Tu bats des cils, tu lui fais les yeux doux alors que lui il te regarde très sévèrement. Tu adores jouer à ces petits jeux avec lui. Tu y prends vraiment trop goût. Et quand vous reparlez de ton père tu lèves les yeux au ciel. Il ne faut pas que Joachim s’inquiète, ton père ne le foutra pas à la porte si tu lui vantes ses mérites, ce que tu feras de manière très discrète. Il ne faudrait pas que ton père se rende compte que tu deviens amie avec ton garde du corps. Il ne le paye pas pour être ton ami mais pour te surveiller et te protéger. Tu sais très bien ce que tu dois dire à ton père pour qu’il se fasse une bonne opinion de Joachim. Tu n’auras juste qu’à te plaindre qu’il est toujours derrière ton dos et qu’il ne te laisse rien faire. Ce qui est totalement faux, mais qui contentera parfaitement ton père. C’est que tu sais très bien le manipuler pour obtenir ce que tu désires, tu le fais depuis que t’es gamine. C’est tellement simple avec lui. « T’inquiète pas, je vais lui dire que t’es le garde du corps le plus collant et le plus chiant que j’ai jamais eu, il t’adorera ! Et puis si la soirée devient trop barbante, on pourra toujours trouver un moyen de s’éclipser. » Tu te vois bien disparaitre au milieu de la soirée avec lui pour aller vous gaver de petits fours et enchainer les flutes de champagne tout en vous moquant des invités. Le tout dans la plus grande discrétion bien entendu. Il est hors de question que ton père se rende compte de quoi que ce soit. Mais pour l’heure, il n’est pas là, et toi tu profites de cette soirée pour taquiner gentiment ton cher garde du corps qui te le rend bien. Tu hausses les épaules en souriant. « Tu vois ! C’est un vrai plaisir d’être mon garde du corps avoue ! »
Et c’est toujours avec cette même bonne humeur et dans cette même ambiance joyeuse que vous quittez la grande roue pour déjà vous diriger vers une autre attraction que tu laisses Joachim choisir. Et vous revoilà en train de plaisanter cette fois sur ce que tu pourrais lui demander, comme le fait de débarquer chez toi à n’importe quelle heure de la nuit pour te sortir des pattes velues et horribles des araignées. Tu ris à sa réponse et tu hausses les épaules, tu entres dans son jeu, comme toujours. « Cinquante dollars c’est énorme attends ! Tu vas me ruiner à ce rythme-là. » Tu exagères bien sûr. Cinquante dollars, c’est rien du tout pour toi, tu dépenses bien plus chaque jour. Mais bien sûr il est hors de question que vous en arriviez là, tu ne vas jamais l’appeler au beau milieu de la nuit, juste pour ça en tout cas. Ça pourrait arriver si vraiment tu as besoin de lui, si tu te sens en danger par exemple. Et tu ne penses pas que ça devrait t’arriver. Tu ris une fois de plus, en effet, ce serait gênant que tu l’appelles alors qu’il est en compagnie d’une femme. Tu n’avais pas vraiment pensé à ça. Et tu te mordilles la lèvre d’un air un peu gêné. « Ah oui, et puis si tu lui dis que tu dois voler au secours d’une fille super canon, elle risque de vraiment très mal le prendre… » Tu le taquines une fois de plus. Tu essayeras tant que possible de ne pas te montrer trop envahissante et de lui permettre d’avoir une vie privée. Tu ne peux d’ailleurs pas t’empêcher de te dire que la « charmante compagnie » aura beaucoup de chance de partager le lit de Joachim. Pensée que tu chasses très vite. Encore une fois, c’est complètement déplacé de penser à des choses de ce genre. Mais le fait de l’avoir vu nu ne t’aide pas à garder la tête froide.
Mais le fait de monter dans l’attraction choisie par les soins de Joachim va t’aider à penser à autre chose. Tu vois déjà l’infrastructure de l’attraction et ça promet des sensations très fortes. Tu sens l’excitation monter, tu sens déjà ton cœur qui se met à cogner très fort dans ta poitrine. T’es impatiente que ça commence, mais t’as peur. Et c’est bien ça que tu adores dans les attractions de ce genre. Une fois que vous êtes solidement attachés, tu agrippes la main de Joachim. Tu as besoin de te rassurer un peu, tu n’as peur au point de vouloir descendre, au contraire, tu as peur mais c’est ce que tu recherches justement. Tu adores cette sensation. De sentir la panique qui commence à monter dans ton corps, de sentir ton cœur qui s’emballe de plus en plus. Tu préfères prévenir Joachim que tu risques de crier très fort. C’est que tu adores te lâcher quand tu fais des manèges de ce genre. Et tu as une voix qui monte vite dans les aigues et qui porte. Sa réponse te fait sourire. Tu penches la tête de côté en haussant les épaules. « Oups… » Tu arbores une petite moue adorable. Puis l’attraction commence, tu resserres un peu plus la main de Joachim et tu regardes d’ailleurs vos doigts noués. « Je vais essayer… Mais je te promets rien. » Que tu souffles alors que tes yeux s’agrandissent et se mettent à pétiller d’excitation. Le wagon se met en marche, tu souffles un bon coup alors que vous remontez une pente, tu peux entendre ce son tellement angoissant des rails. Ton cœur commence à s’emballer de plus en plus. Et alors que vous arrivez tout en haut de la montée, tu as à peine le temps de regarder en bas et de lâche un « oh putain » que vous vous retrouvez déjà propulsés vers le bas. Tu cries et tu ries à gorge déployée. La vitesse est telle que tu sens des petites larmes perlées au coin de tes yeux. Tu ne lâches pas une seule seconde la main de Joachim que tu continues de serrer doucement.
