Le courage lui était venu ce matin assez tôt. Elle avait longuement hésité avant d’oser sauter le pas. La poupée n’aimait pas demander, réclamer de la sorte et pourtant elle se retrouvait acculée contre un mur et forcée d’agir. Aller voir Robin, lui parler, tenter de négocier pour ce salaire qui était bien trop peu pour elle. Plus précisément, pour sa famille et elle étant donné qu’elle leur envoyait une grosse partie à eux. Elle était tombée de haut quand Ethan lui avait annoncé cette condition alors qu’il avait assuré le contraire auparavant. Elle n’était pas vénale la poupée mais elle savait parfaitement que sa famille avait besoin de cet argent, quant à elle, elle pouvait se contenter de ne pas toucher beaucoup, elle s’était habituée à une vie sans trop dépenser et s’y trouvait même très bien. Il suffisait de se dire que d’autres n’avaient même pas la chance d’avoir de quoi manger tous les soirs pour se rendre compte qu’elle avait quand même de la chance.
Elle n’espérait pas grand chose, pas même un miracle. Si les conditions étaient telles elle ne comptait pas revenir là-dessus mais simplement se rassurer quant à l’avenir. Savoir si il était possible qu’avec le temps, elle ait une chance de gagner un peu plus. Elle pourrait bien serrer un peu ceinture si c’était pas définitif. Elle n’aimait pas l’idée d’aller se « plaindre » alors qu’elle avait déjà la chance de rester au sein des Bloody Boys mais elle y était, d’une certaine manière, obligée. Une partie d’elle était assez nerveuse, presque terrifiée. Elle n’avait jamais vraiment rencontré Robin mais elle avait entendu parler. Rien que le fait qu’Ethan le craigne était un indicateur de la dangerosité de l’homme. A ses yeux, le chef de gang était comme un mythe, une sorte de légende qu’elle n’aurait jamais eut besoin d’approcher en temps normal. Elle n’était qu’un pion parmi les membres des Bloody et n’aurait jamais imaginé se retrouver un jour face à lui. Elle ignorait d’ailleurs si elle oserait vraiment ouvrir la bouche une fois devant cet homme qui à ses yeux représentait une sorte d’autorité suprême. La brune avait été élevée dans le respect des anciens et de l’autorité. Les notions de hiérarchies bien encrées dans sa tête, chacun devant rester bien à sa place. Elle espérait que cette approche ne serait pas perçue comme une tentative de bafouer l’autorité de Robin, le cas échéant elle finirait par se confondre tout simplement en excuses. Elle était peut-être forte quand elle le voulait mais on lui avait enseigné à arrêter avant qu’il ne soit trop tard. A ne jamais contredire un supérieur, à accepter et se taire même si ça ne lui convenait pas forcément. C’était ainsi que ça fonctionnait dans ce monde et elle n’était personne pour prétendre pouvoir changer les choses.
Arrivée à la réception, elle resta un instant pantoise devant le luxueux bâtiment lui faisant face, se rendant un peu plus compte à quel point Robin était important. C’était stupide mais toute le faste devant ses yeux ne faisait que renforcer en elle l’idée que Robin était bien tout en haut de la pyramide hiérarchique de ce groupe tandis qu’elle, elle était plutôt en bas, sur la partie la plus large. La pauvre réceptionniste face à elle semblait légèrement débordée, l’obligeant d’un signe du doigt à patienter quelques instants avant qu’elle ne s’occupe d’elle tandis qu’elle avait le téléphone à l’oreille. Un sourire toujours collé sur ses lèvres, la poupée obéissait sagement avant d’enfin pouvoir exprimer le motif de sa venue une fois la femme plus tranquille. Cette dernière précisa que le bureau se situait évidement tout en haut de l’immeuble et qu’elle allait vérifier que ce dernier était disponible. Une nouvelle fois, la pauvre employée se retrouva de nouveau assaillie par son téléphone, visiblement pas prête à pouvoir faire grand chose. D’un signe de main, la poupée lui fit signe qu’elle allait se débrouiller et se dirigea vers l’ascenseur, grimpant rapidement les étages. Par chance, c’était le genre d’immeuble où tout était très bien indiqué et elle trouva rapidement le bureau de Robin, s’arrêtant devant un instant, la main en l’air, les doigts légèrement repliés vers l’intérieur de sa main, prête à toquer. Elle hésita un instant, devait-elle le faire où aller s’asseoir sur l’un des fauteuils qui faisaient face au bureau ? S’il était en rendez-vous, sans doute valait-il mieux ne pas le déranger en allant frapper, ce serait impoli et elle ne souhaitait pas du tout faire mauvaise impression. Au contraire. En même temps, elle aurait l’air tout aussi idiote à attendre des heures assises s’il était seul à l’intérieur. Dans toutes ses tergiversions, la brune perdait un temps précieux et devait avoir l’air un peu stupide. Elle fut cependant interrompue brusquement quand soudainement, une voix puissante et visiblement en colère s’éleva de l’autre côté de la porte. Elle resta un instant figée, l’homme de l’autre côté de la porte semblait véritablement hors de lui et rien qu’avec l’intonation de voix qu’elle entendait, la brune sentait tout son courage quitter son corps. Avec lui également, sa capacité à bouger.
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Robin Hartwood
Robin Hartwood
Fonda ▬ Dangerous as fuck.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Immense maison face au lac Michigan.
➤ EMPLOI / ETUDES : Trafiquant de drogues et de corps. Officiellement, riche propriétaire d'une chaîne de restaurants à travers les Etats-Unis.
Quand tu es avec Mia, tu n'es que tendresse, douceur et amour délicat. Tu te sens apaisé, calmé, bien et aussi heureux que possible. Mais aussitôt que tu tournes les talons et quittes la maison, il te faut retrouver ton masque de froideur. Tu es implacable, mauvais et surtout, relativement sadique dans le genre. Tu prends plaisir à faire tomber les ténèbres sur la personne qui aura osé te manquer de respect d'une façon ou d'une autre. La personne qui se sera amusée à te faire un coup de travers. Et tu es toujours soutenu quand tu mènes des actions de vengeance de ce genre. Parce qu'il y a tout un groupe de personnes qui travaille pour toi et qui est toujours prêt à t'aider dans tes coups divers et variés. Mais cette fois, c'est une histoire plus compliquée parce que plus personnelle, qui t'anime. Tu t'es vengé de Rose en faisant sauter sa voiture. Tu dois maintenant garder un oeil sur elle pour t'assurer qu'elle ne rôde plus autour de ta famille et autour de ta petite amie. Et future épouse, tu oses encore l'espérer. Même si Mia ne réalise pas encore l'étendu de ton empire. Et surtout, l'étendu de la noirceur dans laquelle tu baignes bien volontiers depuis près de deux décennies. Mia ignore tout à fait que tu peux être animé par autant d'animosité que celle dont tu as fait preuve à l'égare de toutes les personnes qui ont tenté de te trahir au cours des années passées.
