Tu as laissé passer quelques semaines depuis cette nuit de folie chez Billy. Tu t’es sauvée au petit matin alors qu’il était encore profondément endormi. En se levant il a dû se dire qu’il ne te verrait plus jamais, que vous étiez sortis de la vie l’un de l’autre pour de bon. S’il savait… S’il savait que dès le lendemain tu as commencé à faire des recherches sur sa famille, sur sa femme plus particulièrement. Parce que même si Billy n’avait pas été généreux en détails personnels, il t’avait quand même avoué quelques petites choses dont tu pourrais te servir. Tu as appris que sa femme était très croyante. Tu as réussi à trouver son adresse non sans mal, en suivant son futur ex-mari au tout début de ton arrivée à Chicago. Tu as donc trouvé sans grande difficulté, l’église que la chère Madame Reynolds fréquentait. Et tout est allé très vite ensuite. Tu l’as un peu observée au début. Tu t’es fait passer pour une jeune paroissienne, une gamine un peu perdue, très pieuse qui a besoin de trouver une paroisse à laquelle se raccrocher. Tu as été très bien accueillie. Même s’il t’a fallu serrer des dents à plusieurs reprises tant ils t’insupportent tous. Tu ne les supportes plus ces petits croyants pensant tout faire mieux que tout le monde et tout ça au nom d’un seigneur qui, selon ton avis, n’a jamais existé. Mais soit. Tu fais ça pour atteindre ton objectif, ta cible, Billy Reynolds. Et la nuit que vous avez partagée ensemble ne changera rien. Même si tu dois admettre que tu as plusieurs repensé à vos étreintes brutales et que ça t’a mise dans un drôle d’état. Mais chut, il ne faut pas penser à ça alors que tu te trouves dans la maison du Seigneur…
Tu t’es rapprochée de Mandy. Une femme assez froide mais qui se déride bien vite quand on lui parle de Dieu et de toutes ces conneries. Vous avez copiné, tu as joué ton jeu à la perfection. Celui d’une pauvre nana perdue, sans un sou, qui arrive à peine à payer son loyer, tu lui as avoué avoir failli tomber dans la drogue et que c’est le seigneur qui t’a ramenée sur le droit chemin. Enfin plein de conneries de ce genre pour la toucher. Et ça a marché. Parce que toutes les semaines, quand tu vas à l’église vous vous retrouvez à parler comme de vieilles copines. Vous avez même évoqué Billy. Elle a été très évasive sur le sujet en disant qu’elle était en plein divorce, mais à aucun moment elle n’a parlé de ses troubles. Ah, si elle avait pu voir les marques que son cher mari a laissées sur ton corps, ça l’aurait rendue dingue. Et vous en êtes venues à parler de son fils, Andrew. Un petit bonhomme de trois ans à peine. Et à chaque fois que vous discutez ensemble, elle t’en parle de son fils, toi ça te saoule un peu, tu as beaucoup de mal avec les gens qui ne parlent que de leur gosse comme si leur vie ne tournait plus qu’autour d’eux… Mais tu fais comme si ça t’intéressait. Et l’air de rien tu lui as demandé si Andrew voyait toujours son père, bah oui, pauvre petit… Et c’est là que tu as su ce que tu allais vraiment pouvoir faire pour anéantir Billy. Te rapprocher de son fils, devenir proche, très proche, et comme ça le petit Billy va vraiment flipper, parce que apparemment, son fils, c’est bien la seule chose qui compte en dehors de son travail. Alors vous avez eu une brillante idée avec Mandy. Elle est maman célibataire, la pauvre, elle est très prise avec son travail et aurait besoin d’un peu d’aide. Tout naturellement tu lui as proposé de garder Andrew, de temps en temps, tout ça sans lui demander d’argent, parce que « c’est normal de se rendre service entre amis ».
Alors te voilà nounou, baby-sitter, gardienne de môme, tu sais pas trop comment appeler ça. Tu es déjà venue dans la grande maison des Reynolds à plusieurs reprises. C’est bien plus chaleureux et personnel que l’appartement ou le bureau de Billy. Difficile de croire qu’il ait vécu ici. Tu as rencontré Andrew, et bizarrement, tu t’y es presque attachée à ce gamin. Pourtant t’as jamais été proche des enfants, t’as jamais vraiment fréquenté des enfants. Mais ce petit gamin il est mignon. Et le truc qui t’a frappée quand tu l’as vu pour la première fois, c’est qu’il a les mêmes yeux que son père, chose très perturbante. Et tu te retrouves à venir le garder une fois de temps en temps. Ca fait assez longtemps maintenant pour que le petit soit en pleine confiance avec toi. Il t’adore et sa mère ne se gêne pas de te le dire. Toi, ça pourrait presque te faire plaisir si tu oubliais la raison de tout ça. Et aujourd’hui, tu as prévu de voir Mandy, vous avez prévu de passer un moment entre « copines » parce que le père du petit doit venir le récupérer pour la journée. Elle t’a dit à quelle heure Billy devait venir et toi bien sûr, tu ne t’es pas faite prier pour arriver bien avant lui. Tu jubiles déjà à l’idée de voir sa tête quand il va te voir avec son très cher fils. Toi, la cinglée, son ancienne patiente, devenue l’amante du nuit. Il va flipper et toi tu vas jubiler. Alors comme à chaque fois que tu joues la Lily pieuse, tu t’es habillée en circonstances. Une robe longue qui ne découvre pas trop de peau et qui te donne un air presque angélique. Et te voilà chez les Reynolds. Comme à chaque fois que tu viens, le petit Andrew se précipite vers toi et te saute dans les bras avant de t’entrainer dans sa chambre pour te montrer ses jouets. Toi, tu le suis, avec un grand sourire. Sourire parce que tu es très pressée que papa arrive...
(c) oxymort
Nicholas Crain
Nicholas Crain
Fonda ▬ Little rich boy.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Dans une maison de type manoir. Imposante et lumineuse.
➤ EMPLOI / ETUDES : Photographe professionnel. Ancien acteur. Très connu dans le milieu de la mode, de l'art et de la photographie.
Tu es complètement passé à autre chose depuis la dernière fois. Tu as eus plusieurs semaines pour ça. Et tu ne penses pas avoir de raison de rester obnubilé par cette fille là plus qu'une autre. Certes, tu as passé une nuit incroyable parce que vous avez partagé deux étreintes totalement dingues. Très certainement les meilleures de ta vie. Ce qui n'est quand même pas une raison pour toi de la garder en pensées. D'autant plus qu'il est peu probable que ta route croise une fois de plus la sienne. A moins de faire en sorte que ça arrive. Et quand bien même vous viendriez à vous rencontrer de nouveau, il y a peu de chance pour que l'un de vous deux aille à la rencontre de l'autre. Vous n'avez aucune raison de vouloir vous parler à nouveau. Et si elle a besoin de se confier à quelqu'un, ça ne peut être toi de toute façon. Alors votre aventure s'arrêtera bel et bien à cette unique nuit. Et à toi ça te convient. Même si ça a été pour le moins incroyable dans le genre. Puissant et dévastateur. C'est aussi pour ton propre bien être qu'il est temps de passer à autre chose. Tu ne peux te permettre de rester accroché à un souvenir de ce genre. Tu dois surtout te concentrer sur ta carrière et sur la bataille judiciaire à laquelle il te faudra bientôt faire face. Sans quoi, tu perdras tout à fait la garde de ton fils et ça, c'est tout bonnement hors de question. Ton fils est devenu ta seule et unique raison de vivre. Et de te battre pour garder cette vie. Fragile et trop souvent douloureuse. Mais qu'il te faut bien assumer coûte que coûte malgré tout. Pour lui. Parce qu'un petit être de trois ans à peine, compte sur toi.
