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No sugar tonight (PV Perle & Madison)
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Sam 31 Oct - 0:13


No sugar tonight.

ft. @perle Clarke

◊ ◊ ◊

Je n'étais certes pas vraiment sur le chemin de m'habituer à ce que je devais faire pour gagner ma vie et rembourser les dettes que je m'étais mise sur le dos. Encore heureux que je n'ai pas à rentrer de sitôt chez mes parents. A distance comme cela, lors de coups de téléphone qu'ils trouvaient peut-être plus brefs et plus espacés, je pouvais donner le change. Mais le jour où je devrais me retrouver face à eux, en chair et en os, comment je pourrais leur expliquer que leur fille est une pute et une camée, que je n'ai pas mis les pieds à l'université depuis des semaines et que je fais des passes pour le compte d'un gang, les Bloody Boys ... je le sens pas vraiment ce plan-là. Et j'ai pas vraiment envie d'avancer l'échéance. Je ne crois pas qu'ils l'accepteraient et ...

Sûr que je suis dans la merde et que je m'y suis mise toute seule, comme une grande. jamais j'aurais dû y goûter ... fumer des joints ça c'était il y a déjà quelques années et tous les jeunes autour de moi le faisaient ou presque. Et puis quand je suis venue ici à Chicago je me suis pas contentée de fumer des joints et le jour où j'ai goûté à la poudre je ne savais pas sur quelle pente très glissante je m'aventurais. Et le pire c'est que je me torture quand je pense à ça, au cheminement qui m'a menée jusque-là ... Les soirs où ça me trotte dans la tête à en devenir folle, j'ai pas le choix. Il faut que je trouve de quoi me changer les idées. Cercle infernal ...

Ce soir je suis pas flambante alors que je viens de sortir de l'hôtel pas terrible où j'étais avec un client. La nuit est déjà bien sombre. C'était le dernier client et maintenant quoi pour finir la nuit  ? C'est peut-être ça qui me fait gamberger. Quand je suis en train de baiser j'ai pas le temps de penser, de réfléchir ... mais après ? le néant ou alors les sombres pensées. L'argent que mes clients ont versé pour les passes, une bonne partie va aux Bloody mais le reste c'est pour moi. La journée a été plutôt bonne de ce côté-là et j'ai bien dû me faire deux cents dollars.

J'ai sorti mon smartphone et j'ai appelé mon nouveau dealer, une fille qui vend de la bonne came. je sais pas pour qui elle travaille mais je m'en fous. L'important c'est la marchandise qu'elle peut fournir. Elle m'a donné rendez-vous dans une ruelle un peu sombre, pas loin d'un bar où elle travaille. Il n'y a plus beaucoup de monde dans les rues à cette heure-là et j'ai remarqué que ceux qui me croisent, surtout les mecs, se retournent sur mon passage. Il est vrai que je suis habillée comme une pute. Normal j'étais au taffe il n'y a pas trente minutes encore. A voir la tête de certains je pourrais facilement leur demander s'ils n'ont pas envie d'une bonne pipe contre quelques billets verts. Pas sûr que les Bloody apprécieraient.  Et puis pour aujourd'hui j'ai eu mon compte et je n'ai plus la tête à ça, plutôt au contraire à penser à autre chose.

D'ailleurs là-bas je vois une silhouette que je crois bien reconnaître, celle de ma dealeuse. Je l'ai vu deux ou trois fois, toujours dans des coins un peu zarbi, pas le genre d'endroit où vous partes en villégiature. Le bruit des pas sur la chaussée se rapproche et le visage devient plus net malgré l'obscurité de la nuit et le peu d'éclairage de la ruelle. Il faut que je sois bien inconsciente ou bien accro pour m'aventurer dans ce genre d'endroit.

"Hello! On est pile à l'heure toutes les deux ... On a fini notre job presque au même moment si je comprends bien ..."
.  

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Sam 31 Oct - 14:17


no sugar tonight

ft. @Madison Taylor

◊ ◊ ◊

Il n'était pas encore très tard quand Perle avait reçu le message d'une blonde qui depuis peu était devenue une cliente à elle. Comme la plupart des gens qui envoyaient des messages sur le numéro de son deuxième téléphone portable jetable, elle cherchait de quoi pouvoir s'amuser un peu. Ou bien oublier ses problèmes, cela dépendait simplement de ce qui se passait dans sa tête en ce moment. Cela faisait déjà un bon bout de temps que la blonde ne cherchait plus à savoir pourquoi les gens voulaient lui acheter de la drogue, elle se contentait simplement de la leur vendre en estimant les dégâts que la petite poudre magique avait déjà dû faire sur eux avec le temps. Avec toutes les années qu'elle avait passé à traîner dans la rue et à vendre elle-même de la drogue, elle savait maintenant reconnaître ceux qui étaient trop foutus pour s'arrêter d'en consommer et ceux qui venaient à peine de commencer et contrôlaient encore un peu la situation.