C'est pour éviter qu'elle n'assiste à tes conversations animées comme celle que tu es en train de mener à bien au téléphone, que tu as attendu d'être enfermé dans la sécurité de ton bureau pour le passer. Personne ne peut t'entendre. Tu as prévenu la secrétaire de l'accueil que tu ne voulais être dérangé sous aucun prétexte pour l'instant. Tu oses espérer qu'elle n'a pas oublié et qu'elle fait patienter ceux qui auront l'envie de venir te rendre une petite visite. Parce que tu hausses le ton quand tu t'emportes. Et que tu es justement en train d'engueuler Ashton au téléphone. Tu te drogues encore Ashton ? [...] Tu voulais me faire croire que Cinthia était la première que tu tabassais comme ça. Je sais que non. [...] J'ai vu Rose. Elle a tout balancé. [...] T'es un putain de taré tu le sais ça ? [...] J'en ai rien à branlé. Dis moi si tu te drogues encore ? [...] Qu'est-ce qu'on va faire Ashton hein ? C'est un putain d'asile qu'il te faut. [...] Ca fait des semaines qu'elle ne bosse plus parce qu'elle est terrifié. Putain. De. Taré. [...] Ouais maintenant je comprends bien pourquoi fallait pas que ça s'ébruite ouais. Putain. Mon propre frère ... Et tu continues ainsi encore un moment. Avant de raccrocher brutalement, gueuler un bon coup, pousser une partie du contenu de ton bureau sur le sol et aller foutre ton poing dans un mur. C'est ça ou faire venir quelqu'un pour te défouler sur sa gueule. Le premier qui aura commis le moindre petit faux pas, risque de s'en rappeler.
Tu ouvres d'ailleurs la porte à la volée. Pour apercevoir une jeune femme brune qui veut s'éloigner. Toi ! Ici ! Tout de suite ! Avec ta chance, cette idiote a tout entendu. Et tu ne peux te permettre ça. Sarah ? Qu'est-ce que tu fous là putain ? Que tu grognes en reculant d'un pas pour lui faire signe d'entrer dans le bureau. Et qu'elle n'essaie même pas de s'échapper si elle tiens à la vie. Elle ne te sera bientôt plus utile et ne te rapportera plus d'argent alors s'il faut la buter pour la faire taire, tu n'auras aucun mal à le faire. Tu ne seras pas gêné de le faire, surtout. C'est la secrétaire qui t'a laissé passer ? Que tu grognes encore. Que tu pestes fort. Sans la quitter de ton regard orageux. T'es déjà en train d'envisager de sévir. Parce qu'elle ne devrait pas être là, face à toi. L'air un peu effrayée, certes. Mais ça ne suffit pas. Il ne manquerait plus qu'elle aille rapporter toute cette petite conversation à son cher Ethan. Au vue de la réaction qu'il a eut quand cette histoire est arrivée, tu ne doutes pas qu'il pourrait se soulever contre toi. Et cette histoire se finira vraiment en bain de sang. Tu ne te vois pas jeter ton frère en pâture sous prétexte qu'il a merdé et piétiné, un peu par ta faute, dans ton monde. Tu n'aurais jamais dû le laisser y entrer comme ça.
Elle avait fais la boulette de sa vie, elle en était parfaitement consciente. Au moment endroit au mauvais moment, elle regrettait de ne pas avoir plaqué ses deux mains sur les oreilles pour ne rien entendre de tout ça. Partir en courant, loin avant de se retrouver impliquée dans une histoire qui ne la concernait pas du tout. Les secrets détruisaient des vies et un comme celui-ci pouvait ravager l’existence de tant de personnes. A commencer par celle d’Ethan car il était bien évident que ce dernier ne devait pas être au courant de cette histoire. Celle du frère de son patron si la vérité sur ses gestes violents venaient à être révélée. Celle de Robin, même si elle ne doutait que ce dernier saurait parfaitement se relever de cette épreuve. Il avait ça dans le sang, ça se sentait de suite. La sienne aussi, tout simplement, si elle osait ouvrir la bouche ou laisser entendre qu’elle était susceptible de savoir quoique ce soit. Plus indirectement, celle de sa famille aussi, qui n’était pas à l’abris de faire parti des dommages collatéraux. Tout ça parce qu’elle n’avait pas eut le réflexe de partir aussitôt en entendant l’éclat de voix de l’autre côté de la porte.
Maintenant qu’elle était à l’intérieur du bureau, elle angoissait un peu plus. En voyant la colère dans les yeux de Robin, elle comprenait parfaitement que toutes ces histoires qui ressemblaient à des légendes sur tout ce dont il était capable étaient vraies. Pire encore, elles semblaient bien supérieures à ce qui était conté. En voyant la main de ce dernier se crisper autour de la poignée, elle ressentait un soulagement, bien heureuse que cette dernière ne soit pas sur sa gorge. La poupée était persuadée que c’était une chose que l’homme face à elle était capable de faire. Pour commencer. Parce qu’elle l’imaginait parfaitement capable de bien plus que ça. Peut-être même prendre une vie, si ce n’était pas déjà fait. C’est à cette pensée qu’elle se rend compte que chacune des paroles qu’elle va prononcer doit être parfaitement réfléchie. Elle ne peut se permettre la moindre erreur, au risque de s’attirer davantage le courroux de Robin. A ses yeux, c’était déjà bien assez comme ça. En entendant sa puissante voix lui ordonner de s’asseoir, la poupée s’exécute aussitôt, donnant plus l’impression de tomber brusquement sur l’assise plutôt que d’y prendre place naturellement. Elle n’avait osé lever le regard sur lui qu’après avoir expliqué sa présence ici et comment elle s’était rendue à son bureau. Une première erreur dans son discours car elle sentait bien que la pauvre secrétaire allait y passer. Par sa faute. Elle ignorait même si cette dernière n’avait pas tentée de la rattraper désespérément en sachant quelle serait sa punition si la poupée parvenait à arriver jusqu’au bureau du grand patron. Peut-être même qu’elle savait déjà parfaitement ce qui était en train de l’attendre et qu’elle rassemblait ses affaires.
