S'assurer que tout va bien...

feat. @Sarah Carter

Ethan courrait déjà vers sa voiture. Une de ses protégées avait été blessée par un client et les hommes qu’il avait mit devant sa porte n’avaient pas été assez rapide pour l’arrêter. En fait, le garde du corps se demandait seulement si les deux hommes s’étaient trouvé devant la porte de la chambre lorsque le client s’était attaqué à la rouquine. Il fallait qu’il règle ce soucis tout de suite. Les conséquences allaient sans doute être terribles. Il se rendit à l’hôtel où la jeune femme était toujours et l’emmena lui même devant le patron. Il ne se montra pas à Robin. Il savait que ce dernier allait venir le voir dans les jours qui suivent. Lorsqu’il eut déposer la rouquine, il l’attendit dans le couloir avant de la ramener chez elle. Elle était vraiment abîmée et dans la tête de Ethan, le doux visage de Sarah venait se glisser dans ses pensées. Et si ça avait été elle ? Non, il aurait été là. Ethan n’aurait jamais laisser la jeune femme toute seule. Lorsqu’elle faisait ce qu’elle avait à faire avec ses clients, le mécanicien n’était jamais bien loin. Il écoutait toujours si tout allait bien. Dis comme ça, c’était sans doute un peu bizarre... mais il devait faire son travail. Avec l’agression de la jeune poupée, il allait devoir convenir avec ses hommes et les différentes poupées d’un code pour qu’ils viennent les idées en cas de danger. Il est sur que s’ils étaient attaqués et blessés comme la rouquine ce soir, les choses seraient un peu plus compliqué, mais il allait trouver. Toutes les poupées étaient tous sa responsabilité. Une fois la poupée déposée chez elle, après lui avoir demander si elle avait besoin de quelque chose et avoir intimé à l’un de ses hommes de rester sur place, Ethan prend la direction du sud. Il a besoin de voir Sarah.

Cette dernière ne travaillait pas ce soir et c’était une chance. Il n’avait pas besoin de s’inquiéter de savoir si elle était en danger ou pas. Il se sentait mal. C’était bien la première fois qu’il se sentait autant mal. Est-ce qu’il s’impliquait un peu trop dans son travail ? Sans doute. Pour Sarah, cela faisait déjà un moment qu’elle hantait doucement ses pensées. Après tout, elle avait été la première fille qu’il avait engagé lorsqu’il avait prit les rênes du proxénétisme chez les Bloody Boys. Elle avait toujours été sa protégée et pour l’instant, elle s’en sortait plutôt bien. A maintenant trente ans d’ailleurs, elle était sur la fin de ses meilleures années pour être une poupée. Il faudra qu’il pense à lui proposer autre chose... La voiture de Liam se dirigea doucement vers le sud et vers l’adresse de la jeune femme. Ethan connaissait l’adresse de toutes ses poupées au cas où il arrive quelque chose à l’une d’entre elle. Une fois arrivée devant l’immeuble où elle habitait, le jeune homme regarda le bâtiment. Elle pourrait vivre dans tellement mieux... Il se doutait que ses revenus ne lui rapportaient pas autant que les siens... Il sortit de sa voiture et verrouilla la porte. Il se dirigea vers le bâtiment. La porte d’entrée n’était pas fermer à clé. Ethan secoua la tête, il fallait qu’il lui parle de cette question de sécurité. Il rechercha son nom sur les boites aux lettres et monta dans les étages avant de frapper doucement à la porte. Quelle idée avait-il eu de venir à une heure aussi avancé de la nuit ? Plus de deux heures du matin et le voilà devant la porte d’une femme... On aurait pu croire qu’il était en manque de quelque chose. Il avait juste besoin de se rassurer. Il attendit devant la porte et allait faire demi tour lorsque la porte s’ouvrit sur la jeune femme... Ethan la regarda et un petit sourire se dessina sur ses lèvres.

«Bonsoir Sarah... Je.. Je devais m’assurer que tu ailles bien...»

Les mots sortaient de sa bouche sans qu’il ai vraiment confiance. Quel idiot !

S'ASSURER QUE TOUT VA BIEN.

Lorsqu’elle était de repos, la jeune poupée tentait toujours de rester éveillée la journée malgré son rythme de vie totalement décalé. Plus habituée à dormir la journée que la nuit, il était difficile pour elle de garder les yeux ouverts sans piquer du nez. Elle ne chargeait vraiment pas ses journées, se contentant de faire ce qu’elle aimait le plus, un peu de shopping par exemple même si le travail était toujours bien présent dans sa tête même lors que son occupation favorite. Alliant le plaisir au professionnel, elle s’achetait souvent de nouveaux sous-vêtements pour le plaisir de ses clients, au fil du temps elle avait même appris les préférences de chacun en la matière et renouveler son stock était une manière de s’assurer de leur fidélité, si l’on pouvait parler ainsi. Etre réveillée de jour lui faisait une sensation bizarre elle qui était devenue un oiseau de nuit depuis bien longtemps, elle ne se sentait pas toujours à sa place au milieu des gens lambdas qu’elle croisait et avait toujours l’impression de regarder le film de la vie qu’elle aurait pu avoir. C’était sans regret qu’elle avait tout abandonné pour aider sa famille mais il lui arrivait parfois de se demander ce qu’elle serait devenue si elle n’avait pas pris cette décision.

