La chute serait longue si jamais elle se décidait à sauter par la fenêtre. C'est ce qu'elle se dit alors qu'elle contemple la vue. Mais elle ne pourrait pas se manquer. Sauter. Se suicider. Serait-ce réellement la solution ? Non. Evidemment que non. Mais là, elle n'est pour le moment pas vraiment en état de réfléchir Jane. Elle préfère oublier pour un temps ce qu'il vient de se passer. Oublier... pas possible. Pas quand on a tout perdu dans un incendie criminel et que le fautif est encore avec vous, à surveiller le moindre de vos faits et gestes.
Elle commande déjà de l'alcool et s'allume clope sur clope. Noyer son chagrin, son malheur, dans l'alcool. Prier fort pour qu'il se barre et la laisse tranquille et elle pourra alors enfin quitter cet hôtel.
Elle lui tourne le dos et cherche à tout prix à éviter le contact avec lui. Elle le sent qu'il est encore là et elle fulmine déjà. La tristesse a laissé place à une colère qui vient doucement. Les mots "Barre-toi putain !" sont là, tout près, et ne demandent qu'à sortir de ses lèvres. Mais encore une fois, elle se retient.
A force de se retenir comme ça, elle va se chopper un ulcère !

Il commence à parler et elle lui tourne toujours le dos. Le goulot de la bouteille qui n'a de cesse d'aller vers ses lèvres quand ce n'est pas sa clope. Les règles... Genre, il va y avoir des règles... Mais bien sûr, cause toujours. J'me barre dès que j'en ai l'occasion ouais ! Son envie de rire lui passe très vite quand il énonce justement ces fameuses règles. "Quoi ?" dit-elle en se retournant vers lui vivement. "T'es sérieux là ?" enchérit-elle en allant droit vers lui. "Putain mais non ! Robin !" Son ton n'est pas agressif. Interrogateur plutôt. Elle ne peut y croire. "Ma maison vient de cramer. Par ta faute ! Parce que j'ai merdé. Je crois que le message est clair. Et j'ai très bien compris ! Ce n'est plus une gamine. On croirait que c'est son père qui la prive de sortir là. Non non non... Elle s'assoie alors sur le rebord du lit et regarde Robin."Et pour aller aux chiottes, ça se passe comment ? Là aussi, va y avoir quelqu'un pour me torcher ?" Bon eh bien, apparemment, le message n'est pas si bien passé que ça. A moins que ce soit l'alcool qui commence à parler pour elle. Et vu ce qu'il reste déjà dans la bouteille, c'est fort possible. Elle soupire, se relève rapidement et tangue un peu. C'est qu'elle a une sacré descente la blonde quand même ! Elle tangue, ça tourne et ça la fait rire. "Ok !" dit-elle en levant les mains en l'air. "Je vais être sage. Promis !" Et hop, la bouteille est terminée. "Est-ce que dans tout ça, j'ai au moins le droit de m'envoyer en l'air ou pas du tout ?" Bah non Jane. T'envoyer en l'air ça veut dire prendre du plaisir. Et il est évident qu'il veut te retirer TOUT plaisir voyons...

Old sins have long shadows.
ft @Jane Sullivan

Tu ne sembles déjà plus lui porter beaucoup d'attention alors qu'elle se noie dans l'alcool et s'étouffe dans les clopes. Elle enchaîne sans vraiment s'arrêter et toi, tu continues d'envoyer des textos. Tu ne prends pas encore la peine de lui expliquer quoi que ce soit. Tu dois bien admettre que tu aimes beaucoup la faire mijoter de la sorte. C'est une façon comme une autre de poursuivre cette torture. Qui a, dans le fond, démarré quand tu lui as fait comprendre que tu finirais par la punir. Mais que tu n'as précisé ni quand, ni comment. Alors forcément, la chute est pour le moins brutale. Et sans aucun doute, douloureuse. Pas autant pourtant que s'il lui prenait l'envie de se jeter par la fenêtre, c'est évident. Et aucun doute qu'elle va en avoir envie quand elle entendra la liste des règles qu'elle va devoir respecter. Sans surprise, elle réagit déjà. Elle panique, un peu. Elle s'emballe, beaucoup. Et toi tu la regardes sans broncher le moins du monde. Tu la regardes froidement quand elle s'approche de toi pour planter son regard dans le tien et pour te faire passer le message selon lequel elle panique et est, sans doute, prise d'une pointe de colère. Pas de quoi te faire peur ni te donner l'envie de fuir, pour sûr. Tu la regardes se mettre en scène. Jane à moitié ivre, tu ne connaissais pas encore. Pour autant, ça ne t'amuse pas vraiment. Tu attends calmement, qu'elle retrouve enfin le silence pour que tu puisses lui offrir des réponses. Qui, tu le sais, ne lui feront pas plaisir.

