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GESTION DE CRISE (ft. Leslie)
Duncan Bender
Duncan Bender
Duncan Bender
Fonda ▬ Monsieur le Maire.
➤ LIEU D'HABITATION : Une grande maison sur Lincoln Park.
➤ EMPLOI / ETUDES : Maire de la ville de Chicago depuis 5 ans.
➤ HISTOIRES : 1650
Duncan Bender
Mar 5 Mai - 22:25
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GESTION DE CRISE.


T'as voulu faire le malin, et maintenant t'es à deux doigts d'en payer le prix fort. Bien fait pour ta gueule, sans doute. Trop impatient, tu n'as pas attendu la réponse de Robin. T'es directement allé le voir dans ses bureaux. Dans cet immeuble en plein Chicago. Pas vraiment (du tout ?) logique, et surtout pas du tout réfléchi. Tu t'es juste... Lancé. Et maintenant, des photos de toi entrant dans ce bâtiment traînent sur la toile, et tu devras t'estimer heureux si des journalistes n'en profitent pas pour les diffuser à plus grande échelle. Pour l'instant, aucun article concret n'est paru, ni dans les journaux officiels, ni sur les différents sites de news plus ou moins importants. Mais tu le sais : t'as fait une grosse connerie.

C'est pour cette raison que t'as eu tôt fait d'organiser, peu après ton réveil et donc juste après la découverte de ces photos (heureusement qu'un de tes collaborateurs t'en a informé), une réunion avec Leslie. Qui mieux qu'elle pour gérer cette crise et t'épauler comme il se doit ? Personne, c'est sûr.

Tu sais aussi qu'elle ne va pas être très contente, qu'elle ne l'est sans doute déjà pas d'ailleurs. Parce que, tu t'en doutes, elle sait tout. Leslie a toujours une, voire trois, longueur(s) d'avance sur toi. A croire qu'elle épie chacun des réseaux sociaux et ton nom sur ceux-ci, pour savoir ce que l'on dit et diffuse de toi. Cela t'arrange bien dans le fond. Ce n'est pas le genre de tâches que tu veux faire toi-même, encore un problème de patience. Et t'as bien assez de choses à gérer aussi, il faut le dire. 

Ce qui n'excuse pas ton comportement de la veille. Et Leslie aura toutes les raisons du monde de t'en vouloir, de te blâmer. Comment va-t-elle pouvoir régler tout ça ? Tu n'en as pas la moindre foutue idée. C'est pour ça que tu l'as engagé et que tu la gardes à tes côtés en même temps. Tu n'as pas besoin de savoir ce qu'elle fait et comment : tant qu'elle s'en sort du mieux qu'elle le peut. Parce que tu ne peux pas prétendre qu'elle ne bosse pas et qu'elle n'est pas investie, c'est même tout l'inverse. Sur certains points, elle l'est même plus que toi. 

Enfin bref, assis sur la chaise derrière ton bureau, tu attends que Leslie débarque. Ce qu'elle ne devrait pas tarder à faire. Dans cinq minutes, l'heure que tu lui avais donné pour cette réunion de crise sera atteinte. Et Leslie n'est pas vraiment femme à être en retard, pas dans le cadre de son travail en tout cas. Dans l'attente de la voir débarquer, tu joues avec un stylo, sans chercher à t'occuper avec ton portable ou quoi que ce soit de ce genre. Tu es de toute façon bien trop occupé à te demander dans quel état d'esprit elle sera en arrivant : concentrée ? Furibonde ? ... Les possibilités sont multiples mais tu en auras bientôt le cœur net.

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Jeu 7 Mai - 18:52

Gestion de crise
keep calm … Leslie's coming




Son téléphone avait sonné. Et, elle avait aussitôt grimacé en découvrant le contenu de l'E-mail. Amanda, son épouse, avait émis un léger grognement. Royalement ignoré par les soins de Leslie. « Laisse-tomber. S'il ne s'est pas fait tiré dessus, il  n'y a aucune raison pour que tu ... » marmonna la blonde dont la tête était toujours tournée de l'autre côté. Mais, elle se redressa sur les coudes pour regarder son épouse, qui était déjà en train de téléphoner avec la personne qui lui avait envoyé les photos. Amanda marmonna un juron alors que Leslie téléphonait. « Je veux tout savoir. Tu m'envoies le tout. Tout de suite. Et surtout, je veux savoir qui est le connard qui s'est permis de prendre des photos sans m'en parler. Tu me supprimes le tout. Qui lui colle au cul de la sorte ? Il y a moyen que tu me trouves ça? Entendu. » Elle raccrocha avant de se tourner vers la blonde, agacée. « Tu sais que c'est mon boulot. Ce type est pire qu'un gosse, je te jure. » dit-elle en s'approchant de son épouse pour lui voler un baiser. « Maintenant que tu es réveillée ... » souffla-t-elle contre ses lèvres, ne concluant pas sa phrase pour l'embrasser avec tendresse.