Cette nouvelle cliente qui s'appelait Madison elle était encore assez fraîche.  Elle était bien trop accro pour s'empêcher d'acheter mais elle n'était pas encore. totalement foutue en l'air. Pour Perle, cela signifiait simplement qu'elle pouvait risquer de perdre une cliente, ce qui ne plairait pas au gang pour lequel elle travaillait et à elle non plus d'ailleurs. Avec les années, elle avait aussi appris à ne plus faire dans le sentimentalisme et à s'en vouloir de foutre les gens dans le gouffre de la drogue. Après tout, s'ils voulaient se foutre en l'air c'était leur problème et pas le sien. Vendre était pour elle un moyen d'arrondir joliment ses fins de mois et elle n'était pas prête à tout stopper pour quelques états d'âme stupides.

Son service terminé, elle sortit son téléphone portable pour vérifier le point de rendez-vous qu'elle avait fixé à la petite blonde. Il serait trop bête de se tromper et de louper sa vente à cause de ça, car dans ce métier là aussi la concurrence était rude. Par chance, elle fournissait de la très bonne came et certains clients préféraient passer par elle que de se laisser tenter par des prix plus bas, pour une drogue de très mauvaise qualité. Les rues sombres de la ville auraient sans doute dû effrayer un peu Perle mais cette dernière n'y était que trop habituée. L'obscurité était quelque chose qui la mettait étrangement à l'aise et elle déambulait dans les rues les mains dans les poches, sans la moindre peur. De toute façon, elle n'avait jamais peur même si parfois elle le devrait. De nombreuses fois cela lui avait joué des tours mais par chance, elle s'en sortait toujours.

Presque arrivée au point de rendez-vous, elle aperçoit déjà la silhouette de sa cliente et la moindre des choses que l'on puisse dire, c'était que sa tenue ne laissait que très peu de doutes sur ses activités nocturnes. Si les deux femmes ne parlaient que très peu en général et encore moins de leur vie, Perle l'imaginait très bien se prostituer la nuit et avoir besoin de sa dose après son service pour pouvoir tenir le coup. Ou quelque chose comme ça. Peut-être qu'elle était l'une de ces "poupées" des Bloody Boys, un nom qui avait toujours fait sourire la blonde d'ailleurs. Une fois à hauteur de Madison, Perle hoche simplement la tête, la trouvant presque un peu trop enthousiaste pour la situation.  "Salut. Je viens de finir mon service effectivement." Dit-elle avant de regarder de plus près la tenue de la demoiselle face à elle, un petit sourire s'esquissant sur ses lèvres. "Soirée mouvementée ?" Demande t-elle alors en fixant la jeune fille. Ses cheveux n'étaient pas parfaitement coiffés et on voyait bien qu'elle était fatiguée, même si l'on pouvait mettre ça aussi sur le manque. "Combien tu veux ce soir ?" Demande t-elle alors en reprenant la première raison pour laquelle la blonde l'avait contactée.  

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Dim 1 Nov - 17:52


No sugar tonight.

ft. @perle Clarke

◊ ◊ ◊

Une journée de merde de plus qui se termine et ce ne sera pas la dernière. Comment en suis-je arrivée là ? Je ne cherche même plus à trouver une réponse à cette question. Juste à trouver le moyen d'oublier un peu ce qu'est devenu mon quotidien. C'est sans doute trop frais dans ma tête, dans mon corps, dans ma vie et le temps passant je trouverai peut-être cela normal. En attendant j'ai du mal à le supporter, à me dire que demain j'aurai d'autre clients auxquels j'offrirai mon corps. Offrir n'est sans doute pas le terme approprié ... ils paient pour cela ... beaucoup de dollars qui vont dans la caisse des Bloody, un peu dans mon porte-monnaie. Suffisamment pour que je me paie presque tous les soirs ce qui m'aide à tenir, quelques grammes de cette poudre blanche qui est à la fois ce qui m'a entraînée dans cette situation et ce qui me permet d'oublier mes tourments.

Il est tard. J'attends mon rendez-vous avec la fille qui me fournit depuis quelque temps. Il y a quelques semaines je n'aurais certainement pas osé trainer à une pareille heure dans une rue bien sombre de la ville. Maintenant je m'en fous. Que peut-il m'arriver de pire ? Alors ...

Quand Perle, celle qui me fournit la came, s'approche de moi, je vois son regard qui m'inspecte des pieds à la tête. Mon "activité" se lit sur les vêtements que je porte et quand elle me dit "Soirée mouvementée ?", ma réponse ne cherche pas à dissimuler ce que je fais. A quoi cela servirait-il

"Pas trop ! ... les clients étaient pas trop chiants ... et les Bloody seront contents de ce que j'ai gagné..."

Je ne sais pas si elle connait les Bloody et la manière dont ils gèrent leur "cheptel". Avec eux il vaut mieux ne pas avoir trop de journées "sans". J'ai vite senti monter la pression quand les premiers jours je n'avais qu'un ou deux clients. Il vaut mieux prévoir des journées à rallonge que de ne pas rapporter assez d'argent. C'est aussi ça qui me pousse à trouver quelques dérivatifs ... pour oublier un peu la pression du lendemain, sans compter que j'ai  pas envie de gamberger sur ce que vais pouvoir dire à mes parents pour expliquer que je ne peux pas venir les voir tout de suite ... quand d'ailleurs ... la question reste entière.

