beaucoup trop tôt pour te permettre de t'annoncer à ce moment là. Tu changes tout à fait de sujet quand vous vous retrouvez ensemble dans la voiture. Que tu mentionnes avec naturel le fait que tu sois bel et bien en train de la courtiser. Conscient de combien ce mot peut être vieillot. Pourtant tu l'assumes. Parce que tu le trouves joli. Et surtout, parce que ce que tu fais avec elle n'a rien à voir avec tout ce que tu as pu faire jusqu'à présent, avec toutes les femmes qui sont restées plus ou moins longtemps dans ta vie. Tu as dragué parfois. Lourdement, souvent. Mais la plupart du temps, tu joues surtout la carte de l'humour. Tu en fais des caisses et pour une raison que tu n'es pas sûr de bien piger, ça fonctionne à tous les coups ou presque.

Tu échappes un "euh" qui témoigne de ton malaise, quand elle te fait remarquer que si tout ça le dérangeait, il t'en aurait parlé. De toute évidence, il ne lui a même pas avoué que tu évitais ses messages et appels. Tu ne sais pas si c'est bon signe ça. Sans doute que son but était bel et bien de te mettre en garde, de te menacer, de t'engueuler aussi un peu. En te rappelant qu'il existe des milliards de femmes sur Terre et que tu aurais pu éviter d'en avoir après sa sœur. Parce qu'il n'a jamais su Juan, à quel point tu étais attiré par sa petite sœur. Et même plus que ça, puisque tu en es tombé amoureux quand vous étiez de stupides ado. Tu écoutes ses tentatives d'explications, sans être certain d'y croire. Mais sans savoir si tu es vraiment ou non, d'accord avec ces tentatives ci. Ou il me connaît suffisamment pour que ça l'emmerde de m'imaginer avec toi. Il sait que tu es un vrai coureur de jupons. Il ignore juste que si tu l'es devenu à ce point, c'est justement parce que tu attends et espères avoir une chance avec sa sœur elle même.

Dans un petit restau sympa. Rien de trop chichiteux. Tu ne sais même pas ce qu'elle préfère. Peut-être qu'elle aurait voulu un truc super guindé en fin de compte. Mais il est trop tard. Il faut réserver bien à l'avance dans ce genre d'endroit. Dans la foulée, la jolie Lola mentionne son fils et leurs projets pour la fête à venir. Ca te fait sourire de les imaginer tous les deux faire du porte à porte pour une telle occasion. Elle t'arrache un rire tout à fait sincère quand, dans la foulée, elle fait entendre qu'elle ne compte pas laisser son fils faire ce genre de sortie sans elle, de sitôt. Non, t'excuse pas pour ça. Tu sais que j'adore Miguel. Tu peux m'en parler autant que tu le veux. Tu ne sais pas si elle parle de lui aussi rapidement avec ses autres prétendants. Ou si c'est parce que tu le connais. Et tu n'es pas non plus certain de savoir ce que tu préférerais entre ces possibilités. Il sait que c'est avec moi que tu sortais ce soir ?

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Dim 7 Nov - 11:16


Ce n’est pas que Lola ne voit pas que Stan remet un peu en cause une éventuelle conversation avec Juan… C’est plutôt qu’elle décide de ne pas en tenir compte. De toute façon, si son frère avait objectivement voulu empêché cette soirée il l’aurait dit. Peut-être qu’il s’inquiétait donc, oui… Mais pas assez pour penser s’interposer. Ou alors il était simplement assez malin pour comprendre qu’au final ça ne le regardait pas assez pour qu’il ait droit au chapitre.

Stan, lui, il fait comme il fait souvent ces derniers temps : il voit un peu tout en noir. Avec décontraction visiblement hein… Mais quand même ! Alors Lola lève les yeux au ciel, abaissant le par-soleil pour vérifier la tenue de ses cheveux, de la poudre sur ses paupières ou de son eyeliner sous ses cils.

« Mais non, arrêtes de voir tout en noir… ! »

Elle rit mais elle soupire quand même.

« Tu es défaitiste. »

Le par-soleil retrouve sa place et Lola tourne la tête vers Stan à propos du restaurant, levant un pouce en l’air pour souligner son approbation avant d’en revenir à la route, non sans un dernier regard au profil du conducteur.