Les paroles de Robin ne font que confirmer sa première impression et elle se sent terriblement coupable. Cette pauvre femme n’avait rien demandé pour en arriver là. De nouveau, ses yeux se baissent. La seule chose la rassurant un peu est que malgré la porte fermée derrière, le verrou lui n’était pas enclenché. Peut-être une mince chance pour elle de pouvoir détaler si la situation devenait trop dangereuse. Parce qu’elle sent bien qu’assis face à elle, Robin l’étudie. Elle et toutes les options qui s’offrent à lui pour la faire taire. Il cherche ce qu’il va bien pouvoir faire d’elle et la brune le sait. Ce n’était pas comme si elle était très importante ou connue au sein de l’entreprise. La première idée qui la rassure étant que si elle venait à disparaître, Ethan la chercherait, ce qui pourrait poser un problème à Robin. Sauf si ce dernier pouvait aussi se débarrasser de lui, dans ce cas là, ce serait tout autre chose. Le silence devenait pesant, étouffant. Ouvrir la bouche pour parler lui semblait une épreuve. Pourtant elle devait bien faire quelque chose pour tenter de sauver sa peau. Et si par miracle elle y arrivait, son poste. Là-dessus elle ne se faisait pas trop d’espoir par contre mais elle pouvait toujours essayer. Protéger Ethan également était une priorité. Tout comme remettre de l’ordre dans ses pensées qui commençaient à fuser dans tous les sens à cause de ce foutu silence. La poupée était fidèle, que ce soit en amour ou au travail. Elle prenait toujours grand soin à ne jamais rien dévoiler sur son travail illégal, qu’il lui plaise ou non. Rentrer dans ce gang lui avait sauvé la vie et elle s’était toujours promise de ne rien faire qui pourrait le mettre en péril. Bizarrement, elle s’y plaisait et ne voulait rien faire pour risquer de perdre sa place. Encore moins d’attirer des ennuis aux membres et surtout pas à son patron. Pourtant elle avait l’impression que peu importe ce qu’elle allait dire, ça semblerait cliché. Des phrases de film qui ne laisseraient en rien transparaître la sincérité de ses mots. Mentir en disant qu’elle n’avait rien entendu était inutile, Robin savait parfaitement qu’elle avait entendu. Elle n’aurait pas été dans un tel état de peur sinon, à trembler de tous ses membres. Elle était même étonnée qu’il ne lui ait encore rien fait. Elle était une petite fourmi bien facile à écraser. Son lien avec Ethan pouvait peut-être aider un peu. Elle n’en savait foutrement rien. La brune voulait simplement prouver qu’elle était un bon petit soldat, fidèle, même si à l’instant elle ressemblait à un petit poussin égaré et terrorisé sans sa maman. Relever les yeux vers Robin lui demanda un effort surhumain, lui faisant découvrir des ressources de courage inconnues. « Vous savez que j’ai tout entendu… » Commença t-elle alors, presque surprise d’entendre le propre son de sa voix sortir de sa bouche. Poser les bases de la situation semblait une bonne idée. Confirmer qu’elle n’était pas dupe quand à ce qui risquait de l’attendre également, bien que peu rassurant. « Et que j’ai également compris de quoi et de qui il en retournait… » Inutile de détailler plus le sujet, tous les deux savaient parfaitement de quoi elle parlait. Elle leva une main tremblante pour aller la passer nerveusement dans ses longs cheveux noirs avant de la reposer sur sa cuisse. Son pied droit avait un toc nerveux, ne cessant de remuer de haut en bas pour tenter d’exorciser tout le stress en elle. « Je voudrais ne pas savoir ! Si vous saviez, Monsieur. » Ce fardeau lui pesait déjà bien lourd sur ses frêles épaules. Cependant le passé ne pouvait être changé et elle devrait faire avec. « Vous m’avez vu fuir car j’ai entendu beaucoup de rumeurs sur votre … » Petite pause le temps de chercher le mot qui lui semblait le plus juste. « …Dangerosité. » Elle trouvait cela plutôt correct. Pour certains, cela pouvait même sonner comme un compliment. « Mais en aucun cas ce n’était pour aller dévoiler ce que j’avais entendu. Jamais. » Chose impossible à prouver, évidement vu qu’elle avait été attrapée au vol. Elle-même n’aurait pas crû ces mots à la place de Robin et elle ne serait pas étonnée qu’il ne les prenne même pas en compte. Il était maître de son destin, l’unique à avoir le pouvoir sur sa fragile petite vie de poupée.
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Robin Hartwood
Robin Hartwood
Fonda ▬ Dangerous as fuck.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Immense maison face au lac Michigan.
➤ EMPLOI / ETUDES : Trafiquant de drogues et de corps. Officiellement, riche propriétaire d'une chaîne de restaurants à travers les Etats-Unis.
Tu n'aurais évidemment jamais dû laisser Ashton mettre un pied dans la face cachée de ta vie. Tu n'aurais jamais dû lui permettre de passer une nuit en compagnie de l'une de tes filles. Mais comment aurais-tu pu prévoir la suite ? Comment aurais-tu pu te douter qu'il se révélerait être ce genre de personne ? Soit, tu savais qu'un truc clochait. Dans le fond, tu te doutais qu'il n'était pas tout à fait saint d'esprit, pas tout à fait net, pas tout à fait normal. Qu'il n'était, en tout cas, pas comme tout le monde. Mais tu ne pouvais t'imaginer à quel point c'était le cas. Tu ne pouvais penser qu'il irait jusqu'à faire autant de mal à une pauvre gamine à peine majeure. Il n'y a rien de mal à aimer le sexe brutal, s'il est tout à fait consenti. Mais au point de traumatiser une gamine en manquant la tuer et/ou la déformer à vie, c'est assez irréel. Et en ce qui te concerne, tu peines encore un peu à réaliser tout ce qui est arrivé. Avec ses conneries, il a foutu un bordel monstre dans ta vie de trafiquant. Il a faillit tout retourner avec ses envies bizarres et dangereuses. A cause de lui, tu as perdu plusieurs hommes, tu as une fille qui ne peut plus bosser et l'un de tes "employés" est aux aguets comme jamais. Pour toi, ça ne fait aucun doute que si Ethan venait à apprendre ton lien avec l'agresseur qui a fait de mal à l'une de "vos" poupées, il le vivrait assez mal pour vouloir te mener une guerre sans merci.
C'est parce que tu penses ne pas risquer d'être entendu, que tu passes un coup de fil à ton frère, de ton bureau. Si tu ne manquais pas tant de temps depuis quelques semaines, tu lui aurais rendu une petite visite, directement. Celles qu'il n'apprécie pas vraiment et qui ont plutôt tendance à le rendre dingue. Maintenant tu sais pourquoi. Il a toujours su vous cacher son vrai visage. Sa vraie personnalité. C'est désormais terminé. En ce qui te concerne tout du moins. Parce que tu sais qui il est vraiment, à présent. Et qu'il ne pourra jamais plus te berner d'une quelconque façon que ce soit. Tu vas même plutôt le garder à l'oeil. Et peut-être bien lui imposer un internement. Tu ne sais pas si c'est la chose à faire. Mais tu sais au moins que tu ne pourras faire autrement que d'agir à un moment ou à un autre. Quitte à te brouiller très sévèrement avec lui. Tu prends le risque. D'une certaine façon, peut-être que cette histoire lui servira de leçon. Et peut-être que ça évitera qu'il ne remette le moindre pied dans ta vie "professionnelle". En attendant, tu n'as plus qu'à espérer que les choses se tasseront avec le temps. Que tout le monde oubliera cette sale histoire. Que personne ne tentera de retrouver celui qui a bien pu faire ça. A commencer par Ethan lui même.
Mais tout ça ne dépendra apparemment que de lui ... Et maintenant, de sa gonzesse. Parce que tu la reconnais assez vite alors qu'elle tente de prendre la fuite, l'air de rien. Tu n'as aucune idée de ce qu'elle fait là. Et l'espace d'un bref instant, tu t'imagines qu'elle est venue espionner. Tu as le temps de craindre ça avant qu'elle ne prenne la parole pour t'apprendre qu'elle était venue pour te parler. Tu grinces des dents. Regard orageux toujours posé sur elle et doigts crispés sur la poignée de la porte. Maintenant qu'elle est entrée dans ton bureau, tu refermes la porte. Et tu résistes fort à l'envie de tirer le verrou. C'est que tu n'as pas la moindre idée de la suite potentiel des événements. Assieds-toi ! Que tu ordonnes dans un grognement froid. Avant de contourner, toi même, ton bureau pour aller t'asseoir de l'autre côté. Ignorant tout à fait le bordel qui traîne maintenant par terre et dont tu te fous un peu alors que tu penses surtout à ce que vous avez à vous dire. Pour l'heure, elle tente de t'expliquer comment elle a bien pu monter jusqu'à cet étage et arriver jusqu'à ta porte, sans que tu n'ais été mis au courant au préalable. Sa réponse ne te convient pas du tout. N'importe qui pourrait donc monter te trouver là, sous prétexte que la secrétaire est occupée. Hm ... A ton avis, est-ce que je dois la renvoyer ou embaucher davantage de personnes ?