Pour l'heure, Mandy ne t'autorise qu'à voir ton fils l'espace de quelques heures de temps à autre. Et uniquement en journée. Elle craint trop qu'il soit dans le même appartement que toi quand tu entres dans tes phases de délire, comme elle aime gentiment à les appeler. Elle est persuadée que tu représentes un grand danger pour lui. Que tu en étais un énorme pour elle qui dormait à tes côtés, d'ailleurs. Ce n'est pas sans raison qu'elle a finalement demandé le divorce. Et que vous vous trouvez aujourd'hui dans cette situation périlleuse et ô combien frustrante et périlleuse. Mais peu importe tout ça, quand enfin tu peux voir ton fils. T'es en mesure de passer outre et de ne presque pas t'en soucier alors que t'es en route pour aller le récupérer chez sa mère. Dans votre ancien chez vous même. Tu n'as presque plus beaucoup de bons souvenirs dans cette maison. Parce que tout ce qui était beau en est arrivé à s'éteindre, à se faner, à mourir pour de bon dans ton esprit. La seule lumière restante étant ton fils. Andrew et ses cheveux noirs. Andrew et et ses grands yeux bleus. Andrew et ses sourires chauds et lumineux qui n'ont rien à voir avec les tiens, à peine perceptibles et bien trop rares. Parce que tu n'as que rarement l'occasion d'en afficher de vrais. Et parce que tu n'as plus tellement envie de sourire à la vie. Depuis bien longtemps elle a entreprit de te quitter celle-ci. Tu n'es plus qu'une ombre parmi les vivants. Et ça non plus, Mandy ne manque jamais de te le rappeler. Comme si tu avais encore besoin de ses différents commentaires en ce qui te concerne. Comme si tu n'avais pas compris les raisons de votre rupture, depuis le temps ...
Enfin tu peux garer ta voiture familiale dans l'allée de la maison. L'auto de ta chère épouse se trouve certainement bien à l'abris dans le garage. Le temps de couper le moteur et tu es déjà dehors. Pas de veste de costume à enfiler. Les jours que tu passes avec ton fils, sont les seuls durant lesquels tu t'habilles simplement. Un jean brut et un tee shirt noir faisant amplement l'affaire. Tu n'as pas une minute à perdre quand il s'agit d'une journée que tu peux passer avec Andrew. Tu as six heures, très précisément, à passer en sa compagnie. Si tu arrives en avance, Mandy est capable de te tenir la jambe jusqu'à ce qu'il soit l'heure précise à laquelle tu peux t'en aller avec ton fils. Alors cette fois tu as veillé à ne pas arriver trop tôt. Cinq minutes suffiront pour que la petite boule d'énergie ait le temps d'enfiler ses chaussures pour te suivre. Parce qu'il ne faut évidemment pas, non plus, compter sur ton ex pour qu'elle prépare votre fils de sorte à ce qu'il soit prêt à partir quand tu arrives. Mais peu importe. La porte s'ouvre et tu te contentes d'un hochement de tête en guise de bonjour, avant d'entrer. Elle tente de t'interpeller pour t'offrir de nombreuses recommandations. Comme si tu ne connais pas ton fils et pouvais commettre une erreur quelconque. Tu ne l'écoutes pas. Tu files déjà en direction de la porte de sa chambre. Le sourire n'a pas le temps de naître sur tes lèvres, qu'il s'éteint déjà. Ce n'est pas sur ton fils que se porte ton regard en premier lieu. Mais sur elle. Qu'est-ce que tu fais là ... ? Que tu souffles par réflexe, sans réfléchir. Avant de te pencher pour intercepter ton fils qui te court dans les bras et que tu attrapes au vol.
Tu attends le moment où tu vas tout lui déballer, où tu vas lui révéler ta véritable identité, la véritable raison de ton entrée dans sa vie… Mais tu ne veux pas précipiter les choses, tu veux encore prendre ton temps, prendre le temps de le faire tourner en rond encore un peu. Il ne va rien comprendre quand il va te voir ici, avec son fils. Tu sais qu’il va flipper, qu’est-ce qu’une folle comme toi pourrait bien faire avec son cher et tendre fiston ? Il va se faire les pires scénarios, les pires films dans sa tête. Et toi tu ne vas rien faire pour le rassurer, parce que si tu lui dis tout de suite pourquoi tu es là, il va perdre les pédales et va tout faire pour te faire disparaitre de la vie de son fils. Si tu joues les innocentes, si tu te fais passer pour une simple petite patiente qui a eu un coup de cœur pour son psy, il n’aura pas trop de marge de manœuvre. Parce que tu l’imagines assez mal aller dire à sa femme qu’il ne faut pas laisser leur fils avec toi, parce que tu es une adepte des baises bestiales, sauvages et que t’es pas nette. Parce qu’il serait obligé d’avouer t’avoir déjà baisée, t’avoir étranglée. Et toi tu sais parfaitement jouer les innocentes. Et puis sa femme, tu te l’es mise dans la poche. Tu sais ce que tu dois dire pour qu’elle soit de ton côté. De toute manière, elle a tellement peur de son mari qu’elle croira tout ce que tu lui diras… Tu ne sais pas encore vraiment comment tu vas t’y prendre pour lui révéler ton histoire. Tu ne feras pas de mal à son fils, tu n’es pas dangereuse, pas comme ça. Et ce pauvre gamin ne t'a rien fait. Bizarrement tu te sens un peu responsable de la sécurité de ce pauvre gosse. Pauvre gamin élevé par une folle qui croit aux démons et un père qui est hanté par les démons…
Et d’ailleurs tu es avec lui, dans sa chambre, il est content de te montrer ses jouets, ses voitures, ses lego d’enfants. Tu t’agenouilles par terre à côté de lui pour jouer avec lui. Tu as été étonnée de voir à quelle vitesse et avec quelle facilité il s’est attaché à toi. Les enfants sont tellement vulnérables, c’est dingue qu’ils ne se méfient pas des inconnus. En fait, tu ne joues pas la comédie avec ce gamin, tu n’en éprouves pas le besoin, ça vient facilement. Au début tu t’es sentie un peu dérangée par le fait de te retrouver avec un si petit être. Tu pensais que tu détesterais les enfants, mais en fin de compte, toi aussi tu t’y es attachée à ce gamin. Et parce que toi enfant, t’as souffert de l’abus de pouvoir d’un adulte, tu ne feras jamais rien qui puisse faire souffrir ce gamin. Tu veux juste atteindre son père. Et tu lui rendras service au petit Andrew, parce que grâce à toi il va voir le vrai visage de son paternel. Et d’ailleurs tu entends du bruit dans la maison. Tu entends la porte d’entrée qui s’ouvre et des voix, enfin surtout la voix de Mandy. Tu roules des yeux. Tu ne la supportes pas du tout cette femme. Avec ses manières, t’as toujours l’impression qu’elle juge les autres. Et puis surtout sa passion pour son dieu et toutes ces conneries là, ça te sort par les yeux. Tu sais que Billy ne va pas tarder à arriver. Qu’il va te voir avec son fils, sa chair. Le gamin qui lui ne se doute pas une seconde que tu connais son papa et que tu ne lui veux pas que du bien. Gamin naïf. Toi aussi tu l’as été naïve, mais c’était il y a bien longtemps…