Une fois chez elle, la brune ne parvenait jamais vraiment à se détacher de son métier car même lorsqu’elle prenait soin d’elle, une petite voix dans sa tête lui murmurait toujours que s’entretenir était important et que c’était aussi une petite part de ce que ses clients aimaient chez elle. Sans être égocentrique ou obsessionnelle de son image, la petite poupée avait pourtant appris qu’il fallait toujours se montrer au mieux de sa forme. Soins du corps, sport, relaxation faisaient partis de ses rituels de son jour de repos, en plus du bien que ces plaisirs lui procuraient, ils lui permettaient de garder ce travail, devenu maintenant un indispensable à sa survie. Si elle gagnait de quoi vivre, elle ne pouvait cependant pas tout se permettre, la plupart de son argent elle le transférait à sa famille tandis qu’une autre part moins importante mais non négligeable était dépensée de manière à être la petite poupée irréprochable que l’on voulait qu’elle soit.

Le seul véritable luxe qu’elle s’était autorisé dans cet appartement qui ne payait pas de mine, c’était une baignoire où elle aimait se prélasser pendant des heures jusqu’à ce que la mousse de son bain n’ait totalement disparue. C’était un véritable rituel qui lui permettait de se remettre en phase avec elle-même, surtout en cette période où elle commençait légèrement à s’inquiéter de son futur. Chez les poupées, la trentaine était un âge fatidique où elle pouvait du jour au lendemain, se faire remercier poliment d’avoir si bien travaillé. Elle n’osait jamais en parler, pas même à Ethan, sans doute qu’une petite partie d’elle se disait qu’en se faisant toute petite on finirait par les oublier, elle et son âge et qu’elle pourrait continuer l’air de rien. Il ne fallait pas trop se faire d’illusions là-dessus mais elle espérait sincèrement ne pas voir sa carrière au sein des Bloody Boys disparaître du jour en lendemain ce qui la forcerait sans doute à reprendre son métier dans des conditions beaucoup moins sécurisées.

Elle avait fini par s’endormir avant minuit, n’arrivant plus à maintenir ses yeux ouverts. Emmitouflée dans sa couverture, elle avait mis beaucoup de temps avant de comprendre que quelqu’un était en train de frapper à sa porte. L’heure de son horloge indiquait deux heures du matin et l’espace d’un instant, elle sentit son coeur s’emballer de terreur en pensant qu’elle avait oublié d’aller travailler. Attrapant son téléphone pour vérifier la date, elle se rassurait aussitôt avant de sortir de son lit, attrapant sa chemise de nuit en satin noir pour dissimuler sous le tissus son corps simplement habillé de ses sous-vêtements de la même couleur. Le quartier n’était pas très sécurisé et avant d’ouvrir la porte, elle se dressa sur la pointe des pieds pour regarder au travers du judas. Quelle ne fut pas sa surprise d’y voir Ethan, l’air nerveux, sur le point de faire demi-tour. Ouvrant à toute vitesse la porte avant qu’il ne s’en aille, elle prit tout de même le temps de glisser sa main sur le haut de sa chemise de nuit pour ne pas que celle-ci ne risque de découvrir son corps à moitié dénudé. Si elle n’avait plus aucune gêne face aux inconnus, quand il s’agissait d’Ethan, elle avait toujours beaucoup de pudeur et même au travail, elle s’arrangeait toujours pour qu’il ne la voit jamais nue ou presque.

Un immense sourire s’était aussitôt dessiné sur ses lèvres alors qu’elle se retrouvait face au blond, comme à chaque fois qu’elle était en sa présence. La poupée se sentait stupide face à lui et avait toujours la sensation d’être une petite enfant timide, Ethan était impressionnant et son charme naturel fonctionnait parfaitement sur elle. « Ethan mais que fais-tu ici à cette heure-ci ? » Etait-il arrivé un problème ? Il n'était jamais arrivé qu'il débarque à l'improviste de la sorte. L’inquiétude prenant légèrement le dessus, elle n’effaçait cependant que très légèrement son sourire, s’écartant pour le laisser passer à l’intérieur de l’appartement. « Je vais bien j’étais en train de dormir. » Elle ne regrettait pas du tout que ce soit lui qui soit venu la réveiller par contre. « Est-ce que tu vas bien ? Il y a un soucis ? »

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S'assurer que tout va bien...

feat. @Sarah Carter

Débarqué en pleine nuit chez sa protégée, c’était sans doute l’idée la plus stupide qu’Ethan ai eu depuis un moment. Puisqu’elle ne travaillait pas, Sarah était en sécurité chez elle, c’était un fait. Mais le voilà, à deux heures du matin, à débarquer chez elle sans la prévenir. La pauvre, si elle ne se faisait pas du sang d’encre en attendant le jeune homme toquer à sa porte, c’est qu’elle était bien endormi. Ethan se maudissait d’avoir débarquer dans l’immeuble aussi tard et allait repartir, mais Sarah lui ouvrit alors la porte, prenant soin de cacher son corps sous une chemise de nuit en satin noir. Très jolie d’ailleurs... Ethan se rendit compte qu’il avait rarement vu Sarah aussi peu vêtue, même lorsqu’elle travaillait. Elle prenait toujours le temps de se rhabiller correctement après chaque client... Le jeune homme la regarda pendant un instant pendant que la jeune femme, légèrement inquiète lui demanda ce qu’il faisait là à cette heure tardive. Le mécanicien secoua la tête et lui dit alors :

«Je... Je ne sais pas pourquoi je suis venu jusqu’ici... peut-être juste pour voir si tu allais bien.»

