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Emptiness is heavier than you think (Viktoria et Natanaël)
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Dim 8 Aoû - 22:36
Emptiness is heavier than you think
@Natanaël Lundgren

Elle hausse les épaules, après tout, elle ne peut pas lui en vouloir de lui demander si elle a changé de style vestimentaire. Cela fait tellement d'années qu'ils ne se sont pas revus, de l'eau a coulée sous les ponts. Ponts qui ont par la même occasion étés rompus et sur lesquels aucun retour en arrière ne semble être possible, pas même une reconstruction. « Je ne me bas jamais pour finir par fléchir devant la normalité ou ce que nous impose la société » car c'est une battante et si elle s'est battue pour faire accepter, de gré ou de force, son style aux autres, ce n'est certainement pas pour redevenir une personne lambda, une madame tout le monde. Il le sait bien, il connaît son caractère, il sait à quel point elle peut être têtue et à quel point elle aime mener bataille envers et contre tous surtout.

Elle s'étonne de voir donc que Natanaël vit lui aussi dans le même quartier qu'elle, pourtant elle doute qu'il soit carrément dans le même arrondissement. Il faut dire que Chicago compte tout de même des millions d'âmes et qu'il serait cocasse qu'ils habitent dans l'exact même quartier. « Ukrainien, ça m'a permis aussi de pouvoir parfaire la langue et mon accent » elle sourit et se retourne vers lui. « Tu vas me dire que toi aussi ? » elle pose quand même la question l'air de plaisanter, car elle doute fort que le destin soit aussi farceur que ça avec eux et il faut dire qu'elle ne l'a pas vu dans ce quartier. Bien que grand et que tout le monde ne connaît pas tout le monde, mais quand même. « Les riches aiment le paraître. J'espère que tu te fais de jolies sommes grâce à eux » car il faut dire que si Viktoria avait eu la chance de choisir une vie, elle aurait été Robin des bois. Elle qui trouve la société déjà trop conformiste et les riches égoïstes. Elle qui aime la tolérance et le respect, qui ne supporte pas l'injustice et l'indifférence. Si elle pouvait refaire le monde, elle mettrait tout le monde sur le même pied d'égalité. Au moins, elle espère alors que le blond en retire de belles sommes, ce serait la moindre des choses. « D'où t'es venu l'envie de faire ça d'ailleurs ? » il faut une rage certaine pour avoir envie de se mettre au sport et encore plus en faire son métier.

Cette même rage qu'elle a mis dans son livre, c'est vrai qu'elle n'aurait pas tous les mérites si on lui demande son avis, car elle s'est quand même inspiré de leur histoire, elle a magnifié certains passages déjà très beau et en a fait une romance édulcorée. Un bouquin qui peut se lire par des adolescents qui ne sont pas encore en phase de comprendre tout à fait l'amour et par des adultes qui sauront saisir toute l'amertume dans leur histoire, dans l'histoire de ces deux protagonistes. Ce bouquin, dans lequel elle s'est amusée à retirer tous les mots du champ lexical de l'amour et dont aucune critique littéraire n'a su souligner, à sa plus grande tristesse. Étrange pour un bouquin, relatant l'amour de deux adolescents tout de même. Quand il avoue enfin l'avoir lu et se rappeler de son pseudo elle est tiraillée entre la tendresse qu'il dégage et l'amertume qu'elle a de savoir qu'il n'est pas bête et qu'il a tout à fait saisi à qui s'adressait ce livre. « Je ne savais pas que tu lisais » et si le cœur y était, elle l'aurait charrié comme elle le faisait à l'époque. Elle lui aurait dit qu'elle ne savait pas qu'il savait lire tout court. L'école buissonnière, c'est ce qu'ils savaient faire de mieux. « Qu'est-ce que tu en as donc pensé ? » qu'elle demande quand même, après tout inutile de faire la sourde oreille. Elle peut bien avoir l'avis du principal intéressé, il mériterait même des royalties. Pourtant, à ce jeu de l'ignorant, ils sont très forts. Ils savent tous les deux quels sont les propos et l'histoire tenue dans ce livre, mais ils préfèrent faire comme si tout était normal. La gêne est palpable.

