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revenge [ft. billy]
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Lun 18 Mai - 22:24


revenge

@billy reynolds

◊ ◊ ◊

Ton plan prend de plus en plus forme, tu as passé des heures, des jours, des années dessus. Tu peux te montrer extrêmement patiente surtout lorsqu'il s'agit de quelque chose d'aussi important qu'assouvir ta soif de vengeance. Tu as fait de nombreuses recherches, ça n'a pas été bien compliqué de rassembler toutes les informations nécessaires au bon fonctionnement de ton plan. Billy Reynolds est un homme très connu, un psychiatre renommé, très doué pour entrer dans la tête des tueurs, des psychopathes. Comme ton père. C'est à cause de lui que ton père a été exécuté, c'est lui qui a témoigné pour déclarer que ton père devait être reconnu coupable, totalement responsable et conscient du mal qu'il avait causé à ses victimes. C'est lui qui t'a arraché ton père. Et pour ça tu comptes bien le lui faire payer. Te rapprocher de lui, t'immiscer dans sa vie professionnelle mais aussi personnelle. Tu sais beaucoup de choses sur lui, sa notoriété t'a permis d'apprendre qu'il était père d'un petit garçon et qu'il était actuellement en instance de divorce. Tu l'as aussi observé quelques fois, tu as cru comprendre qu'il avait un petit penchant pour l'alcool, tu comptes bien utiliser chacune de ses faiblesses à ton avantage. Tu es décidée à le faire souffrir, à lui faire perdre ce qu'il a de plus cher au monde. Et pour savoir ce que c'est, t'as besoin de te rapprocher de lui, d'en apprendre plus sur lui. D'en savoir plus que ce que la presse ne dévoile. Et pour ça, il faut que tu le rencontres.

Le rendez-vous est pris depuis quelques semaines. Là aussi tu as dû t'armer de patience, le docteur Reynolds est très pris et très prisé. Légèrement frustrée d'attendre encore alors que ta cible est toute proche, à portée de main. Mais tu patientes, tu profites du temps que tu as devant toi pour t'installer complètement dans ton nouveau chez toi, pour trouver un travail parce que tu en as besoin. Pas pour payer tes factures, tu as toujours tes petites magouilles qui te permettent d'obtenir de jolies sommes et de bien vivre. Mais parce que tu as besoin de t'occuper, d'avoir une activité constante. Le jour J approche et tu ne tiens presque plus en place. Tu revois tes notes, tu rejoues ton rôle pour être la plus crédible possible. Tu vas jouer à être une autre personne. Lily Mayfair est très différente de Lily Kelly, la fille du célèbre tueur en série. Il ne faut pas que Reynolds ne doute une seule seconde de ton identité. S'il est aussi doué que tout le monde le dit, tu ne vas pas pouvoir lui mentir sur tout. C'est pour ça que tu vas cacher juste l'identité de ton père, la façon dont tu l'as perdu. Le reste sera presque authentique. T'as toujours été suivie par des psys depuis ton plus jeune âge, tu sais comment ils fonctionnent. Sans oublier que tu es très douée pour manipuler les gens. Même Billy Reynolds.

Tu comptes bien user de tes charmes, de tous tes atouts pour atteindre ton objectif. Mais tu ne connais pas encore assez Billy pour savoir quel genre de femmes l'attire. Alors il faut que tu sois maligne, que tu n'en fasses pas trop dès le premier jour, au fur et à mesure tu pourras te montrer plus audacieuse. Le temps chaud et sec te permet de porter une tenue légère qui ne devrait pas laisser ton cher psy indifférent. Tu te regardes dans le miroir une dernière fois, tu retouches ton maquillage sur lequel tu as eu la main légère, tu dois passer pour une femme fragile, tu ne l'oublies pas. T'es satisfaite du résultat quand tu quittes ton petit appartement qui est encore envahi de cartons. Tu arrives au cabinet avec pas mal d'avance, histoire de faire bonne impression. Alors que tu patientes tu te mets dans la peau de ton personnage. Tu dois juste appuyer sur les points sensibles, tu n'auras pas tellement à mentir, parce que tu as vécu assez de choses qui justifient ton besoin d'être suivie. Sans oublier tes différents troubles, les cauchemars et terreurs nocturnes qui animent tes nuits depuis que tu as vécu chez ta dernière famille d'accueil. Assise, tu croises les jambes et tu feuillettes l'un des nombreux magazines posés là à la disposition des patients. Tu n'y vois pas grand intérêt et tu passes les pages d'un air ennuyé. La porte s'ouvre sur un homme que tu reconnais pour l'avoir observé des heures et des heures. Tu te lèves alors rapidement et tu tends ta main, un sourire chaleureux au visage.   « Bonjour docteur Reynolds. Je suis Lily Mayfair. »

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Nicholas Crain
Nicholas Crain
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Fonda ▬ Little rich boy.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Dans une maison de type manoir. Imposante et lumineuse.
➤ EMPLOI / ETUDES : Photographe professionnel. Ancien acteur. Très connu dans le milieu de la mode, de l'art et de la photographie.
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Nicholas Crain
Mar 19 Mai - 18:21


revenge.
ft @Lily Mayfair


Tes doigts survolent le clavier de ton ordinateur, à une cadence folle. Tu tapes sans t'arrêter le compte rendu final de ton dernier entretien. Le nez plongé dans ton petit calepin dans lequel tu prends des notes lors de tes séances.  Tu es resté sur cette bonne vieille méthode qui ne met plus si mal à l'aise les patients. D'autant plus que tu ne notes des choses qu'avec leur accord. Tu sais que pour certains, te voir rédiger certaines phrases qu'ils soufflent parfois à contre cœur, peut être un problème. Alors tu ne fais rien de tel s'ils ne le veulent pas. Et toi tu fais en sorte de mémoriser les points les plus importants et les noter ensuite. Une fois seul. Histoire de garder une trace et un vrai suivi de ces personnes que tu vois régulièrement. Tu termines de rentrer ces quelques informations, avant d'ouvrir un nouveau dossier au nom de la prochaine personne. Tu n'as encore jamais eus l'occasion de la rencontrer. Elle est nouvelle et tu ne connais pas du tout la raison pour laquelle elle a fait appel à toi. Il n'est pas encore certain non plus qu'elle ait envie de revenir par la suite. Peut-être que le courant ne passera pas du tout avec toi et qu'elle souhaitera rencontrer d'autres psy. Alors tu demandes encore à voir. Il est presque l'heure de la première rencontre officielle. Ton ordinateur portable de nouveau fermé, tu prends le soin de ranger un peu ton bureau des plus accueillants.