Il passa sa main dans ses cheveux. Il était stupide. Stupide de venir la voir alors qu’elle était en congé. Stupide de faire le trajet alors qu’il aurait du aller se coucher. Mais l’agression de la poupée lui avait retourner le cerveau plus qu’il ne le pensait. Sarah s’effaça pour le laisser entrer dans l’appartement. Il jeta un coup d’oeil rapide et vit que l’appartement, bien qu’il soit dans un immeuble un peu douteux, était bien. La jeune femme semblait être bien. Sarah lui dit alors qu’elle bien, qu’elle était en train de dormir. Il passa une nouvelle fois sa main dans ses cheveux et l’entendit lui demander s’il allait bien, s’il avait un soucis ? Ethan la regarda avant de lui répondre :

«Je suis désolé de t’avoir réveiller... Ce n’était peut-être pas une bonne idée que je passe.»

Il glissa ses mains dans les poches de son pantalon de costume. Il ne s’était pas changé, il avait toujours ses vêtements de garde du corps. Ethan continua de regarder Sarah. Sa tenue ne le laissait pas vraiment indifférent, mais il essaya de ne pas trop y penser. Il répondit ensuite à ses autres questions :

«Je ne sais pas si ça va... Il y a eu un soucis avec l’une des poupées. Elle s’est fait agressée... Et je m’en veux. Je n’étais pas là... Et du coup... Par réflexe, je suis venu te voir alors que je savais parfaitement que tu n’étais en service ce soir... J’aurai pas du».

Ethan, qui était toujours si sur de lui, venait de se prendre une claque qui le remettait en questions actuellement. Et il avait encore plus envie de protéger Sarah contre tout ça...

S'ASSURER QUE TOUT VA BIEN.

Sarah n’était pas toujours la plus vive d’esprit mais il ne lui avait pas fallu beaucoup de temps pour percevoir le trouble qui semblait s’être emparé de l’esprit d’Ethan. Lui qui était toujours si sûr de lui et ne laissait jamais rien transparaître de ses émotions était visiblement la proie de tourments bien trop importants pour parvenir à faire mine de rien. C’était très inquiétant, si quelque chose parvenait à le troubler lui à ce point, c’était qu’un accident grave venait de se produire au point de le déboussoler complètement. La poupée le laissait entrer et s’installer à sa guise chez elle mais visiblement ce dernier semblait incapable de rassembler clairement ses idées dans sa tête. « Je vais bien, je t’assure. » Répétait-elle en hochant la tête de haut en bas, son regard fixé vers le blond face à elle, ses mains écartées devant elle comme si elle s'apprêtait à l'attraper s'il tentait de s'enfuir.

Il ne cessait d’agir d’une manière étrange, le geste répétitif de sa main donnant l’impression qu’il était en manque. Cette idée crispa un instant la brune qui espérait vraiment que ce ne soit pas le cas. Inspirant profondément avant d’expirer, elle décidait alors de prendre les choses en main bien que ce soit d’habitude son rôle à lui de commander. Tandis qu’elle secouait la tête de gauche à droite en l’entendant s’excuser de l’avoir réveillée, elle plaça ses mains sur chacune des épaules d’Ethan, pressant dessus de ses maigres forces pour le faire s’asseoir sur la chaise qui se situait juste derrière lui. Le faire s’asseoir lui paraissait un bon début, ça éviterait qu’il ne continue à bouger dans tous les sens, ça avait le don de l’angoisser elle davantage. « Arrête, t’as très bien fait de venir. » La poupée était même ravie d’avoir été le synonyme de refuge pour son garde du corps et cette pensée eut le don de faire battre un peu plus rapidement son coeur. Une fois certaine que l’angoissé ne bougerait plus de place, elle alla s’installer à son tour face à lui, prenant soin de croiser ses jambes et replacer aussitôt un peu de tissus sur ses cuisses. Si elle avait su que c’était lui derrière la porte et qu’il n’avait pas semblé si désemparé, sans doute aurait-elle pris le temps d’aller enfiler un pantalon pour dissimuler sa quasi-nudité. Au vu de la nervosité d’Ethan, elle préférait également ne pas le laisser seul pour aller changer de vêtements, ayant peur qu’il n’en profite pour s’enfuir sans qu’elle ne puisse tenter de lui venir en aide.