La porte s’ouvre alors que tu es toujours agenouillée au sol à jouer avec le petit. Tu lèves les yeux l’air de rien, comme si c’était parfaitement normal que tu te trouves ici. Et tu croises son regard. Ce regard si hypnotisant, si pénétrant. Tu vois la surprise sur son visage, mais pas une surprise qui veut dire qu’il est heureux de te voir. C’est même le contraire. Tu te relèves en même temps que le petit court vers son père et tu penches la tête comme si tu trouvais cette image trop mignonne. « Bonjour papa… » Que tu lances avec un petit sourire en coin. Tu lèves les yeux au ciel en soupirant. « Oh mais c’est comme ça que tu dis bonjour à une amie ? » Tu secoues la tête avant de t’approcher de lui, assez près pour pouvoir lui dire ce que tu as à lui dire sans que sa femme ne vous entende. Au passage tu caresses les mèches brunes du petit Andrew qui est dans les bras de son père. Toi tu sais que tu ne lui feras jamais rien, lui, il ne le sait pas. Et c’est là-dessus que tu vas jouer. « Et bien figure-toi que je suis devenue très copine avec Mandy. Une femme IN-CROY-ABLE. » Tu exagères bien sur le dernier mot en roulant des yeux. « On est devenues amies et c’est pas facile pour elle, pour s’occuper d’Andrew. Alors je l’aide. Je suis un peu sa nounou, tata Lily. » Que tu souffles en souriant toujours plus. Tu recules d’un pas, prenant un air très innocent, les sourcils froncés, l’air faussement inquiète. « J’espère que ça ne te dérange pas ? On est devenus copains Andrew et moi. Pas vrai Andrew ? » Tu t’adresses au petit avec un sourire plus doux, plus sincère et bien sûr le gamin hoche vivement la tête. « Tu vois ! On s’entend vraiment bien tous les deux… »
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Nicholas Crain
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➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Dans une maison de type manoir. Imposante et lumineuse.
➤ EMPLOI / ETUDES : Photographe professionnel. Ancien acteur. Très connu dans le milieu de la mode, de l'art et de la photographie.
Le meilleur remède à ta déprime quasi non stop, c'est bien ton fils. Il n'y a que lorsqu'il est là, que tu évites tout à fait de broyer du noir. Que tu sombres un peu moins dans la folie. Tu aimerais être en mesure de te remettre de tout ça, autrement. Mais tu ne vois pas comment. Parce que plus les jours passent, pire c'est. Tu es désespérément seul chez toi. Sans aucun moyen de ressortir la tête hors de l'eau. Sans possibilité de t'en sortir, tout court. Tu n'as pas énormément de famille et tu n'as plus d'épouse. Tu es seul pour affronter tout ça. Désespérément seul. Et tu aimes à te faire croire que tu ne t'en sors pas si mal que ça. Dans le fond, ça aurait pu être pire. T'es encore en vie, c'est que tu n'es pas si mauvais que ça à ce jeu là qui consiste à se raccrocher à la vie. Même lorsque Mandy est prise de la soudaine envie de te faire du mal. Par tous les moyens elle semble essayer de t'atteindre. Ce qui ne fonctionne pas à tous les coups pour autant. La chose ne fonctionnera pas du tout aujourd'hui par exemple. Parce que tu es tout à ta joie d'aller récupérer ton fils et de quitter cette maison en sa compagnie. Autorisation de sortir. Tu as évidemment sauté sur l'occasion. Avant qu'il ne lui prenne la subite envie de changer d'avis et de te reprendre ce droit. Tu la sais capable de ça. Tu la sais capable de tout. Il suffit que tu ais l'air un peu fatigué ou un peu ailleurs, pour qu'elle décide de tout annuler. En prétendant que tu n'es pas dans ton état "normal" et qu'il serait dangereux de te laisser seul avec Andrew.
Mais aujourd'hui c'est presque de la joie qui danse dans tes yeux clairs. Jusqu'à l'instant très précis où ils se posent sur la jeune femme que tu reconnaîtrais entre mille. Tu ne comprends pas du tout ce qu'elle fait là. Elle ne colle pas du tout dans le décor. Elle dénote tout à fait. Malgré sa robe blanche qui se veut tout ce qu'il y a de plus innocente. Et elle fait mine de rien quand elle te salut. Le sourire aux lèvres. La douceur et l'innocence que tu sais être feintes. Tu ne détournes ton regard que lorsque ton fils court dans ta direction. Tu ne te fais pas prier pour l'attraper et le serrer contre toi. Posant une main à l'arrière de son crâne pour l'inciter à perdre son petit visage au creux de ton cou. Nous ne sommes pas vraiment amis ... Et aux dernières nouvelles, elle n'en pense pas moins non plus. Vous n'êtes tout simplement rien du tout l'un pour l'autre. Que ça lui plaise ou non. Vous ne vous devez rien. Vous étiez même supposés quitter la vie de l'autre aussitôt la nuit terminée. Le fait est que tu es le seul de vous deux à avoir l'air surpris. Elle a l'air parfaitement à son aise ici. Et pas étonnée le moins du monde de te voir débarquer. Comme si c'était bel et bien toi qu'elle s'attendait à trouver dans cette maison. Ce n'est pas un hasard. Elle t'a cherché. Elle s'approche de toi. Tu ne la sens pas du tout. Et ça se confirme quand elle t'explique son rapprochement avec Mandy. Qu'elle affirme avec une ironie évidente, qu'elle est une personne "incroyable". Elle continue. Elle t'apprend qu'elle est la baby sitter de ton fils. Tu aimerais croire qu'il s'agit là d'une plaisanterie. D'une plaisanterie de très mauvais goût.
