Allez voir le patron. C’était une promesse qu’Ethan avait fait à Sarah le soir où la rouquine qui était une des poupées du gang s’était fait agressé. Le mécanicien était allé voir Sarah le soir même et son patron était passé le voir le lendemain. Il avait une idée concernant Sarah, mais il n’avait pas eu le courage d’en parler à Robin le jour même. Il fallait parler de la poupée agressée et non de la brune. Alors le jeune homme avait gardé ses questions pour plus tard, le temps de digérer l’histoire. Et plus tard, c’était des semaines plus tard. Trop occupé entre ses garages et les soirées à protéger les filles et les garçons donc il avait la garde, Ethan réussit enfin a trouvé un moment pour aller parler avec Robin. Ce jour là, il laissa son garage aux mains de son assistant et alla se changer avant de se diriger vers le Downtown. C’était là où il y avait le quartier général du gang, dans le Near North Side. L’immeuble était immense et Ethan avait toujours du mal à se retrouver dedans. Mais le plus important, c’était qu’il retrouve le bureau du patron. C’était un chemin qu’il connaissait par coeur maintenant.
Après avoir garer sa voiture, Ethan entra dans l’immeuble, s’identifia et monta dans les étages. Il n’avait pas averti son patron de sa visite, mais il pouvait attendre aussi longtemps que nécessaire. La pauvre Sarah avait assez attendu : son contrat allait se finir et Ethan ne voulait pas qu’elle se retrouve sans rien. C’était le moment ou jamais. Le garde du corps arriva à l’étage où se trouvait le bureau de Robin et y vit la secrétaire. Cette dernière leva les yeux et lui demanda le but de sa visite.
«Je viens voir Monsieur Hartwood svp. Je peux attendre aussi longtemps qu’il le faut, je ne suis pas pressé.»
Car le visage de la secrétaire avait changé lorsqu’il lui dit qu’il venait voir Robin. Cependant, Ethan prit place dans l’un des nombreux fauteuils de la salle d’attente et sortit son téléphone de ses poches pour y regarder ses messages, voir si Sarah ne lui avait pas écrit... Il pouvait attendre toute la journée s’il le fallait.
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Robin Hartwood
Robin Hartwood
Fonda ▬ Dangerous as fuck.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Immense maison face au lac Michigan.
➤ EMPLOI / ETUDES : Trafiquant de drogues et de corps. Officiellement, riche propriétaire d'une chaîne de restaurants à travers les Etats-Unis.
Tu n'as jamais été très fan des rendez-vous et rencontres improvisées. Tu n'es pas fan des personnes qui ne prennent pas la peine de te prévenir avant de débarquer dans ton bureau. Rares sont ceux qui ont le droit de le faire sans que ça ne te fasse grincer des dents. Alors quand ta secrétaire vient te prévenir que tu as de la visite, tu hésites presque à demander à ce que la personne soit envoyée sur les roses. Mais tu prends le temps d'y penser à deux fois. Tu inspires, soupires et finalement tu hausses les épaules. D'autant plus qu'il s'agit d'Ethan. Tu ne risques pas grand chose à lui permettre d'entrer. Alors tu acceptes que ta secrétaire l'invite à passer le pas de la porte. Et quand ton regard se pose sur lui, tu hoches la tête en guise de salut.
Ethan ... Quel bon vent t'amène ? Que tu demandes très sérieusement, en reculant dans ton siège pour te caler confortablement contre ton dossier. Tu lui offres un regard tout ce qu'il y a de plus sérieux. Tu ne penses pas qu'il ait mené une petite enquête qui aurait pu le mener jusqu'à ton frère. Alors tu ne t'inquiètes pas plus que ça. Tu es même très détendu alors que tu lui fais signe de prendre place en face de toi pour te donner la raison pour laquelle il est venu te trouver. J'espère que ce n'est pas pour m'apprendre une mauvaise nouvelle. Tu n'as pas tellement envie d'entendre que l'une de tes filles s'est faite agresser, par exemple. Ne serait-ce que parce que cette fois, il te faudrait vraiment sévir. En te débarrassant de lui sans doute. quand bien même il a toujours fait du très bon boulot, tu ne pourrais permettre deux erreurs de suite. Et qu'importe qu'il en soit le responsable ou non.
