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Dim 3 Mai - 23:29


I hear you be the block
but I'm the lights that keep the streets on

L’élément en fibre d’élasthanne coupe toute circulation sanguine, quelques secondes s’écoulent – cette silhouette en sablier elle la paiera peut-être de sa vie – songe Barbara, en apnée depuis qu’elle a enfilé le fourreau synthétique- pretty hurts qu’ils disent. Elle en fait la démonstration depuis que la gomme de ses semelles converses a fait la rencontre du macadam extérieur – les guibolles dénudées n’aident pas, le look glam chill n’est pas dépourvu de dangers.  Sa démarche met en exergue les mille kilogrammes de confiance en soi qu’elle a décidé de parader sur son dos : couleur vert émeraude, accentuant le teint halé, porté very tight – c’est ce qu’on appellerait presque mettre sur la table upfront toutes les munitions – la stratégie manque de réflexion mais Johanna « Jojo » Castello lui a affirmé que ce vernissage new edge réunirait la crème de la crème chicagoans.
Cela tombe bien, Barbara ‘Barbie’ West a les crocs.
Elle a  bravement délaissé le crop top favori et le denim porté taille-haute pour la douceur d’une doublure made in china et ‘madre mia Barbie   you’re a ten’ balancé dix octaves au dessus de l’échelle de perception humaine par sa coloc lui a permis d’être certaine de l’effet qu’aussi peu de tissu porté pourrait avoir sur n’importe-quel-mec-ayant-des-yeux qui aurait le malheur de croiser son chemin.  Il lui semble entendre les cris de stupeurs poussés par ses valeureux talons compensés (enfermés dans le sac à dos en toile dont l’anse dessine une trace rose sur son épaule).
A l’extérieur, le ciel est d’encre – on y distingue rien pas même le fidèle satellite terrestre qui lui aussi a souscrit à un abonnement ‘netflix and chill’ – ses paupières clignent – une, deux, trois les cils alourdis par les couches de mascara appliqué semblent collés les uns aux autres.
Une heure et demi d’enfermement dans la salle de bain, tout ça pour avoir l’air de ne  pas avoir tartiné une seule couche de glycérine ( glowing nude) – what a  joke, sérieusement ? A chaque mouvement, tous les bracelets et les colliers superposés tintent – elle est là pour vivre cette soirée bling to the fucking bling. On la croirait sortie d’un vidéo clip de rnb – difficile serait de deviner qu’il n’y a pas plus south qu’elle – avant, bien entendu, que son accent ne vende complètement et irrévocablement la mèche. D’ailleurs, il déflagre dans sa phrase lorsqu’elle aperçoit le mètre quatre vingt dix de son plus one qui se découpe entre un fatras sans grand intérêt de voitures et de murs, au beau milieu d’une rue à cette heure là encore effervescente, sous le lampadaire et ces rayons qui viennent presto se réverbérer sur sa chevelure châtaine zébrée par quelques filaments roux, lui conférant l’air  négligé-hipster-motard ultra travaillé (déformation pro rigoureuse) , comme les précurseurs d’un halo d’un nouveau genre. C’est un large sourire qui vient prendre en joug ses lèvres, elles s’ourlent sur des dents au discutable alignement – le sale rejeton est up to speed et ready.
Ses pas s’accélèrent, tac, tac, tac – amorti travaillé pile  aux pieds de la montagne, propulsion, ses jambes s’allongent, pointes des pieds, ses lèvres pleines viennent claquer un baiser bruyant sur la joue parsemée de poils. – J'dévorerais bien l’équivalent d'mon poids en viande avant d'pointer à ce vernissage moitié des lettres avalée et recrachée à la vitesse de dix kilomètres heures ; elle attrape l’avant bras de Gaspar qu’elle entraîne à sa suite, lui dérobant le temps de la réflexion, elle prend les devants – refusant de suivre le sillage de qui que ce soit d’autre qu’elle – le hang out se fera selon ses termes (égotistes et girly jusqu’à la racine des cheveux).
L’enseigne d’un In-N-Out  clignote bientôt à quelques blocs de là ; avant d’étancher sa soif de gloire et de dissoudre les bulles d’un alcool tout sauf cheap dans son sang prolo, mieux vaut remplir son estomac d’abord. Elle lui épargne le ‘by the way, you cleaned up good’ alors que ses yeux se posent sur le profil de son acolyte de la soirée. Si tomber en pâmoison n’est pas son genre, elle lui accorde un pass favoritisme. Elle s'attendait à ce qu'il se défile mais il est là, sous sa pogne, tangible- une présence presque rassurante dans une ville à laquelle elle n'arrive toujours pas à se faire. Et s'il y a quelques semaines de cela elle l'aurait bien giflé de s'être montré un chouïa sexiste - plus par le comportement que par le verbe, elle pourrait à ce moment là absolument faire table rase. D'ailleurs, décolleté pratiquement collé au bras du monsieur, c'est d'une innocence machiavélique qu'elle lui propose de payer la note. - J'ai pas de cash sur moi accorder ses extrêmes ? Un exercice auquel elle évite soigneusement de se plier; on la prend comme telle ou pas du tout.
 
@gaspar moore
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Joe Beckford
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Fonda ▬ Bad and crazy.
➤ LIEU D'HABITATION : Un petit studio minable du côté de Rogers Park.
➤ EMPLOI / ETUDES : Tu sors tout juste de tôle, après une peine de prison de trois ans. Tu cherches un petit boulot parce que t'es sous conditionnel.
➤ HISTOIRES : 430
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Lun 4 Mai - 10:55
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@Barbie West
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T'as l'air perdu dans ton propre corps. Comme s'il ne t'appartenait pas vraiment alors que tu restes planté là, adossé à un réverbère et le regard filant sur les personnes alentours sans jamais vraiment s'arrêter. Tu les sens les yeux qui se posent sur toi. T'en es bien trop conscient pour pouvoir en faire pleinement abstraction. Tu ne peux passer inaperçu. Ta taille, tes cheveux un peu trop longs ramenés en bun haut, ta barbe bien taillée, tes nombreux tatouages, ton style tout entier. Tu ne peux te rendre plus invisible. Tu le sais pour avoir déjà essayé. Et s'il existait une solution miracle, aucun doute que tu l'aurais déjà trouvée et que tu l'appliquerais depuis belle lurette.  A défaut, tu évites les regards et tâches de paraître le plus décontracté possible. Dos droit, épaules sorties, mains dans les poches. L'air détendu alors que tu n'as qu'une hâte : que la soirée soit terminée pour que tu puisses rentrer t'enfermer dans ton petit appartement minable et au confort plus que discutable. La seule raison pour laquelle tu as accepté l'invitation à sortir, c'est que Barbie sait comme personne te faire capituler. Par téléphone, ce sont les bons mots et le bon ton.  En face à face, c'est à grands renforts de moues exagérées et de regards éplorés. Elle te connait un peu trop bien à ton goût désormais. Et elles sont rares les personnes à te connaître aussi bien.