La douceur de ces souvenirs d'enfants et l'amertume de ce moment en présence de sa famille contraste sur son visage. Elle qui sourit avec un cœur meurtri, elle qui fait la conversation alors qu'elle a perdu tout sens de la parole depuis que cette Mikayla est arrivée ou depuis qu'il lui a dit qu'il était donc en couple et par conséquent amoureux -selon elle-. Le petit Soren en étant la preuve vivante et le deuxième être dans son ventre aussi. « Il n'y a pas de raison que ça se passe mal, un prénom ukrainien cette fois ? » elle qui ne voulait rien savoir d'eux, de cette petite famille, semble quand même tisser un espèce de lien avec la jeune ukrainienne. Elle reste malgré tout terriblement mal à l'aise. Pire encore quand elle demande si elle veut des enfants. « Oui, je .. Je souhaite adopter ceux qui n'ont pas eu la chance d'avoir une famille » un schéma qui se répète, un peu comme les Smith. À l'époque ils étaient encore jeunes pour parler mariage, bébé et tout le tralala d'une vie d'adulte, mais ils avaient évoqué le fait que s'ils venaient à grandir un peu plus et avoir envie d'un enfant chacun de leur côté, ils passeraient forcément par l'adoption. Pour donner la chance à ces enfants d'avoir un toit et de l'amour en comparaison d'un orphelinat qu'eux-mêmes connaissent que trop bien. C'est bien là que Viktoria semble s'interroger une énième fois, il a bien changé Natanaël ... Lui qui avait la même idéologie qu'elle a fini par enfanter cette jeune femme. « Je ne crois pas qu'il y ait un âge pour avoir un enfant, c'est surtout dans la tête. Lorsque tu es prêt. Un peu comme vous, vous étiez prêts et c'est arrivé » et elle s'étonne de les savoir en route pour un deuxième enfant avant leur trente ans. Sans se douter un instant, qu'eux, n'étaient peut-être pas tout à fait prêt.

Elle s'étonne même de savoir que cette Mikayla semble en connaître un rayon sur elle, comme s'il avait passé son temps à parler de sa sœur adoptive. Elle ne comprend pas toutes ces contradictions qui s'entrechoquent dans sa tête. La rancœur qui s'installe de plus en plus quand elle parle, cette voix aiguë qui pourtant est tout à fait sympathique, mais qui l'importune. Elle aimerait disparaître, comme semble le faire le blond. Il ne va pas bien loin cela dit, Soren se met à pleurer, hurler presque, tendant ses bras en direction de ... Viktoria. Les sourcils froncés, elle est bel et bien obligée de le récupérer un instant. Elle le prend dans ses bras et ne sait pas trop comment faire, elle ne sait même pas comment le tenir, il joue avec ses cheveux. Et c'est enfin Mikayla qui le récupère. « Oh, je crois que c'est un bébé qui a besoin de son biberon ! » elle récupère donc Soren des bras de Viktoria. « Je vous laisse ! Vous devez avoir tant à vous dire ». Elle semble s'en aller. « Tout à fait charmante ... Tu ne dois pas t'ennuyer avec cette boule d'énergie » l'air de rigoler autant que de souligner le fait que Mikayla est quand même hyperactive pour une mec aussi calme que lui, le contrast est saisissant. Cela dit, elle n'a pas vraiment envie de rire avec lui tant elle semble le mépriser à cet instant. « Je suis contente pour toi et pour tout ce qui t'arrive » elle est sincère, elle est heureuse de le savoir heureux. Pourtant si triste de savoir que cette fois, c'est définitivement que des souvenirs et que leur histoire ne pourra jamais reprendre. Tristesse qui se lit sur son visage. Elle est douée pour faire semblant, mais il ne faut pas non plus trop lui en demander.
© CRIMSON DAY
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Natanaël Lundgren
Natanaël Lundgren
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➤ LIEU D'HABITATION : West Town, le quartier Ukrainien. Un appartement simple et sans prétention.
➤ EMPLOI / ETUDES : Tu es l'heureux gérant de ta propre salle de sport avec des cours collectifs que tu donnes en plus d'être coach perso.
➤ HISTOIRES : 157
Natanaël Lundgren
Lun 9 Aoû - 0:15
Emptiness is heavier than you think.
Tu es quand même sacrément soulagé de constater qu'elle est toujours fidèle à elle même. C'aurait été dommage qu'elle se soit rangée simplement pour entrer dans une case. Elle qui se refusait à ça à l'époque. Qui voulait montrer aux yeux du monde entier à quel point elle était différente et unique. Dans un monde ou tout le monde était justement trop semblable de votre point de vue. Finalement, tu faisais beaucoup moins de vagues qu'elle. C'est pourtant toi qui as été mis à la porte des Smith. Tout ça parce que tu es tombé amoureux de "la mauvaise" fille. Et tu n'es même pas capable d'éprouver des regrets encore aujourd'hui. C'était beau ce que vous partagiez. Et ça t'a permis de reprendre ton souffle dans une vie de malchances. Tu serais maintenant curieux de savoir si vous allez recommencer à vous voir un peu ou pas du tout. Il y a quand même des chances pour que vous vous recroisiez, puisque vous vivez carrément dans le même quartier. Une annonce qui te laisse perplexe. Pourtant, tu aurais dû t'en douter quand elle t'a annoncé dans quel con de la ville. C'est toi qui as inconsciemment tenté de te rapprocher d'elle en sortant avec une ukrainienne. Alors même qu'à l'époque elle n'avait pas grand chose d'ukrainien, Viktoria. Qui ne s'intéressait pas même à sa langue maternelle. Oui moi aussi ... Depuis quelques semaines. Que tu précises. C'est certainement la seule raison pour laquelle vous ne vous êtes même jamais aperçus dans les rues de ce petit quartier.