Ethan se doutait bien que Robin n’allait pas apprécié qu’il vienne le voir comme ça, à l’improviste. En fait, le mécanicien ne savait jamais quand il pourrait voir le patron alors dès qu’il avait eu un moment de libre, il avait foncé, oubliant que Robin lui avait peut-être des obligations de son coté. C’est pour cela qu’il avait insisté auprès de la secrétaire en lui disant qu’il pouvait attendre aussi longtemps qu’il serait necessaire. Le jeune homme regarda son téléphone puis rapidement, la secrétaire lui demanda de la suivre. Haussant les sourcils, le blond ne pensait pas que l’attente serait aussi courte. Il remercia d’un signe de la tête la dame avant de se présenter devant son patron. Ce dernier semble être très détendu, confortablement installé dans sa chaise. C’est une bonne chose. Ethan prend place sur la chaise qui est devant le bureau et pose ses mains sur ses cuisses. Robin lui dit alors qu’il espére que ce n’est pas pour lui apprendre une mauvaise nouvelle. Ethan le regarde dans les yeux. Il sait que ses pas sont comptés, que ses mouvements sont épiés. La moindre nouvelle erreur pourrait lui être fatale.
«Non, ce n’est pas une mauvaise nouvelle. Tout d’abord, je vous remercie de me recevoir à l’improviste...»
Sa voix est posée, mais dans sa tête, c’est l’explosion. Il ne sait pas vraiment par où commencer sans dévoiler à Robin qu’il est amoureux d’une des poupées. Sarah. La jolie Sarah qui lui fait perdre la tête depuis des années. Il a toujours réussi à cacher son jeu, mais il devient de plus en plus difficile de le faire maintenant qu’ils se sont avoués ce qu’ils ressentaient. Le jeune homme continua de regarder son patron et prit son courage à deux mains.
«Je suis venu vous parler de Sarah Carter.»
Il fallait qu’il se lance. Il continua :
«Vous savez qu’elle a maintenant trente ans. Qu’elle arrive à la fin de son contrat.»
Ethan marque une pause pour que son patron puisse se remettre en tête la poupée. Elles n’étaient pas nombreuses les filles qui avaient eu trente ans dernièrement. Le jeune homme continua :
«Elle a toujours été quelqu’un d’à part dans notre gang... Et avec l’agression de la poupée dernièrement, je me suis rendu compte que je ne pouvais pas être tout seul pour être en charge des entretiens, des recrutements et que ça manquait d’esprit... féminin. Lorsque j’ai récupéré la fille... je ne savais pas quoi lui dire et clairement, elle aurait sans doute eu moins de mal à se confier à une femme qu’à moi ou même vous. Ce que j’essaye de vous dire, c’est que je pense que Sarah serait parfaite pour être mon assistante. Elle connait le boulot de poupée, ne s’est jamais plaint et elle pourrait être un soutien pour les filles et les garçons...»
Si le blond n’avait pas lâché des yeux son patron, maintenant, il se demandait s’il avait bien fait de formuler cette demande. Est-ce que Robin n’allait pas croire qu’il lui forçait la main ? Est-ce qu’il n’allait pas se douter de quelque chose ? Le mécanicien rajouta précipitament :
«Je ne veux pas vous forcer la main patron... C’est juste que j’ai eu cette idée en discutant avec elle...»
En lui faisait l’amour oui. Il ne voulait plus être obligé de se cacher. Il ne voulait plus être obligé de la surveiller pour savoir si elle allait bien ou pas. Il voulait qu’elle soit à ses cotés... Le silence qui suivit son discours ne le rassurait pas... Après tout, il ne pouvait donner que des idées au patron, ce dernier décidait de tout...
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Robin Hartwood
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➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Immense maison face au lac Michigan.
➤ EMPLOI / ETUDES : Trafiquant de drogues et de corps. Officiellement, riche propriétaire d'une chaîne de restaurants à travers les Etats-Unis.
