Tu sais très bien que tu n'as pas le droit de craquer et de répondre aux avances qu'elle est clairement en train de te faire. Et pourtant, tout ton corps te hurle de la suivre jusque chez elle. De mettre de côté toute retenue pour pouvoir la posséder comme tu en meurs d'envie depuis le premier jour qu'elle est entrée dans ton studio. Tu l'as trouvé jolie au premier abord. Bien qu'un peu coincée. Mais quand elle a retiré ses fringues, t'as craqué pour de bon. Elle était tout bonnement incroyable. Beaucoup trop magnifique pour son propre bien. Rien de surprenant, donc, dans le fait que tu ais craqué si vite. Parce qu'elle est réellement à tomber à la renverse Ekaterina. Et que si elle n'avait pas été si timide, ça fait bien longtemps que t'aurais tenté ta chance. Rien de surprenant, donc, dans le fait que tu l'embrasses aussitôt qu'elle t'en fait la demande. C'est risqué pourtant. Et ça aussi tu le sais. T'as plus qu'à espérer qu'elle ne t'en voudra pas trop quand elle aura cuvé. Qu'elle n'estimera pas que tu as profité de son ivresse pour lui voler ce baiser qu'elle ne t'aurait jamais demandé si elle avait été sobre ... Tu sens bien qu'elle se tend, qu'elle recule, qu'elle fuit un peu même, maintenant. Mais t'as aucun doute quant au fait que tu as pris la bonne décision.
Ce que tu voudras ... Que tu lui réponds avec douceur. Vous retrouvez pleinement le silence quand vous prenez la direction de ta voiture. Tu la guides jusqu'à la portière côté passager pour la lui ouvrir. Et t'attends sagement qu'elle se soit installée, avant de refermer derrière elle, de contourner ta caisse et de prendre place derrière le volant. Maintenant, tu devrais sans doute mettre le contact et prendre la route pour rejoindre ta baraque. Ouais, tu devrais. Pourtant, tu te tournes vers elle. Ekaterina, ce n'était pas un refus parce que je n'ai pas envie d'aller plus loin ... Je refuse simplement de profiter de ton ivresse. Pour appuyer tes dires et garder un semblant de rapprochement physique avec elle, tu tends une main pour caresser son visage avec beaucoup de tendresse. Et te penches pour déposer une pluie de baisers sur son visage aux traits harmonieux. Si je n'avais pas un minimum de valeurs, de conscience et de respect pour toi, je ne me serais pas fait prier. Tu peux me croire ... Que tu lui souffles avec beaucoup de tendresse. Pour ensuite trouver pleinement le courage de retrouver ta place. Et ainsi pouvoir te concentrer sur la route sur laquelle tu t'engages pour rejoindre ton imposante villa.
Elle grimpe sans savoir encore si elle a prit la bonne décision en le suivant. Elle qui n'anticipe pour le moment pas le grand moment de solitude de demain quand elle sera redescendue. Il prend place à côté d'elle mais il ne démarre pas tout de suite et tandis qu'il l'interpelle en prononçant son prénom avec la voix la plus sexy qui lui ai été donné d'entendre, elle se tourne, un quart de tour dans sa direction. Ses explications seraient sans doutes plus limpides si elle n'avait encore ce verre dans les veines, si sa main ne venait pas se lover tendrement contre sa peau, si sa bouche ne la faisait pas trembler avec ces bisous qu'il accorde. Trop chaste. Pourtant l'volcan s'réveille en elle que déjà il recule. j'suis pas en sucre tu sais... Elle en d'la chance dans le fond de s'être entiché de ce gars là, y'en a beaucoup d'autres qui auraient simplement profité de la situation pour ne jamais la rappeler ensuite, qui auraient pris son corps sans se soucier de son cœur. Il est clair qu'à cet instant précis, elle a envie d'lui dire qu'il est vraiment nul mais demain, elle le remerciera pour sa considération. Elle continu de l'observer pendant presque une minute quand il démarre sa voiture. Puis, elle vient caler sa tête contre la vitre pour regarder le défiler de lumières, tous ces néons allumés dans la nuit. L'effervescence de la ville. Quand il se gare enfin, elle redresse la tête pour jeter un coup d'œil dehors. Sérieusement, c'est ça sa maison ? mais t'es riche en fait. Ca peut paraitre con mais Ekaterina ne s'était jamais trop posé la question. C'est pourtant une évidence qu'il gagne correctement sa vie. Il a un bon boulot, il a grandit dans une famille aisé. Elle pousse la poignée pour sortir de la voiture. La princesse devant un château. Elle est émerveillée, impressionnée aussi parce que croyez le où non, c'est le genre de maison dans laquelle elle n'a jamais mis les pieds. Elle tourne autour d'elle même pour visualiser le quartier dans sa globalité. Rien à voir avec son quartier à elle. Ceci dit, elle l'aime bien son lieu de vie, même son studio lui convient, c'est pas comme si elle avait besoin de plus. D'ailleurs, s'il avait été un photographe sans le sous, ça n'aura rien changé à ce qu'il provoque chez elle. Lui qui invite la belle à entrer et elle le suit, les yeux qui virevoltent autour d'elle. Elle est subjuguée. Wow. tu sais que ton entrée fait la taille de mon studio. Une fois à l'intérieur, elle retire ses baskets pour les laisser dans l'entrée, elle a beau être encore un peu ivre et parler pour ne rien dire, elle n'en oublie pas ses bonnes manières.