Te tenir ainsi occupé, coûte que coûte, te permet de rester éloigné de tes sombres pensées. Ta vie privée prend l'eau depuis un moment maintenant. Ce n'est pourtant que maintenant que tu réalises que tu es en train de te noyer. Que t'as la tête sous la surface depuis bien longtemps. Ta vie de famille, aussi chaotique fusse-t-elle, a longtemps eut le pouvoir de te maintenir la tête hors de l'eau justement. Pendant longtemps, tu pouvais encore respirer et survivre à tout ça. Désormais, tu n'es plus sûr de rien. Tu n'es pas certain de pouvoir affronter cette vie sans cet équilibre que tu étais parvenu à trouver. Sans ton épouse à tes côtés et surtout, sans avoir ton fils sous les yeux tous les jours. D'autant plus que vous êtes sur le point d'entrer en guerre Mandy et toi. Elle aimerait que tu ne vois Andrew qu'un week-end sur deux. Là où toi, tu veux partager la garde. Elle estime que tu n'es pas assez sain d'esprit pour ça. Que tu es limite déséquilibré. Et tu sais qu'elle est prête à tout pour faire pencher la balance de son côté.  Qu'elle est prête à parler de tes cauchemars et de tes démons. Là où, toi, tu devras prouver que tout va bien. Que si tu peux exercer un tel boulot, tu peux garder et élever ton fils correctement.

De sombres pensées que tu chasses résolument, une fois de plus. Pour te concentrer sur ton bureau qui va accueillir la prochaine personne. Tu as installé une atmosphère légère. Des teintes claires et des plantes pleines de vie, ça apaise forcément. En tout cas ça fonctionne sur toi de manière générale alors tu penses pouvoir en conclure qu'il en va de même pour tes patients qui passent par là. C'est donc avec un sourire qui se veut doux, que tu files ouvrir ta porte à la personne suivante. A Lily Mayfair. Enchanté Madame Mayfair. Que tu la salues en lui offrant une poignée de main aussi douce que ferme. Là encore, tu n'inities jamais de toi même ce genre de geste. Certaines personnes ne supportant pas avoir le moindre contact physique avec une personne de laquelle ils ne sont pas intimement proches. Tu sais tout ça. Alors tu veilles à y rester aussi attentif que possible. Je vous en prie installez-vous. Tu attends qu'elle soit tout à fait entrée dans ton bureau, pour refermer derrière elle. Tu rejoins ensuite ton bureau pour t'installer en face d'elle. Avant toute chose j'aimerais savoir si vous m'autorisez à prendre des notes ou non. La voix est douce. Le ton est mesuré. Tout chez toi se veut n'inspirer que le calme et l'apaisement le plus total qui soit. Tu ne sais pas encore si ça fonctionne sur elle ou non. Tout comme le fait que ton regard sur elle se veut professionnel au possible. A aucun moment tes yeux clairs ne dérivent en direction de son ventre apparent et de ses longues jambes découvertes. Certaines personnes arrivent ici avec de sacrés bagages. Il ne faudrait pas qu'un simple coup d'oeil vienne mettre la pagaille.
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Mar 19 Mai - 19:10


revenge

@billy reynolds

◊ ◊ ◊

Tu t'approches du but. Tu sens l'excitation, la peur et la colère former une grosse boule dans ton ventre. C'est un mélange de ces trois émotions qui te maintient en vie, qui te pousse à avancer. Tu touches presque du doigt l'objectif ultime de ta vie entière. Quand tu auras réussi à détruire Billy Reynolds, tu seras sereine. Mais sans but, tu ne sais pas encore ce que tu vas faire. Peut-être quitter le continent, aller retrouver la terre natale de feu ton père. Tu n'en sais rien en fait et il est encore beaucoup trop tôt pour y penser. Il ne faut pas que tu te déconcentres de ton objectif. Et voilà ta proie qui s'approche de toi. Tu es très bonne comédienne, toute ta vie tu as appris à faire semblant, à montrer le visage que les autres voulaient voir. Et ton expression là, elle n'a rien de celle d'une femme en colère, rongée par la rancœur et le besoin de détruire tout sur son passage. Pourtant c'est bien ce que tu es. Un vrai poison. Mais c'est un sourire chaleureux que tu présentes à ce cher psychiatre. C'est avec une poignée de main douce que tu serres la sienne. Au fond tu ressens de la colère, de l'amertume, du dégoût même pour cet individu. Et tu sais qu'il fait semblant lui aussi. Tu sais que son regard et sa voix douce sont fausses. Tu connais bien les psys pour en avoir fréquentés des dizaines depuis ton enfance. Tu sais qu'ils jouent tous un rôle pour mettre leurs patients en confiance. Mais tu n'as pas besoin d'avoir confiance en lui, parce que tu n'es pas là pour réellement te confier. C'est plutôt toi qui dois gagner sa confiance, faire en sorte qu'il ne se doute de rien. T'approcher assez pour le connaitre et le briser...

Tu portes une main à ta poitrine en prenant un faux air offensé et tu lâches un petit rire cristallin.   « Oh appelez-moi Lily s'il vous plait ! » Le madame te ferait presque grincer des dents en fait. Il peut bien t'appeler par ton prénom, ça ne l'a pas dérangé d'envoyer ton père à la mort... Il faut que tu fasses abstraction de ta colère. Tu passes devant lui et quand tu pénètres dans son bureau tu te retiens de lever les yeux au ciel. C'est le parfait bureau du parfait psychiatre. T'en aurais presque la nausée tellement il ressemble à ceux que tu as fréquentés durant des années. Mais tu joues ton rôle, Lily Mayfair doit être douce, torturée, sensible et fragile.  « Très jolie décoration. Vous avez bon goût. » Que tu souffles d'une voix presque chantante, un brin charmeuse. Mais tu gardes la carte de la séduction pour bien plus tard. Il ne faudrait pas que tu t'emballes trop et que tu n'ailles trop vite, au risque de tout faire foirer. Et tu ne supporterais pas un échec. Tu ne supportes aucun échec de toute manière. Tu le remercies d'un signe de tête et tu t'installes sur le fauteuil qu'il te désigne. Tu croises lentement les jambes. Pour l'instant il reste très professionnel. Il te fixe de son grand regard bleu, un regard presque hypnotisant. Dans un autre contexte tu le trouverais charmant, mais là, tu ne peux ressentir que des sentiments négatifs à son encontre. Tu t'efforces quand même à le fixer d'un regard doux, un sourire poli sur le visage. Tu ne veux pas te montrer non plus trop à l'aise, ça ne collerait pas avec ton personnage, il faut que tu sois un brin méfiante, très sensible, à fleur de peau.