Tu te fous d'elle bien sûr. Tu sais très bien ce que tu vas faire. La renvoyer. Embaucher deux personnes pour prendre sa place. Rallonger les horaires de travail de ceux qui gèrent la sécurité de l'immeuble. Le regard toujours posé sur le visage féminin, tu te cales plus encore au fond de ton siège en cuir. Et poses tes coudes sur les accoudoirs pour permettre à tes mains de se retrouver. A tes doigts de se poser les uns contre les autres. Tu ne détournes pas le regard de sa petite personne. Tu attends. Que la colère descende un peu d'un côté. Et qu'elle se sente suffisamment mal à l'aise pour cracher le morceau d'elle même, ensuite. Parce que tu sais qu'elle a tout entendu. Et qu'elle est assez intelligente pour se douter que tu sais. Tu ne fais donc rien pour la mettre plus à l'aise qu'elle ne semble l'être actuellement. Tu ne tentes pas de lui faire la conversation, de lui demander comment ça va, de savoir si elle est heureuse de bientôt quitter le rang des poupées, si elle a repensé à sa future place, si elle est venue pour parler argent ... A cet instant très précis, tu te fous pas mal de tout ça. Tu ne penses qu'aux mots qu'elle a entendu. Aux informations qu'elle a forcément attrapé. Elle est soudainement devenue un danger pour toi. Elle sait trop de chose et elle se tape la personne qui ne doit surtout pas être mise au courant ...
Elle avait fais la boulette de sa vie, elle en était parfaitement consciente. Au moment endroit au mauvais moment, elle regrettait de ne pas avoir plaqué ses deux mains sur les oreilles pour ne rien entendre de tout ça. Partir en courant, loin avant de se retrouver impliquée dans une histoire qui ne la concernait pas du tout. Les secrets détruisaient des vies et un comme celui-ci pouvait ravager l’existence de tant de personnes. A commencer par celle d’Ethan car il était bien évident que ce dernier ne devait pas être au courant de cette histoire. Celle du frère de son patron si la vérité sur ses gestes violents venaient à être révélée. Celle de Robin, même si elle ne doutait que ce dernier saurait parfaitement se relever de cette épreuve. Il avait ça dans le sang, ça se sentait de suite. La sienne aussi, tout simplement, si elle osait ouvrir la bouche ou laisser entendre qu’elle était susceptible de savoir quoique ce soit. Plus indirectement, celle de sa famille aussi, qui n’était pas à l’abris de faire parti des dommages collatéraux. Tout ça parce qu’elle n’avait pas eut le réflexe de partir aussitôt en entendant l’éclat de voix de l’autre côté de la porte.
Maintenant qu’elle était à l’intérieur du bureau, elle angoissait un peu plus. En voyant la colère dans les yeux de Robin, elle comprenait parfaitement que toutes ces histoires qui ressemblaient à des légendes sur tout ce dont il était capable étaient vraies. Pire encore, elles semblaient bien supérieures à ce qui était conté. En voyant la main de ce dernier se crisper autour de la poignée, elle ressentait un soulagement, bien heureuse que cette dernière ne soit pas sur sa gorge. La poupée était persuadée que c’était une chose que l’homme face à elle était capable de faire. Pour commencer. Parce qu’elle l’imaginait parfaitement capable de bien plus que ça. Peut-être même prendre une vie, si ce n’était pas déjà fait. C’est à cette pensée qu’elle se rend compte que chacune des paroles qu’elle va prononcer doit être parfaitement réfléchie. Elle ne peut se permettre la moindre erreur, au risque de s’attirer davantage le courroux de Robin. A ses yeux, c’était déjà bien assez comme ça. En entendant sa puissante voix lui ordonner de s’asseoir, la poupée s’exécute aussitôt, donnant plus l’impression de tomber brusquement sur l’assise plutôt que d’y prendre place naturellement. Elle n’avait osé lever le regard sur lui qu’après avoir expliqué sa présence ici et comment elle s’était rendue à son bureau. Une première erreur dans son discours car elle sentait bien que la pauvre secrétaire allait y passer. Par sa faute. Elle ignorait même si cette dernière n’avait pas tentée de la rattraper désespérément en sachant quelle serait sa punition si la poupée parvenait à arriver jusqu’au bureau du grand patron. Peut-être même qu’elle savait déjà parfaitement ce qui était en train de l’attendre et qu’elle rassemblait ses affaires.
Les paroles de Robin ne font que confirmer sa première impression et elle se sent terriblement coupable. Cette pauvre femme n’avait rien demandé pour en arriver là. De nouveau, ses yeux se baissent. La seule chose la rassurant un peu est que malgré la porte fermée derrière, le verrou lui n’était pas enclenché. Peut-être une mince chance pour elle de pouvoir détaler si la situation devenait trop dangereuse. Parce qu’elle sent bien qu’assis face à elle, Robin l’étudie. Elle et toutes les options qui s’offrent à lui pour la faire taire. Il cherche ce qu’il va bien pouvoir faire d’elle et la brune le sait. Ce n’était pas comme si elle était très importante ou connue au sein de l’entreprise. La première idée qui la rassure étant que si elle venait à disparaître, Ethan la chercherait, ce qui pourrait poser un problème à Robin. Sauf si ce dernier pouvait aussi se débarrasser de lui, dans ce cas là, ce serait tout autre chose. Le silence devenait pesant, étouffant. Ouvrir la bouche pour parler lui semblait une épreuve. Pourtant elle devait bien faire quelque chose pour tenter de sauver sa peau. Et si par miracle elle y arrivait, son poste. Là-dessus elle ne se faisait pas trop d’espoir par contre mais elle pouvait toujours essayer. Protéger Ethan également était une priorité. Tout comme remettre de l’ordre dans ses pensées qui commençaient à fuser dans tous les sens à cause de ce foutu silence. La poupée était fidèle, que ce soit en amour ou au travail. Elle prenait toujours grand soin à ne jamais rien dévoiler sur son travail illégal, qu’il lui plaise ou non. Rentrer dans ce gang lui avait sauvé la vie et elle s’était toujours promise de ne rien faire qui pourrait le mettre en péril. Bizarrement, elle s’y plaisait et ne voulait rien faire pour risquer de perdre sa place. Encore moins d’attirer des ennuis aux membres et surtout pas à son patron. Pourtant elle avait l’impression que peu importe ce qu’elle allait dire, ça semblerait cliché. Des phrases de film qui ne laisseraient en rien transparaître la sincérité de ses mots. Mentir en disant qu’elle n’avait rien entendu était inutile, Robin savait parfaitement qu’elle avait entendu. Elle n’aurait pas été dans un tel état de peur sinon, à trembler de tous ses membres. Elle était même étonnée qu’il ne lui ait encore rien fait. Elle était une petite fourmi bien facile à écraser. Son lien avec Ethan pouvait peut-être aider un peu. Elle n’en savait foutrement rien. La brune voulait simplement prouver qu’elle était un bon petit soldat, fidèle, même si à l’instant elle ressemblait à un petit poussin égaré et terrorisé sans sa maman. Relever les yeux vers Robin lui demanda un effort surhumain, lui faisant découvrir des ressources de courage inconnues. « Vous savez que j’ai tout entendu… » Commença t-elle alors, presque surprise d’entendre le propre son de sa voix sortir de sa bouche. Poser les bases de la situation semblait une bonne idée. Confirmer qu’elle n’était pas dupe quand à ce qui risquait de l’attendre également, bien que peu rassurant. « Et que j’ai également compris de quoi et de qui il en retournait… » Inutile de détailler plus le sujet, tous les deux savaient parfaitement de quoi elle parlait. Elle leva une main tremblante pour aller la passer nerveusement dans ses longs cheveux noirs avant de la reposer sur sa cuisse. Son pied droit avait un toc nerveux, ne cessant de remuer de haut en bas pour tenter d’exorciser tout le stress en elle. « Je voudrais ne pas savoir ! Si vous saviez, Monsieur. » Ce fardeau lui pesait déjà bien lourd sur ses frêles épaules. Cependant le passé ne pouvait être changé et elle devrait faire avec. « Vous m’avez vu fuir car j’ai entendu beaucoup de rumeurs sur votre … » Petite pause le temps de chercher le mot qui lui semblait le plus juste. « …Dangerosité. » Elle trouvait cela plutôt correct. Pour certains, cela pouvait même sonner comme un compliment. « Mais en aucun cas ce n’était pour aller dévoiler ce que j’avais entendu. Jamais. » Chose impossible à prouver, évidement vu qu’elle avait été attrapée au vol. Elle-même n’aurait pas crû ces mots à la place de Robin et elle ne serait pas étonnée qu’il ne les prenne même pas en compte. Il était maître de son destin, l’unique à avoir le pouvoir sur sa fragile petite vie de poupée.