Code - Brenda
Nicholas Crain
Nicholas Crain
Fonda ▬ Little rich boy.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Dans une maison de type manoir. Imposante et lumineuse.
➤ EMPLOI / ETUDES : Photographe professionnel. Ancien acteur. Très connu dans le milieu de la mode, de l'art et de la photographie.
Tu ne peux absolument pas résister à la tentation de l'embrasser de nouveau. Parce que ses lèvres sont réellement un appel aux baisers. Et que ses grands yeux aux paillettes verdâtres, te retournent le cerveau. T'es totalement sous son charme depuis le premier jour. Même si t'as transformé ton intense satisfaction, en quelque chose de beau. En quelque chose de magique. En véritable œuvre d'art en fin de compte. Ce n'est sans doute pas pour rien que tu n'as jamais eus un mot plus haut que l'autre pour elle. Le fait est que tu la trouves absolument parfaite et divine, quoi qu'elle fasse. En toutes circonstances et situations. Et t'y peux rien toi. Si tu la trouves si belle. Si tu la trouves si captivante. Si tu la trouves si parfaite, simplement. T'as qu'à la regarder pour retomber sous le charme comme ça t'est arrivé si brutalement à son entrée dans ton studio. Non je ne sais pas ... Ce que je sais en revanche, c'est qu'à cet instant très précis t'es ivre. Et que sans ça, tu ne m'aurais jamais fait ces avances. Et tu doutes qu'elle ait envie de le nier. Qu'elle puisse prétendre le contraire. Alors finalement vous retrouvez le silence tandis que tu prends la route. Direction ta villa, puisqu'elle a accepté que tu l'héberges pour la nuit.
Quand vous arrivez enfin et que tu te gares devant chez toi, elle a une réaction qui arrive encore à t'arracher un bref rire. De toute évidence, elle n'a pas bien cerné qui tu étais. Tu te demandes même si elle sait que tu viens d'une famille de personnalités (très) connues, que t'es toi même un ancien acteur, que tu photographies les femmes les plus sexy de la planète et que t'as des millions de followers sur les réseaux sociaux. Finalement t'as aucune idée de ce qu'elle sait ou non de toi la jeune étudiante. Peut-être pas grand chose, pour ne pas dire rien du tout. T'as l'impression qu'elle vient d'un endroit très reculé du pays ! Non, tu crois ... ? Question rhétorique, bien sûr. La chose est évidente. T'es riche et tu peux difficilement t'en cacher. Et bientôt, c'est l'intérieur de ta demeure qu'elle découvre. Avec de grands yeux surpris, là encore. Et une remarque qui te fait sourire. Je te ferais bien visiter ... Mais on en aurait pour la nuit. Que tu fais la remarque, mine de rien. Avant de l'attraper par la main. Tu voulais un chocolat chaud il me semble ? Peut-être qu'une boisson chaude et sucrée parviendra à la faire tout doucement retomber sur terre. Alors tu l'entraîne dans ta cuisine ultra propre et ultra bien équipée. Où tu entreprends de lui préparer son chocolat chaud.
