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Mar 20 Juil - 18:44
Blinding Lights.
Tu es conscient de toute l'attention que te porte Lola en cet instant. Son regard qui scrute chacun de tes mouvements, comme si elle peinait à bien réaliser le fait que c'est bel et bien toi qui es là. En train de reprendre cette bonne vieille habitude qui était la votre. Quand vous étiez encore deux crétins d'ado innocents. Et inconscients de l'ambiguïté de certains gestes. Comme celui là. Tu ne sais pas si elle même en prend conscience ou si elle se contente de retrouver la simplicité de votre complicité. Tu ne sais pas ce qu'elle pense alors que de ton côté tu es relativement troublé. Par cette présence toute proche de toi. Par son parfum aussi, qui parvient à te chatouiller les narines tant vous êtes près. D'autant plus que ses cheveux sont encore trempés de sa douche et sentent donc fort le shampoing. Son shampoing. Tu le reconnais. Comme tu le sens quand elle pique celui de son fils parce qu'elle a oublié de surveiller ses propres stocks de produits nettoyants. Ca te fait toujours sourire quand tu fais ce constat. Des sourires qui, quand elle les voit, sont toujours mal interprétés. Elle qui est toujours persuadée que tu te fous d'elle. Et tu ne peux pas lui en vouloir pour ça. Il y a un passif. Un truc vraiment conséquent de ta part. Idiot que tu as été pendant trop longtemps et votre relation en porte encore les plaies à vif.

Vous semblez être bien assez détendus pour vous permettre même quelques plaisanteries. La tienne qui aurait bien pu être très mal interprétée alors que tu lui demandes ce qui cloche chez elle. Mais ce n'est pas le cas. Au contraire, ça la fait rire. Tu ne résistes pas à la tentation de relever le nez de ton dessin. Tu prétendras que c'est pour éviter que son rire ne fasse trembler de trop sa jambe et donc, gâche le dessin. Mais la réalité, c'est que tu veux voir ce rire sur ses lèvres et dans ses prunelles marrons. C'est trop rare que tu parviennes à la faire rire. C'est trop rare que tu la vois rire, tout court. Elle est trop souvent trop sérieuse. Comme si la vie lui pesait trop sur les épaules parfois. Et tu aimerais être celui qui l'aiderait à alléger tout ce poids. Mais pour ça, encore faudrait-il que tu ne sois pas toi même étouffé sous les trop pleins. Des dessins Lola … De Juan … Est-ce qu'il sait dessiner autre chose que des phallus ? Que tu demandes, presque sérieux. C'est dans tes yeux sombres que dansent les étoiles du rire. Pétillement de malice que tu as rarement. Normalement tu ne sais rien faire d'autre que d'être dans les excès. Pour cette fois, c'est un sourire presque tendre et un regard qui brille d'amusement.

Tu reprends ta tâche bientôt terminée, tout en parlant de ce qu'elle va pouvoir te faire en guise de dessin  à toi. Mais surtout où. Puisque depuis vos années d'adolescence, ta peau s'est énormément recouverte d'encre indélébile. Tatouages définitifs qui colorent ici et là. Qui emplissent les blancs. Tu hausses les épaules à sa remarque sur vos différences de goût. C'est parce que t'as pas bien prêté attention à mes tatouages, ça. Parce qu'ils sont variés. De la classique fleur rouge sur le dos d'une main à la femme toute en délicatesse sur le biceps, en passant par la chouette sur le torse. Tu penses qu'elle pourrait effectivement trouver sa place et sa marque de fabrication sur ton corps. Comme toi tu pourrais apparemment être amené à le faire sur le sien. Soit, ce n'est pas toi qui tatoueras le papillon. Mais elle ne semble pas contre l'idée de le faire reproduire. J'aurais le droit de le signer ? Que tu demandes, un peu amusé. Tu n'es pas bien certain d'être sérieux pour le coup. Tu te contentes, une fois de plus, de la taquiner plus qu'autre chose.

Mais oui bien sûr … Si t'en as envie... Et cette idée de plaît. Pourtant pas autant que la distance physique entre vous qui s'amenuise davantage encore. Quand elle vient se glisser dans ton dos. Ses jambes de part et d'autre des tiennes. Tu t'avances juste un peu pour lui offrir une place plus confortable. Troublé, tu en oublies de retirer ton tee shirt. Et se sont ses doigts qui remuent à nouveau dessus, qui viennent te le rappeler. Alors tu te redresses pour t'en séparer tout à fait. De nouveau, beaucoup trop conscient de la chaleur de ses doigts qui glissent sur ta peau nue. C'est l'index qui longe ta colonne vertébrale, qui t'arrache un frisson et une nouvelle flopée de chair de poule. Et tu croises mentalement les doigts pour qu'elle n'en profite pas pour se foutre une nouvelle fois de toi et de ces réactions presque disproportionnées de ton corps. Bonne idée. Réponse courte. Et faite à voix basse dans l'espoir qu'elle ne remarque pas comme elle est rendue plus rauque par la tension qui t'habite en cet instant. Lutte que tu mènes contre toi même pour ne pas trop lui montrer à quel point tu es troublé par sa personne et sa proximité. Par la douceur et la simplicité de cet instant, également.

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Mar 20 Juil - 19:58


Lola fait mine de réfléchir à propos de Juan et de ses talents en dessin. Ceci dit, elle assure :

« Dieu merci, il ne m’a pas dessiné ce genre de trucs dessus… ! »

Cela étant :

« J’ai eu le droit à des bonhommes allumettes, a un papillon qui ressemblait à une grosse -et moche- libellule, une lune tordue qui fumait un joint... »

Sur le dernier elle roule des yeux en grognant vaguement. Franchement, Juan et ses délires débiles lorsqu’ils étaient gosses… Elle aimait la lune mais y avait des limites quoi. Mais ça va, ces trois expériences là avaient suffit pour qu’elle ne fasse pas d’autres tentatives hein !

