@Amy Murphy

Un verre à la main. Le regard fixé vers le bar. L’esprit ailleurs. Déjà une heure qu’il était dans ce bar, dirigé par un membre des BB. Pourtant, il n’arrivait pas à mettre ses idées dans l’ordre. C’était plutôt inhabituel en réalité. Il était connu pour son côté sans prise de tête. Son côté drôle. Le mec, je m’en foutiste. Pourtant, depuis quelques jours, des images tournaient en boucle dans sa tête. Le corps d’une brune allongé dans son lit. Son regard de braise qui le fixait. Son corps somptueux s’intégrant parfaitement au sien. Jusqu’ici, cela n’avait rien de rare. Il avait un tableau de chasse bien trop rempli. Il avait de quoi se venter. Le problème, c’était la femme. Amy Murphy. La belle-sœur sexy de Robin. Bon, au moins, elle, elle n’était pas une zone interdite… Enfin… C’était vite dit. Avec ses préjugés et sa manière hautaine, elle l’avait agacé dès la première rencontre. Elle était aussi sexy que chiante. Aussi attirante que prétentieuse. Rare était les personnes capables de le faire sortir des gongs mais cette femme était exactement le genre qu’il évitait. Trop de problèmes. Trop sûr d’elle. D’accord, Mia n’avait pas vraiment choisi d’épouser son boss mais elle semblait loin d’être malheureuse. D’après, ce qu’il avait entendu, elle était même plus proche de l’extase absolue. Enfin, le problème c’était sa sœur. Elle n’aurait pas pu rester la femme détestable. Celle qui le haïssait pour être membre d’un gang. Dangereux. Ils ne pouvaient simplement pas continuer à se disputer. A se balancer des vacheries. Non, il avait fallu qu’il fasse son Rylan. Qu’il se la fasse. Bon, il avait dû mal à la supporter… Enfin son caractère et ses préjugés, mais son corps, c’était complètement l’inverse. Quand elle hurlait contre lui, il avait très souvent dû se retenir de la faire taire d’un baiser. Mais la haine reprenait vite le dessus. Sauf que là, cela faisait presque une heure qu’il l’observait dans un coin du bar. Presque pervers. Il n’avait toujours pas osé bouger. En même temps, tout son corps était tendu… Surtout une partie… Les souvenirs de la nuit passée ensemble, ne semblant pas vouloir laisser la place à la colère habituelle. Il était dans une sacrée merde. Haine et désir se mêlant dans son esprit. L’empêchant de réfléchir. Et tous ces hommes qui venaient lui offrir un verre. Pourquoi ça l’énervait. Vidant son verre d’un seul coup, il se dirigea vers le bar et s’installa à sa droite. « Tu viens de briser mon coeur… Moi qui pensais qu’il te faudrait plus que trois jours pour te remettre de notre séance de baise mais t’es déjà en chasse Murphy. » Très classe comme toujours. Pourquoi, avec elle, il était toujours aussi agressif ?

