Voilà plusieurs semaines que Rose se bat avec cette addiction. Elle qui s’en était sortie pendant des années après sa débauche avec Ashton, voilà qu’elle avait replongé pour une histoire de sentiments enfouis pour Robin. Bien sûr, elle était contente que Robin soit avec quelqu’un comme Mia. La plus jeune pourrait sans doute mettre le jeune homme sur le bon chemin. Après tout ce qui s’est passé, l’explosion de sa voiture, la descendre aux enfers, sa nouvelle rencontre avec Mia au centre commercial, Rose avait décidé de se remettre en selle. Elle devait se reprendre en main. Elle était certaine qu’il y avait quelque chose dans son enfance ou son adolescence qui faisait qu’elle était comme ça... Et elle voulait comprendre si elle avait vraiment des sentiments pour Robin ou si c’était une espèce de jalousie...
Après plusieurs jours à hésiter, Rose appela finalement le cabinet d’un psychiatre qui avait un cabinet en ville. Il avait d’assez bons avis et pour Rose, ce n’était pas l’argent qui était le problème. Elle voulait s’en sortir et repartir sur de bonnes bases. Elle avait besoin d’aide et il fallait qu’elle en trouve. Elle était rentrée dans une routine qui ne lui allait plus. Elle allait au boulot en marche arrière, ne faisait plus vraiment attention à ce qui se passait entre ses collègues ou même ce qu’ils disaient entre eux sur elle. Elle avait perdu du poids, avait un teint vraiment pâle. Le soir, quand elle rentrait, elle prenait toujours ce verre d’alcool. Si elle essayait d’arrêter la drogue, certains soirs, c’était plus difficile que d’autre. C’est lorsqu’elle faillit fait un nouveau malaise qu’elle décida d’appeler le Dr Billy Reynolds.
Ce jour là, elle avait demandé à être en congé. Elle n’avait pas envie de se presser. Elle avait besoin de faire le point, peut-être de rassembler ses idées. Mais est-ce qu’elle avait vraiment besoin de rassembler ses idées ? Elle ne savait pas comment se déroulait ce genre de séance, mais elle se doutait que ce ne serait pas elle qui allait avoir le dernier mot... Elle se présenta en bas de l’immeuble où se trouvait le cabinet du docteur et prit une grande inspiration avant de sonner pour monter. Elle était nerveuse, peut-être plus encore que d’habitude... Mais c’était nécessaire. Elle arriva devant une porte et toqua doucement avant d’entrer. Elle s’installa dans la salle d’attente. La jeune femme était arrivée en avance ce qui la rendait encore plus nerveuse... C’était juste une séance sur elle même..
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Nicholas Crain
Nicholas Crain
Fonda ▬ Little rich boy.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Dans une maison de type manoir. Imposante et lumineuse.
➤ EMPLOI / ETUDES : Photographe professionnel. Ancien acteur. Très connu dans le milieu de la mode, de l'art et de la photographie.
Dernier sourire bienveillant offert à la jeune femme qui te fait face. Mots réconfortants et finalement, elle se lève. Tu en fais de même, lui serre la main et la raccompagne tranquillement en direction de la porte. Quelques autres mots avant que tu n'ouvres pour l'inviter gentiment à revenir quelques jours plus tard. Parce qu'elle en a grand besoin, tu le sais et le sens. Tu ne fais pas ça uniquement pour te faire de l'argent. Tu es trop empathique pour pouvoir rester froid aux peines des personnes qui se présentent à toi et appellent clairement à l'aide. Tu refermes la porte après le départ de la jeune patiente, pour rejoindre ton bureau. Tu prends toujours entre cinq et dix minutes entre chaque personne que tu reçois dans ton bureau. Autant pour te poser, boire un peu d'eau ou un café. Que pour noter vos derniers échanges. Tu n'es pas de ceux qui prennent énormément de notes au cours de la séance. Tu te contentes du minimum. Et de noter le plus important ensuite, pour ne pas mettre plus mal à l'aise encore la personne que tu as en face de toi. Tu ajoutes donc quelques mots et détails concernant celle qui vient de s'en aller et les ajoutes à son dossier.
