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(+18) destruction (ft. billily)
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Dim 31 Mai - 14:16


destruction

@billy reynolds

◊ ◊ ◊

Des jours passés à broyer du noir, tu es restée enfermée chez toi pendant des jours. Tu n’avais pas envie de sortir, tu n’avais plus envie de rien. Après que tu te sois échappée de chez les Reynolds, tu as erré pendant des heures dans les rues sombres de Chicago, tu as échoué dans un bar et tu as bu jusqu’à ce que le barman te dise qu’il fallait que tu t’en ailles, que le bar fermait ses portes. Alors tu es rentrée chez toi et tu n’as rien fait d’autre que dormir, boire et repenser à ta misérable petite vie. Mais tu as fini par prendre conscience que tu ne pouvais pas rester enfermée chez toi jusqu’à la fin de tes jours. Tu n’as pas l’intention de te reprendre en main et de mener une petite vie bien rangée. Non, tu veux profiter, vivre à fond jusqu’à ce que ton corps n’en puisse plus. Jusqu’à ce que ton cœur s’arrête de battre pour de bon. Tu ne comptes pas prendre soin de toi, plus depuis que tu as pris conscience que tu n’avais aucune valeur, que, au contraire, ton existence n’apportait que le malheur. Tu n’es bonne qu’à faire le mal autour de toi. Alors tu vas arrêter de faire souffrir les gens qui croisent ta route, tu ne vas t’en prendre qu’à toi-même. Et c’est uniquement parce que tu ne mérites pas une morte rapide que tu refuses de te faire sauter la cervelle. Tu vas te tuer à petit feu, c’est la seule chose que tu as trouvée, tu vas continuer de souffrir jusqu’à que tu n’en puisses plus, une mort lente et douloureuse. C’est tout ce que tu mérites. Et tu sais tout à fait comment t’y prendre. Tu ne fréquentes plus les bars branchés fréquentés par des personnes respectables et riches à qui tu peux soutirer un peu de fric. Non, tu te contentes des bars les plus pourris qui soient, tu te retrouves à boire avec des hommes qui ne valent pas beaucoup mieux que toi, voire pire. Et c’est avec ces mêmes hommes que tu passes tes nuits, tu t’offres à eux sans prendre le moindre plaisir. Parce que tu t’interdis tout plaisir dorénavant.

Et ce soir, comme tous les autres soirs depuis près d’une semaine tu te rends dans ce bar miteux. Il n’est pas loin de chez toi, c’est l’avantage, tu peux rentrer à pied. Tu pourrais très bien prendre la voiture et te foutre dans un mur, ça t’arrangerait mais tu risquerais de blesser ou de tuer quelqu’un, et tu estimes avoir fait déjà assez de mal comme ça. Tu prends encore le temps de te maquiller et de te faire jolie. C’est peut-être l’unique plaisir que tu t’offres. Et puis tu le fais aussi pour attirer plus facilement ces chiens affamés qui se mettent à battre furieusement de la queue quand ils voient un charmant petit os sous leurs yeux. Ce soir, tu t’es maquillée, tu as laissé ta longue chevelure tomber en cascade sur tes épaules. Habillée d’une robe noire qui moule parfaitement ton corps. Tu sais que tu ne resteras pas très longtemps avant qu’un veux dégueulasse ne vienne chercher à te faire boire pour te baiser dans les toilettes du bar. Et tu le suivras, parce que tu espères qu’un jour ton corps en aura assez de devoir se voir infliger ça et qu’il ordonnera à ton cœur de cesser de battre. Tu aimerais que ça arrive le plus vite possible. Mais c’est la sentence que tu as choisi de t’infliger. Quand tu entres dans ce bar qui n’est fréquenté que par des poivrots, des drogués, des gens qui n’ont plus aucun but dans la vie, tu sens les regards se poser sur toi. Et tu ne sens même pas de fierté à cette idée. Parce que tu sais que même une nana banale, pas très jolie ferait un effet semblable à cette bande de guignols. Et tu t’avances vers le bar, d’un pas sûr, d’une démarche sensuelle, féline. Assise sur un tabouret il ne te faut attendre que quelques secondes avant qu’un mec vienne t’accoster. Pas le plus moche que t’aies croisé ici. Un jeune même, plus âgé que toi, mais de pas beaucoup. Il te propose de te payer un verre et tu acceptes.

Après avoir enchainé plusieurs verres, beaucoup trop, tu tiens à peine debout. Tu ris pour rien, et tu ne remarques même pas que ton « nouvel ami » glisse le contenu d’un sachet dans ton verre. Tu te contentes de le boire cul-sec. Seulement quelques minutes plus tard, tu sens ta tête qui commencer à tourner, tu te sens soudainement très fatiguée, les membres à bout de force. Tu as l’impression que tu vas être malade alors tu te lèves en faisant grincer le tabouret sur le sol. Tu manques de tomber mais heureusement ce cher gentleman est là pour te rattraper. « On va aller prendre l’air ma jolie, viens. » Et toi tu hoches la tête, alors que tu n'es même pas sûre d’avoir bien compris ce qu’il t’a dit. Tu t’agrippes à son bras alors qu’il te conduit vers la sortie. Tu ne vois pas non plus le geste qu’il fait en direction d’un mec qui est assis seul à une table et qui vous observe depuis un bon moment. Et c’est comme ça que tu te retrouves dehors, dans cette ruelle sombre et humide avec ces deux mecs. Parce que oui, le deuxième gars vous a rejoints. Toi t’es appuyée au mur, tu te sens de plus en plus mal. Tu manques de tomber à nouveau et le gus vient te rattraper de justesse une nouvelle fois. Il en profite pour te plaquer contre le mur et saisir fermement ta taille fine. « Je m’sens pas bien. J’veux… rentrer… » Que tu souffles d’une voix faible, ton cœur se met à battre très vite, beaucoup trop vite, tu as l’impression qu’il va s’arrêter d’une seconde à l’autre. Tu te mets à paniquer. Oui tu veux qu’il cesse de battre, mais tu ne sais pas si tu es tout à fait prête pour partir maintenant. Tu n’es plus sûre de vouloir partir en fait. Alors tu tentes de repousser cet homme qui en a profité pour se coller à toi et glisser une main sous ta robe, entre tes cuisses. Mais tu n’as pas la moindre force. Et l’autre mec qui te regarde avec ses yeux brillants d’excitation et qui s'approche à son tour. Tu commences à comprendre ce qui t’arrive, ce qui t’attend. Et tu fermes les yeux, tu cesses de tenter de te débattre parce que tu sais que tu l’as bien mérité. Si seulement ton cœur pouvait s’arrêter maintenant. Si seulement…

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Nicholas Crain
Nicholas Crain
Nicholas Crain
Fonda ▬ Little rich boy.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Dans une maison de type manoir. Imposante et lumineuse.
➤ EMPLOI / ETUDES : Photographe professionnel. Ancien acteur. Très connu dans le milieu de la mode, de l'art et de la photographie.
➤ HISTOIRES : 600
Nicholas Crain
Dim 31 Mai - 19:19


Destruction
ft @Lily Mayfair


Tu n'es pas certain que ce soit tout à fait la chose à faire, mais tu n'as pu t'en empêcher.  De rester dans les parages et de tourner un peu autour de Lily. Dans un premier temps, tu ne l'as fait que pour t'assurer qu'elle était sincère et sérieuse et qu'elle avait vraiment abandonné l'idée de s'en prendre à toi et à ta famille. Surtout à ton fils à vrai dire. Parce que c'est là ton unique raison de vivre et d'avancer malgré les nombreux démons qui continuent de te tomber dessus et de t'assaillir nuit après nuit. De te dévorer littéralement de l'intérieur. Tu ne sais pas combien de temps tu parviendras à les tenir à distance. Sans doute pas autant que tu l'aimerais. Si ça ne tenait qu'à toi, aucun doute que tu les aurais fait disparaître depuis belle lurette maintenant. Au leu de ça, ils continuent de te dévorer chaque jour un peu plus.  Et tu ne fais rien d'autre que les regarder faire. Semblant attendre qu'ils te dévorent une bonne fois pour toute. Tu commences même à abandonner l'idée de lutter pour obtenir la garde partagée de ton fils. Dans le fond, tu  ne peux que penser que Mandy a raison. Tu pourrais devenir un danger pour Andrew. Pas de façon volontaire, bien sûr. Parce que tu l'aimes plus que tout et que tu préférerais mourir que de lui faire le moindre mal. Mais la nuit, quand tu es réveillé par ceux qui obscurcissent ta vision du monde, tu ne contrôles pour ainsi dire pas grand chose ...