Tandis qu'elle me demande combien j'en veux ce soir, j'essaye un peu maladroitement de me recoiffer un peu parce que j'ai oublié de le faire en sortant de l'hôtel de passe. Sa came est pas donnée mais c'est de la bonne marchandise et au moins tu risques pas d'y trouver des produits de merde qui peuvent te mettre un peu plus en danger. C'est pas pour ça que c'est sans risque ... Combien de fois je me suis dit qu'il fallait que j'arrête mais ça c'est au-dessus de mes forces. Et tant qu'il y aura quelqu'un pour m'en vendre et que j'aurai un peu de tunes à mettre là-dedans !...

"Si je te prends 3 grammes ça fait combien ?..."
 
Je sais que je vais y mettre un grosse partie de ce que j'ai gagné dans ma journée mais c'est plus fort que moi et ce soir j'ai vraiment besoin de planer un peu. Avec un peu de chance ça me fera deux jours et j'aurai pas besoin d'un nouveau rendez-vous le lendemain. Je me demande combien elle peut se faire sur ce petit trafic. J'espère pour elle qu'elle touche un pourcentage plus élevé que moi avec mes passes ...
 
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Dim 1 Nov - 18:34


no sugar tonight

ft. @Madison Taylor

◊ ◊ ◊

Perle avait toujours été satisfaite de son poste de dealeuse au sein des Bloody Boys. La blonde avait été toujours bien trop fière pour s’abaisser à devenir l’une de leurs poupées, pour elle le sexe ne devait qu’être plaisir et pas devenir son métier. Se vendre de la sorte et écarter les cuisses pour de l’argent devant des mecs qui n’auraient jamais eut la chance de coucher avec elle de leurs vies, très peu pour elle. Honnêtement, elle s’était toujours demandé comment ces filles faisaient pour faire ce métier là, encore et encore chaque soir. Se taper plusieurs mecs dans la soirée ça, ça n’était pas le problème pour elle, seulement elle avait le besoin d’avoir vraiment envie de se les taper pour se les faire. Et puis honnêtement, elle n’aurait sans doute jamais été une très bon investissement pour les Bloody Boys ou alors, elle aurait été très vite renvoyée : avec son sale caractère, le premier mec prenant un peu trop la confiance se serait pris une bonne claque en pleine figure.

Il est vrai qu’elle les regarde un peu de haut parfois ces fameuses poupées, parce qu’en vérité elles lui font de la peine. Accepter cette dégradation, c’est vraiment être au bout du gouffre à ses yeux et elle est très fière de ne pas en être arrivée là. Pourtant elle, elle vend la mort ou du moins une manière d’y arriver, ce qui n’est pas plus glorieux que de vendre son corps. Certains diraient même qu’elle devrait avoir honte d’elle mais ça lui passe bien au-dessus, ça fait bien longtemps que sa survie passe avant celle des autres. La blonde face à elle ne semble pas se cacher de son activité, en même temps fringuée comme ça elle ne risquait pas de lui faire croire qu’elle était avocate. Perle hausse un sourcil en l’entendant dire que le gang sera fière d’elle. Elles font parties du même et pourtant la dealeuse elle, elle s’en fout royalement de savoir si les BB seront satisfaits ou non, elle ne regarde que l’argent rentrer dans ses poches, tout simplement. « Ils seront contents parce qu’ils s’en mettent plein les poches chérie, crois pas que tu vas avoir ton portrait avec marqué « employée du mois », ces types-là profitent juste de toi pour se faire du blé. »

Et elle profitait d’ailleurs de sa détresse pour s’en faire elle aussi, c’était vrai. Sauf qu’elle n’était pas venue chercher Madison, c’était plutôt elle qui était venue la trouver, pour lui demander ses petites doses essentielles à sa survie mentale. « 3 Grammes ? T’es sérieuse ?» Répète t-elle en la regardant de haut en bas comme pour vérifier qu’elle avait bien toute sa tête. C’était une sacré dose qu’elle lui demandait là. Généralement, elle vendait un à deux grammes maximum par personne et surtout, pour des gens qui voulaient faire des réserves sur plusieurs jours. « Tu veux faire durer ça combien de temps ? » Lui demande t-elle alors en plongeant un regard sérieux dans celui de la blonde. Tout en croisant les bras, elle observe attentivement la blonde. Certes, elle aurait pu lui vendre les trois grammes et n’en avoir rien à faire mais il n’était pas dans son intérêt que la blonde risque une overdose et qu’elle, elle se retrouve avec une cliente en moins. Sa santé ne l’intéressait pas pour d’autres raisons que ses petites affaires, de toute façon Madison elle-même semblait n’en avoir rien à foutre si elle voulait se foutre autant de cocaïne dans le nez. « Pour toi je te le ferais à 200 les trois. » L’informe t-elle quand même, histoire de lui faire un peu réaliser ce qu’elle était en train de lui demander et encore, elle était assez sympa pour lui faire une petite ristourne. Il fallait bien fidéliser la clientèle non ? 