C'est pas faux. Sans cet état d'ébriété qui s'estompe, elle n'aurait jamais osé lui demander de l'embrasser. Trop prude ou polie. Elle aurait garder ça bien au chaud à l'intérieur. Un jour où l'autre, ça aurait fini par exploser. Alors c'est peut être mieux comme ça même si son corps est loin d'être rassasié. Ils arrivent et elle bloque, elle observe avec vigueur son environnement. Elle doit avoir l'air d'une amish sortie de sa contrée lointaine la gamine. Elle n'est pourtant pas cruche Ekaterina, elle est juste en dehors de sa réalité à lui. Elle qui n'est sur aucun réseaux sociaux et qui n'a jamais trop cherché à savoir qui il était par ce biais là. Parce que l'humanité est faussée sur ces trucs là. On y voit trop de choses et le cerveau doit faire le tri entre toutes ses infos, chose qu'elle n'a pas souhaité s'infliger. Sa culture réside dans bien d'autres choses. Au fil de ses lectures, de ces découvertes, elle s'avère connaitre un tas de choses dans beaucoup de domaines. Du genre à savoir survivre si elle se retrouvait un jour seule sur une île déserte ou comment créer une bombe artisanale. Mais déjà, il l'entraine jusqu'à la cuisine, elle qui reste émerveillée par tout ce qui passe sur sa route comme une enfant. Pas étonnant qu'ils en aient pour la nuit si jamais ils venaient à visiter, c'est immense ici et elle se demande même comment il fait pour ne pas s'y perdre, tout seul dans cette grande maison. Sa main qui reste dans la sienne quelques secondes à peine avant qu'elle ne la lâche pour lui préparer sa boisson. Y'a ce sourire qui s'agrandit. Ces yeux qui observent. Elle s'abstient de tout commentaires inutile sur le fait que sa cuisine est rangée au carré. Comme son studio en fait, elle avait déjà remarqué ça. Il faudrait être aveugle pour ne pas comprendre qu'il est un poil maniaque. Elle qui a grandit dans la même chambre qu'une sœur totalement bordélique, c'est rafraichissant de savoir qu'elle n'est pas la seule à aimer que les choses soient rangés. Elle est soudainement bien silencieuse, comme si elle prenait conscience de la situation dans laquelle elle s'est fourrée toute seule. Et y'a cette partie d'elle qui n'est pas mécontente d'être là, en face de lui, l'autre se réveille doucement, des signaux d'alertes passés dans son cerveau. C'est pas une bonne idée Kat ! Il tend la boisson et elle passe ses mains autour de la tasse. Ses mains qui se réchauffent doucement. merci. Elle baisse la tête, les yeux rivés sur la mousse formée dans sa tasse. merci d'avoir appelé mes parents et d'être venu me chercher ce soir... Elle qui a encore un peu honte de tout ça, ces joues qui prennent une teinte rosées. Parce qu'il est clair qu'elle n'est pas fiere de son comportement avec lui ces derniers jours. Elle a vrillé et ce dans tous les sens du terme. Franchement, elle a même de la chance qu'il soit là à s'occuper d'elle comme il le fait. pardon d'm'être emportée. c'est doux. C'est tendre, des excuses qui ont tardés mais qui sont sincères. Pour repartir sur de bonnes bases ou simplement pour se dire au revoir, il fallait qu'elle le fasse.
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Nicholas Crain
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T'as encore un peu de mal à savoir comment tu dois te comporter avec la belle et douce étudiante. Parce qu'elle même adopte un comportement qu'elle n'a jamais eut avec toi. Et si c'est tout sauf désagréable, tu n'en restes pas moins relativement surpris. Et hésitant du coup. Tu n'as aucune envie de faire n'importe quoi, de lui donner envie de fuir, de la mettre mal à l'aise ou même de la traumatiser. Elle est tellement différente des gens que tu as l'habitude de fréquenter. Des femmes, que tu as l'habitude de fréquenter, plus précisément encore. Nettement moins libre. Beaucoup plus réservée. Tu ne sais pas toujours comment te comporter face à elle. Mais ce soir, l'alcool aidant, c'est elle qui se montre bien plus ouverte et spontanée que d'habitude. Ce qui est évidemment loin d'être fait pour te déplaire … Tu ne pensais d'ailleurs pas l'avoir un jour chez toi. T'es pas mécontent que ce soit le cas. Tu dirais même que t'adores ça. D'autant plus qu'elle a de grands yeux émerveillés. Et ça, ça te fascine pas mal dans le genre. Elle est tellement belle avec ces étoiles dans les yeux … C'est à un point tel, qu'elle n'ouvre même plus la bouche. Tu ne sais pas si tu dois ou non t'inquiéter. Alors plusieurs fois tu tournes le regard dans sa direction pour être bien certain qu'elle est toujours là en train de te suivre … C'est bel et bien le cas. Vous êtes maintenant dans ta cuisine. Toi, occupé à lui préparer un chocolat chaud.