Sarah lui laissait le temps dont il avait besoin pour retrouver son calme habituel, tentant de capter son regard, espérant y déceler un indice sur la gravité des faits. Elle n’eut pas long à attendre avant que ce dernier ne lui dévoile ses tracas, lui avouant que ce soit une des poupées avait été agressée. La brune n’avait jamais connu quelqu’un d’aussi impliqué dans la sécurité des poupées qu’Ethan, il suffisait de voir comment il agissait avec chacune d’entre elles pour voir qu’il ne faisait  pas ça pour l’argent, il était réellement concerné et Sarah se rendait parfaitement compte que cet accident l’avait profondément touché. Sans même s’en rendre compte, l’une de ses mains à elle s’était plaquée sur sa bouche grande ouverte, un frisson d’horreur traversant tout son corps tandis qu’elle s’imaginait à la place de la pauvre victime. « Oh mon dieu… Comment va t-elle ? » Elle ne pouvait qu’espérer que les collègues du blond ait pu réagir assez rapidement, pour lui éviter des séquelles trop importantes. C’était ce que l’on pouvait appeler « les risques du métier » , bien qu’aucune femme ne puisse mériter un jour ce genre de traitement. « Tu ne peux pas te blâmer si tu ne pouvais véritablement pas y être. Tu as sur tes épaules le poids de notre sécurité à toutes, tu ne peux pas être partout. » Il n’était pas superman et n’avait pas non plus le pouvoir de se décupler, c’était d’ailleurs pour ça qu’il y avait plusieurs équipes chargées de la sécurité des poupées et même malgré ça visiblement, un accident pouvait très vite arriver. « Tu ne me déranges pas, tu as très bien fait de venir si tu en avais besoin » Haussant les épaules, elle penchait légèrement la tête sur le côté, peinée de le voir se mettre dans un tel état. "Est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire pour t'aider ?"

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S'assurer que tout va bien...

feat. @Sarah Carter

Il était nerveux et la jeune femme le voyait. Il ne pouvait presque plus le cacher maintenant. Sarah le rassura en lui disant qu’elle allait bien. Ses mains étaient en position comme pour le retenir. Il répétait toujours le même geste, un peu comme s’il s’était coincé dans une boucle d’espace temps. Il continua de s’excuser face à la jeune femme, cette dernière prit les devants et vient poser doucement ses mains sur les épaules du jeune homme avant de pousser doucement vers la chaise qui était derrière lui. Il se laissa faire. Les mains de la jeune femme le fit doucement frisonner. Il se rendit compte qu’il était encore plus sous le charme de la brune... Elle lui dit alors qu’il avait bien fait de venir. Il lui fit un petit sourire avant de replonger dans ses pensées. Sarah s’installa sur la chaise en face d’elle. Elle prenait le soin de croiser les jambes ce qui n’empêcha pas Ethan de regarder ses cuisses... Son corps donc il rêvait depuis plusieurs années maintenant. Il n’avait jamais fait le pas parce que mélanger le travail et la vie perso, ce n’était pas une bonne idée.

Ethan essaya de se détendre au maximum. Il était trop nerveux et Sarah semblait le percevoir elle aussi. Elle restait dans la pièce, comme si elle voulait éviter qu’il se retrouve seul. Il la remercia silencieusement de rester. Puis, il lui parla de ce qui s’était passé pendant la soirée et Sarah passa sa main contre sa bouche et lui demanda alors comment elle allait.

«Elle va bien... Elle est choquée, elle s’en remettra... Enfin, je l’espère. Je pense qu’on ne la verra plus avant un moment...»

Les hommes d’Ethan avaient mal réagit en ne restant pas devant la porte. Le jeune homme n’avait pas tarder à les virer. Sarah essaya de le rassurer. Elle est bien cette petite. Il ne pouvait pas être partout à la fois, c’était une réalité. Mais il s’en voulait, parce qu’il était celui qui voulait protéger les garçons et les filles donc il devait protéger les intérêts. Sarah rajouta qu’il ne la dérangeait pas, qu’il avait bien fait de venir s’il en avait besoin. Il baissa les mains sur ses mains posées sur ses cuisses.

«Merci...»

La jeune femme pencha la tête légèrement sur le côté et lui demanda alors si elle avait quelque chose donc elle pouvait faire pour l’aider... Il y avait quelque chose qu’elle pouvait faire, mais il ne voulait pas le lui dire. Il y avait tellement longtemps qu’il rêvait de se poser avec elle, de la connaître moralement, physiquement... D’être là pour la protéger, de parler avec elle, de passer des soirées avec elle... Il ferma les yeux doucement avant d’inspirer doucement avant de lui dire :

«Juste le fait de m’avoir ouvert, ça me fait du bien...»

S'ASSURER QUE TOUT VA BIEN.