A quoi tu joues Lily ? Qu'est-ce que tu cherches à faire ? T'es bien obligé de paniquer à l'idée. Il y a forcément une raison pour laquelle elle est remontée jusqu'à toi. Une raison pour laquelle elle se trouve chez ton épouse. Auprès de ton fils. Est-ce que je dois me méfier ? Est-ce que tu dois la surveiller ? Est-ce que tu dois t'assurer qu'elle ne s'en prendra pas à ton fils ? Tu n'as aucune idée de ce dont elle est capable. Tu ne sais surtout pas ce qu'elle a l'intention de faire. Tu commences à penser qu'elle est effectivement dangereuse. Et il n'y a rien que tu puisses faire dans l'immédiat. Tu ne peux décemment pas expliquer à ton épouse ce qu'il en est ... Et celle ci choisit justement ce moment pour arriver. Oh je vois que vous vous êtes rencontrés. Lily, je te présente Billy, le père de Andrew. Et Billy je te présente Lily. Je l'ai rencontrée à l'église. N'est-elle pas charmante comme tout ? Ton regard se pose sur celle que tu as épousé il y a dix ans de ça. Qui affiche un air sincèrement ravi. Parce qu'elle l'est vraiment, ça ne fait aucun doute. Elle apprécie la brune qui semble être devenue son amie. Ou quelque chose du genre. A l'église ... Vraiment ? Tu crispes les mâchoires lorsque tes yeux retrouvent ceux de Lily. Elle joue à un jeu depuis le début. Et elle ne te permet de t'en rendre compte qu'aujourd'hui. Elle n'a rien d'une gamine innocente qui se rend régulièrement à l'église. Tu le sais. Parce qu'elle prend son pied à se faire étrangler en pleine étreinte bestiale.
Tu portes une main à ton cœur comme si ses paroles te faisaient du mal. Alors que t’en as rien à faire, mais alors rien du tout ! Tu le sais, vous n’êtes pas amis et vous ne le serez jamais. Il est ta proie, et tu vas continuer de le chasser jusqu’à ce qu’il ne puisse plus s’enfuir, jusqu’à ce qu’il soit trop affaibli pour se défendre. Et tu comptes bien jouer avec ses sentiments, avec ses plus grosses craintes. Et tu sais que pour ça il faut que tu impliques son fils. Tu ne lui feras rien, déjà parce que tu ne t’en prends pas aux innocents et ensuite parce qu’il n’a rien demandé ce môme et qu’il est adorable comme tout. « Oh ça me fait vraiment mal ce que tu dis là. Après tout ce qu’on a partagé ensemble… » Tu t’approches un peu plus et tu souffles près de son oreille d’une voix provocante. « Après la nuit qu’on a passée ensemble…» Et tu en profites que son fils regarde ailleurs pour mordre franchement dans le lobe de l’oreille de Billy. Tu te recules avec un petit sourire satisfait aux lèvres. Tu prends vraiment ton pied à jouer avec lui, à lire l’incompréhension, la méfiance et la crainte dans ses beaux yeux bleus. Tu peux lui faire croire ce que tu veux, c’est toi qui as les cartes en main. Et c’est tellement jouissif cette sensation. Et quand tu lui annonces que tu es la baby-sitter de son fils et que vous êtes devenus de super copains, tu peux presque lire la panique dans ses yeux. Il comprend Billy que t’es vraiment pas nette. Il sait qu’il doit se méfier. Il doit se méfier de toi mais il ne sait pas pourquoi. « D’après vous docteur, pourquoi je fais ça ? » Tu t’amuses à le provoquer, toujours et encore.
Tu regardes le petit dans les bras de son père, la tête penchée sur le côté, tu éludes sa première question, parce que tu ne veux pas lui dire tout de suite ce qui te motive, tu veux encore jouer un peu avec lui. « C’est un chouette gamin, il ne faudrait pas qu’il lui arrive quoi que ce soit… » Tu souffles en regardant le petit et son père, à tour de rôle. Tu essayes de prendre un ton menaçant et tu ne te détaches pas de ton petit sourire glacial. Tu laisses sous-entendre que tu pourrais faire du mal à Andrew, c’est faux mais lui ne le sait pas. Et tu as déjà prouvé à de nombreuses reprises que tu étais une très bonne menteuse, t’es sûre qu’il va te croire. Tu recules d’un pas quand tu entends les pas de Mandy approcher. Il ne faudrait pas qu’elle te surprenne trop proche de son mari, elle se poserait des questions. Alors tu restes bien droite et bien sagement éloignée de Billy. Et ton visage se transforme sur le champ, dès qu’elle entre dans la pièce. Tu prends un air presque angélique. Billy qui te voit te transformer doit vraiment réaliser qu’il s’est bien trompé sur toi. Et ça te fait un plaisir de dingue. Si après ça il ne doute pas de ses capacités de psy, tu ne comprends pas… Tu adresses un doux sourire bien poli, adorable à Mandy qui vous rejoint et qui vous présente. Tu penches légèrement la tête sur le côté en les regardant d’un air presque attendri. « Oui ! Je me disais qu’Andrew ressemble vraiment beaucoup à son papa.» Petite sourire mielleux pour appuyer tes propos.
Bien sûr elle lui dit que vous vous êtes rencontrées à l’église, ce qui ne manque pas de faire réagir Billy, il sait que tu détestes tout ce qui touche de près ou de loin à la religion. Mais tu joues le jeu à fond, tu poses une main sur ta poitrine en fermant les yeux comme si tu faisais une petite prière silencieuse. « Et oui, le seigneur m’a sauvée en mettant une femme aussi géniale que Mandy sur ma route. J’ai beaucoup de chance. Et j’ai encore plus de chance d’avoir Andrew dans ma vie aussi. » Tu ne peux qu’imaginer la rage qui doit envahir Billy, tu ne peux que l’imaginer bouillonner de l’intérieur et ça te fait tellement de bien. Parce que toi, à sa place, tu rentrerais dans une colère noire et tu aurais envie de tuer la personne qui oserait se servir de ta famille comme tu le fais. Mais toi tu demandes que ça qu’il réagisses, pour lui faire comprendre qu’il ne vaut guère mieux que les criminels qu’il juge responsable et envoie à la mort. C’est ça ton but, le provoquer jusqu’à ce qu’il pète un plomb et qu’il veuille s’en prendre vraiment à toi. Tu t’approches de lui d’un pas léger et délicat, parce que c’est comme ça que Lily la catho le fait. Tu caresses le visage du petit Andrew avec tendresse et tu déposes un baiser sur sa joue. « Tu vas manquer à tata Lily Andrew, mais ce soir, on sera que tous les deux ! Parce que maman elle a des choses à faire, alors on pourra jouer tous les deux quand papa te ramènera, j’ai hâte ! » Et bien sûr le gamin lui est content comme tout, il va passer la journée avec son père et le soir avec sa baby-sitter qu’il adore. Et toi tu sais que Billy va flipper à l’idée de savoir son fils seul toute une soirée et toute une nuit avec une taré comme toi. Tu viens de lui pourrir son après-midi t’es sûre.