« Et c’est pas la peine de demander : ça j’ai pas gardé de photos… ! »

Mais pour en revenir aux tatouages de Stan, Lola acquiesce même si elle n’en rajoute pas. En même temps, la semaine passée c’était la première fois qu’elle se penchait réellement dessus. Et maintenant qu’il allait tomber la chemise (façon de parler), c’était la première fois qu’elle en verrait d’avantage aussi. Bon ceci dit elle allait commencer en ne voyant que le canevas vierge de son dos mais elle verrait ses manchettes jusqu’aux épaules et de si près elle aurait une vue imprenable sur les tatouages jusque sur son crâne aussi… Elle aimait ce genre de tatouage et elle aurait adoré avoir un truc très féminin bien positionné sur le crâne, sur le côté… Mais non seulement elle n’avait pas envie de se raser les cheveux pour ça mais en plus, sans être douillette, Lola ne voulait pas vraiment faire l’expérience du tatouage à cet endroit… ! Pas envie d’avoir mal !

Tout en prenant ses aises maintenant que Stan lui laisse un peu plus de place, Lola a un petit « non non ! » à propos de la signature.

« Je suis pas une de tes œuvres numérotées, dis donc ! »

Mais son ton était plein de taquinerie quoi. Lola prend son temps ceci dit ensuite. Elle se permet même de repasser le long de la colonne, appuyant avec un peu plus de fermeté pour sentir rouler toutes les vertèbres sous ses doigts et pour voir Stan se redresser légèrement tandis qu’elle bute sur le rebord de son jean. Elle n’avait jamais pu s’empêcher de toucher un peu mais ça avait rarement -jamais- eu une vocation un minimum sensuelle, comme là. Et Lola savait pas trop « pourquoi » elle le faisait si ce n’était qu’elle saisissait une opportunité qui ne se représenterait peut-être jamais…

Finalement elle glisse une main fine entre le bras et le torse de Stan, à l’aveugle, chercher le feutre qu’il devait avoir encore entre les mains et lorsqu’elle l’a, elle le ramène à elle, songeuse un bref instant encore avant de constater :

« Je sais ce que je vais faire. »

Il n’avait pas choisit alors elle se permettait de le faire. D’ailleurs, un de ses bras se pose le long du dos de Stan pour prendre appui. Sa main non dominante à plat contre l’omoplate près de l’épaule. Et de l’autre, elle commence doucement son dessin, sans se presser.

« Je te préviens, j’en ai pour un peu plus longtemps que toi. »

Elle allait lui faire, le long de la colonne donc, un de ces bâtons chamaniques ou druidiques. A mi-chemin entre les deux. Avec quelques runes le long de l’écorce, un crâne d’animal mystique au sommet, quelques jeunes pousses ici et là… Ca délimiterait joliment les deux parties de son dos à ce qu’il lui semblait. En tout cas, elle note non sans humour :

« Ce sont des feutres à l’eau mais tu risques de galérer un peu à l’enlever tout seul sous ta douche ce soir. »

Sans rien y voir, ni rien… Et Lola se mord la langue alors qu’elle avait presque eu l’impression de lui proposer de s’en charger. Mais elle avait évité de trop le laisser sous-entendre, l’honneur était sauf. De toute façon, Stan ne pouvait pas lui cacher à 100 % le fait qu’il soit un minimum réceptif à ce qui tenait presque des caresses de son côté. Alors ils étaient sur un pied d’égalité, surfant sur une vague un peu dangereuse qu’aucun d’eux ne semblait réellement prêt à emprunter, heureusement ou malheureusement. Et puis Lola pouvait pas se le permettre, bien qu’elle soit sans doute la première à jouer avec le feu en refermant à demi ses cuisses contre les hanches du dessinateur. Mais histoire de se donner bonne conscience, tout en dessinant, elle relance un petit sujet de conversation léger…

« Tu as vu Juan dernièrement ? Vous avez fait quelque chose de sympa ? »

Franchement elle se serait giflé mentalement. Est-ce qu’il y avait un truc pire pour une fille que de parler son frère au milieu de quelques attentions un peu équivoque ? Ca se voyait que la drague c’était pas un exercice qui lui était familier non ?

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Mar 20 Juil - 22:11
Blinding Lights.
Tu es bien obligé de ricaner un peu quand elle réagit vivement à l'idée que tu viens d'émettre. Tu es content pour elle. Et un peu pour lui aussi. Avec le caractère qui est celui de Lola, il ne fait aucun doute qu'il aurait passé un sale quart d'heure s'il avait osé faire un tel truc sur sa peau. Et l'idée même suffit à t'amuser. Franchement ça va, je m'attendais à pire. Mais tu regrettes de n'avoir pas eus l'occasion de voir ça de tes propres yeux. Parce que tu ne doutes pas que ça valait le coup d'œil. Malheureusement, elle n'a gardé aucune photo, comme elle te le dit si bien. Et pour le coup, tu ne peux nier le fait que tu comprennes bien ça. Qu'elle te prévienne rapidement là dessus, avant que tu n'ais eus ne serait-ce que l'idée de le lui demander, te fait de nouveau ricaner. Et encore un qui t'échappe quand, en prenant place dans ton dos, elle s'insurge de ton idée qui consistait à signer son futur tatouage, si elle choisit réellement de reproduire ce que tu viens de dessiner sur sa cheville. Décidément, tu es tout en retenu ce soir. Te contentant de brefs et légers rires, toi qui es pourtant toujours très/trop expressif le reste du temps. Il faut croire que tu as réellement envie de faire tout ton possible pour que ça ne parte pas en vrille comme ça le fait tant et si bien le reste du temps, entre vous.

Petit retour bien des années en arrière. Quand vous vous entendiez à merveille et que jamais -ou rarement- vous ne vous disputiez. Ca doit être quelque chose quand même, de signer en tatouage ... Comme une marque de possessivité. C'est peut-être un peu pour ça que tu t'amuses de l'idée de le faire sur elle. Même si c'est idiot et même s'il est grandement préférable qu'elle n'en sache rien. Surtout pas. Tu doutes fortement qu'elle puisse bien le prendre. Parce qu'il est certain que tu ne l'intéresses pas de cette façon. Elle n'a jamais posé un tel regard sur toi. Et ces dernières années, on peut clairement dire que tu lui as uniquement donné de bonnes raisons de te détester. Ce serait parfaitement normal si c'était tout à fait et uniquement le cas à l'heure actuelle. La complicité soudaine entre vous n'est peut-être qu'une illusion. Une belle illusion. Mais qui en reste une quand même. Ni plus, ni moins. Exacerbée par ses doigts qui serpentent le long de ta colonne vertébrale. Tu es le premier surpris de toutes ces réactions disproportionnées de ton corps. Pourtant, tu ne peux t'empêcher de frissonner. Même quand elle recommence et le fait pour la seconde fois.