Tu retournes ensuite du côté de la porte que tu rouvres en grand. Tu quittes tout à fait ton bureau pour rejoindre la salle d'attente qui se trouve juste un peu plus loin. Permettant ainsi aux patients qui quittent ton bureau, de ne pas croiser ceux qui attendent. Madame Carthew ? Je vous en prie, suivez moi. A elle aussi, tu lui offres un sourire qui se veut réconfortant, avant de te diriger vers ton bureau dans lequel vous pénétrez tous les deux. Tu refermes la porte derrière vous et lui permets ainsi d'explorer et s'acclimater à l'endroit. Une pièce qui se veut apaisante. Justement décorée pour permettre à toute personne qui arrive ici, de se sentir à l'aise en paix avec elle même. Du moins tu l'espères. Parce que c'était bien le but de tout ça quand tu as lancé ton propre cabinet. Que les patients ne se sentent pas juste comme des patients. Ou, pire, des bêtes de foire. Qu'ils se sentent assez bien pour avoir réellement envie de se confier à toi.Je vous en prie, installez-vous. Souhaitez-vous boire quelque chose ? De l'eau ? Un jus de fruits ? Un café ?
Au vu de ses problèmes, Rose s’était lancée. Elle ne voulait plus être toute seule pour les affronter et les seules personnes qui avaient un peu compter pour elle ne faisaient plus parties de sa vie depuis un moment maintenant. Son coeur se serrait dans sa poitrine lorsqu’elle pensa à Robin, Ashton et les membres de la famille Hartwood. Ils avaient passé tellement de temps ensemble et maintenant, ils n’étaient plus que des fantômes pour les uns et les autres. Et puis, elle avait creusé un peu plus l’écart avec Robin depuis qu’elle lui avait dit qu’elle avait des sentiments pour lui, ce qui avait entrainer une succession de problèmes par la suite. Elle avait replongé dans la drogue et l’alcool, ce qu’elle n’avait pas fait depuis dix ans... Mais elle était mal et maintenant, elle voulait juste s’en sortir. Alors, elle avait chercher de l’aide et elle espérait la trouver en la personne du docteur Billy Reynolds.
D’après les informations qu’elle avait sur lui, il était vraiment doué et surtout, c’était un bon psychiatre. Elle pouvait donc y aller sans soucis, elle le savait. Ce n’était pas l’argent qui manquait de son coté non plus. La vétérinaire avait besoin d’aide et elle allait la chercher. C’était déjà un grand pas. Elle ne voulait plus vivre ce qu’elle avait vécu ces dernières semaines. Elle avait besoin d’un petit coup de pouce et elle allait le trouvé, elle en était certaine.
Rose était arrivée en avance au cabinet du docteur et elle était nerveuse. Nerveuse parce qu’elle allait rencontré un inconnu, qu’elle allait se confier ce qu’elle ne faisait pas même avec ses amies (qui avaient disparu de la circulation d’ailleurs). La blonde savait que c’était pour son bien, mais elle n’était pas du tout à l’aise avec ça. Pourtant, elle n’avait pas reculer. Elle joua nerveusement avec ses mains, regardant ses doigts s’emmêler entre eux. Il n’y a personne d’autre dans la salle d’attente. C’est parfait. Elle n’aurait pas supporter de devoir faire la conversation à quelqu’un d’autre. Puis, elle entendit des pas qui venaient vers la salle d’attente et la voix du docteur lui demanda de la suivre. Elle hocha la tête pour lui faire comprendre qu’elle le suivait puis se dirigea vers le bureau qu’il occupait. L’endroit avait un décor apaisant. Malgré sa nervosité, Rose regardait autour d’elle. La jeune femme se rendit compte que bien malgré elle, elle avait choisi la bonne personne. Il savait ce qu’il faisait, elle en était certaine. Il lui dit qu’elle pouvait s’installer et lui demanda si elle voulait boire quelque chose. Prenant place sur la chaise face au docteur Reynolds, Rose s’assit au bord de la chaise, ses mains posées sur ses genoux.