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Nicholas Crain
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Elle joue la comédie. Complètement. Tu ne sais pas depuis combien de temps mais t'es persuadé que c'est le cas depuis le début. Tu ignores simplement pourquoi elle fait tout ça. Alors qu'elle s'amuse à porter une main à son coeur pour se foutre ouvertement de toi. Arrête tes ... Conneries. Tu ne termines pas ta phrase. Tu ne peux pas parler de cette façon avec ton fils dans tes bras. Ton fils qui entend vos échanges sans pouvoir les comprendre. Parce qu'il est trop petit pour cerner quoi que ce soit. Surtout les émotions qui peuvent bien animer les grandes personnes. Tu compenses d'ailleurs la tension qui vibre dans la pièce, en offrant une caresse tout à fait douce sur son dos. Dans l'espoir de ne pas lui communiquer ta panique grandissante. Tu serres les dents quand elle profite de son soudain rapprochement, pour te mordre le lobe de l'oreille. Tu ne supportes vraiment pas son envie de te provoquer maintenant. Ce n'est définitivement pas le moment. A vrai dire, tu aimerais surtout qu'elle s'arrête tout court. Parce que tu veux mettre fin à ces petits jeux entre vous. Tu n'étais pas même supposé la revoir. Et ça te fout forcément en rogne qu'elle soit là. Dans ton ancienne maison. Près de ton enfant. Tu te fous pas mal qu'elle soit soudainement proche de ton ex. Mais ton fils, c'est tout naturellement une autre histoire. Mais tu ne peux pas tellement en vouloir à Mandy, de n'avoir pas vu clair dans son jeu. Toi même tu n'as rien remarqué. Tu le savais pourtant qu'elle avait de nombreux problèmes psychologiques. Et tu as eus l'occasion d'en découvrir un peu plus encore au cours de cette fameuse nuit. Pour autant, encore là tu pensais que ça ne pouvait pas être si grave que ça. Pas plus. Tu penses tout autrement maintenant qu'elle est devant toi.
A part le fait que tu sois cinglée ? Tu ne devrais pas vraiment lui parler de cette façon. Mais tu mets de côté le docteur en toi. Parce qu'elle ne mérite rien de tel de ta part. Et parce que vous vous êtes déjà rapprochés d'une façon qui n'était pas bien autorisé au départ. Alors tu penses que vous n'êtes plus à ça près. Et surtout, tu n'as toujours pas la moindre idée de la raison pour laquelle elle se trouve là. Tu ne vois pas pourquoi elle tente soudainement de s'immiscer dans ta vie. Tu doutes qu'elle soit hantée et obnubilée par toi. Si c'était le cas, elle aurait tenté des méthodes un peu plus "normales". Elle ne se serait pas contenté de disparaître comme tu l'espérais, avant que tu ne sois réveillé ce fameux matin là. Même si tu as été très clair sur le fait que tu ne souhaitais pas nouer de relation quelconque avec elle, tu sais que tu ne peux être à l'abris de tout non plus. Et apparemment, tu n'es pas le seul qui doit craindre la jeune femme. Qui t'offre un sous entendu qui te colle un frisson d'horreur. Est-ce qu'elle pourrait réellement s'en prendre à ton fils ? Et si c'est le cas ... Pourquoi ? Tout simplement, pourquoi ? Qu'est-ce que tu me veux Lily ? Elle doit forcément attendre quelque chose de toi, pour parler en ces termes de ton fils. Sous entendre qu'elle pourrait lui faire du mal. Mais 'si' quoi ? Si tu fais quelque chose ? Ou si tu ne fais pas un truc plutôt ? Tu la vois venir de loin. Sans pour autant être capable de comprendre quoi que ce soit. Parce qu'elle est mystère depuis le début. Mais maintenant plus que jamais.
Vous n'avez guère le temps d'échanger à ce propos. Mandy a vite fait de vous rejoindre. Et tu les vois les changements opérer sur le visage de la gamine. Qui affiche soudainement une expression aussi innocente et angélique que possible. Plus rien à voir avec celle que tu as en face de toi depuis quelques temps. Elle ressemble davantage à celle qu'elle a été le jour même de votre rencontre, dans ton cabinet. Et tu sais maintenant qu tu ne dois surtout pas t'y fier. C'est un masque. Elle est juste une excellente comédienne ... Et tu assistes à toute cette petite comédie, sans pouvoir dire quoi que ce soit. Et elle y va clairement à fond. Le but étant évidemment d'embobiner Mandy qui n'y voit que du feu. Qui ne fait même que sourire davantage encore quand elle fait mine de s'extasier sur cette rencontre que son passage à l'église lui a permis de faire. Tu penses plutôt que ça n'avait rien d'un hasard et que son but était effectivement de "rencontrer" Mandy. Toutefois, tu continues d'ignorer pourquoi tout ça ... Le regard que tu lui offres est glacial. Et il te faut bien de la résistance pour ne pas t'emballer trop vivement quand elle s'approche et se montre tendre avec ton fils. Tu sais qu'elle fait semblant. Que tout est faux chez elle. Mais la froideur se teinte de panique quand tu apprends qu'elle a l'intention de passer la soirée, seule avec ton fils. Aucun risque que ça arrive. Il y a plutôt de fortes chances pour que tu attendes le départ de Mandy pour revenir et te glisser par la porte arrière de la maison que tu sais être fragile. Génial ... Aucune trace de joie dans le ton, bien sûr. Tu te contentes de te détourner pour quitter la chambre. A plus tard. Parce que tu n'as pas l'intention de la laisser te gâcher ta journée complète passée avec ton fils. Et que tu auras tout le temps, plus tard dans la journée, pour t'inquiéter de tout ça. Pour t'inquiéter de la gamine qui semble avoir décidée de faire de ta vie un véritable enfer. Parce que le pire, c'est sans doute ça. De sentir que ton fils est en danger. Mais de n'avoir pas la moindre idée de savoir pourquoi et comment éviter un malheur. Si ce n'est, évidemment, en la surveillant de très près ...
Qu’est-ce que tu jubiles ! C’est tellement bon de te sentir toute puissante. Il est perdu Billy, il doit se poser tout un tas de questions, il doit être mort d’inquiétude pour son fils. Mais surtout, il ne doit pas comprendre pourquoi tu fais ça. Mais le moment viendra bientôt où tu lui révéleras ta vraie identité, ta véritable histoire. Il doit douter de tout ce que tu lui as raconté, et c’est bien normal, tu l’as tellement berné. Mais tu lui apprendre que tout ce que tu lui as dit n’était pas faux, que t’as bien subi des choses horribles quand t’étais gosse, tout ça parce qu’on t’a enlevé ton père et qu’on l’a affiché comme un véritable monstre. Et que par conséquent, on t’a traitée comme une moins que rien, parce que tu ne valais pas mieux que ton père. Pourquoi épargner la fille d’un tueur en séries hein ? Tu as cette rage en toi depuis bien trop longtemps, et il est temps que tu assouvisses ton désir de vengeance. Tu vas le faire souffrir lui aussi, tu vas le pousser à bout, jusqu’à ce qu’il commette une erreur, qu’il fasse quelque chose d’assez grave pour que tu puisses t’en servir contre lui. Qu’il perde une bonne fois pour toute son fils, et qu’il perde son travail auquel il tient tellement apparemment. T’es sur la bonne voie, tu le sais, ça va vite s’enchainer tu le sais bien. Parce qu’il va avoir trop peur pour son fils pour rester les bras croisés. T’es en train de lui tendre un piège et il va foncer dedans les yeux fermés. Tu souris, t’as envie de rire mais tu te retiens pour ne pas attirer l’attention de Mandy. Tu le provoques encore et toujours plus. « Bah alors docteur, je croyais qu’il fallait pas utiliser ce genre de terme pour parler de ma petite personne… » Parce qu’il t’avait fait remarquer que tu n’étais pas très tendre avec toi-même en te qualifiant de tarée. Il est en train de perdre patience, et toi tu te frottes doucement les mains.
