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Emptiness is heavier than you think (Viktoria et Natanaël)
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Mer 4 Aoû - 18:55
Emptiness is heavier than you think
@Natanaël Lundgren

Elle n'est pas bien certaine de savoir combien d'heure de sommeil elle a au compteur Viktoria, elle s'est couchée tard et elle se lève toujours tôt, peu importe l'heure à laquelle elle se couche, son horloge biologique va la réveiller systématiquement à sept heures trente du matin tapante. Pas besoin de réveil. Elle profite donc souvent de sa matinée pour s'installer confortablement dans le salon de sa colocation avant que ce ne devienne un brouhaha sans nom. Buvant son café à la lueur des rayons du soleil et lisant parfois des bouquins. Pourtant, ce matin-là, elle n'a pas pris le temps de faire tout ceci. Si elle s'est couchée tard c'est car elle est restée pas mal d'heure devant des feuilles blanches. Le syndrome de la page vide qui arrive à chaque artiste en pleine écriture d'un nouveau roman. Dans son cas, le problème est qu'il s'agit généralement d'écrits qu'elle pose sur le papier et qu'elle magnifie ou non pour créer l'histoire de sa propre vie et si elle est tenue de rendre certains chapitres en temps et en heure, comme ce matin, cela ne veut pas forcément dire qu'elle a l'inspiration pour les écrire. Le premier tome a été facile à faire, elle s'est tout simplement inspiré de sa propre histoire pour écrire cette belle histoire d'amour. La dernière page de son roman finissant par Naëlle et Victor qui se disent à quel point ils s'aiment. Ce matin donc, elle répond par mail que les ébauches du premier chapitre du tome deux arriveront avec un peu de retard et ment un peu sur le fait qu'il lui manque quelques figures de style pour parfaire certains passages. La réalité est qu'elle n'a encore rien écrit, car elle n'arrive pas à voir la relation entre ces deux évoluer, comme cela a été le cas pour elle-même et son amour de jeunesse au final. Elle referme donc son ordinateur après ce mail et en profite pour dessiner quelques œuvres qu'elle vend sur internet, pour dessiner, l'inspiration ne lui manque jamais.

Quelques heures plus tard, elle se rappelle qu'aujourd'hui est un jour important, il s'agit des soixante ans de Phill, son ''père'' d'accueil. Il est évident qu'elle va s'y rendre, toute la famille est conviée ainsi que tous les enfants que les Smith on bien pu accueillir dans leur foyer au fil des années. Autant dire que la fête risque d'être grande et nombreux seront les gens qui vont répondre présent. C'est dans la cuisine qu'elle retrouve Jodie avec laquelle elle aime discuter lorsqu'elle a l'occasion de passer à la maison, bien que ça n'arrive pas aussi souvent qu'avant. « Nous ne sommes plus ensemble » Jodie s'intéresse souvent à la vie amoureuse de Viktoria et récemment, sans surprise, elle a quitté sa dernière relation en date. Un mec complètement malade dont elle se garde bien de dire les vices à ses parents adoptifs, bien qu'il l'ait rencontré. « Je connais déjà la chanson ... » Car elle sait que Viktoria quitte les gens avec qui elle construit des relations à la seconde même où l'amour s'y mêle. Pourtant, avec cette dernière relation, c'était plus la folie de celui-ci qui l'a fait se séparer.

Dans la foule de monde elle cherche Phill afin de pouvoir lui souhaiter un bon anniversaire. Elle le voit discuter avec quelqu'un qu'elle ne reconnaît pas. Au final, c'est vrai qu'elle ne connaît pas réellement tout le monde à cette petite sauterie. Ce qui ne l'empêche pas d'être sociable. Elle se rapproche donc de lui et, maladroitement, coupe les deux hommes en pleine conversation, l'autre homme sur lequel elle ne pose pas ses yeux. Une accolade qu'elle fait à son père adoptif avant que celui-ci, tout sourire, s'empresse donc de sourire et poser Viktoria à côté de cet homme. « Qu'est-ce que vous avez grandi ! Quand je vous vois comme ça ... Les deux … » comme s'il n'avait pas revu Vitkoria depuis longtemps, alors que ce n'est pas le cas. Mais Phill pose son regard sur Viktoria et ce jeune homme, l'air nostalgique. Elle aussi fait de même et ne le reconnaît pas tout de suite. C'est lorsque le bleu de ses yeux croise les siens qu'elle manque de souffle. Il est là, devant elle, presque dix ans après cette fameuse soirée. « ...Nate ?... » c'est lui-même, en chair et en os et muscles aussi. Phill qui finit par partir, happé par d'autres personnes qui le sollicite. Son punch amère qu'elle porte à ses lèvres difficilement. « C'est ... Inattendu de te voir ici » car aux dernières nouvelles, il s'est échappé comme un voleur ne donnant de nouvelles à plus personne depuis des années. Elle saura faire exprès le temps d'une soirée. Mais son cœur tambourine drôlement contre sa cage thoracique. « J'te déconseille le punch, il est dégeulasse » qu'elle s'empresse d'ajouter, pour ne pas laisser le malaise s'installer entre eux.
© CRIMSON DAY
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Natanaël Lundgren
Natanaël Lundgren
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➤ LIEU D'HABITATION : West Town, le quartier Ukrainien. Un appartement simple et sans prétention.
➤ EMPLOI / ETUDES : Tu es l'heureux gérant de ta propre salle de sport avec des cours collectifs que tu donnes en plus d'être coach perso.
➤ HISTOIRES : 157
Natanaël Lundgren
Jeu 5 Aoû - 20:39
Emptiness is heavier than you think.
Tu t'agaces un petit peu alors que Sören fait des siennes. Il fait toujours un peu la tronche quand vous vous décidez à sortir en sa compagnie. Il n'a rien contre les gens. Il n'apprécie simplement pas de sortir du petit confort de votre appartement. Sans doute parce que Mikayla l'a trop habitué à ça. Elle qui peut travailler de chez vous et qui ne s'en prive pas. Qui ne se prive pas, surtout, de garder votre fils à la maison à ses côtés. Parce qu'il est pas emmerdant. Il mange, il dort, il joue seul. Et il ne pleure que quand il a un message tout à fait clair à faire passer. Même depuis qu'il marche, il ne fait pas spécialement des siennes. Il prend plaisir à explorer mais il ne risque pas grand chose dans l'appartement tant vous avez mis de sécurités ici et là. Et c'est bien parce qu'il est sage comme ça, que vous vous êtes dit que vous pouviez vous lancer dans le deuxième, dès à présent. Un second qui sera également le dernier, qu'il s'agisse d'un garçon ou d'une fille. Vous n'avez pas la moindre préférence et souhaitez juste finaliser votre famille. Ainsi vous aurez tout le temps de profiter de vos enfants tout en vous concentrant chacun sur votre petit business.