Quant au fait que tu ais installé ta salle de sport dans un quartier relativement riche de la ville, ça n'a pas grand chose d'étonnant. Il faut dire que les riches aiment le paraître, comme elle le fait si bien remarquer. Ce qui a toujours été un grand sujet de conversation entre vous ça. A une époque où vous ne connaissiez plus ou moins que la misère. Les programmes minceur fonctionnent à merveille ... Que tu te contentes de répondre, non sans un petit sourire qui témoigne sans doute encore un peu de la complicité qui demeure entre vous. Malgré les années de silence et l'éloignement entre vous. Je passais tout mon temps libre à faire du sport dans une petite salle. Tu ne précises pas que ça a commencé quand tu as été mis à la porte des Smith et qu'il t'a fallut commencer rapidement à bosser. Elle doit bien s'en douter. Besoin de s'occuper l'esprit mais également d'extérioriser. Au bout d'un moment je me suis dis que c'était con de ne pas essayer d'en faire mon métier alors que j'aimais ça. Et de fil en aiguille ... Tu ne sais pas si ça l'intéresse réellement. Alors tu n'en dis pas plus. Tu te contentes d'un haussement d'épaules. Mais oui ... Bien sûr qu'à côté de ça je fais encore du skate. Tu as même gardé ton tout premier skate sur lequel elle s'est amusée à dessiner tout un tas de trucs.

Quant au fait lire ou non ... Elle se doute bien que ça n'a pas tant changé que ça. Et que tu ne t'es pas soudainement mis à dévorer des bouquins. Tu es quelqu'un de calme et de posé. Pourtant, tu n'as pas la patience de rester bloqué devant des livres. Tu préfères encore regarder des séries et des films, ça va bien plus vite. Mais à choisir, il est certain que tu préfères le sport et les sports extrêmes. C'est toi qui l'as écris. Bien sûr que je l'ai lu. J'étais curieux. D'autant plus que vous en parliez quand vous étiez gamins. Soit, vous en parliez comme d'un rêve qui n'aurait probablement jamais de chance de se réaliser. Parce que vous étiez deux gosses perdus et sans doute destinés à n'avoir aucun avenir. De toute évidence, vous vous êtes bien plantés puisque vous avez fait un beau parcours, chacun de votre côté, depuis le temps. C'est une belle histoire. Elle est surtout très bien écrite. Même si tu sais que je n'y connais pas grand chose en écriture ... Ce qui ne t'a pas empêché d'être relativement touché par la beauté des mots. En soit, ça n'a pas grand chose de surprenant puisque tu savais déjà qu'elle avait un talent certain. Ce que tu n'as jamais manqué de lui dire et de lui répéter en espérant un jour la voir oser se lancer. Et elle l'a bel et bien fait.