Et à vrai dire ça ne te demande pas énormément de temps vu que, pour ça aussi, tu as la machine parfaite ! De ton côté, tu te prépares une tisane dans la foulée. T'as bien besoin d'une boisson chaude. Mais t'es plutôt café et tout ce qui se rapproche de près ou de loin du thé. Or, vu l'heure tardive, tu préfères éviter d'exciter davantage encore ton corps et ton cerveau. Tu vas déjà avoir beaucoup de mal à dormir en sachant qu'elle est là chez toi. A quelques mètres de toi … Parce que ta maison est grande, oui. Mais que les chambres ne sont pas éparpillées … J'avais peur que tu ne m'en veuilles pour ce coup de fil ... Que tu lui avoues, tout penaud. C'est que tu ne sais plus du tout comment te comporter avec elle. Et que tu n'as pas envie de faire un autre faux pas. Un, c'était déjà trop puisque tu l'as perdu … ! Je ne te savais pas colérique ... Que tu lui avoues tout bas quand elle choisit de s'excuser. Tu ne sais pas comment réagir. Tu ne peux pas nier avoir été surpris. Un peu déçu aussi, par les mots qu'elle a eut. Parce que blessé. Tu as eus l'impression qu'elle n'appréciait finalement pas tant ton travail … Est-ce que ce sont des adieux Ekaterina ? Que t'oses même lui demander ensuite.
Elle a été trop loin, elle dont l'impulsvité n'est normalement pas un trait de caractère s'est vue ne rien maitriser. En y repensant, elle revoit la scène comme si elle était hors de son corps. Elle lève son regard pour le joindre au sien en demandant : t'as déjà déçu tes parents ? La question doit lui semble obsolète et hors contexte. avant ce coup de téléphone, j'avais jamais ressentie ça. J'en ai fait des bêtises enfant pourtant mais la voix de maman. Je sais pas. Alors je t'en ai voulu même si dans le fond c'est à moi que j'en ai voulu. Lui n'a servi qu'à sortir le trop plein ce jour et merde, ce n'est pas son genre de se servir des autres. Elle a honte de ça Ekaterina et c'est pour cette raison qu'elle s'excuse. Parce qu'il n'a pas à subir ces sautes d'humeur et ses erreurs de conscience. Famille trop conservatrice pour son monde à lui. ton coup de fil les a rassuré j'crois. Ils ont compris ce que tu faisais. Même si papa est content que ce soit terminé. Alors ça l'est vraiment. Terminé. Ce n'est l'impression qu'elle donne pourtant, elle qui pour la première fois de sa vie ne sait pas. Elle est complètement paumé dans toutes ses émotions. Et ça la perfore un peu d'pas savoir. Elle n'est pas certaine que ces explications supplémentaires soient utiles mais elle tenait à ces petites précisions. Parce que si ces mots ont blessé ou pesé, ce n'était pas ce qu'elle souhaitait. Elle humecte ses lèvres avant de porte le breuvage un peu refroidi à sa bouche. Son regard se voile quand il demande si c'est un adieu. Il l'a prise par surprise et elle le fixe une seconde en silence. Aurait il compris qu'elle est en plein dilemme intérieur. Comme s'il pouvait lire dans ses pensées. Les secondes filent, lentes tandis qu'elle peine à répondre à cette question. Ces yeux qui n'quittent pas les siens. La simple idée de ne jamais le revoir lui renverse l'estomac et elle aurait presque envie de vomir. Clôturer cette histoire avant même qu'elle ne commence. C'est presque douloureux rien que d'y penser. Elle qui se rend compte qu'il a trop d'pouvoir sur elle. La réponse se fait attendre. Longue. Ses yeux s'ferment. j'aimerais en être capable. qu'elle dit d'une voix presque inaudible, douce et délicate. Alors peut être que c'est toi Nicholas qui doit mettre ce point final. Confrontation entre réalisme et rêve. Le désir d'rester là et la vérité qui va les rattraper : ils ne sont pas fait pour être ensemble, ils en ont juste envie. Et y'a cette partie trop réfléchie en elle qui lui dit que c'est une connerie.