D'ordinaire, tu ne te laisses personne pénétrer aussi loin derrière ta carapace. Tu te fermes bien assez vite pour qu'on ne puisse en apprendre trop sur toi et qu'on ne puisse réaliser quelle plaie tu peux être. Tu n'es pas intéressant. C'est ce que tu te répètes depuis toujours et tu es parvenu à t'en convaincre sans grande difficulté. Pour toi, ça ne fait aucun doute que comme tout le monde Barbie disparaîtra lorsqu'elle réalisera qu'il n'y a rien de plus à découvrir sur ton compte. T'es qu'un grand gamin de trente piges, paumé comme bien d'autres. Tu ne sais pas pourquoi elle s'est arrêtée sur toi Barbie. Elle est ton parfait opposé. Trop gaie et trop survoltée pour être tout à fait honnête. Et la voilà justement qui débarque, le corps moulé/sculpté par une robe d'un vert éclatant. Elle colle un baiser sur ta joue avant même que tu ais eus le temps de prendre connaissance de sa présence à tes côtés. Par sa seule présence, elle te secoue Barbie. Et d'une certaine façon, elle étale de sa lumière sur toi qui as la sensation d'être éteint en comparaison. Votre amitié n'a pas lieu d'être et pourtant, elle est réelle. Tu apprécies passer du temps en sa compagnie, alors même qu'il lui faut toujours remuer ciel et terre pour te convaincre de mettre le nez dehors. On va à un vernissage ? Elle a sans doute dû te le dire à un moment ou à un autre de vos échanges. Tu as oublié. Parce que tu étais trop occupé à cherche une solution pour décliner l'invitation sans paraître malpoli.

Comme bien trop souvent, tu te contentes de te laisser porter. Rougeurs qui s'étalent sur tes joues quand tu prends conscience de sa poitrine qu'elle garde collée à ton bras. Aucun mot ne s'échappe de tes lèvres pourtant. Lui faire remarquer la chose n'aurait pour résultat que de l'amuser et sans doute même, lui arracher un rire. Parce qu'elle s'amuse et se rit de tout ça Barbie. Tu le sais pour avoir souvent subis ses envies de provocation. Elle apprécie un peu trop provoquer la gêne chez toi, t'en es bien certain. C'est bon, j'ai ce qu'il faut. Tu n'es certainement pas riche. Mais tu peux bien offrir un repas à l'une de tes rares amies. C'est si tu en avais énormément, que ça deviendrait problématique. Sauf si tu manges l'équivalent de ton poids en viande. Là, on aura un problème. Phrases qui se veulent drôles. Alors même que sur ton visage, aucune moue amusée ne transparaît. Certains diront que tu es un drôle de pince sans rire. Toi, tu dirais plutôt que t'es juste pas assez à l'aise pour prendre le risque de sourire de tes propres plaisanteries. Pour un peu qu'elles ne fassent pas rire du tout et que tu te retrouves à être le seul crétin qui semble amusé ... T'es toujours aussi tendu par le contact physique entre vous, alors que vous poireautez dans une courte queue pour passer commande à votre tour.
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Lun 4 Mai - 12:35