T'es déjà un peu rassuré quand il te confirme qu'il n'est pas sur le point de t'apprendre une mauvaise nouvelle. C'est tout bon pour te rassurer, en effet. Tu n'espérais pas moins de sa part. Alors tu te détends un peu plus et tu hoches lentement la tête de haut en bas. Maintenant, tu attends de connaître la raison finale de sa venue aujourd'hui. Tu as bon espoir qu'il ne se soit pas pointé pour te faire la conversation ou autre connerie du genre. Toutefois, tu fronces un peu les sourcils quand il mentionne l'une des poupées. Tu t'attends à une mauvaise nouvelle malgré tout. Mais ce n'est pas réellement ce qui arrive dans la foulée. Il se soucie de son anniversaire à venir, qui signifiera la fin de ses services au sein des Bloody Boys. Tu l'écoutes qui s'emballe un peu et qui enchaîne les mots les uns après les autres sans s'arrêter, quand il t'explique. Tu fronces un peu les sourcils mains n'interviens pas. Tu continues de l'observer en silence. Tu le laisses s'emballer et peiner à expliquer le fin mot de ses pensées. Tu attends encore. Tu le laisses reprendre son souffle et enfin reprendre la parole pour terminer ses propos. Terminer ce qu'il semble avoir besoin de balancer tant qu'il a le courage de le faire. Pourquoi elle en particulier ? Que tu finis par l'interroger en te redressant dans ton siège. Tu poses tes coudes sur le bord de ton bureau pour l'observer avec plus d'insistance encore.
Tu sembles presque vouloir le mettre mal à l'aise. Le tester un peu pour voir ce qu'il en est véritablement. Pour t'assurer qu'il te dit tout ce qu'il pense réellement et qu'il n'est pas en train de te cacher un truc. Tu ne veux pas qu'il tourne autour du pot avec toi. Des poupées qui ont atteint la trentaine depuis que tu bosses pour moi, il y en a eut plusieurs. Et pourtant, il n'a jamais cherché à les retenir dans les rangs, d'une façon ou d'une autre. Soit, à l'époque il n'y a sans doute pas eut d'incident comme celui que vous venez tout juste de vivre avec l'agression de l'une des filles. Mais tu doutes qu'il ne soit question que de ça. Qu'est-ce qu'elle a en particulier Sarah, pour que doive continuer de la payer alors qu'elle ne me rapportera plus d'argent ? Puisqu'il est question de ça surtout, pour toi. Du fait qu'il faudra lui verser un salaire alors que de son côté, elle ne te rapportera concrètement rien. Mais dans le même temps, tu sais qu'il a raison Ethan. Que la présence d'une femme à ses côtés pour faire un boulot plus psychologique et plus en profondeur avec les filles, ne peut être négligeable. Ne serait-ce même que pour les nouvelles recrues qui pourraient avoir peur d'avoir à faire à un homme parfois. En qui elle ne sont pas certaines de pouvoir faire confiance.
Ethan n’avait clairement pas l’habitude de se laisser aller dans les confidences surtout avec son patron... Il se demandait d’ailleurs si ce n’était pas un peu déplacer ce qu’il venait de lui demander, mais tant pis, il avait parlé, il devait attendre la réponse. Cependant, il ne s’attendait pas à ce que Robin lui demande pourquoi elle en particulier. Si Ethan avait pu rougir, il l’aurait fait. Le boss s’était redressé dans son siège, posant ses coudes contre son bureau pour regarder son employé avec insistance. Les mots se bousculèrent dans la tête du blond. Est-ce qu’il devait prendre le risque de lui dire qu’il ressentait quelque chose pour la poupée au risque de se faire prendre une leçon de morale lui disant que les sentiments et leurs métiers, ce n’était pas pour eux. Robin rajouta qu’il y avait eu plusieurs poupées qui avaient atteint la trentaine et jamais il n’avait chercher à les garder. Les doigts d’Ethan serrèrent son pantalon. Il cherchait à le mettre mal à l’aise ou à lui faire dire ce qu’il ne lui disait pas. Il pouvait faire confiance à son boss, il en était certain. Robin lui demanda alors ce qu’elle avait de particulier Sarah pour qu’il doive continuer de la payer alors qu’elle ne lui rapportait plus d’argent. Effectivement, si Sarah travaillait encore pour Robin, cette dernière ne lui devrait plus d’argent. Ethan espérait que son patron allait comprendre la raison première de cette demande. Il ferma les yeux un moment avant de les réouvrir et de lui exposer :
«Pourquoi elle en particulier ? Parce qu’elle a quelque chose que les autres n’ont pas. Elle n’a jamais fait de misère, n’a jamais prit de jours de congé autre que ceux que l’on lui donne. Elle n’a jamais été malade, n’a jamais fait d’histoire.»