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Nicholas Crain
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Tu ne peux retenir une brève grimace quand elle te demande si tu as déjà déçu tes parents. A vrai dire, c'est bel et bien le cas. Bien sûr que tu les as déjà déçu. Ta mère surtout. Elle est intransigeante et pardonne fort difficilement les erreurs. T'as surtout salement merdé à leurs yeux, quand t'as finalement tourné le dos au monde du cinéma. Mais tu ne pouvais plus continuer. Tu n'arrivais pas à percer. T'as jamais été le meilleur des acteurs. Même si t'as repris quelques cours dernièrement, tu doutes d'avoir un jour l'envie et la force de réellement faire du grand cinéma. De toute façon, ta vraie passion c'est la photographie et la peinture. Plus précisément, quand c'est tourné vers la gente féminine. T'aimes les femmes et personne ne peut douter de ça. Tu ne réponds donc pas vraiment à sa question alors qu'elle même t'explique bien la raison pour laquelle elle a à ce point été énervée contre toi. La raison pour laquelle elle a ainsi perdu le contrôle. Tu comprends. Bien sûr que tu comprends. Mais ça ne signifie pas pour autant que tu n'as pas été blessé et que tu ne penses pas encore, aujourd'hui, à certains de ses propos. Je n'aurais pas dû envoyer ce livre. Tu l'as déjà admis ça. Et t'adorerais pouvoir faire marche arrière. Mais c'est tout sauf possible.
Nouvelle grimace quand elle précise que son père est soulagé qu'elle ait arrêté. Forcément que ça ne te rassure pas du tout d'entendre ça. Parce qu'elle va maintenant tout faire pour rentrer dans le droit chemin et ne surtout plus décevoir ses parents. Or, pour ça, il va lui falloir arrêter de bosser à tes côtés. Ce qu'elle a déjà fait, bien sûr. Mais tu n'avais rien contre l'idée qu'elle te revienne un jour. T'y as même un peu cru alors que t'allais la récupérer dans ce studio pourri et remplis de gamins hystériques et ivres morts. T'as cru que c'était bon signe. Tant mieux alors. Que tu marmonnes tout bas, déjà déçu à la pensée qu'elle ne revienne plus dans ton studio. Et si elle n'y revient, cela signifie que vous allez arrêter de vous voir. Parce qu'avant ce soir, elle ne t'avait jamais donné l'impression qu'elle pourrait s'intéresser à toi d'une autre façon. Alors tu poses la question. Et tu la vois qui hésite. Paupières closes, elle réfléchit peut-être à la meilleure façon de t'annoncer sa décision sans appel. Sa réponse n'est pourtant pas du tout celle à laquelle tu t'attends. T'as le coeur qui loupe un ou deux battements, avant de reprendre une course effrénée. T'hésites. Et finalement, t'abandonnes ta tasse sur le plan de travail pour t'approcher d'elle et prendre de nouveau son visage entre tes mains un peu plus chaudes maintenant. Si tu ne veux plus bosser avec moi ... Qu'est-ce que t'attends de moi ? Tu profites un peu de son ivresse pour lui poser toutes ces questions, c'est une évidence. Parce qu'elle semble plus encline à parler, à avouer, à faire de vraies révélations.