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Lun 2 Nov - 18:39


No sugar tonight.

ft. @perle Clarke

◊ ◊ ◊

Ma dealeuse semble un peu surprise sur ma remarque concernant la supposée satisfaction de mon "employeur", les Bloody. Je n'ai pas dit ça parce que j'ai envie de leur plaire et d'être considérée comme une "employée" modèle mais sans doute parce que je crains leur réaction si je ne rapporte pas assez ! Et Perle me fait comprendre que je ne dois rien attendre d'eux ... « Ils seront contents parce qu’ils s’en mettent plein les poches chérie, crois pas que tu vas avoir ton portrait avec marqué « employée du mois », ces types-là profitent juste de toi pour se faire du blé. » . Elle a certainement raison mais ma situation est telle que je ne dois pas non plus les fâcher.  

""Je ne sais que trop qu'ils profitent de moi ... et de mon cul pour se faire du blé. Mais j'ai pas non plus envie de me les mettre à dos. Je me suis mise dans une mauvaise situation vis à vis d'eux et ils m'ont fait comprendre que j'avais intérêt à ramener de l'argent si je voulais pas avoir d'ennui ..."

Et c'est pas en achetant de la came à ma dealeuse que j'allais me simplifier la tâche. Mais ça c'est une autre histoire. Enfin pas tant que ça parce que si j'ai tant besoin de cette came c'est parce que je suis au fond du trou à cause de ce qui m'arrive. Et aujourd'hui j'ai vraiment besoin de sa merde pour oublier un peu. Et elle viens de tiquer quand je lui demande combien couterait 3 grammes de coke. Ce n'est pas les quantités que je prends habituellement et sans doute pas ce qu'elle a l'habitude de vendre à ses clients. Elle me demande si je suis sérieuse et  elle doit craindre que je me foute en l'air. Pourtant bien que je sois paumée je n'ai pas envie de faire une overdose. Sa remarque me rappelle que je dois quand même faire attention.

"T'inquiète pas ... je vais pas tout sniffer ce soir. C'est ma consommation pour les trois ou quatre jours qui viennent. Histoire de ne pas t'appeler tous les jours ..."
 
Mine de rien sa question n'est pas inutile car elle me rappelle ainsi que je dois me modérer un peu si je ne veux pas me retrouver aux urgences de l'hôpital ou ... pire encore. C'est sans doute pas pour ma bonne mine  qu'elle se préoccupe de ça mais elle ne doit pas avoir envie de se retrouver avec une cliente sur le carreau ... une bonne cliente en plus. Ca ne fait pas si longtemps que je suis en affaire avec elle mais je lui laisse de la tune à chaque fois. Je me sens en confiance avec elle ... parce que c'est une jeune femme peut-être ? Et c'est un bon point qu'elle se soit inquiétée de l'usage que je ferais de la came.


"Deux cents dollars ... c'est ce que me laissent les Bloody sur mes passes d'aujourd'hui. Je mettrai de l'argent de côté les prochains jours ... Tu dois voir de tout chez tes clients je suppose  mais c'est ton business ..."

Drôle de business mais sur le plan financier il vaut certainement mieux être à sa place qu'à la mienne. J'aurais sans doute mieux fait de chercher à dealer avant d'être prise à la gorge par les Bloody. Au moins aujourd'hui je  serais encore étudiante parce que là j'ai bien l'impression qu'ils ne sont pas prêts de me revoir dans les salles de cours de l'université. Je pourrais peut-être trouver des créneaux mais j'ai plus vraiment l'envie. Et il va falloir que je trouve une histoire à raconter aux parents.  


 
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Lun 2 Nov - 21:19


no sugar tonight

ft. @Madison Taylor

◊ ◊ ◊

Il ne fallait pas être ingénieur pour comprendre que les BB profitaient clairement des femmes pour se faire de l’argent. C’était un business très rentable pour eux et il y avait toujours des femmes totalement prêtes à vendre leur corps pour pouvoir se faire un peu d’argent. Perle doutait fortement que ces filles là faisaient ça par plaisir, la plupart d’entre elles n’avaient tout simplement pas le choix. Elle se demandait d’ailleurs bien ce qu’avait pu faire la blonde face à elle pour se retrouver dans cette galère, car d’après ses dires, elle avait apparemment fait une belle erreur qui l’avait entraînée dans une mauvaise situation. « Et qu’est-ce que t’as bien pu leur faire au juste ? » Demande t-elle alors en haussant un sourcil avant de croiser ses bras contre sa poitrine. Elle savait que les hommes du gang n’étaient pas des gens avec qui il fallait plaisanter, et même elle qui s’amusait la plupart du temps à se mettre dans un tas de situations dangereuses, elle savait se tenir à carreau pour pouvoir continuer à faire ses petites affaires tranquillement et qu’on lui foute la paix.