Si vous étiez en bonne voie pour poursuivre cette conversation dans la douceur et la simplicité, ça se complique avec l'arrivée de ta petite amie. Il te faut alors faire face à ton amour de jeunesse qui semble perturbée par ta nouvelle vie de famille. Le second prénom de Sören est ukrainien. On fera peut-être l'inverse cette fois. Mais on est encore sûrs de rien. Tu laisses ta petite amie répondre, puisqu'il semble que les échanges se fassent entre les deux désormais. Comme si tu n'étais plus de la partie. Alors tu n'interviens pas davantage par la suite. Alors que Viktoria confirme le fait que de son côté, elle préférerait adopter. Ce qui n'est pas sans te rappeler les quelques et brefs échanges que vous avez eus à ce sujet. Vous ne parliez pas encore tout à fait de votre avenir en tant qu'adultes, bien sûr. Mais vous pensiez surtout que vous étiez faits pour reproduire ce schéma qui consiste à rendre le bonheur à des gamins sans parents. Un peu comme les Smith l'ont fait avec vous en fin de compte. Tu ne fais rien pour la détromper quand elle s'imagine ouvertement que vous étiez prêts à avoir des enfants. Parce que tu n'as pas la moindre intention de dire devant ton fils, que ce n'était pas prévu. Même s'il est encore jeune pour comprendre, tu ne veux pas qu'il l'entende. Jamais.

Tu préfères prendre la fuite. Mais elle est de courte durée puisque ton fils pleure aussitôt que tu as tourné les talons. Et c'est sans que tu ne comprennes ni trop comment ni trop pourquoi, qu'il se retrouve entre les bras de Viktoria. Qui a l'air tout à fait paumée. Et l'image est aussi drôle qu'attendrissante. Même si tu te gardes bien d'afficher la moindre émotion ou réaction. Tu te contentes de regarder sans rien dire, jusqu'à ce qu'il ne retourne dans les bras de sa mère. Les bras croisés sur le torse, tu regarde ensuite les deux qui s'éloignent pour vous laisser seuls, Viktoria et toi. Tu n'es pas sûr que ce soit une bonne idée. Dans le sens où tu crains un peu la suite. Pourtant tu ne fais pas mine de vouloir t'éloigner de nouveau. Tes yeux reviennent plutôt à elle quand elle reprend la parole. En effet ... Mais tu n'as pas tellement envie de parler de Mikayla avec Vik. Ca ne te semble pas normal, pas correct, pas naturel ... D'autant plus que tu n'as aucun mal à lire la peine sur les traits de son visage. Elle ne tente pas de s'en cacher. Ou n'y parvient pas, tu ne saurais le dire. Ce n'était pas prévu tu sais ... Que tu ne peux finalement pas t'empêcher de balancer. Elle est tombée enceinte au bout de quelques semaines. Je ne pouvais pas envisager l'idée de l'abandonner ... Tu n'es vraiment pas certain qu'elle en ait grand chose à faire. Mais tu veux à tout prix clarifier les choses ...Je n'avais vraiment pas prévu tout ça.

CODAGE PAR AMIANTE
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Lun 9 Aoû - 11:59
Emptiness is heavier than you think
@Natanaël Lundgren

La question ne se voulait pas sérieuse, elle ne pensait pas qu'il allait réellement lui annoncer qu'il vivait dans le même quartier qu'elle, tant c'est improbable, tant les chances sont faibles de se retrouver dans le même quartier qu'est l'immensité de Chicago. Elle fronce tout de même les sourcils, ne comprenant alors pas pourquoi elle ne l'a jamais aperçu, jusqu'à ce qu'il précise que cela fait seulement quelques semaines. « Le monde est donc si petit que ça ? » peut-être pas au final, car s'il avait été si petit, ils se seraient encore croisés et ça n'a jamais été le cas. « Il y a un bon restaurant de spécialités ukrainiennes près de West Walton street, on dev ... Tu devrais y aller, c'est pas mal » un petit lapsus sur l'instant qu'elle n'a pas su contrôler. ''On'', car lorsqu'elle est ou était avec lui, c'était toujours ''on'', elle n'a plus jamais été seule dès qu'il est entré dans sa vie et elle n'a jamais été aussi seule que lorsqu'il en est parti.

