"Je suis sincèrement navré si je vous ai causé du tort. [...] Je ne pensais pas mal faire en vous faisant partir ce livre. J'étais simplement très fier du travail que nous avions fait avec Ekaterina. [...] Je veux vraiment que vous sachiez que j'ai énormément de respect pour votre fille et que nous n'avons jamais rien fait de répréhensible. [...] C'était juste un boulot comme un autre. [...] Je ne pense pas que nous serons amenés à nous revoir. Elle a décidé d'arrêter. [...] Vous pouvez me le renvoyer si vous ne souhaitez pas le garder. Je vous rembourserai les frais de port."
T'as bien passé une demie heure au téléphone avec sa mère pour lui présenter, ainsi qu'au reste de sa famille, de sincères excuses. Tu ne sais pas si ça va avoir un gros impact sur tout ce petit monde. S'ils comprendront que t'as juste été maladroit en leur envoyant cet ouvrage. Et que leur fille n'a absolument rien à se reprocher. Coup de fil que tu as passé la veille de son départ annoncé pour chez eux. Dans l'espoir d'apaiser un tant soit peu les choses avant qu'elle n'arrive. Tu crains quand même d'avoir ajouté une coucher de connerie sur la connerie. Parce qu'elle a eut une telle réaction Ekaterina ce fameux jour, que tu n'es plus sûr de rien. Que tuc crains de la voir de nouveau débouler juste après noël, pour t'offrir cette fois une gifle retentissante. Tu n'avais peut-être pas le droit de contacter ainsi sa famille ...
Mais la semaine de noël est passée sans que tu ne reçoives le moindre coup de fil ou message de la part de la blonde. T'en as donc conclut qu'elle était passée à autre chose. Qu'avec un peu d'espoir, toute cette histoire s'était finalement tassée. Alors toi aussi t'as tenté de profiter de tes vacances. De tes quelques jours sous le soleil californien que tu ne t'es pas fait prier pour abandonner aussitôt Noël passé. T'as ensuite encaissé la neige New-Yorkaise. Et enfin, t'as pu regagner ta villa à Chicago. Où tu ne t'attendais plus du tout à avoir des nouvelles de la jeune femme. Pourtant elle t'a passé un coup de fil. Alors que tu broyais presque du noir devant ta télévision. C'est la période de l'année la plus déprimante pour toi. Ta famille n'est pas la plus belle et la plus soudée qui soit. Noël est fêté de façon expéditive depuis toujours. Alors tu n'arrives pas non plus à entrer dans le moule de la famille de ta fiancée. Et à cette période là, tout le monde est sur pause. Peu de boulot. Tu te retrouves donc à déprimer devant ta télévision.
Ce soir pourtant, Ekaterina t'offre presque une distraction. Peu rassurante à vrai dire. Tu as eus toutes les peines du monde à comprendre ce qu'elle te marmonnait, chuchotait puis hurlait au téléphone. T'as juste compris qu'elle était ivre morte et avait un besoin urgent de quelqu'un pour la ramener chez elle. Tu ne sais pas pourquoi c'est tombé sur toi. Mais tu as tout de suite pris la route. Direction les logements étudiants autour de la fac. Trouver le lieu de la fête n'est pas le plus compliqué. Ce qui l'est en revanche, c'est de retrouver la jeune femme dans la foule d'étudiants ivres morts, complètement déchirés et en sueur qui se trémoussent de tous les côtés. T'en ferais presque une crise de panique devant l'ensemble. Foule trop compact. Musique trop forte. Sales odeurs. Lumières aveuglantes. Autant dire que quand tu la trouves, amorphe dans un coin, tu viens tout de suite la récupérer et l'entraîner par le bras, hors de cet endroit de malheur.