«Non merci.»
Elle était si nerveuse qu’elle risquait de vomir si elle buvait quelque chose et elle ne voulait pas. Assise à moitié sur sa chaise, Rose regardait autour d’elle la pièce encore une fois. Combien de personnes étaient venus ici pour requérir de l’aide ? Combien de personnes étaient revenus avec la bonne nouvelle, celle que leurs efforts étaient récompensés ? Sans doute beaucoup... Rose devait admettre qu’elle avait besoin d’aide, autant qu’une autre personne. Son soucis avec la drogue commençait vraiment à la miner. D’ailleurs, le docteur n’avait pas encore fait de remarque sur son physique ce que la plupart des gens ne se gênaient pas de faire lorsqu’ils la voyaient. Sa perte de poids, son visage trop pâle, creusée... ça pouvait faire peur à certaines personnes... Rose ne voulait pas être la première personne à parler alors elle se concentra sur le visage de l’homme face à elle. Peut-être cherchait-il à savoir pourquoi elle était là ? Elle lui donnerait la réponse... s’il posait la question...
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Nicholas Crain
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C'est un sourire tout à fait poli que tu offres à la jeune femme qui vient d'entrer dans ton bureau et de décliner ton offre. Le but premier étant de la mettre à l'aise aussi rapidement que possible, tu n'insistes évidemment pas. Tout ce que tu veux toi, c'est qu'elle se sente suffisamment bien dans ton bureau, pour se libérer de tous les maux qui semblent la tirer vers le bas et lui faire broyer du noir. Il ne faut pas être devin pour comprendre qu'elle ne va vraiment pas bien. Elle a la pâleur d'un mort, des cernes foncées et les joues creusées certainement par un manque dans l'alimentation. Elle se laisse aller, c'est évident. Elle se laisse couler et a certainement la tête sous l'eau depuis un petit moment. Autant dire que tu dois entrer en jeu tant qu'il est encore temps. Pour ça, il ne te reste plus qu'à espérer qu'elle soit relativement encline à se confier à toi. Sans quoi, tu ne pourras malheureusement rien faire pour elle. Ou pas grand chose. Peut-être souhaitez-vous me confier tout de suite les raisons de votre présence ici, aujourd'hui ? Elle est venue de son plein gré. Ce ne sont pas ces personnes là qui sont les plus fermées au premier rendez-vous, bien entendu.
Vous n'êtes évidemment pas obligée de tout me dire. Mais le plus d'informations vous me donnerez, le plus simple ce sera pour que je puisse vous aider et vous aiguiller. Et que tu saches à quel point elle s'est enfoncée, également. S'il faut la re-diriger vers différents organismes en plus de ses consultations chez toi, ou non. Et également savoir s'il faut la mettre sous anti-dépresseurs ou pas. Autant dire que tu as besoin d'avoir quelques informations la concernant, avant d'aller plus loin. Même, de savoir si elle a vraiment besoin d'être suivie par un psychiatre ou si un psychologue pourrait "suffire".
Rose n’avait pas l’habitude de se confier à quelqu’un, mais ces derniers temps, elle se disait que quelqu’un qui était extérieur à ses problèmes pouvait l’aider. En fait, elle n’avait pas vraiment le choix. Les seuls amis qu’elle avait ne lui parlaient plus... Rose revoyait encore une fois Robin chez elle après avoir fait exploser sa voiture. La jeune femme n’avait jamais pensé que son ami pourrait aller aussi loin... Elle n’aurait jamais penser qu’il puisse être aussi... méchant ? Ce n’était sans doute pas le mot, mais elle n’en trouvait pas d’autres.... Il est vrai que peut-être la jolie blonde avait pousser le bouchon un peu loin...