@Amy Murphy

Qu’est-ce qu’il foutait là ? Sérieusement, il n'aurait pas pu rester dans son coin, et l’éviter ? Non, ce n'était pas vraiment son genre. Il aimait bien emmerder son monde. Faire des blagues. Enfin là, il était surtout très agressif. Presque plus que d’habitude. Habituellement, il lui envoyait des piques, l’engueulait mais toujours avec un léger sourire en coin. Pourtant, là, son visage était figé. Rien ne passé. Sans savoir, il s’énerva encore un peu plus. Est-ce que c’était parce qu’elle lui répondait comme avant… Comme si rien n’avait changé ? Ou peut-être parce que ses paroles puaient le mensonge ? Il suffisait de voir, comment, elle s’était crispé à son approche. Mais merde. Pourquoi, cela lui tenait tellement à coeur. Il était là pour une seule chose. Recommencer. Oui, cette garce aussi sexy, chiante et intelligente qu’elle était, lui avait fait passer l’une des meilleures nuits de sa vie. Et il avait bien trop d’expérience… Même avec les filles du gangs. Et puis, il y avait aussi celle qui… Ouai peut-être pas le bon moment pour repenser à ça. « Continue à t’énerver Murphy, tu m’excites encore plus... » dit-il avec un clin d’œil avant de commander deux verres. Dont l’un qui lui tendit. « Ce que je veux. Laisse moi réfléchir… » dit-il en se rapprochant un peu plus d’elle. Éliminant le peu d’espace entre eux. Son parfum faisant frémir tout son corps. Ses yeux ne pouvant s’empêcher de descendre sur sa bouche. Sur sa poitrine peu cachée par cette robe. Putain bordel de merde. C’était quoi cette robe. Quelle allumeuse. Jaloux ? Lui. Non… Et surtout pas avec elle. Il n’y avait pas qu’elle qui se mentait. « Toi. » Finit-il avant de glisser une main sur sa jambe nue. Sa bouche se collant doucement à son oreille. « Tu serais endormie. Lovée contre moi. Je glisserais ma main doucement vers ton clitoris toujours gonflé par nos ébats… Tu serais déjà trempée, n'attendant que moi... » continua-t-il alors que sa main remontait dangereusement vers l’ourlet de sa robe. Il savait qu’il allait finir par l’arrêter. Il aimait vivre dangereusement. Ce n’était pas le premier coup qu’il prendrait. « Alors que tu te réveillerais, je m’enfoncerais brutalement en toi… T’obligeant à hurler de plaisir… Oh mais attends, j’y pense, c’est exactement ce qu’il s’est passé lorsque je t’ai prise pour la deuxième fois. Il faut croire que j’aime faire dans le réchauffer. » Mais, c’était ça le problème. Il n’arrivait pas à se la sortir de la tête parce qu’il n’avait pas agi normalement. Habituellement, il tirait son coup, et s’éclipsait. Pourtant, là, ils s’étaient endormis. L’un contre l’autre. Son bras passé autour de son corps. Et au lieu de fuir, il avait replongé dans son corps si parfait. Là voilà, la solution. Il devait la baiser une troisième fois, et agir comme le connard qu’il était. Tout redeviendrait comme avant. Il était un génie… Plutôt un con mais tout est relatif. « Et tu sais, ce qu’on dit. Jamais deux sans trois. » Il embrassa doucement une zone derrière son oreille avant de reculer sans retirer sa main. « Et sérieusement, tu as renvoyé tous ses hommes car tu sais qu’ils ne feront pas l’affaire. » Peut-être un peu prétentieux.

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Toujours dans l’excès. Trop joyeux. Trop brutal. Trop salaud. Jamais de juste milieu. Il était dans ses moments d’excès. Mais que dieu lui pardonne, il aimait bien trop le sexe. La peau d’une femme qui frissonne sous ses caresses. Son corps qu’il s’imbrique parfaitement contre son corps. Ses gémissements sous les caresses de sa bouche. Et soyons honnête, Amy avait beau être une emmerdeuse de première, il savait qu’elle remplissait tous les critères. Le coup parfait. Peut-être que l’alcool avait été pour beaucoup mais chacun de leurs gestes avait résonné à l’unisson. Les faisant jouir dans une parfaite harmonie. Ouai, il avait beau être têtu, il n’était pas non plus aveugle. Il ne dirait jamais non, à un deuxième… Voir un centième round avec elle. Et s’il se fiait à la peau de la jeune femme qui frissonnait sous ses caresses, elle n’aurait pas été contre. Enfin son corps n’aurait pas été contre. Malheureusement, elle était une femme. Elle réfléchissait bien trop. Et puis, elle avait décrété qu’il était un salaud, un connard de la pire espèce, alors changer d’avis était interdit. Cependant, il n’avait pas dit son dernier mot. Même lorsqu’elle le repoussa, il savait qu’il n’avait pas abattu sa dernière carte. Même le destin était de son côté. Elle s’était relevée pour basculer vers lui. Oh, elle pouvait bien lui faire croire qu’elle était juste tombée. Un léger sourire s’afficha sur son propre visage. Et bien, il n’était plus si en colère que ça. Par contre, ses lèvres si proches des siennes étaient une torture. Et ses poitrines si généreuses aux tétons qu’il savait si sensibles étaient comme un coup de fouet. Un élan de désir tout droit vers son pantalon. Même sa voix était bancale. Qu’est-ce qu’ils étaient en train de faire ? Deux orgueilleux qui étaient incapables de se laisser aller juste pour une bonne baise. Pourtant, elle réussit à s’éloigner. Pour laisser du venin sans saveur sortir de sa bouche. Même ses paroles manquaient de conviction. Le sourire toujours collé sur son visage, il la laissa faire quelques pas pour la laisser croire qu’elle a gagné. Mais, d’un geste, il se leva et l’attira de nouveau vers lui. Son corps venant se coller parfaitement au sien. Leurs odeurs ne faisant plus qu’un. Leurs corps s’appelaient mutuellement. Bordel, est-ce qu’il pouvait encore plus serrer dans son pantalon. Certainement, vu que son membre s’était calé exactement là, où il voulait. « Bébé, il y a plusieurs choses dont je suis sûr. La première, tu me détestes. Ça tombe bien, c’est réciproque. La deuxième, je suis pas assez fou pour ne pas voir que mon corps rêve de baiser le tien. La troisième, c’est avec toi que je vais repartir. Rien de romantique. Rien de doux. La quatrième, arrête de lutter, tu sais aussi bien que moi que tu veux qu’une chose que je te retire cette putain de robe. » Sa main s’étant posé sur la hanche de la jeune femme pour maintenir contre lui. Pour l’empêcher de s’échapper. Bordel, il y avait des dizaines de femmes prêtes à ouvrir les cuisses dans les toilettes du bar, et lui, il se prenait la tête avec une brune insupportable. « On va faire un truc. Si tu arrives à me dire dans les yeux que tu ne veux pas de moi. Que tu ne veux pas que je laisse mes lèvres courir sur ton corps. Que je les laisse mordre tes tétons que je sens pointer sous ta robe. Que ma langue goûte la saveur de ton sexe. Jusqu’à ce que tu me supplies de te faire jouir. Si tu arrives à me dire que tu veux pas tout ça, alors je te laisse tranquille. T’as raison, je trouverais bien une autre qui fera l’affaire. » Il avait fait exprès de laisser échapper quelques détails. Bordel, il ne se souvenait pas la dernière fois, qu’il avait dû faire autant d’effort pour avoir une meuf dans son lit. Il déraillait complètement. Tout ça pour baiser. C’était à cause de cette robe. Bordel, il allait la brûler.