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La risette s’élargit; l’espace d’un instant la ghetto fabulous se demande si elle n’aurait pas sous estimé le potentiel humoristique emprisonné dans cette éternelle placidité qu’il placarde sur son visage ? Gaspar Moore mesdames et messieurs, un étrange cocktail de pudeur, d’encres multicolore, de sex appeal et de maladresse dans un contenant que beaucoup de minettes qualifieraient volontiers d’arme de destruction massive. Panty Dropper qui twenty four seven ne semble pas le moins du monde se rendre compte qu’il suffirait qu’il éternue dans n’importe quelle direction pour que dix femelles se mettent à avoir de la fièvre. Ses billes couleur texas whisky se plantent dans l’opalin des jumelées, insistantes et mischievous, elles reflètent extrêmement bien la terreur que Barbie se révèle être lorsqu’on a le malheur de lui tendre une perche.
Ha, ha, ha – cinq ans d’âge mental à cet instant, l’expression de sa maturité spéculée se matérialise en une langue qu’elle tire et une légère pression qu’elle exerce sur le bras qu’elle pourrait (si elle s’en donnait les moyens) disloquer de sa prison d’os et de tendons. Shut,up !
Mais, sa robe lui a coûté vingt cinq dollars et elle n’a pas encore de quoi amortir la dépense ; chevaleresque – le barbu accepte. Elle se demande, l’espace de quelques vulgaires secondes, ce qu’il faudrait à l’univers pour que ‘eux’ – leur association insolite, debout dans cette file d’attente, dans ce fast-food banal- ce ‘eux’ qu’on pourrait presque qualifier de ‘’miracle social’’ soit démantelé, chaque partie propulsée dans deux directions différentes. Qu’ils soient fondamentalement un excellent exemple de polar opposites ne ferait qu’encourager davantage Blondie à réfléchir. Joueuse, elle ignore sciemment la teinte pourpre qui s’est emparée des pommettes et des oreilles de son compagnon pour observer la horde de Maladies coronariennes qui l’entoure, s’arrêtant quelques instants sur une demoiselle. – Et elle ? – souffle-t-elle, désignant du menton la frappe nucléaire arborant des D cups et un arrière train à faire damner des saints.  Ils n’en sont pas à leur première escapade en duo, pas à leur première convo menée de front par une West social worker (donc par définition capable de work her magic sur quiconque pour tirer les vers du nez) – triple threat du genre, elle possède pratiquement toutes les qualités qui en ferait une excellente arrangeuse de coups. Pas une seule fois en plusieurs semaines il n’a montré d’intérêt envers le sexe féminin, absorbé par sa présence, composant déjà avec la gêne qu’elle lui inspire. Barbie West se surprend à penser – quelques nanosecondes seulement, suffisantes du moins pour se faire une idée – ce que ça ferait d’être « « aimée » » par un mec comme ça ? Un thrill quotidien qui donnerait lieu à des kinks singuliers ou un long fleuve tranquille ayant comme maître mot respect, l’intention de la traiter comme une reine ? Sa tête se penche légèrement sur le côté, ses cheveux portés mi longs retombent sur son épaule droite dénudée, elle chasse l’idée comme elle est venue, swiftly , sans même qu’elle n’en garde la moindre séquelle psy. Lui, il serait un suave mélange des deux, probablement à cause de l’adage stipulant qu’il faut se méfier de l’eau qui dort ou un truc surfait du même genre. Go figure. Barbie balaye l’interrogation d’un mouvement d’épaule et s’avance pour passer commande : tout y passe en format extra-large et dosé en condiments, daddy’s treat lance-t-elle à l’ado portant la fameuse casquette rouge – qui lui offre un large sourire- penché de l’autre côté du comptoir. Elle recule et pivote sur le côté attendant que la commande soit prête. Cinq minutes plus tard, ses canines se retrouvent plantées dans le pain grillé, ketchup et sauce blanche dégoulinent de concert de chaque côté de ses mains, tant de rouge qu’il faudrait presque tracer une silhouette à la craie blanche. – Merci, splenda daddy – lâche-t-elle, clignant des sourcils – raillant l’expression signifiant qu’il est aussi broke qu’elle mais …surement plus généreux. Elle offre une vision et un son  historiques, un chorus de ‘Mmmm’, ‘fuck that’s so so good’ et de paupières résolument closes qu’on pourrait, légitimement, se demander si elle n’essaierait pas d’se faire caster comme doubleuse porno. – J’espère que tu t’y connais en Art – débute-t-elle, s’essuyant ostensiblement la bouche avant de porter le verre de diet coke à ses lèvres. Elle boit une gorgée et se redresse, essayant de ne pas en foutre partout sur le tissu de sa robe ; son regard se baisse – repère des tâches de sauce sur l’arrondi de ses seins. – Parce que moi je n’y vais que pour l’alcool et le peuple – ajoute-t-elle, nettoyant soigneusement sa peau. [...]
Ils  sont à mi chemin lorsqu'un arrosage biblique les castagne de plein fouet, tirant une salve de jurons d'une Barbie qui ne donne pas chère de la fabrique bas de gamme qui moule ses formes et qui menace, humidité flagrante, de s'effriter à son contact. - No, no, no - crache-t-elle, cherchant du regard un refuge.
 
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Lun 4 Mai - 14:44
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@Barbie West
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Tu ne sais plus vraiment quels sont les plans pour la soirée que vous êtes sur le point de passer ensemble. Tu te rappelles seulement de l'insistance dont elle a fait preuve pour t'inciter -pour ne pas dire t'obliger- à accepter cette invitation. Le résultat est là et c'est sans doute tout ce qui importe pour elle. Tu es à ses côtés, sur le point d'assister à un vernissage que tu oses imaginer ne pas être trop barbant. Parce qu'elle est au moins aussi mature que toi, Barbie ne manque pas de te tirer la langue pour toute réponse. Si tu as tout d'un ado qui a oublié de grandir, elle elle a le comportement même d'une gamine qui s'est arrêtée de mûrir beaucoup trop tôt. Et c'est sans doute cette immaturité qui vous aura finalement liés tous les deux. Ce qui importe vraiment dans tout ça, de ton point de vue, c'est que vous trouviez matière à discuter et à plaisanter ensemble de façon régulière. C'est plaisant, tu ne peux le nier, de passer du temps avec un être humain. Quand bien même cet être humain s'amuse parfois à te mettre mal à l'aise. Tes prunelles se logent sur la jeune femme que désigne ton amie d'un vague mouvement de menton. C'est certainement la profondeur de son décolleté et sa taille disproportionnée, qui la poussent à t'interroger quant à savoir si tu la trouves à ton goût ou non. En guise de réponse-réflexe, tu affiches une petite moue. Pas tout à fait dégoûtée. Mais franchement pas enjouée non plus.

Elle le sait bien que, plus une femme met en avant ses "atouts" physiques, moins ton intérêt se porte sur elle. Parce que ça te met mal à l'aise. Parce que plus une femme est sûre d'elle, plus elle te fait manquer à toi, de confiance en toi. Non pas que tu en débordes déjà de manière générale ... Alors tu grimaces et tu plantes tes prunelles claires dans les siennes. Non. Simple, clair, concis et garanti sans fioriture. Au moins, quand elle tente de porter ton attention sur les autres jeunes femmes qui croisent votre route, elle oublie de jouer le jeu de la provocation elle même. Parce qu'elle passe son temps à faire ça. Et que ça ne t'arrange pas du tout. Pour tenir compagnie à Barbie qui sera bientôt occupée à dévorer un mélange de viande, de sauce et de graisse, tu prends une barquette de frittes. Tu n'avais pas vraiment prévu de repas improvisé. Tu acceptes le rôle de celui qui ne fait que picorer pendant que l'autre dévore. Un sourire mi-amusé mi-dégoûté étire tes traits lorsque, sous ton regard, s'étale ce mélange de mets tous plus sains les uns que les autres, qu'elle porte à ses lèvres. Elle pourrait peindre une oeuvre de rue à même le trottoir, tant ses doigts se recouvrent de couleurs qui se veulent appétissantes. Sourire à peine installé, qu'il se fait déjà la malle. De nouveau tu rougis. De nouveau, tu fuis les regards et rentres la tête dans les épaules. Elle offre un concert de plaintes de plaisir et de commentaires qui sonnent davantage porno que film tout publique. Tu pourrais lui demander gentiment de la mettre en sourdine. Mais pour la fréquenter depuis quelques semaines maintenant, tu sais que ça risque seulement de lui donner l'envie de poursuivre plus fort encore.