En voyant, du coin de l'oeil, sa main qui apparaît dans ton champ de vision, tu y glisses tout de suite le feutre pour qu'elle se replace. Histoire d'être un peu moins troublé par tout ça. C'est en tout cas ce que tu essaies de faire, tant bien que mal. Elle se cale au mieux contre toi, en appuie sur ton dos, pour te stabiliser et se stabiliser elle aussi. Ainsi, elle commence à faire glisser la pointe du feutre sur ta peau dénuée de tout tatouage. Pas de problème. Je peux rester immobile des heures entières. Tu as eus à le faire pour certains de tes tatouages. Rester sage, immobile et presque totalement silencieux même. Parce que certaines pièces qui recouvrent ton corps ont demandé vraiment beaucoup de temps, d'énergie et de concentration aux personnes chargées de les réaliser. Tu me proposes de m'aider ? Voilà en quoi ta spontanéité et tendance à parler trop vite, peut être un danger. Elle est susceptible de t'envoyer sur les roses pour ça, Lola. Et ce serait quand même assez mérité, tu es bien obligé de le reconnaître. Même si ça t'emmerde. Et comme s'il fallait à tout prix changer de sujet de conversation pour ne pas prendre une pente dangereuse, elle te mentionne son frère. Si Juan savait ne serait-ce que la moitié des fantasmes que tu as pu avoir avec sa petite sœur pour actrice principale ces dernières années, il t'aurait assurément déjà tourné le dos. Euh ... ouais ... On se voit tout le temps. Toujours pour les mêmes choses. Il doi te le dire, non ? Ou pas, tu ne sais pas. A quoi bon raconter à sa petite soeur que vous sortez tous les week-end et parfois même en semaine, pour aller faire les cons et vous faire remarquer dans des bars, clubs et boîte ? Ce que tu sais bien en revanche, c'est que tes secrets sont bien gardés avec lui.

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Mer 21 Juil - 11:24


Lola a un petit sourire en coin alors que décidément, cette histoire de signature trotte dans la tête de Stan. C’était bizarre, mignon, intriguant. Et si ça n’avait pas été de toutes leurs années de galère ensemble, elle aurait trouvé ça intéressant sans doute. Une partie d’elle se flattait de l’envie qu’il avait de signer son nom sur sa cheville comme on signerait un acte de propriété exclusive. Et puis l’autre réalisait quand même que ça n’avait sans doute rien à voir… un petit délire un peu mégalo d’un artiste signant son œuvre.

« Tu as bien fait de choisir la bande-dessiné. Je ne crois pas que tu aurais eu beaucoup de clients prêts à te laisser signer le dessin que tu aurais encré sur leur peau ! »

Et lorsqu’il parle de rester immobile des heures entière elle n’a aucun mal à le croire et pourtant, il y a encore une semaine, elle aurait pensé ça presque impossible. Stan était une vraie anguille dans son souvenir.

« Je me demande parfois ce qui fait que le souvenir que j’ai de toi à l’époque ne correspond pas du tout à celui que je me fais aujourd’hui. »

Bien sûr c’était normal de changer. Mais chez Stan c’était saisissant. Elle avait encore du mal à dissocier les deux aspects de cet homme et même du mal à croire qu’il s’agissait bien du même. Pourtant tout y était, lorsqu’ils se retrouvaient comme maintenant à partager des délires ambigus d’adolescents.

Le feutre glisse en douceur et Lola sait déjà que ça ne sera pas aussi précis qu’avec une aiguille, forcément. Mais elle se plaît à dessiner sur sa peau. Elle s’y plairait sûrement pour les 100 ans à venir, ça s’expliquait pas. C’était cette sensation en passant sur la musculature discrète de son dos, sur ses vertèbres… Voir la peau légèrement dorée se faire souple sous ses doigts. Un petit plaisir des sens inavouable. Et Stan qui vient lui arracher la proposition qu’elle n’avait pas faite mais qu’elle avait dû penser beaucoup trop fort. Tellement qu’il l’avait entendu. Entendait-il, à cette instant précis, à quel point son cœur pouvait battre trop fort ?

Lola songe à Miguel, au bout du couloir. Il était le gardien de ses bêtises. Pas question de se planter un couteau dans le cœur et surtout pas en sa présence, avec un type qu’il admirait déjà et avec qui elle lui ferait vivre un ascenseur émotionnel. De toute façon le ton était celui de la plaisanterie n’est-ce pas ?

Lola décale sa main libre sur une épaule, glisse sur le bras couverts de tatouages colorés, s’arrête à hauteur du coude, s’y retenant avec douceur tandis qu’elle pose un instant son front là où s’était trouvé sa main un peu plus tôt. Sa main qui dessinait, elle, s’est momentanément arrêté, la pointe du feutre à plus ou moins deux centimètres de la peau de Stan. Ce serait facile de continuer sur le ton de la blague comme s’ils avaient réellement retrouvé leurs jeunes années -quoi qu’ils ne soient pas bien vieux évidemment- mais là tout de suite elle ne se voyait pas en rire. Facile aussi de simplement balayer le sujet sans y répondre ou en l’envoyant mourir. Pas question bien sûr d’avouer que oui, elle y avait penser. Peut-être pas la gentille fille que ses parents avaient espérés finalement.