La voilà assise sur cette chaise dans le bureau du psychiatre. C’était bien la première fois qu’elle allait se confier à un inconnu. Elle espérait seulement ne pas faire d’erreur. Elle devait tout lui confier, c’était une évidence. Elle était certaine que l’homme en face d’elle avait déjà remarquer les nombreux détails qui montraient sa déchéance. D’ailleurs, ce dernier lui demanda si elle souhaitait lui confier tout de suite les raisons de sa présence aujourd’hui. Rose leva les yeux vers lui et le regarda pendant un moment. Oui, elle devait lui dire. Il rajouta qu’elle n’était pas obligée de tout dire, mais que le fait qu’elle lui donne le plus d’informations pourrait rendre les choses plus simples pour la suite. Elle hocha doucement la tête pour lui signifier qu’elle avait compris. Elle serra ses doigts les uns contre les autres, cachant sa nervosité et ce manque qu’elle avait depuis qu’elle avait balancée la drogue dans la poubelle.
«J’espère que vous avez un peu de temps devant vous... Mon histoire est un peu... complexe. Mais je dois vous raconter depuis le début...»
Elle décida de s’installer plus confortablement sur la chaise parce que son récit allait sans doute être plus long qu’elle ne le pensait. Elle prit une grande inspiration et commença :
«Il faut savoir que je suis la fille d’un flic et d’une mère de famille. Notre famille était parfaite. J’étais très proche des enfants du partenaire de mon père. Etant enfant unique, je trouvais ça génial d’avoir autant de frères et soeurs. Ils m’ont tout de suite accepté dans leur petit cercle et longtemps, on passait plus de temps ensemble. C’était merveilleux.»
Rose regardait ses doigts et continua :
«Ce qui a changé, c’est que l’année de mes 15 ans, j’ai plongé dans la drogue... mais pas seulement. Je n’ai pas plongé seul. J’ai entrainé le plus jeune des frères de mon meilleur ami... Il m’a surprise un jour et il a voulu essayé et par la suite, on ne s’est pas lâché... On a vécu des expériences... horribles. Alcool, drogue, sexe... C’est à ce moment que j’aurai sans doute du arrêter...»
Rose se perdit peu à peu dans ses pensées et elle voyait le visage d’Ashton se dessiner. Le plus jeune des Hartwood. S’il avait toujours accepté le fait de suivre Rose, cette dernière s’en était voulu et encore plus lorsque ses penchants pour la violence pendant le sexe l’anime. Oui, Ashton était sans doute malade. Robin le lui avait confirmer et lui en voulait parce qu’elle ne lui en avait pas parler. Rose avait faillit mourir à cause d’Ashton, mais ça n’avait pas suffit à Robin. De toute façon, c’était du passé. La jeune femme revient dans le présent et continua :
«Le plus jeune frère de mon meilleur ami avait quelques... soucis avec la violence pendant l’acte... Combiner avec l’alcool et la drogue, c’était un cocktail explosif... J’ai toujours acceptée ça... jusqu’au jour où il est aller trop loin et que j’ai failli y rester... A partir de là, j’ai disparu de leur vie pour me reprendre en main. Ce qui a été dur, c’était de ne pas en parler à mon meilleur ami. J’aurai du parlé. A cette époque, j’avais vraiment peur de tout perdre. J’ai tout arrêté, la drogue et l’alcool pour me concentrer sur mes études de vétérinaire.»
Elle soupira et rajouta :
«Cependant, il y a quelques mois, j’ai recontacté mon meilleur ami et je me suis rendue compte que j’avais des sentiments pour lui... mais je m’en suis rendue compte trop tard bien sûr. Il était déjà fiancé à une autre. J’ai failli détruire leur couple en lui annonçant ça. Et j’ai aussi dis tout ce que je savais sur son frère... Il m’en a voulu parce que ça fait quand même plus de dix ans que c’est arrivé et apparemment... apparemment, il a dérapé avec une autre fille... Je m’en veux... Je m’en veux parce que c’est moi qui l’est entraîné dans la drogue et c’est moi qui ai accepté ses dérives...»