La barquette de frites enfin vide, tu t'essuies les doigts avec l'essuie tout et balances le tout dans une poubelle. Bien sûr. Je suis diplômé en arts même. Tu pourrais lever les yeux au ciel pour lui faire comprendre que tu la charries. Mais tu ne fais rien de tel. Tu te contentes de la regarder s'essuyer la poitrine. Avant de réellement réaliser où se trouvent tes yeux et de les détourner tout aussi rapidement. Pour mettre fin au malaise qui commençait sournoisement son installation dans ton esprit, un arrosage automatique se déclenche et vous trempe instantanément. Tu n'as malheureusement pas de très bons réflexes. Trop mou pour ça, sans doute. Il te faut plusieurs secondes avant d'avoir une réaction et attraper le poignet de Barbie pour l'entraîner plus loin. Vous n'êtes pas aussi mouillés que si vous étiez tombés dans une piscine. Mais le poids de tes fringues est bien réel. On est encore présentables là ? De nouveau ton regard se porte sur elle et tu peines à ne pas rire. Elle est complètement échevelée et sa robe a triste mine. Elle était jolie ta robe ... Un compliment qui a surtout pour visé de lui avouer qu'elle ne ressemble plus à grand chose désormais, ladite robe.
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Mar 5 Mai - 11:46


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Elle fait un tour – slow mo et attitude– sur elle-même, Miss Amarillo teen deux années de suite – por favor; certains mouvements vous imprègnent toute une vie – le rire détonne, des éclats qui s’élèvent jusqu’à la devanture du salon de thé fermé à cette heure là sous laquelle il l’a entraîné – pas le moins du monde étanche, des gouttes poursuivent leurs chemins et viennent détruire l’imparfaite perfection du mascara supposément waterproof et qui génère un smear digne d’un véritable raton laveur. Pantomime admirable du jeune homme qui lui fait face et qui , lui aussi, affiche un grand  sourire (kodak moment or what ?) ; la chaleur née au creux de son ventre rampe à travers tous ses membres et pourrait être perceptible par ondes, solaire, Barbie irradie et illumine l’étendue anthracite sur laquelle ses yeux se posent. -  Tu l’serais probablement même avec un sac à patates sur le dos et des yeezys aux pieds – siffle-t-elle, reprenant son souffle tandis qu’elle lève les yeux au ciel ; des trombes d’eau, cats and dogs, la belle affaire songe-t-elle, consciente que son vêtement n’est plus qu’une éponge nettement plus lourde maintenant que la colère divine s’est exprimée sur l’humaine, prophétisation d’un événement lambda, Barbara West vilaine canaille donne le change en battements de cils et en révérence esquissée sommairement. Elle baisse le regard, pourrait rougir si elle n’avait pas la méfiance comme sceau des travers ; elle ne rougit pas comme il le ferait lui, de cette manière flagrante qui soutire des  « ow » et « cute » et incite à vouloir l’encercler de ses bras, nop.  La texane hausse une épaule, l’autodérision suinte à travers tous ses pores. Trempés, décadents et garants d’une jeunesse tapageuse le contraste entre les deux est saisissant. Barbie ne contrôle ni les spasmes qui la secouent, ni la chorégraphie de quenottes qui se déroule sur son faciès où des fossettes surpiquent ses joues, elle passe ses deux mains dans ses cheveux, disciplinant – en vain – les mèches imbibées, formant des blocs de chaque coté de son visage ; elle les ramène vers l’arrière.
C’est le 1952 de ‘Singin’in the rain’ qui rencontre le 2007 de ‘Umbrella’ de Rihanna – un ensemble de rires, d’envie de chanter à plein poumons, d’attraper le bras de Gaspar pour le sortir d’sa coquille – let’s get fregging weird together !- veut-elle lancer, qu’ils deviennent un énième lieu commun, qu’ils parcourent ces rues comme s’ils appartenaient à une scénette affranchie de tous les codes sociaux.
Le vert émeraude de la fabrique dans des tons sombres reflète la nécessité qu’elle a eu de grandir, précocement, plus  vite que prévu, afin de survivre dans un milieu crée par l’homme, pour l’homme –‘Don’t get eaten, wee wee girl’ sa grand-mère avait foutrement raison. Elle ne se souvient pas du nombre de fois où – adolescente de douze ans – elle s’était retrouvée à prendre le long way home pour rejoindre le trailer park, guidon fermement tenu entre ses mains, doc martens jouant les freins sur les serpents d’asphaltes – un environnement brisé, une lutte perpétuelle entre le modernisme et cette nature indomptable. Le premier job à quatorze ans, les churros tendus aux clients à l’extérieur d’un restau tex mex et la lancinante honte de découvrir, un beau matin, qu’elle était passée d’un bonnet A à un bonnet C sans qu’elle ne puisse rien y faire ; le passage de l’innocence à la scabreuse période où tout ce qu’elle pourrait enfiler lui serait quoi qu’il arrive profondément préjudiciable. – Je ne peux pas en dire autant d’moi – avoue-t-elle, baissant le regard sur sa tenue, l’eau ruisselant sur ses jambes, allant jusqu’à se ficher dans les chaussettes qui dépassent de ses converses blanches. Gee, elle en a jusque dans la petite culotte - ! – alors que lui, absolutely un-fair, hormis une mèche qui s’est détachée de son bun, n’a pas l’air d’avoir subi le moindre dégât. – Raincheck sur le vernissage – capitule-t-elle, enroulant ses bras autour d’elle, frissonnant un peu – elle aurait dû déguster le ‘prévenir’ de l’expression, avant de prendre le risque de se choper une pneumonie dévastatrice et entreprendre le « guérir » - non sans s’accorder à dire que c’était surtout une question d’attention et pas d’intention –aussi peu louables soient-elles.
Sa poitrine se gonfle d’un sentiment d’aise et elle sait pour ne la ressentir qu’en compagnie d’un certain barbu qu’elle pourrait se départir dare-dare des faux-fuyants et cracher le morceau ; des remerciements brutes, une tige de paille calée entre les dents, santiags aux pieds. Dans le bleu de ce regard, elle retrouve les journées d’été vécues à Happy, small town near Amarillo, 600 et quelques poussières habitants – cultivant le rumor has it et la glace à l’eau. Là, dans une rue de la ville des vents, Gaspar Moore et Barbie West accordent leurs fréquences. – J’suis un véritable naufrage – dit-elle, adossée désormais au rideau de fer, mains jointes derrière son dos. Mais je n’ai pas envie de rentrer chez moi – elle lève le regard vers Moore. Dis-moi, qu’est-ce que tu ferais si la météo décidait de te mettre des bâtons dans les roues ? Elle penche la tête vers le jeune homme. Quoi que tu proposes, j’suis in.

