- Ses mains qui épousent les formes de ton corps comme si elles étaient faites pour lui. Ce serait mentir que de dire que tu n’aimes pas qu’il te possède de cette manière, tu n’as jamais été contre cette brutalité qui l’habite. Tu ne lui a jamais rien refusé non plus car c’est grâce à cette tension que votre semblant de relation a démarré, d’autant plus que ton corps ne cesse de le réclamer et étrangement, ce soir plus que d’habitude. Tu devrais pourtant le détester mais tu es incapable de le faire alors tu es prête à te sacrifier pour prendre uniquement ce qu’il est capable de t’offrir, tout ce que tu souhaites c’est que ta fille soit à l’abris et qu’elle puisse continuer ses études pour poursuivre ses rêves. C'est grâce à ce compromis que vous avez trouvé que vous avez pu vous entendre finalement car tu n’aurais jamais démordu de l'affaire sinon, bien que le brun soit important à tes yeux, Elya l’est d’autant plus. Tu ne sais pas vraiment ce qu’il va advenir ensuite mais tu es prête à lui faire confiance, même si tu fonces peut-être droit dans le mur sans savoir.
Sa jouissance qui ne tarde pas à arriver dans un grognement rauque qui résonne dans tes oreilles. Toi tu profites encore un instant de cette proximité avant qu’il ne vienne s’étaler dans le lit. Tu n’es pas aussi fatiguée que d’habitude puisqu’il n’est pas trop tard, toi qui a l’habitude de te dépêcher de rentrer après être venue ici pour pouvoir rejoindre ton lit avant de t’écrouler de sommeil. Tu as le temps cette fois, tu te dois même de le prendre pour ne pas que la blonde se doute de quoi que ce soit si tu rentres plus tôt que d’habitude, hors de question qu’elle sache que tu n’as plus rien. Tu sais que tu lui caches beaucoup de choses mais tu n’as aucune envie de la décevoir. Tu viens finalement t’allonger à ses côtés, venant se réfugier contre lui sans vraiment lui demander la permission. Pour une fois que tu peux obtenir un moment de tendresse, tu n’as aucune raison de t’en priver. -
“Si je te dis que non, tu es prêt à recommencer?”
- Tu laisses échapper un petit rire tout en levant le regard vers lui. Ce n’est pas le cas bien sûr mais c’est juste une manière de le provoquer un peu. Si vraiment tu lui en voulais encore, tu serais sûrement partie depuis un moment et il doit certainement le savoir. Bien que ni l’un ni l’autre n’est vraiment capable de se comprendre parfaitement. -
Cette fille est trop bien pour lui. Trop belle. Des qualités qu'elle planque pour ne pas se laisser déborder mais il ne la mérite en rien, c'est un fait, il le sait et pourtant, il ne peut s'empêcher de la faire prisonnière de ces mains, de ces gestes habiles et violents. Parce que la posséder est devenu plus important que tout le reste, plus important que de la protéger, même de lui. Il a essayer pourtant, il a vraiment essayé de s'éloigner et de la sortir du fond d'son crâne mais elle est comme tatouée sous sa peau. Elle vient s'installer tout contre lui, ses mains qui caressent son torse. Et ce geste simple en apparence, il ne le refuse pas, il ne s'éloigne pas, ne la repousser pas. Il vient même enfermer son bras sur son épaules dans un sourire quand elle demande s'il allait recommencer si elle lui expliquait que non. Calme toi femme, tu m'as fatigué. qu'il dit avec son air de cro-magnon sur la tronche. Ils restent là, l'un contre l'autre pendant de longue minutes, peut être parce qu'ils ont besoin de ça pour se rabibocher pleinement, surtout parce qu'elle en a besoin à dire vrai et que cet effort, il veut le faire pour elle. Elle qui compte bien plus qu'il ne veut l'admettre même s'il ne concèdera jamais au fait qu'elle est indispensable à son existence.
