De toute évidence, elle est loin de s'être débarrassée de sa rancœur à ton égare, Viktoria. Au contraire même, tu as la sensation qu'elle n'a fait que la nourrir encore et toujours plus depuis que tu es parti. Et qu'elle est tout bonnement incapable de s'en séparer aujourd'hui. Elle t'en veut et elle n'hésite pas à te le faire sentir. Comme elle t'en veut apparemment même "un peu" pour tous les changements qui ont opéré chez / en toi. On va dire ça. Que tu conclus sans en dire plus. Tu n'as pas envie de revenir sur le sujet qui concernent les changements chez toi. Parce que même si tu n'es pas du genre à te disputer facilement avec qui que ce soit, tu crains que ça ne tende plus encore votre relation qui n'est déjà pas au beau fixe. Elle est même extrêmement tendue et il ne faudrait pas que ça empire. Parce que tu sens qu'elle a les nerfs fragiles et qu'elle pourrait décoller au quart de tour. Parce qu'elle n'est pas tout à fait aussi calme et patiente que toi tu peux l'être. C'est une passionnée qui y va à fond quand elle entreprend ou fait quelque chose. Tu ne te rappelles que trop bien de la révolte qu'elle a provoqué dans votre lycée, pour une histoire de sexisme. Le même genre d'histoire que l'on peut encore voir à l'heure d'aujourd'hui. Elle a toujours été en avance sur son temps. Et ça t'a toujours fasciné toi.
Tu es surpris par sa remarque concernant le fait que tu t'occupes bien de ton fils. Il te semble que c'est parfaitement normal. C'est ton fils après tout. Et tu n'as jamais envisagé de ne pas t'en occuper comme il le méritait. Tu n'aurais pas supporté de l'abandonner comme l'a fait ton père avec toi il y a presque vingt-sept ans maintenant. Je suis seulement un père qui assume. Quant à savoir si tu fais ça bien ou pas, c'est une autre histoire. Tu ne sais pas vraiment ce que ça donne. Si tu es dans la moyenne, si tu es particulièrement bien dans son rôle ou si tu es tout juste acceptable. Tu fais ce que tu peux pour être à la hauteur en tout cas. Pour que ton fils ne manque jamais de rien. Pour qu'il soit heureux. Qu'il se sente aimé, surtout. C'est la base même ça. Qu'il se sente aimé, accepté, choyé. Qu'il sente que ses parents sont heureux de sa présence. Même si ce n'était pas du tout prévu et que tu as énormément paniqué dans un premier temps. Tu n'aurais pas été tout à fait contre le fait qu'elle avorte, Mikayla. Mais c'était tout sauf son souhait alors tu ne pouvais que l'accepter. Et assumer cette paternité. Le fait que vous ayez choisit de rester ensemble quand bien même vous vous connaissiez à peine finalement, vous aura sans doute un peu aidé également. Tu imagines que c'est plus simple que d'être des parents célibataires qui se partagent la garde de leur petit.
C'est par un simple petit sourire que tu réagis quand elle appuie sur le fait qu'elle aime se foutre de toi. En effet, c'est le cas. Tout du moins, ça l'était à cette autre époque, cette autre vie. Et pour une raison que tu ne saisis pas tout à fait, ça te rend heureux de constater que c'est toujours présent aujourd'hui. Même si tu devines qu'elle pourrait se montrer blessante maintenant. Bien plus qu'elle ne l'était autrefois. Parce que la rancœur s'en mêle et qu'elle pourrait avoir envie, au fond d'elle, de se venger. Même si l'ambiance est de nouveau plus légère. Tu devines que ça pourrait être temporaire. Il suffit que l'un de vous deux mette le doigt sur un petit truc qui cloche, pour que ça mette le feu aux poudres. Oui je me rappelle. Heureusement que je n'étais pas aussi têtu que toi ... Sinon vous n'auriez finalement jamais rien regardé ensemble dans ce salon. Parce que tu abdiquais assez rapidement en lui laissant la place. Même si, de toute façon, vous finissiez toujours pas vous caler dans les bras l'un de l'autre. Ou ta tête sur ses cuisses, en fonction des envies du jour et des températures qui vous poussaient à vous coller ou à vous éloigner l'un de l'autre. Dans tous les cas, vous finissiez toujours par trouver une façon d'apprécier les films et les séries que vous regardiez ensemble.
Je n'ai pas de préféré. Ils ont tous une histoire. Et elle est bien placée pour le savoir, puisque tu en as deux qui tournent plus ou moins clairement autour d'elle. Trois en vérité. Mais elle n'a aucun besoin de savoir que tu en as fait un troisième alors que tu n'étais plus là. Et qu'elle te manquait terriblement. Tu souris encore quand elle mentionne le temps qu'il faudra que tu accordes à ton fils. Bien sûr que tu le sais. Alors tu ne fais que hocher positivement la tête, le regard posé sur la petite frimousse qui choisit ce moment pour descendre de tes jambes. De nouveau l'envie de courir pour découvrir tout ce qui l'entoure. Il s'approche justement du chat qui déguerpit avant qu'il n'ait eut le temps de l'atteindre. Et franchement, tu penses que c'est mieux pour le chat qu'il ne rencontre pas Sören de trop près. La tournure que prend bientôt la conversation, ne te plaît qu'à moitié. Tu es conscient qu'il va peut-être être temps de soulever pas mal de non dits. Mais tu sens aussi que ça pourrait la remuer et lui faire du mal. Si vraiment tu comptes encore un tant soit peu pour elle tout du moins ... Ben qu'ils me recontactent. Tu peines à croire qu'elle soit vraiment à mille lieux de s'imaginer la vérité concernant ton départ soudain et silencieux. Qu'ils n'aient pas finit par être tout à fait honnêtes avec elle, même après toutes ces années ...