Il va vraiment falloir qu'on le mette quelques heures par semaine à la garderie. Avec d'autres gens que nous. Et d'autres gamins de son âge. Que tu râles quand tu l'attaches dans son siège, dans la voiture familiale qui est la votre depuis quelques semaines à peine. Avant ça vous vous en sortiez très bien dans vos voitures classiques. Mais avec le second qui arrivera dans quatre mois, ce sera une toute autre histoire. Il va vous falloir plus de place pour les deux sièges.  C'était donc le bon moment pour investir. D'autant plus que vos deux petits business fonctionnent maintenant suffisamment bien pour que vous puissiez vous sortir des salaires plus que convenables. Autant dire que tout roule pour vous. Pour toi. Même si aujourd'hui tout particulièrement, tu as la boule au ventre. Caractéristique d'un stress que tu n'es pas habitué à ressentir. Ou quand il y en a, tu l'évacues en te noyant dans le boulot. C'est à dire, dans le sport. Tu as tendance à en faire en excès quand tu es de mauvaise humeur, déprimé, perdu dans tes pensées et autres joyeusetés du genre. Tu es accro, en résumé.

C'est étrange pour toi de remettre les pieds dans la maison et la famille Smith. Tu ne les as pas revu depuis une éternité. Même si ces dernières années, tu as plus ou moins renoué le contact avec les parents de la famille. C'était sans doute le temps que la rancoeur passe. Et tu ressentais le besoin de leur faire part de ta réussite, aussi bien professionnelle que personnelle. C'est donc avec un peu de fierté que tu vas les retrouver. Mais un trac démesuré quand même à la pensée de tout ça et à l'idée de la revoir elle. Tu es pourtant persuadé qu'elle t'a oublié depuis le temps. Ou qu'elle est suffisamment passée à autre chose pour ne plus t'en vouloir d'être parti comme un voleur. Même si elle a romantisé votre histoire. Tu n'as évidemment rien manqué de son livre. Tu l'as même relu à plusieurs reprises. Et une fois de plus dernièrement. Elle n'a pas sorti de suite malgré les rumeurs qui disaient qu'il y en aurait une. Ce qui te pousse à t'interroger. Est-ce qu'elle va imaginer une suite positive de couple qui aurait pu être le votre ? Ou est-ce qu'elle va plutôt partir sur un drame qui colle plutôt bien à la personnalité qui était la sienne à l'époque. Ce petit côté sombre et revanchard qui était le sien.

Aussitôt arrivés, Mikayla s'est éloignée avec votre fils pour qu'il rencontre enfin d'autres enfants. Tu n'es pas le seul à être venu en famille. Et ça t'arrange qu'ils soient partis de leur côté. Parce que toi, mine de rien, tu la cherches du regard dans la foule qui se presse dans le jardin des Smith. Mais c'est sur Phill que tu finis par tomber. Le roi de cette journée après tout. Avec qui tu entames donc une discussion innocente et légère. Tu lui racontes à demi mot ton actualité depuis la dernière fois que tu l'as eus au téléphone. Et vous êtes finalement interrompus par celle que tu espérais autant voir que tu craignais que ça n'arrive. C'est idiot mais son parfum te percute de plein fouet. Sauf erreur de ta part, c'est exactement le même qu'il y a dix ans. Et ça provoque un petit quelque chose en toi, que tu as vite fait de repousser. Il le faut. Tu n'as pas le droit d'être troublé par elle qui te regarde sans te regarder vraiment. Son regard est presque vide quand il croise le tien. Comme si elle ne te reconnaissait pas. Et c'est peut-être le cas ... Tu ne m'as pas reconnu ... Que tu fais remarquer après qu'elle ait enfin percuté et soufflé ton prénom.

Tu en oublierais presque Phill qui est, de toute façon, déjà en train de se faire la malle. Après sa petite remarque douce amère. Vraiment ? Il parait pourtant que je fais aussi parti de cette famille ... Que tu fais remarquer, non sans un haussement d'épaules qui se veut désinvolte. Un sourire prend quand même place sur tes lèvres quand elle mentionne le contenu de son verre. Heureusement qu'il n'y a pas que ça alors.

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Jeu 5 Aoû - 22:06
Emptiness is heavier than you think
@Natanaël Lundgren

L'invitation avait déjà été faite depuis quelques semaines pour l'anniversaire de Phill. Il était donc évident qu'elle allait s'y présenter, la question ne se posait pas vraiment. Elle avait réservé la date depuis longtemps, elle et son agenda toujours bien chargé, entre les heures qu'elle passe à dessiner avec de la musique dans les oreilles, ne voyant parfois par défiler les heures et laissant le soleil lui rappeler qu'il serait temps de dormir ou de commencer une journée sans sommeil. Entre ses sorties avec ses amis qui s'éternisent. Elle aime sortir, elle est jeune et ne s'en prive pas. Parfois, elle est plus responsable que d'autres, ces fois où elle laisse l'alcool la désinhiber totalement et la rendre encore plus sociable que de nature ou quand elle fume ou prend un peu de cocaïne. Elle n'est pas consommatrice notoire de ce genre de substance, mais parfois elle se laisse aller, bien que ces fois restent relativement rarissimes. Elle vit avec son temps et les fréquentations qu'elle a de part son ex ou ses amis, ne sont pas les plus sages, c'est même elle qui joue souvent le rôle de la maman de la bande. Et puis son petit job de serveuse pour se faire un peu d'argent, ne serait-ce que pour payer le loyer ou encore cette foutue suite de son livre dont elle n'arrive pas à écrire qui lui prend tout son temps. Mais pas aujourd'hui.

C'est avec cette fameuse invitation entre les mains et un style vestimentaire tout à fait sobre pour se fondre dans la masse qu'elle se regarde dans la glace. Une pensée cependant ne cesse de la secouer, de lui torture l'esprit. Elle se dit que si les Smith ont vraiment invité tout le monde, il se pourrait que lui, soit aussi là. Mais, elle n'est pas certaine que l'invitation ne lui soit même parvenue et encore moins l'envie de se présenter du jour au lendemain après son absence. Les Smith n'avaient pas compris son départ, en tout cas, c'est ce qu'ils faisaient croire à Viktoria et ils insistaient souvent sur le fait de devoir laisser le passé au passé et avancer dans la vie d'adolescente et presque adulte dans laquelle elle allait mettre les pieds. Leur insistance a pourtant été veine, car Viktoria ne l'a jamais oublié, mais elle a eu le temps de nourrir assez de chagrin sur leur histoire pour le coucher sur le papier et en faire un bouquin. La mémoire de leur dernière soirée passée reste encore très clair, elle peut détailler, sans effort, chaque minute de ce moment. Il suffit qu'elle ferme les yeux. Et si ce souvenir est éblouissant, son visage est anéanti quand elle y repense. Elle essaie bien souvent de comprendre, pourquoi ? Mais, c'est une réponse qui ne fait rien d'autre que la plonger dans les abîmes teintés d'un peu de mort à l'âme dont elle règne en maître, les abîmes de ses pensées inconsolables. Des dessins, des mots, des songes et d'autres de ses créations ont été inspirées par lui, rien que lui. La moitié de sa créativité qu'elle s'efforce de sortir de ses doigts et de son imaginaire pour en faire un semblant d'art est à l'image de l'amour qu'elle avait pour lui. Sincère. Pourtant, il s'est transformé en quelque chose qui l'annihile depuis toutes ces années.