Elle sait aussi qu'il a toujours été rusé Nate, elle s'en est très vite aperçu au vu de tous les stratagèmes qu'il mettait en place pour berner les Smith. Quand il précise donc que c'est à Loop qu'il a installé son business et que les programmes minceurs fonctionnent à merveille, elle ne peut s'empêcher de sourire, comme lui. Ce beau sourire qui a une époque la faisait totalement craquer et qui semble lui offrir le même effet lorsqu'elle le regarde, comme si au final ils ne s'étaient jamais quittés. Ses sentiments en tout cas à elle, ne l'ont jamais quittée. Il a été le premier amour de sa petite vie d'adolescente et il le reste encore aujourd'hui, raison pour laquelle elle n'a jamais pu retomber amoureuse d'un ou d'une autre. « Tu as donc mis à profit ce que tu savais faire de mieux, c'est pas si mal » elle aussi à mit à profit ce qu'elle savait faire de mieux pour écrire son livre, fameux livre qu'il a visiblement lu. Elle ne peut s'empêcher tout de même de se questionner. « Tu l'as lu, juste parce que c'est moi qui l'ai écrit ? » elle ne comprend pas bien la raison de ce sous-entendu. Il faut dire qu'il est quand même parti et le fait qu'il veuille lire un livre de celle qu'il a quitté lui semble étrange. « Merci, j'ai fait de mon mieux ... Elle était belle cette histoire, c'est vrai » elle insiste sur l'imparfait, car ce n'est plus le cas. Leur histoire n'est plus et ne sera certainement plus jamais autre chose qu'un simple souvenir. Il n'est d'ailleurs pas bête au point de ne pas savoir quelle histoire elle relate entre ces lignes. Le titre lui-même ''it's all gone'' donne bien l'énoncé de ce passé commun. Les dernières lignes du livre finissant d'ailleurs par ''Et puis, je me suis levée ... Il n'était plus là. J'ai comme eu la désagréable sensation de me dire que je ne pourrai plus le retrouver à mes côtés, pour une raison que je n'explique pas.''. Quant au skate, elle en garde de très bons souvenirs, pour s'y être essayée, des cicatrices aussi. « J'espère que tu ne t'écrases plus aussi souvent. Est-ce que tu as enfin réussi à faire cette figure étrange pour laquelle ton corps a longtemps souffert ? » qu'elle dit en ricanant un peu et se foutant presque de sa tête. Il était du genre casse-cou, son corps peut en témoigner pour lui, sous les tatouages, il y a des cicatrices de la vie et des souvenirs aussi, après tout chaque cicatrice raconte une histoire. Elle qui l'encouragait tout le temps et lui qui n'abandonnait jamais.

Plus elle parle avec Mikayla, plus les lignes du tome deux semblent prendre forme dans sa tête, si au début elle avait carrément songé à créer la suite des aventures de Victor et Naëlle en essayant de faire en sorte que ce soit une belle histoire, comme elle l'aurait rêvée. Elle a à présent la certitude que ce ne sera pas le cas, son imagination semble déjà être mis au travail et la suite risque d'être fracassante. Pour ceux qui s'attendaient à une belle histoire, ils seront déçus. Et puis il y a elle, qui pose des questions relativement indiscrète, qui a l'impression de connaître Vitktoria depuis des années. Viktoria qui se pensait sociable à en face d'elle une vraie personne sociable. Soren qu'elle porte dans ses bras quelques secondes qui lui paraissent une éternité, pour remarquer à quel point il ressemble traits pour traits à son père, les yeux sont identiques, s'en est troublant. « Je prendrais ton numéro après le biberon de Soren, on pourra sortir à l'occasion et se faire des journées shopping » sourire jusqu'aux oreilles quand elle finit par récupérer son bébé pour le nourrir. Viktoria n'a pas le temps de répondre qu'elle s'éclipse pour les laisser seuls. De toute manière, elle n'a pas l'intention de faire ce genre de journée avec Mikayla, pour pleins de raisons évidentes.

L'ambiance n'est plus aussi décontractée qu'avant. Elle sait qu'elle est énervée, triste et déçue, elle a tout pleins de sentiments à la fois qui se percutent dans son corps, son cœur et son esprit. De toute manière, elle doit faire bonne figure, alors elle ment quand elle dit qu'elle la trouve charmante, car elle la trouve un peu trop joviale, excitée et énergique pour lui. Natanaël quant à lui, remarque bien la tristesse qui se lit dans les yeux sombres de la belle, il la connaît, même après tant d'années, il est toujours le seul à si bien la connaître. Elle dépose un bras sur son épaule, comme pour détendre l'atmosphère. « Pourquoi tu ressens le besoin de te justifier ? On ne se doit plus rien Nate » elle retire son bras. « C'est à elle que tu dois rendre des comptes, pas à moi » même si elle ne semble pas porter la petite amie de Nate dans son cœur, elle mérite quand même de savoir la vérité. Elle sait bien que cette vérité pourrait foutre en l'air leur couple ou alors le souder un peu plus. Mais ce n'est pas son problème.