Les fêtes de noël passées. Elle qui appréhendait ce moment, de peur d'être regardée comme le vilain petit canard. Mais une fois sur place, sa mère lui a expliqué qu'elle avait eu un appel inattendu de son boss. Elle a été surprise sur le coup Nicholas. Il avait l'air en colère, alors pourquoi est ce qu'il aurait pris la peine de s'expliquer avec eux. C'est pas comme si il avait quelque chose à y gagner de son côté. Et elle s'était sentie un peu plus stupide d'avoir vriller comme ça même si dans le fond, elle sait que ces parents ne comprendront jamais. Son père qui lui a dit avant qu'elle parte : tu as bien fait d'arrêter, je t'aime ma fille. Des moments qui font du bien. Qui rassurent. Parce qu'avec sa famille, elle se sent elle même, en sécurité. Ses parents ont toujours su apporter l'harmonie et la joie au sein du foyer. Les rires fusent et les disputes s'éloignent à grand pas. Et elle profite de ces quelques jours Ekaterina. Trop rapide. Elle aurait du rentrer plus tard mais plus les jours passaient et plus les billets étaient onéreux. Surtout qu'il ne faut pas oublié qu'elle a plus de boulot et qu'elle va devoir lancer quelques CV avant de reprendre les cours si elle veut manger et payer son studio. Y'avait cette soirée à laquelle elle avait pas envie d'aller. Cette soirée bondée où elle allait suffoquer. Elle se sent pas à l'aise dans ces trucs là Ekaterina. Pas à sa place. Elle qui ne boit jamais ou presque est en décalage total avec le reste des étudiants. Surtout qu'il faut pas se leurrer, la plupart de ces abrutis sont là seulement pour faire la fête et se bourrer la gueule. Et pourtant elle a enfilé une tenue qui la rendrait invisible et elle a prit son courage à deux mains pour rejoindre cette fille de son cours qui la bassine depuis des lustres pour qu'elle y mette un peu du sien et se rende à un évènement festif. Pour faire une apparition.
Sauf que la gamine s'retrouve bien embêté sur place. Elle sait pas comment s'comporter. Elle arrive pas à se fondre dans la masse et agir normalement, parce que pour elle, rien de tout ça n'est normal. Au contraire. Elle est même prise d'anxiété et accepte un verre qu'on lui offre sans savoir ce qui se trouve à l'intérieur. Et quand elle le porte à sa bouche. C'est dégueulasse. Un mauvais moment à passer qu'elle se dit en avalant le mélange d'une traite. Et ça suffit à la rendre ivre. Elle qui ne boit jamais ne tient même pas un verre -aussi corsé soit il-. Et c'est une chance qu'aucune membre de cette jolie soirée n'en profite pour tirer avantage de la situation. Elle se torture elle même, et plus l'alcool monte dans l'fond de son crâne, plus elle ressasse cette histoire avec Nicholas. Alors elle prend un autre verre, comme tous ces crétins, comme si ça allait l'aider à y voir plus clair. Mais non. Rien. Elle pense qu'à lui. Et c'est sans grande surprise qu'elle se planque dans un coin pour composer son numéro. Ah bonjour cher répondeur. qu'elle lâche dans un rire niais. c'est Ekaterina. J'appelle pour te dire que je pense pas du touuuuut à toi. Non non. Je vais bien et si quand même, merci d'avoir appelé mes parents parce qu'ils ont compris. Enfin compris je sais pas mais ils avaient l'air moins déçu. Et puis t'étais pas obligé alors... Enfin bref voilà quoi. Salut. Merde elle craint, elle est complètement saoul. Il lui aura pas fallu beaucoup d'alcool dans le sang pour se comporter comme une enfant puérile. Surtout qu'elle n'a rien mangé du tout aujourd'hui. Ca ne doit pas aider. Et elle, elle reste là, dans un coin, sans vraiment parler avec personne parce qu'elle en serait bien incapable. Jusqu'à ce qu'on agrippe son bras. hey. qu'elle dit d'abord, sans le reconnaitre avant de lever les yeux vers lui. Le sourire qui vient irradier ces traits, niaisement. wow, c'est vraiment toi ? qu'elle lâche, un peu lamentable il faut l'avouer avant de venir caresser son visage pour vérifier s'il est bien réel.
Code - Brenda
Nicholas Crain
Nicholas Crain
Fonda ▬ Little rich boy.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Dans une maison de type manoir. Imposante et lumineuse.
➤ EMPLOI / ETUDES : Photographe professionnel. Ancien acteur. Très connu dans le milieu de la mode, de l'art et de la photographie.