La page qui se tourne pour venir offrir un jour nouveau pour les tourtereaux. Comme s'ils pouvaient faire fie du passé. Comme si Ezechiel était capable de changer. Bien sur que non. Ce grand dadet ne sait rien faire d'autre qu'offrir de la souffrance. Alors il pourra toujours la revendiquer cette nouvelle vie mais elle ne veut finalement pas dire grand chose quand on sait qui il est vraiment. Mais l'passé reviendra un jour ou l'autre pour polluer le présent. Pour foutre en l'air ce qui semble se construire entre ces deux là. Il faut que je mange, on commande un truc ? Il pourra aussi cuisiner quelque chose mais préfère garder ses forces vives pour la nuit qu'ils risquent de passer. Sa nuit de boulot qu'il met entre parenthèse pour passer un peu plus de temps avec elle. Juste un peu. Même si elle se doute qu'il l'abandonnera volontiers si cela s'avère nécessaire. y'a un burger incroyable au coin de la rue Et il lui faut des protéines à ce grand gaillard.
- Un petit rire qui s’échappe de ses lèvres lorsqu’il te fait la réflexion que tu viens de le fatiguer, c’est que tu le pensais un peu plus endurant que cela ce tas de muscle. De toute évidence, tu n’as aucune envie de remettre le couvert pour ce soir car deux fois dans la journée, c’est déjà bien suffisant à ton goût. Bien que cela témoignerait bien de l’attraction physique qui se passe entre vous. Tu gardes le silence un bon moment, le temps pour vous de se remettre un peu de ses émotions et surtout de se reposer un peu. Tu profites aussi de ce moment de douceur entre ses bras, les yeux qui se ferment naturellement alors que tu pourrais presque t’endormir ainsi malgré le fait qu’il n’est pas si tard.
C’est finalement lui qui finit par reprendre ses esprits en premier, sûrement tiraillée par la faim étant donné qu’il s’agit d’une heure tout à fait normale pour le repas du soir. Tu te redresses alors doucement sur l’un de tes coudes en hochant doucement la tête. Tu n’avais aucune envie de te mettre aux fourneaux pour le moment et tu te doutes qu’il en est de même pour lui donc la seule solution était de commander. Vous auriez pu vous rendre directement dans un restaurant mais tu n’as aucune envie de sortir de ce petit cocon. Tu te doutes aussi qu’il n’a absolument pas envie d’un rendez-vous aux chandelles. Il ne restait donc plus que la solution de se faire livrer. -
“Bonne idée. Je te laisse choisir, je ne suis pas difficile.”
- Visiblement, il semble déjà avoir une petite idée derrière la tête puisqu’il mentionne un petit restaurant qui fait des bons burgers non loin de là. Au moins, ce ne sera pas long à livrer. Tu te penches donc pour récupérer ton téléphone qui se trouve dans la poche arrière de ton jean qui traînait au sol et tu te mets à faire une petite recherche pour la livraison. Tu lui demandes tout de même confirmation sur le restaurant en question et tu te met ensuite à la recherche d’un plat dans la carte. Tu ne mets pas bien longtemps avant de faire ton choix puis tu lui donnes ton téléphone pour qu’il en fasse de même. -
“Tiens, je te laisse faire ton choix.”
- En attendant, tu commences à remettre tes vêtements même si tu te contentes du strict minimum. Ce que tu ne savais pas, c’est que l’un de tes clients t’envoie un message pour savoir pourquoi tu n’étais plus parmi les perles et autant dire qu’il ne semblait pas ravi d’apprendre la nouvelle puisqu’il semblait un peu énervé. Comme s’il pourrait presque lui imposer de le revoir tout de même, malgré le fait que ce ne soit plus son travail. -
Il profiterait lui même presque de ce moment doux et tendre entre eux. Le sentir tout contre lui, son parfum qui vient lui chatouiller les narines, son corps brûlant qui se glisse contre le sien. Il n'irait pas se jeter à corp perdu pour autant des les méandres de cet amour qui ne fera que lui apporter son lit d'emmerdes au passage. Il le sait. Il ne peut pourtant pas s'en passer d'cette gonzesse. Son petit poisson personnel. Même son myocarde le trahi et explose quand elle vient jouer avec ces nerfs et son corps de rêve. Manger devient crucial et il lui faut des protéines, c'est d'ailleurs pour cette raison qu'il propose de commander un truc. Elle accède à sa requête rapidement, surement qu'elle a faim elle aussi. Elle sort même son téléphone pour passer la commander. Parfait, il n'aura même pas besoin d'se lever de son pieu si ça se trouve. Quoi que, ce n'est pas avec ce qu'elle vient de se foutre sur le corps qu'elle va aller ouvrir elle. Il se rhabille alors finalement avec ces fringues et il récupère le portable qu'elle lui tend. Merci. Il sait déjà ce qu'il veut, alors ça va être rapide de passer cette commande. Il clique d'ailleurs pour valider en précisant qu'elle sera régler en liquide sur place et quand son doigt se glisse sur l'écran, elle reçoit un sms.