Tu le sens même se raidir quand tu le provoques en lui mordant l’oreille, dans d’autres circonstances il aurait adoré ça. Mais là tu sais que ce n’est pas le moment et c’est bien pour ça que tu le fais. Pour le provoquer encore et encore. Tu recules tout en le regardant, plongeant ton regard glacial et sérieux dans le sien. Et tu ne réponds pas à sa question, tu te contentes de hausser les épaules, comme si tu n’avais pas de réponse à lui donner. Mais c’est juste qu’il est encore trop tôt, le jeu ne fait que commencer… Et tu retrouves ton masque de la petite fille parfaite. Les regards froids de Billy ne te font pas réagir, tu fais mine de ne pas les avoir remarqués, alors que tu continues ton petit jeu. Et quand tu lui annonces que tu vas passer toute une soirée seule avec son fils, tu sens que c’est la goutte d’eau. Tu sens que le piège se referme sur lui pour de bon. Tu sais très bien qu’il ne va pas se contenter de laisser son cher petit garçon chéri et repartir tranquille chez lui ou dans son bar pour se saouler comme il a l’habitude de le faire. Tu sais qu’il va agir et toi tu demandes que ça. Parce que c’est que comme ça que tu pourras le piéger pour de bon et lui révéler la vraie raison de ta présence ici. Encore une fois t’as envie de rire quand tu l’entends grogner, quand tu entends la rage dans sa voix. Elle est assez discrète, mais tu l’as sentie, tu sens facilement ce que les autres ressentent. Tu en rajoutes une couche pour faire un coucou de la main au petit Andrew qui te répond tout joyeux. Ah ça ne droit pas plaire à Billy de savoir que son fils s’est attaché à une tarée dans ton genre. Toi, ça te plait beaucoup trop.
Et tu te retrouves seule avec Mandy. Mandy que tu trouves ennuyante, que tu trouves agaçante. Mandy qui te parle de son seigneur tout le temps, parce qu’elle croit que t’es dans le même délire qu’elle. T’as envie de te sauver en courant mais tu n’en fais rien. Tu penses à ton plan, à ta vengeance et ça te permet de tenir. Alors tu passes une après-midi avec elle à faire des cookies pour la paroisse. T’as envie d’aller te pendre, l’enfer ce sera toujours plus excitant que ces réunions de croyants coincés et chiants à mourir. Mais encore une fois, tu fais abstraction de tout ça et t’attends juste avec impatience la fin de la journée. Et quand vous quittez l’église tu es bien contente. T’es impatiente qu’elle se casse vite la catho. Mais tu fais toujours la gentille fille, parfaitement souriante, polie, le cœur sur la main, toujours prête à rendre service. Tu écoutes les recommandations de Mandy pour Andrew, ce qu’il aime manger, à quelle heure il doit se coucher, quelle histoire il aime qu’on lui raconte. Tu prends note de tout ça, même si toi tu n’arrêtes pas de regarder l’heure car tu es impatiente qu’Andrew revienne et que Mandy parte. Parce que tu sais que quand tu te trouveras seule avec le petit, il y a le père qui ne tardera pas à arriver. Et c’est là que tout va se jouer. C’est là qu’il va falloir que tu fasses preuve de patience et de beaucoup de courage. Parce qu’il va falloir que tu le pousses à bout, au point de lui donner envie de te faire du mal, vraiment cette fois, pas pour son propre plaisir, ni pour le tien. Il va craquer et il va le payer très cher… Et d’ailleurs tu peux entendre le moteur d’une voiture alors que tu es en train de boire le thé avec Mandy. Ta tasse te permet de cacher le petit sourire qui étire tes lèvres.
(c) oxymort
Nicholas Crain
Nicholas Crain
Fonda ▬ Little rich boy.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Dans une maison de type manoir. Imposante et lumineuse.
➤ EMPLOI / ETUDES : Photographe professionnel. Ancien acteur. Très connu dans le milieu de la mode, de l'art et de la photographie.
J'ai changé d'avis. T'as un problème. Et t'es irrécupérable. Que tu n'hésites pas à souffler à travers tes dents serrées. Des mots durs qui ne sont que pour elle. Et ce n'est pas dans tes habitudes d'être à ce point haineux et mesquin. Mais elle est en train de toucher à la seule chose qui compte vraiment beaucoup pour toi. Il est hors de question que tu lui permettes de trop s'approcher de ton fils. Alors soit, il est sans doute trop tard pour ça puisqu'elle est là chez ton ex. Auprès de votre enfant. Aucune chance qu'il ne s'agisse que d'une erreur ou d'un gros coup du hasard. Tu as bien compris qu'elle détestait tout ce qui touche à la religion la gamine. Elle joue donc la comédie pour embobiner Mandy qui est bien trop folle de son Dieu pour se douter de quoi que ce soit. Elle s'est faite avoir par les beaux yeux et le sourire lumineux de cette fausse innocente. Mandy a été idiote et a laissé entrer une vraie folle dans la vie de votre fils. Tu la détestes un peu plus pour ça. Il suffit de parler religion pour l'avoir dans sa poche. Et Lily est apparemment bien assez manipulatrice dans son genre pour l'avoir réalisé. Et pour avoir usé de la chose. Reste encore à savoir pourquoi tout ce manège. Mais elle ne semble toujours pas décidée à être honnête avec toi. Et surtout, elle n'a pas l'air de vouloir le faire devant Mandy elle même. Mais maintenant tu sais que, peu importe le plan qu'elle est en train de monter pour te faire du mal, elle est assez douée pour pouvoir le mener à bien. La seule chose, c'est que tu feras évidemment rempare entre elle et ton fils. Peu importe la façon dont tu t'y prendras et peu importe si tu dois te brouiller un peu plus encore avec ton ex, tu le protégeras envers et contre tout.
Mais pour l'heure, tu sais qu'il ne sert à rien d'entrer dans une vaine polémique avec elle. Alors tu abandonnes temporairement la partie et décides plutôt de quitter la maison en compagnie de ton fils. Comme c'était bien prévu au départ. Tu veux faire en sorte que la jeune femme ne puisse pas davantage gâcher ta journée. Alors exactement comme tu avais prévu de le faire, tu files dans un premier temps au parc pour lui permettre de se dépenser. Avant d'aller t'installer dans un petit restaurant sans prétention pour manger en sa compagnie. Vous faites ensuite deux trois petites emplettes parce qu'il est évident que tu ne peux faire autrement que de le gâter de façon démesurée. Et après tout ça tu rentres chez toi et l'installes dans sa chambre pour qu'il y fasse une sieste. Sieste au cours de laquelle tu restes dans les parages. Assis sur le fauteuil près de son lit. Il est évident que chaque minute compte. Tu refuses de le quitter des yeux un seul instant. Alors tu restes à traîner ici. Le regard sur ton gamin plus adorable que jamais quand il dort. Malheureusement, les heures passent et tu les vois faire les garces. Plus elles passent, plus elles semblent éloigner ton fils de toi. Tu aimerais que ça n'arrive pas. Mais tu n'as aucun contrôle sur la chose. Le moment fatidique approche. Tu prends encore le temps de faire goûter Andrew dans ta cuisine qui ne prend vie que lorsqu'il est là chez toi. Le temps de jouer un peu dans sa chambre. Et il est déjà l'heure de le ramener chez sa mère. En sachant très bien qu'il n'est pas même supposé passer sa soirée en sa compagnie. Mais bien avec cette folle manipulatrice qu'est désormais Lily à tes yeux. Ni plus. Ni moins. T'en as l'estomac qui se noue alors que tu prends la direction de cette maison qui a autrefois été la tienne.