De toute évidence, tu n'es pas suffisamment rancunier pour ignorer un appel de ce genre de l'appel de la jolie blonde avec laquelle tu as bossé durant une année entière. Et surtout, t'es assez dingue pour te lancer dans ce faux plan qui risque de te faire aller dans des endroits que toi tu juges mal famés. Dans des endroits glauques avec des gens qui te feront plisser le nez et trouveront le moyen de te dégoûter. Tu le fais sans même hésiter pourtant. Tu prends ta caisse et tu files sans même faire mine de peser le pour et le contre. T'es poussé en ce sens par l'inquiétude qui te tiraille à l'idée qu'il puisse lui arriver quoi que ce soit sous prétexte qu'elle a un peu trop bu. Et t'es aussi poussé par certains mots soufflés dans son message vocal. Tu ne sais pas du tout quoi en penser de ces révélations. Malheureusement, si elle est aussi ivre qu'elle en a l'air, tu n'auras pas de réponse ce soir. Tu le sais. Tu vas quand même faire le déplacement pour la sortir de là et t'assurer qu'il ne lui arrive rien. Elle est une innocente perdue dans un monde trop dure pour elle, Ekaterina. Plus encore dans ces soirées étudiantes où l'alcool coule à flot et où le sexe n'est qu'un détail sans prise de tête et sans sérieux.
Quand finalement tu la vois dans le piteux état que tu t'étais imaginé, tu ne perds pas de temps. Quitte à être un peu brute, tu l'attrapes par le bras pour la sortir de là. Mais elle t'offre une certaine résistance Ekaterina. Elle ne réalise apparemment pas tout de suite qui tu es et ce que tu peux bien lui vouloir. Oui c'est ... Mais tu t'arrêtes quand elle plante son regard dans le tien et se rapproche pour poser une main sur ta joue. Tu fronces les sourcils, de plus en plus surpris par l'ensemble de son comportement. Tu ne sais quoi en penser. ...moi. Que tu conclus avec une seconde ou deux de retard. Et si tu n'avais pas été vaguement bousculé à cet instant, sans doute que tu serais bêtement resté comme ça des minutes entières. Mais quelqu'un te bouscule et te fait cogner contre la jolie blonde. Autour de laquelle t'enroules un bras par réflexe pour lui éviter la moindre chute. Tu ne doutes pas que son équilibre est compliqué en cet instant. On sort de là Ekaterina. Cet endroit est un enfer. Soupir de dépit qui t'échappe et ton bras dont la prise se raffermit autour de la taille fine. Tu surveilles son équilibre et t'assures qu'elle ne prenne pas un coup malencontreux de la part des danseurs du dimanche, tandis que vous traversez l'appartement pour rejoindre la porte par laquelle tu viens tout juste d'entrer.
Elle est totalement ivre. Elle qui n'a vraiment pas l'habitude de consommer de l'alcool. Il lui aura pas fallu grand chose pour se retrouver dans cet état second. Elle qui ne réalise pas qu'elle se met probablement en danger en ingurgitant ces deux verres d'une traite. Parce que ce monde est trop virulent pour elle. Putain de fleur trop fragile. Elle est en dehors de tout ça Ekaterina et elle sait pas ce qui peut se passer. Trop naïve. Trop innocente. Et quand il répond à l'appel et se pointe, elle est surprise. Elle ne pensait pas l'voir débarquer comme ça. Elle sait même pas pourquoi elle lui a envoyé ce message. Sans doutes qu'elle espérait qu'il y réponde. Et il est là. En face d'elle. Leurs têtes qui s'cognent, leurs corps qui se frôlent. Il est bien le seul qu'elle autoriserait à la tenir comme ça, par la taille. Le seul qu'elle a envie d'frôler, de toucher. Et ce soir, elle n'est clairement pas en capacité de se maitriser. Alors ce mur qu'elle impose en tant normal, il risque de sombrer. ok qu'elle dit quand il l'entraine vers l'extérieur, c'est pas comme si c'était l'éclate de sa vie cette soirée de toutes façons. Elle préfère fuir avec lui. Elle se laisse porter par ses pas et le suit jusqu'à l'extérieur. Ils se heurtent à quelques étudiants mais rien qui les empêchent de prendre une bonne bouffée d'air frais. Ses vêtements sont surement trop léger pour la saison mais récupérer son manteau serait un vrai cauchemar. Puis elle a pas froid de toutes façons. Elle est trop alcoolisée pour sentir la fraicheur prendre le dessus sur son corps. t'es venu. qu'elle lâche, toujours le sourire aux lèvres en s'éloignant d'un pas, la démarche malhabile. t'es un peu comme un super héro. Elle se mordille la lèvre, ses iris plongés dans les siens sans retenu. Parce que ce soir, les limites ne sont plus. Elle n'impose pas cette froideur avec laquelle elle joue depuis le début pour ne pas sombrer dans ses bras. Ce soir, elle s'en fout. t'es venu. qu'elle lâche, toujours le sourire aux lèvres en s'éloignant d'un pas, la démarche malhabile. j'crois que j'ai un peu trop bu. Comme une évidence, ces mots qui ne sont pas tellement une révélation. t'es beau tu sais. une affirmation qu'elle confirme en s'approchant de lui. Elle vient alors caresser son torse. Pure désir inassouvi. Parce qu'elle se retient depuis trop longtemps. Lui qui n'est pas bon pour elle. Lui qui est sur le point de se marier. Pourtant, ce soir, sa main se balade tragiquement contre son torse dans l'espoir qu'il lui offre un peu d'réconfort.