Les larmes montaient aux yeux de la jeune femme qu’elle essuya rageusement avec sa manche. Elle n’était pas là pour pleurer même si elle savait qu’elle n’allait pas pouvoir retenir quelques larmes. Elle se rendait aussi compte que son récit était un peu chaotique...
«Vous avez sans doute quelques questions parce que je me rends compte qu’il doit vous manquer quelques informations...»
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Nicholas Crain
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Tu n'as pas le moins du monde l'impression de nager dans le flou face à la jeune femme qui est venue aujourd'hui pour appeler à l'aide. Parce que c'est ce que font tous les patients qui passent le pas de ta porte. Ils ne sont jamais là par hasard et sans raison. Et pour le coup, celle qui te fait face a vraiment l'air de traverser une très mauvaise passe. Nul besoin de l'entendre te le confirmer. C'est lisible sur son visage aux traits tendus et dans son regard torturé. Impossible, encore, de connaître les détails et de savoir précisément ce qu'elle vit. Mais tu es justement là pour le découvrir en l'entendant se raconter. Alors tu patientes, en posant ton regard aussi avenant que possible, sur elle. Tu ne fais rien pour la brusquer. Histoire de ne pas la repousser derrière ses retranchements. Je suis là pour vous écouter, vous le savez. Que tu te contentes de lui répondre, toujours avec le même sourire des plus doux. Et aussi réconfortant que possible, également. Et peu importe alors que tu sois réellement ainsi dans la vie de tous les jours, ou non. Ce qui compte vraiment, c'est la façon que tu as de te comporter face à tes patients.
La jeune femme prend le temps de s'installer plus correctement dans son siège, en face de toi. Sans doute pour être aussi à l'aise que possible quand arriveront les sujets les plus difficiles à aborder pour elle. Toi, tu es prêt à tout écouter et à tout entendre. Alors tu ne bronche pas quand elle commence son récit et mentionne ses anciens penchants pour la drogue. A aucun moment tu ne la juges alors qu'elle parle de cette famille de coeur dans laquelle elle est entrée. Quand elle parle plus précisément de l'un des membres de cette famille, qu'elle a entraîné dans la drogue. Et qui, en retour, l'a entraîné dans ses penchants bien plus violents. Vous êtes simplement un être humain vous savez ... Et comme tout être humain, vous avez fait des erreurs de parcours. Et vos sentiments vous ont parfois trompé. Rien de plus. Rien de moins. Que tu prends le temps de lui expliquer, tout en douceur. Et le sourire toujours bien présent sur les lèvres. Nul besoin de la brusquer, évidemment. Qu'en est-il de votre addiction, aujourd'hui ? Est-ce que vous en êtes toujours sortie ou cette nouvelle épreuve avec votre meilleur ami, vous a fait replonger ?
Ce que Rose avait besoin, c’était d’une personne qui l’écoute et qui l’aide. Du moins, qui essaye de l’aider. Elle avait bon espoir qu’avec monsieur Reynolds, les choses se débloquent un peu. Alors, même si elle n’aimait pas se confier, elle avait quand même fait le premier pas vers lui. Elle avait prit un rendez vous. Parce qu’elle ne pouvait plus vivre comme ça. La jeune femme avait l’impression d’être un robot programmé pour faire les choses et les refaire le lendemain. Ce n’était même pas une vie. Elle avait même l’impression de faire n’importe quoi dans son boulot alors qu’elle adorait ce boulot. Les animaux, c’était toute sa vie. Mais elle était tellement en mode automatique que même eux s’étaient rendu compte que quelque chose n’allait pas. Alors Rose raconta tout ou presque au psychiatre. Ce dernier était attentif à tout ce qu’elle disait. C’était sans doute bizarre de se retrouver devant une patiente qui acceptait de tout raconter. Autant qu’elle le sache, la plupart des patients étaient dirigés vers ces spécialistes et ils n’avaient pas forcément envie de confier leur vie. Pour Rose, c’était une façon de se dire qu’elle pouvait être aider. Elle prit son temps pour lui expliquer la situation le plus clairement possible, mais il y avait certaines choses qui se mélangeaient... Elle parla d’Ashton puis de Robin. Lorsqu’elle a fini, le psychiatre lui dit qu’elle était humaine et qu’elle avait fait des erreurs certes, mais tout le monde pouvait en faire non ? Il rajouta que ses sentiments l’avaient trompés rien de plus, rien de moins. La jeune femme regarde l’homme devant elle et lui dit :
«Vous avez raison, mais parfois, il est difficile d’accepter d’avoir fait des erreurs... Mais, je suis consciente que tout le monde peut faire des erreurs... Tout le monde fait des erreurs n’est-ce pas ?»