Le trouble d’Ethan était réel, c’était la première fois qu’elle le voyait perdre le contrôle de soi. Il était la force tranquille dont le simple regard pouvait lui assurer qu’elle ne risquait rien lors de ses passes. Sans doute qu’un jour s’il n’était pas là, elle ne serait pas aussi à l’aise à l’idée de s’offrir à un homme. La poupée tentait de le calmer, de le rassurer, de lui faire comprendre qu’il ne pouvait pas remettre en question des années de bons et loyaux services pour une erreur qui n’était même pas la sienne. Les véritables coupables étaient ceux qui auraient du réagir et empêcher le pire pour la poupée et non pas lui qui n’était même pas présent. Personne au sein des Bloody Boys ne pourrait remettre en cause son implication quant à la sécurité des filles et des garçons qui travaillaient de leurs corps, il n’y avait jamais eut une fois où son travail avait été bâclé. Encore maintenant avant chaque passe, Ethan lui rabâchait sans cesse les règles de sécurité élémentaires alors qu’elle les avait entendues une centaine de fois auparavant et pourtant ça lui plaisait de voir qu’il tenait à sa sécurité quitte à se répéter tout le temps. « J’espère sincèrement que ça ira pour elle » Souffla t-elle tout bas avec un petit soupir attristé. Elle était parfaitement bien consciente que la seule personne qu’elle devait remercier pour ne jamais avoir connu ce genre de déboires était Ethan. Avec lui près d’elle, jamais rien de la sorte ne pourrait lui arriver.

Il semblait moins agité cette pensée lui arracha un sourire, au fond d’elle, son coeur ne cessait de faire des bonds tandis qu’elle se répétait que c’était chez elle qu’il avait voulu venir se réfugier. Pêché d’orgueil aurait crié sa mère, sans compter qu’elle ne pouvait pas vraiment se réjouir sachant que l’évènement l’ayant poussé chez elle était aussi triste. Un nouveau bond dans son coeur quand elle sent la chaleur des mains du blond sur les siennes. Elle hésite même un instant à les retirer sous l’effet de la surprise mais elle ne bouge pas, ayant peur qu’il n’interprète ça comme un rejet. La poupée espère simplement que le rouge ne lui monte pas aux joues bien que cela ne soit pas contrôlable, devant lui elle se sentait parfois si stupide. « Ma porte t’es toujours ouverte Ethan. » Elle lui offre un sourire presque tendre, cela fait maintenant des années qu’elle lui a accordé une place spéciale dans son coeur. Une affection toute particulière à lui, dont l’objectif principal était de toujours prendre soin d’elle.

Son myocarde ne cessait de battre à tout rompre, pouvait-il le sentir à travers sa peau ? Elle espérait que non, elle devait avoir l’air bien niaise avec ses sourires, ses battements de coeur et son rose aux joues. Elle devait sans doute plus ressembler à une pucelle qu’à une catin en cet instant. « Je vais nous faire du café. » Se redressant en tentant de ne pas briser trop brusquement le contact physique, elle n’a que quelques pas à faire pour se retrouver dans ce qui lui fait office de cuisine pour faire s'occuper du café, se retournant un instant tandis que ce dernier chauffait. « Tu sais, tu fais très bien ton métier … enfin je trouve. Je ne sais pas si je serais capable de faire une passe si je savais que tu n’étais pas de l’autre côté de la porte pour me protéger. » Ses mots sont maladroits et lui semblent bien peu puissants pour exprimer toute la reconnaissance qu’elle peut éprouver pour lui. Deux tasses brûlantes en main, elle revient s’installer face à lui pour en tendre une. « Cela fait des années qu’on travaille ensemble et c’est la première fois que j’ai réellement l’occasion de te remercier de toujours veiller sur moi. C’est presque ridicule. » Elle laissait même échapper  un petit rire à cette idée. D’un nouveau mouvement de main, elle pense un peu plus tardivement à replacer sa chemise de nuit en place maintenant que les tasses à café sont posées sur la table et lui libèrent une main. « Alors merci Ethan, merci beaucoup. »
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feat. @Sarah Carter

Ethan espérait vraiment que la poupée allait s’en remettre, mais il doutait qu’elle allait revenir travailler. Il allait sans doute devoir trouver quelqu’un d’autre, mais pour le moment, il essaya de ne pas trop y penser. Sarah lui fit part du fait qu’elle espérait sincèrement que ça ira pour la poupée. Ethan leva les yeux vers elle et la regarda. Elle pensait aux autres plutôt qu’à elle même. Si le jeune homme était venu, c’était surtout parce qu’il voulait se rendre compte qu’elle aille bien. C’était un peu idiot puisqu’elle ne travaillait pas. Et puis, elle le connaissait depuis si longtemps qu’elle connaissait toutes les procédures de sécurité par coeur à force... Le garde du corps était un peu moins agité, juste assez pour venir poser ses mains sur celles de la jeune femme. Il n’aurait jamais fait ce geste spontanément... Est-ce parce qu’il se sentait mal qu’il venait de le faire ? Ou peut-être pour rassurer la jeune femme ? Son coeur battait un peu plus fort dans sa poitrine, impossible pour lui de se rendre compte de l’effet qu’il faisait aussi à la brune qui lui dit que sa porte était toujours ouverte pour lui. Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme qui fit fondre un peu plus le coeur d’Ethan. Il s’était toujours promis de ne pas s’attacher à quelqu’un, mais c’était exactement le contraire qui se produisait depuis des années... Puis, Sarah lui dit qu’elle allait faire du café et le charme fut rompit au moment où elle enleva doucement ses mains des siennes.