La dose demandée par la jeune femme face à elle était assez étonnante, déjà parce que généralement elle ne vendait jamais autant d’un coup, sauf en cas de grosses soirées prévues par des jeunes qui avaient envie de se défoncer. Madison avait plutôt l’habitude de l’appeler pour moins et ce changement radical étonnait un peu Perle. En règle générale, elle n’était pas du genre à se préoccuper de la santé des autres, sinon il était évident qu’elle s’était trompée de métier mais elle n’avait pas envie de perdre une cliente. Pire que ça, elle n’avait pas envie que sa came se fasse une mauvaise publicité avec une histoire d’overdose. « T’en as en théorie pour cinq jours si t’es raisonnable. Quatre si t’as vraiment besoin de te défoncer … » Lui dit-elle alors en décroisant ses bras, décidant de croire la jeune fille. De toute façon, elle verrait bien la prochaine fois qu’elle l’appellerait le temps qui s’était écoulé, quoique rien n’empêchait sa cliente d’aller se fournir ailleurs entre temps.

La cocaïne était une drogue généralement assez chère quand elle était pure, ou du moins aussi pure que possible. Il y avait bien sûr des dérivés un peu moins cher mais Perle préférait encore crever plutôt que de se mettre ce genre de merde dans le nez. Le résultat pourrait être exactement la même chose au final. La dealeuse n’était pas du genre à vouloir vendre de la mauvaise came et c’était pour ça que même ses clients les moins fortunés préféraient mettre de côté pour se défoncer avec de la came de bonne qualité plutôt que de risquer leur vie avec une coke coupée. Le prix fait légèrement tiquer Madison qui explique à la blonde que c’est ce qu’elle a prit sur ses passes du soir. Perle ne peut s’empêcher de manquer de s’étouffer en entendant ça. Si par rapport à un métier lambda c’était beaucoup mieux payés, elle trouvait par contre que ça ne valait même pas la peine d’écarter les cuisses pour plus d’un mec par soir. « Sérieusement ? Et t’as dû te taper combien de gars pour arriver à te faire ça ? » Demande t-elle alors avec curiosité, une curiosité peut-être un peu mal placée mais la demoiselle face à elle ne semblait pas gênée à l’idée d’en parler, alors pourquoi pas ? « Je ne fais pas d’exception beauté, soit tu me payes les trois grammes ce soir, soit tu en prends moins si ça te fout dans la merde. » Elle était dure mais c’était ainsi qu’elle devait faire pour survivre elle aussi. Et pour se faire plus de deux cents euros dans la soirée sans écarter les cuisses.  

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Mar 3 Nov - 13:03


No sugar tonight.

ft. @perle Clarke

◊ ◊ ◊

Je n'ai pas l'habitude de discuter longuement avec les dealers qui me fournissent la came et c'est sans doute la première fois que je passe plus d'une minute avec l'un d'eux. En temps ordinaire la conversation se limite à "quelle quantité", "combien ?", suivie du paiement, éventuellement "bonjour bonsoir" ... C'est différent ce soir, des deux côtés. Et moi je crois bien que ça me fait du bien, après une journée passée à baiser avec des clients qui pour la plupart ne sont pas là pour faire la conversation. Une vie sociale plutôt limitée et surtout des mauvaises pensées qui me trottent dans la tête et me minent. Avec un peu de chance peut-être aurais-je moins besoin de planer pour oublier tout ça. D'une certaine façon chaque minute passée à discuter avec ma dealeuse se traduira par quelques grains de poudre en moins dans le nez. Pas sûr que la jeune femme en ait conscience et elle n'est pas là pour jouer les bonnes samaritaines. Après tout, chacun sa merde ! ... Chose étonnante, elle me demanda ce que j'avais pu faire aux Bloody pour qu'ils m'aient ainsi asservie. N'ai-je pas dit quelques instants plus tôt que je m'étais mise dans une mauvaise situation vis à vis d'eux.

""J'ai emprunté de la tune à un mec pour me payer la came. C'était il y a six ou sept mois ... et avec les intérêts ... je suis une vraie conne ! Je sais pas comment les BB l'ont su, si le mec travaille avec eux mais ... ils sont venus me voir et m'ont mis le marché en main ... soit ils demandaient à mes parents de rembourser soit  ... je travaillais pour eux. A la rentrée universitaire j'ai pas eu le choix. Je veux pas que mes parents sachent ... mais maintenant je suis piégée ... Alors ... tu comprends pourquoi j'ai besoin de ta marchandise ..."

Oui c'est un vrai cercle vicieux. Je bosse en écartant les cuisses pour rembourser les BB et le peu d'argent qu'il me reste part dans la came qui m'aide un peu à oublier tout ça. Et je sais bien que même quand les BB se seront remboursés je ne serai pas quitte et je devrai continuer à faire des passes pour eux. En quelque sorte avec eux c'est un contrat à durée indéterminé qui ne peut pas être rompu ou alors faut payer très cher. Si je veux faire une mauvaise plaisanterie je peux dire que mon avenir est garanti jusqu'à 30 ans, l'âge limite des Poupées. Et dans dix ans qu'est-ce que je saurais faire d'autre que d'écarter les cuisses pour gagner ma vie ? ... A condition que d'ici là je ne fasse pas trop de conneries avec la came.

