I can't feel my face
Tu n'as vraiment pas hâte d'en arriver au moment où vous allez devoir vous dire au revoir tous les deux. C'est bien la première fois de ta vie que tu t'accroches et t'attaches aussi rapidement. Tu ne t'en plains pas. Mais quand même, ça te frustre d'être déjà à ce point attachée et accro à elle. Frustré, parce que tu ne peux pas te permettre de la garder plus longtemps. Pour des raisons tout à fait logiques, tu dois la laisser filer et rentrer chez elle. Tu n'oublies pas non plus sa peur de ne plus parvenir à se concentrer sur ses études. T'as tout intérêt à prendre ton mal en patience et à ne pas l'étouffer avec ton envie de la garder au plus près de toi. Mais ces quelques minutes supplémentaires ne seront pas de trop. T'es déjà heureux rien que de la retrouver devant la porte. A croire qu'en l'espace de cinq minutes à peine, elle a eut le temps de te manquer. Et c'est effectivement le cas. Vous venez quand même de passer une journée entière collés l'un à l'autre. Son absence ce soir va être compliquée. Et c'est complètement idiot, t'en es parfaitement conscient.
Alors même si t'es tenté de la retenir encore un peu, tu prends finalement la route. Direction son appartement. Un trajet qui se déroule dans un silence certain. Tu ne saurais dire si c'est un silence gêné, tendu ou rien de tout ça. Mais tu préfères ne pas te poser trop de question. Te contentant finalement d'apprécier sa présence à tes côtés. Ton regard allant parfois se poser sur elle. Parce que t'es toujours en train de t'extasier sur sa beauté. Sur elle toute entière. Et sur la chance que tu as d'avoir su capter son attention et son intérêt. Arrive le moment où il te faut te garer au pied de son immeuble. Tu pourrais essayer de te faire inviter pour prolonger encore. Mais tu te rappelles à l'ordre. Tu dois surtout lui laisser de l'air, de l'espace, du temps pour elle et ses cours. Tu lui offres donc simplement un sourire tendre quand elle te vole un baiser pour te remercier. Et t'as aucune idée de ce que tu peux et dois dire quand elle se détourne, prête à s'en aller. C'est quand elle fait marche arrière pour te souffler deux petits mots qui en disent long sur sa crainte de ne pas te revoir, que tu te détends plus ou moins. Assez pour lui répondre avec confiance. Ta main sur sa joue, ta bouche qui vient tendrement retrouver la sienne. A bientôt. Je te laisse m'appeler entre deux révisions et cours. Parce que tu ne souhaites pas la déranger. Mais aucun doute que si elle ne le fait pas assez vite à ton goût, c'est toi qui le feras. Un dernier baiser et tu la laisses enfin filer. Attendant qu'elle soit entrée dans l'immeuble pour démarrer et rentrer chez toi.
CODAGE PAR AMIANTE