Et c'est bien parce que ton fils compte plus que tout pour toi, que tu te retrouves maintenant à surveiller cette jeune femme qui a tenté de t'atteindre par son biais. Qui a tout fait pour te faire perdre les pédales. Qui a fait en sorte de te rendre plus dangereux encore pour que tu perdes tout à fait le droit d'exercer ainsi que la garde de ton fils. Elle n'est pas tout à fait arrivé à ses fins. Et maintenant, elle a plutôt l'air de se concentrer sur sa propre fin. Tu peux la voir déambuler soir après soir. Se perdre dans des lieux mal famés, se laisser sombrer, se perdre entre les bras de parfais inconnus. Tu la vois se détruire. Se tuer à petit feu. Tu peines à croire qu'elle se soit vraiment arrêtée sur vos derniers échanges. Qu'elle ait fini par se convaincre qu'elle était effectivement responsable d'absolument tout ce qui est arrivé à sa mère, à son père et à toutes ces femmes qui ont été victimes de ce dernier. Et en même temps, tu n'as pas l'impression qu'elle joue la comédie. D'autant plus qu'elle ne se doute certainement pas du fait que tu sois là à rôder.  Tu es relativement discret et habitué à disparaître sans trop de mal dans l'ombre. Et tu ne fais finalement que tourner un peu. La surveiller quelques minutes pour t'assurer de voir ce qu'elle fait, avant de disparaître pour rentrer chez toi. Tu en es même arrivé à boire un peu moins d'alcool. Histoire d'être prêt si jamais il lui prenait une fois de plus l'envie de te tomber dessus.

Mais ce n'est pas du tout ce qui arrive. Et tu vois bien qu'elle est surtout, voir uniquement, en train de se laisser sombrer à toute vitesse. Et toi tu assistes à ça sans jamais vraiment intervenir. Parce qu'elle ne mérite pas le moindre geste altruiste de ta part, quand bien même tu es psy avant toute chose. Jusqu'à ce soir. Elle a rejoint l'un des pires bars de la ville. Du genre qui n'attire que les monstres de la pire espèce. Des hommes dégueulasses, drogués et ivres à longueur de journée. Des hommes qui ne feront d'elle qu'une bouchée. Surtout vêtue comme elle l'est là. C'est un appel au vice. Alors tu es entré à sa suite. Tu ne sais pas bien pourquoi. Peut-être pour lui conseiller de s'en aller. Du coup, tu es là quand un type l'accoste. Pas le pire des clients présents. Alors l'espace d'une seconde tu penses qu'elle s'en tirera une fois de plus et qu'elle se contentera de ramener un énième type chez elle. C'est du moins ce que tu penses quand tu vois finalement le type flanquer quelque chose dans le verre de Lily. Cette fois tu sais que tu ne peux pas te contenter de tourner les talons et de la laisser se débrouiller.  Tu ne peux pas. Tu n'as pas le droit. Alors tu restes là à assister à la scène. Tu attends quelques secondes avant de les suivre. D'autant plus qu'un second gars se met en mouvement.

Tu n'as pas tellement envie de lui porter secours. Tu continues de penser qu'elle ne mérite aucun acte de charité de ta part. Mais dans le même temps, si elle se fait droguer, violer, voire même tuer, tu seras en grande partie responsable. Et tu n'es pas ce genre d'homme, quoi qu'elle veuille en penser et en dire. Alors tu les suis. Et tu arrives dans la ruelle quand l'un des gars commence à glisser des doigts pervers sur les courbes féminines. Allez c'est bon les gars. J'ai appelé les flics. Et dans l'coin, il leur faut rarement plus de cinq minutes pour arriver. Tu mens, bien sûr. Mais tu n'es pas le genre de personne à foncer dans le tas. Il serait idiot que tu te fasses buter si le résultat sur Lily est le même à la fin. Tu ne lui rendras pas grand service inconscient non plus. Alors tu joues sur l'idée selon laquelle des gars qui ont besoin de droguer une fille pour se la faire, ne sont pas en mesure d'affronter l'idée de faire face à des flics. Et tu ne vises pas si mal puisque après quelques mots échangés, ils abandonnent la jeune femme à son sort et se tirent en courant. Non sans te bousculer au passage et te traiter de tous les noms. Tu lèves simplement les yeux au ciel et t'approches de Lily. Encore consciente ? Tu la giflerais bien pour tenter de la ramener, mais tu résistes à la tentation. A défaut, tu l'attrapes par les bras pour la redresser, puis enroules un bras autour de sa taille. Un poids mort. Et le chemin jusqu'à ta voiture est laborieux. D'autant plus que tu te fais aussi discret que possible pour que personne ne te voie faire et n'aille s'imaginer que c'est toi qui viens de la droguer. Enfin, tu arrives à ta voiture et la fous dedans sans grande douceur. Tu te penches pour attacher sa ceinture et tu t'installes derrière le volant. Juste pour le cas où elle reprendrait conscience et serait malade, tu ouvres en grand les fenêtres avant de démarrer et de prendre la direction de ton appartement. Tu hésites entre ça et l'hôpital à vrai dire.
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Dim 31 Mai - 19:54


destruction

@billy reynolds

◊ ◊ ◊

Tu abandonnes l’idée de te défendre, même si tu as compris que ces deux hommes comptent te faire du mal, te violer, ça c’est certain, peut-être même te tuer. Et tu en viens presque à l’espérer, ça te permettrait une fois pour toute de quitter ce monde dans lequel tu n’as jamais été la bienvenue. Et de toute manière, tu n’as même pas la force de te débattre, c’est à peine si tu peux lever le bras. Parce que dans un réflexe tu as envie de le frapper ce mec qui ose poser ses sales pattes sur toi. Encore une fois, un homme pense qu’il peut se permettre de te prendre sans ton consentement. Et cette fois ils sont deux. Et cette fois tu n’es pas dans une chambre d’enfant, tu es en dans une ruelle pourrie et sombre. Alors tu finis par fermer les yeux comme tu le faisais quand tu n’étais qu’une gosse qu’un sale pervers prenait plaisir à faire souffrir. Et tu ne t’en rends même pas compte mais tu laisses couler quelques larmes de tes yeux clos. Parce que tu revois tout ce qui t’est arrivé quand tu étais enfant. Parce que, tu peux dire ce que tu veux, cet épisode de ta vie t’a sacrément traumatisée, t’a même foutue en l’air. Ce qui n’est pas surprenant en fait. Bien au contraire. Alors tu fermes les yeux et tu attends que ça passe. Tu ne peux presque plus bouger mais tu es consciente de tout ce qui se passe. Tu les entends, tu sens des doigts qui se faufilent sans douceur entre tes cuisses. Et ton cœur qui bat de plus en plus vite. Tu attends le moment fatidique ou tu vas souffrir, où ils vont te faire du mal, parce que tu sais que c’est ce qui arrivera. Mais au fond, tu continues de te répéter que c’est peu cher payé par rapport à ce que ton père a fait subir à toutes ces femmes par ta faute.

Mais le moment fatidique n’arrive jamais. Une autre voix s’élève dans la ruelle, un peu plus lointaine que les deux autres. Tu ne comprends pas trop ce qui est en train de se dire. Tu as la tête qui tourne. Et tu veux garder tes yeux fermés, parce que tu t’imagines que la troisième voix appartient à un autre complice. Tu voudrais presque mourir maintenant en fait. Mais après quelques échanges de voix, quelques injures que tu peux entendre, les mains quittent ton corps et tu manques de tomber quand on te relâche. Tu finis par ouvrir les yeux parce que tu ne comprends vraiment pas ce qui est en train de se passer. Tu ne peux pas imaginer que quelqu’un soit venu t’aider. Et encore moins que cette personne n’est autre que l’homme que tu as tenté de briser. Tu as du mal à garder ta tête droite et si Billy n’était pas venu passer un bras autour de toi, tu serais tombée. Tu fronces les sourcils et t’es trop dans les vapes pour lui demander ce qu’il fait là et pourquoi et où il t’emmène. Tu te contentes de hocher la tête et de grogner en guise de réponse à sa question. Et tu te laisses porter jusqu’à sa voiture. Tu n’as pas envie de le suivre, parce que tu ne penses pas qu’il te veuille du bien, pas après ce que tu lui as fait. Et même si c’était le cas, tu ne veux pas qu’on t’aide, tu ne veux pas qu’on fasse quelque chose pour toi. Parce que tu ne le mérites pas. Tu te retrouves assise sur le siège passager de sa voiture. Et tu n’as pas la force de parler, de protester. Mais tu voudrais qu’il te jette chez toi et que ça soit terminé. Quitte à ce que tu passes la nuit sur le trottoir en face de chez toi. Tu t’en fous, tu veux juste qu’on te laisse te débrouiller. Et tu lui en veux à Billy d’être venu t’aider, tu ne comprends pas pourquoi il a fait ça. Pourquoi t’aider après tout ce que tu lui as fait, à lui et à sa famille ?