Il regarda Robin puis continua :
«Elle est particulière pour moi. Je me suis toujours occupé d’elle depuis qu’elle est dans les rangs, je la connais sans doute mieux que n’importe quoi et inversement. Elle me connait sous toutes les coutures, mieux que vous patron... Ce que j’essaye de vous dire...»
Allez Ethan, il faut te lancer.
«Ça fait des années que je travaille avec elle et je crois... je crois que je veux encore la protéger plus depuis cette agression de la poupée et de notre agression...»
Il n’avait pas parlé de ça à Robin... Il serra les lèvres et lui dit :
«Un dégénéré s’en ai prit à nous il y a quelques semaines, rien de grave, mais c’était en dehors du travail...»
Ethan regarda le visage de son patron et rajoute :
«Je sais, j’aurai du vous en parler, mais comme nous n’étions pas blesser et que ça n’avait rien à voir avec le travail, je ne voyais pas pourquoi je devrais vous en parler.»
Après tout, c’était légitime non ?
«Pourquoi Sarah ? Parce qu’elle serait juste parfaite pour ce boulot. Elle a travaillé en tant que poupée et connait le métier. Elle connaît les avantages et les dangers. Elle sait ce qu’il faut faire en cas d’urgence... Et puis, sincèrement patron, j’aimerai la voir autre pas que dans un appartement miteux où la moindre personne peut entrée dans l’immeuble. J’ai besoin de l’avoir à mes cotés parce que...»
Parce qu’il est amoureux ? Oui, c’est ce qu’il veut dire à Robin, mais il n’ose pas. Peut-être qu’il va le comprendre ? Ethan secoua la tête et rajouta :
«Je ne suis pas certain que vous comprenez ce que j’essaye de vous dire... C’est juste que je crois que... que je suis tombé amoureux d’elle.»
Le pavé était jeté, maintenant, il s’attendait au pire...
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Robin Hartwood
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T'es bien curieux de savoir pour quelle raison Ethan semble prêt à se battre pour cette jeune femme. Tu n'imagines pas qu'il puisse n'y avoir aucune raison particulière. Pour toi c'est évident qu'il y a quelque chose qui se cache derrière cette requête. Elle n'est pas si innocente que ça. Ce n'est pas uniquement parce qu'il ne veut pas aider la jeune Sarah. Tu n'en doutes pas, il y a quelque chose qu'il ne dit pas. Et tu as vraiment très envie de savoir quoi. Les premières explications qu'il te donne, ne parviennent pas du tout à te convaincre pour le coup. Ce n'est pas vraiment la seule dans ce cas là ... Que tu n'hésites d'ailleurs pas à lui faire remarquer. Tu ne vas pas tout faire pour le faire craquer et tout t'avouer. Mais tu aimerais vraiment comprendre ce qu'il ne dit pas. Parce que tu n'aimes pas les cachotteries. Et même si tu penses pouvoir lui faire confiance, tu t'attends un peu au pire. Toujours. Tu pense commencer à comprendre de quoi il est question quand il s'épanche un peu plus encore. Il est attaché à cette jeune femme. Et de toute évidence, pas juste "un peu". Tu l'écoutes, toujours silencieux et immobile. Tu attends la suite parce que tu ne doutes pas qu'il va y en avoir une. Mais tu ne t'attendais pas à ce genre de suite là. Tu te tends et grinces des dents. Il t'a caché quelque chose, en effet.