made by roller coaster
Robin Hartwood
Robin Hartwood
Fonda ▬ Dangerous as fuck.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Immense maison face au lac Michigan.
➤ EMPLOI / ETUDES : Trafiquant de drogues et de corps. Officiellement, riche propriétaire d'une chaîne de restaurants à travers les Etats-Unis.
La première pensée que tu as quand ton regard se pose sur la brune et que tu réalises qu'elle a tout entendu de ta conversation téléphone, c'est que tu vas devoir l'éliminer. Tu n'a confiance en personne et surtout pas en cette nana qui est en couple avec Ethan depuis peu. Alors forcément qu'il te faut tout de suite imaginer le pire du pire. Il est hors de question que tu te fasses avoir aussi bêtement. Tu étais parvenu à garder le secret jusque là. Tu as tout intérêt à faire en sorte que ça perdure dans le temps. Tu dois rester vigilent coûte que coûte et t'assurer qu'elle n'ira pas l'ouvrir. Mais s'ils sont ce genre de couple qui n'a pas le moindre petit secret l'un pour l'autre, t'es foutu. Ou elle, elle est foutue. Parce que c'est quand même de sa vie dont il est question. Pas de la tienne après tout. Sèchement, tu ordonnes à la jeune femme de s'installer dans l'un des sièges devant ton bureau. Tu dois encore réfléchir à la suite. Tu dois y repenser à plusieurs fois pour savoir ce que tu vas faire. Tu sais que l'éliminer reste un énorme risque, là encore. Parce que Ethan sait sans doute qu'elle se trouve là dans ton bureau. Et si tel est le cas, il n'aura pas trop de mal à deviner que c'est toi qui l'auras fait disparaître. Alors non, ce n'est pas la meilleure solution non plus. Dans le fond, aucune solution ne semble être la bonne. Un vrai casse tête ...
Vous échangez bien peu de mots tous les deux. Tu te contentes beaucoup de l'observer en silence. Pendant qu'elle, de son côté, évite autant que possible ton regard. Elle semble plus intéressée par ses propres cuisses. C'est plutôt un bon point. De quoi te permettre de constater qu'elle a peur de toi. Qu'elle ne fait pas semblant et que, du coup, elle pourrait bel et bien garder sa langue. Tu ne sais pas pour combien de temps. Mais tu espères qu'elle va savoir faire ça. Et si tu lui coupais la langue et les mains pour qu'elle ne puisse pas du tout communiquer avec Ethan ? C'est idiot mais ça pourrait effectivement fonctionner. Tu laisses échapper un soupir tandis que tu te laisses aller dans le fond de ton siège. Contre ton dossier. Mille et une options et pourtant, aucune ne te semble être la bonne. Elle va vraiment te faire galérer et tourner en rond cette jeune femme qui semble sortir de nulle part. Qui est vraiment sortie de nulle part pour le coup. Et toi qui continues de l'observer en silence. Tu sembles carrément attendre une illumination. Tu lui offres un sourire presque gentil pour l'encourager, quand elle te fait remarquer qu'elle a tout entendu. Et que tu le sais. Tu n'es pas mécontent qu'elle aborde le sujet elle même. Parce que tu prends ça comme étant un bon signe. Bien sûr. Tu n'es pas idiote. Que tu commentes quand elle fait remarquer qu'elle a également compris de quoi il en retournait.
Tu l'écoutes sans intervenir une seule fois quand elle reprend la parole. Elle t'explique la raison pour laquelle elle a eut ce réflexe de te fuir. Tu n'ouvres pas plus la bouche quand elle s'arrête et se tait, dans l'attente probable d'une réponse. Que tu ne lui offres toujours pas. Tu continues de patienter en l'observant. Elle affirme qu'elle n'était pas sur le point d'aller raconter cette conversation, à qui que ce soit. Tu ne vois pas bien pourquoi tu la croirais si facilement. Ce serait trop simple, bien sûr. Parce que tu ne la connais pas du tout et que tu n'as aucune raison de simplement lui offrir ta pleine confiance. Et maintenant Sarah ? Est-ce que tu as l'intention d'aller en parler à quelqu'un ? Aucun doute que, même si elle avait l'intention de le faire, elle ne te le dirait pas si ouvertement que ça. Aucun doute qu'elle prétendrait tout le contraire, pour être certaine d'avoir la vie sauve coûte que coûte. Rien de plus normal et logique que ça, bien entendu. Elle n'est pas idiote au point de se jeter dans la gueule du loup. Quand bien même tu ne t'expliques toujours pas vraiment sa présence ici. D'autant plus qu'elle vient quand même de t'avouer sa peur réelle de ta petite personne. D'avouer clairement qu'elle est consciente de ta dangerosité et qu'elle se doute qu'il ne s'agit pas que de rumeurs. Tu peux voir à quel point elle a peur de toi.
Mais ce n'est pas suffisant pour te prouver qu'elle ne dira rien, c'est évident. Elle pourrait croire que ce serait logique de parler de tout ça à son mec. Avec l'espoir qu'il tente sa chance et te bute d'une façon ou d'une autre. Tu doutes qu'il parviendrait à être suivit dans ce délire là. Malgré tout, il te faudra te montrer encore plus prudent que jamais. Tu l'es déjà parfois à l'excès. Mais c'est ça ou te faire avoir. Or, il est plus que jamais hors de question que tu te fasses buter par qui que ce soit. Principalement parce que tu ne tiens vraiment pas à laisser celle que tu aimes, seule. Aucun doute que l'argent que tu lui laisserais ne pourrait lui suffire. Ce n'est pas ça qui compte, tu le sais. Tu ne doutes pas d'elle et de l'amour qu'elle te porte. Est-ce que tu vas lâcher "malencontreusement" l'information, devant Ethan ? Que tu l'interroges plus franchement encore. Parce que c'est ce que tu crains le plus. Tu crains également qu'elle ne pense intelligent de te faire du chantage. De te demander un gros salaire pour la mission qu'elle veut mener à bien auprès des poupées, en échange de son silence. Et autant dire que ça ne fonctionnera pas du tout sur toi. Il est évident que jamais personne n'a eut l'occasion de te faire chanter et que ça ne changera pas de sitôt ... Quoi qu'elle fasse. Quoi qu'elle vienne te proposer.