Duncan lui avait placé un rendez-vous. Pas d'objet du rendez-vous mais, elle savait exactement ce dont il était question. Il ne fallait pas être un génie pour le savoir. Elle prit le temps de prendre un petit déjeuner avec son épouse, déposa un tendre baiser sur son front avant de se diriger vers la sortie. Première étape : le café, où elle se prendra, comma chaque jour, son café latte et un croissant. Puis, elle se rendra au bureau pour affronter un tout autre monde. Élégante, comme à son habitude, elle entra dans le bâtiment, salua la secrétaire d'un sourire poli avant de se diriger vers le bureau de Duncan. Les talons hauts claquaient sur le sol. Elle frappa à la porte du Maire, attendit qu'il l'y invite pour y pénétrer. Il était assis derrière son bureau, petit air innocent sur le visage. Elle esquissa un sourire amusé avant de se diriger vers la chaise qui faisait face à son bureau. « Bien dormi ? » lui demanda-t-elle avant de porter son gobelet à ses lèvres pour boire une gorgée de café. Elle prit place sur ce fauteuil, croisa élégamment les jambes avant de poser son regard sur le Maire, source des quelques cheveux gris qui se cachaient dans sa crinière d'ébène.

« Les photos ne sont plus à trouver sur la toile. Après, je ne peux pas te promettre qu'un abruti ne se soit enregistré le tout. Il va falloir attendre un peu pour le savoir. Dans tous les cas, il va falloir que tu m'expliques ta version des choses pour que l'on se trouve une excuse qui n'en est pas loin. » Elle avait parlé d'une traite, de cette voix monotone qu'elle employait quand il était question business. Pas de jugement. Pas d'avis sur la question. Elle travaillait avec des faits. Rien de plus. Elle plongea son regard dans celui de Duncan. Il savait qu'il pouvait lui faire confiance. Il le devait même. Seulement si elle connaissait la Vérité, elle pouvait la manipuler comme bon lui semblait, pour faire apparaître le Maire sous son meilleur jour. « J'ai déjà quelques petites idées en place mais … qu'est-ce que tu as été y faire ? Rien qui pouvait attendre ou ne pouvait pas se régler autrement ... » demanda-t-elle en arquant un sourcil.



bat’phanie

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Duncan Bender
Sam 9 Mai - 17:55
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GESTION DE CRISE.


En attendant Leslie, tu ne sais tout bonnement pas à quoi t'attendre. Sera-t-elle de bonne humeur, ou au bord de la crise de nerfs ? Non, ce deuxième point n'est pas son style. C'est quelqu'un de calme, Leslie. Quelqu'un qui se maîtrise et qui ne se laisse pas déborder par les émotions, qu'elles soient positives ou négatives. Alors tu doutes franchement qu'elle soit à ce point en colère. Toutefois, tu te demandes tout de même si elle t'en voudra, si elle va chercher à te soustraire des informations sur le pourquoi du comment. Sans doute que oui, et d'ailleurs elle mérite de savoir pourquoi, et de comprendre. Mais tu ne sais pas encore si tu as envie de tout lui dévoiler. Parce que c'est risible, parce que tu as été un parfait crétin sur ce coup-là.

Tout cela est parti d'un rien, d'un bref moment de non-lucidité et de la peur de te faire doubler. Robin est un homme très mystérieux, et si tu sais que son intérêt se trouve plutôt de ton côté, tu te demandes quand même s'il ne viendra pas à te trahir d'une manière ou d'une autre, un jour. Résultat des courses, tu as failli te griller toi-même. Idiot que tu es.

Juste au moment où tes pensées partent de nouveau dans toutes les directions, on frappe à la porte. Te doutant de la personne dont il s'agit, tu n'hésite pas avant de lui faire savoir qu'elle peut entrer. La porte s'ouvre donc sur une Leslie, tu aurais dû t'en douter, parfaitement neutre. « Autant que possible, et toi ? » Pas si neutre : un léger sourire vient d'apparaître sur son visage, avant qu'elle se glisse jusqu'à ton bureau et s'installe sur la chaise en face de celui-ci. Tu ne t'en fais pas outre-mesure et ne cherche pas à commenter, te doutant que la suite ne tardera pas à venir.

Et, en effet, voilà que Leslie reprend la parole. Elle te rassure immédiatement vis-à-vis des photos et tu hoches lentement la tête. T'es soulagé, c'est sûr, mais rien ne se lit sur ton visage pour autant : tu n'es pas homme à trop te dévoiler. Leslie le sait, sans doute qu'elle parviendra à lire cette émotion fugace rien que dans ton regard. Elle est plutôt douée pour ça, comme pour beaucoup d'autres choses d'ailleurs. Ta version des choses, bien sûr qu'il va falloir accorder vos violons, et vite. Pour l'instant, tu laisses Leslie enchaîner et, comme tu t'y attendais, t'interroger sur les raisons de ta présence dans ce bâtiment précis. Autant commencer par le début. Elle a parfaitement raison de le faire. « C'est ça le pire : ça aurait très bien pu se régler autrement. Je crois savoir un truc, Robin ne répondant pas, je suis sur place trente minutes plus tard. » Tu restes flou, vague. Pas parce que tu ne fais pas confiance à Leslie, mais parce qu'il est préférable, sur certains points, qu'elle ne sache pas tout. Surtout lorsque cela n'a pas une grande importance et que cela a déjà été réglé, comme c'est le cas à cet instant.

« J'ai stupidement réagi à l'instinct. Cela ne se reproduira pas », poursuis-tu. Ce n'est pas dans tes habitudes de réagir à l'instinct. Leslie le sait, et en sera probablement la première (quoi que deuxième, après toi quand même) étonnée. Tu ne comprends pas toi-même ce qui a pu se passer. Sans doute que ta situation privée actuelle fait que tu es plus... A fleur de peau, dirons-nous. « Tu penses que le mieux est d'attendre que cela retombe tout seul, ou que l'un de nous s'exprime ? » Tu t'imagines mal organiser une conférence de presse rien que sur ce sujet, mais Leslie aura le dernier mot sur ce point. C'est elle qui gère tout ça, après tout.

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