Tu n'es pas bien sûr de savoir où elle en est par rapport à toi et à tout ce que vous êtes en train de partager tous les deux, la petite blonde. Tu ne sais pas si elle est finalement en train de se faire à l'idée que tu vas devoir lui coller aux basques pendant pas mal de temps, ou pas du tout. Tu as bon espoir que ce soit le cas, vu que vous avez réellement tout l'air de bien vous entendre tous les deux. Mais tu sais aussi que tu ne dois pas trop t'emballer et te faire de faux espoirs. Elle n'est sans doute pas encore vraiment décidée à te rendre la tâche aisée. Alors tu dois faire attention à veiller à ne pas trop baisser ta garde. Et ce, même si vous avez tout l'air d'être en train de devenir amis tous les deux. Ce n'est finalement peut-être qu'une illusion. Tu ne la connais pas assez pour ne pas avoir dans un coin de la tête, la possibilité selon laquelle elle ne joue pas juste un jeu à tes dépens. Ah oui, plus tu te plaindras de moi, plus il adorera ... Chouette idée. Carrément ingénieux. Que tu t'amuses à constater et à commenter. Tu ne lui en veux pas du tout pour ça, si le résultat peut vraiment valoir le coup. Tout au contraire, t'en es même ravi. Parce que c'est parfait s'il s'imagine que tu fais si bien ton travail, que tu lui tapes sur les nerfs à sa fille.
Non. Je ne dirai jamais un truc pareil ! Que c'est un vrai plaisir d'être son garde du corps, que tu l'apprécies, que t'aimes bien avoir à veiller sur ses fesses ... Tout ça, tu n'as pas du tout envie de le lui dire parce que tu refuses tout bonnement de lui donner raison. Pas tout de suite tout du moins. Pas tant que cette histoire n'aura pas fonctionné sur plusieurs semaines et que tu n'auras pas la preuve par A+B, que ça continuera ainsi. Tu fais la moue quand, alors que vous rejoignez un autre manège, elle prétend que tu la ruineras si tu lui prends cinquante dollars à chaque fois que tu te déplaceras hors heures de boulot. Tu doutes pouvoir lui faire faire faillite à cause de ça. Tu ne penses pas qu'elle pourrait si vite s'appauvrir, quoi qu'elle en pense et en dise. Arrête, cinquante dollars pour toi, c'est comme cinquante centimes pour moi. Et encore, tu ne craches pas sur cinquante centimes. Quand une machine à café te rend un peu plus que prévu, t'es pas mécontent. Il n'y a que dans les magasins que tu reprends les caissiers et caissières qui te rendent trop, parce que t'es trop honnête. Mais tu ne craches pas sur une pièce qui te tombe dessus, en dehors de ça. Tu doutes qu'elle s'arrête sur cinquante centimes elle. Mais c'est évident qu'il y a et qu'il y aura toujours un monde entre vous.
Vous êtes encore en train de parler de ce fameux déplacement qui lui coûterait cinquante dollars, quand tu fais remarquer que ce pourrait arriver alors que tu serais en charmante compagnie. A la réponse qu'elle te fait à ce sujet, tu ne peux retenir un rire léger. J'éviterai évidemment de lui donner ce genre de détail. Parce que ce serait quand même con de foutre en l'air un coup de ce genre, sous prétexte que Luna aura eut à affronter une araignée. Tu ne réalises pas du tout que le sujet de conversation la pousse à penser à d'autres détails que tu préfères toi même oublier. D'autant plus que vous êtes en train d'arriver à la seconde attraction et qu'elle risque de faire son petit effet sur elle. Vous vous y installez enfin et la jolie blonde ne manque pas de refermer sa main autour de la tienne. C'est toi qui entremêles vos doigts pour rendre cette étreinte discrète, plus appuyée et plus poussée. Tu ne sais pas si ça va suffire à la rassurer et à la faire se sentir bien. Mais au moins tu essaies. C'est ta façon discrète de la rassurer quant au fait que tu es là pour elle. Même si tu doutes que dans les faits elle ait vraiment besoin de ça. Elle semble vraiment adorer les attractions de ce genre. Tu peux même sentir comme son excitation est en train d'atteindre des sommets. Tu trouves ça très adorable d'ailleurs et tu ne manques pas de lui offrir un petit sourire.
Je ferai avec, va. T'en fais pas pour ça. Que tu lui réponds finalement avec une certaine douceur dans la voix. Et arrive finalement le moment où le manège se met en marche. Tout en douceur et en lenteur, vous montez. Haut. Très haut. Trop haut. Tout le monde sait qu'après une si tranquille montée, il y a une brutale chute. Et c'est effectivement ce qui finit par arriver. Vous avez à peine le temps d'atteindre le sommeil, que vous redescendez. Vite. Fort. Soudainement. Contrairement à elle, tu te contentes d'un juron que tu grondes dans ta barbe. De son côté, elle ne se prive pas pour hurler, comme elle t'a prévenu qu'elle le ferait. Et dans le même temps, elle serre ta main de la sienne. Tu la laisses faire. La façon que tu as eus d'entremêler vos doigts, permet d'éviter que ça ne te fasse si mal que ça. Alors tu la laisses faire sans rechigner. Tout autant alors que le manège continue de foncer à vive allure. Il ne s'arrête à aucun moment. Il n'y a que pour les montées que ça ralentie. Et ce n'est que pour mieux accélérer quand arrive la descente tout de suite derrière. Tu laisses échapper quelques autres jurons. Alors que de son côté, elle rit à gorge déployée. Tu lui offres d'ailleurs quelques regards aussi surpris qu'amusés de temps à autre. Et finalement, le ralentissement est porteur de la fin du voyage. Tu gardes sa main dans la sienne alors que vous êtes libres et que vous quittez le manège. Ca va ? Pas trop la tête qui tourne ? Pas de nausée non plus ? Que tu l'interroges avec douceur, le sourire toujours aux lèvres. T'es vraiment soucieux de son bien être. Tu ne te contentes pas de faire semblant.