 
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Mar 5 Mai - 17:47
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Tu ne tardes pas à t'adosser au mur. Pour te protéger un peu plus des gouttes et parce que vous êtes bien partis pour rester plantés là le temps que la tempête passagère se calme un peu. Tu doutes qu'elle ait très envie d'affronter le tout et de prendre le risque de foutre en l'air pour de bon ses vêtements, la blonde qui t'accompagne. Les mots qu'elle a pour toi ont seulement le don de te faire rougir une fois de plus. Tu n'as jamais trop su prendre les compliments et les accepter tel quel. Tu as ce besoin de toujours tout remettre en doute. Surtout les choses gentilles et positives que l'on dit de toi. Et ce, même lorsque ça vient de personnes de qui tu es relativement proche. Finalement, ta gêne est bien vite mise de côté alors que de son côté elle commence à grelotter. Tu es peiné de la voir ainsi. Et si ta veste n'était pas si trempée, tu la lui aurais sans doute prêté. On ferait mieux d'bouger avant que t'attrapes froid. Que tu fais remarquer. Simplement. C'est évident. Et en même temps, bouger de là signifie aussi s'offrir de nouveau à la pluie. Aux nuages qui continuent de se vider de leur contenu. Tu ne la détrompes pas quand elle ramène la chose à son apparence soudainement bien triste. Tu ignores combien de temps elle a bien pu passer à se préparer. Mais le fait est que désormais, ce temps passé est effacé.

Elle se retrouve dans la même position que toi. Le dos contre le rideau de fer. L'eau ne va pas jusque là. Tu poses ton regard sur elle. Un regard qui se veut désolé. Elle est effectivement dans un sale état. Mais ça, tu ne peux pas le lui faire remarquer. Ni le lui confirmer quand elle commente d'elle même à voix haute. Tu restes silencieux parce qu'il n'y a rien à dire et que la météo se charge d'être bruyante. Au moins autant que les badauds qui ont eut l'exacte même mauvaise surprise que vous. Dans un coin de ton cerveau, est déjà en train de se dessiner le programme de ta soirée à venir. Finalement, tu n'auras pas à te farcir ce vernissage dont tu n'avais pas vraiment envie. Elle le confirme. Mais elle annonce aussi son peu d'entrain en ce qui concerne le fait de rentrer, ou non, chez elle. Ce sera un non là aussi. Et tu ne tiens pas à lui faire le coup de la planter là en lui souhaitant simplement de passer une bonne soirée avant de rentrer t'enfermer dans ton petit appart pourri. Tu es beaucoup trop gentil pour ça, ça n'a rien d'une nouveauté. Rien d'un scoop pour qui que ce soit. Pas à moi qu'il faut poser ce genre de question. Je ne rêve que de mon appart. Que tu ne peux qu'avouer. Tu manques d'imagination lorsque l'on parle de sorties. Tu sembles n'être bien que chez toi. Et de temps en temps tu t'amuses presque dans certains studio photos.

Si tu m'avais pas convaincu de sortir, je serais en train de jouer à la console là ... Elle n'avait peut-être pas réalisé à quel point tu peux être ce que l'on appelle un no-life. Mais on peut faire ce que tu veux. Maintenant que j'suis là ... Marmonnements qui passent à peine la barrière de tes lèvres et de ta barbe parfaitement entretenue. Les mains toujours dans les poches et le regard sur le rideau de pluie. Tu pourrais lui proposer de s'installer quelques heures dans ton appartement. Le temps de se réchauffer et de se sécher. De boire une bière ou deux, de discuter si c'était réellement ton fort, de regarder un truc à la télé. De vivre ta vie le temps de quelques heures quoi. Mais t'as bien trop peur que ce genre de proposition ne soit mal interprétée. Ou même que, par simple envie de te taquiner -de se foutre de toi- elle ne fasse mine de la comprendre de travers cette invitation. Et en même temps, il serait idiot de se borner à se promener alors qu'elle est trempée et semble être sur le point d'attraper froid pour de bon. Mais un endroit où t'attraperas pas froid. Parce que t'es prévenant. Bien sûr.
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Mer 6 Mai - 10:53