Si je tire trop sur la corde et que je me défonce trop avec la poudre magique je peux avoir des ennuis ... et même des ennuis graves. C'est ce qui me retient parfois de me laisser aller et d'en abuser. J'imagine des flics venir chez mes parents et leur dire que leur fille chérie ... Et là je me sens vraiment mal, au fond du trou. J'ai beau me dire que ça n'arrive qu'aux autres, que je suis pas au stade où en sont certains junkies ... Et c'est peut-être l'alerte que veut me lancer la dealeuse. Son intérêt c'est de m'en vendre le plus possible mais c'est peut-être aussi de me garder comme cliente. Après tout je la paye bien. « T’en as en théorie pour cinq jours si t’es raisonnable. Quatre si t’as vraiment besoin de te défoncer … » . Je veux bien l'entendre mais je doute que ça me fasse cinq jours. Si je tiens trois jours ce sera déjà un beau succès ! J'vais pas lui dire que ça m'est déjà arrivé de consommer deux grammes dans la même journée mais je le pense très fort. Je la regarde juste avec un  petit sourire aux coins des lèvres qui doit lui en dire beaucoup sur ce que je vais faire avec sa came.

Perle a l'air surprise que j'ai pu me faire deux cents dollars dans la journée. Elle a dû faire un rapide calcul « Sérieusement ? Et t’as dû te taper combien de gars pour arriver à te faire ça ? ». C'est sûr que c'est pas avec un seul client que j'ai pu me faire cet argent. Dit comme ça, j'ai encore plus envie de gerber. Je revois ma journée qui défile avec les rendez-vous qui s'enchaînent et les clients qui ...

"Six ... quatre hier ... je suis pas au chômage tu vois. Ca m'évite de trop réfléchir ... surtout si après le taffe je me fais une petite ligne ..."
 
Une petite ligne ... ou plus pour les soirs de déprime. La jeune femme doit se dire qu'une cliente comme est prête à tout y compris à dépenser tout ce qu'elle vient de gagner. Et elle n'a pas tort. Elle n'est pas vraiment prête à me faire de cadeau supplémentaire parce que déjà deux cents dollars pour trois grammes c'est pas scandaleux surtout pour la qualité de ce qu'elle propose. On trouve de tout sur le marché et souvent du pire. Je me suis rendu compte depuis que je fréquente le milieu des dealers qu'il n'y a pas vraiment de discussion de marchand de tapis. Les consommateurs ont trop envie de leur merde.

"Ce soir j'ai la tune ... alors je vais te prendre les trois grammes. Et on se reverra dans trois jours quand j'aurai regarni le portefeuille ... "

Je ferais peut-être l'impasse sur un repas ou autre chose. Parce qu'en plus je me suis mise à fumer et le budget clopes c'est pas donné non plus à la longue ... pas la même échelle mais quand même. Je fais marcher le commerce ... pas que le commerce légal !
 
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Mer 4 Nov - 17:03


no sugar tonight

ft. @Madison Taylor

◊ ◊ ◊

Perle se doutait parfaitement que les poupées que choisissaient les Bloody Boys ne venaient pas à eux volontairement. Elle se demandait d’ailleurs ce qu’avait bien pu faire la blonde face à elle pour se retrouver à devoir se prostituer. Une curiosité assez étrange parce que la plupart du temps, elle se foutait pas mal des gens à qui elle venait vendre son produit, elle se contentait simplement de venir, donner la dose, encaisser l’argent et repartir parfois même sans dépasser les dix mots prononcés. Pourtant, cette petite blondinette l’intriguait un peu et avec elle, ses petits malheurs également. D’une certaine manière et un peu égoïstement sans doute, cela la rassurait grandement sur sa propre vie : au final, elle ne s’en sortait pas mal du tout comparé à ces poupées. Il y avait sans doute mille et une façon de se mettre en mauvaise situation face aux hommes des BB pourtant si on la regardait comme ça, on se demandait bien ce que la minette avait bien pu faire pour énerver ces gros durs. « Je vois … » Dit-elle alors en n’étant pas vraiment surprise au final. Madison était typiquement le genre de clientes qui pouvaient finir très mal si elles ne savaient pas gérer leur addiction. Cela commençait généralement par des petites doses, de plus en plus fréquentes. Des dépenses d’argent devenant de plus en plus incontrôlables jusqu’au moment où l’argent venait à manquer. Certaines à ce moment là parvenaient à s’arrêter mais d’autres comme elles, commençaient alors à enchaîner les crédits et les dettes, parfois auprès de personnes qu’il valait mieux éviter de fréquenter. « Le cercle vicieux habituel. T’as pas besoin de ta came et t’as besoin d’emprunter pour te l’acheter …. » Elle hausse ensuite un sourcil quand Madison lui dit qu’elle comprenait bien pourquoi elle avait besoin de sa marchandise. Oh oui, elle comprenait très bien : elle était complètement accro et était incapable d’arrêter de se droguer, même si cela devait la mener à sa perte. Heureusement qu’elle avait des clients comme ça, incapables de se raisonner qui lui remplissaient les poches. « De ce que je comprends, je ne risque pas de te perdre comme cliente en tout cas. »

C’était certes triste mais Madison ne semblait pas prête de réussir à se sortir de ce mauvais pas. Pourtant la petite fille à ses parents ne le méritait sûrement pas. Dans ce monde noir et chaotique, c’était ce genre de petites perdues qui faisait tant fructifier le business de Perle. Si elle en était arrivée au point de devoir se prostituer pour se sortir de ses problèmes, c’était qu’elle y était jusqu’au cou, c’était certain. Et même malgré la petite ristourne que lui faisait la dealeuse, elle voyait bien que le prix commençait à être élevé, tout comme la consommation de la petite blonde. Il lui en fallait de plus en plus, à chaque fois et ça ne ferait qu’empirer, jusqu’au jour où elle risquait de très mal finir. Sauf si elle se reprenait, chose rare dans ce monde.