Ce bref contact physique, qui se voulait courtois, c'est un peu la goutte d'eau qui fait déborder son vase. Elle aurait tant eu envie de le prendre dans ses bras, mais elle a trop de rancœur pour ça, pour lui. Pire encore maintenant qu'elle sait qu'il a complètement refait sa vie sans elle, sans scrupule. « Envisager l'idée de l'abandonner ... » qu'elle répète quand même en le fixant du regard. Elle qui n'est pas du genre à appuyer les fautes des gens, semble pourtant lui en vouloir lorsqu'il dit ça. « Pourtant, ça ne t'a pas empêché de le faire dans un autre contexte » les retrouvailles douces du débuts semblent s'être transformées en quelque chose de très douloureux pour elle. Elle a été abandonnée deux fois. La première fois alors qu'elle était encore un nourrisson et la seconde par lui, par l'homme qui se poste devant elle. « On ferait mieux d'aller se mêler aux autres » elle n'a plus envie de l'entendre, plus envie d'écouter quoi que ce soit au risque de sentir son coeur cette fois vraiment cesser de battre.
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Natanaël Lundgren
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➤ HISTOIRES : 157
Natanaël Lundgren
Lun 9 Aoû - 15:09
Emptiness is heavier than you think.
Tu affiches un petit sourire quand elle s'étonne du fait que le monde soit "si petit que ça". Parce que c'est bel et bien le cas et que ça ne te surprend pas tant que ça toi. Au contraire même. Mais toi tu as une information de plus : tu vis dans ce quartier pour ta petite amie qui est de la même origine que Viktoria. Détail qu'elle même ne connaît pas. Ou pas encore. Puisque ça fait partie des petites choses que tu ne te vois pas lui cacher. Il faut croire. Tu ne sais pas si ça signifie que vous allez pouvoir vous retrouver un tant soit peu tous les deux, ou pas. Mais déjà, tu ne doutes pas que les Smith n'auront plus rien  contre ça maintenant que vous êtes tous les deux adultes et que de ton côté, tu es en couple et père. Ils se diront qu'il n'y a plus de risques. Que vous avez assez grandit pour réaliser que ce que vous avez fait était mal. Ce que tu ne penses pourtant toujours pas toi. Tu n'arrives pas à éprouver de vrais regrets par rapport à ça. J'irai y jeter un oeil. Tu fais mine de n'avoir pas entendu la petite erreur dans sa phrase. Au bout de laquelle elle n'est pas allée de toute façon. Alors pas de raison de mettre le doigt dessus, le but n'étant pas de la mettre mal à l'aise. Toujours pas.

Vous continuez de parler de l'un et de l'autre. Comme si vous vouliez rattraper le temps perdu. Et il y a bien un peu de ça alors que tu expliques que tu as ouvert une salle de sport dans le Loop. Tu as même un petit sourire canaille quand tu sous entends que c'est facile de s'y faire de l'argent avec un tel business et dans un tel lieu. Disons que je ne sais pas faire grand chose d'autre. Tu n'étais pas même un bon barman quand tu servais dans des bars. Tu ne maîtrises pas trop mal les différents dosages. Mais tu n'as pas la cadence d'un type qui sert des verres à la chaîne pour satisfaire le plus grand nombre en moins de temps possible. Tu n'étais pas non plus super calé quand il fallait mémoriser les commandes de tous et toutes, entre autres défauts du genre que tu as pu avoir quand tu faisais ça comme petit boulot. Alors en effet, tu es beaucoup mieux lotis aujourd'hui en exerçant tout à fait dans ce que tu considères être comme ton domaine.  Et elle aussi elle a l'air d'avoir visé en plein dans ce qui est sa plus grande passion te semble-t-il. Et ça lui réussit. Tu n'y connais rien mais tu as quand même aimé son bouquin. Sans doute aussi parce qu'il te ramenait à vos vieux souvenirs. A cette période heureuse de ta vie. Finalement, la plus heureuse de toutes. Même si tu es heureux d'avoir un fils. Là, il s'agit plutôt d'une grande fierté en fin de compte.