« Si on avait encore 16 ou 17 ans... »

Elle s’interrompt, se demandant vaguement la portée d’un aveu de ce genre avant de finalement décider de terminer :

« … J’aurais peut-être dit oui. »

La réalité c’est qu’elle n’en savait rien. A l’époque ça l’aurait peut-être fait rire parce que ça ressemblait à une grosse blague. En fait, elle avait du mal à faire la part des choses entre ses sentiments de l’époque et ceux d’aujourd’hui. Sans doute parce que ceux qu’elle éprouvait là tout de suite était sûrement encore très confus même pour elle. C’était peut-être juste le plaisir de retrouver Stan ou bien cette proximité qu’elle n’avait plus eu avec un homme depuis très longtemps. En tout cas, c'était plus facile d'admettre qu'elle aurait pu le proposer à une autre époque que de dire qu'elle y avait un peu songé aujourd'hui.

Son souffle lui revient sur le visage après avoir caressé l’épiderme du bédéiste et Lola se redresse un peu, tentant de reprendre contenance en se remettant à son dessin. Elle se sentait mi-honteuse, mi-coupable… Mi-en colère, mi-triste. C’était difficile de faire un choix. Et plutôt que d’y rester elle préfère se concentrer sur la réponse à propos de Juan qui n’en était pas vraiment une.

« On en parle pas tellement en fait. »

Comme Stanley et elle avaient du mal à se supporter, Juan évitait de lui parler de lui. Et elle supposait que l’inverse était vrai d’ailleurs.

« J’imagine que lui non plus ne te parle pas de moi si ? »

Sa main sur le bras revient dans le dos de Stan pour retrouver ses bons appuis et puisque la conversation partait vers quelque chose d’intime, elle se permet de questionner :

« Tu n’as pas envie de te poser parfois ? De fonder un truc ? Tu as le bon âge. Vous êtes bien pareils Juan et toi… Encore insouciants… ! »

Elle disait ça mais même si elle ne changerait rien de sa vie avec Miguel, une partie d'elle les enviait quand même d'avoir à ce point pu profiter d'une vie pleine de liberté ! Et de le faire encore !

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Mer 21 Juil - 22:13
Blinding Lights.
Sa réponse te fait quand même énormément rire. Petite remarque concernant cette envie qui semble être la tienne, de signer toutes tes œuvres. Tu ne dis évidemment pas que dans les faits, tu aimerais seulement signer ce que tu finirais par voir de toi, sur elle. Que c'est le fait de marquer ton territoire, purement et simplement, qui te fait tant envie. C'est idiot, c'est niais et surtout, elle ne comprendrait pas. Depuis quand tu as envie de prétendre qu'elle est tienne Lola ? Toi qui, par dessus le marché, lui a fait tant de mal pendant des années ? Ce serait culotté de ta part et tu en es au moins tout à fait conscient. Sérieux ? Tu signes jamais tes œuvres ? Ouais bah en effet, c'est pas pour rien que je fais de la BD. Là au moins je laisse ma trace. Mais ça colle peut-être bien à vos personnalités dans le fond. Toi qui es toujours dans l'excès et qui aimes à en montrer toujours plus. Contrairement à elle qui est davantage introvertie. Contrairement à ce que peut laisser à penser son style général. A commencer par sa couleur de cheveux relativement atypique dans le genre. Alors que toi tu es toujours vêtu de noir d'ailleurs. Autant dire que vous ne portez pas vraiment vos personnalités sur vos styles vestimentaires généraux. Quant au fait que tu sois capable de rester immobile des heures durant, ça a également de quoi surprendre. Et ça ne t'étonne pas qu'elle puisse être dubitative.

Pourtant, tes tatouages représentent des heures de boulot. Des heures que tu as forcément passé totalement immobile ou presque. Elle doit bien s'en douter, elle qui est tatoueuse et fait ça tous les jours. Comment ça ? Que tu lui demandes quand même. Pas certain de saisir ce qui lui semble différent entre le toi d'avant et le toi de maintenant. Parce que tu n'as pas l'impression d'avoir beaucoup changé. A part les extrêmes en toi qui se sont fortement confirmés et éloignés l'un de l'autre. Tu as beaucoup de mal à trouver un juste milieu. Elle ignore Lola que quand tu restes des heures entières à te faire tatouer, généralement c'est quand tu es justement dans un down très brutal, très sombre et très effrayant. Elle ne sait pas que tu connais des heures sombres de ce genre. Et ne peut donc pas savoir non plus à quel point c'est libérateur pour toi que de te faire tatouer dans ces moments là. Tu n'iras pas jusqu'à dire que la douleur que ça occasionne te fait du bien. Mais au moins tu n'es pas tout à fait seul enfermé chez toi, dans le noir, comme ça t'arrive trop souvent. Le reste du temps, il est évident que tu n'as pas la patience de rester en place. Surtout quand tu passes de l'ombre à la clarté. Dans ces moments là tu cours de partout, littéralement. Tu pars en tous sens et tu n'es pas du tout capable de t'arrêter pour te raisonner.

Nouveau frisson qui longe ton échine quand elle s'arrête de dessiner pour se coller plus encore à toi. Une main sur ton bras. Son front contre ton dos. Forcément tu te laisses faire avec plaisir. Soupir presque soulagé et petit sourire. Sans doute qu'il a l'air niais ce sourire. Sans doute que toi, tu as l'air tout à fait niais. Mais tu ne peux faire autrement. Tu es incapable de faire autrement alors que ça te fait tant de bien. Que tu te sens apaisé comme rarement ça t'arrive. Voire, comme jamais ça ne t'est arrivé. Comme ça aussi tu as la sensation que tu pourrais rester pendant des heures.. Vraiment ? Elle est beaucoup trop proche pour ne pas constater que tu t'es un peu crispé à cette annonce. Mouvement paniqué du cœur qui s'emballe. A moins que ça ne soit de joie ? D'euphorie ? Elle aurait pu se joindre à toi dans la cabine de douche. A cette autre époque où votre relation prenait un autre tournant. Trop rapidement à ton goût, elle se redresse pour reprendre sa place initiale dans ton dos. Pointe du feutre pour reprendre sa danse sur ta peau. Euh … Si ça arrive. Parce que c'est toi qui demandes de ses nouvelles. Ce que tu n'oses pas trop avouer. Tu ne sais pas ce qu'elle en penserait. Et soudainement, elle semble avoir le don de t'arracher des frissons. Quand ce n'est pas en t'offrant de douces caresses, c'est en te posant des questions très intimes dans le genre. Euh … C'est juste que …

Que je suis trop souvent à la ramasse. Que parfois j'oublie de manger pendant des jours parce que je renoue avec mes démons, ceux qui me dévorent de l'intérieur. Que je pleure sans raison pendant ces journées sombres et que je me sens mourir. Et pourtant d'un seul coup ça disparaît. Les lumières se rallument et là je peux me lever à trois heures du matin pour faire le ménage de fond en comble avant de sortir faire un footing, le tour de la ville, les marchés, les magasins et aller me bourrer la gueule plusieurs de nuits de suite avec ton frère. C'est sans doute pas fait pour moi. Que tu conclus finalement.