Elle avait quand même dû se taper beaucoup de mecs pour pouvoir se payer sa dose, du moins aux yeux de Perle. La petite face à elle se faisait en deux jours la moitié de ce qu’elle prenait en une soirée avec son petit marché de la drogue. Bien sûr, c’était parce que le gang ponctionnait une très grosses parties de ses passes mais tout ceci ne faisait que l’emprisonner davantage dans ce monde vicieux. « Heureusement que t’as de quoi te changer les idées, hein ? » Dit-elle avec une pointe d’humour avant de lui faire un clin d’oeil. « Non plus sérieusement, ça doit vraiment pas être facile. Ces chiens profitent un maximum de toi.  Si t’as l’occasion n’hésite pas à dégager de là. » Pour être honnête, Perle aussi profitait un peu de la misère de cette jeune fille mais elle au moins, elle prenait son argent pour lui fournir sa petite dose de bonheur.  « Comme tu le veux mais à ta place je ferais gaffe à pas tout épuiser en trois jours. Tu vas bientôt avoir de faire un nouveau crédit pour pouvoir me payer. » Dit-elle en prenant trois petits pochons de un gramme chacun avant de tendre la main pour récupérer l’argent en premier.  

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Sam 7 Nov - 14:23


No sugar tonight.

ft. @perle Clarke

◊ ◊ ◊

L'explication des raisons pour lesquelles je me prostituais pour le Bloody depuis peu ne paraissent pas surprendre ma dealeuse. « Je vois … ». Elle doit bien connaître ce milieu et je ne suis peut-être pas la seule pute à faire appel à ses services. Pas facile de ne pas chercher à oublier que l'on baise pour du fric qui va d'abord dans les poches de votre souteneur. certaines y arrivent peut-être, moi pas. Et si je n'avais pas touché à la came avant ... mais la question ne se poserait même pas puisque c'est la came qui m'a jetée dans les pattes des BB.

Et le constat qu'elle fait devant moi est froidement lucide, implacable ... « Le cercle vicieux habituel. T’as pas besoin de ta came et t’as besoin d’emprunter pour te l’acheter …. ». C'est bien là ce qu'il y a de terrible et qui me ronge. C'est dur à entendre mais ça fait aussi du bien de pouvoir en parler avec quelqu'un. Ce n'est pas le genre de sujet sur lequel je trouve des interlocuteurs. Les parents ? pas question d'en parler avec eux et c'est bien le point de départ de tout ce qui m'arrive. Les amis ? je me suis coupée d'eux peu à peu parce que je me suis justement enfermée dans ce cercle vicieux dont elle vient de me parler et que je ne veux pas montrer ça à ceux que je connais. Je ne fréquente plus vraiment l'université, ou épisodiquement, et je ne retourne plus dans ma ville natale. La compassion de ma dealeuse a cependant ses limites. Pour elle je suis une bonne cliente avant tout. « De ce que je comprends, je ne risque pas de te perdre comme cliente en tout cas. »

""Si tu continue ton business tu vas m'avoir longtemps comme cliente ...  Je ne crois pas que les Bloody me lâchent de sitôt. Tant que les clients trouvent que je baise bien et que la tune que me laisse les Bloody me permet de payer ta marchandise ... Après ..."

Combien de temps, combien d'années s'écouleront avant que ... C'est le genre d'idées que je préfère chasser le plus vite possible quand ça me trotte dans la tête. Il faut déjà que je ne fasse pas de conneries avec la came...cdes conneries du genre de celles qui inquiétaient mon interlocutrice quand je lui ai demandé une quantité un peu élevée de coke. Si j'évite ces conneries les conditions de travail permettent de tenir ... pas comme si je devais tapiner sur le trottoir. Là je reçois les confirmations de rendez-vous par téléphone et je vais dans des hôtels. Tout est organisé. Physiquement je peux faire ça pendant quelques années. J'ai cru comprendre que les BB gardaient leurs poupées jusqu'à 30 ans et après soit elles partent avec un petit pécule, soit elles prennent du grade pour devenir des escort mieux rémunérées. Mais c'est un horizon lointain pour moi ... 30 ans alors que j'en ai 20 !

Ne pas faire de conneries ... elle a raison de me mettre en garde. Si je commence à dépasser les doses habituelles il m'en faudra encore plus bientôt et j'aurais plus de quoi payer. C'est ce qu'elle essaye de me faire comprendre. « Comme tu le veux mais à ta place je ferais gaffe à pas tout épuiser en trois jours. Tu vas bientôt avoir de faire un nouveau crédit pour pouvoir me payer. ». Comme elle m'a mise en garde contre les risques que je prends avec ma santé. Si j'évite l'overdose je peux malgré tout tirer sur la ficelle et fatiguer mon organisme. Sans compter les conséquences de l'accoutumance. Je la regarde qui prépare les petits sachets ... trois d'un gramme. Mais les affaires sont les affaires pour elle. Et elle tend la main. je comprends ce que ça veut dire. La maison ne fait pas crédit. Je sors deux petites liasses de dix billets, deux cents dollars en tout.