Pour couronner le tout, elle croise les bras sur sa poitrine. Et tu sais parfaitement que c'est sa façon à elle de te montrer qu'elle est totalement fermée à la conversation. Qu'elle n'a pas la moindre envie d'en discuter plus longtemps. Parce que persuadée d'avoir raison, cela va s'en dire. Même après toutes ces années, ils ne t'ont pas dit la vérité ? Tu continues d'être relativement choqué par la chose. Tu ne comprends pas l'intérêt d'un tel secret, pendant autant d'années. Je suis parti parce qu'ils m'ont ordonné de le faire Viktoria. Tu ne veux pas avoir à préciser les menaces qui ont été proférés. Parce que ce serait prendre le risque de vraiment la blesser. Surtout si elle continue de les côtoyer et de s'entendre aussi bien avec eux, qu'à l'époque. Tu crois vraiment que je suis parti de mon plein gré et que je n'ai volontairement jamais donné de nouvelles ?
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Jeu 12 Aoû - 17:51
One foot @Natanaël Lundgren Il est toujours très calme le blond, il ne rentre jamais trop dans son jeu de paroles. Ce n'est pas pourtant pour le piquer ou l'emmerder qu'elle fait ça, quand elle insinue qu'il a changé. C'est simplement la vérité, c'est ce qu'elle pense sur l'instant et elle est du genre grande gueule Viktoria. Elle n'a jamais trop peur de dire ce qu'elle pense et comment elle voit les choses. En l'occurrence, ce qu'elle remarque c'est qu'il a changé et elle ne se cache pas pour le lui rappeler. Il arrive pourtant à couper court à la conversation, comme s'il n'était pas tout à fait d'accord avec elle. Elle ne cherche d'ailleurs pas à vouloir le contredire, car quand bien même il pourrait avoir raison, tant qu'il ne lui prouvera pas le contraire, elle ne changera pas d'avis.
Ce qu'elle n'avait pas prévu durant toutes ces années, c'est que les souvenirs qu'elle s'est fait de lui et qu'elle a encré dans son cerveau puisse un jour tous ressortir à des situations aussi diverses et variées. Comme quand il est avec son fils, ça lui rappelle à quel point il disait ne jamais vouloir d'enfant avant d'avoir fait tous ces voyages et toutes ces choses dans la vie. Au moins, il aura réussi à se construire une solide carrière, c'est bien la seule chose qu'il a tenu de toutes ses promesses en l'air. Car pour Viktoria se ne sont ni plus ni moins que des promesses en l'air. Mais, elle ne peut pas lui enlever le fait qu'il arrive toujours à retomber sur ses pattes, comme le fait d'être un père, c'est bien quelque chose qu'il n'avait pas prévu de suite. « Et bientôt papa d'un deuxième enfant » comme s'il ne le savait pas, comme si elle avait réellement besoin de le préciser, de lui dire qu'il allait avoir une deuxième tête blonde de qui s'occuper et à qui offrir encore beaucoup d'amour. « Ce sera une fille ... Je le sais » elle a toujours cru en son sixième sens Viktoria, il ne l'a jamais trahi. Il ne l'a pas même poussé à croire qu'il était parti de son plein gré, sa paraissait si gros, pourtant au fil des années elle a été obligée de croire la fatalité, le fait qu'il ne soit tout simplement plus là et qu'il l'ait décidé de lui-même. Elle ne sait pas si c'est la vision des choses qui l'a poussé à croire réellement à ça, alors qu'elle a toujours nourri ce doute, ce doute qui lui faisait dire, que quelque chose n'était pas tout à fait clair quant à ce départ soudain.
Pour pleins de raisons différentes et parce qu'elle a envie qu'il se rappelle surtout où il est, de ce qu'ils étaient. De cette vie passée qu'ils ont vécue ensemble, elle ne peut s'empêcher de lui faire remarquer qu'il est assit à la fameuse place tant convoitée et il s'en rappelle, pour son plus grand bonheur. Tout ceci la soulage un peu, comme si au final, malgré son départ, il n'ait jamais oublié ces petits détails qui peuvent paraître insignifiants. « Dis plutôt que tu avais peur que je te fasse du mal » alors il finissait par abdiquer, car elle était du genre un peu garçonne et elle se battait bien volontiers avec lui. Mais ça ressemblait plutôt à un combat perdu d'avance, car il finissait par la maîtriser et elle ne trouvait rien de mieux à faire que de le chatouiller. Des enfants au final qui ont vécu et grandis ensemble. Avec une fidélité presque sans failles. Des enfants, comme Soren qui décide d'ailleurs de s'éclipser pour vaquer à ses occupations d'enfant, qu'elle, suit du regard et voit dangereusement s'approcher du chat qui finit par déguerpir de peur.