Rester calme était la meilleure des choses à faire dans cette situation. La brune n’en était absolument pas capable. Ses dents jouaient presque de castagnettes tant elle tremblait de peur devant son patron. Et devant ce qui risquait de lui tomber dessus. Elle pouvait être naïve parfois mais pas là, elle savait parfaitement que sa vie était en jeu, sauf si elle parvenait à convaincre Robin du contraire. Tout ce qu’elle avait entendu sur lui était vrai, voire même faible face à la réalité. Il menait d’une main de fer les Bloody boys et ce n’était pas en distribuant des bons points. Peut-être des poings, tout court. Même pire. Ethan ne lui serait d’aucun secours, surtout maintenant qu’ils étaient en froid à cause de cette dispute sur le salaire de la poupée. Il ne savait même pas qu’elle était là, si bien que si elle disparaissait, il ne pourrait même pas remonter jusqu’à Robin. Cette pensée la fit frissonner de nouveau : il pouvait se débarrasser d’elle sans éveiller le moindre soupçon. Elle ne doutait pas qu’il lui serait très facile de graisser la patte de la réceptionniste pour qu’elle oublie son visage et qu’effacer les bandes des cassettes de sécurité serait un jeu d’enfant pour lui.
Le silence entre eux est pesant. Bien trop pour qu’elle puisse rester la bouche fermée malgré la terreur qui fait trembler sa voix. Elle se sent ridicule, c’est peu dire. Mentalement, elle prie même qu’il ait la patience d’arriver à l'écouter jusqu’à la fin de sa phrase tant les mots ont du mal à sortir de sa gorge. Le sourire qu’il lui offre pour l’encourager à parler lui fait même peur. Elle sent très bien qu’il ne va pas rester aussi gentil bien longtemps. Que ce n’est qu’une technique pour la faire parler avant de lui tomber dessus si elle fait le moindre faux pas ou si elle lui donne l’impression d’être une menace pour lui. La poupée ne relève que brièvement le petit compliment qu’il lui fait lorsqu’il lui dit qu’elle n’est pas idiote. Encore heureux qu’elle soit capable de faire le lien entre cette discussion et l’agression de la poupée. Quoique en fait, elle aurait aimé être stupide sur ce coup là, peut-être qu’elle se serait pas retrouvée dans cette situation.
Désormais une seule chose compte pour elle : prouver sa bonne foi. Elle pourrait très bien partir dans un discours où elle expliquerait ô combien elle a été élevée dans le respect de l’autorité. Lui dire qu’elle lui porte un tel respect même s’il ne s’étaient jamais parlé avant, que jamais elle n’oserait le trahir. Prouver par a + b qu’elle était parfaitement capable de tenir sa langue sur les sujets les plus sensibles. Lui dire que même si on la torturait elle n’ouvrirait pas la bouche. Tout ceci ne représentait que des mots, des promesses faites dans l’air que rien ne pourrait prouver si il ne la laissait pas repartir et faire ses preuves. Chose bien trop dangereuse pour lui, elle s’en rendait parfaitement compte. Une situation qui semblait d’ailleurs le bloquer lui aussi vu qu’il n’avait toujours pas pris de décision, ni fait le moindre geste pour la faire taire définitivement. C’était peut-être une bonne nouvelle, qu’elle soit encore en vie. Cela prouvait qu’il n’était pas totalement convaincu qu’il allait se débarrasser d’elle en la tuant. Cette simple pensée lui insuffla une nouvelle bouffée de courage, son instinct de survie prenant bien vite le dessus sur tout le reste. Son regard vint se planter dans celui de Robin, cette fois-ci sans ciller. « Ni maintenant, ni jamais. » Sa voix s’était faite un peu plus dure, déterminée à prouver qu’elle n’était pas prête à piper mot de cette histoire. Peut-être parviendrait-il à lire en elle. Elle l’avait toujours imaginé avec une immense capacité à observer et juger correctement les gens. Comme tous ces hommes d’affaire intelligents dont on disait d'eux qu’ils avaient « le nez pour ça » . Du moins elle l’espérait vivement. Elle savait également que n’importe qui à sa place lui aurait donné exactement la même réponse et que cela ne prouvait une fois de plus, absolument rien. Il ignorait tout d’elle, du moins de son caractère. De la pureté de son âme et de ses promesses.
Elle n’était pas prête à lâcher si facilement. Lui non plus. C’était un long combat dont il finirait de toute manière gagnant. Le problème était qu’elle détestait mentir et que cette histoire la forcerait à le faire. Avec Ethan, qui ne pouvait rien savoir de tout cela aussi bien pour sa sécurité à elle que pour la sienne. L’impliquer dans tout cela était une idée folle qui ne lui était pas venue en tête et pourtant il était parfaitement naturel que ce soit la première crainte de Robin. D’ailleurs, les paroles de ce dernier lui confirmèrent qu’il était au courant de sa relation avec le garde du corps. Jamais son prénom ne serait entré dans cette conversation si Robin ne savait pas qu’ils étaient ensemble. Enfin qu’ils l’avaient été et pouvaient l’être si ils finissaient par faire la paix. « Il n’y a aucune chance que ça arrive. » Souffla t-elle alors avec une pointe de tristesse dans la voix. Tout simplement parce que pour l’instant ils ne se parlaient même plus, que la dernière fois qu’elle l’avait vu, il l’avait foutu à la porte de son bureau et que c’était silence radio depuis. A cet instant, une petite lumière vint s’allumer dans le cerveau de la brune. Une idée qui était peut-être très mauvaise si elle voulait rester en vie mais qui pouvait prouver à Robin qu’elle était sincère. Ou complètement suicidaire. « Il ne sait pas que je suis là. Vous pourriez très bien vous débarrasser de moi qu’il ne pourrait faire le lien avec cette rencontre. » L’information était lâchée, son patron pouvait faire ce qu’il voulait d’elle. La relâcher, l’éliminer, la balle était dans son camp. Elle espérait que cette sincérité suicidaire prouverait à Robin qu’elle n’était pas une petite menteuse. Qu’elle souhaitait sincèrement lui prouver qu’il pouvait la croire quand elle jurait ne rien vouloir dire à personne. « Je sais qu’aucun de mes mots ne pourra vous convaincre Monsieur. Ce ne sont que des mots mais je suis prête à tout pour vous prouver que je le pense vraiment. Même à porter un micro H24 si cela pouvait vous montrer que je ne dis rien… » Idée légèrement étrange mais si cela pouvait le rassurer, elle serait vraiment prête à le faire. Elle était prête à tout pour survivre. Sortir de ce bureau et aller respirer l’air frais dehors, mettre derrière elle cette histoire qu’elle s’empresserait de supprimer de sa mémoire. Oublier la terreur qu’elle continuait de ressentir dans ce bureau. « C’est vous mon patron. C’est à vous de décider. » Conclut-elle alors en se permettant même un léger haussement d’épaule, parce que c’était tout simplement la vérité. Elle pouvait bien dire ce qu’elle voulait, c’était lui qui décidait. En rejoignant les Bloody Boys elle savait parfaitement à quoi s’attendre, le meilleur comme le pire.
made by roller coaster
Robin Hartwood
Robin Hartwood
Fonda ▬ Dangerous as fuck.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Immense maison face au lac Michigan.
➤ EMPLOI / ETUDES : Trafiquant de drogues et de corps. Officiellement, riche propriétaire d'une chaîne de restaurants à travers les Etats-Unis.