"Voilà ton fric, de beaux billets. Je ferai en sorte qu'on n'ai pas à se revoir avant cinq jours. Moins ça te ferait une cliente qui t'amène plus souvent de la tune mais  je dois me ménager un peu ... c'est ça que tu voulais me dire ... et tu te rattraperas sur la durée ..."
 
Je ne sais pas combien de temps je garderai ces "presque" bonnes résolutions. Quand on a commencé à plonger dans cet enfer pas facile de faire machine arrière !
 
.  

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Mer 11 Nov - 22:41


no sugar tonight

ft. @Madison Taylor

◊ ◊ ◊

Il y avait mille et une raison pour lesquelles une femme se lançait dans la prostitution et Madison avait choisi sans doute l’une des pires. Enfin, la jeune fille n’avait pas eu vraiment le choix, Perle en était consciente mais ce qui était chose certaine c’est qu’elle aurait énormément de mal à s’en sortir si elle continuait d’avoir son vice qui ne faisait que vider son portefeuille encore et encore. Oh des personnes comme ça, elle en avait connu plusieurs au cours de sa petite carrière de dealeuse des rues. Plusieurs étaient même persuadés qu’ils pourraient un jour s’arrêter totalement et retrouver une vie normale mais Perle savait mieux que quiconque que ce n’était pas possible. Ses propres parents avaient perdu la garde de leur enfant à cause de ça et elle s’était retrouvée dans un orphelinat, parce qu’avoir un gosse, même ça ce n’était pas assez puissant. Il en fallait toujours plus, peu importe comment et avec quel argent. Peu importe si on finissait à devoir écarter les cuisses et se faire payer pour ça chaque soir, plusieurs fois. « Belle perspective d’avenir … » La ton est assez ironique mais la blonde face à elle doit être tout aussi consciente que ce n’était pas vraiment un futur très séduisant qui s’offrait à elle. Pour l’instant elle était encore jeune mais le métier finirait par la marquer et la fatiguer et c’était la même rengaine pour chaque prostituée. Perle ne doutait pas un instant que dans dix ans, elle en semblerait sans doute vingt de plus, abîmée par ces nuits de baise bien trop violentes et la coke qu’elle se foutait dans le nez chaque soir.

Si elle avait été son amie, elle lui aurait foutu depuis longtemps des claques pour la réveiller de ce cauchemar dans lequel elle s’était foutue. Si elle en avait quelque chose à foutre, sans doute qu’elle aurait tout fais pour lui faire comprendre qu’il fallait qu’elle s’arrête maintenant, plutôt que de continuer à se détruire mentalement et physiquement. Malheureusement - ou pas - pour Madison, Perle n’était ni une amie ni même une confidente. Elle était celle qui lui vendait sa came, son ticket pour un enfer toujours plus sombre. « Il est certain que les Bloody Boys ne vont pas te lâcher. Tout ce tu dépenses chez moi au lieu de les rembourser, c’est autant de clients que tu te rajoutes toi-même. » Un comportement auto-destructeur si on y réfléchissait bien. Au lieu de se restreinte sur la poudre et tenter de les rembourser au plus vite, sa cliente préférait dépenser tout l’argent d’une soirée de dur labeur au lieu de tenter de pouvoir s’échapper au plus vite de sa situation. Enfin, Perle n’allait pas se plaindre car c’était ce qui lui permettait à elle de vivre correctement chaque jour.

Perle se trouvait déjà bien sympa de venir lui donner des petits conseils pour contrôler sa consommation, elle n’allait pas non plus devenir une sorte de psychologue pour poupée désespérée et droguée. De toute façon, elle n’aurait pas la patience pour ça. Pour lui faire comprendre qu’elle était parfaitement professionnelle, elle tend donc sa main. Ne jamais donner la drogue avant l’argent, c’était la règle de base si on voulait éviter de voir la personne en face se mettre à faire le sprint de sa vie pour une petite économie. Ce n’est qu’une fois qu’elle a les billets tant attendu et qu’elle les recompte un à un qu’elle tend à son tour les trois petits pochons parfaitement dosés à sa cliente. « Effectivement ménage toi sur ta santé. Tu es bien plus précieuse pour moi si tu dures longtemps que si tu crèves d’ici quelques jours. » Les mots étaient durs mais c’était la plus pure des vérités. « Et les Bloody Boys regretteraient sans doute de perdre une de leur jolie petite poupée. » Pour le coup, elle ne doutait pas un seul instant que la blonde devait avoir un franc succès. Elle était encore fraîche et relativement en bonne santé ce qui était un atout pour elle.  « Et si tu me rappelles avant trois jours, je te vendrai quand même ta came mais je te filerai une claque avant. » A croire que finalement, elle avait peut-être un peu de coeur. 

(c) oxymort

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