Tu prends un air surpris quand il te demande l'autorisation de prendre des notes. C'est la première fois qu'on te demande ton avis. Aucun autre psychiatre n'a cru bon de te demander si ça te dérangeait. Il faut dire qu'il te voyait tous comme un cas désespéré, la pauvre fille d'un tueur en série. Si Billy savait qui tu étais en réalité, il n'aurait probablement même pas accepté de te donner un rendez-vous... Tu arbores un air un peu gêné, un brin mal à l'aise, tu remues un petit peu sur ton fauteuil, et tu hausses les épaules. « Non bien sûr. Allez-y. » Tu esquisses un faux sourire forcé, toujours très poli, toujours très doux. Ce n'est tellement pas toi ça. Mais tu sais que très vite tu vas pouvoir te montrer sous ton vrai jour. Tu comptes bien qu'il finisse par percer à jour ton secret et s'il met trop de temps à le faire, tu lui avoueras tout. Le petit jeu va commencé et ton cœur s'emballe à cette idée. Tu connais la chanson, tu sais qu'il va te demander ce qui t'amène ici, il va te dire que si tu ne te sens pas à l'aise il ne faut pas hésiter à le lui dire. Il va tout faire pour te mettre à l'aise, pour te manipuler, parce que c'est ce que font ces putains de psychiatres. Tu les détestes, et lui encore plus que tous les autres. Alors tu prends les devants, tu n'as pas de temps à perdre, tu as un objectif à atteindre et tu as assez attendu comme ça. « Alors si je viens vous voir docteur Reynolds c'est parce que je viens d'emménager à Chicago et j'ai entendu beaucoup de bien de vous. » Tu marques une pause et tu soupires en baissant les yeux. « Depuis que je suis petite je souffre de terreurs nocturnes et de cauchemars. J'ai été suivie quand j'étais adolescente. Ça allait un peu mieux, mais ça a repris depuis que j'ai emménagé ici. Je dors très mal, et je dors très peu... Parce que j'ai peur de mes cauchemars. » Tu surjoues en usant d'un ton plaintif, d'une voix faible et basse, fragile. Même si au fond tout ce que tu dis est vrai, seulement, tu ne viendrais jamais geindre comme ça dans le bureau d'un psy, ce sont les faibles qui font ça...

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Nicholas Crain
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➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Dans une maison de type manoir. Imposante et lumineuse.
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Nicholas Crain
Mar 19 Mai - 20:46


revenge.
ft @Lily Mayfair


Tu ne te méfies pas de la jeune femme qui se présente finalement à toi. Parce que tu ne penses pas avoir de raison de le faire. Elle semble gentille comme tout au premier abord. Délicate, un peu fragile, un peu sensible. Peut-être un peu coquette quand elle réagit de façon un brin exagérée parce que tu l'appelles Madame. A moins qu'elle ne joue la comédie et n'en fasse trop pour compenser quelque chose. Pour noyer le poisson d'une gêne sincère ou d'un mal être profond. Dans ce cas, appelez-moi Billy. Parce qu'il te semble important d'offrir une possibilité d'échanges d'égal à égale avec tes patients. Parce qu'ils ne doivent pas s'imaginer que tu laisses un fossé immense entre eux et toi. Quand bien même, dans le fond, c'est parfaitement le cas. Tu t'inventes une vie sans entrer dans les détails, pour montrer ton côté humain. Celui là même que tu sens s'éteindre de plus en plus en toi. Parce que tu n'as pas tout le contrôle dessus. Parce que trop de choses t'ont échappées depuis trop longtemps. Et que tu n'es pas en mesure de les rattraper. Certains diront que toi aussi tu as besoin d'un psy. Mais tes problèmes ne sont pas vraiment les tiens. Tu avales tout entier les soucis de ces êtres perdus qui échouent dans ton bureau. Plus encore, les monstres affamés en toi se nourrissent des êtres les plus abjectes que tu rencontres. A chaque fois que tu fais "la connaissance" d'un criminel fou et/ou dangereux, il ne part pas sans te laisser un bout de lui en toi.

Tu es conscient de tout ça et c'est la raison pour laquelle tu as appris à dissimuler le tout derrière une façade nettement plus avenante. Des sourires et une voix douce, calme et posée. Je vous remercie. Que tu te contentes de lui répondre, toujours aussi lisse et poli. Tu te gardes bien de lui faire remarquer que cette décoration est totalement étudiée. Bien sûr. Nombreuses sont les personnes sur lesquelles ce genre de décor fonctionne. Et rares sont celles qui s'en rendent tout à fait compte.  Certains se contentent d'apprécier cette atmosphère sans se poser la moindre question. Tu retrouves ta place en face d'elle et lui offre un sourire toujours aussi doux et charmant. Pour autant, ton regard ne s'attarde pas plus longtemps qu'il ne le faudrait. Le but n'étant pas de la mettre mal à l'aise. Elle te permet d'ailleurs de prendre des notes. Alors, après l'avoir remercié, tu récupères ton calepin posé, au centimètre près, dans un coin de ton bureau. Et l'unique stylo qui trône dans la boîte de bois prévue à cet effet.  Tu es maniaque et tu ne t'en caches pour ainsi dire pas du tout. Déjà, tu notes le prénom et le nom de la jeune femme. Ainsi que la date du jour. Tu refermes ton stylo et redresses le visage pour retrouver son regard du tien. Tu n'as guère le temps de prendre la parole pour lui demander la raison pour laquelle elle se trouve ici et ce qu'elle attend de votre rencontre et de vos potentielles futures séances.