Il était difficile pour Rose de se dire qu’il y avait une personne dans ce monde qui ne faisait pas d’erreurs. Tout le monde avait ses démons dans la vie. Du simple alcool ou pratique les plus sordides, elle était certaine que personne n’était parfait... mais elle n’avait pas la science infuse non plus... Le psychiatre lui demanda alors où elle en était avec son addiction aujourd’hui. Est-ce qu’elle s’en était sortie ou est-ce qu’elle avait replongé suite à ce qui s’était passé avec son meilleur ami. La vétérinaire baissa honteusement la tête. Elle savait qu’il n’était pas là pour la juger, mais lorsqu’elle allait dire qu’elle avait replongé, peut-être qu’il allait quand même, au fond de sa tête, la juger malgré tout ? Non, elle se disait qu’elle pouvait avoir confiance en lui. Elle continua de jouer nerveusement avec ses doigts avant de répondre :
«J’ai replongé... Parce que mon meilleur ami m’a poussé dans mes retranchements, parce que j’avais détruit la vie de sa famille... Il... Il est venu chez moi un soir pour me faire des menaces...»
Elle ne pouvait pas lui dire qu’il avait fait explosé sa voiture et qu’il l’avait frappé aussi. Non, ce n’était pas grave en soi ça. Ce qui était grave, c’est qu’elle continuait à avoir des sentiments pour lui malgré tout.
«J’ai replongé et comme vous le voyez, ça ne me réussit pas. J’ai besoin d’aide pour remonter la pente docteur... J’ai vraiment envie de ne pas me laisser couler, de passer à autre chose et pourquoi pas de rencontrer quelqu’un ? Mais pas dans cet état.»
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Tu comprends assez rapidement que le seul réel besoin de la jeune femme en face de toi, est celui d'être écoutée et un tant soit peu comprise. Elle n'est pas là pour entendre parler d'un quelconque traitement expérimentale pour soulager ses peines et ses maux. Elle n'attend pas non plus de toi que tu trouves une solution miracle. En tout cas, c'est ce que tu penses alors que tu l'observes et l'écoutes avec beaucoup d'intérêt. Elle a besoin de parler et ton rôle à toi est justement de la laisser faire. De lui permettre de vider son sac. Et ce, sans la juger à aucun moment. Ce qui est plutôt simple à faire quand, comme toi, on est habitué à entendre de sacrés choses et de sacrés confessions tous les jours ... Aucun risque que tu ne dérapes et ne fasses le moindre commentaire désobligeant. Tout le monde fait des erreurs. Que tu lui confirmes avec un sourire qui se veut bienveillant au possible. Le plus important, c'est de toujours apprendre de ses erreurs, justement. Qu'elles n'aient pas été vaines. Précision faite dans la foulée. Le but n'étant effectivement pas de répéter toujours les mêmes conneries.