Le garde du corps se réinstalla correctement sur sa chaise, la regarda se diriger vers ce qui lui servait de cuisine. Il la détaillait du regard. Il n’avait jamais compris pourquoi une jolie fille comme elle n’était pas encore avec quelqu’un dans sa vie... Peut-être est-ce à cause de son métier ? Le jeune homme pouvait comprendre qu’elle doive vendre son corps pour payer ses factures, mais s’il y avait un homme dans sa vie, elle ne serait plus obligé de bosser non ? C’est une option qu’elle devait prendre en compte... Surtout qu’elle avait maintenant trente ans et qu’elle allait sans doute devoir choisir un autre métier assez vite... La voix de Sarah le ramena à la réalité en lui disant qu’il faisait correctement son boulot, qu’elle ne savait pas si elle serait capable de faire le sienne s’il n’était pas derrière la porte pour la protéger. Ethan la regarda en penchant doucement la tête sur le coté et lui dit :

«Je ne fais que mon travail Sarah.»

Il rêvait de lui dire que c’était plus que ça, mais il se retient. Ce n’était pas le moment de lui faire prendre ses jambes à son cou... La jeune femme revient avec deux tasses, elle en tendit une a Ethan qui la prit et la remercia d’un signe de la tête et en bu une petite gorgée. Elle le remercia alors apèrs toutes ces années passées ensemble, à veiller sur elle. Elle ne l’avait jamais fait alors elle le remercia. Le jeune homme eut un petit sourire et lui dit :

«Je te le l’ai dis, je fais mon travail, c’est tout, mais...»

Il replongea dans son café avant de poser sa tasse sur la table. Elle venait de replacer une fois de plus sa chemise de nuit contre elle. Il aurait bien voulu qu’elle glisse un peu cette chemise de nuit... Il se secoua un peu et rajouta :

«Cela fait des années qu’on travaille ensemble, c’est normal que je veille sur toi et je le ferais toujours si je le peux...»

Ces mots restèrent en suspension dans la pièce. Pourquoi est-ce qu’il avait dit ça ? Elle allait sans doute se douter de quelque chose non ? Et lui poser des questions ? L’ambiance dans la pièce était... bizarre et Ethan se demandait s’il ne devrait pas laisser la jeune femme tranquille avait de dire des choses qui pourraient être mal interprêter ou mettre mal à l’aise...

S'ASSURER QUE TOUT VA BIEN.

Etre en présence d’Ethan pouvait être parfois très difficile pour elle, non pas que sa compagnie ne lui soit pas agréable mais elle était sans cesse forcée de réfréner son côté tactile. Sarah elle aimait les gens, elle adorait sourire, toucher, enlacer. Tout ce qu’elle se retient de faire lorsqu’il s’agissait du blond. Elle ne peut pas se le permettre, pas avec lui. Il n’est pas comme ça et c’est pour cette raison que le fait d’avoir ses mains sur les siennes manquent de lui provoquer un arrêt cardiaque. C’est stupide sans doute, c’est pas comme si il venait de la plaquer contre un mur mais ça lui fait presque le même effet. La brune trouve le prétexte parfait, le café, comme si lui il n’était pas assez sur les nerfs, fallait qu’elle en remette une bonne dose avec la caféine. L’avantage de vivre dans un petit appartement c’est qu’elle a tout à porté de la main et qu’elle n’a pas besoin d’aller bien loin pour préparer les deux tasses, même si elle ne dirait pas non à un appartement un peu plus grand. Pas forcément énorme mais juste dans un quartier un peu plus sympa, où elle n’avait pas besoin de presque courir la tête baissée quand il était trop tard la nuit.
Dommage que son garde du corps ne pouvait pas faire d’extra pour la raccompagner jusqu’à chez elle, quelques fois elle n’était vraiment pas à l’aise dans les rues sombres, même si elle avait toujours un spray au poivre pour se défendre dans le fond de son sac. Le pauvre, il faisait déjà bien assez d’heures à protéger toutes les poupées pour en plus l’escorter chez elle, c’était une pensée stupide. Il donnait déjà tant au sein des Bloody Boys que ce soit envers les autres filles ou envers elle et elle se rendait compte qu’elle n’avait jamais pris le temps de le remercier de s’occuper d’elle. De la surveiller, de prendre soin de sa vie.

Poussée par un élan de générosité et de gratitude, elle l’avait sincèrement remercié, un sourire plaqué aux lèvres. Si un sourire pouvait trahir des émotions cachées, celui-ci serait sans doute le pire traitre parmi tous. Des années maintenant qu’Ethan fait parti de sa vie, caché dans l’ombre, prêt à tordre le cou au premier qui tenterait de lui faire quoique ce soit. Il ne méritait pas qu’un simple « merci », il méritait tellement plus. Au moins de se faire prendre dans les bras pourtant elle n’en fit rien, le simple fait d’avoir eut sa main sur la sienne la faisait chavirer, alors l’enlacer …
Malheureusement, elle est bien vite stoppée dans ses élans de remerciements, la réponse parfaitement professionnelle d’Ethan lui coupe un petit moment la capacité à parler, comme si sa voix s’était envolée d’un coup, la laissant la bouche entre-ouverte façon poisson rouge, à chercher ses mots pour ne pas paraître trop stupide. Bien entendu qu’il fait son travail et c’est tout. A quoi est-ce qu’elle s’attendait au juste ? D’être une sorte de favorite ? Avec des traitements de faveur grâce à ses yeux de biche et ses sourires ? Elle n’a jamais eut la prétention de se sentir supérieure aux autres et pourtant, rien qu’une fois, elle aurait tellement voulu sortir du lot, à ses yeux à lui. « Je.. Oh.. Oui, oui bien sûr… Merci pour… Pour ton bon boulot. » Elle bafouille, regarde un instant ses pieds en sentant de nouveau le rouge lui monter aux joues, cette fois-ci de honte. La poupée attrape un peu trop rapidement sa tasse de café pour en boire une gorgée, pour se laisser le temps de se reprendre contenance. Au mieux, la vapeur de la boisson chaude ferait croire que c’était à cause de la chaleur du liquide que sa peau a légèrement changé de couleur.