Elle hausse simplement des épaules lorsqu'il dit ne pas avoir de préféré. Elle serait tentée de lui demander alors quelle est l'histoire qu'il préfère le plus. Elle remarque à quel point tous ses tatouages sont bien structurés et placés de manière réfléchit, c'est tout à fait lui en fin de compte. Il a toujours été le cerveau de la bande et Viktoria n'a fait que le suivre. Ce même cerveau qui semble ne pas comprendre ce qu'elle lui demande. Les bras croisés et une ouverture à la conversation difficile. Le visage fermé et les yeux qui pourtant ne le quittent pas. Il remarque tout de suite lorsqu'elle est fâchée ou qu'elle n'a pas envie de rentrer dans cette pente glissante. Le sujet étant encore trop sensible pour elle, il le restera pour toujours. « ... Quelle vérité ? » elle répondit tout de suite, visiblement envieuse d'en savoir plus. Allant même jusqu'à se rapprocher un peu dans ce canapé, comme si ce qu'il disait n'était pas audible. Ses jambes qu'elle croise à son tour et ses bras qu'elle décroise pour le coup. Son corps qui se retourne vers lui et la tête qui balance sur le côté. « Parce qu'ils t'ont ordonné de le faire ? » elle sent l'énervement la gagner, sanguine, elle agit du tac au tac. Elle se rend peu à peu compte que les Smith lui on mentis pendant des années si elle en croit les dires du blond. Pourtant, elle est tout autant énervée par lui. « Nate, est-ce que tu me mens ? Dis-moi que tu me mens » elle préférait mille fois que ce ne soit pas vrai. Elle préférait que Jodie et Phill ne l'aient pas berné durant tant d'années, elle qui racontait ses peines à ses soit disant parents adoptifs. Son visage qui se referme encore plus. « Pourquoi ils t'ont demandé ça ? Et pour quelle putain de raison tu aurais eu envie de leur obéir ? » aux dernières nouvelles, il était du genre à ne pas les écouter. Elle essaie de se retenir et ne pas s'énerver d'avantage, Soren est dans la pièce et elle n'a pas envie d'user encore d'un langage plus fleurit. « Bien sûr que oui Nate, j'étais persuadée toutes ces années que tu avais simplement décidé de ... De m'abandonner » qu'elle arrive à articuler non sans une émotion vive qui vient la refroidir d'un seul coup. Et si tout ce qu'elle pensait depuis tout ce temps n'était qu'un tissu de mensonge ... ? CRIMSON DAY
Natanaël Lundgren
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➤ LIEU D'HABITATION : West Town, le quartier Ukrainien. Un appartement simple et sans prétention.
➤ EMPLOI / ETUDES : Tu es l'heureux gérant de ta propre salle de sport avec des cours collectifs que tu donnes en plus d'être coach perso.
La plus grande qualité de Viktoria est également son plus grand défaut. Il s'agit de cette tendance à constamment dire tout haut ce qu'elle pense tout bas. C'est aussi bien que c'est mal parce qu'elle est parfois blessante et ne s'arrête pourtant pas à ça. Elle préfère continuer sur sa lancée en toutes circonstances et parfois, c'est trop. C'est le cas là alors qu'elle te répète que tu as changé. Comme si tu n'avais pas entendu la première fois qu'elle a mis le doigt dessus. Et comme si ça ne te tournait pas en tête depuis. D'autant plus qu'elle doit bien s'en douter dans le fond. Même si tu ne montres pas de rancune au point de devenir méchant ou quoi que ce soit du genre, elle sait que tu es du genre sensible et susceptible qui garde beaucoup dans un coin de sa tête. Qui n'oublie que difficilement les remarques, reproches ou autres commentaires du genre. Enfin ça c'est si elle se rappelle vraiment très bien de la personne que tu es. Et dans le fond, tu penses que c'est le cas. Qu'elle n'a rien oublié de qui tu es et de ce que vous étiez. Ainsi quand elle croit bon de te rappeler que tu vas bientôt être papa pour la seconde fois, tu choisis de ne rien répondre. Tu ne sais pas s'il y a ou non du reproche dans ses mots. Mais dans le doute tu préfères ne rien répondre. Autant éviter de remettre le feu aux poudres.
Finalement, elle te fait part de son idée quant au genre de ton prochain enfant. Et malgré toi, ça te fait un peu sourire. J'aimerais bien. Qu'il s'agisse d'une fille. Mais que ce soit ou non le cas, malgré tout c'est du pareil au même. Parce que l'essentiel reste d'avoir un enfant en bonne santé à aimer et chérir comme il le mérite. Tu te rappelles combien l'instinct de Viktoria était fort. Alors tu as envie d'espérer qu'elle ne se trompe pas, cette fois encore, quand même. Elle te fait rire quand elle te rappelle quelques souvenirs qui ne sont évidemment pas désagréables. Dans le fond, tu n'es pas bien certain d'avoir des souvenirs négatifs de cette époque où vous vous "fréquentiez". Le seul reste ton départ en lui même. Tu sais très bien que tu gagnais uniquement parce que je suis chatouilleux. Elle ne pouvait pas gagner quand vous jouiez gentiment à la bagarre. Vous ne vous mettiez pas de vrais coups, bien sûr. Vous vous contentiez de vous plaquer tour à tour au sol comme une simple et relativement innocente lutte. Jusqu'au moment où, pour se défendre, elle glissait ses doigts aux bons endroits sur ta peau pour te chatouiller et te pousser à reculer. Tu avais beau tout faire pour ne pas réagir comme ça, tu étais incapable de te contrôler. Tu étais et es toujours beaucoup trop chatouilleux. Parfois elle te chatouillait même sans raison, juste pour le plaisir de te voir rire et te tortiller comme un idiot.
