Elle hurlait à travers la maison, elle hurlait quoi ? La môme ne savait plus vraiment, écouteurs sur les oreilles, elle lui faisait quelques sourires pour l'énerver encore plus. La relation entre les deux femmes de la maison était devenue catastrophique sans avoir de vraies raisons. Un éloignement dû à l'âge de Sam sans doute. Portable en main, elle venait d'envoyer un SMS à son père pour savoir où il se trouvait, elle avait besoin de lui de le voir et de n'être qu'avec lui. Son grand-frère était en patrouille dans la ville et n'avait pas encore répondu, et comme toujours, il viendrait la voir pendant qu'elle dormait pour lui demander pardon. Enfin, le prénom de son père apparut sur son écran, il arrivait. Elle attrapa son manteau, fit un signe de la main à sa mère et claqua la porte de la maison dans un bruit immense tandis que tout son corps aimait l'air qui lui arrivait, elle prit le temps de remettre correctement l'écharpe sur son cou pour y cacher les marques encore rouges. Elle retira ses écouteurs et fonça vers la voiture de son père, ouvrant grand la portière et sortant dedans. Elle le sera fort dans ses bras et l'embrassa sur la joue "Emmène moi loin, stp je peux plus ce soir !"⋅
Elle posa son sac sur le sol de la voiture, prit le temps d'attacher sa ceinture et toucha à la radio, sans même l'avis de son père. C'était le groupe Deamons qui passait à la radio "Oh mon dieu, il passe à Chicago dans 2 semaines, tu crois que tu peux encore avoir des places ? Le concert est complet".Elle dit cela tout en le regardant avec son air de chien battu, souvent cela marchait, elle posa sa tête sur son bras "Tu veux manger où ? En ce moment, j'ai envie de nourriture grasse!". En disant cela, elle savait qu'elle allait devoir faire du sport avec plus d'intensité, la danse ne pardonnait aucun surpoids
➤ LIEU D'HABITATION : Une grande maison sur Lincoln Park.
➤ EMPLOI / ETUDES : Maire de la ville de Chicago depuis 5 ans.
➤ HISTOIRES : 1650
Duncan Bender
Jeu 30 Avr - 11:21
Une soirée père-fille.
Le SMS de Sam ne t'a pas surpris outre-mesure. Cela fait des mois (des années ?) que les relations entre ta fille et sa mère se sont distendues. Les disputes ne sont pas rares, les tensions silencieuses encore moins. C'est plutôt cela, votre système de fonctionnement, au sein de la famille Bender : les guerres froides, les regards courroucés, les soupirs très mal placés et les silences plein de non-dits et pourtant si révélateurs en même temps. Alors, non, tu n'es pas étonné de savoir que Sam est en train de devenir folle, seule avec cette femme qui est sa mère et avec qui, pourtant, les liens n'ont jamais été bien tendres. Faut dire que c'est une femme un peu spéciale.
Quant à toi, tu ne traînes pas, encore moins en tout cas. Tu veux arriver rapidement pour libérer ta Sam des griffes de la matriarche familiale. Comme tu l'avais prévu, c'est quelques minutes plus tard seulement que tu te gares devant la grande maison qui est la vôtre depuis bien deux décennies.
Comme si elle n'attendait que cela (et c'est sûrement le cas par ailleurs), Sam jaillit de la maison comme un boulet, et fuse en direction de la voiture. En un rien de temps, elle est montée dedans, et a pris ses aises... C'est le moins que l'on puisse dire. Cela te fait sourire, tu n'en dis rien. Tu ne lui fais pas souvent des reproches, il faut dire. Les embrassades conclues, un petit rire t'échappe. Emmène-moi loin, carrément. Tu ne sais pas ce qu'a fait ta femme, mais il est clair que Sam est particulièrement tendue. Quoi que pas assez pour ne pas se mettre pleinement à l'aise et choisir d'elle-même la musique qui résonne désormais dans l'habitacle de la voiture.
« Tu veux vraiment aller les voir en concert, eux ? », que tu demandes, surpris et les sourcils par conséquent froncés. Tu tournes la tête vers elle et, au vue de l'expression sur son visage, tu comprends vite que ta question n'a pas de sens. Il semble clair qu'elle a vraiment très, très envie d'y aller. Alors avant même qu'elle ait pu te répondre ou enchaîner sur autre chose, tu lâches dans un souffle : « Je verrai ce que je peux faire. » Pourquoi pas après tout, hein ? Autant faire jouer tes relations pour faire plaisir à ta fille.