Bien sûr ... Pourquoi ça te surprend ? Tu ne comprends pas ce qu'il y a de si étonnant dans le fait que tu ais lu ce livre parce qu'il était d'elle. La chose te paraît presque logique à toi. Tout à fait normal. Même s'il s'agit d'une histoire ancienne, comme elle croit bon de te le rappeler. Tu hoches lentement la tête sans reprendre la parole. Ce serait prendre le risque de l'agacer tout à fait. Tu n'as pas envie de ça. Autant l'éviter. Tu préfères ricaner un peu quand il est question du skate qui est l'une de tes passions. Et qu'elle semble s'amuser au souvenir de toutes les sacrés chutes que tu as pu t'offrir ... Je n'ai plus le même corps qu'à l'époque. Il y a un tas de figures que je ne peux plus faire. Tu es encore plus sportif, certes. Mais ta souplesse est bien moindre avec le corps que tu as aujourd'hui. Tu ne peux certainement pas te contorsionner en tous sens comme tu le faisais quand tu n'étais finalement qu'une brindille. On ne peut plus te voir comme tel aujourd'hui, c'est une certitude. Tu sens bien que l'humeur est nettement moins légère avec l'arrivée de ta petite amie enceinte et de votre fils. Tu vois qu'elle est en train de se fermer Viktoria. Tu sens qu'elle t'en veut. Pourtant tu ne peux rien faire et rien dire sans te trahir et sans trahir tout à fait les Smith non plus.

C'est quand Mikayla s'éloigne que tu peux enfin te justifier. Ou au moins tenter de le faire. Un frisson bien involontaire te parcourt quand elle pose brièvement une main sur ton épaule. Avant de la retirer. Non sans appuyer sur le fait que vous ne vous devez plus rien. C'est un fait. Tu le sais. Tu ne peux rien y faire. Mais sans que tu ne piges trop pourquoi, ça te fait quelque chose. Tu le regrettes amèrement. Je sais. Je voulais juste ... Que tu saches que je n'ai pas tant changé que ça. Que tu conclus tout bas. C'est tout. Mais c'est peut-être déjà trop. Tu as besoin qu'elle te voit comme celui que tu as toujours été. Et non pas comme un parfait inconnu avec lequel elle ne partage et ne partagera jamais quoi que ce soit. C'est finalement cette histoire d'abandon qui a un peu plus raison de la carapace qu'elle a enfilé pour dissimuler tant bien que mal toutes ses peines. Inutile de se poser la question : elle t'en veut, bien sûr. Tu penses vraiment que je serais parti si je n'avais pas eus une bonne raison de le faire ? Tu espérais quand même que les Smith auraient fini par être honnêtes et clairs avec elle. Peut-être pas sur l'instant, bien sûr, parce qu'elle aurait été tout à fait capable de fuguer pour tenter de te retrouver. Mais ensuite, quand les années sont passées et qu'elle a été en âge de voler de ses propres ailes et de prendre ses propres décisions. Même si elle ne le souhaite pas, tu voudrais te justifier encore. Mais c'est Jodie qui finit par vous rejoindre. Accolades, sourires et invitation à rejoindre le chapiteau sous lequel tout le monde doit se réunir pour manger. T'es tenté de te faire un peu la malle pour avoir cette fameuse conversation avec Viktoria. Mais il y a beaucoup trop de gens pour ça.

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Lun 9 Aoû - 21:59
Emptiness is heavier than you think
@Natanaël Lundgren

Le quartier ukrainien n'étant pas non plus gigantesque, elle a de plus en plus de peine à imaginer à présent se promener dans les ruelles de son propre quartier sans penser le croiser à tout instant, car c'est bien le risque, elle pourrait très bien sortir de son immeuble et le voir là. L'idée semble tout de même lui plaire, elle se dit qu'ils se sont retrouvés pour au final vivre à quelques ruelles l'un de l'autre et si ce fameux destin se veut même joueur, dans l'immeuble d'à côté. Ceci dit elle en doute toute de même, car ce serait si gros. Il semble d'autant plus enclin à aller à ce restaurant, heureusement son petit lapsus semble être passé inaperçu, enfin c'est ce qu'elle pense. Même si au fond d'elle, l'idée de lui faire découvrir ce nouveau quartier ne semble pas lui déplaire. « Je pourrais te faire découvrir le quartier si tu veux » après tout, elle peut bien faire cet effort pour lui et elle qui croit toujours au hasard, se dit que s'il y habite, c'est bien pour une raison.