Quand il commence à conduire tu peux sentir l’air frais te caresser le visage et faire s’envoler tes cheveux. Tu finis par reprendre un peu plus conscience même si tu ne peux toujours pas bouger. Ce qui t’empêche d’essuyer les larmes sur tes joues. Tu entrouvres les lèvres, tu essayes de parler une première fois, mais tu n’y parviens pas. Tu reprends une grande bouffée d’air frais et tu finis par réussir à parler, à souffler quelques mots d’une voix cassée, brisée. « Pourquoi… tu m’as… aidée ? » Le fait de prononcer ces quelques mots te donne l’impression que tu as fait un effort surhumain, tu laisses ta tête retomber en arrière contre l’appuie-tête. Tu essayes toujours de bouger, tu tentes même de lever le bras pour actionner la poignée de la portière et pouvoir quitter cette voiture. Parce que tu ne veux pas le suivre, où qu’il veuille t’emmener, tu n’as rien à y faire. Tes doigts effleurent la poignée mais tu n’as pas assez de force pour l’actionner. Alors tu grognes, tu gémis presque, tu laisses s’échapper une longue plainte. Tu commences à paniquer vraiment de ne pas pouvoir bouger, de ne pas pouvoir être maitresse de tes mouvements. Tu commences même à hyper ventiler un peu, tu as de plus en plus de mal à respirer, t’as l’impression de suffoquer. C’est le contrecoup, tu réalises ce qui aurait pu t’arriver dans cette ruelle, ce qui aurait dû t’arriver si Billy n’était pas venu. Tu réussis à te mordre la lèvre assez fort pour la fendre légèrement pour voir si tu peux ressentir quelque chose parce que tu as l’impression que ton corps est totalement endormi, mais oui, tu sens la douleur ainsi que le goût métallique des quelques gouttes de sang qui se répandent dans ta bouche. « Je veux rentrer chez moi. » Que tu supplies en fermant les yeux et en grognant parce que tu n’arrives même pas à tourner la tête pour regarder celui qui t’a arrachée aux griffes de ces deux pourritures.

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Nicholas Crain
Nicholas Crain
Nicholas Crain
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➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Dans une maison de type manoir. Imposante et lumineuse.
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Nicholas Crain
Dim 31 Mai - 22:21


Destruction
ft @Lily Mayfair


Elle n'a pas eut trop de mal à te mettre en tête que tu n'étais ni plus ni moins qu'un monstre, Lily. Elle a eut tout le temps pour te faire croire que tu étais même complètement irrécupérable. Et c'est bien un peu pour prouver le contraire, que tu es décidé à intervenir. Tu ne feras jamais le poids face à deux mecs nettement plus jeunes  que toi. Et tu n'es pas assez idiot et irréfléchis pour t'y essayer quand même.  Le plus sage reste évidemment de prétendre que tu as appelé les flics et qu'ils ne tarderont pas à arriver. C'est donc ce que tu fais. En croisant mentalement les doigts pour que ça fonctionne. Et c'est le cas. Ils ne se font pas prier pour déguerpir. Non sans t'offrir une flopée d'insultes qui ne t'atteignent pas franchement. T'es surtout concentré sur la jeune femme à moitié amorphe.  Tu sens qu'elle n'est pas du tout réceptive quand tu t'approches d'elle pour l'aider à se redresser et à marcher. Elle est plutôt un poids mort qui a l'air de vouloir attendre dans un coin de ruelle, que ladite mort vienne s'occuper d'elle. Mais toi, tu n'es pas tellement d'accord avec ça. Tu aimerais pouvoir la sortir de là. Sans doute que tu ne parviendras pas à la sauver d'elle même. Mais tu pourras toujours lui conseiller quelques spécialistes qui sauront la prendre en charge. Du moins tu l'espères. Tu as cru comprendre que son vrai nom de famille avait été un problème pour elle, toute sa vie ...

En attendant d'avoir une vraie solution à lui proposer ou à lui imposer, c'est dans ta voiture que tu fous son corps inerte. Elle peut bien ne pas être d'accord du tout avec l'idée, elle ne peut pas faire grand chose. C'est à peine si elle remue quand tu te penches pour attacher sa ceinture et refermes enfin. Elle ne bouge pas davantage quand tu prends place derrière le volant, ouvres les fenêtres et démarres.  Tu pourrais lancer quelques coups d'oeil dans sa direction quand des feux rouges ou des stop se présentent à toi. Mais tu n'en fais rien. Tu continues ta route et ne la regardes pas davantage quand elle prend la parole. Tu soupires et loges ton bras sur le rebord de ta portière. T'aurais préféré que je le laisse te violer et te laisser pour morte dans une ruelle dégueulasse ? Que tu demandes avec froideur. Tu ne penses pas que ce soit réellement la fin souhaitée. Même pour elle qui culpabiliser et s'imagine sans doute encore qu'elle est responsable du malheur de bien des femmes qui ont rencontré la route de son cher père. Ce n'est que lorsqu'elle commence à remuer, que tu tournes la tête vers elle. Et tout naturellement, tu choisis de verrouiller les portes pour qu'elle ne puisse ouvrir la sienne. Tu ne tiens pas non plus à ce qu'elle tombe de voiture et se fasse un super traumatisme crânien. Voire pire, là encore.

Dans la foulée, Lily geint. Elle gémit longuement. Et à sa respiration irrégulière, tu devines qu'elle est en train de paniquer. Tu ne sais pas si elle réalise tout à fait ce qui lui est arrivée et ce qui était sur le point de lui arriver avant que tu n'interviennes et ne lui viennes en secours. Va falloir attendre que les effets de la drogue se dissipent, avant de pouvoir bouger librement... Que tu lui fais juste remarquer. Pour le cas où elle n'aurait pas encore compris qu'elle a été drogué. Tu penses quand même qu'elle en est consciente. Qu'elle a compris ce qui était en train de lui arriver. Tu soupires à ses mots et jettes quand même un coup d'oeil dans sa direction pour t'assurer que sa ceinture est toujours bien en place et qu'elle n'a pas la force de remuer assez pour faire quoi que ce soit. Dans l'état dans lequel tu te trouves ? C'est impossible. Ce sera chez moi ou à l'hôpital. Quelqu'un doit garder un oeil sur toi. Et si vraiment elle tient à finir dans un lit d'hôpital, tu l'y emmèneras. Mais pour l'heure, tu choisis de t'arrêter sur ta place de parking, dans les sous sols de ton immeuble. Tu vas dormir dans la chambre d'amis. Que tu précises quand même. Histoire qu'elle n'aille pas s'imaginer que tu la ramènes chez toi pour lui faire du mal. C'est qu'elle est bien capable de se mettre ce genre de pensée en tête.