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Jeu 22 Juil - 10:19


« Parce que ton et tes tatoueurs t’ont proposé de signer eux ? »

Ca la scandaliserait si c’était le cas ! Mais là ça la fait surtout rigoler et c’est agréable de se retrouver un peu sur la même longueur que Stan. Parce que c’est lui, d’une part, et que ça lui avait manqué malgré l’animosité qu’elle avait toujours affiché ces dernières années… Et puis parce que ça faisait du bien tout court à son moral et à sa personnalité sociable que de partager ce genre de bon moment.

Quant à préciser la différence qu’elle faisait entre le Stan qu’elle avait connu il y a longtemps et celui qu’elle croisait aujourd’hui…

« J’avais oublié qu’on pouvait rire tous les deux. »

C’était une différence profonde et marquante… Et puis aussi, bien qu’il était raisonnable de dire qu’elle avait toutes les preuves indirectes du fait que Stan était capable de rester tranquille :

« Je trouve que tu as mûrit et que tu t’es assagit. Et j’ai pas vu passer le processus de mes propres yeux. Alors peut-être aussi que c’est juste que je t’ai croisé « au bon moment » cette dernière semaine. Mais quand on était gosses parfois j’étais fatiguée d’avoir passé quelques heures avec Juan et toi rien qu’à te voir partir dans tous les sens. »

Pas une mauvaise fatigue mais quand même, Stan n’avait pas toujours été facile à vivre. Ceci étant dit :

« C’est pas une critique. Tu avais une belle énergie. »

Il avait peut-être même encore d’ailleurs. C’est juste que, que se soir aujourd’hui ou la semaine précédente, elle faisait face à un Stan beaucoup plus mesuré ou capable, comme présentement, de rester presque silencieux et réellement immobile. Ce n’était de toute évidence pas un moment d’exception au vu de son corps tatoué par exemple… Mais pour elle ça restait un évènement (disons deux) isolés.

Ceci étant dit… Si Stan était sage et en disait peu, son corps lui témoignait de tout ce qu’il passait sous silence. Ou d’une partie. Et dans un peau à peau comme celui qu’ils avaient présentement, ça aurait été difficile pour Lola de le manquer. C’est peut-être ça qui la convainc de ne pas juste survoler le sujet de la douche et de leur adolescence. Qui lui confirme que Stan ne faisait pas que jouer à un petit jeu malsain comme lorsqu’ils étaient ado, justement. Et ça la met en confiance. Lola n’était pas infaillible, elle était pas le détecteur de mensonge humain du siècle mais enfin…

« Vraiment. Tu as l’air surprit ? »

Elle esquisse un petit sourire, peut être rendue un peu plus en confiance suite aux propres hésitations de Stanley. Ou du moins ce qu’elle percevait comme des hésitations.

« Tu étais beau garçon, tu plaisais déjà aux filles, et ça te surprend de penser que tu aurais pu me plaire ? »

Elle se posait encore la question de savoir si ça avait été le cas. Mais en toute objectivité, elle supposait que oui avec une conviction un peu plus grandissante à mesure qu’ils en discutaient. Par contre, dans une petite grimace :

« Si on avait partagé une douche, Juan nous aurait fait la gueule à tous les deux je crois. »

Enfin elle ne pouvait pas en être certaine mais son frère était très protecteur avec elle et malgré son amitié fusionnelle avec Stanley, Lola n’avait aucune idée réelle de comment il aurait pris les choses. D’ailleurs elle relativise :

« Ou il aurait trouvé ça génial. J’en sais rien. Tu es son meilleur ami après tout. Je vois pas pourquoi tu serais bien pour lui mais pas pour moi. »

Ou « aurait-été bien » quoi, elle s’emmêlait un peu dans les temps. En tout cas… ! Lola ne relève pas vraiment sur le fait que son prénom pouvait traverser une conversation entre Juan et Stan. A dire vrai, l’inverse arrivait occasionnellement aussi sans être significatif et elle supposait que c’était pareil pour Stan.

Par contre, l’hésitation qui suit la surprend un peu et Lola suspend brièvement son trait à nouveau le temps que le bédéiste conclus sur ses raisons de ne pas fonder quelque chose. Et sa voix trahit sans doute tes ses regrets alors qu’elle concède :

« Je vois… C’est dommage... »

C’était pas comme si elle avait demandé à Stan de fonder un truc avec Miguel et elle, sa réflexion n’avait clairement pas atteint ce stade… Mais d’une certaine façon ça excluait que ladite réflexion puisse passer à ce niveau là. Mieux valait sûrement le savoir tout de suite plutôt que de se mettre à flirter comme une adolescente avec un vieux béguin qui s’ignorait. Elle ne peut néanmoins s’empêcher de faire remarquer :

« Pourtant, tu t’en sors bien avec Miguel. »

Sans aller jusqu’à dire que ça avait l’air « fait pour lui » elle ne trouvait pas qu’il y avait un problème à ce niveau. Ou alors…

« Ou alors tu ne te vois pas avec une famille ? Avec la même femme toute ta vie ou avec la responsabilité d’un enfant sur le long terme ? »

Oui elle était d’une curiosité un peu intrusive mais maintenant qu’elle avait commencé, Lola avait un peu de mal à retenir le flot continu de ses interrogations.