Tu fais démarrer la voiture sans trop savoir encore où vous allez, mais Sam ne tarde pas à te mettre sur la voie. « Fast-food alors ? Ça me va. Je ferai du sport pour équilibrer les choses demain. » T'es plutôt du genre à prendre soin de ton corps et à faire attention à ce que tu manges, ouais. C'est que tu sais que l'alimentation a un impact direct sur le mental et le moral. Tout comme cela en a un sur le physique, la santé dans toute sa globalité, etc... Et tu sais aussi que Sam pense à tout ça elle aussi. Si elle veut manger gras, c'est que cela a malgré tout été réfléchi à côté. « Alors, que t'a fait ta mère aujourd'hui ? Dis-moi tout ! » Profitant d'être arrêté à un feu rouge, tu tournes la tête dans sa direction, posant un regard interrogateur sur la jeune fille. Nul doute qu'elle va tout te raconter. Tu prends quand même soin, avant cela, de baisser un peu le volume de la musique. Juste histoire qu'elle n'ait pas à crier pour se faire entendre. Et aussi pour soulager un peu tes oreilles peut-être.
Elle avait aimé sa mère, elle l'avait même considéré comme une reine, comme sa reine et pourtant aujourd'hui cela était bien loin, des hurlements pour remplacer les câlins, des portes qui claquent pour remplacer les compliments et cette envie toujours présente de lui arracher les cheveux, de la mettre à terre. Les photos mère-fille jetaient à la poubelle, remplacées par des photos avec ses amis. Une relation toxique. Elle hurlait encore et toujours, Sam n'était pas comme elle voulait, trop bordélique, la danse n'était pas un métier, voilà les mots qu'elle pouvait comprendre au milieu des hurlements. Oui, elle aimait danser, la danse, c'était toute sa vie à la môme, elle se rêvait déjà sur la scène de l'opéra, danser sous les regards émerveillés de ses parents enfin au moins celui de son père. Sans attendre que sa mère lui donne l'autorisation elle claqua la porte pour courir dans la voiture de son père, enfin elle se sentait en sécurité dans cet habitacle. Contente d'être enfin avec quelqu'un qui appréciait qui elle était vraiment.
La jeune femme explosa de rire "Papa, c'est le groupe à la mode, tu connais vraiment rien ! C'est... Comment dire....Des paroles magnifiques, des chanteurs C A N O N S" Oui elle avait prit le temps de dire canons, c'est vrai que les deux chanteurs étaient canon enfin surtout un, mais c'était pas vraiment le sujet. Elle s'imaginait déjà dans le public, pour applaudir puis en coulisse pour prendre des photos et rendre jalouse so ex meilleure amie, mais un soupir traversa ses lèvres "Papa, tu sais que tu es l'homme que j'aime le plus au monde! Que sans toi, ma vie serait bien triste". Avant de continuer elle explosa de rire en regardant son père. Sa mère, elle devait encore être en train de hurler sur un fantôme, avant de partir la môme avait fermé la porte de sa chambre à clés pour être sûr qu'elle ne rentre pas, c'était son jardin secret "Oh oui un gros hamburger bien gras". En disant cela, ces yeux s'illuminaient "Demain nous irons au parc pour éliminer tout cela". Elle rigola de plus belle, ses yeux se posèrent sur la route pour suivre le chemin "Comme toujours, j'ai pas tout compris, mais j'ai entendu le mot danse et bordel". Elle poussa un long soupir "Elle voudrait que je fasse de grandes études, mais la danse, c'est toute ma vie. Tu le comprends toi ?". Oui la danse c'était tout pour la gamine, elle se sentait vivante quand la musique commençait et qu'elle pouvait enfin se laisser aller, elle se sentait heureuse quand la musique prenait fin et qu'elle transpirait. La danse c'était une partie entière d'elle même "Elle dit que ce n'est pas ainsi que je vais gagner ma vie".Elle regarda le feu "C'est vert papa". Elle le regarda avec un grand sourire "Bon avant que tu dises quelque chose, je sais que ma chambre est un vrai bordel, mais c'est mon jardin secret, je ne peux pas ranger comme elle, elle le voudrait". Elle n'aimait pas parler ainsi de sa mère, elle n'aimait pas mettre ses parents dos à dos, mais ce soir elle en parlait, les mots sortaient seuls de sa bouche, il fallait que son père puisse comprendre pourquoi elle en voulait autant à sa génitrice. Elle releva la tête "Ce fast-food est l'un des meilleurs du quartier". Euphémisme, un fast-food n'était jamais bon, c'était du gras qui faisait crever plus rapidement. Une fois garée elle sortit de la voiture
Duncan Bender
Duncan Bender
Fonda ▬ Monsieur le Maire.