Tu hausses les épaules en prenant un faux air modeste, bien sûr que si tu veux que ton père veuille garder Joachim comme garde du corps, il faut que tu te plaignes de lui. Si tu ne dis rien, ou encore pire, si tu le complimentes ou fais sentir que tu l’apprécies, ton père commencera à trouver ça très louche. Et il n’apprécierait pas que tu deviennes copine avec ton garde du corps, et encore moins le fait que ce dernier te laisse faire un peu ce que tu veux. Ton père ne veut pas juste que ton garde du corps assure ta protection et ta sécurité, il veut aussi qu’il te flique et t’empêche de faire « des bêtises », en fait il veut que ton garde du corps soit ta nounou en quelques sortes. Et bien sûr, ils acceptent tous de le faire, parce qu’ils sont très bien payés pour ça et que ça fait bien de bosser pour quelqu’un avec une telle notoriété. Tu as de la chance que Joachim soit différent des autres, qu’il soit plus cool et moins chiant surtout. Ça te fait quand même du bien de pouvoir souffler un peu. Tu peux être naturelle avec lui, tu n’as pas besoin de jouer un rôle, de faire semblant d’être quelqu’un d’autre. Et puis tu peux plaisanter avec lui, tu peux te lancer dans de gentilles joutes verbales, très taquines, sans avoir peur de le brusquer, ou de le froisser. Tu te sens libre en fait là, tu n’as pas l’impression de te trainer un boulet –comme tu le ressens avec les autres gardes du corps- t’as juste l’impression de passer un bon moment avec un pote à toi. Et en parlant de taquinerie, il te le rend bien Joachim. Petit sourire en coin, tu lui réponds d’une voix basse et taquine. « Pas la peine de le dire, je sais que tu le penses… » Tu exagères, mais tu ne penses pas que ça soit si désagréable que ça pour lui de bosser avec toi, sinon il aurait pu refuser ton invitation de ce soir. Tu penses qu’il t’apprécie, tout comme toi tu l’apprécies.
Vous continuez gentiment vos petites chamailleries alors que vous vous dirigez vers la deuxième attraction. Tu finis par hausser les épaules en souriant et en hochant la tête. « Ouais bon, j’avoue, au tarif de cinquante dollars, je pourrais me permettre de t’appeler presque toutes les heures sans prendre le risque de me ruiner. » Tu lui balances ça avec un grand sourire taquin. Même si c’est entièrement vrai ce que tu dis, tu as assez d’argent pour te permettre de claquer cinquante dollars toutes les heures. C’est pour ça que si jamais un jour tu devais le faire venir lors d’un de ses jours de congés ou en dehors de ses heures de travail normales, tu le payerais bien plus que cinquante dollars, tu estimes que ce serait largement mérité. Bon, tu éviteras autant que possible de réclamer sa présence quand il n’est pas censé travailler, parce qu’il a besoin de repos et que tu ne veux pas risquer de trop le saouler et de finir par l’agacer. Et puis aussi pour éviter de le mettre dans le genre de situation qu’il évoque. Tu hoches doucement la tête. « Tu as plutôt intérêt à mon avis. » Et c’est sur ces mots que vous prenez place dans le manège. Et avant que ça ne démarre, tu sens déjà l’excitation et la peur grimper. Tu préfères tout de suite prévenir Joachim, tu adores gueuler dans les manèges à sensation, tu ne sais pas pourquoi, mais ça te permet de mieux sentir les sensations, ça te permet surtout de lâcher totalement prise et t’en as vraiment besoin. Et c’est tout naturellement que tu attrapes sa main quand votre wagon commence à avancer le long des rails, dans un bruit des plus angoissants. Toi t’es aussi effrayée qu’excitée. T’es trop concentrée sur le manège pour réagir quand Joachim enlace ses doigts aux tiens. Tu te contentes juste de serrer un peu plus fort, en restant quand même douce et ne pas risquer de lui faire mal.
Et voilà que vous vous retrouvez propulsés à une vitesse vertigineuse –dans tous les sens du terme- tu cries et tu ries, tu t’éclates comme une gamine, tu prends un réel plaisir à te retrouver dans ce genre de manège. Et pendant toute le long, tu ne lâches pas une seule fois la main de Joachim. Tes cheveux se retrouvent devant ton visage à plusieurs reprises, tu dois les dégager en arrière pour pouvoir voir à nouveau. Et quand vous vous immobilisez, tu ris doucement. Tu t’aides de la main de Joachim pour sortir du manège, t’as les jambes qui tremblent légèrement. Tu te sens euphorique. Et ne lâches toujours pas la main de Joachim, pas tout de suite du moins, t’es encore trop excitée par le manège que vous venez de faire. Il semble un peu s’inquiéter pour toi Joachim, tu ne sais pas si c’est sincère ou si c’est juste parce qu’il fait son job. C’est ça qui risque d’être compliqué dans votre amitié, tu ne sauras jamais si c’est le garde du corps qui parle ou si c’est ton ami. Enfin, si vous finissez par devenir réellement amis, toi tu ne doutes pas vraiment que ça finira par arriver, pour toi en tout cas. Tu secoues vivement la tête. « Pas du tout ! Ça faisait longtemps que je m’étais pas sentie aussi bien ! » Tu réponds avec beaucoup d’enthousiasme et d’excitation. Tu as les cheveux un peu en bataille, tu passes rapidement ta main dedans pour y remettre légèrement de l’ordre. Et alors que tu sens une délicieuse odeur sucrée te chatouiller les narines tu te passes la langue sur les lèvres et tu tires délicatement la main de Joachim. « Oh viens, on va se prendre un truc à grignoter ! » Tu l’entraines jusqu’au camion qui vend plein de cochonneries en tout genre, il y en a pour tous les goûts. Toi tu hésites et tu finis par demander une barbe à papa, ça fait des années que tu n’en as pas mangée. « Tu veux quoi Joachim ? » Tu le laisses passer sa commande et tu règles pour vous deux avant de repartir avec ta barbe à papa dans laquelle tu pioches avec gourmandise. « J’adore comment ça fond sur la langue ! Bon, j’ai une idée, après ça est-ce que tu as envie de faire un tour d’autos tamponneuses ? » Que tu lui proposes avec un petit sourire en coin, déjà bien pressée de pouvoir vous affronter.