Son cœur loupe un foutu battement quand les mots s'affichent sur l'écran. C'est qui c'putain de client qui a son numéro personnel. Son visage se tord dans une mine déconfite. Il grince des dents et son poing se ferme lourdement sur le matelas. Il tente de calmer ses ardeurs et ses mots mais rien à faire, ça sonne aussi mal que ces pensées quand il prononce quelques mots : Ah donc en fait t'as déjà prévu d'continuer à faire la pute. Il est mauvais. La jalousie malsaine et incomprise qui parle. Le con n'sait même pas pourquoi il réagit comme ça, il ne peut juste pas lutter contre cette vague de colère qui grimpe. t'as filé ton numéro perso à tous les clients ? qu'il demande ensuite, inquiet. Non parce que c'est pas censé se passer comme ça. C'est eux qui organisent, qui programme et elle se contentait de se pointer normalement. Qu'est ce qu'il fout avec son numéro le con ? Son ton est sec et froid, bien moins mielleux que quelques minutes plus tôt. Il n'a soudainement plus vraiment faim...
- A cet instant, tu penses naïvement que pour une fois, vous allez peut-être pouvoir vivre une petite soirée tranquille sans prise de tête. Tu n’as pas le souvenir que ce soit déjà arrivé de nombreuses fois et pour dire vrai, tu en avais véritablement besoin. encore plus en ce moment après tout ce qu’il vient de se passer entre vous deux. Toi aussi tu commençais à avoir faim donc cette idée de manger un truc te semblait être tout à fait bonne. C’était sans compter sur ce message que tu venais de recevoir. Tu ne comprends pas tout de suite sur le coup et tu hausse un sourcil en te tournant vers lui, attendant plus d'explications de sa part. -
“De quoi est-ce que tu parles?”
- Tu ne saisis pas pourquoi il vient remettre le sujet sur le tapis alors que tu avais pourtant été clair il y a quelques minutes. Tu n’as aucune envie de continuer ce que tu faisais et d’avoir un autre que lui dans tes draps. Ce n’est que lorsqu’il évoque ton numéro de téléphone que tu comprends où il veut en venir, tu avais presque oublié que l’un d’eux l’avait. Autant dire que ce n’est pas d’aujourd’hui car tu ne pouvais pas savoir que tu allais perdre ton emploi du jour au lendemain mais pourtant, tu as l’impression qu’il est déjà entrain de se faire des films. -
“Pas du tout. Je lui ai donné il y a un moment déjà car il avait besoin de quelqu’un pour faire garder son gosse la journée puisque sa nourrice était tombée malade et il venait de l’apprendre lorsqu’on était ensemble. Je me suis donc proposé pour le faire, rien de plus.”
- Bien que cet homme est tout de même resté un client fidèle durant un long moment et c’est sûrement pour cette raison qu’il a essayé de te joindre, pour savoir pourquoi tu n’étais plus parmi les perles des Bloody Boys étant donné que tu n’as pas eu le temps de prévenir qui que ce soit. Tu reviens alors t’agenouiller près de lui en glissant une main contre sa joue pour pouvoir le regarder dans les yeux. -
“Il n’a aucune importance… Il n’y a que toi, je te l’ai dit."
- Tu sais qu’il faut que tu le rassures un peu car tu remarques bien qu’il est entrain de s’emporter un peu trop vivement alors qu’il n’a pourtant aucune raison de le faire. Bien que dans les faits, tu comprends tout de même son incompréhension à la vue de ce message. -
Merde. C'est exactement pour cette raison qu'il ne voulait rien ressentir, pour cette raison qu'il préfère mettre une barrière grandiose entre lui et les autres. Pour cette raison qu'il se fout pas mal du mot amour. Parce que ça rend con, perfide, jaloux. La preuve à cet instant précis tandis qu'il pète un plomb. Et elle pige pas elle. Parce qu'il pète un plomb sans plus d'explication, il se contente de l'insulter, presque gratuitement puisqu'il n'attend pas ses explications. Il n'est même pas certain de vouloir les entendre. De toutes façons, vu son agacement. Elles seront forcément mauvaises. Elles ne tardent d'ailleurs pas à arriver, plus pathétique encore que ce message qui lui revient en mémoire comme une claque en pleine tronche. Tu t'es proposé pour garder son gosse ? qu'il lâche en ricanant jaune. Elle ne peut pas être sérieuse. Rien que l'idée de la savoir proche d'un autre lui donne envie de gerber, surtout quand on sait qu'elle a partagé ses draps à de nombreuses reprises. Et ça vire dans tous les sens dans le fond de son crâne. Il a envie de hurler mais à défaut d'pouvoir s'exprimer correctement, il déverse sa colère contre la belle. Il a pas mieux à offrir que sa merde.