Tu peux la lire dans ses yeux, la terreur que tu lui inspires. Elle ne fait rien pour s'en cacher. Ou elle en est simplement incapable. Ou encore, elle est bonne comédienne. Tu n'oublies pas que c'est une possibilité comme une autre. Parce que les gens sont toujours capables de bien des choses pour sauver leur vie. Et qu'il n'y aurait rien d'étonnant dans le fait qu'elle veuille à tout prix se protéger de toi. Toi qui est le vrai danger dans l'immédiat. Elle doit bien sentir que tu pourrais lui exploser en plein visage, à tout moment. Elle doit bien se rendre compte que tu n'as rien d'un adorable et gentil petit patron qui est prêt à fermer les yeux sur les bêtises en tous genres. Elle doit se douter que tu n'es rien de tel. Et que tu ne pourras pas simplement faire comme si elle n'avait pas tout entendu de ta conversation téléphonique très privée. Tu es un peu responsable. Tu n'aurais pas du passer ce coup de fil ici. Ta secrétaire est responsable également. Elle n'aurait pas du permettre à la brune de disparaître de son champ de vision. Et c'est surtout de la faute de Sarah elle même. Qui est montée te trouver sans l'accord de qui que ce soit. Et qui a poireauté devant ta porte. C'est aussi elle qui a tenté de faire demi tour en espérant disparaître avant que tu n'ais eus le temps de la trouver là, devant ton bureau.
Tu ne la connais pas assez pour savoir de quoi elle est capable et ce qu'elle risque, au contraire, pas du tout de faire. Tu ne peux lui faire une confiance aveugle, juste comme ça sur un coup de tête. C'est ta seule vraie certitude. Elle a l'air très sûre d'elle et parfaitement certaine de pouvoir tenir sa promesse, quand elle affirme que 'ni maintenant ni jamais' elle n'ira raconter ce qu'elle vient d'entendre. Il ne s'agit évidemment que de mots. Mais il n'y aura pas plus que ça au cours de cet échange. Vous n'allez pas signer un contrat avec vos sangs non plus. Tu as maintenant le choix. Entre accepter de lui faire un peu confiance en partant de l'idée qu'elle n'ira effectivement parler de ça à personne. Et refuser de la croire et, du coup, lui mener une guerre sans merci. Voire la tuer sur le champ. C'est une possibilité également. Et tu ne doutes pas qu'elle en est tout autant consciente que toi. Tu ne doutes pas non plus que ce n'est pas tout à fait ce qu'elle souhaite elle même. Elle doit quand même bien tenir à sa vie la jolie brune. Or, elle sait que tu l'élimineras si elle vient à parler de ça à qui que ce soit. En plus de buter ceux qui auront été mis au courant. Le seul risque, c'est qu'elle soit assez idiote pour envisager de monter tout un truc contre toi. C'est qu'elle se dise que son mec pourrait être l'initiateur d'un soulèvement digne de ce nom pour te destituer. Tu le sais qu'Ethan n'a pas du tout l'étoffe pour prendre ta place.
Mais sous le coup de la rage, il pourrait faire des dégâts bien inutiles. Ou tout du moins, essayer de le faire. Parce que tu n'es pas homme à te laisser abattre si facilement. Et ça, tout le monde le sait au sein des Bloody Boys. Bien sûr qu'à la naissance du gang il y a eut des tentatives. Mais tu sais bien t'entourer et tu es assez observateur pour éviter que ça n'aille au bout, à chaque fois. La brune reprend soudainement la parole. Elle semble avoir un soudain éclair de génie. Toi tu penches légèrement la tête sur le côté et l'observes. Conscient qu'elle pourrait avoir quelque chose d'intéressant à te dire. Alors tu attends en silence et finalement, tu hoches lentement la tête. Quelle drôle d'idée de me faire parvenir cette information ... Parce qu'effectivement, tu pourrais sans mal l'éliminer et faire disparaître son corps, sans que son mec ne puisse remonter jusqu'à toi. Puisqu'il ne sait pas du tout qu'elle se trouve là. Il ignorait sans doute totalement qu'elle avait quelque chose à te dire ou à te demander. Pourquoi est-ce qu'il n'est pas au courant de ta présence ici ? Que tu finis même très ouvertement par lui demander. Parce que ça te surprend qu'elle ne l'ait pas prévenu. Aux dernières nouvelles, ils sont un couple ou sur le point d'en devenir un.
Elle se sentait comme un animal acculé contre un mur, cherchant à se défendre du mieux possible. Sauf qu’au lieu de montrer les dents, elle préférait courber l’échine devant le mâle alpha. Il aurait été bien stupide de sa part de tenter quoique ce soit. Ou bien même de simplement possible de faire quelque chose pour le défier. Les rumeurs ne s’étaient pas crées seules et quand bien même certaines étaient un peu trop farfelues pour être vraies, elles devaient bien venir de faits réels amplifiés. La surprise de s’être retrouvée dans cette situation passée, il ne restait plus que l’instinct de survie puissant qui parcourait les veines de la brune. Il était puissant, assez pour que son cerveau ne se remette à fonctionner correctement et de ne tente de trouver une solution à ce problème. Bien que mise à part la chance, il n’y avait pas grand chose à trouver. La chance que Robin puisse finir par se laisser convaincre de lui laisser l’opportunité de prouver qu’elle était sincère. Qu’elle n’irait rien raconter. Elle ne pouvait espérer que ça pour s’en sortir vivante.
C’était bizarre en fait, comme si elle se découvrait une force qu’elle n’avait jamais soupçonnée. Comme quoi l’envie de vivre d’un être humain pouvait vraiment donner beaucoup de courage. Juste assez pour que la brune ne tente une tactique légèrement suicidaire. Se donner à l’ennemi pour lui montrer que c’était lui qui avait le pouvoir. Poser ses cartes sur table et n’avoir aucun secret. Peut-être que cela pourrait jouer en sa faveur ou peut-être pas. Avait-elle vraiment le choix ? Pas du tout. Sans doute devrait-elle détester Robin en cet instant. Le voir comme un homme odieux et un tueur sanguinaire. Lui l’image même du chef de gang sans coeur. La légende des Bloody boys. Et pourtant non. Il faisait exactement comme elle, tout pour survivre dans un monde impitoyable. Elle se disait même que parfois il devait ne pas avoir envie de faire ces choses mais qu’il était obligé. Lui non plus n’avait pas vraiment le choix maintenant qu’il était à la tête des Bloody Boys et se devait de faire régner ordre et respect au sein de ses troupes. Il devait savoir tenir d’une main de fer ces hommes et ces femmes. Savoir garder certains secrets à tout prix était essentiel pour lui. Dommage pour elle qu’elle se soit trouvée au mauvais endroit au mauvais moment, elle risquait de payer très cher cette erreur. Maintenant qu’elle y repensait, elle s’en voulait beaucoup de ne pas avoir vérifié qu’elle faisait une bêtise en montant directement, même si cela partait d’une bonne intention, comme la plupart de ses actions.