Elle ne rabaisse sa tasse qu’une fois certaine de s’être calmée de son humiliation personnelle. Ce n’était pas la faute d’Ethan mais bien de son cerveau stupide, son erreur à elle d’oublier parfois de sortir de ses rêveries réservées à la nuit. C’est rare mais elle a un peu de mal à sourire, se contentant simplement d’un léger sourire en coin, plus poli qu’autre chose. Elle fronce les sourcils à la fin de la phrase de son protecteur, encore une fois son coeur fait des siennes, se pince douloureusement à la simple pensée qu’il pourrait il y avoir une fin à leur collaboration. Pourtant elle n’est pas si loin, en théorie sa date d’expiration arrive dans très peu de temps. Moment qu’elle tente de supprimer de sa mémoire comme si cela l’effacerait également de sa vie. « Si tu le peux ? » Elle ose la question même si la réponse lui fait peur d’avance. Il sait des choses qu’elle ignore et qu’elle refusera d’accepter, c’est certain. Son regard glisse jusqu’à ses mains qui lui semblent soudainement très interessantes, à ses doigts qui s'entortillent les uns avec les autres en signe de nervosité. C'est bien plus facile de se concentrer sur ses phalanges que d’affronter le regard d’Ethan et la dure vérité qu’il retenait à la frontière de ses lèvres.
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S'assurer que tout va bien...

feat. @Sarah Carter

Ethan n’avait jamais été très doué pour les mots, surtout en amour. En fait, il était plus doué à donner des leçons, des coups de poings que de parler. Pourtant, il se débrouillait pas trop mal lorsqu’il s’agissait de son boulot, de son travail de garde du corps... mais pour ce qui était de parler aux femmes... Il avait pour habitude de prendre cette dernière de lui dire ce qu’il voulait, de la payer et c’était réglé... mais avec Sarah... Ce n’était pas du tout ça qu’il ressentait et il avait vraiment du mal à être à l’aise avec ce qu’il disait. Alors il se rendit compte qu’il avait maladroit lorsque la jeune femme bafouilla quelques mots, le remerciant pour son boulot. Dans la tête d’Ethan, ce n’était pas du tout ce qu’il s’était attendu de la brune, mais les choses faisaient que les cerveaux ne se comprenaient pas tout ce que l’autre disait et clairement, c’était le cas actuellement. Ethan la regarda boire son café pendant qu’il cherchait des mots plus juste. Sarah avait les joues légèrement rougies, mais est-ce que ce n’était pas à cause du café ? Puis le garde du corps lui parle du fait qu’il voulait continuer de la protéger même après s’il le pouvait. Et décidément, ce n’était peut-être pas la meilleure chose à dire à une poupée qui allait devoir prendre sa retraite, se chercher un autre travail. Le questionnement de la brune le percuta de plein fouet. Oui, s’il le pouvait. Il avait posé sa tasse sur la table, il se pencha pour la reprendre et boire une nouvelle fois dedans avant de s’exprimer.

«Ce que j’aimerai Sarah... et je vais avoir du mal à te le dire parce que ce genre de mots, je n’ai vraiment pas l’habitude de les dires... Ce n’est pas dans ma nature, je n’ai jamais dis ça à personne d’autre...»

Voilà, il allait la faire flipper maintenant et ce n’était vraiment pas le moment. Est-ce que c’était parce que cette fille s’était fait agressée pendant son travail qui le rendait un peu téméraire ? Peut-être. Mais si la brune ne partageait pas ce qu’il avait en tête ? Et s’il se trompait ? Depuis des années qu’ils se connaissaient, il avait l’impression qu’ils partageaient quelque chose de plus qu’une simple relation patron-employé... Est-ce qu’il était possible qu’il se soit trompé ? C’était une possibilité puisqu’il ni s’y connaissait pas en amour... Il prit une grande inspiration et lui dit :

«Ce que j’essaye de te dire... C’est que ça fait des années qu’on travaille ensemble. Et tu arrives à la fin de ton contrat...»

Histoire de remuer le couteau...

«J’en ai pas encore parler au patron, mais j’aimerai que tu ai une place à mes cotés...»

Il la regarda pendant un moment avant de rajouter :

«Avec cette histoire d’agression, je me rends compte que dans certaines situations, avoir une femme à mes cotés pour m’aider à rassurer les filles, ce ne serait pas une mauvaise idée. Tu pourrais aussi rassurer les garçons que l’on a aussi chez les poupées, certains seraient moins impressionner si c’était une femme qui leur parlait.»