Et putain, elle le prend pour un con, elle vient s'agenouiller et lui caresser l'visage pour l'amadouer. Il se redresse, repousse sa main et fronce les sourcils. T'es sérieuse, alors pourquoi il t'envoie des messages ? Après tout, il n'est même pas encore censé savoir qu'elle n'est plus une perle. C'est lui que tu devais voir ce soir ? qu'il continu en faisant les cent pas. Comme si ça allait régler le moindre problème. Un foutu lion en cage et il a presque envie d'venir l'étrangler sa belle gazelle à cet instant, juste pour ce qu'elle lui fait subir. Garce. Il grogne. Il a l'impression d'être le dindon de la farce. Peut être même qu'elle joue un double jeu et qu'elle est en train de le prendre pour un bon gros con. Cette idée lui traverse l'esprit bien sur. Merde, il est beaucoup trop accroc à elle pour voir les choses clairement. Il passe ses mains sur son visage puis dans sa chevelure. Te fous pas d'ma gueule Leena ! qu'il ajoute, menaçant. Parce que c'est bien là son inquiétude, la perdre, qu'elle joue avec lui.
- A croire que tu es vraiment malchanceuse, il fallait forcément que ton client décide de t’envoyer un message en même temps qu’il soit sur ton téléphone pour choisir sa commande. Tu te doutes pourtant que c’est parce qu’il vient tout juste d’apprendre que tu ne fais plus partie des perles et qu’il veut en savoir plus. Ce n’est pas comme si Ez avait pris le temps de prévenir ta liste de client, ni même qui que ce soit d’ailleurs. Tu ne te soucis même pas de ce qu’il a bien pu te dire puisque tu ne récupères même pas ton téléphone pour le voir car tu as clairement une autre priorité pour le moment. Ta tentative pour le rassurer est un échec puisqu’il repousse ta main aussitôt alors qu’il se lève finalement du lit. Impossible de passer une soirée tranquille, c’était trop beau pour être vrai.
“Il ne m’avait jamais envoyé de message depuis, il a certainement dû apprendre que je n’étais plus parmi les perles.”
- Tu te lèves à ton tour alors que tu le regardes entrain de sortir de ses gonds. Il n’a pourtant pas besoin de s’inquiéter à ce sujet, ce n’est pas comme si ce client avait une quelconque importance pour toi. A part le fait qu’elle avait gardé son gosse pour lui venir en aide, il n’était qu’un client parmi les autres et elle n’avait absolument pas de relation particulière avec lui. Seulement, tu le connais ton beau mâle, il a toujours tendance à exagérer les choses. -
“Je crois que c’était lui, oui. Je ne sais plus, je me contentais d’être présente au rendez-vous et rien de plus.”
- De toute évidence, ca ne change pas grand-chose au fait que ce soit lui ou un autre. Le fait est qu’en ce moment, tu te trouves avec lui et que tu n’as prévu de voir personne. Etrangement, tu n’as pas la même patience que d’habitude et tu sens surtout que tu as les nerfs à fleur de peau. Il est sans cesse entrain de croire que le monde entier complote contre lui alors que ce n’est pas ton cas, loin de là. -
“Arrête de croire n’importe quoi ! Tu viens de me foutre dans la merde et je suis quand même sur le point de te pardonner malgré tout mais tu penses que je me fou de toi? Si vraiment je voulais continuer de voir ce mec, je t’aurais dit de te faire foutre et tu le sais très bien.”