Et comme s'il était cette motivation, comme s'il était cette imagination qui lui manquait cruellement pour écrire la suite de son histoire, ce fameux tome deux. Il est là, en chair et en os, elle peut sentir son parfum, sentir la chaleur de sa peau la happer et ses yeux bleus la tourmenter encore plus. « Tu as plus de tatouages et de muscles encore qu'à l'époque » se justifiant de ne pas l'avoir tout à faire reconnu. Pourtant, à la seconde où elle a croisé son regard, le monde a cessé de tourner. Ses poumons de fonctionner et son cœur de pomper. Il a changé, c'est certain. Cette proximité qu'ils ont la dérange presque, mais elle garde la tête haute. « Il paraît qu'on finit toujours par retrouver sa famille quand on s'en éloigne, c'est vrai » elle essaie de ne pas trop mettre de rancœurs dans ses paroles, elle n'est pas là pour ça et elle n'est pas du genre à trop piquer Viktoria. Elle change tout de suite de conversation, pour parler du punch amer, sans pour autant reposer ses yeux sur lui. Elle cherche sur la table des bières et comme si le destin voulait s'en mêler, ce sont des bières qu'ils aimaient boire en cachette le soir sur le porche de la maison qui se trouvent sur cette table. Elle s'en prend une, posant son verre sur la table et lui en tend une. « J'espère que ce n'est pas les mêmes qu'il y a dix ans, sorties de la cave. Elle risque d'être ... Amères » sa bière qu'elle tend en sa direction pour trinquer. Son regard qui se repose sur le sien, l'air de rigoler un peu, alors qu'elle ne peut pas fausser un sourire la belle sur son teint pâle. Et cette phrase se veut aussi poétique que ce qu'elle peut bien écrire. Les retrouvailles ont un goût amer pour elle. « Tu habites à Chicago ? » Elle peut bien faire semblant pendant le temps qu'ils auront devant eux pour faire comme s'il ne c'était jamais rien passé. Après tout, c'est lui qui est parti et c'est à lui de s'expliquer et quand bien même la question lui brûle les lèvres, de savoir, pourquoi ? Elle n'a pas l'intention de laver son linge sale en public ou ... En famille. Leur relation à l'époque était de toute manière relativement ambigue, bien que belle. Il n'a peut-être même pas de compte à lui rendre après tout.
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Natanaël Lundgren
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Natanaël Lundgren
Sam 7 Aoû - 0:01
Emptiness is heavier than you think.
C'est certainement parce qu'elle a un style vestimentaire tout à fait sobre aujourd'hui, que tu n'as pas tout de suite repéré la jolie Viktoria. Elle t'a laissé d'autres souvenirs en tête. Elle avait plutôt pour habitude d'être extravagante et de se montrer tout de même. Avec des cheveux parfois colorés, pour compléter le tableau. Un style parfois dingue qui n'était pas sans te faire un certain effet mine de rien. Parce qu'elle était différente et unique. Parce qu'elle était elle, purement et simplement. Alors c'est bien elle que tu tentes de repérer dans la foule de personnes présentes pour cette occasion. C'est qu'ils en ont vu passer des gamins paumés, perdus et abandonnés, les Smith. Il y en a même certains que tu n'as jamais vu de ta vie. Certainement parce qu'ils sont arrivés après que tu sois partis toi même. Enfin après qu'on t'ait tout à fait foutu à la porte, pour être plus précis et plus honnête. Mais si tu peines à la repérer dans tout ça, Viktoria, il semble qu'elle ait également du mal à te voir toi. Même en étant à ta hauteur et en ayant les yeux sur ta personne. Plusieurs secondes d'hésitation gênantes au possible, pour qu'elle te confirme finalement que tu as changé. Même s'il est évident que tu le sais. Tu as changé aussi. Que tu crois bon de lui préciser dans la foulée. Quand bien même elle s'en doute forcément. Les années sont passées après tout.

Mais en ce qui te concerne, il est évident que tu as pas mal évolué. Plus de muscles, plus de tatouages, un peu plus de barbe aussi et des cheveux coupés différemment. Et au bout du compte, elle t'a quand même reconnu et c'est ça qui compte. Même si tu n'es pas sûr que ta présence soit si réjouissante que ça pour elle. Quant au fait que ta présence la surprenne, tu ne sais trop quoi en penser. Il est vrai, quand même, que tu n'avais pas donné signe de vie depuis bien longtemps. Comme si tu ne faisais plus vraiment partie de cette famille. Et dans le fond, c'est bien ce que tu avais en tête depuis le temps. Pas par choix. Mais par obligation de leur part. Parce qu'ils t'ont bien fait comprendre que tu avais tout intérêt à t'en aller et à te faire très discret. Peut-être même qu'ils n'ont autorisé ta présence aujourd'hui que parce que tu es en couple et père de famille. Si tu n'étais pas casé comme tu l'es là, ils auraient certainement continué à se méfier de toi et de ce dont tu pourrais bien être capable. Même si c'est idiot. Ce n'est pas comme si tu avais réellement fait quelque chose d'horrible et d'impardonnable. Vous n'étiez que deux jeunes gens sans lien du sang qui ont été attirés l'un par l'autre. Qui se sont même plus rapprochés encore que ça, puisque vous êtes carrément tombés amoureux. Soit, pas un amour que vous pouviez divulguer et afficher au grand jour. Mais de beaux sentiments d'adolescents malgré tout. Aujourd'hui encore tu la considères comme ton premier et grand amour.

C'est la seule famille que j'ai eus. Avant aujourd'hui bien sûr, puisque tu as construis ta propre famille. Mais tu te dis qu'elle doit déjà être au courant. Naïvement sans doute. Mais quand même. Elle a plus de rapports avec cette famille que toi. C'est finalement comme un petit clin d'oeil au passé, que vous trinquez avec deux bières. Que tu espères être fraîches d'ailleurs. Tu affiches un petit sourire quand elle mentionne justement le passé, d'elle même. Ces bières que vous vous offriez à cette autre époque. Les premières gouttes d'alcool ensemble. J'ose espérer qu'ils ont renouvelés leurs stocks depuis le temps. Et ça te fait hausser les épaules mine de rien. Parce que ça n'a pas grande importance. Je n'ai jamais quitté bien longtemps Chicago. Est-ce que ça l'intéresse vraiment ou est-ce qu'elle se contente de se montrer un tant soit peu curieuse ? Dans un cas comme dans l'autre, ça n'a pas tant d'importance que ça. Tout du moins c'est ce que tu tentes de te mettre en tête. Et toi ? Tu n'es jamais partie ? Vous parliez de voyages loin, très loin, tous les deux. Peut-être parce que vous vous sentiez enchaînés à une vie qui n'était pas tout à fait faite pour vous plaire. Ou pour d'autres raisons. Tu ne sais pas. Tu ne sais plus. Est-ce que tu as mené à bien tes projets qui consistaient à retrouver les traces de ta famille biologique ? Parce que ça, ça semble être le désir le plus cher de tous les enfants comme vous. Qui passent de foyers en familles d'accueil, quand il n'ont pas la chance d'être tout simplement adoptés.

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Sam 7 Aoû - 14:00
Emptiness is heavier than you think
@Natanaël Lundgren

Plus les années sont passées et moindre était son espoir de le revoir un jour. Il faut dire qu'elle avait relativement été abattue pour ne pas dire déprimée lorsqu'il est parti et si elle s'est souvent imaginée le revoir, elle n'a jamais pu anticiper quand et où. Visiblement, le destin réserve bien souvent des surprises, car il est là où elle l'a vu pour la dernière fois, chez les Smith. Comme si leur histoire pouvait recommencer là où ils l'avaient laissée. Elle sait très bien que ce sera impossible. Pourtant, lorsqu'il est face à elle, la dépassant de presque deux têtes tant il est grand, elle garde un espoir au fond d'elle, car c'est la seule chose qu'il lui reste, espérer. « Pas vraiment » elle n'a pas eu le temps de changer, elle n'a jamais cherché à le faire car elle s'était déjà affirmée dès son plus jeune âge. Elle sait juste que son style vestimentaire n'a jamais plût aux Smith. « J'ai juste fait un effort pour faire plaisir à Jodie et Phill » elle retire son chapeau qui lui cachait un peu son beau visage. Teint pâle, maquillage foncée et lèvres pourpre. Et ses yeux, qui peine à cacher une certaine tristesse et gêne à la fois.  