Une réponse qui n'apporte pas vraiment de solution. Trop floue. Les révélations qu'elle fait les unes après les autres et elle pourrait utiliser l'alcool comme excuse pour lui dire qu'elle s'est emporter mais elle n'est plus certaine que ce serait encore justifié. Un mensonge qu'elle refuse d'accorder parce que ce verre de trop n'a eu pour effet que de lancer la spirale infernale. Et maintenant que les dés sont joués, elle se voit difficilement faire marche arrière et agir comme si rien ne s'était passé. Il se rapproche, ces mains qui se posent sur son visage, douces. Sa main rejoint la sienne, son visage qui se décale légèrement pour en épouser la forme. dans tous les scénarios que j'ai envisagé, tu me brises le cœur. Une décision pas facile à prendre, elle qui est trop intelligente pour rester à ses côtés mais en même assez folle et entichée pour tenter le coup. Alors si elle aime l'avoir près d'elle, sentir ses mains, son corps et sou souffle contre elle. Elle a cette intime conviction qu'elle est lui, ça ne peut pas fonctionner. Les statistiques sont contre eux. La fiction aussi parce que dans toutes les histoires qu'elle a pu lire, ça fini tragiquement. L'éternelle optimiste est trop fataliste sur ce coup mais ne serait pas plus judicieux de laisser tomber maintenant avant que les choses n'aillent trop loin. Ce n'est pas la réponse qu'il devait attendre, ni même celle qu'il avait espéré entendre. Elle aurait voulu lui en fournir une autre mais si elle est vraiment honnête avec lui, c'est ce qu'elle ressent. Tout ce qui la relie à lui la terrifie totalement. Son regard se tourne. et j'peux pas vraiment me permettre de distraction, parce que j'aurais pas de seconde chance. Elle parla là de ses études. Un examen raté pourrait suffire à lui faire oublier sa bourse et ce pour quoi elle s'est battu jusqu'ici. Elle qui s'est battu pour l'excellence, pour arriver en haut du podium. On pourrait croire que c'est simple en la voyant mais elle a travaillé très dur depuis qu'elle est gamine Ekaterina. Au mur y'a cette photo d'eux. Et elle est belle putain. Kat fait pas l'poids à côté. Et ce n'est sans doutes même pas envisagé dans la tête de Nicholas. Lui qui trouve la jeune étudiante belle comme tout mais qui n'voit pas tout ce qu'elle voit elle. Il préfère virevolter lui. Trop libre. Ses lèvres qu'elle humecte en pointant la photo du doigt. tu l'aimes ? Elle se fait du mal avec cette question. La réponse qui ne va pas lui convenir. La réponse qui risque de l'enfoncer dans un océan de tristesse mais il vaut mieux qu'elle le sache maintenant, vous savez, comme un pansement qu'on doit retirer, c'est moins douloureux d'un coup.
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Nicholas Crain
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Peut-être que tu cherches un peu à l'amadouer en te rapprochant ainsi d'elle pour poser tes mains délicates sur ses joues. Que tu tentes de la faire capituler et de lui arracher toujours plus d'informations. Profitant, pour ça, de l'alcool qu'elle a avalé et qui la rend bien plus bavarde qu'elle ne l'est d'ordinaire. Ainsi tu comprends un peu mieux pour quelle raison elle ne te laisse pas trop t'approcher d'elle. Elle est persuadée que tu finirais par la blesser d'une façon ou d'une autre. Et tu ne peux pas mentir en affirmant haut et fort que non, ça n'arrivera-it- pas. Parce que tu n'en sais rien. T'es maladroit parfois. T'as une vision trop étriquée des choses. Vous ne venez pas du même monde. Et tu prouves, avec ta relation amoureuse actuelle que tu ne sais pas bien comment gérer les choses en fin de compte. Tu vas te refuser de vivre pour tes études ? Que tu l'interroges quand il semble s'agir de ça. Elle craint la distraction. Tu espères pourtant pour elle qu'elle ne va pas totalement mettre sa vie personnelle sur pause, le temps qu'elle fasse ses années d'études et l'obtention de son diplôme. Parce qu'au vue de sa spécialité, elle en a vraiment pour un moment. Et ce serait vraiment du gâchis que de se priver de sa jeunesse pour ça. Il doit bien y avoir un certain équilibre à trouver pour s'éviter ça.