Mais il se reprend et précise que c'était en dehors du travail. Ce qui se passe en dehors du travail m'importe peu... Que tu soupires finalement. C'est surtout que ça ne te regarde pas du tout. Sauf si deux de tes employés entretiennent une relation amoureuse. Et tu la sens arriver l'histoire d'amourette qu'il va te balancer. Finalement il te crache enfin le morceau. Il te confirme qu'il est amoureux d'elle et que c'est la raison pour laquelle il veut la garder à ses côtés. Tu ne dis toujours rien. Tu gardes le silence un bon moment. Et enfin tu finis par remuer. Quand tu te penches en avant pour poser tes avant bras en appuie sur le rebord de ton bureau. Dans deux semaines et demi elle aura trente ans. Ta mémoire te permet de mémoriser ce genre de détail. Tu connais la date de naissance de chaque poupée qui bosse pour toi. Ce qui te permet de les congédier aussi gentiment que possible, le jour de leur anniversaire. Avec, en guise de cadeau, un joli chèque de remerciements. Si votre relation me fait perdre le moindre centime au cours de ces deux semaines et demi, ta proposition sera refusée et il faudra me rembourser tout ce que j'aurais perdu. Autrement dit, interdiction qu'elle cesse son activité en tant que poupée, sous prétexte qu'ils sont plus ou moins ensemble. Tu te fous pas mal de la jalousie qu'il pourrait ressentir de la savoir possédée par d'autres hommes que lui. S'amouracher d'une pute ... Quelle drôle d'idée Ethan.
Choisir les bons mots, ce n’est pas du tout un exercice facile pour Ethan et Robin doit bien s’en rendre compte. Il tourne autour du pot, ne dit pas directement ce qu’il pense et il sait que son patron déteste. En fait, il fait des détours pour mieux trouver les mots en fait. Il va y arriver. Alors, il lui parle de Sarah et le boss lui fait remarquer que ce n’est pas la seule dans ce cas. Effectivement... Il continue de parler et en vit à l’agression l’autre soir, mais c’était en dehors du travail alors cela ne regardait pas le patron, mais Ethan ne se voyait pas cacher ça au jeune homme. Il leur dit que ce qui se passait en dehors du travail lui importait peu, mais Ethan précise :
«Je sais, mais je préfère vous le dire quand même pour que vous compreniez la suite...»
S’il avait quelque chose à comprendre. Ethan était tombé amoureux de Sarah, c’était une évidence. Lorsqu’il commence à parler de tout ça à Robin, il sent bien qu’il ne s’y prend pas bien. Ce dernier ne dit rien, se contente de le regarder en silence et le coeur d’Ethan se met à battre un peu plus vite. Et s’il refusait ? Et s’il ne comprenait pas ? Il se penche alors contre son bureau, lui disant qu’elle allait avoir trente ans dans deux semaines et demi. Robin connaissait la date de naissance de chacun des poupées, c’était une évidence. Il connaissait tout le monde. Robin lui dit alors que si leur relation lui fait perdre le moindre centième dans les deux semaines et demi à suivre, la proposition du jeune homme serait refuser et il devra rembourser. Ethan regarde alors son patron. Il savait que c’était quelque chose dans le genre qui allait lui tomber dessus. Deux semaines et demi... Ce n’était pas la mer à boire non plus...
«Cela va s’en dire. Je suis d’accord.»
Il avait supporté pendant des années de la voir coucher avec d’autres hommes alors il pouvait bien tenir pendant deux semaines... Sauf qu’il y avait une chose qui avait changé, c’était qu’ils avaient couchés ensemble et que les sentiments avaient prit le dessus. Il venait de prendre la décision sans en parler à Sarah, mais ce n’était pas grave, elle pourra comprendre. Ce n’était que deux semaines et demi. Robin rajouta alors quelque chose et Ethan eut un petit sourire triste avant de lui répondre :
«Il est compliqué de contrôler ses sentiments patron. Peut importe ce qu’elle est et ce qu’elle aura été, je m’en fiche. Je veux juste qu’elle soit à mes cotés. Peut-être est-ce que c’est compliqué de comprendre, mais c’est comme ça que je vois les choses...»