Le son de sa voix lui embaume tout son être, elle avait rêvé de l'entendre cette voix. Depuis si longtemps, l'entendre parler ou rire. C'est ce qu'ils savaient faire de mieux lorsque le soir venait et que le soleil n'était plus là. Sous le porche lorsqu'il s'essayait à des figures de skate sur les escaliers en bois qui gardent encore les stigmates de son passage, il était doué, il aimait les sports, les sports risqués parfois. Dans la chambre, lorsqu'ils refaisaient le monde à leur manière pendant des heures et des heures, parler de tout et de rien. C'était tellement fluide entre eux, les heures de sommeil leur manquaient, mais leur têtes étaient remplis de plans à deux, de souvenirs et de bons moments. Elle l'entend encore parfois rigoler quand elle y repense, car c'est les seuls souvenirs qu'il a laissés. Son rire et ses yeux bleus. Ses yeux dans lesquels elle pouvait trouver tout ce qui la rassurait, tout ce qu'elle cherchait. Il était toujours là pour elle. Il savait comment la faire fonctionner, la faire vibrer. Il savait même l'aimer, sans pour autant ne jamais s'être avoués leurs sentiments l'un pour l'autre. C'est en grandissant qu'elle a compris ce qu'elle avait réellement perdu, contre son gré.  

Un simple ''mh'' et des hochements de tête de haut en bas, comme pour être d'accord avec lui, c'est la seule famille qu'il a eu et elle aussi. Lorsqu'elle lui demande s'il habite à Chicago, c'est une forme de curiosité, pour savoir où il avait bien pu être durant toutes ces années et qu'est-ce qui l'amène ici. Quand il avoue enfin n'avoir jamais réellement quitté cet endroit, elle peine à y croire. Elle qui était persuadée qu'il avait disparu de la surface du globe, il se trouvait en réalité dans le même endroit qu'elle. Peut-être même qu'il a été son voisin durant des années et qu'elle ne l'a jamais su. Elle ressent une petite douleur dans sa poitrine, comme si les muscles de son myocarde se crispaient tous en même temps. Elle avait donc la confirmation qu'il n'avait jamais cherché à la retrouver, il savait qu'elle était aussi à Chicago, il a donc simplement préféré l'ignorer. Elle essaie de ne pas avoir l'air abattue. « Jamais, c'est difficile de quitter un endroit dans lequel on a grandi et tant de souvenirs, j'aime bien Chicago ... » la vérité pourtant, c'est que cet endroit, elle était sensée le quitter avec lui. Eux et leurs plans pour faire le tour du monde , aller en Ukraine voir la famille de Viktoria et puis visiter Stockholm pour celle de Natanaël. Passer quelques jours en Europe et d'autres en Asie, pour finir par s'installer en Australie où il fait beau et chaud tout le temps. Surfer dans les vagues et manger du crocodile. C'est tous ces plans qui sont partis en même temps que lui et qui ont encré les pieds et l'âme de Viktoria ici.

Sa famille biologique qu'elle n'a jamais connue, qu'elle n'a jamais eu l'occasion de connaître. Et si son côté rancunière avait tout sauf envie de les retrouver, c'est bien Natanaël et sa douceur qui ont su lui prouver que retrouver les siens n'étaient pas une si mauvaise idée. Ils avaient commencé quelques recherches ensemble, qui n'avaient mené à rien il y a dix ans. « J'ai appris l'ukrainien depuis que ... » sa bière qu'elle porte à ses lèvres pour ne pas terminer sa phrase. ''Depuis que tu es parti'' car son monde tout entier semble ne tourner plus qu'autour de cette maudite phrase. Depuis que tu es parti j'ai appris l'ukrainien, j'ai beaucoup pleuré et j'ai essayé de t'oublier. Depuis que tu es parti je n'ai jamais su commencer aimer un autre que toi et depuis que tu es parti j'ai l'impression que le soleil n'éclaire plus mon monde et tant d'autres choses qu'elle aurait envie de lui dire, qu'elle ne dira pas. « La langue me permettra peut-être de communiquer avec mes parents. J'ai retrouvé un semblant de trace de ma mère, mais ... Rien de concret » il faut dire qu'elle ne s'y est plus trop attardé depuis, car c'est surtout lui qui l'avait poussé à le faire et sans sa motivation, elle n'en voit plus l'intérêt. « Et toi, est-ce que tu as réussi à savoir si ta mère était toujours en vie ? » car son père ne l'a jamais reconnu, alors il est difficile de pouvoir le retrouver lui, sans passer par sa génitrice. Elle ose enfin se tourner un peu plus face à lui, un semblant de sourire. « Zdravstvuyte, ça veut dire bonjour en ukrainien » elle n'est pas bien certaine de savoir pour quelle raison elle lui apprend ça. Certainement la gêne palpable qui lui fait dire des choses qui n'ont pas de contexte. « Peut-être que ça te servira un jour, qui sait ? » elle en rigole presque, après tout, il faut que l'ambiance soit un peu moins tendu. D'ailleurs, un petit rire étouffé qu'elle extirpe enfin de ses cordes vocales semble ponctuer sa derrnière phrase.
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Natanaël Lundgren
Sam 7 Aoû - 22:00
Emptiness is heavier than you think.
C'est étrange de l'avoir soudainement en face de toi. Si semblable mais si différente à la fois, de celle qui se trouve encore dans tes souvenirs. Et qui ne les a jamais vraiment quittés. Son visage est le même mais l'expression dessus est un peu plus sombre qu'autrefois. Un peu plus torturé encore. Or, il l'était déjà pas mal à l'époque. Parce que vous n'avez pas eus la vie facile. Comme tous ceux que vous venez croiser ici aujourd'hui. Tous les gamins qui sont passés chez les Smith. Certains y sont restés des années et des années alors que d'autres n'ont fait que passer. Toi même tu aurais pu garder contact avec eux s'ils ne t'avaient pas juste foutu à la porte de chez eux. Pour en revenir à la jolie Viktoria qui te fait face, elle te précise qu'elle a fait un effort vestimentaire uniquement pour contenter ceux qui ont été des parents pour vous. Tu te demandes d'ailleurs si elle est restée en contact avec eux depuis tout ce temps. Et même à quel âge elle a bien pu quitter leur domicile. Contrairement à toi, elle n'a certainement pas été poussée à s'en aller le plus tôt possible. Parce qu'elle était suffisamment bien vu pour être gardée et protégée sous leur toit. En soit, tant mieux pour elle. Parce que ça lui aura au moins évité une galère de plus dans sa vie. Tu n'as pas le droit de la jalouser pour ça, cela va s'en dire. D'autant plus que tu t'en es bien sorti en fin de compte. Le temps est passé, tu t'es relevé, tu t'es battu. Et le résultat est plutôt concluant. Leur faire plaisir ? Ils t'ont toujours accepté comme tu étais ... Que tu te sens quand même obligé de lui faire remarquer.