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Nicholas Crain
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Tu n'as toujours pas la moindre idée de la raison pour laquelle c'est toi qu'elle a appelé. Mais tu n'as eus d'autre choix que de répondre présent sur le champ. Quand la belle affirme que t'es un super hero, tu ne peux que faire entendre un bref ricanement qui n'a pas grand chose d'un rire de joie. Ce n'est certainement pas ce qu'elle a pensé quand ses parents l'ont appelé pour lui parler de ce bouquin très étrange qu'ils venaient de recevoir. Depuis, t'as beau savoir que ce n'était pas complètement de ta faute, tu t'en veux un peu. Parce qu'à cause de cet épisode, tu n'auras plus l'occasion de la photographier. Et ça c'est compliqué à accepter. Les photos que vous sortiez de ces séances étaient incroyables. Elle est parmi les femmes les plus belles et photogéniques que tu as pu immortaliser. Je suis venu. que tu lui confirmes avec hésitation, tandis qu'elle se recule d'un pas. Et c'est finalement un vrai rire sur tu échappes quand elle avoue avoir trop bu. Je le crois aussi. Réponse simple et courte qui a au moins le mérite de contenir toute ton honnêteté. Ou tu ne tiens vraiment pas l'alcool.
Ce à quoi tu ne t'attendais vraiment pas en revanche, c'est qu'elle revienne à ta hauteur pour poser une main sur ton torse. C'est qu'elle t'offre un rapprochement presque innocent. En tout cas très doux. Très tendre. De toute évidence, l'alcool la deshinibe complètement. Elle fait et dit des choses qu'elle n'oserait certainement jamais faire en étant sobre. Ah oui tu trouves ? Alors toi forcément t'en profites un peu. Juste pour l'entendre te dire des choses qu'elle ne te dira jamais plus. A savoir, ce qu'elle pense de toi. Elle a déjà un peu commencé au téléphone et tu ne vas pas l'oublier ça. Elle a avoué, à demis mots, qu'elle pensait à toi. Quoi d'autre ? Que tu te risques à demander en te rapprochant à ton tour. Tes doigts frais se posant sur les siens toujours perdus sur ton torse. Tu hésites un peu ensuite. Et il te faut un petit moment avant d'oser. Mais tu finis par refermer tes bras autour d'elle pour l'attirer à toi avec beaucoup de douceur. Combien de verres t'as bu Ekaterina ?