@Amy Murphy

Il devait être bipolaire. Tout s’expliquait. Comment, il pouvait autant avoir envie de faire Amy ? Franchement, sa personnalité était à l’antipode de ce qu’il aimait chez une femme. Trop intelligente. Trop prise de tête. Trop chiante. Il pouvait toujours se mentir en se disant que s’il avait couché avec elle, c’était parce qu’ils avaient bu. Mais la vérité, c’était que son corps était comme une kryptonite. Et ça depuis le début. Même lorsqu’elle lui prenait la tête pour une connerie. Et ça c’était souvent… Bien trop souvent. Comme ce soir. Bordel, elle ne pouvait simplement pas mettre son ego de côté. Se laisser aller à une baise sans prise de tête. En plus, elle savait que ça serait bon. Il suffisait de voir comment son corps réagissait à ce corps-à-corps forcé. Elle avait beau résisté, ses yeux la trahissaient. Sans le vouloir, un sourire se forma sur son visage. Un signe de victoire. Elle ne répartirait peut-être pas avec lui ce soir, mais elle finirait par s’abandonner à un autre corps à corps. Sûr de lui ? Mégalomane ? Non juste réaliste. Alors, lorsqu’elle le repoussa, il ne fut même pas déçu. Avec Amy, ce n’était pas un sprint, mais un marathon. Pas après pas. Son corps l’avait déjà trahi, il ne restait plus qu’à faire comprendre à son cerveau qu’il ne servait à rien de résister. Même son air méchant, de petite diablesse, était trop mignon. Plutôt un petit chat qu’une panthère. « Superficielle et matérialiste, t’es la femme parfaite dis donc. » Le sarcasme, sa meilleure arme. Mais, il n’avait pas dit son dernier mot. Il la voulait, et même s’il prétendait le contraire, une autre femme n’aurait pas la même saveur. C’est comme si on vous proposait un restaurant étoilé et qu’à la place, c’est un kebab qu’on vous sert… Un goût de déception. « Mais, je capitule. J’ai pas le mode vibration… Battu par un gode… La pire humiliation qui soit. J’ai plus qu’à changer mes plans. » Rylan Skylar qui capitulait aussi vite ? Bizarre. La laisser croire qu’elle avait gagné. Voir son sourire satisfait alors qu’il était loin d’en avoir fini avec elle. Il allait la pousser jusqu’au point de non-retour. Rentrer chez elle. Pas sans lui. Bordel de merde. Tout ça pour une femme. Une meuf qui ne l’aimait pas… qui le détestait. Une femme aussi sexy que casse-burne. Le dicton qui dit l’homme veut toujours ce qu’il ne peut pas avoir, était une réalité pour lui. Il s’approcha une dernière fois d’elle, et se pencha à son oreille. « Tu sais chez moi, j’ai une baignoire. Il se pourrait que j’ai quelques jouets dont la vue te ferait rougir… J’ai même des liens pour t’attacher petite tigresse… » En une phrase, il venait de passer pour un mec Sado/maso. Ironique, lorsqu’on savait qu’il se refusait à toucher qu’un cheveu d’une femme. Mais, il n’était pas contre quelques jeux… Et rien qu’à l’idée d’imaginer, la sulfureuse Amy attachée à son lit, il avait envie de la kidnapper. La porter sur son épaule. Impossible pour elle de lui échapper. Mais, il voulait qu’elle accepte. Qu’elle fasse disparaître son air hautain. « Bonne soirée, Murphy. » dit-il avant de l’embrasser une dernière fois sous l’oreille. Sous la zone qu’il avait découverte sensible, trois jours plus tôt. Puis, il se dirigea vers une fille qui le regardait depuis le début de la soirée, tel un chien égaré. La pauvre, elle lui servirait de bouche-trou en attendant de voir ce que sa proie comptait faire. Partir ? Rester ? Peu importe, elle l’aurait comme boulet jusqu’au bout.