Pour l'instant, tu ne lui laisses pas  vraiment d'autre choix. Tu descends de voiture une fois garé et la contournes pour aller la récupérer sur le siège passager. Là encore, tu te penches au dessus d'elle pour détacher sa ceinture. Et entreprends de l'aider à sortir. Non sans lui cogner bien involontairement la tête contre le plafond de l'auto, certes. De quoi t'arracher un "merde". Et les gros mots sont rares dans ta bouche. Une fois de plus, tu dois te débrouiller pour la traîner à moitié. Quand tu rejoins les portes de l'ascenseur. Il te faut ensuite une éternité pour en sortir et rejoindre ton appartement. Tu restes silencieux et te contentes de serrer les dents. Tu agis et ce n'est pas si mal déjà.  Tu la portes et la traînes à moitié, jusque dans la chambre d'amis. Où tu la laisses, littéralement, tomber sur le matelas. Tu t'absentes le temps d'aller récupérer une bassine -pour le cas où elle serait malade- et une bouteille d'eau fraîche. Tu veux essayer de boire un peu ? Que tu proposes en la déplaçant sur le matelas pour la caler contre des oreillers. Il te faudra sans doute la surveiller toute la nuit. Il ne faudrait pas qu'elle s'étrangle avec son vomis tiens. Je te proposerais bien une douche froide mais je ne suis pas certain que ça puisse suffire à te ramener à toi là ... Tu réfléchis à voix haute plus que tu ne t'adresses à elle. Tu combles le silence comme si tu étais seul.
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Dim 31 Mai - 23:34


destruction

@billy reynolds

◊ ◊ ◊

Tu n’es clairement pas en état de te lancer dans une joute verbale avec Billy. Pourtant tu aurais préféré qu’il te laisse crever dans la rue plutôt que te trainer dans sa voiture, parce que tu ne mérites pas qu’on t’aide, tu ne mérites pas qu’on te sauve, ni qu’on te protège. Et surtout parce que tu as bien trop honte de ce que tu as fait et tout ce que tu lui as avoué. Tu ne t’es jamais autant ouverte qu’avec Billy. Il est la seule personne à qui tu t’es vraiment confiée. Et c’est bien pour ça que tu aurais préféré ne jamais le revoir. Parce que tu ne supportes pas que ton interlocuteur connaisse toutes tes faiblesses, connaisse tout de toi. C’est un vrai supplice pour toi de parler, parce que tu as l’impression que tout ton corps est lourd, très lourd. « Ouais. » Tu n’as pas la force de développer ta réponse. Mais oui tu aurais préféré qu’il te laisse là-bas, avec un peu de chance tu serais morte, ces deux abrutis t’auraient laissé crever dans cette ruelle. « J’mérite pas… que… tu m’aides… » que tu souffles avec difficulté. Et puis qu’est-ce que ça peut lui faire après tout ? Pourquoi il veut t’aider ? Après tout le bordel que tu as foutu dans sa vie ? Tu commences à te demander s’il n’a pas profité de ce qui t’arrive pour te piéger à son tour. Profiter que tu sois faible pour te faire souffrir, pour te punir de t’en être pris à sa famille, à son fils. Alors tu tentes de bouger, tu tentes d’aller actionner la poignée de la portière mais tu n’y arrives pas, tu es encore beaucoup trop faible. Et puis tu entends qu’il verrouille toutes les portes, alors tu grognes. Tu ne veux pas qu’il t’emmène chez lui, ou n’importe où ailleurs que chez toi. Tu parviens à grogner quelques mots, à le prier de te déposer chez toi.

Tu as vraiment l’impression qu’il prend son pied à te voir dans cet état, à croire qu’il attendait que ça pour te faire du mal. Cette idée germe de plus en plus dans ton esprit. Et tu roules des yeux en grognant de plus belle, tu ne peux pas trop rétorquer, te défendre, répondre vraiment à ses remarques. Tu soupires, tu es trop fatiguée, affaiblie pour parler. Et tu ne comprends toujours pas pourquoi il tient à te surveiller comme il le dit, comme s’il s’inquiétait pour toi. Qu’est-ce qu’il en a à faire que tu crèves ? A sa place toi, tu ne souhaiterais que ça. « Pourquoi tu fais ça ? » Que tu parviens à demander, toujours avec difficulté. Parce que tu ne comprends toujours pas ce qu’il pourrait en tirer de tout ça. Quel intérêt aurait-il à t’aider ? Tu as du mal à croire qu’il fasse ça juste pour t’aider, comme ça gratuitement. Pas après ce que tu lui as fait vivre. Pas après toute la rage qu’il ressentait à ton égard. Et parce que tu n’arrives presque plus à respirer, tu ne dis rien de plus, tu ne lui poses pas plus de questions, tu ne cherches pas non plus à t’enfuir. De toute manière, c’est peine perdue, t’es bloquée à lui. Tu finis par réussir à te calmer, et à retrouver une respiration plus calme, plus normale. Tu fermes alors les yeux et tu somnoles le temps du reste du trajet. Tu ne dors pas vraiment, la drogue qui est dans ton sang t’empêche de te détendre assez pour t’endormir totalement. Quand la voiture s’arrête, tu ouvres à nouveau les yeux et tu dois les cligner à plusieurs reprises pour réussir à voir correctement, car tout ce qui t’entoure est flou. Quand tu ouvres à nouveau les yeux tu peux voir Billy qui se penche au-dessus de toi pour défaire ta ceinture, tu ressens comme une sensation de panique parce que tu t’imagines qu’il va te faire du mal. Et tu te laisses faire quand il te sort de la voiture, de toute façon tu n’as pas vraiment le choix. Ta tête heurte le toit de la voiture et tu pousses une petit gémissement de douleur alors que tu as l’impression que ta tête va exploser.

Tu ne sais pas combien de fois tu perds connaissance durant le trajet entre la voiture et la chambre d’ami. Mais tu ouvres à nouveau les yeux quand Billy te laisse tomber dans le lit, avec aucune douceur. Tu te demandes toujours s’il en profite pas un peu pour se défouler sur toi. Mais alors pourquoi t’aider ? Toujours cette question qui reste sans réponse. Allongée en travers du lit, tu gardes le visage dirigé vers le plafond, tu as la tête qui tourne, tu as l’impression que tu es en train de t’enfoncer dans le matelas. Tu n’aimes pas du tout cette sensation, ça te fait encore paniquer un peu. Mais tu te rends compte que tu es seule dans la chambre. C’est l’occasion rêvée pour essayer de te sauver. Mais c’est à peine si tu arrives à relever la tête alors tu abandonnes, à bout de forces. Quand Billy revient, tu le sens te toucher encore pour te placer dans le lit, pour que tu y sois installée confortablement. Tu n’arrives décidément pas à comprendre pourquoi il fait tout ça. Il te propose à boire. Tu hoches la tête avec difficulté. Tu as la gorge sèche, à chaque fois que tu déglutis tu as l’impression d’avaler du papier de verre. « Oui. » Tu essayes de bouger un peu, parce que tu sens que tes membres commencent à se dégourdir petit à petit. Tu appuies sur tes coudes et tu te redresses un petit peu, un tout petit peu. « Tu peux m’aider s’il te plait ? » Il faut vraiment que tu sois dans un sale état pour demander de l’aide, pour lui demander de l’aide. Et quand tu as enfin bu un peu d’eau et que tu peux respirer plus facilement, tu tournes la tête pour le regarder. Il te propose d’aller prendre une douche fraiche. L’idée n’est pas déplaisante, surtout quand tu repenses à ces deux sales dégueulasses qui ont osé poser leurs pattes sur toi. Tu as besoin de te laver, tu te sens sale. Et surtout tu peux sortir de cet état des plus désagréables. « Je veux bien, mais j’arrive pas à me lever… » Tu arrives déjà un peu plus à parler. Mais tes membres te paraissent toujours aussi lourds. Tu ne vois pas comment tu pourrais aller prendre une douche, à moins que Billy ne te porte jusqu’à la cabine. « Je vais avoir besoin d’aide pour me déshabiller et pour aller dans la douche… » Et tu n’as clairement pas envie qu’il t’aide, mais tu sais que tu n’as pas vraiment le choix si tu veux espérer retrouver un peu tes esprits.

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Nicholas Crain
Nicholas Crain
Nicholas Crain
Fonda ▬ Little rich boy.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Dans une maison de type manoir. Imposante et lumineuse.
➤ EMPLOI / ETUDES : Photographe professionnel. Ancien acteur. Très connu dans le milieu de la mode, de l'art et de la photographie.
➤ HISTOIRES : 600
Nicholas Crain
Lun 1 Juin - 17:30


Destruction
ft @Lily Mayfair


Tu n'es pas du tout surpris par son manque d'entrain quand tu viens la sauver. Tu ignores juste si c'est parce qu'il s'agit de toi ou si c'est parce qu'elle n'avait vraiment pas la moindre envie d'être sauvée. Sans doute un peu de tout ça dans le fond. Parce que tu n'as pas de mal à deviner qu'elle était sur une toute autre pente Lily. Que depuis un petit moment maintenant, son souhait est celui de se foutre en l'air. Sans doute à cause de la réflexion qu'elle a finit par se faire ce fameux soir chez ton ex. Elle s'imagine qu'elle est réellement responsable de tout ce qui est arrivé à ses parents et à ces femmes qui ont eut le malheur de rencontrer son père. Tu sais qu ce sont des conneries, purement et simplement. Tu sais que la seule chose qu'elle est en droit de se reprocher, c'est le mal qu'elle a tenté de vous faire à toi et à ta famille. Heureusement que le pot de beurre de cacahuètes traînait encore dans la cuisine quand Mandy est rentrée. Tu as ainsi pu exploser pourquoi ton fils semblait soudainement bien traumatisé par son père. Tu as affirmé que Lily avait déjà oublié cette histoire d'allergie. Tu as fais remarquer que c'était probablement dû au fait qu'elle ne se sentait pas tellement en forme. Mandy s'est méfiée malgré tout. Elle te regarde toujours de travers quand tu es dans les parages. Ce qui n'arrive toujours pas autant que tu le souhaiterais, bien sûr. Si ça ne tenait qu'à toi, tu passerais une semaine sur deux pour récupérer votre fils et le ramener chez toi. Mais la bataille fait toujours rage à ce niveau là. Il semble qu'il n'y a toujours rien que tu puisses faire pour t'en sortir. Peut-être voir un psy pour prouver que tu vas bien. Que tu mérites tout autant qu'elle la garde de Andrew. Tu connais évidemment les psy. Tu sais ce que tu as à dire ou à faire pour prouver que tu vas bien ...