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Jeu 22 Juil - 19:47
Blinding Lights.
T'es bien obligé de ricaner un peu quand elle te demande si tes tatoueurs ont voulu signer les œuvres qu'ils ont étalés sur ta peau. Tu ris comme un idiot parce qu'il te semble que la réponse est évidente et pourtant, elle te pose la question. C'est bien parce qu'elle y croit un peu. Et cette idée a quelque chose de vraiment amusante dans le genre. Encore heureux que non ! Que tu daignes enfin lui répondre, toujours aussi amusé par l'idée que l'on puisse réellement envisager de signer un tatouage. Ce serait quand même sacrément culotté dans le genre. Tu te contentes d'émettre cette idée de signer, pour plaisanter. Parce qu'il faut croire que tu ne sais faire que ça, ne jamais te prendre tout à fait au sérieux. Ce qui, en revanche, aurait le don de te tendre et t'inquiéter, c'est l'idée qu'elle ait pu remarquer à quel point tu as changé ces dernières années. Tu ignores si elle a vraiment fait attention à ce point là aux changements dans ta personnalité, ou si c'est finalement juste une façon de parler. Mais le fait est que tu te tends quand même un peu à cette éventualité qui t'inquiète finalement. T'as le palpitant qui loupe un battement ou deux quand elle fait remarquer que vous arrivez à rire tous les deux. Qu'elle avait oublié ce détail.  Ce n'est pas toi qui aurais oublié une chose pareille. Mais tu ne vas certainement pas t'en plaindre. L'essentiel c'est que, soudainement, elle se rappelle ...

La description qu'elle finit par te faire, fait naître un petit sourire plus triste, sur tes lèvres. Tu te laisses aller à cela parce qu'elle n'est pas en bonne position pour te voir faire. Tu n'es pas certain qu'elle saurait y lire la mélancolie. Mais dans le doute, tu ne dévoiles jamais devant spectateur ou spectatrice. C'est seulement parce que tu ne me vois pas souvent, que tu penses que je me suis assagis. Que tu choisis de t'amuser plutôt que d'avouer que la vie et la maladie, se sont chargés de te foutre une grande claque. Le genre qui, effectivement calme un bon coup quand même. Tu connais les excès de façon trop régulière encore. Mais tu es capable de donner le change. Tant bien que mal. De te faire passer pour un être normal et basique même. Parce que tu ne supporterais pas que l'on te voit comme une bête de foire ou, pire encore, que l'on te prenne en pitié. Ce n'est définitivement pas le genre de sentiments que tu as l'envie de susciter. Tu préfères faire rire ou, dans le pire des cas, agacer parce que tu en fais justement toujours trop. Mais aujourd'hui tu es suffisamment calme et posé pour que Lola ait l'envie de te faire la conversation, plus ou moins. Surtout, elle se révèle alors qu'elle fait remarquer que fut un temps où elle n'aurait pas été contre l'idée de partager une douche avec toi. C'est rapidement résumé mais il te semble que c'est ça.

Elle insiste, apparemment étonnée par ta propre surprise. Etonnée de te voir incertain face à une telle éventualité. Toi qui as rapidement joué au con pour qu'elle te remarque. Pour qu'elle te voit autrement que comme son bon pote et meilleur ami de son frère. Tu étais persuadé que c'était foutu, qu'elle ne te verrait jamais comme une possibilité. Un constat qui s'est confirmé alors qu'elle avait l'air de te détester de plus en plus et de souhaiter te repousser davantage encore. Tu étais assez idiot pour continuer alors que c'était justement ton comportement qui la repoussait. Tu n'as pas voulu voir cette évidence là et le temps passant, tout n'a fait que se dégrader. Qu'elle se mette en couple a été un coup de grâce. Le coup de grâce. Maintenant elle parle au passé Lola. L'ado que tu étais aurait pu être à son goût. L'était plus ou moins. Elle ne dit pas que c'était une vraie passibilité. Mais que ça aurait pu. A cette autre époque. Tu as donc laissé passer l'occasion. Morte depuis longtemps à n'en pas douter. Je sais pas ... J'étais à mille lieux d'imaginer que je pouvais être à ton goût. Et tu n'exagères pas la chose et ne dis pas ça comme ça. C'est véritable. Tu l'ignorais. Et c'est bien pour ça que tu as insisté pendant aussi longtemps avec tes conneries. Ce que tu ne peux évidemment pas lui dire désormais. Tu aurais l'air du dernier des crétins ...

Quant à Juan, tu ne sais pas réellement si c'est quelque chose qui aurait pu l'inquiéter et le foutre en rogne. Ou si, au contraire, il aurait adoré que vous vous tourniez autour. Difficile à dire. Il me connaît mieux que personne. Alors soit il aurait justement jugé que je ne suis pas assez bien pour toi, soit il aurait estimé qu'effectivement si je le suis assez pour lui, je le suis assez pour toi. Et pour le coup, tu es vraiment incapable de te faire une idée fixe. Et probablement que tu ne sauras tout simplement jamais. Ce qui n'est pas si grave non plus en soit. Au moins tu ne te feras pas de faux espoirs. Même si vous êtes en train d'emprunter une route sinueuse tous les deux. Tu ne peux pas lui expliquer à Lola, pourquoi tu n'es pas assez stable pour avoir une vie de famille. Alors tu n'entres pas dans le détail. Mais tu sens que ça l'intrigue quand même. Qu'elle attend la suite. Qu'elle attend plus. Petit sourire triste quand elle précise que tu t'en sors bien avec Miguel. Tu adores son gamin, c'est facile. Non c'est pas ça ... Tu ne sais quoi lui répondre sans trop en dire. Tu penses que j'ai changé mais tu serais surprise de voir que ce n'est pas vraiment le cas. Alors imagine l'ancien Stan qui fonde une famille ... Tu t'essais à l'ironie dans la voix pour lui faire passer le message.

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Jeu 22 Juil - 21:16


Ca faisait du sens ce que Stan disait… Ils se voyaient tellement peu qu’elle aurait été présomptueuse de dire qu’elle pouvait réellement parler de ce qu’il était aujourd’hui. Ceci étant dit :

« Avec l’âge, on s’assagit tous un peu, quand même. »

Pas forcément énormément et puis ils étaient loin d’être vieux… A 30 ans on vit encore sa meilleure vie. Et même à 40 à son avis, bien que comme beaucoup de femme Lola n’avait aucune hâte à en arriver là c’est vrai !