Si tu es toujours tendu au moment de le rendre à sa mère, il est évident que ce n'est pas l'unique raison de ta tension cette fois. Même s'il est évident que tu ne vas pas rester longtemps hors de cette baraque. Tu ne vas pas la laisser seule avec lui. Et c'est clairement pour ça que tu ne cherches pas à gratter des minutes en plus avec ton fils, quand Mandy vient ouvrir la porte. Même si les quelques larmes que verse Andrew en réalisant que, non tu ne restes toujours pas à la maison, te font un mal de chien. Tu sais déjà que tu vas vite revenir. Tu n'auras qu'à demander à ton fils de garder ça comme secret, pour qu'il accepte de ne rien raconter à sa mère. Normalement. Tu prends le risque en tout cas. Parce que tu sens que Lily pourrait réellement être dangereuse et qu'il est toujours hors de question que tu lui permettes de lui faire le moindre mal. Alors tu ne restes pas. Echanges froids avec Mandy et tu tournes les talons pour rejoindre ta voiture. Tu ne fais que le tour du pâté de maisons. Tu te gares suffisamment loin pour qu'elle ne passe pas devant ta voiture quand elle s'en ira. Et tu patientes. Tu attends qu'il soit une heure relativement raisonnable pour quitter ta caisse et faire le trajet en sens inverse, à pieds. Avant d'envisager de rentrer par la porte arrière, tu frappes à l'entrée. Quelque chose te dit que le but de Lily était bel et bien d'attirer ton attention. Même si tu ne comprends toujours pas pourquoi. Elle joue à un jeu avec toi et tu penses que tu sauras bientôt pour quelle raison. Du moins tu l'espères. Ainsi, tu sauras ce que tu as à faire pour qu'elle abandonne l'idée de s'en prendre à ton fils. Parce qu'il y a forcément un truc que tu peux faire ça pour protéger ton gamin envers et contre tout. Avec un peu de chance, ce n'est qu'une question d'argent. Ce qui ne serait pas si grave.
Il a changé Billy, il n’a plus du tout le même comportement avec toi qu’avant. Et c’est bien normal vu la petite surprise que tu lui as réservée. Tu souris encore plus, tu le retiens ce petit rire diabolique que t’as envie de lâcher. Tu fais semblant d’applaudir, tout doucement pour ne pas une fois de plus, attirer l’attention de Mandy. « Bravo docteur. Enfin vous faites une bonne analyse… » Ah tu imagines quoi il doit s’en vouloir de ne pas avoir réussi à voir clair dans ton jeu, il doit s’en vouloir de ne pas avoir compris que tu étais vraiment tarée. Et quand il saura pourquoi tu fais tout ça, il s’en voudra encore plus. Parce que ce sera lui le fautif. Ce sera lui qui aura mieux sa famille, son fils en danger. Il n’est pas vraiment en danger avec toi, mais tu comptes bien lui faire croire que ce n’est pas le cas. Et il y croit Billy, parce qu’il est de plus en plus tendu. Surtout quand tu avoues que tu vas passer la soirée seule avec son fils. Alors tu le laisses partir avec le petit Andrew, ton sourire sadique tu l’as ravalé pour garder une expression douce et bienveillante. Et tu attends impatiemment que ce cher Billy ramène son fils à la maison pour continuer de jouer un peu. Si lui il appréhende les heures qui défilent, toi tu les regardes avec envie, parce que t’es impatiente. Lui il veut retarder le moment où il va devoir ramener son fils quand toi tu n’attends que ça. Tu l’attends avec impatience et même quand tu es de retour chez Mandy, tu dois te retenir de ne pas faire les cent pas, à plusieurs reprises tu regardes discrètement par la fenêtre, tu trépignes d’impatience.
Et alors que vous buvez le thé tranquillement, la sonnette retentit. Toi, tu restes assise à table, avec ta tasse de thé. Tu laisses les ex époux échanger sur la journée du petit, mais tu sens que Billy a très envie de partir et de ne pas s’éterniser. Tu sais qu’il va revenir, t’en es persuadée. Le pauvre petit Andrew verse quelques larmes, ça te fait de la peine pour ce môme, mais t’es dans un tel état, que tu n’y fais presque pas attention. Tu ne penses qu’à ta vengeance. Mandy arrive dans la cuisine avec son fils dans les bras qui renifle encore. Alors toi, tu lui propose tout naturellement d’aller jouer avec lui quand sa mère doit se préparer à partir. Tu ne sais pas trop ce qu’elle a de prévu, une réunion importante pour son travail. Tu crois. Et franchement t’en as strictement rien à faire. Alors tu écoutes toutes ses directives pour la soirée, tu hoches bien la tête quand elle te demande de ne pas le mettre au lit trop tard. Et avec la main du petit Andrew qui serre la tienne, tu l’accompagnes jusqu’à la porte d’entrée pour qu’elle puisse enfin s’en aller. Quand tu refermes la porte derrière elle, tu lèves les yeux au ciel et enfin tu peux souffler un peu coup. T’es vraiment pas à l’aise quand elle est là, quand elle te parle de son dieu. Ça te demande vraiment beaucoup d’effort pour ne pas lui hurler que tu n’y crois pas une seconde et que c’est des conneries tout ça. Là, tu peux te détendre, tu peux profiter de la compagnie du petit Andrew, parce que tu sais que Billy va attendre un peu avant de pointer le bout de son nez. Alors tu te contentes de donner son pyjama au petit pour qu’il le mette. Il prendra sa douche avec sa mère le lendemain, tu ne préfères pas t’en occuper. Tu ne veux pas qu’on pense que tu es une sale perverse qui aime regarder les mômes. Rien que l’idée qu’on puisse faire ça te répugne. Et tu commences à préparer le diner, alors tu proposes au petit d’aller regarder jouer un peu dans sa chambre en attendant.