➤ LIEU D'HABITATION : Une grande maison sur Lincoln Park.
➤ EMPLOI / ETUDES : Maire de la ville de Chicago depuis 5 ans.
➤ HISTOIRES : 1650
Duncan Bender
Jeu 30 Avr - 17:46
Une soirée père-fille.
Un nouveau rire t'échappe, entendant (et voyant du coin de l'oeil) la réaction de Sam. Elle a l'air réellement offusquée que tu ne connaisses pas cette musique, qu'elle a l'air de particulièrement apprécier de son côté. Tu hausses les épaules, pas défaitiste mais néanmoins réaliste. T'es plus tout jeune, et toute cette nouvelle génération te dépasse très clairement. Tu arrives à suivre sur certains points mais pas sur tout, c'est clair. « AH ! Si les chanteurs sont canons alors », ajoutes-tu en rigolant. Tu ne t'en offusques pas, et rien ne vient te perturber plus que ça. Tu connais ta fille, tu sais qu'elle ne fera jamais rien qu'elle ne veuille pas. Et tu as confiance en elle pour prendre soin de sa personne. Même si, bien sûr, tu restes vigilant, gardant un œil sur elle... Dans l'ombre. Tout en discrétion. « Je sais, je sais. » Tu n'ajoutes rien là-dessus, conscient de n'avoir rien promis et pourtant d'avoir accès à ce qu'elle désire. Avec les relations que tu as, cela ne devrait pas être trop compliqué à obtenir. Pas du tout, même.
Va pour un fast-food alors ! Sam a l'air particulièrement enthousiaste à cette idée et toi... Ben toi tu t'y feras. Ce n'est pas ce que tu préfères mais tu ne vas pas non plus mentir et prétendre que tu détestes ça. C'est totalement faux, et tu le sais. Ce qui t'importe le plus, de toute façon, c'est de faire plaisir à ta fille. Et de lui changer les idées aussi parce que, de toute évidence, elle en a gros sur le cœur.
Profitant du feu rouge devant lequel tu as arrêté la voiture à l'instant, tu tournes la tête dans sa direction avant de l'interroger concernant sa mère. De toute évidence, il s'est passé un truc. Rien de bien différent de ce qui se passe d'habitude, tu en es sûr... Mais tu te dis quand même que cela fera du bien à Sam de pouvoir vider son sac. Ne serait-ce qu'un peu. Et elle ne s'en prive pas. « Bien sûr que je le comprends. Il n'y a rien de nouveau là-dedans. Tu ne marchais pas encore que tu t'agitais déjà sur toutes les musiques que tu pouvais entendre autour de toi », lui réponds-tu sur un ton parfaitement naturel. Rien de réfléchi là-dedans c'est juste... Et bien, la réalité des faits. Ainsi qu'il en a toujours été avec Sam. Tu ne comprends pas que ta femme ne soit pas arrivée à la conclusion par elle-même que c'était ce qu'il lui fallait pour être heureuse. Rien d'autre.
Tout en redémarrant parce que Sam vient de t'avertir que le feu est vert, et en reposant donc tes yeux sur la route devant toi, tu ajoutes : « Tu dois avant tout pouvoir faire ce qui te plaît. » Mais tu n'oublies pas le reste... « Cela dit, c'est vrai que ta chambre est particulièrement peu rangée ces temps-ci. » Parce qu'elle passe moins de temps à la maison ou parce qu'elle n'a pas envie de s'y mettre ? Difficile à dire. Et dans le fond, peu t'importe : ce n'est pas toi qui vis dans cette pièce. D'ailleurs, le sourire que tu affiches devrait faire comprendre à Sam que tu la taquines plus qu'autre chose.
Mais vous voilà arrivés. Tu gares la voiture sur la première place qui s'offre à toi, et tu sors de celle-ci avant de rejoindre ta fille. « Tu veux qu'on mange sur place ou qu'on prenne à emporter ? On peut toujours manger ailleurs dans la voiture si tu préfères », lui demandes-tu tout en commençant à avancer, à sa hauteur, en direction du restaurant. Manger dans la voiture vous permettra d'éviter d'être confrontés à la matriarche de la famille, tout en vous protégeant un peu et vous permettant de passer un moment serein. Les sorties sont devenues très compliquées pour toi, même lorsqu'il s'agit d'aller simplement manger un bout avec ta fille. D'ailleurs, en jetant un coup d'oeil rapide par-dessus ton épaule, tu constates que tes gardes-du-corps officieux sont bien là. Quand t'es avec Sam, il est tout simplement hors de question de t'en passer.
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