C'est elle qui prend l'initiative de se raconter un peu. De parler de ses cauchemars qui semblent être de retour dans sa vie depuis qu'elle s'est installée sur Chicago. Tu écoutes sans intervenir et sans prendre de note. Tu attends qu'elle ait retrouvé le silence pour le faire. Griffonnant ce genre d'info dans ton calepin pour voir plus tard s'il y a des rapports entre ce récit et les prochains qu'elle voudra bien te conter. Est-ce que vous souhaitez me raconter ces cauchemars ? Ont-ils un sens pour vous ? Ou est-ce que, tout au contraire, ils sont totalement abstraits ? Tu lui laisses la possibilité d'entrer un peu plus dans sa tête en lui proposant de te les raconter dans le détail. Dans le cas où elle ne souhaiterait pas le faire, tu ne pourrais que souhaiter qu'elle en ait l'envie plus tard. Quand elle sera un peu plus en confiance avec toi normalement. Si les choses suivent bel et bien leur cours entre vous. S'il n'y a pas un quelconque changement de programme entre temps. Comme une envie de sa part de ne plus revenir pour une raison ou pour une autre. J'imagine que vous savez que c'est un cercle vicieux. Vous ne dormez pas par peur de vivre ces cauchemars. Mais l'épuisement qui en découle en provoquera forcément d'autres. Il suffit de s'intéresser un tant soit peu au sujet et d'avoir un minimum de logique. Ou, comme toi, vivre ce genre d'épisode de façon régulière.
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Mar 19 Mai - 22:09


revenge

@billy reynolds

◊ ◊ ◊

Ses manières et ses petites attentions n’ont pas vraiment d’effet sur toi. Tu sais que ce n’est pas naturel. Que tout est calculé au moindre mot, à la moindre virgule. Mais tu restes dans ton rôle, tu ne perds pas de vue ton objectif, ni les moyens dont tu es prête à user pour y parvenir. Tu hoches la tête en gardant ce faux sourire sur ton visage. Sourire sur demande, tu sais très bien le faire, tout comme pleurer d’ailleurs. Tu t’es bien entraînée pour pouvoir verser quelques larmes durant quelques unes de tes séances avec le docteur Reynolds. « D’accord Billy. » Que tu souffles d’une jolie voix. Ça t’arrange qu’il t’autorise de te montrer un brin familière avec lui, parce que tu as bien l’intention de jouer un peu, il a l’air très professionnel, trop pour être honnête. Ça risque d’être un peu plus compliqué pour toi que prévu. Tu comptais jouer de tes charmes avec lui, le faire craquer comme tu le fais avec tous les hommes que tu délestes de quelques centaines voire milliers de dollars. Mais si Billy est aussi droit qu’il semble vouloir le faire croire, il va falloir que tu sois très patiente et très maligne. Et ça commence déjà dans ta gestuelle, dans le mouvement de tes hanches quand tu passes devant lui pour aller dans son bureau. Tu sais user de ton corps pour faire tourner des têtes. Reynolds est un homme comme un autre, il finira bien par craquer. Et à ce moment-là tu pourras le cueillir comme un fruit bien mûr. Tu jubiles presque d’avance.

Tu prends les devants en lui parlant de tes cauchemars. Tu prends un air fragile, apeuré presque. Il faut qu’il pense que tu es inoffensive. Il faut qu’il se sente assez en confiance pour baisser sa garde. Alors tu détournes parfois le regard de ses yeux grands yeux bleus. Tu tires tu l’un des fils de ton short d’un geste faussement nerveux. Tu te montres convaincante au possible. Tu es attentive quand il prend la parole. Pendant que tu parles ou qu’il te parle tu ne manques pas de l’observer. Tu remarques bien que son bureau est parfaitement rangé, trop bien rangé. Monsieur Reynolds semble être un brin maniaque. Tu notes cette information dans un coin de ta tête. Tu fais confiance à ta mémoire. Tu relèves les yeux vers lui pour les plonger dans les siens. Tu t’en souviens de tes cauchemars. Tu t’en souviens même très bien. Tu n’aimes pas en parler, parce que tu as l’impression de laisser une porte ouverte, une porte que tu ouvres à des inconnus, une porte que tu aimerais laisser fermées à double tour. Mais tu dois bien jouer le jeu. Tu te mords la lèvre, tu soupires et tu te lances. « Je rêve souvent la même chose. Je suis dans mon lit. Je ne peux pas bouger, je ne peux pas crier. Et je sais qu’il y a un danger qui rôde juste derrière la porte de ma chambre. Je vois la poignée bouger, j’entends son souffle et ses pas sur le parquet alors qu’il s’approche. J’essaye de crier, d’appeler à l’aide mais aucun son ne sort. »

Tu marques une pause, t’es quand même un peu remuée de raconter ça à voix haute. Tu sais très bien toi pourquoi tu rêves de ça. T’as pas besoin de lui pour t’expliquer d’où proviennes ces terreurs. Tu laisses de côté ton amertume et tu inspires un bon coup avant de te concentrer pour faire monter les larmes. Juste des larmes dans les yeux. Juste de quoi te rendre plus crédible. « Est-ce que je pourrais avoir un verre d’eau s’il vous plaît ? » Demandes-tu d’un air suppliant. Tu reprends une profonde inspiration. Et tu poursuis. « Ensuite je commence à prendre conscience que je rêve. Mais je n’arrive pas à sortir de mon rêve. J’ai l’impression d’y être coincée. Je m’entends même gémir. Au début, je ne savais pas que ce son venait de moi mais un ex m’a réveillée une nuit car il m’entendait gémir. Quand je suis seule j’ai l’impression qu’il se passe de longues minutes avant que j’arrive à me réveiller. Et quand je suis réveillée je ne sais plus où je suis, j’ai du mal à savoir ce qui est vrai ou pas. » Tu t’arrêtes. Tu passes une main dans tes cheveux d’un geste nerveux. Et là tu penses que c’est le bon moment. Tu laisses les larmes couler, rouler sur tes joues sans trop exagérer non plus. Tu détournes la tête en prenant un air gêné. Et tu le supplies presque. « S’il vous plaît Billy, aidez-moi à ne plus faire ces horribles cauchemars. »