« Ca me va. Mais dans le fond, même le McDo ça l’aurait fait je suppose. »

Enfin à ce stade elle rit toute seule avant d’ajouter très vite dans la foulée :

« C’est pas une invitation à t’arrêter au premier drive venu ce soir hein ! »

Encore qu’objectivement, elle n’était pas de celles qui trouvaient que commander un burger à manger tranquillement dans leur coin en refaisant le monde était l’anti-thèse d’une soirée romantique. Ca dépendait toujours du moment, de la personne…

Stan, depuis qu’elle apprenait à le connaître à nouveau, avait cette personnalité peu dominante qui le poussait un peu à dire « oui » à tout ce qu’elle disait, à s’excuser sans arrêt. C’était parfois agréable ou en tout cas ça désamorçait des situations. D’autres fois c’était plus agaçant parce que ça lui donnait l’impression qu’il se fichait d’elle… Lola avait du mal à bien cerner sa personnalité quoi. Mais cette soirée était aussi faite pour ça.

Elle acquiesce à propos de son fils, un sourire large sur ses lèvres peintes parce que Miguel c’était sa bouffée d’amour en toutes circonstances quoi ! Et même lorsqu’elle se retrouvait bien obligée de disputer ou de punir ce n’était jamais avec un amour moins grand à son encontre.

« Oui il le sait. Mais on n’en a pas vraiment plus parlé que ça. On n’a pas développé. Comme je sors de temps en temps, je crois que pour lui c’est un peu pareil là. »

Mais ils en avaient parlé et Stan savait déjà que Lola n’allait pas mettre la charrue avant les bœufs avec son fils n’est-ce pas ? Clarifier les choses entre eux était primordial avant qu’elle n’explique la situation à son p’tit.

« Il se demande quand même s’il pourra retourner chez toi à l’occasion. »

Elle n’avait pas répondu. Non seulement parce qu’elle n’allait pas dire oui à la place de Stanley mais aussi parce qu’elle voulait être prudente et ne pas faire de promesse qu’elle ne pourrait pas tenir. Miguel n’était pas idiot et malgré sa jeunesse il réalisait bien que si Stan et elle s’entendaient de manière courtoise aujourd’hui ça n’avait pas toujours été le cas.

« Toi tu vas faire quelque chose pour Halloween ? »

Lola marque une courte pause… Avant de commencer prudemment :

« Si tout se passe bien ce soir et d’ici là… Et que ça te tentait… Tu voudrais faire le tour du voisinage avec nous… ? On prendrait quelque chose pour manger ensuite à la maison. »

Juste histoire que malgré les précautions que Lola prendrait Stan puisse voir qu’elle était prête à lui laisser de la latitude dans leur vie.

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Ven 12 Nov - 9:41
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T'as le palpitant qui loupe un battement ou deux quand elle te fait remarquer que tu es défaitiste. Tu ne réalises pas que tu es en train de te dévoiler à ce point à elle. Beaucoup plus que prévu en tout cas. Et plus rapidement. Il est vrai que depuis quelques jours, tu n'as pas ton énergie et ta bonne humeur habituelles. Et toi tu sais bien ce que ça veut dire. La chute est imminente. Pourtant tu sais que tu peux continuer de t'accrocher quelques jours de plus pour passer du temps en compagnie de Lola. Sauf si tu te dévoiles aussi vite. Ce n'était pas du tout prévu ça. C'est apparemment plus fort que toi, tu en montres trop. Ou elle est beaucoup trop consciente de tout et trop observatrice, tu ne sais pas. Et tu n'as pas tellement envie d'en parler et de mettre le sujet sur le tapis. Tu ne t'en n'étais jamais rendue compte ? C'est la seule chose que tu poses entre vous, là comme ça. Pour ne pas nier mais sans non plus trop en dire. Ta façon, surtout, de vraiment dédramatiser autant que possible la chose.

De toute façon, tu es encore en mesure de rire et c'est là le plus important. C'est même ce que tu fais quand il est question de passer ou non par un drive. Tu n'avais pas du tout l'intention de lui faire pareille blague. Parce que tu ne doutes pas qu'au fond, elle préfère quand même que vous vous posiez dans un restaurant agréable pour discuter tous les deux de tout et de rien. Sans doute de trop de choses qui te seront difficiles à avouer, entre autres. En attenant, vous profitez du trajet pour parler de Miguel. Tu comprends que ce n'est pas dans ses habitudes de beaucoup en parler quand elle tente un rapprochement avec un homme. A moins que, au contraire, elle ne le fasse justement pour tout de suite bien mettre au courant l'autre. Qu'il sache qu'un jeune enfant entre dans l'équation. Dans le package complet. Toi tu es au courant et tu sais parfaitement dans quoi tu mets les pieds. Et surtout, tu connais le petit et tu t'entends à merveille avec lui. Alors tu n'as pas du tout peur d'entrer dans leur vie de cette façon. En espérant bien sûr que le potentiel changement de relation entre sa mère et toi, ne changera pas la relation qui est la votre.