Toi aussi tu l'as accepté comme elle était. Tu as surtout éprouvé tout un tas de sentiments pour sa personne. L'attirance que tu avais pour sa personne était assez dingue pour laisser entendre et sentir que vous alliez pouvoir rester ensemble un bon bout de temps. Un paquet d'années peut-être même. En tout cas vous sembliez en avoir envie quand vous parliez de l'avenir tous les deux. Que vous refaisiez le monde et en arriviez même à prévoir de sacrés voyages ensemble, quand vous faisiez face au ciel étoilé. Vous retrouviez vos âmes d'enfants alors même que vous aviez déjà vécut un tas de trucs moins chouettes. C'était doux. C'était réconfortant. Rien de surprenant dans le fait que les sentiments aient finis par prendre une telle ampleur. Vous vous reposiez l'un sur l'autre. Vous ne vous êtes jamais dit que vous étiez amoureux l'un de l'autre. Mais c'était presque évident en fin de compte. A tel point, que vous vous êtes trouvés comme jamais cette fameuse nuit là qui a été la dernière. C'est sans doute une question d'habitude aussi... Parce que si vous étiez restés ensemble, vous auriez sans doute finis par quitter cette ville. Vous aviez tant à voir et à vivre ensemble. Tout semblait être prévu et prêt dans un coin de vos têtes d'adolescents désireux de découvrir le monde. Mais c'était sans doute un peu naïf, vu qu'aujourd'hui aucun de vous deux n'a semblé vouloir s'y essayer. A moins que la chose ne pouvait se faire qu'en étant ensemble. C'est une possibilité. Il s'agissait de vos projets à tous les deux, ensemble. Tu ne te vois pas les réaliser avec une autre. Pas même avec celle qui partage ta vie depuis quelques années maintenant.

Mine de rien, t'es presque content d'apprendre qu'elle a appris l'ukrainien. Parce que c'était quand même l'un de ses projets à l'époque. Elle n'a donc pas tout mis entre parenthèses, comme le fait d'aller vivre ailleurs que dans cette ville américaine. Tu veux surtout savoir si elle est allée au bout de ses envies de retrouver des traces de sa famille biologique. Parce que ça aussi c'était un grand projet pour tous les deux. Le besoin de savoir qui vous étiez, chacun de votre côté. Et de savoir d'où vous veniez. Tu apprends donc que pour l'instant elle n'a pas avancé. Vous êtes donc deux à ce niveau là. Je n'ai jamais trouvé le courage de chercher ... Parce que c'était avec elle que tu devais faire ça aussi. Vous deviez aller dans son pays puis dans le tien. Ensemble. T'as le palpitant qui s'affole quand elle échappe un bref rire. Le genre de son qui te fait apparemment toujours le même effet.  Ca te touche. Ca te trouble. Et tu aimerais trouver le moyen de la faire rire de nouveau et plus encore. Mais tu dois être honnête avec elle, avant qu'il ne soit trop tard et que, tout naturellement, elle ne t'en veuille. Avec la sensation que tu lui as caché quelque chose. Parce que même si les années sont passées, tu as l'impression qu'elle va t'en vouloir. Ya kazhu. Que tu souffles. "Je sais" dans sa langue maternelle. Ma petite amie est ukrainienne. Que tu précises pour qu'elle n'aille pas s'imaginer que tu as appris sa langue pour elle. Quoi que dans le fond, c'est ça la vérité. Au fond de toi, tu as fait ça pour elle. Et peut-être même que tu as été assez idiot pour te dégoter une ukrainienne pour petite amie, comme si ça allait te rapprocher d'elle ... Elle est là d'ailleurs.

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Sam 7 Aoû - 22:57
Emptiness is heavier than you think
@Natanaël Lundgren


Elle se rappelle avoir demandé au Smith la raison du départ de Natanaël. Ils ont toujours répondu qu'il était majeur et qu'ils ne pouvaient plus rien faire pour lui, qu s'il avait décidé de s'en aller, ils ne pouvaient pas le retenir. Un sac fait dans la hâte, car lorsqu'elle est revenue de cours ce jour-là. Il avait laissé quelques affaires éparpillées ici et là. Le poster au mur de la map du monde avec dessus, entourés tous les pays qu'ils avaient prévus de visiter. Leur petite tirelire dans laquelle ils mettaient leurs économies. Il avait laissé en fait, toutes ces choses qui faisaient d'eux un duo. Toutes ces choses qui faisaient d'eux des êtres si différents et pourtant avec tellement de points en commun. Ils étaient amoureux de l'esprit et de la créativité de l'un et de l'autre avant même de s'accrocher au physique. Elle l'a gardé cette map, elle prend la poussière sur son bureau, elle ne l'a jamais réouverte depuis. Elle a aussi gardé leur petit cochon avec les pièces et les billets dedans, ainsi que son pull préféré qu'il avait comme laissé délibérément là, sur son ancien lit. Elle lui en a toujours voulu, il n'a jamais cherché à la revoir et les Smith n'ont jamais eu de ses nouvelles. « Ils n'ont jamais vraiment eu le choix en réalité. Je me suis imposée comme j'étais. Mais, je ne veux pas m'imposer aujourd'hui » bien sûr qu'ils ont fini par l'accepter, car elle leur a mené la vie dure l'adolescente à l'époque. Mais elle sait qu'ils l'aime et c'est réciproque.

De vieilles habitues encrées dans la peau, comme les tatouages qu'il semble lui-même porter. Elle cherche d'ailleurs de ses yeux ces deux petits oiseaux qu'elle avait à l'époque dessiné et qu'il s'est fait tatouer sur le bras. Elle n'insiste pas plus longtemps que ça, elle ne veut pas paraître trop voyante à la quête de ce dessin. Dessin qui les représente bien, deux oiseaux en quête de leur chemin, de leur voie et prêts à tout pour y arriver. Ils ne leur manquaient plus que des ailes pour voler. « Tu as voyagé en dehors de Chicago ? » car si elle a eu l'habitude de rester encrée dans cette ville, lui semble l'avoir quitté un instant d'après ce qu'elle a compris. Elle se demande même s'il est parti dans tous ces endroits où ils étaient censés aller ensemble. Elle ne sait pas trop si la réponse pourrait lui plaire s'il venait à lui dire que oui, mais elle s'interroge sincèrement. Les voyages, c'était bien un de leur plus grand rêve.

Un autre rêve, celui de retrouver leurs familles biologiques, respectives. Ils se sont heurtés a pas mal d'incompréhension, pas mal de mauvaises nouvelles ou de pas-de-nouvelle justement lorsqu'ils ont décidé de chercher ensemble leurs origines. Mais, c'est cette force qui pouvait les maintenir à le faire. Alors quand il dit qu'il n'a pas eu le courage, elle garde un secret espoir que ce soit le manque de sa motivation constante qu'elle avait à lui donner et son soutien qui en soit la cause. « Ça n'a jamais été facile, même à l'époque » comme pour le déculpabiliser, elle sait à quel point il peut être sensible parfois. « Ou alors la vie ... Tu en fais quoi de ta vie d'ailleurs ? » à l'époque, il n'avait pas encore trouvé sa voie, elle se demande donc ce qu'il fait comme travail. Après quoi, elle balance quelques mots d'ukrainiens et fini enfin par rigoler un peu, dernier rire de cette soirée, c'est certain, car la suite ne la réjouit pas vraiment.