Mais l'humeur jusqu'alors tout à fait légère et réjouissante, prend une tournure bien moins plaisante quand il est question de ce fameux départ qui vous a éloigné l'un de l'autre durant les dix années qui viennent de passer. Tu sens bien qu'elle est totalement fermée quand il est question de ça, Viktoria. Certainement parce qu'elle t'en veut encore. Mais ça, ça prouve qu'elle n'a finalement aucune idée des raisons de ce départ soudain, précipité et silencieux. Tu as disparu alors qu'elle était en cours. Tu ne veux même pas connaître son état quand elle est rentrée et a constaté que tu n'étais plus là. Parce que tu ne doutes plus qu'elle a été au moins aussi mal que toi tu as pu l'être de l'avoir perdu. Tu grimaces un peu quand elle te demande "quelle vérité". Parce que tu réalises qu'elle n'a vraiment aucune idée des raisons pour lesquelles tu es partie. Qu'elle découvre même seulement maintenant, que c'est bien eux qui t'ont ordonné de t'en aller. Ils m'ont ordonné de le faire. Que tu confirmes quand même sans hésiter quand elle reprend par la suite. Avant de soupirer parce qu'elle insiste. Elle hésite à te croire. Elle a la sensation que tu mens. Parce qu'elle était à mille lieux de s'être imaginée que tu pouvais avoir été flanqué à la porte par les Smith. Tu peux quand même comprendre ça dans le fond. Ils ont toujours été géniaux avec vous ...
Je suis désolé, mais je ne te mens pas. Désolé, parce que tu vas la mettre mal avec les Smith qu'elle considère certainement comme des parents depuis le temps. Déjà à l'époque vous avez rapidement accepté qu'ils soient une figure parentale pour vous. Vous vous êtes rapprochés d'eux au fur et à mesure des années qui sont passées. Jusqu'à l'explosion finale tout du moins. Explosion pour toi. Pas pour Viktoria. J'ai pas envie de remuer les choses maintenant ... Que tu avoues tout bas. Je viens juste de vous retrouver. Que tu précises ensuite. Tu n'aimes pas le conflit et tu le fuis de manière générale, certes. Mais il n'est pas question que de ça. Ils sont la seule famille que tu as et tu es presque bien parti pour les retrouver. Or, si tu expliques à Viktoria que Jodie t'a vu quitter sa chambre au cours de votre première et unique nuit avec un air coupable sur le visage quand vous vous êtes croisés et qu'au petit matin tu as eus droit à une longue conversation qui s'est de toute évidence mal terminée, tu crains le résultat. Mais je t'assure que je n'ai pas eus le choix. Et que je n'ai pas non plus eus le droit de te recontacter par la suite. Tu ne sais pas si elle va se contenter de ça. Mais tu essais coûte que coûte. Je n'ai pas choisis de disparaître comme un voleur ...
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Sam 14 Aoû - 23:01
One foot @Natanaël Lundgren Elle a toujours eu un sixième sens assez développé, c'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle a toujours su s'entourer uniquement des bonnes personnes. Il faut dire qu'au final elle n'a jamais eu trop de monde qui a gravité autour d'elle, elle laissait peut les gens s'approcher d'elle à l'école ou dans sa vie. Avec le temps, ça c'est amélioré, car elle a dû faire preuve d'un peu plus de sociabilité, ne serait-ce que pour ne pas se laisser aller dans ses pensées lorsqu'elle était trop déprimée. Pourtant même avec ce sens qu'elle aime entretenir, elle n'a cependant jamais su bien choisir ses petits copains ou petites amies. Elle a eu des aventures sérieuses, mais lorsque ça devenait trop sérieux justement, elle préférait s'échapper. Au final son cœur était encore accroché à Natanaël, qu'elle le veuille ou non. Elle le trouve d'ailleurs très touchant lorsqu'il dit qu'il aimerait une fille. Certainement qu'il voudrait que ces deux aient la même relation qu'ils ont eu, qu'ils soient fusionnels et qu'ils puissent s'aider dans les pires situations. Une vraie fraternité.
Elle ne peut s'empêcher de rigoler un peu quand il précise la raison pour laquelle, lorsqu'ils se battaient avec douceur, elle gagnait. C'était son arme secrète ça, le chatouiller pour qu'il soit complètement déstabilisé et il faut dire qu'elle adorait abuser de ce petit pouvoir tant il était chatouilleux. Elle serait presque tentée de vérifier cette hypothèse encore à l'heure actuelle. « C'est vrai ... C'était mon arme secrète, parmi tant d'autres » peut-être qu'avec l'âge, ce genre de sentiment se perd, elle n'en sait trop rien. Il faut dire que la belle, personne ne la chatouille vraiment et elle dirait même que le seul à lui avoir rendu la pareille, c'était lui, justement. Il savait bien qu'elle l'était aussi, certainement pas autant que lui, mais un peu tout de même.