Hm attend une minute. Par ma faute ? Jane, Jane, Jane ... Te voilà à répéter son prénom dans un soupir de lassitude. Une manie que tu as. Une façon d'infantiliser la personne qui se trouve en face de toi. Et Jane y a de plus en plus souvent droit à ça. Ce n'est pas de ma faute si ta maison a cramé. C'est de la tienne. Directement de ta faute. Entièrement de ta faute. Tu es presque surpris qu'il faille lui rappeler ça. A croire qu'elle n'apprendra donc jamais la leçon. Pas même alors que tu insistes et le lui rappelles sans cesse. Faudra-t-il vraiment que tu lui réexpliques tout depuis le début ? Quant aux toilettes ... Cette fois tu la prends vraiment pour une débile. Alors que tu rejoins l'une des portes disponibles dans la pièce et qui ouvre directement sur une petite salle d'eau. Tu crois qu'mes putes bossent dans un Formule 1 ? Ironie, encore. Toujours. Quant au sexe ... Tu peux bien te contenir quelques semaines, non ? Que tu reprends avant de lui offrir un sourire carnassier. A moins que tu ne souhaites que je te propose quelques clients ? C'était une possibilité et puis je me suis dis que c'était un peu trop cher payé.

La punition, elle pensait l'avoir déjà eu. Sa maison cramée, pour elle, c'était suffisant. Mais de toute évidence, pas pour Robin qui vient de jouer ses dernières cartes. Tapis ! C'est le cas de le dire. Il l'a mis KO la Jane. Et non, bien évidemment, elle n'est pas d'accord. Se faire surveiller de la sorte, on croirait qu'elle a 15 ans.
Elle panique, elle s'emballe et se ravise, elle boit et fume et finalement, semble capituler. A sa façon. Quel autre choix elle a de toute façon ? Aucun.
Accepter, faire bonne figure et surtout, surtout , se faire oublier. Pendant plusieurs jours voire semaines ou peut-être même des mois. Elle n'a aucune idée de combien de temps va durer cette punition, cette torture. Mais une chose est sûre, Robin peut faire durer tout cela très très très longtemps. Plus c'est long, plus c'est... Non. Pas dans cette situation. Faut pas rêver !

"Oui. Bon. Ca va ! Par ma faute." dit-elle, les dents serrées et le ton mauvais qui revient. Chassez le naturel... blablabla. Et cette manie qu'il a de répéter son prénom comme ça là ! Ca la rend encore plus mauvaise. Et il le sait. Lui aussi joue avec elle.
Quand elle mentionne les toilettes - de façon ironique mais apparemment ça lui a échappé à l'autre trou du cul là ! - il ouvre la porte pour lui montrer que les toilettes sont là. Elle se retient une nouvelle fois de lui balancer une insulte et se contente simplement de répondre un "Ok." Pas la peine de blablater pendant des heures avec lui.
Il la compare à ses putes ou bien là ??? Pfff... Ne réponds rien Jane. Ne-réponds-surtout-rien.
Quant au sexe... "Est-ce que j'ai le choix ...?" Encore une fois, non. Mais elle trouvera bien un moyen de s'envoyer en l'air. Suffit que l'occasion se présente dans son club. Ou même ici. Au détour d'un couloir. Se réfugier dans le sexe peut-être le meilleur des échappatoires pour la blonde. Mieux vaut ça que la drogue non ?
"Non, ça ira. Merci bien." Ironie encore quand elle le remercie. Bien entendu.