Tu ne peux nier que ce boulot se déroule beaucoup plus facilement que ce à quoi tu t'étais préparé. C'est qu'on t'a quand même dit de sacrés horreurs concernant la jolie blonde et que même si tu n'es pas du genre à juger avant de voir et connaître, tu ne pouvais que t'attendre plus ou moins au pire. Mais maintenant que tu es en sa compagnie et que tu réalises que vous pourriez bel et bien devenir amis tous les deux, tu en viens à penser que ça pourrait continuer ainsi un petit moment. Il faut simplement que tu n'ais pas trop souvent à passer du temps en compagnie de son père. Mais ça, c'est une autre histoire. Il pourrait suffire d'une seule et unique soirée, pour que tu pètes un plomb et lui donnes ta démission. Parce qu'il est absolument tout ce que tu détestes chez une personne et que ça, tu ne vas pas pouvoir passer outre de façon constante. Arrivera forcément le moment où tu voudras mettre fin à toute cette mascarade. Et il y a quand même peu de chances pour que tu t'en prives pour le coup. Il suffit qu'il fasse une remarque raciste ou homophobe en ta présence, pour que tu deviennes dingue et oublies quelle est ta place. Et même si tu apprécies sa fille et le fait de bosser pour elle, de façon relativement indirecte, tu ne pourras supporter ce genre d'épisodes. Mais effectivement, tu apprécies sa compagnie à la blonde. Vraiment. Si ce n'était pas le cas, tu le lui aurais déjà bien fait sentir et tu aurais été bien plus dur également.
Au lieu de ça, vous passez déjà pas mal de temps à vous taquiner l'un et l'autre et ça te plait vraiment beaucoup ça. Dis donc tu passes vraiment de rien à tout et inversement toi. Que tu marmonnes en roulant des yeux de façon exagérée. Un coup elle fait mine de ne pas pouvoir se permettre de sortir cinquante dollars à chaque fois qu'elle te demandera de faire un déplacement hors de tes heures de boulot. Et la minute d'après elle n'hésite pas à affirmer qu'elle peut se permettre de sortir cette somme là, toutes les heures. Dans le fond, tu t'en doutais et tu n'es donc pas du tout surpris. Mais quand même. C'est un brin excessif et tu n'oses même pas imaginer comme ça pourrait être déroutant pour quelqu'un de simple comme toi, de se retrouver avec autant d'argent. Ce n'est même pas imaginable en vérité. Et dans le fond, ça ne t'intéresse même pas. Tu n'as jamais été attiré plus que ça par l'argent. Vous ne tardez pas à prendre place dans un second manège et vous prenez énormément de plaisir à ça. Elle surtout, qui hurle et rit son bonheur à gorge déployée. Tu trouves ça tout bonnement adorable. Tu ne t'attendais vraiment pas à tant, même si elle t'a prévenu au préalable. Tu pensais qu'elle exagérait un peu mais tu dois bien reconnaître maintenant, que ce n'était pas du tout le cas.
Quand vous en descendez finalement, tu ne fais pas de commentaire sur sa voix qui, pour le coup, a vraiment porté. Au lieu de ça, tu l'interroges pour t'assurer qu'elle va bien. Que ça ne lui a pas trop retourné ni le cerveau ni l'estomac. T'es sincère quand tu lui poses la question. Tu ne l'interroges pas par besoin de bien faire ton boulot et tu oses espérer qu'elle en est consciente. Même si, là encore, tu ne poses pas la question. Tu te contentes de la regarder avec un certain sérieux et beaucoup d'intérêt. Mais elle n'a pas l'air d'aller mal du tout. Au contraire, elle n'affiche qu'un immense sourire et des yeux pétillant d'une certaine malice. Elle est toujours aussi adorable. A tel point, que tu ne réalises même pas que vos mains sont toujours enlacées. Derien alors. Que tu t'amuses à lui répondre, toujours aussi taquin. C'est que si tu n'avais pas accepté de l'accompagner, elle n'aurait pu sortir. Tu es supposé prévenir la "relève" quand tu quitteras la maison de la jolie blonde, pour qu'ils viennent veiller sur elle de façon aussi discrète que possible. C'est qu'elle n'est jamais tranquille Luna. Il y a toujours quelqu'un pour veiller sur elle. Ou, plus honnêtement, pour la surveiller. T'en es bien consciente maintenant. Et surtout, t'en es désolé. Même si tu ne peux toujours rien y faire toi même.
Luna s'emballe une fois de plus quand elle aperçoit un stand de diverses cochonnerie. Tu ne souris que de plus bel alors qu'elle se comporte toujours autant comme une gamine. Un comportement qui te parle quand même assez bien. Tu n'es jamais en reste toi même. Alors tu la suis sans te faire prier et vous vous arrêtez finalement devant le stand. Tu demandes quelques churros toi même. Et c'est quand vous récupérez chacun votre commande, que vos mains se détachent finalement l'une de l'autre. C'est là que tu réalises réellement que vous vous teniez de la sorte depuis le manège. Ce qui ne te met pas si à l'aise que ça pour le coup. Tu n'aurais sans doute pas dû te laisser aller à un geste de ce genre. Mais ce qui est fait, est fait. Et aucun de vous deux n'a eut l'air de vraiment le réaliser. Alors tu fais mine de rien quand vous vous éloignez en grignotant chacun votre sucrerie. Tu souris, mi-amusé mi-dégoûté, quand tu la vois porter un peu de barbe à papa rose à ses lèvres. Tu as toujours trouvé ça beaucoup trop sucré. Tout comme les pommes d'amour d'ailleurs. Dommage que ça ne soit vraiment QUE du sucre. Que tu la taquines, le sourire toujours aux lèvres. Tu la guides en direction d'un banc sur lequel tu prends place en croquant dans un premier churros. D'accord, on peut faire ça. Que tu lui confirmes en hochant positivement la tête. Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que tu comptes m'en faire voir de toutes les couleurs ? Que tu interroges dans la foulée, une petite moue aux lèvres. Tu lui tends quand même ton sachet de pâtisseries sucrées, pour l'inviter à piocher dedans. Si tu crois que j'essaie de t'acheter pour te convaincre d'être clémente avec moi, tu ne te trompes pas ... Que tu plaisantes, encore.
