Il avale un whisky d'une traite, son regard qui se pose sur elle à la dérobée. Un frisson désagréable qui lui parcourt le corps. Cette fille est un oiseau de mauvaise augure. En ce moment, il l'a croise souvent. Trop pour que ce soit normal. La méfiance qui gronde et résonne dans ton son être. Il se lève sans y aller par quatre chemin et se poste devant elle, la carrure imposante de l'homme qui fait ombre à sa silhouette fine. tu me veux quoi ? Sa voix grave retentit dans la pièce. Un timbre de voix qui glace le sang, sombre et dangereux. Son poing cogne contre la table si vivement qu'il en renverse une partie de la boisson de la brune. Ezechiel est quelqu'un de très observateur, il ne laisse pas la place au hasard. Son passé lui a appris à se méfier de tout et de tout le monde. Les personnes qui ont gagnés sa confiance se comptent sur les doigts de la main. Lui qui travaille dans un monde où la trahison et le sang n'ont rien d'extraordinaire. Les gens deviennent votre ami pour mieux vous planter un couteau dans l'dos ou tirer profit de votre confiance. Complice de la mort, lui qui prend les vies sans états d'âmes. Il n'épargne rien et personne. Y'a même cette part de lui qui jubile à l'idée d'foutre en l'air la vie d'un type ou d'une fille qui l'a mérité. Lui qui s'tord les boyaux pour savoir comment il va mener à bien son affaire. Il serait bien pour elle qu'il se plante et qu'elle se soit trouvé dans ses pattes par pur coïncidence. Sinon, elle risque de finir en plusieurs morceaux dans une poubelle. Ezechiel ne fait pas dans la demi-mesure. tu me suis ? grognement glacial qui s'extirpe de ses lèvres quand son regard sombre se hisse jusqu'à ses yeux. Il bouillonne, incapable de retenir sa rage face à la gamine alors que tous les regards sont désormais tournés vers eux. Et pour ne pas faire de frasques ou se faire remarquer outre mesure, il s'installe en face d'elle, plus calme en apparence mais bien décidé à découvrir pourquoi cette fille qui n'existait pas quelques jours plus tôt se trouvait désormais à tous les coins d'rue. Et déjà, les personnes reprennent leurs discussions, des gens en colère à Chicago, y'en a un paquet. Pour la plupart d'ailleurs, c'est plus facile de détourner le regard et se soucier de sa propre vie. Il en a vu beaucoup fuir devant sa propre violence de peur que ça leurs arrive à eux. Ils avaient raisons ceci dit.
Code - Brenda
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Lun 4 Jan - 23:26
Ça fait maintenant des jours que tu le suis. Après des semaines, voire des mois de recherches intensives. Tu as enfin la sensation d'être arrivé à un point culminant de ta quête. Tu as dû ravaler ton impatience à de nombreuses reprises, tu as dû revoir tes stratégies et tes scénarios encore et encore pour t'assurer que ton plan puisse fonctionner adéquatement sans aucune bavure. Tu le sais que parler de sa mort, est quelque chose de tabou au sein de la famille; comme si personne n'avait pas assez de couilles pour en parler. Depuis son départ, tu sens des secrets qui planent autour de sa mort; des non-dits et ça te bouffe de l'intérieur à chaque fois. Parce que tu as la sensation que tu es la seule qui veut réellement savoir ce qui s'est passé ce soir là. Tu n'arrives pas à comprendre comment tes parents ont pu enterrer leurs fils sans ressentir ce désir ardent d'obtenir des réponses. Toi, ça te brûle; ça t'obsèdes t'empêchant parfois même de fermer l'oeil. Tu rêves du jour où tu retrouveras devant celui qui a voler la vie de ton frère sans scrupule. Tu rêves du jour où tu le feras souffrir autant qu'il a pu le faire souffrir et te faire souffrir toi, par la même occasion. Parce que cette fameuse nuit là, une partie de ton âme est morte avec lui et elle ne reviendra jamais. Tu t'es mise à faire des recherches, usant de tes contacts personnels et également de tes capacités pour tenter de retracer des noms. Tenter de remettre les puzzles soigneusement en place et remonter jusqu'à l'unique responsable. Tu bosses sur cette affaire depuis presque un an maintenant. Un an que tu as cette soif de vengeance qui t'offre cette sorte de carburant pour avancer; faire la lumière sur cette affaire. Tu sais pertinemment que cette vendetta ne te ramènera jamais ton frère; tu le sais, mais tu sais aussi que de cette manière, tu lui rendras justice et qu'il ne sera pas oublié. Tu refuses qu'il soit oublié, pour toi; c'est inconcevable de simplement l'avoir enterrer et qu'il pourrit six pieds sous terre sans savoir qui a pu commettre ce crime sordide. Assise à l'une des tables de ce bar, tu sirotes ta bière tranquillement; tu l'observes, tu sens tes muscles se tendre sous ta peau et t'aurais juste envie de lui planter ton petit couteau suisse dans le cou et qu'il se vide de son sang; qu'il te regarde avec cette lueur effrayé au fond des yeux, alors qu'il sent la mort venir doucement le chercher. Est-ce que ton frère avait ce même regard effrayé, ce soir là? Juste à cette pensée; ça te tourne le myocarde à l'envers. Tes prunelles qui croisent les siennes et voilà qu'il se lève faisant de grandes enjambées pour atteindre ta table. Il n'est pas aimable, il semble plutôt en colère; tu