Tu sais ... Peut-être que ta punition c'est justement de rester en vie. Ce n'est pas la chose la plus saine et sympa à dire. Mais c'est la seule réponse qui te vient dans l'immédiat. Parce que tu lui en veux évidemment toujours pour tout le bordel qu'elle a tenté de mettre dans ta vie. Et peut-être que tu ne pourras pas du tout lui pardonner. Tu n'en sais vraiment rien pour l'heure. Ta seule certitude, c'est que tu ne pouvais décemment pas la laisser crever. Qu'elle le mérite ou non, tu n'aurais pu vire avec pareille culpabilité en tête et au coeur. Elle s'interroge de plus en plus la brune. Elle s'inquiète un peu de la raison pour laquelle tu fais tout ça. Après que tu lui ais eus empêché d'ouvrir la portière. Tu soupires à sa nouvelle question. Dans le fond, tu n'en sais trop rien toi même. Elle ne mérite pas vraiment, ça tu le sais. Je ne suis pas le monstre que tu imagines et dépeins. Tu le fais donc pour le lui prouver. Ou te le prouver à toi même. C'est une forte possibilité également. Tu as besoin de te prouver à toi même que tu n'es pas encore devenu le monstre qui sommeille en toi et qui continue de se nourrir allègrement de la noirceur de ces autres. De ceux que tu rencontres jour après jour et qui laissent des marques de leur passage sur toi. En toi. Jusqu'au plus profond de ton âme qui s'est clairement assombrit après toutes ces années.

Finalement tu conduis sans plus de paroles inutiles, jusque chez toi. Tu te gares sur le parking où tu entreprends enfin de la libérer en la sortant de ta voiture. Non sans heurte. Tu grimaces quand elle même laisse échapper une plainte de douleur. Tu ne l'as pas fait exprès. Ou c'est ton inconscient qui en a ressenti le besoin, pour ce que tu en sais ... Tu enchaînes, plutôt que de te poser des questions inutiles. Tu la portes à moitié jusqu'à l'ascenseur. Puis jusqu'à ton appartement où tu ne vas pas te faire prier pour la laisser échouer sur le lit de la chambre d'amis. T'es soulagé de la laisser tomber là et de t'en éloigner le temps de lui ramener bouteille d'eau et bassine. Et même si ça te coûte de revenir contre elle une fois de plus, tu enroules un bras autour de son dos pour l'aider à se maintenir légèrement redressée quand tu portes le goulot de la bouteille à ses lèvres. Tu lui permets ainsi de boire quelques gorgées pour palier à la sécheresse de sa gorge. Tu n'aurais pas du parler de l'éventualité d'une douche ensuite ... Parce qu'elle ne se fait pas prier pour accepter la chose. Tu hésites alors qu'elle te demande une nouvelle fois ton aide. Tu grimaces, encore. Et finalement, tu soupires. Ok ... D'abord retirons cette robe. Tant qu'elle est encore à demi allongée et n'est pas en train de peiner à garder son équilibre. Tu zieutes un peu le vêtement qu'elle porte pour trouver la fermeture et du bout des doigts, tu entreprends de l'ouvrir. Le plus compliqué arrive ensuite. Elle lui colle littéralement à la peau et ça te demande de sacrés efforts pour la faire glisser et la lui retirer. Tu grinces des dents et ne fait pas de commentaire. Mais tu n'en penses pas moins. Quelle idée de porter un vêtement qui lui va comme une seconde peau.

Je vais préparer la salle de bain. Tu pourras profiter de la baignoire. Ce qui sera nettement plus pratique que la cabine de douche. Tu files ouvrir, allumer et ranger un peu la pièce pour ne pas galérer quand tu traîneras Lily jusque là. Ensuite tu la rejoins et passes un bras sous son dos pour l'aider à se relever. Tu n'as pas trop de mal à ignorer sa quasi nudité alors que tu te concentres uniquement sur ta tâche. Et l'état dans lequel elle se trouve, n'a franchement rien d'excitant non plus. Tu ne piges définitivement pas le plaisir que prennent certains hommes à droguer les nanas pour "coucher" avec elle. Il faut être nécrophile pour aimer se taper une personne inerte ou presque. Je te proposerais bien de te porter pour t'aider et aller plus vite. Mais on va éviter de prendre le risque que je te lâche en cours de route. Parce qu'elle n'est pas un poids plume. Et que toi, tu n'es pas un body-buildé qui passe des heures dans une salle de sport tous les jours. Alors tu continues de faire avec les moyens du bord en l'aidant et en la traînant à moitié, jusqu'à la salle de bain. Là, tu dois l'aider à lever les jambes suffisamment haut pour pouvoir grimper dans la baignoire où tu l'aides à prendre tout à fait place ne logeant son dos contre l'acrylique. Je te laisse retirer ton dernier vêtement. T'as besoin d'autre chose ? Tu ne sais pas s'il faut aussi lui allumer l'eau ou si elle préférerais prendre un semblant de bain.
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Lun 1 Juin - 18:21


destruction

@billy reynolds

◊ ◊ ◊

Il n’a pas tort Billy quand il te dit que ta punition c’est peut-être de rester en vie. De vivre avec ta culpabilité, avec tes démons, avec tes cauchemars, avec ta peur quand il arrive le moment de dormir le soir… C’est peut-être bien ça. Et tu médites là-dessus. Si certains voient la vie comme un cadeau, d’autres la voient comme un fardeau et c’est un peu ton cas. Parce que tu ne t’estimes pas méritante pour vivre heureuse, pour avoir une vie bien rangée en profiter pleinement, pour aimer et être aimée en retour. Tu ne mérites rien de tout ça. Et ta vie à toi, elle ne te permet pas d’être heureuse, alors oui, c’est bien là ta punition. Alors pour toute réponse tu te contentes de hocher la tête en grognant, parce que tu as du mal à bien articuler et que ça te fatigue beaucoup trop de parler. Pareil quand il te répond qu’il n’est pas aussi monstrueux que tu as pu le laisser sous-entendre. Bien sûr, Billy fait ça juste parce qu’il est quelqu’un de bien, qu’il côtoie trop de monstres comme ton père et qu’il a besoin de faire ce genre de chose pour se prouver qu’il vaut mieux qu’eux, que toi. Alors toi tu ne réponds rien, parce que tu n’es pas très fière de toutes les horreurs que tu lui as balancées quand tu l’as traité de tous les noms, quand tu lui as reproché toutes les horreurs qui te sont arrivées. Ce n’était pas mérité, tu le sais à présent. Même si ta rancœur envers Billy n’a pas totalement disparu. Parce que, à présent, tu lui en veux un peu aussi de t’avoir ouvert les yeux et de t’avoir fait réaliser à quel point ton père était un monstre. En faisant ça, il a anéanti l’image que tu t’étais faite de ton père, l’image que tu voulais garder de lui. Et en plus de ça, tu n’as plus le moindre but dans ta vie, ta vie n’a plus le moindre sens. Tu ne sais pas ce que tu vas devenir, ni ce que tu vas faire. Et ça te fait flipper de te dire que tu vas continuer de errer sur cette terre où tu ne te sens pas la bienvenue…