Là, c'est bon. Elle a eu son quota pour la soirée. Elle en a marre et elle veut être toute seule. Robin peut le comprendre ça non ? Oh que oui il le peut. Mais le vouloir, c'est autre chose.
Alors, elle ne voit qu'un moyen pour se débarrasser de lui. "Je vais prendre une douche et me coucher. Si tu veux bien. Je te retiens pas du coup..." Elle ne se montre aucunement agressive. Cela ne ferait qu'aggraver son cas. Elle l'a comprit.
Elle n'attend même pas qu'il sorte. Elle part déjà dans la salle de bain pour retirer ses vêtements et s'engouffre rapidement sous l'eau chaude. Elle prend son temps, elle pense... trop. Elle revoit son loft en flammes puis en ruines et les larmes coulent de nouveau sur ses joues. Elle ne fait pas de bruit. Elle pleure en silence. Pendant de longues minutes.
Et finalement, elle sort et s'enroule dans une serviette. Robin doit être parti maintenant. Et elle espère bien ne plus le revoir avant plusieurs jours maintenant.

Old sins have long shadows.
ft @Jane Sullivan

Te voilà de nouveau à afficher un petit sourire ironique au possible, alors que la blonde ne peut se retenir. Elle passe son temps à perdre le contrôle d'elle même. T'es prêt à parier qu'elle le fera, cet énième pas de travers qui aura finalement raison de votre future pseudo entente. Parce qu'elle ne sait pas être autrement. Parce qu'elle a ce caractère de merde qui te rend totalement dingue. Il n'empêche que tu serais assez curieux de constater par toi même le temps que ça prendra avant que ça n'implose une fois de plus. La fois de trop. La dernière. Aucun doute que tu seras bien déçu d'avoir à éliminer une nana aussi sexy et qui était si utile au gang. Mais les affaires sont ce qu'elles sont et tu ne pourras te permettre de garder indéfiniment une personne relativement toxique dans tes rangs. Et tu penses que tout le monde sera d'accord avec cet état de fait. Elle a sans doute déjà fait son temps.

En tout cas, tu prends toujours autant de plaisir à constater qu'elle est totalement dépitée par l’entièreté de la situation. Alors qu'elle est tout juste en train de réaliser dans quelle merde véritable elle se trouve. Ce n'est encore que le début pourtant. Parce qu'il lui faudra patienter quelques semaines de plus avant que tu ne daignes lui rendre sa liberté. C'est la punition entière qui vaut le coup. Pas simplement un bout. Et en ce qui concerne sa vie sexuelle, tu te fous pas mal de savoir ce qu'elle va en faire. Si elle va trouver un moyen d'en avoir une malgré tout, ou non. Ce n'est pas comme si ça te concernait. Mais si ça peut être un souci de plus pour elle, ça te va. Plus elle sera emmerdée par toute la situation, mieux ce sera pour parvenir au résultat souhaité.

C'est donc une fois que tu es bien certain qu'elle a compris tout ce qu'elle va devoir accepter, supporter subir les prochains jours et semaines, que tu conclus que tu peux t'en aller. Elle n'a pas besoin d'en entendre davantage de ta part. Et ça t'arrange pas mal puisque tu n'as pas non plus très envie de tourner plus longtemps par ici. Tu l'as bien assez vu comme ça ! Tu attends d'entendre l'eau couler dans la petite salle d'eau, avant de refermer la porte de la chambre elle même. Tu seras bien mieux dans ton magnifique intérieur. Surtout en la sachant privée du sien. Privée du luxe de son loft tout entier. Privée de tout ce qui faisait sa vie jusqu'à ce jour. Quelle idée de n'avoir pas d'autre pied-à-terre pour pouvoir pallier à ce genre de situation ! Soit, elle ignorait évidemment qu'une telle chose pourrait un jour lui arriver. Mais tu te demandes vraiment à quoi lui sert tout son argent du coup.