Tu n’avais pas passé une aussi bonne journée/soirée depuis très longtemps. Tu ne te souviens même de la dernière fois que tu t’es autant amusée. Ni même la dernière fois que tu t’es sentie autant à l’aise avec une personne. Parce que tu as toujours cette impression qu’on ne te fréquente que parce que ça fait bien d’être ami(e) avec une fille d’un politicien, ou parce que ça peut être cool d’être pote avec une nana qui a plein de fric. Alors qu’avec Joachim, tu sais que tu n’as pas à te poser toutes ces questions. A la base, il est là juste pour faire son boulot, à savoir veiller sur toi et te surveiller. Mais Joachim, il est différent, il se fout pas mal de ta situation et il te considère surtout comme une personne normale, comme la jeune femme que tu es vraiment. Et surtout il ne fait pas de manières avec toi, il te taquine, il plaisante, il n’est pas toujours en train de faire attention à ce que tu dis pour ne pas te froisser et te blesser. Et surtout il n’est pas coincé comme tous les autres gardes du corps que tu as eus. Tu passes un super moment avec lui. Tu t’amuses à le taquiner un peu en prétextant qu’il te ruinerait s’il te demandait cinquante dollars pour chacun de ses déplacements. Avant de bien sûr retrouver ton sérieux en lui disant qu’en effet, une telle somme ne représente pas grand-chose pour toi. Sa réaction t’amuse et te fait rire doucement. Tu te contentes de hausser les épaules en prenant un air faussement innocent. Et puis d’un coup tu es bien trop intéressée par le manège vers lequel vous vous dirigez pour continuer de discuter de tout ça. Et en quelques minutes vous vous retrouvez rapidement projetés à une vitesse affolante et toi tu cries, tu ries, tu profites vraiment de cet instant. Tu gardes tes doigts entrelacés à ceux de Joachim, sans la moindre gêne. Tu t’amuses vraiment trop pour réfléchir à ce que ce geste pourrait signifier dans d’autres circonstances.
Et tu ne lâches toujours pas sa main quand tu sors du manège. Tu marches même un peu de travers, tu souris de toutes tes dents. Tu es vraiment heureuse. Tu remets un peu d’ordre dans tes cheveux alors que tu rassures Joachim en lui disant que tu sens extrêmement bien. Sa réponse te fait rire doucement. T’es clairement de bonne humeur et il n’y a rien qui pourrait venir gâcher tout ça. Alors tu t’approches de lui, tu te hisses sur la pointe des pieds et tu déposes un gros baiser sur sa joue. « Merci Joachim ! » Que tu lances d’une voix joyeuse et un brin enfantine. Après tout s’il n’avait pas accepté de t’accompagner à la fête foraine tu n’aurais pas pu passer une si bonne soirée. Tu n’y serais sûrement pas allée avec l’un des chiens de garde de ton père, ça c’est sûr. Toujours main dans la main, tu entraines Joachim jusqu’à un stand pour vous offrir une petite douceur. Ce n’est qu’à ce moment-là que tu lâches sa main, tu ne prends vraiment conscience que maintenant que tu ne l’avais pas lâchée, parce que sa chaleur te manque presque déjà. Mais tu essayes d’occulter ces sensations, depuis ce qui s’est passé chez toi, t’es un peu déboussolée c’est vrai. Tu prends beaucoup de plaisir à manger ta barbe à papa, malgré sa remarque. C’est vrai que ce n’est que du sucre mais toi ce que tu adores c’est la sensation que ça te fait lorsque ça fond dans ta bouche. Tu as l’impression de manger un nuage. Tu le suis jusqu’à un banc sur lequel vous vous installez le temps de déguster votre petite collation. Tu proposes tout naturellement d’aller faire un tour d’autos tamponneuses après. Tu adores ce genre de jeux, et tu comptes bien ne pas le ménager.
Tu continues de picorer dans ta barbe à papa et après en avoir glissé un morceau dans ta bouche, tu lui lances un regard plein de malice. Il a bien raison de s’inquiéter, en même temps il t’a vue à l’œuvre tout à l’heure, il sait de quoi tu es capable pour gagner. Tu n’as pas hésité à tricher il y a quelques heures pour espérer remporter la course, même si au final, tu as perdu. Tu hausses les sourcils pour le narguer un peu alors que tu lèches le sucre qu’il y a sur tes doigts avant de les essuyer sur ta serviette. « Parce que tu commences à bien me connaitre peut-être ? » Que tu réponds d’une petite voix chantante et enjouée. Bien sûr qu’il commence à te connaitre, il sait que t’es du genre compétitrice et prête à tout pour gagner. Tu hésites quelques secondes quand il te propose un churros et puis finalement tu hausses les épaules et tu en prends un pour le croquer avec gourmandise. « C’est vrai que c’est bon les churros aussi ! » Que tu soupires presque d’extase. Tu ris doucement à sa réflexion, décidément, il n’en rate pas une, il est toujours en train d’enchainer les plaisanteries et les taquineries, et tu adores vraiment ça. Il est très agréable Joachim, aussi bien que par son physique que sa façon d’être et son caractère. Plus tu apprends à le connaitre, plus tu l’apprécies. Tu fais une petite moue et tu finis par prendre un air offusqué. « Tu essayes de m’acheter avec des sucreries ?! Hm, ça pourrait presque marcher… » Tu lui tends quand même ta barbe à papa, même si tu te doutes qu’il ne va pas en prendre, il n’a pas l’air de vraiment aimer ça. « T’en veux un peu ? Allez ! » Que tu t’amuses à lui souffler en agitant le peu de barbe à papa qu’il reste sur le bâton. Soit il la termine, soit tu t’en chargeras. Et quand c’est fait tu es déjà debout, prête pour te diriger vers les autos tamponneuses. « Je te préviens je n’ai pas le permis. » Que tu lui lances d'un ton amusé, tu sais qu'il n'y a pas besoin de savoir conduire pour faire de l'auto tamponneuse, mais c'est surtout pour le prévenir que tu risques de faire un peu n'importe quoi et surtout de lui foncer souvent dedans, c'est juste pour te trouver une excuse.