En attendant, il faut que tu te reposes et que tu évacues la drogue qui circule dans ton sang. Tu essayes de marcher, d’aider Billy qui semble avoir beaucoup de mal à te porter et à te supporter –dans tous les sens du terme-. Quand tu te retrouves allongée sur le lit, tu as l’impression que tout bouge autour de toi. Et quand Billy revient avec de l’eau et qu’il t’aide à te redresser, tu y mets un peu du tien, tu grognes et tu grimaces  parce que le moindre geste te demande beaucoup d’effort. Et tu dégustes cette eau, elle vient te rafraichir et elle te fait un bien fou. Tu manques même de t’étouffer tellement tu en avales beaucoup d’un coup. Quand tu écartes ta bouche du goulot, tu es presque à bout de souffle et tu appuies ton dos contre la tête de lit. L’idée de la douche froide soumise par Billy te semble être bonne. Tu veux sortir de cet état et tous les moyens sont bons. Peu importe si tu dois lui demander de l’aide pour te déshabiller et pour aller dans la douche. De toute façon il t’a déjà vue à poil et là il n’y aura aucune tentation sauf s’il est aussi taré que les deux porcs du bar, ce dont tu doutes très fort. Et puis clairement, tu t’en fous qu’il te voie nue, ce qui te dérange c’est de devoir lui demander son aide, tu préférerais pouvoir te débrouiller toute seule, mais t’en es bien incapable. Et tu le vois à son visage et au ton qu’il emploie que ça ne lui plait pas du tout non plus à lui aussi. Alors tu grognes parce que ça t’agace un peu. « Si je pouvais, je le ferais moi-même… »

Alors tu te laisses faire, tu parviens quand même à te redresser un peu pour lui permettre de trouver plus facilement la fermeture de ta robe. Tu sais que ça ne va pas être simple de te la retirer, parce que déjà toi-même quand tu dois l’enlever tu galères un peu. L’inconvénient de mettre une robe dans cette matière et aussi moulante. De toute manière, elle finira à la poubelle, il est hors de question que tu la reportes alors que des sales violeurs ont posé leurs mains dessus. Tu soupires en fixant le plafond parce que ça dure, trop longtemps, et que c’est gênant au possible pour toi. Et quand il part te préparer un bain tu restes là à fixer le plafond, encore, parce que c’est tout ce que tu peux faire. Tu tentes de bouger un peu, mais c’est à peine si tu peux relever le bras. Et ça t’agace à un point… Tu détestes te sentir aussi vulnérable, aussi faible. Et tu détestes avoir besoin de l’aide de Billy pour te déplacer et faire quoi que ce soit. Alors quand il te soulève du lit, tu tentes de pousser un peu sur tes jambes. Dans le couloir, tu parviens à lever un de tes bras pour t’appuyer un peu au mur alors qu’il te traine jusque dans la salle de bain. Et tu dois t’appuyer au lavabo et faire énormément d’effort pour lever la jambe afin de retirer ta culotte. Et avec son aide tu peux rejoindre le bain et t’allonger dedans. L’eau est froide, ça te fait frissonner mais ça devrait permettre à ton corps de se réveiller. Tu parviens à secouer la tête alors que pour la première fois depuis qu’il t’a sortie de cette ruelle, tu réussis à croiser son regard. « Non, merci.» Que tu souffles d’une petite voix encore un peu ensommeillé. Il en a déjà assez pour toi, et tu n’as qu’à attendre que ton corps finisse par se réveiller totalement. Tu ne sais pas du tout combien de temps ça va prendre.

Et ainsi baignée dans de l’eau qui commence à se refroidir de plus en plus, tu t’endors lentement. Tu ne sais pas pendant combien de temps tu dors, mais il doit s’écouler à peu près une heure. Quand tu ouvres les yeux, il te faut un petit temps pour te rappeler où tu te trouves. Et l’eau est devenue glacée. Tu frémis et tu te mets à trembler rapidement. La chair de poule recouvre ton corps. Tu arrives à bouger maintenant, mais tu n’es pas complètement réveillée tu le sens. Tu es épuisée comme si tu n’avais pas dormi depuis des jours. T’as besoin de sommeil. Et tu espères que tu vas pouvoir rentrer chez toi pour aller essayer de te reposer. Tu ne veux pas rester dormir ici. C’est compliqué pour te relever. Mais tu veux y arriver seule. Tu te mets déjà à genoux dans la baignoire et tu t’aides de tes deux bras pour te relever. Tu dois t’appuyer au mur pour pouvoir relever la jambe assez haut pour passer au-dessus du rebord de la baignoire et sortir. Et juste ça, ça suffit à te vider de tes forces. Tu saisis une serviette de bain et tu marches lentement jusqu’au salon où tu espères retrouver Billy. Tu es encore trempée, les cheveux dégoulinants. Quand tu vois Billy, tu dois te racler la gorge pour réussir à parler. « J’me sens mieux… Je vais rentrer… Merci. » Tu n’attends pas de réponse de sa part, tu tournes les talons et tu pars en direction de la chambre d’ami pour aller récupérer tes affaires, mais tu chancelles, tu glisses un peu et tu te rattrapes de justesse au mur pour ne pas tomber. Tu n’es pas en état de rentrer, tu n’es en état de rien faire du tout, à part dormir en fait… Mais tu ne veux pas lui laisser l’opportunité de te voir  ou de t’entendre quand tes monstres à toi te visitent pendant ton sommeil.

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Nicholas Crain
Nicholas Crain
Nicholas Crain
Fonda ▬ Little rich boy.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Dans une maison de type manoir. Imposante et lumineuse.
➤ EMPLOI / ETUDES : Photographe professionnel. Ancien acteur. Très connu dans le milieu de la mode, de l'art et de la photographie.
➤ HISTOIRES : 600
Nicholas Crain
Lun 1 Juin - 21:54


Destruction
ft @Lily Mayfair


Tu n'as pas énormément envie de prendre soin de la jeune femme. Parce que tu ne peux décemment pas prétendre qu'elle mérite ça de toi. Mais dans le même temps, c'est toi qui te le dois à toi même, purement et simplement. Parce que tu n'es pas un monstre et parce qu'il est grand temps que tu fasses une bonne action de ce genre. Plus encore avec une nana paumée comme elle. Mais surtout, une nana qui a tenté de te faire beaucoup de mal. C'est elle qui a agit comme un véritable monstre. Tu devrais être en train de lui faire payer la chose. Au lieu de ça, tu l'aides. Parce que c'est ce que ferait n'importe quel être humain dans le fond. Un être humain normal et possédant un coeur. Ou au moins une conscience. Tu sais que tu es pourvu au moins de cette dernière. A un point tel, que ça te fait même un peu de peine de la voir dans cet état la brune. Elle a l'air de salement souffrir et payer sa propre descente aux enfers. Tu ne sais pas si elle la regrette tout à fait non plus. Peut-être pas encore. Trop sonnée par la drogue. Trop shootée. Trop amorphe. Dépendre de quelqu'un pour avancer et faire deux trois trucs de bases, c'est certainement ce qui la rend la plus dingue. Tu sais comme c'est peu agréable, toi qui as parfois besoin d'aide pour avancer quand t'es ivre mort.

La différence entre vous, c'est que toi tu choisis d'être dans cet état. C'est que tu perds le contrôle et que tu vas toujours plus loin. Trop loin. Arrivera bien un jour où tu te réveilleras à l'hôpital. C'est ce à quoi elle vient d'échapper, de justesse. Et parce qu'elle ne supporte apparemment pas du tout d'être aidée par toi, les esprits s'échauffent un peu. Tu t'agaces et perds patience. Elle soupire et marmonne des mots pas toujours très compréhensibles. Malgré tout, tu viens enfin à bout de sa robe trop moulante quand tu parviens enfin à la lui retirer. T'es pas mécontent quand tu l'éloignes enfin de son corps. Mais trop tendu et agacé par toute la situation, pour vraiment réaliser qu'elle est presque nue devant toi. Tout contre toi quand tu dois l'aider à se redresser pour boire ou l'aider à simplement se lever quand il est temps de lui faire atteindre la salle de bain. T'es pas du tout mécontent quand, une fois dans l'eau fraîche du bain, elle refuse que tu lui offres davantage d'aide. Tu t'assures simplement qu'elle est bien positionnée, avant de quitter la pièce. Tu en profites pour piocher parmi tes affaires pour qu'elle ait une tenue dans laquelle passer la nuit. Dans ton esprit, il est évidemment hors de question que tu la laisses s'en aller dans cet état. Tu ne vas pas lui laisser la possibilité de s'enfermer dans son appartement où elle y perdra la vie pour une raison ou une autre, liée à la drogue qui s'est mélangée à son sang.