La langue qui se délie, elle d'ordinaire si discrète se livre sans ménagement, sans se poser de questions. Le peu d'alcool qui coule dans ses veines qui a suffit à l'enivrer. Et elle lui dit qu'il est beau. Elle le pense sincèrement, elle l'a pensé à l'instant même où son regard s'est posé sur lui. Elle qui voit la beauté là où beaucoup sont aveugle. Elle qui ne parle pas que de beauté physique qu'on s'le dise, parce que Nicholas est bien plus que ça, sous ses airs psychorigides et derrière l'exigence qu'il s'impose, c'est un être doté d'un tas de qualités. Extraordinaire. Elle, elle le voit. Ses doigts qui se mêlent aux siens, provoquant cette vague de chaleur en bas d'son bide. Il dégage une assurance tranquille, son allure impose le respect et la seule chose qui manque dans l'équation, c'est qu'il l'a remarque elle. Qu'il l'a remarque vraiment. t'es mieux que ce que tu montres. Elle doit pas être très claire pour le coup mais ces mots pourtant, veulent tout dire. Son regard qui s'pose sur lui, émerveillé alors qu'il la serre plus fort contre lui. Elle se perd une seconde dans ses bras, les yeux fermés, sa tête qui s'installe délicatement contre son cœur. tu sens bon. Elle hume son odeur comme si c'était la dernière fois. Tous ces alibis pour ne pas se laisser aller avec lui qui s'envolent avec l'alcool. Nœuds dans l'ventre et toutes ses conneries. Il provoque un véritable chaos chez elle sans s'rendre compte de cet effet. Sans savoir qu'elle a b'soin de son regard, qu'elle a besoin d'lui en fait. Un peu trop accroc pour son propre bien et ce soir, c'est difficile de le masquer. Ses épaules qu'elle hausse alors que ses yeux se dessillent. Iris qui s'croisent, brillants. deux, j'crois. Assez en tout cas pour venir demander avec conviction : embrasse moi. la panique la gagne un instant, elle même surprise par son audace. Elle qui s'écarte juste assez pour venir accrocher son regard. Merde. Si elle commence. Elle ne sera plus capable de s'arrêter. Ces lèvres qu'elle rêve de dévorer, son corps qu'elle a trop souvent vu dans ses rêves les plus chaud. Ses iris qui s'fondent dans les siens, plus rien d'autre que lui n'a d'importance à cet instant précis. Elle qui attend qu'il réponde avec une impatience qui ne lui ressemble pas. La bouche entrouverte, prête à l'ouvrir à nouveau pour s'excuser de ce comportement totalement inaproprié. Quoi que ils ne bossent plus ensemble en même temps. Enfin, si elle était en capacité de se poser deux secondes et de réfléchir à la situation, elle réaliserait que ça n'a jamais été ça le problème. Le soucis, c'est qu'elle a peur. Putain elle vient quand même pas de dire à Nicholas Crain qu'elle voulait l'embrasser ?
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Nicholas Crain
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T'en oublierais presque la violence et la soudaineté de vos derniers échanges, alors qu'elle t'offre ce spectacle presque amusant, Ekaterina. Tu ne devrais sans doute pas te montrer aussi doux, patient et gentil alors qu'elle t'a envoyé sur les roses sans la moindre honte ni retenue. Mais il faut croire qu'elle a des droits sur toi que d'autres n'ont pas. Parce qu'en temps normal, personne n'a le droit de te parler comme elle l'a fait. Et moins encore de lever la main sur toi, comme elle l'a également fait. Alors bien sûr qu'une partie de toi lui en veut. Bien sûr que tu n'as pas réellement oublié. Mais ça ne t'empêche pas d'être fasciné par son comportement. Elle est adorable sans le savoir. Surtout, elle te parle plus qu'elle ne l'a fait en une année entière. Elle t'a avoué, d'une certaine façon, qu'elle pensait à toi. Souvent. Maintenant, elle semble réellement heureuse que ce soit toi là, en train de lui porter secours. Je ne sais pas comment je dois le prendre ça. Que tu fais doucement remarquer. Pas réellement vexé pourtant. Seulement très amusé. Et quand tu la prends dans tes bras, elle ne se fait pas prier pour échouer tout contre toi. Son visage se perd bien volontiers contre ton torse. Autant dire que t'as le palpitant qui oublie quelques battements. Avant de se rattraper en cognant comme un fou furieux dans ta cage thoracique.
Et quand elle commente ton odeur qui semble lui plaire, tu réponds par un rire. Elle répond ensuite à ta question. Seulement deux verres et elle est dans un sacré état. Mais ça t'amuse ça aussi. Ce qui t'amuse nettement moins en revanche, c'est la requête qui est faite tout de suite derrière. Elle se recule pour rencontrer ton regard du sien et te demande de l'embrasser. C'est presque un ordre en vérité. Le ton est clair, la voix est nette. La requête pleinement formulée. Assumée jusqu'au bout. Ton regard se pose sur sa bouche entrouverte. Ses lèvres pleines qui sont certainement aussi douces qu'elles en ont l'air. T'en meurs d'envie depuis longtemps de l'embrasser. Et de l'attirer tout contre ton corps aussi. Pour un baiser plus profond, fougueux et insistant. T'es très tenté de te laisser aller pour cette fois. T'y vas en douceur pourtant. D'abord y'a tes mains qui se posent sur ses joues avec énormément de tendresse. Puis ton pouce qui frôle sa lèvre inférieure. T'as envie de lui demander si elle est sûre d'elle. Si elle réalise bien sa requête ou non. Mais bon sang ce que t'en meurs d'envie. Alors après quelques secondes d'hésitation et en sachant le risque que tu prends, tu te penches vers pour déposer tes lèvres sur les siennes. Baiser presque chaste. Presque un simple bisou volé pour constater par toi même, avant toute chose, si elle y réagit réellement ou non.