Alors que tu remues le plat qui est en train de mijoter, tu entends frapper à la porte. Andrew est encore dans sa chambre, il joue, il n’a pas dû entendre. Toi tu souris, parce que tu sais qui vient vous déranger à cette heure-là. Tu essuies tes mains sur le tablier que tu as enfilé, tu te les passes sous l’eau et tu viens ouvrir la porte. Et bingo ! Tu te retrouves en face du beau Billy. Plus il est en colère et plus tu le trouves sexy en fait. Mais ce n’est pas le sujet là. Tu n’es pas là pour ça. Tu ouvres la porte et tu t’y appuies en fronçant légèrement les sourcils. « Billy ? Mais quelle surprise… Tu as oublié quelque chose ? » Tu jettes un coup d’œil à l’intérieur de la maison. « J’étais en train de préparer à manger à Andrew. » Tu te mordilles la lèvre, faisant mine de réfléchir. « Justement, je me demandais s’il avait des allergies alimentaires, je ne voudrais pas qu’il tombe malade en mangeant mon plat. Ou pire… » Un discret sourire relève le coin de tes lèvres alors que tu plonges ton regard dans celui de Billy. Tu fais tout pour qu’il pense que tu fais du mal à son enfant, même sous-entendre que tu serais prête à l’empoisonner. Alors que tu as préparé des spaghettis bolognaise totalement inoffensives. Une recette que ton père te faisais souvent, avant d’être envoyé en prison et d’être exécuté… « Je ne pense pas que tu aies le droit d’être là. Je devrais peut-être appeler Mandy pour lui demander si c’est normal que tu sois là à cette heure-ci… » Tu fais mine de renifler l’air en se rapprochant un peu de lui. « En plus, c’est une odeur d’alcool que je sens… Oh, je devrais peut-être la prévenir que l’alcoolique qui lui sert d’ex-mari est là. » Alors que tu ne sens aucune odeur d’alcool émaner de lui. Mais tu joues encore une fois. Et tu prends alors un air innocent. « Tu penses que je devrais lui dire aussi que son ex aime baiser des jeunes femmes et les étrangler ? Tu crois qu’elle est déjà au courant ? » .
(c) oxymort
Nicholas Crain
Nicholas Crain
Fonda ▬ Little rich boy.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Dans une maison de type manoir. Imposante et lumineuse.
➤ EMPLOI / ETUDES : Photographe professionnel. Ancien acteur. Très connu dans le milieu de la mode, de l'art et de la photographie.
Avec l'éclat dans ses yeux, tu sens qu'elle se retient très fort de lâcher un rire froid et mauvais. Parce qu'il semble évident qu'elle prend un plaisir dingue à tout ça. Qu'elle aime l'idée de t'effrayer, de te mettre relativement mal à l'aise, de t'obliger à te poser mille et une questions. Parce qu'il est évident que tu veux savoir ce qu'elle attend de toi. Ce qu'elle a réellement l'intention de faire, ou non. Parce que tu te doutes que son intention est surtout de t'atteindre toi. Bien plus que ton fils. Et ça te fait peur. Parce que tu ne la connais pas assez pour savoir si elle pourrait vraiment, ou pas, s'en prendre à un gamin de trois ans. Dans le fond ce n'est pas impossible. Elle a sombré dans la folie depuis bien longtemps. Il n'y a sans doute rien que tu aurais pu faire pour la sortir de tout ça. Pour la sauver de ses démons qui la rendent monstrueuse. Parce qu'elle l'est. Pour toi, ça ne fait aucun doute. Même si tu as tenté de prétendre le contraire lors de vos séances. Tu ne pouvais évidemment pas le lui dire de façon claire. Tu ne pouvais la traiter de tous les noms et lui faire sentir qu'elle n'était pas récupérable. Désormais tu n'as plus aucun doute à ce sujet et tu ne crains pas de lui en faire froidement la remarque. Tu ne sais toujours pas ce qu'elle attend de toi. Et forcément, tu quittes la maison à la tête. Mais sans oublier la promesse silencieuse. Sans oublier les menaces évidentes. Elle a sous entendu qu'elle pourrait s'en prendre à ton fils. Et elle a justement pour mission de le garder le soir même. Autant dire que tu ne vas pas laisser les choses se passer ainsi.
Et c'est pourquoi tu ne manques évidemment pas de revenir aussitôt que tu penses que Mandy a eut le temps de s'en aller. Tu ne te soucies pas des masses de savoir ce qu'elle est partie faire. Peut-être qu'il s'agit d'un rancard. Dans d'autres circonstances, sans doute que ça t'aurais fait quelque chose d'imaginer une telle chose. De penser au fait qu'elle commence à aller de l'avant sans toi. Mais en l'occurrence, tu es incapable de penser à ça. Tout ton esprit est accaparé par ton fils et le danger qu'il semble courir. Un danger duquel tu dois rapidement le sortir. Tant qu'il est encore temps. Tant que la gamine n'a pas encore eut l'opportunité de mener à bien ses projets de cinglée. Parce qu'elle est cinglée. C'est même peu de le dire. Très vite tu te présentes à la porte de ton ancien logement et tu frappes. T'es tendu et prêt à entrer par la porte qui donne sur le jardin, si elle ne t'ouvre pas très vite. Mais tu n'as finalement pas trop à attendre. Déjà, son visage apparaît dans l'encadrement de la porte. Et elle fait mine d'être surprise par ta présence. Alors même que tu ne doutes pas que c'est précisément ce qu'elle espérait et attendait de ta part. Son petit jeu ne fonctionne plus vraiment sur toi. Tu as bien compris quel genre de personne elle était, maintenant. Peut-être un peu trop tard, certes. Mais tu auras au moins l'opportunité d'éviter qu'il arrive malheur à ton fils. Tu seras là ce soir pour éviter ça en tout cas. Qu'elle te permette ou non d'entrer dans cette maison qui est davantage la tienne que la sienne. Tu sais très bien pourquoi je suis là ... Que tu souffles froidement, en lui offrant un regard de glace.
Et tout naturellement, tu grinces des dents quand elle mentionne les potentielles allergies de ton fils. Tu saisis sans aucun mal le sous entendu qu'il y a une fois de plus dans ses mots. Et tu ne doutes surtout pas que Mandy a pris grand soin de lui dresser la liste des allergies et intolérances de votre fils. Qui s'avère être relativement fragile dans le genre. Tu dois te contenir pour ne pas la pousser et entrer de force dans la maison. Tu dois tout autant te contenir pour ne pas lui flanquer ton poing en plein visage. Tu n'es pas un homme violent, en dehors des baises endiablés que tu t'offres avec des femmes consentantes. Tu n'as, à part ça, jamais levé la main sur qui que ce soit. Et tu te refuses à commencer ce soir pour faire plaisir à la brune. Tu ne comprends d'ailleurs toujours pas pourquoi elle fait tout ça. Elle refuse apparemment de te le dire de façon claire. Elle se contente de se moquer ouvertement de toi. Tu as le réflexe de faire un pas en arrière quand elle fait mine de s'approcher pour te humer. Elle ne sentira rien d'autre que ton parfum. Aucune trace d'alcool ni sur toi ni dans ton organisme. Parce que tu n'as tout simplement rien bu depuis deux jours. Tu arrêtes tout à fait dès la veille, quand tu dois pendre ton fils. Lily continue de parler. De mettre tout à fait le doigt sur toutes les choses qui pourraient sans mal te faire perdre la garde de ton fils. Ainsi que ta carrière. Qu'est-ce que tu attends de moi ? De l'argent ? Si c'est ça dis-le moi, je te donnerai tout ce que tu voudras. Mais laisse ma famille tranquille. Et sors de ma vie. Sors de nos vies. Tu ne sais pas si ça fonctionnera. Mais il te faut tout essayer.
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