- Tu soupires rien qu’en évoquant ce fait et tu te sens aussi terriblement idiote. Tu viens déjà de t’offrir à lui après ce qu’il a fait, clairement incapable de lui en vouloir trop longtemps et pourtant, il arrive encore à se mettre des idées derrière la tête. Il t’a laissé l’opportunité de tout arrêter quelques minutes plus tôt alors si tu le voulais vraiment, tu aurais pu le faire. -
“Pourquoi tu n’es pas capable de me faire confiance quand je te dis que je n'ai que toi désormais? Merde!”
- Tu perds le contrôle et tu le sais, c’est pour cette raison que tu ne tardes pas à sortir de la pièce pour te diriger vers la cuisine pour prendre un verre d’eau. Peut-être même que tu devrais te tirer avant que cela n’aille trop loin. -
Ce que Ezechiel ressent pour Leena n'est pas tout à fait de l'amour. Lui qui n'sera jamais assez bien pour elle. En amour, on devrait pas avoir besoin d'forcer les choses non ? Il devrait pas constamment exiger de celle qui le fait vibrer des preuves, de le choisir lui alors qu'il est même incapable d'exprimer ce qu'il ressent. Elle devrait pouvoir rester comme elle est, elle ne devrait pas avoir à modifier la nature même de sa personnalité pour satisfaire son orgueil trop grand. Un peu comme si elle fonçait dans un mur mais accélérait encore et toujours. Et ce con la retiendra tant qu'il le pourra, parce qu'il est accroc, comme obsédé par tout ce qu'elle représente. Deux grands abrutis coincés l'un avec l'autre, incapable de communiquer autrement qu'en baisant ou se hurlant dessus. Un de ses couples qui se nourrit de disputes futiles parce qu'il est évident que la confiance n'est pas là, elle ne l'a jamais été. Pourtant, elle est tapi sous sa peau la jolie blonde, comme un poison dont il ne parviendrait pas à trouver le remède. Et t'as gardé son numéro pourquoi ? Hein ? Sa voix rocailleuse résonne entre les quatre murs. Il vient s'foutre des idées malsaines en tête, la simple idée qu'un autre puisse le remplacer qui écorche ce cœur qui ne sait pas comment s'y prendre.
Cette nouvelle page de leurs histoire entamé, tournée vers l'avenir mais l'futur est trop incertain. Et s'il choisit de répondre honnêtement à la question. Non. Il ne lui fait pas confiance. Cette réponse viendrait automatiquement pourrir le présent et noyer leurs relations un peu plus loin dans les abimes. Leena sort de la pièce et vient se diriger vers la cuisine. Ces mots qui ne seront pas du tout réconfortant, il risquerait même de l'écœurer à jamais et de parvenir à la faire fuir véritablement. Parce qu'il ne faut pas se leurrer, un jour où l'autre, elle ne le choisira pas lui, elle se choisira elle. Il avance jusqu'à l'entrée et claque la porte vivement. Elle a forcé tous les barrages autour de son myocarde mais il en reste pourtant toujours d'autres qui paraissent imprenables. Des excuses qu'on pourrait lui trouver parce qu'il a grandi seul trop vite. Sans père, sans mère, juste un frère sacrifié pour lui. Et pour quoi ? Pour cette vie ? Bordel, il serait bien déçu s'il savait. Il descend les marches rapidement et se balade dans le quartier, grognant dans sa barbe. Il faudrait que quelqu'un décide de le chauffer un peu trop parce qu'il est évident qu'il sortirait les crocs bien rapidement. Les minutes défilent sans qu'il ne s'en rende compte tandis qu'il finit par revenir sur ses pas, plus calme ou en tout cas, plus déterminé. Il ne sait pas si elle sera là, rester à l'attendre, mais si c'est le cas, il compte bien profiter de sa présence pour l'embrasser, juste l'embrasser et arrêter de se prendre la tête pour des broutilles bordel. Cette jalousie qu'il ne connait pas et ne maitrise pas du tout.