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Barbie West de Washington Lane , au numéro 26. On se souvient d’elle comme de cette gamine sauvage à la langue bien pendue ; trop éveillée, trop mature, trop ceci et trop cela et qui à treize ans déjà tenait la famille West à bout de bras.  On lui aurait donné le monde et elle en aurait fait un vaste terrain de jeu – des jeux de dupes, bien sûr (sinon quoi d’autre ? Qu’est-ce que ce bon vieux texas républicain aurait offert à l’enfant audacieux ?). Elle est la primadonna d’un feuilleton et  alors que la pluie bat son plein (la choisissant notamment comme réceptacle) elle se transforme petit à petit en Holly Golightly – pas de robe fourreau en satin noir, pas de vitrine Tiffany’s, pas de chat à rechercher éperdument un trench coat pour un look BCBG à l’anglaise ; le romantisme est absent de cette scène mais face à elle,  son Paul Varjark – peut-être un poil trop atypique – la regarde droit dans les yeux, sans l’artifice des conjectures, un homme et une femme sous une devanture.
A Chicago.
La bande son est urbaine, pas les accords d’un piano fatalement jazzy, la ballade s’inscrit dans le concret, les pétarades des pots d’échappement, les chapelets injurieux, le boucan d’une grande ville – et la danse délectable des feux de signalisation, goniochromism sidérant sur les surfaces tangibles – pourtant, leurs iris luisent dans cette obscurité comme le feraient les yeux d’un chat madré dans la nuit. Peut-être qu’ils sont dans un Lewis Caroll – et qu’il serait particulièrement difficile de déterminer des deux lequel serait le héros ( ?).
Lui ou elle ou peut-être l’association étrange des deux, cet ‘eux’ auquel la providence aurait accordé une audience. Le,temps,de songe la jeune femme qui étudie silencieusement les traits de celui qui l’accompagne, admirative et surprise que dans une ville où des millions de gonzesses chialent chaque nuit d’être célibataires, il n’y en ait pas une qui ait décidé de prendre son courage, de le faire à deux maudites mains et de passer à l’animal farouche la corde au putain de cou. – J’en étais sûre – siffle-t-elle, secouant la tête ; elle se remémore l’instant fatidique où ses yeux se sont posés sur lui, calé entre un canapé et une table où était dressée une panoplie de bouteilles – son appartement, vous dites, ses jeux vidéos – what the heck ?! – elle qui ne s’est pas un seul instant départie de son sourire le perd. Depuis quand n’a-t-elle pas accepté le confort rassurant de son appartement comme lieu de perdition ? Répit ou repos, l’un dans l’autre, elle les considère toujours d’un regard plein de dédain, persuadée qu’il suffirait qu’elle s’immobilise trop longtemps pour qu’elle entame un processus de dessiccation apoptotique létal. A quoi serait donc réduit le fil de son existence, le poids de ces actions insensées menées avec intensité : probablement à rien (ou en robe en élasthanne – achetée vingt cinq dollars trop chère gorgée de flotte !).
Elle se balance et se redresse, quitte l’appui du rideau de fer et à nouveau debout décide de battre en retraite. Dans cet état, elle n’ira ni à ce vernissage pompeux – malgré les promesses de cuite grâce à un alcool dispendieux- , ni à cet appartement qu’est le sien (occupé par deux colocataires diamétralement opposées et leurs copains preppy) au risque de passer pour une dévergondée de première lorsque débarquant le lendemain affublée des mêmes fringues, elle entamera un walk of shame creux. – T’auras qu’à m’prendre dans tes bras pour m’réchauffer – clin d’œil, elle glousse  railleuse -  that one was so easy suggère le battement de ses sourcils; l’ermite a bien de la vaine que l’énorme cumulonimbus ait décidé de réduire ses projets en miettes pense-t-elle, alors qu’elle lance ‘tu verrais ta tête’. Wait ! dit-elle – quittant l’abri pour trottiner à quelques mètres de là, un supermarcado encore ouvert, elle y pénètre et revient moins de trois minutes plus tard ; à ses compensées s’est ajoutée l’hardiesse d’une Jack Daniels. – T’as de la chance que j’sois autant superficielle, Par – débute-t-elle, glissant sa main dans la sienne, faisant allusion au fait qu’elle ne veuille pas se pavaner quelque part en ayant l’air d’un raté de style – on va chez toi, ça fait un bail que je n’ai pas joué – ce sera une occasion d’enlever la rouille et de te mettre une raclée –c’mere – elle le tire en avant ; cette pluie ne se calmera pas de toute façon.  
Au fond, elle se fiche de l'alcool, de cet Art auquel elle comprend quedalle ou le nombre d'heures qu'elle a passé à se fabriquer un masque dans l'étroite salle de bain; elle se contenterait bien d'une partie de League of Legends, tant que la compagnie ne change pas.
 
@gaspar moore
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Joe Beckford
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Fonda ▬ Bad and crazy.
➤ LIEU D'HABITATION : Un petit studio minable du côté de Rogers Park.
➤ EMPLOI / ETUDES : Tu sors tout juste de tôle, après une peine de prison de trois ans. Tu cherches un petit boulot parce que t'es sous conditionnel.
➤ HISTOIRES : 430
Joe Beckford
Mer 6 Mai - 15:31
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@Barbie West
(c) princessecapricieuse


Tu ne sais pas comment interpréter sa réaction, ses mots, son regard dans le tien. Tu ne sais pas si elle désapprouve tout à fait ton envie de t'enfermer au plus vite ans ton petit appartement minable. Si elle s'en fiche royalement parce qu'elle ne s'inquiète pas des -parfois étonnants- passe-temps des autres. Ou si, tout au contraire, ça l'agace de constater que tu es si différent de la plupart des types de ton âge au point de n'aimer que ça, rester enfermé chez toi. Accro aux courbes de tes manettes de jeu. Sous le charme des pixels installés dans l'écran en face de toi. Fou de tes jeux vidéos. Et tant pis si c'est immature au possible. Tant pis si c'est ridicule et qu'il n'y a pas de quoi en être fier. Tu ne peux prétendre être un autre que celui que tu montres. Tu ne joues pas la comédie. Tu ne fais pas semblant. Tu n'es à l'aise qu'entre tes quatre murs. Et le mieux, c'est encore quand tu t'y trouves complètement seul.  Tu n'as pas besoin de faire de quelconques efforts de sociabilité. Ni d'offrir un quelconque visage un peu plus humain. Tu n'as pas de réponse à tes inutiles interrogations concernant ce qu'elle peut bien penser de toi et de ton envie de vite rentrer chez toi. Parce que déjà, elle t'envoie une nouvelle provocation qui a le don de te faire rougir. Encore. De toute évidence, elle adore provoquer ce genre de réaction contre laquelle tu ne sais et ne peux pas lutter. Bien sûr que tu rougies jusqu'aux oreilles, que tu détournes le regard et rentres un peu la tête dans les épaules.

Et elle s'échappe Barbie. Disparaissant tout à fait de ton champ de vision pour n'en revenir qu'une petite poignée de minutes plus tard. Une bouteille à la main. Tu ne saisis pas. Tu fronces les sourcils et patientes dans l'espoir d'obtenir un semblant d'explication de sa part.  Elle est imprévisible Barbie. Sa main s'invite auprès de la tienne en s'y glissant alors qu'elle se moque, un peu. Fait preuve d'auto-dérision, peut-être. Tu patientes, le regard encore sur elle. C'est vrai qu'elle est superficielle au possible. Mais ça ne t'a jamais empêché de l'apprécier à sa juste valeur, malgré ça, malgré tout. Tu l'aimes bien Barbie parce qu'elle ne s'est pas arrêtée de vouloir te connaître malgré la distance que tu mets entre les gens et toi. Malgré ton silence et ta constante gêne apparente. Chez moi ? Que tu répètes/interroges, surpris au possible et pas encore certain de son sérieux. Quand bien même c'est ce que tu as brièvement envisagé toi même. Tu peines quand même à l'imaginer s'enfermer en ta compagnie dans ton une pièce. Tu sais à quoi t'attendre au moins ? Que tu l'interroges, juste pour être sûr qu'elle ne s'attend pas à un truc dingue. Un quatre pièces avec une chambre d'amis transformée en salle de jeux. Soit, elle te connait sans doute assez maintenant pour deviner le genre d'endroit dans lequel tu peux bien vivre. Si ça ne tenait qu'à toi, tu n'aurais même jamais quitté le domicile de tes parents.