Robin la fit sortir de ses pensées avec sa voix. Ce dernier lui faisant remarquer sans avoir besoin de le dire précisément que le fait de lui dire qu’Ethan n’était pas au courant de sa visite était un peu comme creuser sa propre tombe. De toute manière, s’il le souhaitait vraiment, Robin pouvait bien prendre la décision de les éliminer tous les deux. Savoir qu’Ethan n’était pas impliqué pour le moment pouvait peut-être épargner la vie de ce dernier si cela se terminait mal pour elle. C’était une maigre consolation. « Je tente simplement de vous montrer que je ne vous mens pas. Quitte à me mettre en danger. » Souffla t-elle en baissant à nouveau son regard, fixant cette fois-ci le bois du bureau plutôt que ses doigts. Son courage avait tendance à faire des vas et viens en elle et le regard de Robin avait le don de bien vite l'éteindre. Elle pouvait être forte mais face à cet homme, elle se sentait bien faible. Par chance, ses tremblements s’étaient eux calmés maintenant qu’elle avait réalisé que la tuer était une option à laquelle il semblait réfléchir. Et même si sa voix se faisait plus ferme, elle restait néanmoins assez basse, se refusant à prendre un ton plus dur de peur qu’il ne se mette à penser qu’elle cherchait à le défier d’une quelconque manière. Rester à sa place, elle savait le faire depuis des années et n’avait jamais eut la prétention de se penser plus forte qu’une autre personne. Et encore moins que Robin.
Sa peur fit un instant place à la surprise en entendant la question de son patron. La brune ne s’attendait pas vraiment à ça. Se disant que le fait de la faire taire serait la priorité de ce dernier avant toute chose. Elle ouvrit un instant la bouche comme si elle allait parler avant de la refermer et de pincer ses lèvres. Ces dernières allant de gauche à droite un petit instant tandis qu’elle cherchait ses mots. Après tout, la réponse était liée à la réelle raison de sa venue ici mais elle n’aurait jamais pensé devoir évoquer sa dispute avec Ethan. Tout d’abord parce qu’elle doutait que Robin ne voit ça d’un bon oeil, sachant qu’ils étaient censés bosser ensemble, pour lui et aussi parce que clairement, il devait bien s’en fiche. « Nous avons eut un certain litige sur un point de ce que vous avez négocié ensemble… » Avoua t-elle finalement sans trop rentrer dans les détails. Bien que les mots corrects à utiliser auraient été « grosse dispute » pour qualifier leur dernière discussion ensemble. Le fait qu’Ethan ait facilement accepté qu’elle perde une bonne partie de sa paie alors qu’auparavant il lui avait affirmé qu’elle risquait de gagner plus n’était pas passé. Etant donné qu’elle donnait déjà une bonne partie de son salaire à sa famille pour survivre, voir se dernier amputer d’une bonne partie n’était pas une nouvelle qu’elle avait accueillie avec le sourire. Encore moins quand Ethan avait accepté à sa place. « C’était la raison de ma venue ici justement. Je venais vous parler de ce qui a été … Convenu. » Ajouta t-elle en se rappelant parfaitement qu’elle avait été jusqu’à accuser Ethan de l’avoir racheté rien que pour lui. Une phrase dont elle n’avait pas été très fière.
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Robin Hartwood
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Fonda ▬ Dangerous as fuck.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Immense maison face au lac Michigan.
➤ EMPLOI / ETUDES : Trafiquant de drogues et de corps. Officiellement, riche propriétaire d'une chaîne de restaurants à travers les Etats-Unis.
Tu apprécies forcément beaucoup ce sentiment de toute puissance que t'offre ce genre de situation. Tu apprécies d'être celui qui domine des échanges. Et, globalement, c'est toujours le cas. Surtout dans le cadre de ton travail. Aussi bien le légal que l'illégal. En toutes circonstances, c'est toi qui as le dernier mot, toi qui parles le plus -ou le moins selon les situations et le besoin du moment-. C'est toi qui ne manques jamais de donner des ordres et de faire vivement entendre ton point de vue. C'est le cas là. Il n'y a pas de vrais échanges avec la jeune femme installée en face de toi, parce qu'elle semble impressionnée par ta personne. Et par tout ce qui se dit à ton sujet, certainement. T'es bien conscient du jeu qu'elle est en train d'essayer de poser sur la table. Elle t'apprend que personne ne sait réellement qu'elle est là. Elle te fait comprendre que tu as pleinement le choix de la suite. Que tu peux décider de l'éliminer si, vraiment, tu ne veux pas prendre le risque que ta conversation téléphone s'ébruite et se sache au delà de ces murs. Elle ne craint pas de t'avouer que tu peux la tuer. Elle est peut-être un peu suicidaire dans le fond. Peu importe pour toi. Tu ne sais pas encore tout à fait ce que tu vas faire. Le problème des personnes suicidaires, c'est qu'elles n'ont évidemment pas peur de se faire tuer. Si elle l'est, elle pourrait tout à fait parler à Ethan.
T'es peut-être simplement un brin suicidaire et dans ce cas, t'es toujours un danger pour moi ... Que tu soupires à voix basse, le regard toujours posé sur son visage. Tu cilles à peine. Tu continues de la mettre mal à l'aise par tous les moyens possibles. Parce que tu sais que, poussée à bout, une personne déballe forcément son sac. Ainsi tu apprends qu'elle est en conflits avec Ethan, justement. Même s'il n'est question que d'un "litige" tu penses que pour qu'elle se jette ainsi dans la gueule du loup, c'est qu'il doit s'agir d'un sacré litige, en effet. Ce qui fait naître un petit sourire ironique au coin de tes lèvres. Tu n'es pas encore bien certain du fait que tu puisses lui faire confiance. Mais il va bien falloir prendre une décision à un moment ou à un autre. Vous n'allez pas rester là à vous regarder dans les blancs des yeux et tu ne vas pas passer ta journée à peser le pour et le contre, non plus. Voyez-vous ça ... Que tu finis par faire entendre, d'une voix toujours aussi basse. Tu n'élèves que rarement la voix. Tu ne le fais que lorsque tu perds le contrôle de tes propres nerfs et pour le coup, ce n'est vraiment pas quelque chose qui arrive souvent. Tout au contraire. C'est justement ta grande maîtrise qui fait que tu impressionnes tant. Tout comme le fait que tu peux brutalement devenir totalement dingue au point de te défouler sur la première personne venue, si elle est coupable de quoi que ce soit.
Elle reprend la parole pour parler de ce qui a été "convenu". Tu n'es pas bien certain de savoir ce qu'elle entend par là. Alors tu te redresses un peu et poses tes bras croisés sur le bord du bureau pour pouvoir la regarder avec beaucoup de sérieux maintenant. Tu as envie de savoir de quoi il est question. Et en même temps, tu crains un peu le pire. Tu pourrais craindre qu'elle ne veuille te faire chanter. Tu as pourtant un doute là dessus. Parce que ça ne serait pas dans son intérêt que de balancer ça de but en blanc. Elle sait qu'il suffirait de pas grand chose pour que tu ne décides de la faire disparaître de la surface de la terre. Dis moi tout. Dis moi ce qu'il a osé convenir avec moi, qui ne te convient pas. Je t'écoute. Le ton est davantage à l'ironie qu'à la compassion. Parce que tu ne compatis pas souvent. Et que tu n'es pas assez proche de tes poupées, pour avoir de la vraie compassion pour elles. Tu gardes certaines distances avec elles et permets justement à Ethan de faire le plus gros boulot en ce qui les concerne. Tu ne le paie pas pour rien après tout. Et jusque là, tu n'as jamais rien eus à redire à ce sujet. Jusqu'à ce qu'il ne s'entiche de l'une de tes filles ... Ce qui est moins bien.
HJ : désolée pour le temps de réponse. Le temps passe trop vite
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