demeures impassible devant ce comportement, mais dans ton fort intérieur, tu jubiles parce que la phase un est enclanchée. tu me veux quoi ? Tu regardes brièvement autour de toi. Puis, son poing vient s'abattre sur la surface de ta table venant à faire couler une partie de ta bière. Évidemment, tu joues la comédie sursautant, mais tu avais anticiper sa réaction. « eh.. ça va pas..» Que tu souffles maladroitement, tu me suis ? qu'il laisse glisser avec cette rage au fond des yeux. tu plisses les yeux, alors que tu sens les regards se river sur vous. Il prend place en face de toi, afin d'éviter justement trop de curiosité. « je pourrais vous retourner la question, vous me suivez?» Tu te cales dans ton siège, tu affiches cet air interrogateur et doux à la fois. Le loup est entré dans la bergerie, enfin tu l'as en face de toi; il n'est plus à des mètres. Tu peux le détailler, chacun de ces traits, jusqu'à la couleur foncé de ces prunelles. Tu t'empares de ton verre à moitié vide à présent et tu soupires affichant un air de déception. « Vous avez l'air à ne pas seulement avoir que des amis. Pour ma part, je ne recherche pas les emmerdes, je voulais simplement venir boire un verre tranquille; du moins ce qu'il m'en reste.» Que tu laisses glisser en le terminant à coup de bonnes gorgées. Tu reposes ton verre vide et annonce; « Je crois que vous m'en devez un.» Petit sourire qui se glisse au coin des lèvres simplement. Tu glisses une main dans ta chevelure brune clair et tu te pinces les lèvres brièvement. « Je suis désolée de vous avoir dévisager autant. Je suis pas très douée avec les relations hommes/femmes.» Tu joues chaque émotion, même tes petites pommettes qui viennent à prendre une couleur plus rosé. « J'aurais juste pu vous offrir un verre au lieu de vous dévisager comme une pauvre psychopathe.» Un rire maladroit qui s'échappe et tes prunelles azur qui s'accrochent aux siennes.
L'impression qu'elle est partout. A chaque endroit qu'il fréquente. Elle qui vit peut être seulement dans le même quartier. Elle qui jubile probablement des mêmes endroits que lui. Un truc qui cloche pourtant, ses tripes qui éveille cette paranoïa un peu sournoise. Elle n'est pas la première à avoir fait les frais de ce manque de confiance. Elle n'est pas la première qu'il a malmener pour son propre bien. Dans son monde à lui, on a pas d'alliés. Ou peu. Et le nombre de personnes qui rêveraient de le voir crever la gueule ouverte dans un caniveau sont de plus en plus nombreuses. Il contient sa rage et se contente d'exiger des explications de la part de la gamine. Disons que sa tendance à une méfiance exacerbée aurait pu le mener derrière les barreaux. Après le sacrifice de son grand frère, ce serait une calamité que lui même foule le sol de cette prison. Lui qui joue pourtant avec le feu sans se brûler pour le moment. Et si elle s'attend à voir briller une lueur de panique au moment où la vie lui sera ôter, elle se fourre le doigt dans l'œil. Il ne craint pas la mort Ezechiel. Il est même prêt à l'embrasser le jour où elle pointera le bout de son nez. Lui qui l'a défié durant des années et qui persiste. Ses gestes, ses mots, son corps tout entier laisse entendre qu'il s'est largement planté. Elle qui joue son rôle à la perfection. Elle est doué la branleuse pour mentir. Pour se jouer de lui. Il n'y voit que du feu et commence à se fier à ses bobards qu'elle cumule l'un après l'autre. Sa méfiance toujours aux aguets, qu'elle ne croit pas que quelques mots suffiront à le convaincre. De toutes façons, pour parvenir à obtenir sa confiance, ça prend des années. Lui qui ne se détend pas vraiment en continuant de la fixer de son regard noir alors que le flot de parole continu de sortir de ses lèvres. Quand elle suggère qu'il lui doit un verre, il fronce les sourcils. Il est vrai qu'il a saboté le contenu de sa bière en tapant comme un hystérique sur la table. Il écoute sa plainte mais ne répond pas. Il ignore totalement sa tentative de séduction par la suite, trop focalisé sur son objectif et cette sensation qui ne l'a pas quitté au creux du ventre depuis que son regard s'est posé sur elle. Parce que ces tripes savent elle, que cette fille est une menteuse. t'es qui ? ou la façon très agréable d'Ezechiel de faire connaissance. Il veut un nom, un prénom et pourquoi pas quelques infos en plus qu'il finira par recouper après. Histoire d'être certain qu'il n'y a rien qui cloche chez elle. Elle ne va pas s'en sortir si facilement avec ces jeux de dupes et ces sourires. Il appelle la serveuse et commande deux autres verres. Tout à fait prêt à rembourser ce qu'il a renversé si elle se prête au jeu de l'interrogatoire. Et si il n'était pas si concentré sur son objectif, il aurait remarqué qu'elle est jolie cette fille avec ces joues rosies et ses longs cheveux noirs. Mais il a tout autre chose en tête à cet instant précis : percer ce personnage à jour. Tout à perdre, rien à gagner à l'ignorer plus longtemps. Surtout avec cette histoire avec Mila, après tout, si l'agression d'la frangine du chef était liée ? Il doit en être persuadé. Même si elle a l'air clairement inoffensive.
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