Pourtant, l'ambiance change très vite dans la pièce lorsqu'il est question de vérité. Lorsqu'il remet sur le tapis ce sujet. Le fait est qu'il est parti et que la seule information qu'elle a eu des Smith à l'époque, c'était uniquement de l'incompréhension. Eux-mêmes ne semblaient pas savoir et Viktoria voulait bien les croire, il n'y avait aucune raison valable à ce qu'ils mentent. Ils étaient la figure parentale qu'elle n'avait pas et leurs paroles, elle les buvait. « Ordonné ... » qu'elle répète, toujours assise sur ce canapé. L'air semble lui manquer, toutes les vérités ne sont pas bonnes à entendre et elle aurait préféré qu'il mente, car les choses sont de plus en plus claires et évidentes. Il n'a pas besoin d'en dire plus, avec les liens qu'elle peut faire, elle comprend bien vite la raison pour laquelle les Smith ont demandé à Natanaël de partir. Cette nuit-là pourtant, ils avaient été discrets et en ce qui la concerne, elle avait vécu sa première et merveilleuse fois avec un homme qu'elle aimait déjà à l'époque, mais elle ne s'était rendu compte de ses réels sentiments que lorsqu'il est parti. Après tout, elle n'avait jamais connu l'amour. Nate n'a pas besoin d'en dire plus et visiblement il ne souhaite pas causer du tort au Smith. Pourtant, le mal est déjà fait, Viktoria n'a plus même envie de leur accorder sa confiance, alors sa présence ... « Non, non, tu les as retrouvés eux, pas moi » qu'elle reprend quand même, car il n'a jamais cherché à la retrouver toutes ces années et elle est persuadée qu'il ne s'attendait pas à la revoir à cet anniversaire. Elle est donc persuadée qu'il n'en a rien à faire d'elle. Pourtant, il semble vouloir s'expliquer.
Il ferait ceci dit mieux de ne pas en rajouter une couche, car ça à plus le don de la faire bouillonner un peu plus qu'autre chose. Elle garde ceci dit son calme, Soren est dans la pièce et elle n'est pas là pour se donner en spectacle. « Depuis quand tu suis les règles, depuis quand tu es devenu aussi bien intégré à la société ? Ce départ t'as fais du bien visiblement ! » elle ne peut s'empêcher d'être sarcastique, car il était du genre à ne pas écouter les Smith, parfois il était même plus têtu que Viktoria. Le fait qu'il dise ne pas avoir eu le droit la fait même ricaner nerveusement. « Non, c'est vrai tu n'as pas choisi de disparaître comme un voleur, mais tu as choisi de ne jamais essayer de me recontacter » dix ans. Il aurait pu la recontacter lorsqu'elle a atteins sa majorité. Il aurait pu essayer de la recontacter et lui dire de garder le secret, elle savait tenir ses secrets. Elle savait le couvrir lorsqu'il faisait le mur pour sortir avec ses amis parfois. Elle a donc simplement la confirmation qu'il n'a jamais su l'aimer comme elle en a été capable et ça l'énerve autant que ça la brise. Elle souffle fort et les larmes qui semblaient monter tout à l'heure sont redescendues très vite pour faire place à une colère palpable. « Ce sont tes choix Nate ... Je n'ai plus envie de parler de tout ça. Aujourd'hui tu as ta femme et ta vie parfaite, tout ça te comble et tu devrais continuer à la mener ainsi et garder le lien avec les Smith » car au fond d'elle, elle préférera toujours le voir heureux lui au détriment de son bonheur, comme ça a toujours été le cas en fin de compte. En ce qui concerne ses parents, elle coupera certainement les ponts avec eux à un moment donné, elle qui déteste la trahison, ne peut pas faire semblant. Ils ne méritent pas d'avoir une fille comme Viktoria. Elle qui a toujours été sincère, elle qui a vécu une déprime profonde après le départ de Natanaël dont ils ont été témoins et ils n'ont rien fait pour lui venir en aide à ce propos. Pour l'instant elle ne veut/peut pas comprendre ce qui se passe. « Je vais y aller » et cette fois, c'est elle qui veut le quitter, personne ne l'y ordonne. CRIMSON DAY
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➤ LIEU D'HABITATION : West Town, le quartier Ukrainien. Un appartement simple et sans prétention.
➤ EMPLOI / ETUDES : Tu es l'heureux gérant de ta propre salle de sport avec des cours collectifs que tu donnes en plus d'être coach perso.
Tu ne réalises pas du tout que ton envie d'avoir une fille est peut-être un peu liée à ton envie de voir tes enfants aussi adorables et proches l'un de l'autre que vous l'avez été avec Viktoria. Tu n'y penses pas parce que votre relation a quand même pris une autre tournure. Et que dans ton esprit restent plus encre ancrés les souvenirs liés aux sentiments que vous avez finis par développer l'un pour l'autre. Même si vous ne vous êtes pas fréquentés bien longtemps de cette façon, pour toi elle reste et restera ton premier amour. Ton plus grand amour. Et tu es tout bonnement incapable de l'oublier ou de passer véritablement à autre chose, malgré toutes les années qui sont passées depuis la dernière fois que vous vous êtes vus tous les deux. Pourtant aujourd'hui vous parlez de ce passé comme d'agréables souvenirs qui sont bel et bien derrière vous, quoi que vous en pensiez. Et que vous le vouliez ou non surtout. C'était la pire de tes armes. Que tu confirmes quand même en faisant un peu la moue. Parce qu'en général tu faisais ensuite mine de bouder une fois que tu avais été forcé de te rendre et de céder à la moindre de ses envies. Même quand il n'était question que d'une stupide place dans ce canapé qui est le même qu'il y a dix ans. Tu as d'ailleurs bien l'impression que rien, ou presque, n'a changé dans cette maison depuis que tu as été forcé de la quitter. Comme si tout était resté sur pause en ton absence. Ce qui est évidemment idiot et faux.