Elle rit encore alors que Stanley s’agite un peu, pas beaucoup mais assez pour qu’elle se rende compte que la conversation sur « ce qui aurait pu être possible » pendant leur adolescence le stimulait en tout cas ! C’était pas désagréable même si elle taquine :

« Ben encore heureux parce que sinon je te raconte pas comment tu m’aurais aligné. »

Probablement en essayant de lui foutre la honte ou quelque chose comme ça ! En tout cas, taquine :

« T’aurais pu être sympa et me dire que j’étais mignonne ado moi aussi ! »

Elle avait sûrement été un peu quelconque, même si elle avait déjà son goût pour les look colorés et décalés et pas vraiment la langue dans sa poche. Pas « marginale » à part entière mais de nature un peu révoltée et de fait pas tellement dans le moule des ado de l’époque. Dans le fond, les ado d’aujourd’hui ressemblaient davantage à ce qu’elle avait été à l’époque !

Le dessin avance, doucement mais sûrement. C’est pas parfait parce qu’elle se laisse déconcentrer par leur conversation, les frissons de Stan, ses crispations… Si elle avait été aveugle, elle aurait lu ses sentiments sur sa peau comme un autre aurait lu du braille.

En tout cas, à propos de Juan, elle constate :

« On le saura jamais j’imagine... »

Ca la laisse un peu songeuse, entre deux lignes noir dont elle colore la forme. Dans le fond de sa douche, Stan allait voir une quantité de couleur noir, pauvre lui ! D’ailleurs, Lola sort deux secondes de la conversation pour remarquer :

« Je vais être bonne pour lui racheter un feutre. »

Et puis un peu trop tard pour se poser la question :

« Bordel, j’espère que tu vas pas faire une allergie ou un truc du genre ! »

Elle allait s’en vouloir grave ! Même si bon, lui non plus n’y avait pas vraiment pensé hein ! Et elle a beau dire tout ça, ça ne l’empêche pas vraiment de venir tracer la ligne d’une corne sur la continuité du crâne animal, qui courre jusque sur l’épaule de Stan, s’arrêtant à moins d’un centimètre du tatouage qui remontait jusque là déjà depuis son bras.

Quant à la famille, au désire de fonder quelque chose… Lola trouvait vraiment Stan négatif pour le coup.

« T’as rien à voir avec l’ancien Stan. »

Elle était on ne peut plus affirmative.

« Je sais que tu as dit que je ne te connaissais plus aussi bien et tu as certainement raison. Mais j’en suis venue à détester cet ancien Stan. Rien que d’entendre ton nom je perdais patience, c’était viscéral. Alors bien sûr je détestais pas TOUTE ta personnalité mais le mauvais avait finit par prendre le pas sur le bon. »

Lola n’allait pas jouer la langue de bois à ce sujet ni faire semblant parce que de toute façon Stan le savait déjà. Elle avait pu être très mauvaise avec lui et même lui hurler dessus à l’occasion… Même si ce n’était plus arrivé depuis longtemps. Enfin elle s’énervait bien sûr mais elle avait pu le faire de manière beaucoup plus assassine que la semaine dernière genre…Bref…

« Mais le Stan que tu es là me plaît. »

Alors oui, évidemment…

« Bien sûr tu peux être complètement différent quand tu n’es pas avec moi mais rien que ces rares moments de paix, moi je les trouve cool. Et pas du tout comme l’ancien Stan. »

Lola se penche pour, sur la ligne d’une épaule, déposer un baiser et une petite marque de rouge à lèvre, plus en signe de réconfort qu’autre chose à l’instant T.

« Un jour tu changeras peut-être d’avis. Quand tu trouveras la bonne personne. Peut-être que ça deviendra une évidence. Il paraît que ça arrive. »

Et de venir, de son pouce, retirer en riant doucement la marque de ses lèvres tatouée en pourpre sur sa peau.


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Ven 23 Juil - 16:04
Blinding Lights.
Tu aurais bien haussé les épaules pour toute réponse à son constat qui sonne relativement sans appel dans le genre. Mais tu n'en fais rien. Parce qu'il ne faudrait pas prendre le risque qu'un mouvement ne vienne foutre en l'air le dessin qu'elle est tranquillement en train de faire sur ta peau. Justement tout près des épaules. Tu es donc sage et immobile. Et ce, même quand elle te perturbe à parler d'un certain passé qui aurait pu avoir un résultat tout à fait différent. Tu es toujours plus troublé par l'idée qu'elle est en train de te mettre sous le nez. Parce que tu réalises qu'il y avait peut-être une petite possibilité à une époque où tu étais persuadé de tout le contraire. Je sais pas ... Peut-être pas ... Tu aurais pu ne pas du tout assumer, paniquer à l'idée que ton attirance pour elle était réciproque et tu aurais tout à fait merdé. Ou alors, ç'aurait été tout le contraire. Fou de joie tu aurais assuré comme il fallait et il se serait alors passé ... Ce que tu espérais voir se passer. Bref, tu n'en sais foutrement rien. Et dans le fond, elle ne sait pas plus que toi. Quand bien même elle a quelques certitudes. Que tu n'es quand même pas tout à fait certain de partager. Mais elle ignore tout à fait les sentiments que tu avais pour elle. Que tu as même toujours, d'une certaine façon. Même si tu n'as pas le courage de tout lui avouer.