Un sourire qui survole son visage et ne la quitte plus. Les effets de l'alcool qui la rende trop sincère. Sa douceur qui ne la quitte pas pour autant. Compliment presque étrange qu'elle seule comprend. C'est peut être mieux comme ça dans l'fond parce que s'il réalisait qu'elle veut simplement dire qu'elle le trouve parfait. Parfait pour elle en tout cas, peut être pas aux yeux des autres. Puis tout devient intense quand elle ose demander. La certitude que sa soirée sera plus belle si leurs lèvres viennent se rejoindre. Et dans une douceur inouïe, il vient encadrer son visage. Elle qui s'dit pendant une seconde qu'il va la jeter. Une éventualité qu'elle n'avait tellement envisagé. Sa bouche embrasse la main de Nicholas, ses yeux qui se ferment. Le cœur qui s'emballe, les esprits qui s'échauffent. Et ces lèvres viennent rencontrer les siennes, baiser que l'on pourrait octroyer à deux collégiens, du genre de ceux qu'elle a toujours connue. Elle n'est pas vierge, elle a déjà embrasser un homme, un seul. Mais elle ne s'est jamais vraiment laissé aller. La passion absente de leurs relations. Lui il ravive des émotions cachés depuis tant d'années. Il a éclater sa bulle et il doit pas se rendre compte de l'importance de ce qu'elle est en train de faire à cet instant. Elle qui se donne sans retenue sous les effets de l'alcool. La main d'Ekaterina qui vient s'accrocher derrière la nuque de Nicholas. Ses lèvres qui reculent. Ses yeux qui croisent les siens. Elle qui a l'impression de respirer pour la première fois de sa vie. Elle qui délaisse l'armure pour tirer contre sa nuque et emprisonner ses lèvres une nouvelle fois. Moins chaste. Baiser qui devient morsure. Elle qui ne réalise pas encore si c'est une décision un peu folle qu'elle vient de prendre ou si elle est enfin là où elle devrait être. Peut être qu'elle est juste simplement fatiguée de toujours garder le contrôle et se laisser aller dans ses bras lui fait un bien fou. Elle qui l'embrasse plus fort encore, comme affamée. Une main qui se presse dans son dos alors que l'autre n'a pas quitté l'orée de son cou, comme si elle avait peur de le voir s'échapper. Leurs corps n'ont jamais été si proches, tellement qu'elle pourrait presque le sentir s'exciter contre elle. Elle a chaud. Très chaud et ce malgré une tenue trop découverte pour la température. Et elle s'extirpe de cette union presque douloureuse avant de dire, un peu sonnée : je... j'habites pas loin. Parce qu'ils ne peuvent décemment pas en rester là. Parce que ce n'est sans doutes plus l'alcool qui parle mais bien elle et ce qu'elle cache depuis trop longtemps.
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Nicholas Crain
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Tu ne sais pas vraiment le comportement que tu dois adopter avec la Katerina ivre morte. Le fait qu'elle t'amuse est évident. Mais ce n'est pas une raison pour rester planté là à la regarder sans broncher. Tu souris, soit. Mais t'es aussi bien décidé à la ramener chez elle pour t'assurer qu'elle rentre et finisse sa soirée en toute sécurité. Il était hors de question, quand elle t'a appelé, que tu la laisses moisir dans cette soirée qui n'était assurément pas faite pour elle. T'as beau ne pas la connaître réellement, tu sais qu'elle n'est pas suffisamment à l'aise en société, pour apprécier une soirée de ce genre. Avec autant de personnes tout autour d'elle, surtout. Alors c'est vrai, tu t'es un peu présenté en sauveur ce soir. Mais t'es maintenant terrifié à l'idée de soudainement entrer dans le rôle du profiteur. Parce qu'elle t'a demandé de l'embrasser et que tu ne t'es pas vraiment fait prier pour lui obéir. Ta bouche épouse déjà la forme de la sienne pour un baiser très tendre. Presque innocent. Si t'étais prêt à te contenter de ça, elle ne te laisse pas vraiment l'opportunité de le faire. Parce que c'est sa bouche qui revient à la charge. Ses bras qui t'emprisonnent tout à fait. T'es attiré au plus près de son corps. Tes mains à toi semblent presque s'accrocher à son visage délicat. Et tu lui rends son baiser avec beaucoup de langueur.