Quant aux raisons de ton départ soudain et de ton silence pendant toutes ces années, elle a du mal à les entendre Viktoria. Ou plutôt, elle a tout l'air de refuser catégoriquement d'en savoir plus. Parce qu'elle peine à y croire un peu. Et toi, tu peines à tout lui dévoiler parce que tu n'as pas envie de remuer le bordel au sein de la famille de laquelle elle fait partie et de laquelle tu faisais autrefois parti toi même. Tu te contentes donc de hocher positivement la tête quand elle répète le mot "ordonné" qui a tout l'air de pas mal la perturber. Ce que tu peux comprendre, bien sûr. Surtout si elle s'est vraiment imaginée ces dix dernières années, que tu étais volontairement parti pour une raison ou pour une autre. Tu te tends un peu quand elle te précise que tu les as retrouvé eux, mais certainement pas elle. Une façon on ne peut plus claire de te rappeler que vous n'êtes vraiment plus rien l'un pour l'autre. Que ce passé commun appartient vraiment au passé et que tu ne pourras rien faire pour changer la donne. Soit. Surtout si ça fait dix ans qu'elle est persuadé que tu te foutais pas mal d'elle dans le fond. Si ça fait dix ans qu'elle croit que tu t'es barré par toi même et que tu n'as jamais éprouvé l'envie de la recontacter et de la revoir. Dix ans à te détester.
La suite aussi te crispe un peu plus encore. Tu te tends. Regard sérieux posé sur elle. Elle t'en envoie plein la tronche encore. Elle te rappelle à quel point elle te trouve changé. Tu n'as jamais fait trop de vagues pourtant. Tu n'étais pas en passe de devenir un petit délinquant prêt à remuer et retourner le monde entier. Tu n'as jamais été aussi révolté qu'elle même peut l'être. Ce n'est pas toujours aussi simple. Pas aussi simple que de tenir tête à ses parents adoptifs quand on juge qu'ils en font trop niveau sévérité et tout le bordel. Pas aussi simple que de prendre la défense d'un frère ou d'une soeur de passage qui fait des conneries mais qui a de bonnes raisons d'être ainsi. Ou, dans un autre contexte, de défendre ou protéger un élève face à un professeur trop dur. Mais tu n'as pas envie d'insister sur tout ça. Tu vois bien que contrairement à toi, elle n'a fait que s'affirmer et s'endurcir au fil des années qui sont passées. Elle est plus révoltée que jamais, même. Et tu crains que ça ne joue en la défaveur des Smith d'ailleurs. Parce qu'elle pourrait bien leur en vouloir au point de faire un scandale ou de tout bonnement leur tourner le dos. Pourtant, tu as envie de croire que leur lien est assez fort pour surmonter ça. Tu n'es pas revenu pour tout faire exploser par ta seule présence.
Je n'avais pas le droit de te recontacter non plus. Mais elle n'a certainement pas envie d'entendre ça non plus. D'ailleurs, elle ne tarde pas à appuyer plus encore. A insister sur le fait que tout ça tenait de tes choix, quoi que tu en dises encore aujourd'hui. Et de te faire remarquer que tu es heureux dans ta vie personnelle désormais. Tu comprends surtout que quoi que tu fasses ou dises, le résultat restera le même. Elle n'a pas la moindre intention de t'écouter, même si tu en dis plus sur la situation et es tout à fait honnête sur toute la ligne. Elle continuera certainement de penser que tu n'as pas fait assez quand tu aurais pu le faire. Ou quand tu aurais du le faire, selon ses propres dires. Les Smith sans toi dans l'équation, ça n'a pas grand intérêt. Que tu te contentes de préciser. Quitte à te mettre un peu à nu et prendre le risque qu'elle ne t'envoie sur les roses en retour. Parce qu'elle t'a bien fait comprendre quand même, que tu ne pouvais pas considérer l'avoir retrouvé, elle.
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Lun 16 Aoû - 12:22
One foot @Natanaël Lundgren Elle ne peut s'empêcher de sourire lorsqu'il précise que la pluie de chatouillis était la pire de ses armes. Il faut dire qu'elle en avait quand même pas mal, entre les gros yeux pour se faire pardonner ou quémander quelque chose. Les blagues un peu nulles pour le faire sourire même lorsqu'il lui arrivait d'être énervé. Les dessins aléatoires qu'elle faisait sur son skate ne serait-ce que pour lui donner le sourire sans raison valable ou lorsqu'elle modifiait sa voix pour lui parler comme une demeurée. Elle ne peut cesser de penser un peu à tout ceci. Toutes ces années seule à ressasser ces souvenirs et maintenant il est là pour en parler avec elle. Pour les ressasser ensemble. Ce qui la réconforte dans l'idée qu'il n'a pas tout oublié, qu'il n'a pas complètement supprimé de sa mémoire ces moments passés ensemble, car finalement, il n'y avait qu'eux dans ce monde qu'il se sont créés, dans cette bulle hermétique aux autres.