Ethan se demandait si Robin pouvait vraiment comprendre. D’après ce qu’il savait, le patron n’avait personne dans sa vie jusqu’à présent, mais le blond n’était pas dans la vie de son boss pour savoir ce qui s’y passait. Il le regarda toujours et lui dit :
«Deux semaines et demi sans perte d’argent et la proposition que je vous ai faite vous conviens ?»
Histoire de se rassurer un maximum et en parler avec Sarah lorsqu’il allait rentrer...
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Robin Hartwood
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Tu ignorais ce côté de sa personnalité, mais il semble que Ethan est plutôt doué pour tourner autour du pot. Il ne semble vraiment pas décidé à simplement te balancer les raisons de ta présence dans ton bureau. Et toi, ça te fait soupirer un peu. Tu as presque envie de le secouer dans l'espoir de lui faire cracher les paroles qu'il a tout l'air de retenir. Par peur de ta réaction sans doute. Et dans le fond, c'est peut-être préférable. Peut-être la seule chose à faire pour éviter que tu ne dérailles de façon instantanée. Mais ce n'est pas pour autant que tu te détends. Tout au contraire. Tu grinces des dents et tentes de patienter aussi fort que possible. Le regard toujours sur lui. Pour l'instant, il semble surtout décidé à t'offrir des informations fort peu capitales et dont tu te serais plutôt bien passé. Pourtant tu ne fais rien pour le couper et te contentes d'attendre. Encore. Quand l'information finit par tomber, tu peines à ne pas lever les yeux au ciel. Tu ne comprendras donc jamais comment l'ont peut tomber amoureux d'une fille qui vend son corps. Tu n'as rien contre ceux qui font ça et tu respectes la chose, toi qui te fait pas mal d'argent sur leur dos. Mais de là à en tomber amoureux, il y a quand même un monde. Que tu serais bien incapable de franchir en ce qui te concerne. T'es bien trop possessif pour ça. Tu deviendrais dingue à imaginer ta petite amie entre les bras d'autres hommes. Sentiments ou non.
Oui, c'est compliqué de comprendre ! Que tu ne peux que lui confirmer, le plus naturellement et spontanément du monde. Même si tu es toi même dans une situation pour le moins inédite. Toi qui commences à éprouver de sérieux sentiments pour une jeune femme que tu as acheté auprès de son père. Ta situation n'est pas non plus la plus saine qui soit. Mais pour l'heure, elle te rend quand même pas mal heureux dans le genre. Ce que tu n'as pas la moindre envie de partager avec qui que ce soit. Parce que ta vie personnelle ne regarde que toi et que Mia n'est en rien mêlée à tes sombres affaires. Il arrivera bien un moment où tu voudras les lui faire découvrir. Mais pour l'heure tu profites de ce petit nuage sur lequel vous n'êtes vraiment que tous les deux. Et du sentiment de bien être absolu que tu ressens à tout ça. Franchement du moment que vous ne me faites pas perdre d'argent, je m'en fous un peu. Que tu capitules tout à fait, en haussant les épaules. Ton profit avant tout. Leurs histoires de coeur, ne te concernent pas du tout si elles n’abîment pas tes rentrées d'argent.Ouais ça me convient. Je dois encore réfléchir à son salaire en revanche. Elle ne gagnera pas autant que ce qu'elle gagne actuellement. Mais ça, c'est avec elle qu'il te faudra voir.
Ethan ne sait clairement pas comment s’y prendre avec Robin. Même après des années. En fait, le blond a du mal avec les mots et la moindre petite erreur pourrait lui coûter cher et coûter cher à Sarah. Et il se rend compte que son patron commence à s’impatienter. Il déteste que son employé tourne autour du pot. Aller, Ethan un peu de courage. Bon, il fini par lui dire. Enfin. Mais bon. Il n’est pas convaincu. Peu de personnes peuvent comprendre ce que vit le garde du corps... Et clairement son patron en fait pas parti.
«Sans vouloir vous vexez, c’est compliqué, mais c’est ma vie, patron.»