@Amy Murphy

Depuis qu’elle avait débarqué dans sa vie, il s’était installé un jeu dont il avait encore dû mal à comprendre les règles. Enfin, non, au début, il savait qu’il devait l’envoyer chier. Se disputer avec elle. Maintenant, il ne savait plus. Bordel, ils avaient couché ensemble. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils n’étaient pas du genre à y aller doucement. Bordel, il avait un taux d’alcool bien trop supérieur à la moyenne, et pourtant, il se souvenait de tout. Gravé au fer rouge dans son esprit. Pourtant, il avait couché avec des femmes, alors qu’il était sobre, et il serait incapable de citer leur nom. Mais, elle… Mon dieu, c’était comme un film qui tournait en boucle dans sa tête. Et pas de télécommande pour mettre sur pause. Et Amy ne faisait rien pour faire arrêter le film. D’abord la robe, bien trop indécente pour être portée. Ensuite, elle disait un truc mais réagissait autrement. Ou alors, il se trompait complètement. Peut-être qu’au fond, il avait envie de croire qu’elle avait autant envie de lui, qu’il en avait d’elle. Peut-être qu’il existait bien une femme qui lui résisterait sur cette terre. Même lorsqu’il l’avait embrassé sur une zone sensible, elle s’était écartée. Bordel… Il devenait complètement dingue. Il s’était éloigné pour voir ce qu’elle allait faire. Mais si c’était une mauvaise idée. S’il avait perdu ses chances de toucher son corps. Non mais sérieusement, s’il y avait une chose qui ne manquait pas chez lui, c’était la confiance en lui-même, et là, il doutait de tout. Mon dieu. Ce jour était à graver sur le marbre. S’approchant d’une nouvelle fille, il ne la quitta pourtant pas des yeux. Il n’écoutait même pas ce que la charmante jeune femme avait à lui dire. Lorsqu’il voulait une chose rien ne le dévier de son objectif. Même pas la brune dont la poitrine sortait pratiquement de son haut. Même pas son corps somptueux qui se rapprochait de lui. Pourtant, il n’eut même pas le loisir de se retirer, Amy avait choisi pour lui. Crachant son venin avant de s’en aller. Il aurait dû être en colère. Et au fond, il l’était mais en sa présence, il l’était toujours. Pourtant, un sourire s’afficha sur ses lèvres alors que la brune gueulait à côté de lui. « Bordel, mais c’est qui cette femme ? » Non, mais sérieusement, elle croyait quoi ? Qu’il allait l’épouser ? Mais elle avait raison sur un point. Qui était cette femme ? Son pire cauchemar ? Ou la femme de sa vie ? Bon certainement pas de sa vie mais au moins de sa nuit, c’était obligé. Sans même un mot, il laissa la poissonnière pour courir sur les pas d’une brune sulfureuse. Qu’il trouva juste avant l’entrée. Sans ménagement, il l’attrapa et la souleva pour la poser sur son épaule. Une magnifique vue sur ses fesses. Il fallait s’y attendre, elle se débattait. En même temps, est-ce qu’il en attendait moins d’elle ? Certainement pas. « Arrête de te débattre ou je te jure que je te donne la fessée… Rien à foutre d’avoir un public... » dit-il en ajoutant une petite tape sur son magnifique derrière. Autour de lui, les regards étaient tournés vers eux. Même le vigile s’approcha avant de reconnaître son lieutenant. L’avantage d’avoir choisi le bar des BB. Personne ne pouvait rien lui dire. Sauf peut-être les chefs… La jeune femme toujours sur son épaule, il l’emmena vers l’extérieur. Bifurquant sur la droite, dans la ruelle sombre à côté du bar. Si proche de la lumière et pourtant dans l’obscurité. Il la fit descendre avant de la plaquer contre le mur. Son corps l’emprisonnant. Bloquant ses poignets au dessus de sa tête. « C’était quoi ça ? » Il était perdu. Entre son envie de l’engueuler. Et l’envie de la baiser là, contre un mur froid. « Va falloir que tu choisisses Murphy. Soit tu me détestes et tu traces ta route. Soit tu me laisse te baiser fort et violemment. Mais je suis ni ton mec ni n’importe quel mec donc t’oublies tout de suite tes crises de jalousie. » Sa voix était rauque, dur. Il n’y avait plus aucune trace de taquinerie. Juste une bête qu’elle avait libérée.