Pourtant, la conversation prend très vite une tournure qui déplaît à Viktoria. Ils sont adultes et si elle avait souvent songé à le retrouver un jour, elle n'avait jamais pensé qu'elle le retrouverait ainsi et devoir s'expliquer de la sorte. Elle ne sait pas trop où elle avait la tête lorsqu'elle le voit sur ce canapé en train d'essayer de se dédouaner de l'avoir lâchement abandonné. Elle espérait un happy ending comme dans les films, comme dans toutes ces séries ou ces livres qu'elle a pu lire ou voir. Elle pensait le retrouver seul et qu'il puisse lui dire à quel point il l'aime à quel point elle lui a manqué toutes ces années. À la place, il lui donne simplement une vérité qui est difficile pour elle à entendre. Les Smith lui auraient donc demandé de s'en aller, de quitter le foyer pour une ''erreur'', parce qu’il avait pêché. Pourtant, elle aussi à fait ce qu'ils nomment une erreur, elle aussi aurait mérité de se faire priver de toit et de toutes ces choses qu'il semble avoir manqué durant des années. Elle est partagée entre la tristesse d'apprendre qu'elle a pu être trahi par ses propres parents adoptifs, qui ont fait mine d'ignorer la vérité durant tout ce temps et le fait que Natanaël semble avoir définitivement passé l'éponge sur tout ça.
Il reste calme et essaye de tempérer les choses, il sait que Viktoria peut très vite s'énerver lorsque quelque chose comme ça lui tient à cœur. Elle doit pourtant se rendre à l'évidence qu'il nourrit moins de haine qu'elle et que visiblement il a réussi à refaire sa vie, contrairement à elle. Elle se calme un peu, certainement que la mélancolie et le chagrin qui l'anime ne font que la sédater encore plus de douleurs. « Pourtant à une époque, c'était simple toi et moi » son regard éteint qui se pose n'importe ou dans la pièce sauf sur Natanaël. Il semble d'ailleurs résigné à justifier le fait qu'il n'avait pas le droit de la recontacter, à aucun moment il n'émet l'hypothèse qu'il le voulait, mais ne pouvait pas. Elle comprend donc vite que ses sentiments ne semblent et ne semblaient peut-être pas aussi réciproque qu'elle le pensait. La colère qui semble ne plus vouloir la quitter. Elle n'a même pas l'envie de verser une larme. Il était aussi le seul à l'époque à savoir éponger ses larmes ou même la voir pleurer. « Parce que tu crois que ma vie sans toi était une équation intéressante ces dix dernières années ? » un aveu qu'il n'est pas difficile de faire pour elle, il n'a jamais été difficile de lui avouer à quel point elle était bien à l'époque avec lui. Lui faisant sous-entendre à présent que pendant dix ans elle l'a attendu dans la tristesse et l'espoir. Pourtant, elle ne saisit pas tout à fait qu'il y a encore des chances qu'il veuille d'elle dans sa vie en disant ça. C'est cependant trop tard, elle s'est fait une idée fixe sur le fait qu'il menait bien sa vie sans elle. Alors les Smith avec ou sans elle … Nate avec ou sans elle … « J'ai toujours vécu avec l'espoir de te retrouver un jour … Mais pas comme ça, pas la personne que tu es devenu » elle n'a pas réellement changé avec le temps, elle s'est simplement affirmée. Tandis que lui, semble s'être éteint dans une vie de famille qui ne semble plus lui convenir et si elle cherchait à comprendre, elle saurait qu'au final, lui aussi à simplement voulu engourdir sa douleur.
Ce qui la blesse sincèrement dans ces échanges, c'est qu'il ne semble pas réellement vouloir la récupérer, elle se fait donc à l'idée que toute leur histoire est terminée et que de ce fait, elle doit réellement tourner la page. Cette page sur laquelle elle est depuis trop longtemps. « Je préfère qu'on en reste là. Je n'ai pas envie de perdre la seule famille qu'il me reste » finalement, si elle se met à la place des Smith, elle peut comprendre leur comportement, mais peine encore à accepter le mensonge. C'est d'ailleurs sur ces paroles tranchantes et dénuées d'intérêt pour Natanaël qu'elle se lève souhaitant prendre la direction de la sortie, c'est sans compter sur Phill et Jodie qui semblent arriver pour se garer devant la maison. CRIMSON DAY
Natanaël Lundgren
Natanaël Lundgren
➤ LIEU D'HABITATION : West Town, le quartier Ukrainien. Un appartement simple et sans prétention.
➤ EMPLOI / ETUDES : Tu es l'heureux gérant de ta propre salle de sport avec des cours collectifs que tu donnes en plus d'être coach perso.