Tu laisses le silence s'installer un court instant, avant de l'interroger de nouveau. Tu es bien obligé d'entendre tous les détails. Même ceux qu'elle espère sans doute garder pour elle. Il faut que tu saches où elle en est de ses addictions. Si elle a replongé ou non. Et très vite, elle te confirme que c'est malheureusement le cas. A la mention des menaces que son meilleur ami a proféré contre elle, tu fronces les sourcils. Quel genre de menace ? Tu t'éloignes un peu du sujet. Mais tu tiens à savoir s'il te faut intervenir pour la protéger d'une quelconque personne malveillante, ou non. Parce que tu ne peux évidemment pas laisser une personne en danger, de cette façon. Il est effectivement un peu tôt pour envisager de rencontrer quelqu'un ... Vous devez faire les choses dans l'ordre. A commencer par l'arrêt de la drogue. Vous avez réussis une première fois, vous y parviendrez une seconde. Ensuite il faudra que vous mettiez de l'ordre dans votre vie. Vous débarrasser du néfaste. Faire le tri autour de vous. Petit à petit vous allez vous reconstruire, apprendre à vous pardonner et à vous aimer. Et ensuite vous parviendrez à faire votre vie comme vous en rêvez.
Rose se rend compte que l’homme qui est en face d’elle, bah il est là pour l’aider et qu’il n’est pas là pour juger. D’accord, c’était son métier, mais elle avait toujours eu des retours négatifs des psychiatres et des psychologues... La jeune femme était du genre à se faire son avis toute seule, mais parfois, l’avis des autres l’aidaient à prendre une décision. Ces derniers temps, comme elle était toute seule, il était beaucoup plus facile de prendre une décision.
Rose explique un peu son passé, ce qui s’est passé ces derniers temps et Monsieur Reynolds lui dit alors que tout le monde faisait des erreurs. C’était vrai, mais pour la jeune femme, c’était un peu difficile de l’accepter. Pourtant, c’était la vie non ? Il lui dit alors que le plus important, c’était de toujours apprendre de ses erreurs, qu’elles ne soient pas vaines. C’était vrai. Rose réfléchi un moment. Il avait raison. On pouvait toujours apprendre de ses erreurs et clairement, la vétérinaire avait très bien compris la leçon cette fois. Puis, le silence s’installe avant que le psychiatre ne demande certains détails. Ne voyant pas pourquoi elle devrait lui cacher certaines choses, la jeune femme continue de parler. Le fait de parler l’aidait déjà à aller un peu mieux. Le fait que cette personne en face d’elle ne la connaisse pas sous tous les angles l’aidait aussi à se confier. Elle n’aurait jamais penser cela. Puis, elle parle du fait qu’elle a déjà replonger. Elle n’en ai pas fière. Perdre la personne que l’on aime, le voir vous détruire pouvait emmener à faire des choses... La jeune femme baissa les yeux lorsque le psychiatre lui demanda alors quelle genre de menaces elle avait eu. Elle joua avec la manche de son pull avant de répondre presque timidement :
«L’explosion de ma voiture... C’est une bonne menace de mort non ?»
La vétérinaire n’avait jamais dit qu’il avait été l’auteur des faits. Elle avait juste dit qu’elle avait sans doute oublier de serrer le frein à main et qu’il devait y avoir une fuite sur sa voiture qu’elle n’avait pas vu. Rose continuant en lui disant :
«Mais je l’ai aussi menacé avec... avec un couteau, qu’il a réussi à retourner contre moi d’ailleurs... et avec son arme... Mais c’était mérité sans doute...»