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Mer 20 Mai - 18:05


revenge.
ft @Lily Mayfair


Tu ne veux pas tirer de conclusions hâtives. Mais au premier abord, la jeune femme devant toi semble être une jeune femme adorable et douce. Un brin torturée. Et il te semble, plus fragile que ce qu'elle laisse voir d'elle. Sans doute avec un lourd passé qui lui pèse sur les épaules. Et qui est la principale cause de ces cauchemars. Tout ça ne reste évidemment qu'un lot de suppositions que tu ne peux avoir qu'après quelques secondes de conversation. Il faudra qu'elle se confie un peu plus à toi pour que tu puisses être tout à fait certain de ces quelques points et pour en découvrir davantage encore. Tu écoutes avec beaucoup d'attention les nouvelles informations qu'elle t'offre. Le visage toujours impassible pour ne pas donner l'impression que les mots, les informations et les scènes ont le don de te choquer. Tu écoutes sans intervenir. Il te semble clair qu'elle a subit quelque chose lorsqu'elle était enfant. Un quelque chose qui est probablement devenu une habitude. Bien sûr ! Tu te lèves pour rejoindre la fontaine à eau et remplir un petit verre avec lequel tu reviens. Tu prends le soin de déposer un dessous de verre noir au préalable. Une seule goutte d'eau sur ton bureau peut être une nouvelle excuse pour nettoyer l'intégralité de sa surface. Elle reprend son récit, non sans laisser apparaître quelques larmes dans ses yeux. Que tu ne peux décemment pas imaginer être feintes.

Lorsqu'elle se tait, les perles salées coulent le long de ses joues. Mine de rien, tu déplaces du bout des doigts la boîte de mouchoirs posé dans un coin de ton bureau et qui se font à merveille dans le décor. Rien de trop ostentatoire pour souligner le fait que bien des personnes finissent par pleurer ici. Je ne vais pas vous donner de médicament pour l'instant. Je préfère que nous tentions des méthodes plus douces dans un premier temps. Trop de psychiatres sautent tout de suite sur l'idée des médicalement. C'est pour aller au plus simple. Et pour se sentir tout puissant sans doute. Ils prennent plaisir à prendre un contrôle aussi absolu que possible sur des personnes déjà que trop fragilisées par la vie. Tu n'es évidemment pas pour de ton côté. Tu as une approche bien différente de ton métier et de tout ce qui en découle. C'est une scène que vous avez déjà vécu j'imagine ? Ou qui s'en approche ? Tu n'as pas trop de doute à ce sujet. Un rêve aussi clair qui se répète aussi souvent est certainement un extrait de souvenirs qui lui sont extrêmement douloureux. Et tu n'as pas trop de mal à imaginer le genre de passif qu'elle peut bien se traîner. C'est le lot de bien trop de jeunes femmes. Et d'un paquet de tueurs en série également. Leur total manque d'équilibre vient d'une enfance torturée. Souvent d'une mère abusive et d'une flopée de beaux pères violents. Tu prends quelques notes dans ton carnet avant de revenir à elle. Est-ce que vous avez déjà raconté ce qui vous est arrivé ? À l'un de mes confrères par exemple. Ou peut-être au sein d'un groupe de parole ?

Tu veux savoir où elle en est avec elle même. Si elle a déjà tenté des choses pour se sauver de ses cauchemars et de son passé que tu penses être bien compliqué. Ou si, au contraire, elle n'a que trop pris l'habitude de souffrir en silence. Tu sais que c'est une possibilité également. Certaines personnes prennent ce genre d'habitude et ne font plus rien pour s'en défaire. Persuadés, bien souvent, qu'ils ont "mérité" ça et qu'il n'y a rien à faire pour luter contre et pour avancer sans ces peines diverses et variées. C'est justement ton métier, entre autres, que de leur faire réaliser qu'ils n'ont pas à encaisser tout ça. C'est ta mission de leur faire réaliser qu'il s'agit d'une maladie comme une autre et que, comme toutes les maladies, celle ci se soigne. Personne ne devrait souffrir comme ça. Et personne n'a à savoir que toi même tu ne fais pas ce qu'il faut pour te soigner. Parce que tu préfères nier les choses. Et parce que tu ne crains que trop de perdre tes deux principaux emplois, si tu venais à placer sous la lumière tous les démons que tu te traînes. Certains penseraient que tu risques de les étaler sur tes patients. Quand bien même, à toi, il semble évident que ce n'est pas un risque véritable et réel.
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Mer 20 Mai - 19:13


revenge

@billy reynolds

◊ ◊ ◊

Tu te mets vite à déballer tes histoires, à raconter ce cauchemar que tu fais depuis des années. Tu évites de mentionner celui durant lequel ton père est arrêté par la police, parce que bien sûr, ça grillerait ta couverture et tu peux être pratiquement sûre que ce cher Billy mettrait vite fin à la séance. Tu parviens même à laisser couler quelques larmes. Tu détestes parler de ça, parler de tes cauchemars, parler de ce qui t’est arrivé. Tu as dû le faire à plusieurs reprises, trop de fois pour toi. Mais tu es bien obligée de te confier et de raconter des choses qui te sont vraiment arrivées, afin d’être crédible et de ne pas t’embarquer dans de trop nombreux mensonges. Quand il disparait de ton champ de vision pour aller te chercher un verre d’eau, ton visage se transforme immédiatement, tu ne peux pas t’empêcher de grimacer. Ça te dégoûte de devoir jouer les pleurnichardes. Et quand il te rapporte le verre, tu retrouves ton air de petite poupée fragile. « Merci Billy. » Tu prends le verre qu’il a pris soin de poser sur un dessous-de-verre et tu bois une petite gorgée d’eau avant de le redéposer, mais de sorte à ce que le verre dépasser un peu du petit carré noir. Ça pourrait paraitre juste pour de la maladresse, peut-être que tu pourrais être trop aveuglée par tes larmes pour te rendre compte de ton geste. Mais t’as envie de jouer un peu avec lui, et tu sais que soit, il va le remettre à sa place, soit, il va prendre sur lui et que ça risque de devenir vite pénible pour lui. Tu jubiles intérieurement, fière de tes petites manigances. Mais à te voir, on ne croirait jamais que tu es capable d’être aussi vicieuse…