Tu grondes un peu quand vous affrontez de nouveau la pluie qui ne s'est pas arrêtée. Tu gardes la tête baissée pour ne pas t'en prendre plein les yeux. Vous faites le chemin en sens inverse. Direction l'appartement que tu viens tout juste de quitter, donc. C'est sans doute le plus proche de toute façon. Quinze minutes plus tard tout au plus, tu pousses la porte de ton immeuble. Il y fait froid et les murs sont écaillés.  C'est en grimpant les escaliers que tu réalises qu'il te faudra sans doute lui prêter un tee shirt ou un pull pour qu'elle ne reste pas dans sa robe trempée. Mais parce que parler de ce qui pourrait te mettre mal à l'aise n'est pas dans tes habitudes et parce que tu sais que c'est ridicule, tu ne dis rien. Et l'invites déjà à entrer dans ton studio digne d'un logement étudiant. Le rideau qui ouvre sur l'alcôve où est planqué ton lit, n'est pas tiré. Ta couette y est en vrac. Tu n'es pas du genre à faire ton lit. Tu es relativement bordélique. Pas au point de virer crasseux pour autant. Pas de restes de nourriture qui traînent ici et là. Simplement quelques fringues qui traînent. Je vais t'prêter un truc. Un tee shirt ça ira ? Tu peux utiliser la salle de bain. Détail bien inutile sans doute. Alors que tu enfonces déjà un bras dans ton armoire de fortune pour en extirper un vêtement que tu as vite fait de lui tendre.
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Mer 6 Mai - 23:26


I hear you be the block
but I'm the lights that keep the streets on

- Un penthouse sur The Loop, tu veux dire ? a-t-elle le temps de lancer avant de se mettre en branle, entrainant à nouveau Gaspar dans son sillage.
A travers les torrents qui s’abattent depuis les cieux, le duetto se dirige, ne faiblissant pas le moindre instant ; la texane resserre son étreinte sur cette main nettement plus grande que la sienne, s’y accroche comme elle le ferait à une bouée de sauvetage, Rose sur un radeau, lèvres bleuies priant pour que Jack s’en sorte autant qu’elle – le naufrage est parfait, dans cette image, Barbie n’est plus sûre de cette position qu’elle occupait –  Titanic ?- , elle passe à tour de rôle de victime  à Iceberg, elle en embrasse la verticalité à pleine bouche.
Des minutes en suspension – aucune parole-fioriture crachée du bout des lèvres, d’un seul mouvement, un tempo respecté – des pas qui s’alignent, qui se  talonnent, qui s’accompagnent – le plus naturellement du monde. La prétention détachée du corpus, s’éloigne vers la chaussée, disparaît dans le caniveau et la lutte bien qu’insidieuse est flagrante. Elle a grandi dans un trailer park : une maison démontable, recouverte de plastoc, exclusivement constituée de planches de bois et d’une tuyauterie pré-ére sans plomb, sans amiante – vivre au quotidien entre ces quatre murs c’était tester les capacités de survie de l’être humain, frôler un nombre incalculable de fois la fameuse mort (invitée à chaque repas, lorsque la tension entre Dolores et son époux n’était pas à découper au couteau, c’était ce qui se trouvait dans leur assiette qui aurait pu leur faire apprécier l’ironie du sort en dose de pissenlits). A quoi s’attend-t-elle si ce n’est à ‘apprécier une soirée passée en compagnie de Gaspar Moore’ ? A ce qu’il décide d’abandonner cette retenue qui le caractérise au point que certaines y trouvent un charme et laisse libre cours à toutes ses envies – de la plus graveleuse à la plus ingénue – ce serait admettre qu’il y ait suffisamment de confiance entre eux pour que cela se produise – mais, quelques semaines dans le pif, n’est-ce pas mettre la charrue avant les bœufs, prendre ses aises – chasser la réalité du bucolique de rêves (et les rêves sont par définition la représentation d’un autre possible). Exemple d’autre possible : s’il n’avait pas été lui, donc pudique et réservé, alors peut-être qu’ils ne seraient pas main dans la main, à se comporter comme le feraient deux ‘’potes’’ – Barbie dude with boobs, Gaspar friend with a dick (ce qui en langage féminin n’existe en règle générale que sur le papier). Il faut plus d’une bonne dizaine de minutes pour que le chemin soit avalé – des milliers de flaques dérangées, autant de centimètres claqués de semelles habituées à vivre d’aventure en aventure.
L’édifice n’est pas orienté sud, ne porte aucune étoile – il est simple, il appartient à un univers défait, aucun inédit ne s’affiche sous son regard miel ; West ne porte ni filtre, ni prisme – les faisceaux lumineux ne reflètent aucun enchantement. La peinture est écaillée ? Picturesque touch dirait-elle, laissant ses doigts filer sur les failles. Il ouvre la porte, se décale pour la laisser entrer, elle s’immobilise quelques secondes sur le paillasson pour y frotter ses chaussures – mouillées, elles couinent ; elle décide de les abandonner dehors, sur le pas, comme toutes les appréhensions (même si elle n’avait pas l’impression d’en avoir jusque là). Elle pénètre dans ce studio qui sent la  terre, l’after shave et la sueur – ce qu’elle reconnaît comme la fragrance numéro on-s’en-tape qu’il porte et qui lui va à ravir : masculine, musquée, simple et légère (pourtant, elle prend au nez et lui inspire un intense sentiment de sécurité qu’elle balaye en faisant un tour sur elle-même). Nice place reconnaît-elle, attendant qu’il lui serve le ‘fais comme chez toi’ – suite implicite : mais pas trop – car elle le sait pour l’avoir vécu – il l’invite dans son antre, son espace personnel, suite implicite : don’t forget your boundaries -. – C’est ton dressing, où est le reste de ton appartement ? – elle le taquine, se rapproche à nouveau de lui ; elle attrape le t-shirt tendu dans sa direction, ‘j’ai pas l’intention de me dénuder devant toi’ affirme-t-elle main sur le bout de tissu. Elle en profite pour attirer une fois de plus le jeune homme vers elle et l’attaquer d’un second baiser sur la joue, murmurant sur sa peau un ‘thank you’. Barbie abandonne son sac à dos et s’enferme dans la salle de bain. Lorsqu’elle en sort, probablement cinq minutes plus tard, c’est un t-shirt sombre trois fois trop grand sur le dos et ses cheveux ramenés en un chignon effectué sommairement au sommet de son crâne (dont s’échappent quelques mèches)  - le maquillage appliqué disparu (car lavé à l’eau et au savon) elle le retrouve dans la pièce salle-à-manger-salon-chambre -. Le ‘ow’ et ‘cute’ reviendraient presque des méandres pour jouer des coudes à leur manière mais Barbie se targue de ne pas être à ce point émotive. Elle se penche et attrape son sac à dos, récupère la bouteille. – J’ai étendu ma robe sur la tringle à rideau de douche, y’a de grandes chances pour que tu aies gagné une serpillière – elle agite la bouteille sous ses yeux, d’un air malicieux. Y'a assez d'espace reconnait-elle,on peut y tenir debout et même allongés - se laissant tomber sur le canapé, à l'aise avec son corps et l'idée qu'elle véhicule, sans équivoque.