Tu laisses même entendre un gémissement alors qu'il semble pouvoir encore gagner en intensité ce baiser. Quand finalement elle se recule, t'es presque soulagé. T'as le souffle court et le palpitant qui fait des siennes. Tu fermes les yeux pour couper un peu. Pour éviter de trop la regarder et ainsi éviter, surtout, de craquer pour de bon. Parce qu'il suffirait de bien peu de choses pour que tu ne craques tout à fait. T'es presque dépité quand elle mentionne son appartement. Parce que tu sais déjà que non, tu n'as pas le droit de faire ça. Alors nouveau gémissement qui s'échappe. Et ton front que tu poses contre le sien. Les paupières toujours closes. Le souffle toujours court. T'as la tension au creux des reins pour te rappeler que ton désir pour elle ne date pas de ce soir. Non ma belle ... Je ne vais pas profiter de ton état ... Que tu lui souffles tout bas. D'une voix aussi tendre que possible, pour ne surtout pas lui donner la moindre impression que tu la repousses par manque d'envie et d'attrait pour elle. Mais si tu veux tu peux venir chez moi ... Je pourrai veiller sur toi ... Et on en reparle demain matin ...
Ce soir, ça lui est totalement égal de céder à la tentation, même si dans l'fond de son cœur, elle sait que c'est une connerie. Qu'elle ne survivra pas à une histoire avec lui. Il est trop volage, incapable de tenir un engagement pris. Et si cette idée l'aide en général a calmer ces ardeurs, rien n'y fait ce soir. Rien à part lui. Non. Tout ce qu'elle entend elle, c'est ce non qui vibre dans sa tête. Ces mots qui rebondissent sur elle comme un rejet mais elle n'en dit rien. Ca a pour effet de faire redescendre la pression assez rapidement ceci dit. Elle qui reste sur sa fin. Elle qui pensait pourtant que le désir était partagé. Elle ferme les yeux elle aussi, son front contre le sien. Sa raison prend le dessus à Nicholas et c'est tragique pour la blonde qui se réveillera morte de honte pour avoir oser faire un truc pareil. Parce que demain, elle redeviendra la gamine un peu réservée, celle que tout le monde attend qu'elle soit et peut être qu'elle reposera les fondations de ce mur entre eux. Ce soir n'est qu'une parenthèse éphémère et alcoolisée. tu me feras un chocolat chaud ? qu'elle demande, en reculant d'un pas, le sourire qu'elle force un peu. Elle ne peut pas nier qu'elle est un peu blessé de la tournure que prennent les choses mais elle ne peut pas lui en vouloir d'agir en parfait gentleman. Il est même fort probable que demain elle le remercie de son comportement après s'être confondue en excuses. Il est même possible que cette prise de conscience arrive avant le réveil parce que ça l'a quand même fait sacrément redescendre ce vent. Elle aurait du refuser sa proposition, marcher les 2km qui la sépare de son studio et en rester là pour ce soir, elle a fait assez d'dégâts. Ouais, sauf que cette crétine n'a aucune envie d'le laisser. Le destin qui lui dit qu'elle devrait laisser tomber mais elle s'accroche la gamine. Elle qui a mis le point final et pourtant elle qui revient vers lui. Parce que ce coup d'fil bourré n'avait rien d'anodin, elle l'a pas appelé lui par hasard. Elle l'a appelé lui parce qu'elle pensait à lui, parce qu'elle avait envie d'l'entendre, de le voir. Et se resigner à un adieu, elle veut pas. Elle est entrée dans sa vie comme une tornade et elle n'est pas encore prête à en ressortir. Elle sait pourtant qu'un jour où l'autre, c'est ce qui arrivera. Elle sait qu'il est promis à une autre et que ce petit jeu n'a rien de sain mais putain c'est plus fort qu'elle. Sa main qui passe sur son bras tandis qu'ils se dirigent ensemble vers sa voiture.
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