Tu hoches la tête, bon, au moins, il n’est pas le genre de psy à droguer ses patients sans chercher à comprendre. T’en as connu des psys de ce genre, plusieurs. T’en as pris des comprimés pour dormir et ça n’a rien fait à part te rendre complètement amorphe et limite abrutie. « Oui, je préférerais éviter les médicaments aussi… » que tu avoues de ta toute petite voix de fragile. Tu te raidis un peu malgré toi quand il pose la question fatidique. Tu te penches en avant pour prendre un mouchoir et essuyer les quelques larmes qui ont inondé ton visage. Tu pousses un long soupir après jeté le morceau de papier dans la poubelle. Et tu reprends ta place sur ton siège, les jambes croisées. Ton regard s’assombrit un peu, c’est toujours pénible de reparler de ça. Même si tu essayes de te convaincre que tu t’en es remise, tu détestes en parler. « Oui, j’ai déjà vécu cette scène. Quand j’étais enfant, j’ai perdu mes parents, ma mère est morte en couche, mon père est mort dans un accident de voiture quand j’étais petite. » Tu marques une pause, ça te bouffe de l’intérieur de mentir sur ce qui est arrivé à ton père. « J’ai vécu dans la même famille d’accueil pendant trois ans, de mes douze à mes quinze ans. Pendant ces trois années, presque tous les soirs, le père de ma famille d’accueil venait dans ma chambre. » Ta lèvre inférieure tremble légèrement, tu serres les poings et tu lèves ton regard pour le plonger dans celui de Billy. « Il m’a violée, battue, humiliée… Il m’a juré qu’il me tuerait si j’en parlais à quelqu’un alors je n’ai rien dit… »

T’as besoin d’une pause, tu sens la colère qui monte en toi, la rage. T’as presque envie de tout envoyer en l’air sur son bureau si parfaitement rangé. T’as envie de hurler. Mais au lieu de ça, tu serres encore plus fort les poings, jusqu’à ce que ça te fasse mal. Tu fermes les yeux un instant pour retrouver ton calme, ta force. Tu desserres lentement les poings et tu retrouves un visage plus paisible, plus doux. « Désolée, c’est toujours très dur pour moi d’en parler… » Tu hoches la tête à sa nouvelle question. Oh oui, t’en as parlé à d’autres, à beaucoup d’autres, la liste est même trop longue pour que tu puisses tous les énumérer. « J’ai dû raconter ce qui m’est arrivé à au moins cinq… non six policiers, ensuite j’ai dû tout réexpliquer devant une cour au tribunal, puis une autre fois, lors d’un autre procès. Et j’en ai parlé à un psy, une fois, et je n’en ai plus jamais reparlé parce que c’est trop dur… » Tu baisses les yeux en prenant un faux air désolé. « J’ai dû aller au tribunal parce qu’une nuit j’ai voulu me défendre et que je lui ai tailladé le visage avec un couteau de cuisine. » Et si au fond de toi tu te dis que c’était amplement mérité, que c’était même trop peu pour ce qu’il t’avait fait subir, tu te forces à éclater en sanglots. « Tout ce sang ! C’était horrible ! Je ne voulais pas lui faire de mal, je voulais juste qu’il arrête… » Tu pourrais presque gagner un prix pour ton interprétation tellement elle est crédible…

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Nicholas Crain
Nicholas Crain
Nicholas Crain
Fonda ▬ Little rich boy.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Dans une maison de type manoir. Imposante et lumineuse.
➤ EMPLOI / ETUDES : Photographe professionnel. Ancien acteur. Très connu dans le milieu de la mode, de l'art et de la photographie.
➤ HISTOIRES : 600
Nicholas Crain
Mer 20 Mai - 21:30


revenge.
ft @Lily Mayfair


Tu te contentes d'un sourire qui se veut gentil au possible quand elle te remercie pour le verre d'eau. Tu ne souffles le moindre mot qui serait bien inutile alors qu'elle est en train de se dévoiler. Qu'elle te fait part de ses propres démons. Tu n'as aucun mal à imaginer combien ça peut être difficile, toi qui n'as jamais accepté de le faire. Toi qui préfères tout garder pour toi même, histoire de ne pas avouer que tu n'es sans doute pas l'innocent que tu veux bien laisser voir. L'innocent que tu es supposé être pour pouvoir continuer à bosser surtout. Mais tant que les choses se passent bien et que tu es en mesure de te garder toi même sous contrôle, tu ne vois aucune raison de trop en dire et de te raconter au premier venu. Il n'y a que tes nombreux tocs et ta maniaquerie légendaire, que tu n'essaies même pas de contrôler. Pour preuve, tu te penches par dessus ton bureau pour replacer correctement son verre sur le petit carreau noir, quand elle le repose. Tu le fais sans te départir de ton sourire doux et poli. Tu te veux rassurant. Tu ne tiens pas à passer pour un fou qui tique sur un petit détail de ce genre. Quand bien même il y a du vrai là dedans. Personne n'a besoin de savoir ça. C'est avec toujours la même douceur que tu lui poses des questions de plus en plus précises. En espérant qu'elle comprenne bien qu'elle n'est pas obligée de tout te confier, si elle ne le souhaite pas. Tu tentes quand même de la faire parler parce que c'est ton métier. Et parce que c'est bien pour ça qu'elle est venue te trouver. Se confier. Vider son sac. Se débarrasser d'un trop plein qui pèse sur ses épaules, sur sa poitrine, sur son esprit malmené et surchargé.

Et elle ne se fait pas prier pour te raconter son histoire. Du moins un morceau. Un bout important qui explique, sans grande surprise, ce qu'elle vit désormais. Bien sûr qu'il s'agit de bribes de souvenirs qui lui reviennent en plein visage quand elle tente de trouver le sommeil. Quand elle est la plus vulnérable parce qu'elle tente, en vain de toute évidence, de dormir comme il faut. Quand elle dort, elle renoue avec ses vieux cauchemars. Ses plus grandes hantises. Rien de très surprenant dans tout ça. Malgré tout, tu prends de nouvelles notes. Rapidement, brièvement. Tu couches sur papier les plus importantes informations. Qu'elle n'ait pas à te les rappeler quand elle viendra de nouveau te rendre visite. Si cette séance ne lui suffit pas. Si elle n'estime pas que c'est déjà trop et qu'elle n'est finalement pas faite pour tout ça. Tu notes pour ne rien oublier de ce qu'elle a bien voulu te dire à son sujet. Tu n'interviens toujours pas alors même qu'elle semble être péniblement en train de lutter contre de nouvelles larmes.  Elle t’apparaît soudainement bien fragile la jolie brune.  Tu regrettes qu'il puisse encore arriver ce genre de chose à de parfais inconnus. De jolies personnes comme ça qui souffrent d'un passé pour le moins violent et traumatisant. Ton regard flotte pour la première fois sur elle. Tu la sens se tendre alors tes yeux trouvent ses poings qui se ferment fort. Elle est un mélange de peine et de colère. Tu comprends ça aussi.