 
@gaspar moore
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Joe Beckford
Jeu 7 Mai - 14:58
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(c) princessecapricieuse


C'est un regard qui se veut sombre au possible que tu poses sur ton amie. Elle se doute forcément que tu ne vis pas du tout dans un tel appartement. Parce qu'elle sait que tu n'es pas très actif point de vue carrière. Et que par conséquent, tu ne peux décemment pas rouler sur l'or au point de vivre dans un grand et bel appartement. Ouais c'est ça, ouais ... Que tu marmonnes faiblement. Tu espères qu'elle sait réellement à quoi s'attendre malgré sa plaisanterie. Qu'elle sait qu'elle va entrer dans le repère d'un vieil adolescent. Vous n'en parlez plus alors que vous foncez tête baissée. Plus le temps de discuter. Moins encore de s'arrêter. Et la pluie est, de toute façon, trop sonore autour de vous pour offrir la possibilité d'une conversation aussi simple soit-elle. Tu es bel et bien gêné lorsque la porte de ton micro-appartement est poussée et que ton amie peut en découvrir l'étendue -pas très étendue-. Nouveau regard sombre à sa remarque. Elle est bien décidée à te provoquer aussi souvent que possible. Sans doute parce qu'elle sait qu'il en faut plus pour te vexer. Ou parce qu'elle aime bien provoquer un minimum de réactions chez toi. Dans un cas comme dans l'autre, elle prend bien trop de plaisir apparent à tout ça pour s'en priver d'une quelconque façon que ce soit. Pas drôle. Sera la seule réaction orale qu'elle aura de toi. Que ça lui plaise ou non. Au moins cette fois, tu ne rougis pas bêtement.

Tout du moins c'est le cas jusqu'à l'instant même où t'en viens à imaginer la scène dans laquelle elle pourrait se dévêtir devant toi. Fort heureusement, elle ne pousse pas le vice jusque là et file s'enfermer dans la salle de bain. Tu en profites pour te changer rapidement de ton côté. Attrapant une serviette dans ton placard mural -la salle de bain étant trop petite pour accueillir le moindre rangement- pour te sécher rapidement. Tu réunis tes fringues pour leur éviter de goutter n'importe où. Tu retires également l'élastique de tes cheveux pour leur permettre de sécher. Quitte à les avoir un peu dans les yeux. Barbie est de retour. Tu ne lorgnes pas le moins du monde sur son corps à moitié dénudé. Tu te contentes de retrouver son regard du tien. Parce que tu n'es pas de ceux qui ne peuvent s'empêcher de mater. Au contraire. Plus une fille est jolie, plus tu évites de poser les yeux sur elle. Tu as fait ça avec Barbie le soir de votre rencontre. Alors qu'elle tentait en vain de capter ton attention et de te faire la conversation. Tu as tant évité son regard et si peu répondu à ses mots, qu'elle a finit par en conclure qu'elle ne t'intéressait pas le moins du monde. Ce n'est pas vrai pourtant. Bien sûr qu'elle est intéressante Barbie. Bien sûr qu'elle est jolie, aussi. Mais elle est justement trop "tout ça" pour que tu sois pleinement à l'aise en sa compagnie.

Avec un peu de chance, d'ici à cinq ou six mois, tu seras un peu plus à l'aise avec elle. Assez pour entamer toi même des conversations, par exemple ! Ah elle sera surprise Barbie le jour où tu auras le culot de foutre un sujet de conversation sur la table. Pour l'heure, tu ne poses que des questions basiques. Comme un stupide : Tu r'pars comment si tu remets pas ta robe ? Parce que ça t'intrigue réellement. Tu te demandes si elle a réellement l'intention de se contenter d'un tee shirt d'homme pour rentrer chez elle. Tu t'approches à ton tour du canapé. Et sans grande surprise, prend place à son extrémité. Juste pour être certain d'éviter le moindre contact physique avec elle. Tu le sais qu'un autre homme à ta place, aurait tenté sa chambre alors que la blonde s'étale, jambes à l'air. Corps à porté de mains. T'as vraiment envie de jouer ? T'es toujours surpris quand une (jeune) femme ressent réellement l'envie de jouer à la console. Tu n'es pas sexiste ni bloqué dans des clichés selon lesquels une femme ne joue pas. Mais c'est un fait que la plupart des femmes ne comprennent pas le plaisir que l'on peut prendre à jouer à un jeu vidéo. Quant à savoir le jeu dans lequel vous pouvez vous lancer, le choix est large. Il arrive que tu passe des soirées avec ta soeur qui n'est pas une experte en la matière et qui n'accepte que les Mario.
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