Elle fronce un peu les sourcils lorsqu'il lui répond en ukrainien, une langue qu'il semble même carrément maîtriser, elle ne savait pas qu'il l'avait apprise, d'autant plus qu'à l'époque il n'était pas même friand d'apprendre le suédois. Elle n'a pas le temps de se laisser rêver à la possibilité qu'il l'ai fait pour elle, il parle de sa petite amie. Le monde arrête de tourner un instant, elle ferme les yeux presque plus longtemps que la normale entre deux battements de cils et son souffle redescend d'un coup. Elle se repose un peu sur la table derrière eux, sa main posée sur celle-ci pour maintenir tout son corps. Comme si c'était une mauvaise nouvelle, un mauvais cauchemars. Elle en a le cœur qui bat encore plus fort et cette fois, elle le sent vraiment se briser. « Oh, c'est génial ! » elle essaie de garder la face, elle ne peut pas lui en vouloir, il a refait sa vie, elle, pas vraiment. « Je serai contente de la rencontrer » une fausse vérité, elle ne veut pas même la voir pour être tout à fait exact. Et c'est quand il semble la montrer au loin et que ses yeux se posent sur une silhouette et un enfant qu'elle tient dans ses bras, qu'elle fait vite le rapprochement. « C'est ton ... enfant ? » fille, garçon, elle ne voit pas bien ce que la jeune femme aux cheveux aussi longs qu'elle, mais pas gris et a la presque même silhouette porte. Pire encore, plus elle s'approche, plus il lui semble qu'elle a mangé un peu trop de gluten ou alors ... Ne serait-ce pas un petit-frère ou une petite-sœur qu'elle cache dans son ventre ? Viktoria ne va pas tarder à le savoir.
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Natanaël Lundgren
Natanaël Lundgren
Natanaël Lundgren
➤ LIEU D'HABITATION : West Town, le quartier Ukrainien. Un appartement simple et sans prétention.
➤ EMPLOI / ETUDES : Tu es l'heureux gérant de ta propre salle de sport avec des cours collectifs que tu donnes en plus d'être coach perso.
➤ HISTOIRES : 157
Natanaël Lundgren
Dim 8 Aoû - 14:54
Emptiness is heavier than you think.
Tu la regardes avec beaucoup de sérieux Viktoria, qui t'explique qu'ils n'ont jamais eut d'autre choix que celui de l'accepter tel qu'elle était. Tu sais qu'elle dit vrai dans le fond. Qu'elle a toujours été fidèle à elle même dans sa manière d'être ainsi que dans son style vestimentaire général. Et qu'ils n'avaient pas réellement leur mot à dire. Elle a grandit en s'affirmant encore et toujours plus. Passée de gamine perturbée à adolescente qui s'affirmait. Qui se montrait. Parfois avec des tenues vestimentaires qu'ils trouvaient sans doute un peu vulgaires. Pourtant ils laissaient faire. Et aujourd'hui elle leur offre sa présence sans tous ces artifices, sans tous ces excès. Mais toi, tu en es presque déçu et frustré. Parce que tu as toujours aimé cette façon qu'elle avait de se montrer. Qui allait quand même au delà qu'un simple chapeau sur des cheveux gris ou n'importe quelle autre couleur. Alors à part aujourd'hui, tu as toujours gardé le même style ? Que tu l'interroges, un brin curieux presque malgré toi. Tu ne peux pas faire autrement. Tu aimerais tellement prendre le temps de la retrouver et de réapprendre à la connaître. Tu ne sais pas quelle raison ont invoqué les parents Smith, suite à ton départ. Mais elle n'a jamais eut l'air de vouloir renouer contact Viktoria. Alors toi même tu as laissé couler et abandonné l'idée de tenter quoi que ce soit. Tu n'es vraiment pas sûr qu'ils auraient accepté de toute façon. Eux qui n'ont daigné te recontacter que récemment. Pour finalement ensuite t'inviter à ces retrouvailles entre tout le monde.

Vous êtes tout juste en train d'échanger un peu pour voir surtout l'étendue des changements qui ont pu opérer chez l'un et chez l'autre. Et il est bien vite, plus ou moins, question de voyage. Parce que vous envisagiez tout un tas de lieux à découvrir ensemble. Tu te rappelles encore de cette carte du monde sur laquelle vous aviez sélectionnés et entourés les pays à visiter. Carte que tu as laissé dans le domicile familiale quand on t'a ordonné de faire tes bagages et de t'en aller sans demander ton reste. Cette carte est donc restée. Et tu ne sais pas qui l'a récupéré. Si elle a été foutu à la poubelle ou si Viktoria elle même l'a récupérée. Pour la jeter, pour la conserver ou même pour mettre à exécution vos envies de voyage. Sans toi. Seulement New-York, Los Angeles et Miami. Rien de dingue en soit. Seulement d'autres grandes villes des Etas-Unis dans lesquelles tu n'as pu mettre les pieds que quand tu as commencé à travailler et à gagner ta vie. Des voyages de courtes durées pour voir autre chose que Chicago. Tu as même envisagé de t'installer à New-York pour t'éloigner définitivement de la tentation que représentait Viktoria elle même. Mais à la fois, c'était une torture que de t'imaginer ne plus jamais avoir la chance ou la possibilité de la croiser. Alors tu es resté. Et malgré tout vous ne vous êtes jamais croisés. Et toi ? Tu as pu voir autre chose que Chicago ?

Après avoir parlé voyages, vous parlez familles. Vous étiez supposés faire quelques recherches ensemble pour tenter de les retrouver. Sans elle à tes côtés, tu n'en voyais plus l'intérêt et tu n'avais plus non plus la force de le faire. Alors l'idée a totalement été abandonnée. J'ai ouvert ma propre salle de sport et fitness il y a quelques années. J'ai donc encore moins de temps à consacrer à mes recherches. Sans parler du fait que tu sois également devenu père de famille. Mais ça c'est une autre histoire que tu peines à aborder tout de suite dans la foulée. Même s'il te faudra bien être honnête et clair là dessus. Je ne retourne pas la question ... J'ai vu que tu avais réussis à te faire publier ... Tu ne précises pas que tu as lu le livre. Tant l'histoire te rappelle la votre. Ce qui est certainement volontaire. Il est évident qu'elle s'est inspirée de tout ça. De ce que vous étiez ensemble. L'idée d'en parler te met trop mal à l'aise pour que tu le fasses. C'est donc celui qui risque d'être le plus épineux, qui est mis sur le tapis. Ta petite amie, ukrainienne comme elle. Comme si, dans le fond, tu tentais à ta façon de te rapprocher d'elle. Il te semble que l'annonce lui fait un certain effet. Elle peine apparemment à encaisser. Pourtant, tu ne doutes pas qu'elle a eut d'autres relations plus ou moins sérieuses et plus ou moins longues de son côté.