Tu déplaces la couverture pour lui permettre d'y entrer rapidement quand elle sortira de la salle de bain. Si elle en sort toute seule. Tu vas justement y jeter un coup d'oeil. Et mine de rien, tu vas quand même vérifier que son coeur bat toujours. C'est le cas. Lentement. Mais il bat. Alors tu la laisses tranquille. Une poignée de minutes supplémentaires, avant de venir vérifier qu'elle est toujours là. Tu crains un peu qu'elle ne glisse au fond de la baignoire et que la drogue l'empêche de se réveiller assez vite. Il serait dommage de mourir noyée dans une si petite quantité d'eau. Elle est toujours là. Et quand tu al trouves finalement en train de remuer, tu te décides à la laisser se débrouiller seule. Tu files t'installer devant la télévision sur laquelle tu remets un peu de volume pour te concentrer un tant soit peu sur le programme diffusé. Pas intéressant pour un sou. Mais ça te permet surtout de rester concentré sur ce qui se déroule dans la salle de bain. T'es aux aguets. Prêt à réagir si tu entends le moindre bruit de chute ou autre connerie du genre. Tu entends bien que ça finit par remuer. Qu'elle quitte la baignoire et se déplace dans la salle de bain. Lentement. Difficilement. Mais elle ne s'en sort pas trop mal puisqu'elle apparaît dans ton champ de vision. Elle titube salement. Tu la regardes faire sans broncher. Elle manque tomber mais se rattrape in extremis au mur.

Tu vas dormir dans la chambre d'amis. Et tu ne lui laisses pas le choix à vrai dire. Encore une fois, c'est soit ça, soit je te dépose à l'hôpital où ils te garderont en observation pour la nuit. Pour lui éviter une mauvaise chute, tu la rejoins. Arrête de lutter. Tu ne risques rien ici. Dans le fond, c'est peut-être toi qui risques le plus gros à l'accueillir ainsi chez toi. Mais tu te gardes bien de lui en faire la remarque alors que tu l'aides à prendre la direction de la chambre. Cette fois, tu n'as pas à la porter à moitié comme si elle était un poids mort. Elle tient un tout petit peu plus sur ses deux jambes. Tu pourras partir demain matin. Une nuit de sommeil ne serait pas du luxe. Tu ne penses pas avoir besoin de lui apprendre la chose. Mais si vraiment elle y tient, tu peux effectivement lui faire la leçon. On aura pas à se croiser de nouveau si ça peut te rassurer. Ce n'est pas comme si toi même tu courais follement après sa présence. Ce n'est pas comme si tu étais démesurément heureux à l'idée de la savoir dans la chambre non loin de la tienne. Malgré tout, tu l'incites à s'asseoir sur le bord du lit et tu lui proposes la chemise que tu as préparé pour elle. Qui ne sera pas du luxe avec ses cheveux trempés.
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Lun 1 Juin - 23:17


destruction

@billy reynolds

◊ ◊ ◊

Cette petite sieste dans ton bain te permet de récupérer un petit peu. Bien sûr l’effet de la drogue ne s’est pas totalement dissipé, tu es encore bien faible, il te faut de longues minutes pour ne serait-ce juste te lever. Mais tu y parviens seule. Tu pourrais très bien appeler Billy pour qu’il t’aide, il le ferait tu le sais maintenant. Mais tu tiens à te débrouiller un peu seule. Et tu estimes qu’il en a déjà assez fait, même trop en fait. Tu ne supportes déjà pas qu’on s’occupe de toi, parce que ça veut dire que tu as besoin qu’on t’aide. Et en plus, tu n’as pas envie que Billy t’aide, parce que tu ne mérites pas qu’il passe du temps à t’aider, tu ne le mérites pas après ce que tu lui as fait, ce que tu as fait à sa famille. Tu ne mérites même pas que quelqu’un prenne la moindre seconde pour toi. Alors tu es bien contente de réussir à sortir de cette baignoire toute seule, même si tu galères pas mal. Tu te retiens à tout ce que tu peux, au lavabo, aux murs. Et tu finis par réussir à sortir de la salle de bain, le corps caché par une serviette que tu as récupérée dans la salle de bain. Quand tu vois Billy, assis devant sa télévision, tu lui fais part de ton désir de rentrer chez toi. Et tu ne te fais pas prier pour déjà faire demi-tour et te diriger vers la chambre d’ami. Tu ne sais pas encore comment tu vas faire pour juste te rhabiller. Et encore moins pour rentrer chez toi. Mais tu manques de tomber, tes pieds sont encore trempés, comme tout le reste de ton corps et tu as toujours du mal à rester debout. Tu te retiens de justesse au mur.

Tu grognes quand tu entends la réponse de Billy. Pourtant t’essayes de le fuir, mais il te rejoint déjà pour t’aider à aller jusqu’à la chambre. Ton visage se ferme totalement et tu grognes une nouvelle fois. Tu t’en fous de passer la nuit là, tu  sais que tu ne crains rien, s’il avait voulu te faire le moindre mal, il aurait profité que tu sois totalement droguée et presque inconsciente. Ce qui t’embête c’est que tu vas vite t’endormir, parce que tu es épuisée et que tu ne tiens plus. Et tu sais ce qui se produit quand tu dors. Et tu ne veux pas que quiconque soit témoin de ça, encore moins Billy. «OK, j’ai compris. Mais tu me laisses seule dans la chambre, tu me surveilles pas. J’ai pas besoin que tu me surveilles. » Tu grognes, tu exiges d’un ton grognon et froid. Tu ne lui laisses pas le choix. Tu ne veux pas qu’il soit dans la chambre quand tu feras tes cauchemars. Surtout pas. Tu hoches la tête quand il évoque le fait que tu pourras partir dès le lendemain matin et que tu n’auras plus à le revoir. C’est bien ce que tu espères. Tu ne veux plus revoir Billy. Parce que ça te fait trop mal de te dire qu’il est l’une des dernières personnes qui ont parlé à ton père. Et qu’il est celui à qui ton père s’est totalement confié sur ses crimes. Alors oui, tu ne voudras plus jamais le voir ensuite. «Ça me va très bien. » Que tu réponds toujours avec une voix froide. De toute manière tu sais très bien que lui non plus n’a pas envie de te revoir débarquer dans sa vie. Vous vous êtes déjà fait assez de mal comme ça, il est temps que ça se termine. Alors dès le lever du jour, dès que tu ouvriras les yeux demain, tu partiras sans demander ton reste, tu te sauveras et tu rentreras chez toi, retrouver ta petite vie misérable.

Tu te laisses tomber sur le lit et tu pousses un soupir de soulagement, parce que tu sens que tes jambes ne peuvent plus te tenir bien longtemps. Tu regardes la chemise qu’il te tend sans réagir au départ et tu finis par la récupérer, parce que tu es glacée, tu as froid au point que tu grelottes un peu. Tu n’attends même pas qu’il soit sorti de la chambre pour laisser tomber la serviette qui cachait ton corps. Tu enfiles la chemise qu’il t’a prêtée. Elle sent bon son parfum, tu te souviens alors de cette étreinte que vous avez échangée l’autre soir. Cette étreinte bestiale qui t’a marquée, dans tous les sens du terme. Tu te racles la gorge, un peu perturbée par ses souvenirs qui te reviennent d’un coup comme ça. Tu hoches la tête. « Merci Billy. Bonne nuit. » Et tu attends assise sur le bord du lit qu’il quitte la chambre. Tu veilles bien à ce qu’il referme la porte derrière lui. Tu espères vraiment qu’il ne va pas revenir pour voir si tu ne t’es pas sauvée ou juste pour voir si tu n’es pas morte dans ton sommeil. Tu espères qu’il va aller s’endormir de son côté et qu’il sera trop absorbé par ses propres démons pour t’entendre te débattre contre les tiens. Quand tu es sûre d’être bien seule, tu te glisses dans les draps et tu te recouvres jusqu’au menton. Tu continues de trembler tellement tu as froid. Tu as l’impression que l’eau glacée du bain coule dans tes veines. Tu mets du temps à te réchauffer. Et tu commences petit à petit à sombrer dans un sommeil profond. Tes paupières se ferment lentement. Ta respiration ralentit. Couchée sur le côté, en position fœtale, tu t’endors complètement.