Il fallait maintenant qu’il en parle à Robin parce que clairement, il ne pouvait pas décider de l’avenir de la poupée. L’idée avait fait son petit chemin dans la tête d’Ethan depuis un petit moment déjà.

«Et puis, je pourrais toujours veiller sur toi... enfin, si tu le souhaites.»

Pourquoi ne pas lui dire directement que tu la veux dans ta vie, que tu veux qu’elle soit à tes cotés. Tu veux qu’elle soit là le matin quand tu pars, le soir quand tu reviens. Ce que tu n’arrives pas à lui dire, c’est qu’elle est ton obsession et que tu es juste en train de tomber amoureux !

S'ASSURER QUE TOUT VA BIEN.

La hantise qu’un jour son travail ne lui soit retiré de force est une peur qui revient chaque jour en elle depuis quelques mois. La fin est proche elle le sait et elle se sent impuissante. La décision ne lui appartient pas et à chaque réveil, elle espère la bonne nouvelle qui lui fera continuer ce métier. Pas que ce soit le plus plaisant du monde mais c’est tout ce qu’elle sait faire et elle y met le coeur, elle serait même capable d’être triste de quitter certains de ses clients, c’est dire. Elle n’a jamais été repérée parmi les poupées car elle reste bien trop à sa place et ne fait jamais de vague, erreur qui lui coutera ce qu’elle a de plus cher. La poupée n’en sera plus une et elle n’aura plus aucune chance de revoir son ange gardien, Ethan et ça, c’est une pensée qui lui serre la gorge à chaque fois. Rien que pour ça elle serait capable de se mettre à genoux devant le patron pour le supplier de la garder mais elle n’en a pas encore eut le courage, ni le manque de dignité.

S’il le pouvait. Est-ce que elle pouvait s’autoriser à voir une lueur d’espoir dans ces mots  ? Rêver en pleine réalité n’était jamais bon, elle le sait, pourtant Ethan avait attisé sa curiosité, fait de nouveau palpiter son coeur qui s’emballait sans qu’elle ne puisse le contrôler. L’espoir, celui que peut-être les choses iraient mieux. La brune se rend compte que son interlocuteur semble tout aussi mal à l’aise qu’elle quelques secondes plus tôt et elle se demande bien pourquoi. Il avait la galanterie de ne pas lui envoyer en pleine face qu’elle n’était plus la jeune fille fraîche qu’elle était auparavant, bien que son allure parfois enfantine pouvait l’aider à grappiller quelques années sur son âge réel. « Je le sais, ça me hante… » Souffle t-elle tandis qu’il entre dans le vif du sujet, celui qui tord les tripes de terreur à l’idée qu’elle ne doive partir maintenant. Après tout pas la peine d’attendre officiellement ses trente ans pour la dégager, ça pouvait très bien arriver de suite. Ses prunelles restent fixées sur ses doigts, comme une enfant prise la main dans le sac après une grosse bêtise. Elle est courageuse mais pas assez pour affronter cette réalité, quitte à s’arracher toute seule les doigts tant elle joue avec.  

Sa tête se redresse ensuite avec lenteur, comme si elle n’était pas certaine d’avoir bien entendue. Une place à ses côtés ? Si elle n’était pas déjà assise, elle aurait été capable de tomber sous le choc de cette surprise. Son coeur s’emporte une nouvelle fois, en elle la moindre de ses fibres est en train de danser la java, rien qu’à l’idée qu’il ait envie de la garder près de lui. Il avait vu en elle un potentiel, quelque chose d’assez fort pour proposer à leur patron de la garder avec lui. L’espace d’un instant elle s’était imaginée autre chose, une scène un peu plus romantique et même si la déception d’avoir rebondit sur le plan professionnel était présente, la joie de savoir qu’elle avait une infime chance de pouvoir rester était tout aussi grande. Sa bouche est entre-ouverte sous l’effet de l’annonce et elle se serait jetée dans ses bras si elle n’avait crainte de sa réaction à lui. Elle oublie tout tellement elle est heureuse alors que rien n’est encore fait, elle en ignore même les convenances alors que sous l’effet du sursaut de surprise de son corps, sa chemise de nuit glisse de l’une de ses épaules. La poupée se mord la lèvre inférieure pour contenir sa joie, et tombe à genoux devant son sauveur. « Tu ferais ça Ethan ? Vraiment ? » Elle tente de se maintenir mais l’espoir parcours ses veines et lui donne envie de sauter partout. Ses fines mains viennent même se poser sur les genoux d’Ethan, comme si elle allait se mettre à le supplier de ne surtout pas changer d’avis. Et pour se  tenir aussi, parce qu'elle sent qu'elle peut chavirer à tout moment. « Tu crois qu’il y a une chance pour que ça marche ? Tu penses vraiment que j’ai ce qu’il faut ? » Le pauvre est harcelé de questions et pourtant elle essaye vraiment de se contrôler, elle voit la lumière au bout du tunnel de son avenir se rallumer et elle est prête à tout pour l’atteindre.
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