Elle la remarque au loin. De longs cheveux châtains clairs. Et un corps fin qui, comme pour la première grossesse, ne prend pas beaucoup de kilos supplémentaires. Ainsi, de dos il est impossible de deviner qu'elle est enceinte de quelques mois. Oui ... Sören. Il a deux ans. Que tu lui réponds alors que Mikayla pivote pour s'approcher de toi. Tu entends ton cœur battre jusque dans tes tempes alors qu'ils continuent de s'approcher tous les deux. Ton petit t'aperçoit, te sourit et te tend déjà les bras. L'instant presque magique des retrouvailles, est définitivement terminé. Viktoria, je te présente Mikayla et Sören. Mikayla, voici Viktoria. Que tu fais les présentations une fois qu'ils sont à votre hauteur. Tout en refermant tes mains autour de la taille de ton fils qui s'intéresse surtout à l'idée d'être dans tes bras. Oh tellement contente de te rencontrer enfin ! Quel dommage que vous ayez perdu le contact tous les deux. Il m'a tellement parlé de toi. Que s'extasie ta petite amie. Qui ignore évidemment les détails. Elle ne sait pas que vous avez été plus que des amis ou une ébauche de frère et soeur. Et elle ne connaît pas la vraie raison pour laquelle tu as été mis à la porte. Je suppose que maintenant vous allez pouvoir renouer un peu. N'hésite surtout pas à l'inviter à la maison à l'occasion ! Qu'elle s'adresse à toi pour terminer.

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Dim 8 Aoû - 17:18
Emptiness is heavier than you think
@Natanaël Lundgren

Elle a toujours eu un style à elle, quelque chose de difficilement descriptible. Pourtant, petite, elle avait tout d'un petit ange. Cheveux blonds, yeux foncés et teint pâle, elle avait aussi quelques tâches de rousseurs ici et là et une voix très mielleuse. C'est vers ses douze ans, lorsqu'elle est arrivée chez les Smith que la crise d'adolescence l'a fait un peu changer de style. Plus gothique, plus sombre, à l'image de la vie qu'elle avait vécue du haut de son jeune âge. Elle qui ne voyait pas réellement la vie du bon côté, elle était du genre à s'enfermer dans sa chambre, écouter sa musique et ne demander son reste à personne. Seule, comme elle a toujours été. Pourtant, quand il est venu lui aussi s'installer chez les Smith, elle s'est un peu ouverte à la vie. Elle a éclos, comme une petite fleure qui ne demandait qu'à être arrosée. Il savait comment la faire rire, sourire, comment lui redonner confiance en elle et elle pourrait même dire que c'est grâce à lui qu'elle est devenue un peu plus sociable, allant jusqu'à porter autre chose que du noir consentement et colorant ses cheveux aux grées de ses envies, c'est sa petite marque de fabrique, en plus de son maquillage qui reste souvent relativement sombre, mine de rien. « Est-ce que j'ai l'air d'aimer porter ce t-shirt blanc et ce jeans bleu ? » Elle se demande pourquoi ça l'intéresse vraiment de savoir si oui ou non elle a changé de style. Elle rétorque donc avec cette question qui se veut plutôt bon enfant. « Mon style fait partie intégrante de ma personnalité, ça, ça n'a pas changé » et ça ne risque pas de changer de si tôt, il n'y a qu'à la sentir aussi, elle a gardé le même parfum.

Elle le regarde à son tour cela dit. Mis à part des muscles et des tatouages en plus, il a gardé plus ou moins le même style. Elle se rappelle qu'il était relativement maigrelet à l'époque et aujourd'hui il semble s'être bâti un corps d'athlète. Elle se demande d'ailleurs ce qui aurait pu le pousser à faire autant de sport, car il n'est pas difficile pour elle de voir qu'il en fait certaines heures par semaines. Elle revient cependant vite à leur conversation, laissant ses songes pour plus tard. Un petit soupire de satisfaction qu'elle émet, comme si elle était contente de savoir qu'il n'a jamais quitté les États-Unis. Car le reste du monde était censé leur appartenir. Elle n'arrive pas à s'enlever de la tête cette idée, comme si c'était encore réalisable. « Pas vraiment, j'ai juste déménagée de chez les Smith à mes dix-huit ans pour voir autre chose que Lincoln Park » quartier assez bourgeois de la grande mégalopole qu'est Chicago. « J'habite à West Side depuis, en colocation » elle ne précise pas pourtant qu'elle y vit dans le quartier ukrainien, tant ça semble évident. De toute manière, il n'a pas besoin de le savoir.

C'est enfin, lorsqu'il parle de sa salle de sport et de ce qu'il a pu accomplir qu'elle comprend un peu mieux son physique. Il a toujours été ambitieux, il a toujours eu des rêves pleins la tête. Elle n'a jamais douté de lui ou de ses aptitudes, en sa compagnie elle savait que rien n'était impossible. Ils étaient deux gosses débrouillards, la vie ne les a pas épargnés. « J'espère que tu n'as pas laissé tomber le skate au moins » car il était tout de même doué et même si sa peut paraître un peu enfantin, le skate n'a pas vraiment d'âge. « Elle se trouve où ta salle de sport ? » elle est de plus en plus curieuse de savoir si oui ou non elle est à Chicago, ce qui pourrait confirmer qu'il y est cette fois bel et bien installé. Ils continuent à apprendre à se redécouvrir avec leurs questions et c'est quand il confirme qu'il sait ce qu'elle est devenue qu'elle en a des sueurs. Elle ne sait pas s'il a lu son livre et elle espère que ce n'est surtout pas le cas. Il n'est pas difficile de savoir de qui elle parle, elle a simplement changé le genre des prénoms, mais l'histoire est quasi similaire. « Tu te rappelles donc de mon pseudo ? » À l'époque ils l'avaient trouvé ensemble, ils plaisantent sur le fait de la savoir devenir une véritable artiste reconnue et si ce devait être le cas, elle lui avait promis d'utiliser ce pseudo. Il disait qu'elle était comme la boite de Pandore, que si on l'ouvrait, tous les malheurs du monde allaient s'abattre sur la terre tant elle pouvait être mélancolique et triste parfois, mais pourtant si belle. Pandore et Kinlem qui n'est d'autre que son véritable nom de famille, lu simplement par la fin. De plus, elle n'a jamais trouvé nécessaire de mettre en valeur sa véritable identité, pire encore quand elle a refusé à sa maison d'édition son image pour l'associer au livre.  Elle constate donc, qu'il semble avoir gardé, lui aussi, certains de leurs souvenirs communs. « Ma maison d'édition me pousse à sortir la suite de l'histoire d'ici quelques mois » ça n'a pas été un succès planétaire, mais Chicago en a entendu parler et certains spéculateurs, parlent d'un second tome d'ici la fin d'année. Pourtant, elle n'a pas écrit encore un seul mot. « Est-ce que ... Est-ce que tu l'a lu ? » à l'époque déjà il n'était pas du genre à lire des livres, il trouvait ça très barbant, elle espère alors que ce n'est pas le cas.