Tu sais bien que tu ne fais pas du tout les choses comme il faut avec la jeune femme. Tu n'es pas supposé t'attacher à elle et l'apprécier comme tu commences déjà à le faire. Mais ce n'est quand même pas de ta faute si elle est si simple à apprécier, contrairement à tout ce que l'on a bien voulu te dire et te faire croire. Le fait est qu'elle est vraiment intéressante, très drôle et même adorable. Et c'est bien pour ça que tu fais finalement tout pour te montrer tout autant agréable avec elle. Tu veux qu'elle se sente bien en ta compagnie. C'est ça ou te montrer aussi imbuvable que tous les précédents. Or, ce n'est pas du tout ce que tu es et ce que tu veux être. Mine de rien, elle a quand même l'air d'être très malheureuse dans sa vie, la jolie blonde. Parce que personne ne lui prête l'attention qu'elle mérite et que, surtout, personne ne prête attention à ce qu'elle a à dire et/ou ce dont elle a envie. Et à ton niveau, il n'y a vraiment rien que tu puisses faire. Seulement jouer ton rôle sans l'étouffer et sans te montrer carrément désagréable. Elle mérite mieux, même si personne ne semble s'en être rendu compte. Parfois il faut un regard extérieur pour mettre le doigt sur quelque chose qui cloche. Tu veux bien faire ça le temps qu'il faudra. Le temps que durera ce "partenariat" au moins. Et à ce sujet là, tu ne peux pas tellement te projeter.
T'es encore en train de la taquiner quand tu fais mine d'attendre des remerciements de sa part. Mais elle ne se fait quand même pas plus prier pour t'en offrir. Après s'être redressée sur la pointe des pieds pour déposer un baiser pour le moins claquant sur ta joue. C'est très agréable, tu ne peux le nier. A vrai dire, c'est le cas de tout ce qui la concerne. Tu l'aimes vraiment bien la petite blondinette et tu oses espérer que les choses vont continuer de bien fonctionner de cette façon entre vous. Même s'il y a encore quelques petits moments gênants. Comme lorsque vos mains se séparent l'une de l'autre après être restées accrochées un peu trop longtemps, l'une à l'autre. Vous faites mine de rien alors que vous vous emparez chacun de votre commande. Tu repères un banc alors tu y prends place en attendant de Luna qu'elle en fasse, évidemment, de même. Sous tes yeux, elle est en train de déguster avec une joie évidente, sa barbe à papa rose. Tu n'as jamais trop compris l'intérêt de ce truc là qui s'avère n'être effectivement que du sucre. Aromatisé à quelque chose, certes. Mais ça reste quand même du sucre. Et toi ça t'arrache une petite grimace qui en dit long sur ce que tu penses à ce sujet. Tu n'as vraiment pas envie d'y goûter, alors qu'elle même prend tant de plaisir à faire fondre les nuages de sucre rose, sur sa langue.
C'est vrai ... Je commence à bien cerner ton côté chipie. Une adorable chipie, bien plus qu'une garce sans coeur comme on a tenté de te la vendre au départ. Elle n'a définitivement rien à voir avec l'image que l'on a tenté de te mettre en tête. Tu t'en rends bien compte maintenant que tu apprends à la connaître. Et que tu passes un bon moment en sa compagnie surtout. Heureusement que tu n'es pas du tout du genre à juger avant de connaître. Tu aurais eus du mal à reverni à de meilleurs sentiments sinon. Alors qu'elle ne mérite rien de tel la blonde. Mine de rien, tu lui tends finalement ton sachet. Parce que ça t'arrange qu'elle en mange un peu, au passage. Pour la simple et bonne raison que tu n'as pas envie de manger trop de cochonneries et que tu as déjà eus ton quota avec le Macdo. Tu ne peux pas te permettre de manger tout et n'importe quoi. Ce serait dommage alors que tu fais tant d'efforts avec tout le sport que tu fais, pour éviter de prendre du poids d'une mauvaise façon. Alors tu fais bel et bien attention et grignote tranquillement la suite. Je commence à croire qu'il suffit de te faire manger des cochonneries, pour t'acheter. Que tu la taquines encore, le sourire toujours bien présent sur ton visage. C'est vrai qu'elle a l'air très gourmande Luna. Mais qu'elle n'a que trop rarement l'occasion de se laisser ainsi aller.