Ethan avait été un peu piqué, mais il gardait toujours son calme. Il voulait être sur que Robin soit d’accord avec son idée et surtout, que Sarah puisse être rassurer sur sa situation. Parce que mine de rien, il s’était mise dans la merde en lui promettant presque que Robin allait accepté l’offre. Qu’est-ce qu’il arriverait si l’offre était refusée ? Il allait devoir lui trouver quelque chose d’autre... Il avait quelques idées au cas où. Mais son patron semblait être d’accord, du moment qu’il ne lui faisait pas perdre de l’argent, il s’en fichait. Bien sûr, il pensait à lui et son argent, mais le blond ne lui en voulait. C’était normal après tout.
«Merci... Vraiment patron, j’apprécie.»
Pas un sourire sur le visage du garde du corps, mais l’intention était là. Il souriait rarement. La seule personne qui y arrivait vraiment, c’était Sarah. Oui, c’était sans doute cliché, mais c’était la vérité. La jeune femme avait ce don... Peut-être qu’il y avait quelqu’un dans la vie de Robin qui était un peu comme Sarah, qui adoucissait le patron des Bloody Boys. Ethan avait un peu du mal à le croire... mais bon, ce n’est pas ses affaires après tout. Robin lui répondit alors que le deal lui convenait, qu’il devait réfléchir au salaire de la jeune femme. Qu’elle ne gagnera pas autant qu’actuellement. Ethan se mordit la joue, mais ne dit rien. Après tout, ce n’était pas de ses affaires non plus. Sarah était assez grande pour négocier elle aussi. Le blond approuva d’un signe de la tête puis tendit la main à son patron :
«Je savais que vous pourriez comprendre. Merci encore patron. Vous ne serez pas déçu. Je dirais à Sarah de prendre rendez vous avec vous pour les modalités.»
Après avoir serrer la main de son patron, Ethan se leva de son siège et lui dit :
«Vous avez quelque chose à me dire patron ? Si ce n’est pas le cas, je vais retourner dans mon garage...»
Il passa une main dans ses cheveux et attendit de voir si son patron en avait terminer avec lui. Finalement, l’entrevue s’était mieux passé qu’il ne l’aurait pensé. Les prochains jours seraient décisifs.
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Robin Hartwood
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Ton regard prend une teinte orageuse aussitôt que Ethan estime normal de t'envoyer sur les roses. Sous prétexte que tu as "osé" commenter ses complications. Ce dont, dans le fond, tu te fous royalement. Doucement Ethan ... Il ne faudrait pas que je revienne sur ma décision, n'est-ce pas ? Parce que tu ne peux évidemment pas le laisser s'adresser à toi de cette façon. Ce serait tout juste bon à ouvrir en grand une porte à tous tes employés. Le genre de porte qu'il vaudrait mieux garder fermée si tu ne veux pas qu'il t'arrive un sale coup. Tu le sais suffisamment pour ne pas permettre que ça arrive. Pour l'heure, tu acceptes de lui offrir la chose. Tu lui permets de voir avec Sarah. Tu n'es pas tout à fait fermé à l'idée. Tu n'es pas non plus en train de lui signer un contrat pour confirmer la chose, parce qu'il y a quelques autres choses à prendre en compte. Comme le fait qu'elle veille bien à te rapporter toujours autant d'argent et cours des semaines à venir. Avant son fameux trentième anniversaire qui représentera la fin de sa mission en tant que prostituée. Cette histoire d'amour ne doit pas te faire perdre le moindre centime. C'est la condition. Et tu ne penses pas que ce soit si cher payé que ça. Ouais, le reste ce sera entre Sarah et moi. Que tu te contentes de conclure, sans le quitter du regard. Tu attends maintenant qu'il prenne congé. Tu n'as pas l'intention de faire durer trop longtemps vos échanges. Parce que tu songes que, maintenant, tout a été dit. Alors forcément quand il te demande si tu as autre chose à ajouter, tu te contentes d'un mouvement de la main pour lui signifier qu'il peut s'en aller. Et pur illustrer plus encore ton envie d'être de nouveau tranquille, tu te remets sur ce que tu étais en train de faire avant son arrivée.
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