Elle semble ceci dit, faire de la rétention d'information, comme si elle ne voulait pas ou plus se dévoiler à lui, car à la seconde où il a parlé de sa petite copine, qu'il a parlé en ukrainien et tout le reste. Elle a réellement senti un éclair lui traverser le corps. Pourtant, elle a essayé de le cacher, en se réjouissant pour lui. En réalité, il vient juste de l'achever cette fois totalement. Elle ne l'entend pas tout à fait prononcer le prénom de ce petit être qui semble être son fils, mais elle retient celui de la belle et charmante jeune femme qui s'approche de lui pour lui déposer un doux baiser sur ses lèvres et lui redonner son fils. « Enchantée Mikayla » la belle ukrainienne aux cheveux châtains s'approche de Viktoria et l'enlace, comme le veut la coutume américaine lorsqu'on rencontre quelqu'un. Elle se laisse faire et affiche un sourire qui est totalement faux pour ceux qui la connaissent, mais elle peut bien jouer la comédie, elle n'a pas le choix de toute façon. Elle l'écoute parler avec une excitation certaine dans la voix. Elle ne semble visiblement pas au courant de ce qui a pu se passer entre les deux, pourtant une information attire son attention. ''Il m'a tant parlé de toi'' elle en fronce un peu les sourcils. Il est pourtant parti sans raison et il semble avoir parlé de Viktoria comme si elle ne l'avait jamais quitté, elle ne comprend pas bien, mais le moment n'est pas venu pour faire une analyse. Elle dépose ses prunelles sur le petit Soren, qui semble la manger du regard, comme chaque bébé qui la voit en fin de compte, elle et ses cheveux gris. « C'est dingue ce qu'il te ressemble » il a exactement les mêmes yeux que son père et les mêmes cheveux blonds. Elle va même jusqu'à s'approcher du petit en caressant délicatement sa joue, il semble toujours aussi captivé par elle. Elle se retourne vers Mikayla. « Félicitations, on dirait qu'il va avoir un petit frère ... Petite sœur ? » elle s'en fout complètement à vrai dire, mais il paraît qu'il faut savoir être courtois avec les gens qui ne nous on rien fait. Elle n'adresse plus un seul regard à Natanaël qui est à côté d'elle qui plus est. « C'est pour bientôt ? » s'adressant à sa compatriote, comme si le principal intéressé était inexistant. En ce qui concerne l'invitation dans leur maison, elle ne retient pas cette info. Elle ne dit rien, car il est évident, qu'elle ne veut et n'y mettra pas un seul pied dans leur maison du bonheur.
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Natanaël Lundgren
Natanaël Lundgren
Natanaël Lundgren
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Natanaël Lundgren
Dim 8 Aoû - 18:28
Emptiness is heavier than you think.
Tu te demandes si ce n'est pas en train de l'agacer, que tu insistes autant sur sa tenue vestimentaire du jour. Si elle n'est pas en train de se demander ce que ça peut bien te faire, finalement, les fringues qu'elle porte le reste du temps. Mais quand elle te pose la question de savoir si oui ou non elle a l'air à l'aise dans cette tenue, ça te fait surtout hausser les épaules. Parce que tu n'en sais rien dans le fond. Je ne sais pas. Tu pourrais. Que tu réponds en haussant simplement les épaules. Elle n'a pas non plus l'air d'être extrêmement mal à l'aise, habillée de façon si simple et passe partout. Mais quand elle précise que son style n'a pas changé parce que ça fait partie intégrante de sa personnalité, le fait est que ça te rassure pas mal. Tu souris, même si tu n'as pas l'air, derrière ta bière. Elle te paraît moins amer que celle de vos souvenirs. Soit parce que ce n'est pas la même. Soit parce que vous êtes maintenant assez âgés pour juste apprécier ce genre de boisson alcoolisée, sans que ça ne vous fasse grimacer ou ne vous dégoûte tant que ça. En tout cas, tu apprécies bel et bien celle ci. En partie parce que tu la bois en compagnie de ce fantôme du passé que tu n'étais pas certain de revoir un jour. Mais vous êtes bel et bien là, dans le jardin des Smith, à discuter de tout et de rien ensemble. A prendre des nouvelles l'un de l'autre.

Ainsi tu apprends qu'elle vit dans le même coin de la ville que toi. Ah oui ? Dans quel quartier ? Je vis aussi par là. Tu ne penses pas un seul instant qu'elle puisse s'être installée dans le quartier dans lequel tu vis toi même depuis peu. Juste parce que ça voudrait dire que le destin joue à un drôle de jeu. Vous foutre dans le même endroit mais sans vous permettre pourtant de vous croiser. Même s'il est vrai que tu viens à peine de t'y installer toi même. Ce qui expliquerait pas mal que ça ne soit pas encore arrivé. Tu lui précises ensuite ce que tu fais désormais de ta vie. Puisqu'à l'époque tu ne savais pas encore vraiment vers quoi tu allais te tourner. Mais tu avais l'intention de faire des études, grâce aux Smiths qui t'offraient un toit. Malheureusement, la chose a été de trop courte durée pour ça et tu n'as ensuite plus eus les moyens financiers de te payer un logement et des études plus longues. Rêves abandonnés pour te permettre de te faire un peu d'argent. Mais ça valait le coup finalement, au vue du chemin que tu as parcouru depuis ton départ de chez les Smith. Dans le Loop. C'est pas si loin que ça de chez moi et les riches adorent les salles de sport. Que tu ironises un peu.

Quant à elle, elle est parvenue à se faire éditer. Tu as vu et lu son bouquin. Tu ne vas certainement pas prétendre le contraire. Bien sûr que je me rappelle ... Vous en avez tant parlé, que ce serait mauvais signe si tu n'avais pas gardé souvenir de son nom. Tu l'écoutes avec une vraie curiosité ensuit, quand elle explique que le second tome est apparemment très attendu. Et tu es tenté de lui demander où elle en est de sa rédaction. Mais elle reprend la parole pour savoir si tu as lu le premier. Bien sûr que je l'ai lu. Et tu n'en dis pas plus. Parce que tu n'as pas l'intention de la mettre plus mal à l'aise encore à ce sujet. Tu es on ne peut plus conscient du fait qu'il était question de vous. De votre relation. Qui appartient au passé, que ça te plaise ou non. Ne serait-ce que parce que tu as refais ta vie depuis. Persuadé que jamais tu ne reverrais ton amour de jeunesse. Ton premier et unique véritable amour. Et quand cet amour là rend son accolade à ta petite amie actuelle, tu vois bien la crispation sur le sourire. Qui lui fait perdre toute sincérité. Tu la connais Viktoria. Et tu connais parfaitement ce petit et faux sourire, aussi. Tu sens qu'elle n'apprécie que très peu de voir où en est ta vie personnelle. Et tu ne sais pas si tu dois en parler ou non. Alors tu n'en feras tout simplement rien ...

Mais tu souris quand elle fait remarquer que Sören te ressemble. Tu le sais bien sûr. Mais ça te fait toujours le même effet quand quelqu'un commente la chose. Oui il paraît. En même temps, il a les cheveux et les yeux des mêmes couleurs que toi. Sa mère étant châtain aux yeux noisettes. Jolie, bien sûr. Mais on ne peut pas dire que votre fils ait prit grand chose d'elle. On ne sait pas encore. Mais moi je suis persuadée que ça va être un autre petit garçon. C'est Mikayla qui répond à la question qui semble, de toute façon, lui être adressée à elle. Dans quatre mois tout rond si tout se passe bien. De toute évidence, elle est soudainement décidée à ne plus te prêter attention Viktoria. Alors tu n'interviens plus et te contentes de perdre tes lèvres sur le crâne de ton fils dont le regard est toujours porté en direction de la chevelure grise. Tu veux des enfants toi ? T'es peut-être un peu jeune pour y penser. Remarque j'avais ton âge quand j'ai eus Sören. C'est bien vingt-cinq ans que tu vas avoir, non ? D'accord, tu as peut-être "un peu" parlé d'elle. Je vais aller voir Jodie. Que tu marmonnes dans ta barbe avant de tourner les talons pour t'éloigner. Voire, pour fuir ...

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