Dans le fond, elle n'a sans doute pas besoin qu'il y ait encore plus de détails concernant les raisons pour lesquelles tu as été carrément foutu à la porte de cette maison. Parce que d'elle même elle va bien finir par comprendre ce qu'il en est. Elle va faire le rapprochement avec le fait que tu ais quand même disparu dès le jour qui a suivit votre première, dernière et unique étreinte. Celle qui vous a simplement vu sceller l'amour naissant entre deux adolescents. Parce que vous flirtiez ensemble depuis plusieurs mois déjà. Jusqu'à vous offrir quelques caresses indécentes mais dont vous aviez tous les deux envie. Vous avez pris le temps de vous découvrir longuement tous les deux. De vous aimer de tout un tas de façons, avant de vraiment vous lancer en partageant une nuit d'amour qui vous aura finalement coûté tout ça. A toi surtout, elle t'a vraiment coûté cher. Pourtant tu n'es pas en mesure de regretter d'être allé au bout avec elle. Ton seul regret reste évidemment le fait que tu te sois fait avoir dans la nuit, quand tu as quitté sa chambre. Tu as été discret, bien sûr. Mais tu es sorti à l'exact moment où il ne fallait pas. Cette rencontre au milieu du couloir vous aura donc bel et bien porté préjudice. Puisque vous ne vous êtes pas vus tous les deux depuis cette fameuse nuit. Plus précisément, la dernière fois que tu l'as vu c'est quand tu l'as regardé partir pour le lycée, par la fenêtre de ta chambre que tu avais refusé de quitter. Tu n'aurais pas pu faire semblant devant elle si vous vous étiez croisés. Alors tu as fait mine de dormir encore.
Tu l'as perdu il y a longtemps Viktoria. Pourtant, au fond de toi, tu pensais encore que vous alliez pouvoir vous retrouver après tout ça. Parce que les Smith t'ont peu à peu permis de revenir dans leur vie. Sans doute rassurés par le fait que tu sois maintenant en couple et père. Ils se disent que Viktoria ne risque rien ... Si réellement ils se sont imaginés un jour que tu l'avais forcé à faire quoi que ce soit. Tantôt enragée, tantôt mélancolique, Viktoria vient de récupérer ce second état d'âme alors qu'elle fait le constat que c'était simple entre vous autrefois. Ce qui est parfaitement vrai, bien sûr. Mais entre temps vous êtes devenus adultes, chacun de votre côté. Et tu n'es pas sûr que les choses puissent retrouver leur simplicité d'antan. Surtout pas alors qu'elle t'en veut au point de n'avoir pas plus envie que ça de t'entendre expliquer plus en profondeur les raisons de ton départ. Alors qu'une minute plus tôt à peine elle te le demandait, au contraire. Tu ne sais pas comment lui dire les choses pour qu'elle comprenne à quel point de ton côté tu ne demandes qu'à la retrouver. Quand tu fais remarquer que tu te fous un peu des Smith si elle même n'est pas de la partie, elle te répond par une vérité qui fait mal. Elle aussi a souffert de cette longue séparation.
De ces années passées loin l'un de l'autre sans que vous n'ayez la moindre nouvelles pour vous rassurer ou quoi que ce soit du genre. Vous vous êtes perdus, c'est évident. Pourtant tu te raccroches encore à l'espoir insensé qu'elle puisse changer d'avis d'une façon ou d'une autre. Un espoir douché tout aussi rapidement par ses mots. Parce qu'une fois de plus, elle appuie sur le fait que tu ais changé. Une fois de plus, elle te fait saisir à quel point elle regrette ces changements. Tout le monde change ... Que tu tentes seulement de lui faire remarquer. Parce que tu n'oses pas lui faire remarquer à quel point elle est blessante. Tu m'as peut-être juste idéalisé dans tes souvenirs. Désolé de ne pas être à la hauteur de ceux ci. Et désolé, tu l'es vraiment. Pour un tas de choses différentes. Mais tu n'as pas tellement envie de les lui citer. Tu ne tiens pas à lui tendre une fois de plus le bâton avec lequel elle pourra te battre. Vos échanges sont assez compliqués comme ça te semble-t-il. Tu n'as pas envie d'empirer plus encore les choses. Surtout si c'est pour que vous décidiez pour de bon de ne plus vous voir tous les deux. Autant éviter de rester sur une mauvaise note, si tant est que cela soit possible.
Et justement, elle n'a plus envie de te parler Veronika. Elle n'a pas envie de perdre la seule famille qu'il lui reste. Une famille de laquelle tu ne fais clairement plus parti dans son esprit. Alors reste. C'est moi qui devrais partir. Que tu conclus en évitant de la regarder. Tu n'as finalement plus ta place parmi les Smith. Moins encore dans la vie de Veronika. Tu ne sais même pas pourquoi tu t'es accroché à cette idée depuis qu'ils t'ont recontacté. C'était idiot. Alors toi aussi tu te lèves. Tu interpelles ton fils pour lui demander de récupérer ses jouets que tu es maintenant en train de réunir. Le bruit de voiture dans l'allée ne t'arrête pas. Le sac d'affaires de ton fils est bien vite remplit de nouveau. Et le temps de récupérer Sören dans tes bras, le couple entre sans que tu ne saches trop quoi faire ou quoi dire. Ils comprendront sans doute juste que tu es passé pour récupérer ton fils. Je vais y aller. Merci de l'avoir gardé quelques heures. Que tu souffles tout autant à l'adresse de Jodie que de Veronika. Et s'ils te proposent de rester boire un café ou autre connerie du genre, tu prétexteras avoir un rendez-vous ou une connerie du genre.
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