Elle tourne la tête Ekaterina. Tu ne cherches pas à savoir ce qu'elle regarde. Toi tu fais glisser tes mains de ses joues à sa taille fine. Elles sont sages sur elle. C'est surtout la proximité entre vos deux corps que tu veux à tout prix maintenir en l'état. T'as envie d'être au plus près. Tu veux pouvoir profiter de la délicate odeur de son parfum qui vient jusqu'à toi. Apprécier sa chaleur aussi. De sa présence surtout. Que tu sais être de courte durée. Enfin, t'es obligé de regarder la direction qu'elle t'indique, quand elle prend la parole. Réponse suffisamment claire pour que tu comprennes de quoi/qui il est question, avant que tes yeux ne rencontrent la photo. De profil tous les deux, la tête tournée vers l'objectif. Tu ne souris pas, parce que c'est quelque chose que tu fais très rarement. De son côté, elle arbore une expression typique d'une mannequin. Ce qu'elle est. Photo trop peu naturelle et qui semble davantage sortir tout droit d'un magazine de mode. Je le pensais au début. Que tu avoues tout bas. Elle me rappelait énormément ma mère et je pensais que c'était le profil de femme qui me correspondait ... Mannequin sûre d'elle, superficielle, froide et intransigeante ... Et t'es pourtant assez idiot pour l'avoir demandé en mariage. Je ne sais pas ... Je n'idéalise pas forcément les relations amoureuses alors je pensais qu'être "assez bien" suffisait. Mais depuis le jour où je l'ai demandé en mariage ... Tu soupires et hausses les épaules, pas bien certain d'avoir envie de continuer. Pas bien certain qu'elle ait réellement envie de tout entendre à vrai dire.
Son raisonnement ne tient pas la route à Ekaterina, elle qui s'inquiète trop pour l'avenir. Comme si ça allait amortir le choc en cas de tragédie. Oublié de vivre et se concentrer uniquement sur ce qu'elle maitrise : ses études. C'était le projet avant que son chemin ne croise celui de Nicholas. Avant ce soir, elle ne s'en sortait pas si mal avec son alibi. Un alibi pour ne pas vivre réellement parce qu'il a raison, ça lui fait peur tout ça. Elle qui est trop fragile pour c'monde, elle qui serait bien incapable de donner à moitié si elle se laissait trop aller. Elle qui est trop flippé à l'idée que sa vie devienne un enfer. Et puis, y'a pas qu'ça, y'a toutes les autres aussi. Parce que Kat n'est pas l'genre à vouloir partager. Et sa solution à elle, c'était d'prendre de la distance, le plus possible. Ce soir, ce n'est pas si évident. Ce soir, elle réalise que tout c'désir qui la terrifie depuis près d'un an est partagé. Elle devrait être heureuse dans un sens, parce que les sentiments sont partagés. Et s'il ne répond pas à sa première remarque, c'est simplement parce qu'il sait lui aussi qu'il finira par lui faire du mal non ? Ce sentiment inexpliqué qui la traverse quand elle est dans la même pièce que lui : cette folie la rendrait terriblement heureuse mais finirait irrémédiablement par se retourner contre elle. Un sourire timide sur le visage quand il demande si elle compte s'empêcher de vivre. Elle s'en sortait bien comme ça avant d'l'avoir rencontré en vérité. si je t'embrasse là, j'ai peur d'ne jamais pouvoir arrêter... Je crois que tu réalises pas ce que tu provoques chez moi Nicholas. son cœur qui bat trop vite quand elle est dans la même pièce que lui. Elle hausse les épaules, parce que vivre, ça peut pas forcément dire laisser ses émotions prendre le dessus n'est ce pas. Ekaterina n'a pas besoin d'un conte de fée, elle n'est pas naïve au point de croire que le prince charmant existe. Elle sait que y'a du bon et du mauvais en chacun, même elle. Ces exigences dans la relation ne sont pas outrageuse, parce qu'elle demande juste à être bien. Elle qui s'est accommodé pendant des années d'un amour docile, simple, elle s'est arrangée avec sa conscience parce que c'était plus simple comme ça mais elle n'a dans le fond jamais eu de sentiments plus qu'amicaux pour ce garçon. Alors elle peut comprendre qu'il soit resté avec une femme qui l'a abîmé. Elle peut entendre qu'il avait su se contenter d'un assez bien mais elle se demande pourquoi il continue de s'échouer dans ce mariage qui d'après ce qu'il dit, n'aura jamais lieu. Elle l'écoute et il marque cette pause. Elle ne sait pas trop d'quoi il parle, parce que dans le fond, elle n'a jamais été amoureuse elle. Elle a eu entretenu des rapports avec un type qui était trop ennuyeux pour elle ou simplement que l'étincelle manquait. Cette flamme vibrante qu'elle a pour Nicholas. Et putain, y'a cette part d'elle qui aurait presque préféré l'entendre dire qu'il était encore amoureux d'une autre, ça aurait été plus simple de partir.
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