Tu souris quand il est question de le faire revenir, ou non, chez toi. Je ne pensais pas que mon appartement avait un potentiel séduction pour un enfant. Tout de noir et de marbre fait, tu le pensais trop froid pour captiver un gamin. A moins que ça ne soit le fait d'être en ta compagnie qui lui donne l'envie de venir s'y perdre de nouveau. Ce dont tu n'iras pas non plus te plaindre, bien sûr. Mais apparemment, vous avez une chance de vous revoir avant ça tous les deux. A l'occasion d'Halloween. D'ordinaire c'est un prétexte comme un autre pour t'enfoncer dans une fête folle et alcoolisée. Mais cette année, cette idée d'aller frapper aux portes avec celle pour qui tu as des sentiments depuis une éternité et son fils, te paraît plus attirante encore. Oui d'accord. Je veux bien. Si Miguel est d'accord pour que je me joigne à vous. Puisque ton but n'est certainement pas de t'imposer dans leur duo qui semble fonctionner. Même si ce soir vous tentez de former un autre genre de duo avec Lola. Alors que tu es maintenant à te garer sur le parking du restaurant et à descendre de voiture pour la rejoindre. Et, tout sourire, de lui proposer ton bras pour entrer avec elle.

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Mar 7 Déc - 11:29


Lola hoche négativement la tête, surprise et un peu rieuse alors que Stan semble prendre sa remarque plus à cœur qu’elle ne l’aurait cru.

« Non pas vraiment. Tu es toujours en train de t’amuser. »

Après c’est vrai que depuis un certain nombre d’année déjà Lola ne connaissait plus Stan qu’à travers le filtre de son frère ou celui plus étriqué de sa mauvaise humeur, de sa rancune. Pour elle il avait toujours eu ce côté trop insouciant, trop impulsif. Trop. Tout simplement. Elle s’était convaincue de tous ses mauvais défauts, peut-être qu’elle avait quelques clichés encore à son sujet même. Mais elle faisait de son mieux pour s’ouvrir l’esprit, pour profiter. Ça faisait un moment que Lola n’était pas sortit et encore plus sortit avec un homme quoi. D’une certaine façon, c’était réconfortant que cet homme-là, ce soir, s’en soit un qu’elle connaisse, même si elle l’avait détesté pendant des années.

Lola a un rire très amusé, sûrement un peu trop enthousiaste mais c’était l’excitation de cette soirée qui faisait ça. L’ivresse de ce rendez-vous d’ado qu’ils avaient manqué à tout jamais.

« Séduction c’est peut-être un grand mot ! Mais il aime dessiner et tu es un model pour lui à ce titre. En même temps, il faut que je te rende le fait que ça a marché pour toi dans ce domaine. »

Et puis curieuse :

« Tu as fait d’autres types de BD que ce qu’on voit de toi en vente dans les librairies ? Genre des trucs plus sérieux ou je sais pas. »

Des bandes dessinées plus « adultes » comme on dit, avec des histoires moins à la portée des jeunes enfants, plus sombres.

« Et puis mon frère parle souvent de vos 400 coups chez mes parents. Et Miguel entend ça et il se dit « waouh, Stan est trop cool ! » ».

Elle éclate à nouveau de rire avant de se laisser retomber dans le fond de son siège, observant un bref instant la ville qui s’était plongé déjà à demi dans l’obscurité, après s’être arraché à la contemplation du profil de Stan.

« Il rêve d’avoir un copain comme toi, pour faire comme Juan. »

Et pince-sans-rire, un certain amusement dans la voix malgré tout :

« J’ai pas hâte que ça arrive. Je comprends mieux maman à présent lorsque je rentrais de l’école en lui disant que Juan était resté traîner avec toi ! Elle se faisait des cheveux blancs ! Et puis ça me donne le mauvais rôle quand je dis stop. »

Et en même temps, Stan était un peu le troisième enfant de la famille. Enfin jusqu’à une certaine époque évidemment parce que Lola sortait les griffes à la simple idée qu’il reste pour le dîner ou quoi… ça avait rendu ce genre d’occasions moins fréquentes.

Quant à Halloween :

« Super, je suis sûre que ça va le hyper. Tu penses te déguiser en quoi ? Il FAUT que tu te déguises ! »

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