Le manque de confiance en elle était énorme. Elle savait qu’elle avait fait une erreur en parlant de ses sentiments envers Robin, mais elle n’avait jamais pensé que les conséquences iraient aussi loin. Elle se détruisait doucement pendant que lui, il profitait de sa jolie petite amie beaucoup plus jeune que lui... L’homme assit en face d’elle lui dit alors qu’il était trop tôt pour penser à rencontrer quelqu’un parce qu’elle devait faire les choses dans l’ordre. Elle devait déjà commencé par arrêt la drogue. Elle avait réussi une fois, elle pourrait facilement le faire une deuxième fois. Puis, il faudra mettre de l’ordre dans sa vie. Ne pas garder le mauvais. La jeune femme regarda monsieur Reynolds pendant un moment. Il avait raison bien sûr, mais ça allait être un peu compliqué sans doute. Elle devait faire le tri autour d’elle. Puis, se reconstruire comme elle l’avait fait quelques années plus tôt, se pardonner et s’aimer. La partie la plus dure de toute. Parce qu’elle n’avait vraiment pas confiance en elle maintenant... Elle regarda l’homme pendant un instant et lui dit :
«Je sais que vous avez raison sur toute la ligne... La première fois, j’étais un peu plus entourée que maintenant... Je ne sais pas, j’ai l’impression d’être seule au monde actuellement, sans doute parce que la plupart de mes amis ont une vie de famille maintenant et que moi, je me traine mon passé comme un boulet... Mais je vais y arriver, je n’ai pas le choix sinon je risque vraiment de finir au fond d’un caniveau non ?»
L’idée de la mort n’éffrayait pas vraiment Rose. Elle l’avait cotoyer pendant des années aux cotés d’Ashton lorsqu’ils étaient plus jeunes. Voir des mecs faire des overdose, ça vous vaccine, mais comme elle ne les connaissait pas vraiment, ça ne l’avait pas plus affecter que ça jusqu’au jour où elle trouva l’un de ses amis en pleine overdose... A partir de là, elle avait arrêté... pour mieux reprendre dix ans plus tard...
«Vous pensez vraiment que je puisse m’en sortir docteur ?»
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➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Dans une maison de type manoir. Imposante et lumineuse.
➤ EMPLOI / ETUDES : Photographe professionnel. Ancien acteur. Très connu dans le milieu de la mode, de l'art et de la photographie.
Il ne s'agit aucunement de curiosité mal placée mais bien d'un psychiatre ne faisant ni plus ni moins que son boulot. Tu as réellement besoin de connaître le plus de détails possibles concernant ce qu'elle a traversé par le passé et ce qu'elle traverse encore à l'heure d'aujourd'hui. C'est ainsi que tu apprends qu'elle a subit des menaces de mort de la part de cet homme qui est responsable de ses derniers malheurs. Elle t'en dit plus à ce sujet et tu es bien forcé de hocher positivement la tête. Pour le coup, il s'agit bel et bien de quelque chose qui se rapproche de franches menaces. De toute évidence, vous ne jouez vraiment pas dans la même cours tous les deux. Alors je doute fort que c'était mérité ... Aucun doute qu'il s'agit d'un sale type. De ceux qui vivent de méfaits en tous genres. Et qui n'éprouvent aucune culpabilité à faire ainsi du mal à une personne qui tient tant à eux ... Je suppose que vous n'avez pas porté plainte ? Tu poses la question mais es relativement certain de déjà en avoir la réponse ...
Tu peux difficilement afficher la moindre réaction lorsqu'elle conclut sa seconde réponse, par une fin tragique qui pourrait être la sienne. Tu ne peux décemment pas lui confirmer que c'est effectivement dans ce genre de place qu'elle pourrait terminer. Et en même temps, tu ne peux pas tout à fait le nier. Les personnes qui tombent dans la drogue et qui passent d'une emmerde à une autre, finissent rarement bien. Et dans son cas, comme elle l'a si bien dit, elle semble n'avoir plus personne pour l'aider à se relever. Elle devra le faire seule. Ou avec un peu de ton aide, puisqu'elle te paie forcément pour ça ... Le simple fait que vous ayez poussé la porte de mon cabinet, me pousse à penser que vous allez vous en sortir. Il ne peut en aller autrement. Que tu lui confirmes sans te faire prier. Même si tu n'y croyais pas, tu ne pourrais pas lui dire le contraire il faut dire. En ce qui concerne votre addiction, vous allez devoir y aller tranquillement. Descendre les doses petit à petit. Mais je suppose que vous le savez déjà. Vous avez été assez forte pour arrêter une première fois, vous y allez arriver une fois de plus !
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