En retour, elle te propose son bâtonnet encore un peu garnit de sucre. Tu plisses le nez, hoche négativement la tête et recule de façon un brin exagéré. Beurk, certainement pas ! Que tu ronchonnes, toujours aussi amusé. Tu n'auras plus de cesse que de la taquiner désormais. Il ne te reste qu'à espérer qu'elle s'y est déjà habituée. Parce que plus elle réagit, plus tu as envie de poursuivre à ce rythme là. Vous terminez vos sucreries avant de quitter le banc. Elle a l'air toujours aussi surexcitée la blonde. Et elle ne fait vraiment rien pour s'en cacher. Tu ris de bon coeur quand elle en profite pour t'apprendre qu'elle n'a pas le permis. Tu n'es pas du tout surpris par cette annonce. Et ça ne t'inquiète pas plus que ça. Parce qu'il n'est pas utile d'avoir le permis pour s'installer dans une auto-tamponneuse. Et bien sûr qu'elle en est elle même bien consciente. Bien sûr qu'elle n'a soufflé ces quelques mots que pour te taquiner, comme toi même tu n'arrêtes pas de le faire. Fais pas mine de te chercher des excuses va. Je sais très bien que tu vas faire touuuuut ton possible pour me faire la misère. Que tu soupires sur un ton qui se veut fataliste. Comme tu ne sais que trop bien le faire d'ailleurs. Mais tu vas bientôt pouvoir le vérifier. Parce que déjà, vous vous installez chacun dans une auto. Tu la surveilles du coin de l'oeil quand vous démarrez. Tu fais surtout mine de rester derrière elle pour éviter qu'elle ne te percute comme elle a certainement l'intention de le faire. C'est finalement pour lui faire plaisir que tu te places dans le rôle de la proie / de la victime. Que tu la laisses te tourner autour et te percuter même.
Tu te montres un brin trop familière avec Joachim, tu en as pleinement conscience. Parce qu’il faut que vous restiez professionnels tous les deux. Il faut que l’un comme l’autre, vous restiez à votre place. Mais tu passes vraiment un bon moment quand tu es avec lui, et surtout il te traite comme une personne normale, lui. Donc, forcément, tu n’as pas envie de te montrer froide et distante avec lui. Avec les autres gardes du corps, tu n’as jamais rencontré ce problème. Ça se fait toujours très naturellement, parce qu’ils ne te donnent pas du tout envie de devenir « amie » avec eux. Ce n’est pas le cas avec Joachim, il te fait beaucoup de bien, tu t’en rends compte. Tu as passé une journée superbe avec lui et tu sens que la soirée va l’être tout autant. Déjà tu t’amuses comme une gamine, et tu te comportes un peu comme telle quand tu en fais des tonnes et que tu l’embrasses sur la joue comme le ferait une enfant qui remercie un adulte de l’avoir emmenée à la fête foraine. Tu lui en es reconnaissante vraiment. Il aurait très bien pu refuser ton invitation, rien ne l’obligeait à te dire oui, pourtant il est là, et il semble s’amuser même. Parce qu’il n’est pas du genre à faire semblant Joachim, tu l’as vite compris. Tu essayes de ne pas trop montrer ta gêne quand tu réalises que vos mains sont restées accrochée l’une à l’autre depuis que vous êtes sortis du manège. C’est que ça devient presque naturel de le toucher. T’as toujours été très tactile comme fille, malheureusement ce n’est pas sur tes parents que tu pouvais compter pour avoir des câlins et des baisers. Heureusement tes nounous étaient plus câlines que ta mère et ton père. Même si elles ne pouvaient les remplacer. Alors tu as gardé ce trait de caractère, ce besoin d’avoir un contact avec les autres, de rechercher la chaleur humaine. Même si tu te rends bien compte que c’est un peu déplacé de marcher main dans la main avec ton garde du corps…
Mais bon, votre relation est différente, t’en as bien conscience aussi. Elle est en train d’évoluer. Tu ne le vois presque plus comme ton garde du corps mais comme un ami. Tu as envie en tout cas que ça continue comme ça. Et tu veilleras bien sûr à faire en sorte que ton père ne le sache jamais. Sinon il s’empresserait de le virer. Et il est hors de question qu’un autre ne prenne sa place, pas maintenant alors que tu es en train de t’attacher à lui. Et il te fait tellement rire Joachim, tu bats des cils de manière exagérée quand il te qualifie de chipie. Tu sais que sorti de sa bouche ce n’est pas une insulte, tu sais qu’il le dit avec une certaine tendresse. Et tu le sais toi, que tu es chipie. Avec lui, tu te contentes de ça, avec d’autres, tu te montres même insupportable. Il te propose un de ses churros pour essayer de t’acheter afin que tu ne sois pas trop dure avec lui lorsque vous serez à bord de vos autos tamponneuses. Tu ris alors que tu essuies le coin de ta bouche avec ton pouce pour en retirer quelques grains de sucre. « J’avoue que ça peut être un bon moyen pour m’acheter, mais ça ne peut pas marcher pour tout. » Tu es très gourmande mais pas à ce point-là. Et tu sais que tu peux te permettre de l’être, déjà parce que ça n’arrive que très rarement que tu te permettes autant d’excès et aussi parce que tu fais beaucoup de sport. Tu lui proposes de goûter à ta barbe à papa, par pure politesse, parce que tu sais pertinemment qu’il n’en voudra pas, ça a l’air de le dégoûter. Tu ris d’ailleurs en voyant sa réaction. Et tu hausses les épaules avant de terminer de grignoter les morceaux de sucre sur le bâton et de le mettre à la poubelle.