Je comprends. Prenez tout votre temps. Elle peut bien s'arrêter également si elle le souhaite. Et reporter la suite à plus tard. A une autre séance, si elle en a l'envie. Mais de ça non plus tu n'es pas encore sûr. Elle ne souhaite peut-être pas tout confier tout de suite. Tu te tends un peu quand, après de nouvelles confessions, elle éclate en sanglots. Ta position de psychiatre ne te permet évidemment pas d'avoir le moindre geste de réconfort à l'encontre de tes patients. D'autant plus qu'ils ne sont que rarement intéressés par ces gestes de toute façon. Et d'une certaine façon, ça t'arrange. Tu n'es pas l'homme le plus tactile qui soit. Tu crains trop tes propres réactions pour pouvoir supporter que qui que ce soit s'approche de trop près et ait le moindre geste dans ta direction.Votre sentiment de culpabilité prouve que vous êtes largement supérieure à lui et que vous êtes hautement plus humaine. Vous n'avez pourtant aucune raison de culpabiliser. Vous vous êtes simplement défendue. Que tu tiens à lui faire remarquer avec douceur. Est-ce que je peux vous proposer un groupe de soutiens ? Rencontrer des personnes qui ont connu les mêmes choses que vous, pourrait vous faire beaucoup de bien. Et vous y rendre une fois ne vous engage à rien. Vous n'êtes pas obligée d'y retourner si ça ne vous plaît pas.
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Jeu 21 Mai - 1:15


revenge

@billy reynolds

◊ ◊ ◊

Tu jubiles quand tu le vois se pencher vers toi pour remettre ton verre à la bonne place. Tu te retiens de ne pas esquisser un petit sourire et te moquer de lui. Lily Mayfair ne ferait jamais une telle chose, c’est Lily Kelly qui ferait ça. Alors tu prends ton air de douce petite innocente, une douce petite innocente qui est bien désolée d’avoir dérangé son cher psychiatre. « Oh excusez-moi, je n’ai pas fait attention. » que tu souffles d’une voix tellement désolée alors que t’en as clairement rien à faire que ça le perturbe. Au contraire, tu adores ça. Est-ce qu’il est venu s’excuser lui quand il a jugé ton père responsable de ses crimes et l’a donc condamné à la mort ? Non. Il n’en a rien eu à faire de chercher à savoir s’il avait de la famille, une femme, des enfants. Tu n’as jamais rien représentée pour les autres. Tu étais juste la fille du psychopathe. Une future cinglée certainement, tu allais tenir de ton père. Ces gens-là ne se trompaient pas complètement, oui tu ressembles à ton père, oui tu es cinglée, mais non tu n’as jamais tué personne et tu ne penses pas le faire un jour. Sauf si on te pousse à le faire. Tu aurais clairement pu tuer le fils de pute qui a abusé de toi, t’étais jeune et tu n’avais encore jamais été violente envers qui que ce soit, c’est sûrement pour ça que tu t’es contentée de lui balafrer la joue. Et tu te dis que la mort c’est trop gentil pour certaines raclures, tu veux qu’ils vivent pour souffrir, toute leur misérable vie. Et tu ne doutes pas que ton violeur a dû passer de durs moments en prison, et qu’encore aujourd’hui quand il se regarde dans une glace, il repense à toi, à ce qu’il t’a fait. Tu espères que ça lui a servi de leçon. Si t’apprenait qu’il avait refait subir ça à un pauvre gosse, tu pourrais probablement le tuer cette fois.

Mais il faut que tu arrêtes de penser à tout ça. Il faut que tu restes dans ton personnage. Même si le fait de parler de lui ne t’y aide pas. Tu sens la colère qui monte. Tu sens les muscles de ton corps se tendre, tous, un à un. Tu sens tes ongles s’enfoncer dans les paumes de tes mains. Et t’as besoin de cette douleur pour ne pas craquer, pour ne pas sombrer totalement. Quand tu relâches les poings, tes doigts sont engourdis, douloureux même. Tu croises le regard de Billy, ce regard si pénétrant, si mystérieux. Tu ne peux t’empêcher de te demander quels sont ses secrets les plus inavouables. Tu aimerais tellement te plonger dans sa tête, comme il essaye de le faire avec toi. Et tu le regardes te faire de jolis sourires pour t’amadouer, pour te mettre en confiance. Ça te donne envie de vomir. Parce qu’on ne te la fait pas à toi. Tu sais que c’est tout sauf naturel. Les psychiatres sont tous des menteurs, des manipulateurs. Tu n’es pas bien différentes d’eux, à part que toi tu ne prétends pas vouloir le bien-être des autres. Tu assumes clairement t’en foutre royalement, tu ne cherches que ton bien-être personnel. Mais tu te forces à lui faire un petit sourire triste, le genre de sourire qui fait craquer beaucoup de monde. Et ton petit regard de fille perdue qui plait beaucoup aux hommes dominants. Tu hoches rapidement la tête d’un signe de remerciement, parce qu’il fait semblant d’être bienveillant avec toi et que toi, petite idiote que tu es censée être, tu crois qu’il l’est vraiment.

Et enfin arrive le moment où tu parles de ce que tu as fait. De la façon dont tu lui as tailladé le visage. Et encore tu évites de donner trop de détails. Ça ne collerait pas avec ton personnage. Alors que tu pourrais lui décrire, les muscles de sa joue qui étaient à vif, qui remuaient à l’air libre alors qu’il hurlait de douleur. Tu pourrais exprimer le soulagement, le plaisir que tu as ressenti à ce moment-là. Mais tu lui fais croire que ça t’a bouleversée. Et que tu t’en veux même. Comme si cette ordure pouvait mériter la pitié de qui que ce soit… Tu prends un nouveau mouchoir et tu tapotes tes joues pour les essuyer avec délicatesse. Tu relèves la tête pour l’écouter attentivement. Tu es d’accord avec ce qu’il dit, bien sûr que tu vaux bien mieux que cette enflure, mais tu ne ressens aucune culpabilité. Aucun regret, si ce n’est de ne pas lui avoir encore plus fait de mal. La voix un peu brisée par les sanglots, tu lui souffles. « Merci Billy pour votre compréhension et votre bienveillance. Parfois j’ai l’impression d’être un monstre parce que je me dis que j’ai bien fait. Qu’il l’a amplement mérité. » Sa proposition te fait grincer des dents. Tu as horreur de toutes ces conneries de groupe de paroles. Tu détestes entendre les autres geindre et se plaindre. Et tu n’iras certainement jamais te plaindre auprès de ces gens. Quelle horreur. Mais encore une fois tu ne sors pas de ton rôle, tu es toujours la Lily douce et sensible, fragile qui a peur d’être rejetée par les autres, même pas son psy. « Oh, vous ne voulez pas vous occupez de moi c’est ça ? Vous préférez que j’aille à ces réunions plutôt que de venir vous embêter avec mes histoires ? » Tu te donnes presque envie de vomir à jouer une potiche pareille. Mais tu continues sur ta lancée. « Ce genre de réunion ne m’a jamais mise à l’aise. Je déteste devoir en parler. J’en parle à vous parce que j’ai bon espoir que vous réussirez à m’aider. » que tu souffles tout en te penchant par-dessus de son bureau pour venir saisir sa main dans un geste presque désespéré. Tu sais qu’il ne va pas apprécier. Tu espères que ce soit le cas…