Mignonne n'est pas le mot qui définit le mieux l'ado que t'étais. T'étais jolie, oui. Mais plutôt dans le genre ténébreuse un peu rebelle. Et dans le fond c'est une description qui lui correspond toujours à l'heure actuelle. Vous poursuivez votre conversation avec une simplicité qui détonne tellement par rapport à vos échanges habituels qui sont nettement plus houleux. Mais tu n'as pourtant aucune envie de gâcher cet instant presque hors du temps. Bien conscient qu'il pourrait ne jamais se reproduire. Tu n'es pas sûr qu'elle ait quand même très envie de prendre le risque de renouer d'une quelconque façon que ce soit avec toi. Qu'elle ait envie de partager d'autres conversations de ce genre avec toi. Et surtout, pour toi il ne faut aucun doute qu'elle ne supporterait pas le vrai Stan. Celui que tu es tout à fait mais qu'elle ne connaît pas du tout dans le fond. C'est pas un peu tard pour s'inquiéter d'une potentielle allergie ? Que tu t'amuses quand elle semble presque catastrophée par cette idée. Beaucoup trop tard, puisque tu sens bien qu'elle étale beaucoup d'encre sur ta peau. Sans doute qu'elle remplit quelques morceaux de son dessin. Mais peu importe ces détails. Tu préfères te concentrer pleinement sur la conversation plus sérieuse et intime qui vous anime tous les deux. Même si pour le coup, c'est vraiment très intime. Et c'est tout à fait le genre de conversation que tu n'as jamais eus avec personne.

Et ça te fout quand même un coup au coeur quand elle t'avoue qu'elle en était arrivée à détester l'ancien Stan. Ce n'est pas le genre de confession qui peut te rassurer pour le coup. Parce que à ta façon, toi tu étais plutôt très attaché à elle. Toi tu voulais tenter ta chance à ses côtés mais sans savoir comment. Alors heureusement que tu n'as pas été trop honnête. C'est plus évident que jamais maintenant, que tu aurais pris le vent du siècle. J'ignorais que c'était à ce point. Que tu marmonnes dans ta barbe. Tu sais que tu étais con. Mais tu ne pensais pas que tu avais éveillé des sentiments aussi négatifs chez elle. Après avoir alourdit ton coeur, elle trouve le moyen de lui foutre des ailes en précisant que le Stan que tu es maintenant, lui plaît. Tu sais pourtant que tu ne dois surtout pas te faire de faux espoirs. Mais c'est plus fort que toi quand elle te parle ainsi. Impossible de ne pas être relativement emballé par l'idée. De ne pas en être heureux. Mais tu ne trouves rien à redire quand elle insiste sur le fait qu'elle aime bien ce Stan là et ses moments de "paix". Tu ne peux rien répondre à ça alors que toi tu sais que tu n'es pas toujours ainsi. Aucun doute qu'elle déchanterait si elle réalisait à quel point tu peux être différent. Tout en haut ou tout en bas. Nouveau frisson. Ses lèvres qui se déposent sur ta peau te font fermer les yeux. Tu prends sur toi pour ne pas avoir de réaction disproportionnée, malgré tout. Tu te contentes même d'un "hm" mal à l'aise quand elle insiste. Que tu pourrais finir par rencontrer la bonne personne. Tu ne reviens pas sur le fait qu'il n'est pas question de ça. Que ton problème réside plutôt dans le fait que tu ne te sens pas à la hauteur pour ça. T'as terminé ton dessin au lieu de parler de ma potentielle future vie de famille ? Que tu choisis plutôt d'ironiser.

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Sam 24 Juil - 19:16


Ouais, « peut-être pas ». Mais bon, même si Lola n’insiste pas, elle reste personnellement butée à ce sujet. Stan n’avait pas été tendre et ne lui avait pas trop donné l’occasion de penser que quoi que se soit aurait pu changer la façon dont les choses avaient tournées entre eux. Elle écoute néanmoins avec beaucoup d’amusement la description dont son adolescence, et plus particulièrement son physique de l’époque, fait l’objet !

« Ténébreuse et un peu rebelle ! Ca va, je vais dealer avec ça, ça me plaît assez ! »

Ca avait un côté « cool » que la Lola adolescente devenue adulte aurait adoré, même si à l’époque ça aurait bien été son genre de faire comme si elle s’en fichait ! Quant à l’allergie, Lola grimace parce que « un peu tard » était un euphémisme.

« Il paraît qu’il vaut mieux tard que jamais ! »

Quelque part, cette réflexion prenait un sens très profond au regard de leur conversation. Mais elle était tellement pleine de non-dits, de mauvaises compréhensions, d’interprétation un peu bancales… Communiquer c’était difficile même quand on y mettait du sien.

Lola réalise un peu à retardement qu’elle a été un peu blessante en se faisant très directe. Trop directe peut-être. A vouloir jouer la franchise, parfois on dépassait les limites de ce qu’on avait le droit de dire aux gens. Avec Stan elle se permettait trop souvent de le faire sous le couvert de quelques vengeances en rapport avec leur passé.

« Désolée. »

Elle était sincère, même si ça lui avait un peu piqué la langue, question d’orgueil.

« Si ça peut rattraper, avant ça je t’adorais vraiment. »

Et ça aussi c’était sincère. De toute façon, Juan et Stan avaient été tout son univers à leur façon à une période. Elle passait presque plus de temps avec eux qu’avec les ado de son âge. Parce que c’était cool d’être avec des garçons un peu rebelle comme eux, parce qu’ils étaient un peu plus âgés, tout ça… Et puis il y avait toute une chimie quoi.

Par contre voilà que Stan lui rappelle que l’heure tourne à sa façon et Lola lève les yeux au ciel, marmonnant un peu.

« Ouais ouais… Ca vient, ça vient ! »

Encore quelques coups de feutre et elle vient reboucher ce dernier, se laissant tomber dans le fond du canapé pour mieux voir !

« Ben écoute, c’est pas parfait, mais franchement ça le fait ! »

Oui bon, elle se jetait quelques fleurs au passage, vous permettez ? Évidemment, le fait qu’ils aient autant bavardé, que Stan se soit fait si réceptif d’un point de vue sensoriel… Leurs positions… Ca n’avait pas joué en faveur d’un travail très pointilleux et pourtant dieu sait qu’elle pouvait l’être dans son boulot. D’ailleurs :

« Dans d’autres circonstances, j’aurais pu te faire un truc qui déchire je suis sûre ! »

Mais c’était déjà bien, elle était contente.

« Tu veux que j’aille chercher un miroir pour te montrer dans le grand ce que ça donne ? »

Du coup le sujet de la famille avait été laissé de côté. De toute façon, à un moment, Lola ne pouvait plus se faire aussi intrusive, tout simplement.

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