Elle acquiesce quand il dit qu'il ne sait pas faire autre chose que du sport et que donc il en a fait son métier, après tout, elle ne sait rien faire d'autre que dessiner et écrire et c'est aussi son métier qu'elle en a fait. Il lui arrive ceci dit de faire quelques extra le week-end pour pouvoir au moins payer son loyer et sortir faire la fête avec ses amis lorsque l'envie lui prend. Pourtant, c'est bien dans ce livre qu'elle a mis toute son énergie et il lui a simplement fallu tomber sur la bonne personne au bon moment et au bon endroit pour pouvoir se faire éditer. Son ex. Elle sait ceci dit qu'il n'est pas une bonne personne, mais plutôt un malade en devenir, pourtant il lui a offert, grâce à son père, la notoriété qu'elle méritait. La question de Natanaël la surprend tout de même un peu. Il est pourtant évident qu'elle soit étonnée qu'il ait lu son livre, pour plein de raisons, dont celle qu'elle va lui énoncer. « Et bien, je ne pensais pas que ... Que ce que je pouvais faire t'intéressait encore » car pour savoir que ce livre était d'elle, il a soit suivi son petit blog qu'elle tient depuis ses quatorze ans, soit il est un très grand littéraire et est tombé par le plus grand des hasards sur son bouquin en reconnaissant son pseudo. Elle opte donc pour la première option, si telle est vraiment le cas. Ou alors c'est juste un coup de chance dû au hasard. Elle ricane un peu quand il dit qu'il ne peut plus se mouvoir sur sa planche comme à l'époque. C'est vrai qu'il était tout de même relativement maigrelet et arrivait à faire des figures presque acrobatiques qu'à présent, avec son corps bien plus musclé, il en serait tout de même moins capable.

Sa main qu'elle retire de son bras après lui avoir fait comprendre qu'il n'avait pas à se justifier avec elle, après tout, s'il a des comptes à rendre c'est à Mikayla à qui visiblement il n'a pas encore tout dit, envers qui visiblement il semble avoir gardé encore quelques secrets, leur secret. Elle ne semble pas au courant qu'il s'est passé un peu plus que de simple actes fraternels entre eux. C'était l'histoire d'une seule nuit, certes. Mais assez chargée en émotion pour leur faire tourner la tête et le faire même carrément déguerpir le lendemain, pour revenir dix ans plus tard changé, même s'il prétend le contraire. « Tu n'es plus le Nate que j'ai connu » elle a le visage qui se referme petit à petit, plus elle parle avec lui, plus elle a envie de partir et rien ne semble l'en empêcher. « T'es devenu ... Monsieur tout le monde » et elle sait bien qu'en disant ces quelques mots, elle risque de certainement l'énerver. À l'époque déjà il disait ne pas vouloir être monsieur tout le monde. Monsieur tout le monde ne voyage pas aux quatre coins du globe, n'a pas d'enfant avant d'avoir réalisé tous ses objectifs de vie et ne s'entiche pas de la simplicité. C'est pourtant tout ce qu'il semble être, père de famille, en couple, avec un train train de vie qui semble lui plaire en somme.

En ce qui concerne la raison de son départ, elle ne l'a jamais eu Viktoria, il ne le lui a jamais dit pourquoi, mais il semble en avoir une bonne de raison. Elle se retourne alors, les yeux interrogateurs, ne semblant pas comprendre de quoi il parle. Elle n'a pas le temps de lui poser plus de questions que Jodie arrive pour les attraper et leur demande de venir sous le chapiteau ou tout le monde mange. Elle se plie donc volontiers à ça. C'est ce qui va lui permettre de s'échapper de cette conversation qu'elle ne veut plus avoir tant son cœur est alourdi par le chagrin. Une fois dans ce chapiteau elle se détache de lui, assez longtemps pour qu'il la perdre de vue. Elle s'en va ensuite vers Jodie et Phill à qui elle fait un câlin et prétexte une colocataire qui a besoin de son aide pour s'échapper de cet anniversaire. L'air y devient irrespirable et l'idée qu'elle se trouve dans le même endroit que Nate et sa petite famille parfaite, la débecte. Il a changé et elle ne semble pas vouloir en apprendre plus sur lui et ses excuses. C'est donc en direction de la maison qu'elle va, maison où il n'y a personne à l'intérieur, si ce n'est le gâteau d'anniversaire qui attend son entrée. Elle va récupérer son sac et s'en aller, les yeux ternis par une petite couche humide qu'elle s'empresse d'essuyer avant qu'elle ne craque, elle ne veut pas craquer.
© CRIMSON DAY
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