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Nicholas Crain
Nicholas Crain
Nicholas Crain
Fonda ▬ Little rich boy.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Dans une maison de type manoir. Imposante et lumineuse.
➤ EMPLOI / ETUDES : Photographe professionnel. Ancien acteur. Très connu dans le milieu de la mode, de l'art et de la photographie.
➤ HISTOIRES : 600
Nicholas Crain
Jeu 21 Mai - 11:49


revenge.
ft @Lily Mayfair


Tu lui offres un sourire aussi rassurant que possible lorsqu'elle semble paniquer à l'idée de t'avoir dérangé avec son verre.Il n'y a aucun problème. Pas d'inquiétude. Et tu es sincère, pour sûr. Tu ne veux pas que les autres se sentent mal sous prétexte qu'ils ont légèrement dérivé de ce  dont tu as toi même l'habitude. Tu ne veux surtout pas que l'un de tes patients se sente mal par ta faute. A vrai dire, la seule raison pour laquelle tu es allé au bout de ce geste qui consistait à remettre correctement en place le verre, c'est que c'est plus fort que toi. Il t'arrive encore bien trop souvent d'avoir des mouvements que tu ne peux retenir et garder sous contrôle. Parfois même tu agis et ensuite tu réalises ce que tu viens de faire. Trop souvent même, pour être plus exact. Et tu sais que c'est là l'une des nombreuses raisons pour lesquelles Mandy a décidé de demander le divorce. Elle n'en pouvait plus de ton comportement de plus en plus surprenant, inadéquate, effrayant même de son point de vue. Dans le fond, tu ne peux que comprendre et admettre qu'elle a totalement raison. Qu'elle a sans doute même bien de te laisser tomber. D'autant plus que tu étais de moins en moins présent dans sa vie, dans votre mariage. Physiquement oui. Mais pour le reste, tu étais aux abonnés absents. Il n'y a que ton fils qui parvient encore à te sortir de tes cauchemars et qui t'empêche de rejoindre tout à fait l'obscurité qui menace de t'engloutir à longueur de journée et de nuit.

Mais ton fils, elle semble vouloir te le retirer lui aussi. Et ça, tu ne le lui permettras jamais.  Elle n'a aucune preuve concrète du fait que tu sois supposément instable. Alors tu doutes qu'elle puisse avoir le dernier mot. Tu ne t'en fais pas trop mais ça a parfois tendance à te foutre en rogne alors que tu réalises jusqu'où elle est prête à aller sous prétexte que, selon elle, tu as foutu en l'air votre mariage. Mais ta vie ne ressemble en rien à celles, nettement plus problématiques, de tes patients. Certains ont vraiment connu des choses horribles. C'est le cas de la jeune femme qui te fait actuellement face et qui est en train de te raconter son passé pour le moins horrible. Tu ne comprends pas que l'on puisse faire du mal à une gamine.  Et dans le même temps, d'une certaine façon, tu comprends un peu.  Parce que t'as passé beaucoup trop de temps dans la tête de certains psychopathes et que tu ne peux évidemment pas en sortir totalement indemne. Tu sais que chacun a une raison qui explique son geste. Qui explique pourquoi il est devenu ce qu'il est lors de votre rencontre. Pour autant, leurs agissements ne sont en rien pardonnables et tu n'hésites donc jamais à donner ton avis tel qu'il doit être. A dire clairement que certains sont parfaitement conscients de leurs actes et méritent la peine de prison ou la peine de mort qui les attend. Tu ne peux évidemment pas permettre que des fous dangereux continuent de circuler librement parmi le reste de la population. Tu es donc quand même bien soulagé d'apprendre que son agresseur a été puni comme il le méritait.

C'est la première étape pour tenter d'atteindre la  phase de guérison. Non, vous avez raison. Il l'a mérité. Tu sais que certains iront dire et répéter qu'il ne faut jamais tenter de résoudre et calmer la violence par la violence. Mais dans certaines situations, tu sais qu'il ne peut en être autrement. D'autant plus quand la victime est une jeune fille fragile face à un agresseur plus costaud et pour le moins violent. Alors non, tu ne peux imaginer une situation dans laquelle elle aurait simplement attendu de trouver le courage pour demander de l'aide à des adultes. D'autant plus que dans certaines situations, ils ne font rien. Ou trop tard. Sa réaction te prend un peu de court et tu ne peux que froncer les sourcils. Non non, pas du tout. Tu ne veux surtout pas qu'elle aille s'imaginer que tu ne supportes pas sa présence et ses histoires. C'est évidemment tout le contraire. D'autant plus que tu es quand même payé pour tout ça. Je pensais plutôt que vous pourriez faire les deux. Essayer ça et me dire si ça vous fait du bien ou non. Mais tu ne vas évidemment l'obliger à rien du tout. Tu ne le peux pas et ce serait tout bonnement contre productif. Tu te tends un peu lorsqu'elle se penche soudainement par dessus le bureau pour loger une main sur la tienne. Tu ne fais pourtant rien pour lui échapper. Il ne s'agit en rien d'un contact trop poussé ou même carrément intime. Alors tu laisses faire. J'essaie simplement de vous proposer des solutions pour vous aider. Mais si ce n'est pas de cette façon, alors nous trouverons autre chose. Que tu lui promets, le ton toujours égal. Est-ce que vous avez une idée de ce dont vous pourriez avoir besoin ?
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