- On dirait presque qu’il prend un malin plaisir à te pourrir la vie de cette manière alors qu’il est évident que ce type n’a clairement aucune importance pour toi. Il doit bien avoir vu que tu n’avais pas des messages réguliers avec lui et que le dernier doit certainement remonter à cette fameuse semaine où tu t’es proposé de garder son fils pour le dépanner. De toute évidence, tu sais que tu peux te justifier d’une quelconque manière ou d’une autre, il ne voudra pas te croire étant donné qu’il ne semble pas te faire confiance. Tu ne préfères donc même pas répondre et tu t’éloignes à la place. Tu restes donc appuyé contre le plan de travail et ce n’est que lorsque tu entends le bruit de la porte d’entrée qui se claque que tu comprends finalement que c’est lui qui a décidé de se barrer. Quelle ironie tout de même… Il se tire de son propre appartement. Tu jettes un coup d’oeil à l’horloge qui se trouve sur le mur mais de toute évidence, tu ne peux pas rentrer chez toi et tu ne sais pas où tu peux te rendre. Tu n’as aucune envie de te retrouver dans un bar ou un truc dans le genre. Tu pourrais très bien te rendre chez ton amie Elsa mais tu prendrais le risque qu’Elya te croise dans l’immeuble. Tu décides donc de rester ici. S’il ne rentre pas, tu partiras à l’heure où tu es censé rentrer du boulot de toute façon.
Le problème, c’est que tu vas recevoir la commande du livreur sous peu et que tu n’as plus aucune envie de manger toute seule désormais. Dans le pire des cas, tu le laisseras dans le frigo et il le mangera lorsqu’il en aura envie. Tu es persuadée qu’il est déjà loin à l’heure actuelle de toute façon, qu’il a enfourché sa moto et qu’il s’est tiré. Tu prends donc place sur le canapé, autant t’occuper un peu pour le temps que tu vas être ici de toute façon. Ce n’est qu’après de longues minutes que tu entends la porte s’ouvrir de nouveau et tu hausse un sourcil en imaginant qu’il s’agit peut-être du livreur. Après tout, peut-être qu’il se connaît et qu’il rentre sans toquer. Seulement, lorsque tu te lèves pour vérifier de qui il s’agit, tu tombes nez à nez avec le lion enragé. Tu croises alors les bras contre ta poitrine, maintenant qu’il est de retour, cela veut certainement dire que c’est à ton tour de partir. Tant pis, tu iras te réfugier ailleurs. -
“T’en fais pas, je vais partir.”
- D’ailleurs, tu commences déjà à prendre le chemin de sa chambre pour récupérer tes affaires que tu avais laissé tout à l’heure. Tu ne cherches même pas à lui parler une fois de plus, tu n’as absolument pas la force de le faire. C’était beaucoup trop pour toi en une seule journée. -
L'excès. Omniprésence de ce caractère individuel à ne rien lâcher. Le con n'en démord pas. Il a besoin de se retrouver un peu seul pour parvenir à faire le point. Parce que tant qu'elle est là en face de lui, l'animosité gagné en intensité. Ce temps, il le prend, quelques minutes pour redescendre cette colère dévastatrice et maladroite. Lui qui ne sait pas aimer correctement. S'il y avait des cours sur le sujet, il lui faudrait en prendre. Malheureusement, personne ne peut lui apprendre comment faire, il a son petit bout de chemin a faire et à esquinter. Quitte à y perdre quelques ailes. Parce qu'il est évident qu'il ne sortira pas indemne de cette histoire. Eux qui sont trop passionnés pour s'aimer bien. Le calme d'une relation normale qu'il n'arrivera surement jamais à atteindre. Lui qui a besoin de souffrir pour se sentir vivant. Pauvre fou.
C'est quelques minutes plus tard qu'il passe de nouveau la porte de son appartement sans prétention. Elle est toujours là Leena. t'es restée qu'il murmure. Plus pour lui-même. Il lui en faut du courage et de la patience pour le supporter le bras droit. Il semblerait même que plus il l'a fait souffrir, plus elle s'accroche à lui frénétiquement. Le secret de ces sentiments qu'il croit bien gardé. Il l'a regarde quelques secondes, ses iris sombres plantés dans les siens. restes. qu'il parvient à sortir comme si c'était trop difficile. Il ne veut plus la déposséder de son humanité ou s'engueuler avec elle. Est ce que c'est possible de simplement passer un moment l'un avec l'autre. Sans états d'âmes. Sans cri. Sans cracher le venin d'une jalousie mal placée. supprime ce numéro. ça sonne autant comme un ordre que comme une supplique. Elle qui ne doit vraiment pas savoir sur quel pied danser avec son partenaire de jeu. Chemin semé d'embûches. Il vient alors s'approcher un peu plus et poser à son tour une main sur son visage. Signe d'une trêve. Enfin, si elle l'accepte.
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