Mais très vite ton sommeil, aussi profond soit-il se retrouve perturbé. Parce tes cauchemars, tes montres, te retrouvent. Tu es allongée dans ton lit, dans une chambre qui n’est pas la tienne, ta chambre d’autrefois. Ta chambre d’enfant. Tu es allongée sur le ventre, les draps ramenés sur toi et tu attends. Tu entends le parquet grincer à l’extérieur de la chambre, des bruits de pas. Tu reconnaîtrais le bruit de ses pas parmi des milliers. Il traine un peu le pas. Tu te mets à trembler et même dans en vrai, ton corps tremble alors que tu t’agrippes aux draps et que tu pousses un petit gémissement, une petite plainte. Les pas s’approchent. Tu peux voir l’ombre se dessiner dans l’embrasure de la porte. Tu commences à pleurer. La porte s’ouvre, il est là. Il est debout près de toi. Il est immense, très grand. Il attend dans un coin de la pièce, il t’observe en silence. Il va venir te dévorer, te faire du mal, te faire souffrir. Il s’approche lentement, petit à petit, il joue avec toi, il prend son temps. Et toi tu ramènes tes genoux contre ta poitrine. «Non, non, non… » Que tu chuchotes dans ton sommeil en commençant à remuer, de plus en plus. Il s’approche encore un peu plus de toi et ses grandes mains agrippent tes chevilles et les tirent. Tu sens un poids lourds sur ton corps, tu ne peux plus bouger, tu ne le vois plus, mais tu le sens, il est là. Il t’empêche de bouger, il t’empêche de crier, de respirer même. A force de remuer, tu dégages les draps, les couvertures, tu te débats contre ce monstre qui hante tes nuits depuis des années maintenant. « NON ! » Que tu hurles d’une voix déchirante, tu remues toujours plus, tu te débats, tu cries, tu pleures même, encore endormie. Piégée dans ton cauchemar. Parce que tu sais que tu rêves, tu sais qu’il n’est pas vraiment là, mais tu n’arrives pas à te réveiller, tu n’arrives pas à revenir dans la réalité. Prisonnière de ton cauchemar, enfermée dans ton subconscient avec ce monstre qui te veut du mal.

(c) oxymort

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Nicholas Crain
Nicholas Crain
Nicholas Crain
Fonda ▬ Little rich boy.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Dans une maison de type manoir. Imposante et lumineuse.
➤ EMPLOI / ETUDES : Photographe professionnel. Ancien acteur. Très connu dans le milieu de la mode, de l'art et de la photographie.
➤ HISTOIRES : 600
Nicholas Crain
Mar 2 Juin - 18:14


Destruction
ft @Lily Mayfair


T'es bien conscient que ce n'est pas prudent, de la laisser s'endormir ainsi dans la baignoire remplie d'eau. Et en même temps, tu n'as pas spécialement envie de la déranger après ce qu'elle vient de subir. Et au passage, tu n'as pas envie d'encore te chamailler avec elle. Ce qui pourrait tout à fait arriver également, tu le sais. Vous n'êtes apparemment pas faits pour vous entendre tous les deux. Et surtout, vous ne vous supportez pas. Et tu doutes que ça puisse changer un jour. Il y a maintenant un background des plus sombres dans votre "histoire". Trop de choses à prendre en compte. A commencer par le fait qu'elle ait tenté de te détruire. En vain, parce que tu as su trouver les bons mots pour la faire réagir. Mais elle a tenté quand même. Et de son côté, elle semble ne pas encaisser du tout ce que tu as eus à lui dire pour la faire réagir, justement. Le fait est que tu n'as rien dis d'autre que la pure vérité. Et qu'il n'y a rien de plus normal que le fait qu'elle n'ait pas du tout apprécié ces vérités. Le monstre, c'était son père. Et non pas toi. Toutefois, tu ignorais qu'elle allait rejeter toute la faute sur elle même. En tant que psy, tu aurais peut-être du t'en douter. D'autant plus que, fut un temps, elle venait te consulter. Ce n'est pas parce que ça n'a pas duré si longtemps que ça, que tu n'as pas eus le temps de cerner un semblant de sa personnalité. Et un petit bout de son histoire. Tu n'ignores donc pas le fait qu'elle a été malheureuse toute sa vie. Et qu'elle a connu le genre d'épisode qui émousse totalement la confiance en soi.

Quand elle sort de la salle de bain, elle se montre désireuse de quitter ton logement au plus vite pour rentrer chez elle. C'est son corps qui se charge, bien avant que tu ne le fasses, de la rappeler à l'ordre. Elle ne peut rentrer s'enfermer chez elle en ne sachant pas encore comment son corps et son esprit réagiront à la drogue toujours présente en trop grande quantité dans son organisme. Parce que quoi qu'elle en pense, elle n'est vraiment pas dans son état normal. Et finalement, elle n'a d'autre choix que celui d'accepter sa défaite. Tu penses vraiment que je n'ai que ça à faire de ma nuit ? Ironie. Surtout, tu oses espérer qu'elle n'a pas du tout remarqué tes fréquents allers et retours quand elle se trouvait dans la baignoire. Tu ne tiens pas à ce qu'elle réalise que, oui, tu t'es quand même un peu inquiété pour elle. Toi même tu prétends auprès de ton propre esprit, qu'il n'était question que d'une crainte de la voir mourir chez toi. Tu aurais réagis de la même façon s'il s'était agit d'une toute autre personne, ça ne fait aucun doute. Parce que comme tu as tant tenu à le lui rappeler, tu n'es pas le monstre qu'elle s'imagine.  Et par ton comportement, tu le lui prouves toujours. Alors que tu l'aides, avec un peu plus de facilité cette fois, à rejoindre le lit. La seconde d'après, tu lui tends l'une de tes chemises. Elle est trempée. Sans doute frigorifiée. Elle risque de mal dormir à cause de ça. Alors tu doutes qu'un vêtement, aussi léger soit-il, soit réellement du refus. C'est d'ailleurs bien pour cette raison que, après une courte hésitation, elle referme ses doigts autour du tissu fin. Il est évident que ça l'agace de devoir un peu compter sur toi. Et qu'elle n'apprécie que peu ton aide.

Mais sa froideur te laisse toi même pas mal froid. Encore une fois, aucun de vous deux n'a la moindre envie de nouer un lien quelconque. Et le moins de temps vous passerez ensemble, le mieux ce sera. Pour elle comme pour toi. Bonne nuit. Que tu réponds simplement en tournant les talons. Tu sens son regard sur toi. T'es conscient qu'elle attend le moment où tu auras quitté la pièce, pour vraiment se coucher. Et peut-être se détendre un tant soit peu. Alors tu refermes la porte et tu rejoins le salon. Où tu t'installes pour zapper un petit moment. Tu as besoin de t'épuiser et de t'abrutir autant que possible pour pouvoir ensuite trouver le sommeil. C'est ça où boire énormément d'alcool pour t'assommer. Ce qui, ce soir plus que d'habitude encore, est hors de question. La nuit est bien entamée quand tu te décides à rejoindre ta chambre. Pourtant coupé dans ton élan quand la voix féminine se fait entendre. Tu hésites à aller la (re)trouver. Tu sais qu'elle ne veut pas du tout de ton aide et de ta présence à ses côtés. Mais dans le même temps, tu ne te vois pas rester sans rien faire. D'autant plus qu'elle a été là pour toi quand c'est toi qui te perdais dans ton cauchemars. Et la situation générale a beau être radicalement différente, tu ne peux te contenter de passer ton chemin. Tu hésites. Mais finalement, tu capitules. Nouveau soupir et tu prends la direction de la chambre. Avec lenteur, tu ouvres la porte. Lily ! Avant de t'approcher plus encore du lit sur lequel son corps repose, tu tentes de la réveiller en l'interpellant. Avec douceur d'abord. Plus fort ensuite. En vain. Alors tu te permets d'approcher et d'allumer l'une des lampes de chevet. Lily, réveille-toi. T'es en plein cauchemar. C'est pas réel. Tu poses une main sur son épaule découverte pour tenter de la réveiller, encore. Tu sais que le plus important dans un moment de ce genre, c'est ça. C'est le fait de parvenir à sortir de son inconscience douloureuse. Alors tu insistes. Tu finis par t'asseoir au bord du lit. A lui offrir tantôt des caresses sur son visage moite de sueur et dans ses cheveux encore humides du bain, tantôt à poser ta main sur son épaule pour la réveiller. Tout du moins, tu tentes.
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