Juste avant de quitter le banc, tu essayes déjà de te trouver des excuses, mais tu ne le fais pas du tout de manière subtile, tu sais qu’il va te griller, et c’est fait exprès d’ailleurs. Tu lui avoues ne pas avoir le permis, en fait tu n’as jamais eu besoin de le passer parce que tu as toujours un chauffeur ou un garde du corps pour t’emmener partout où tu le souhaites. Toi tu aimerais le passer, ça te permettrait d’être un peu plus libre. Et tu vas sûrement pas tarder à le faire d’ailleurs, tant pis si ton père n’approuve pas. Tu prends donc un air parfaitement innocent quand Joachim t’annonce qu’il t’a percée à jour. « Mais pas du tout, je vais être très gentille avec toi. » Que tu réponds d’une voix douce en arborant ta moue la plus adorable. Tu te lèves alors pour quitter le banc. Au passage, tu t’arrêtes à une fontaine d’eau, sur laquelle tu te penches pour boire quelques gorgées. C’est qu’avec tout le sucre que tu as ingéré, tu as très soif. Tu en profites pour te laver les mains et tu reviens près de Joachim pour aller vous installer chacun de votre côté dans une voiture. Il est malin Joachim, il se met derrière toi pour que tu ne puisses pas lui foncer dedans, mais tu jettes des coups d’œil derrière toi pour t’assurer qu’il ne te rentre pas dedans et tu te marres à chaque fois qu’une voiture te percute. Dès qu’il passe devant toi, tu appuies sur la pédale d’accélération pour le percuter de plein fouet. Le choc te projette en avant, tu te retrouves avec les cheveux devant le visage et tu éclates de rire. « Allez, je te donne une chance de te venger, mais va falloir que tu me rattrapes pour ça. » Tu le défies du regard et tu accélères d’un coup pour t’éloigner le plus vite possible. Au passage tu es percutée par d’autres personnes mais tu veilles à éviter l’auto tamponneuse de Joachim. Tu te tournes à plusieurs reprises pour voir où il se trouve mais il semble qu'un autre client t'ait pris en chasse, il n'arrête pas de te foncer dedans, ce qui t'agace vraiment, surtout qu'il te lance plein de sourires charmeurs.
Tu devrais sans doute t'inquiéter de ces nombreuses fois où votre relation "professionnelle" en a pris un coup. Surtout compte tenu du court laps de temps durant lequel c'est arrivé. Entre le fait que vos corps se soient retrouvés collés l'un à l'autre, qu'elle t'ait vu nu, que tu l'ais vu en retour et maintenant, que vous vous teniez par la main. Tout ça n'aurait jamais du se produire et tu ne devrais pas permettre que ça se poursuive. Or, tu te montres incapable de te libérer de sa main délicate qui semble bien perdue dans la tienne, beaucoup plus grande. Tu sais que tu devrais être en train de reprendre quelques distances pour lui rappeler, et te rappeler à toi aussi par la même occasion, que tu n'es ni plus ni moins que son garde du corps. Et que pour cette raison, vous ne devez pas vous permettre des gestes trop intimes. Mais il est évident que c'est plus fort que vous. A croire que vous étiez prédestinés à vous rencontrer pour devenir amis, vu la facilité avec laquelle les choses se font. Et tu as beaucoup de mal à accepter l'idée de tout arrêter alors que ça te semble être plutôt très bon dans le genre. Même s'il ne s'agit que de gestes tout à fait chastes et innocents. Vous êtes apparemment deux idiots. Incapables de résister à l'envie de vous montrer proches et tactiles l'un envers l'autre. Si ça ne tenait qu'à toi, tu serais même carrément en train de la câliner à l'heure actuelle ...
Vous vous taquinez sans cesse l'un et l'autre et il n'y a apparemment aucune raison pour que vous fassiez autrement. Vous en avez trop envie de tout ça, parce que vous pouvez ainsi rire ensemble sans aucune difficulté et sans gêne apparente. Vous riez vraiment à propos de tout et de rien et faites, chacun de votre côté, preuve de beaucoup d'auto dérision. Oh mais j'ai quand même trouvé un point faible ! Que tu ne manques pas d'insister, tout sourire et pas peu fier de toi. Tu as compris qu'il était aisé de l'acheter avec de la bouffe. Et plus elle est trop grasse, trop salée ou trop sucrée, plus c'est susceptible de lui plaire. Autant dire que tu ne vas pas hésiter à lui ramener un hamburger, un donuts ou un beignet pour t'assurer son calme et sa tranquillité, à quelques reprises. Tu ne doutes pas que ça ne fonctionnera pas à tous les coups non plus. Mais tu vas quand même t'y essayer, de façon tout à fait innocente et en faisant mine de rien. Parce qu'il serait très idiot de ta part de ne pas le faire. Même si tu n'as finalement rien à y gagner derrière. Tu auras au moins essayé. Et surtout, tu finiras bien par apprendre les petites choses qui la font davantage craquer en matière de bouffe. C'est que tu sais être malin toi aussi. Il n'y a pas qu'elle qui arrive toujours à ses fins.
Tu souris quand elle rit de ta réaction excessive. Tu n'es pas forcément fan de sucreries. Tu n'aimes pas vraiment tout ce qui ressemble de près ou de loin à tes bonbons. Tu préfères les pâtisseries pour le coup. Mais même de ça, tu n'es pas tout à fait un grand consommateur. Parce que tu fais trop attention à ta santé et à ta forme physique, de façon générale, pour réellement pouvoir te permettre d'aimer toutes ces cochonneries. Et c'est un avantage de ne pas trop aimer. Histoire de ne pas être trop tenté et de ne pas avoir à constamment lutter contre toi même et tes envies soudaines en matière de "nourriture". Vraiment ? Parce que je suis en train d'apprendre que tu peux être gentille et chipie tout à la fois. Que tu fais mine de constater en lui offrant une petite moue qui en dit long sur ce que tu penses d'elle. Parce que dans le fond, tu la trouves adorable même quand elle tente de te faire la misère. Certainement parce qu'elle n'y met pas réellement du sien, contre toute attente. Elle ne veut pas réellement te faire fuir, contrairement à ce qu'elle avait sans doute prévu elle même, de prime abord. Et ça t'arrange, puisque tu commences à bien l'aimer ce boulot. Ce que tu prouves en acceptant de la suivre de partout où elle le souhaite, dans cette fameuse fête foraine. Tu ne pensais pas du tout que signer ce contrat allait t'amener à participer à des soirées de ce genre pour le coup. Mais tu ne t'en plains pas, toi qui est assez gamin dans l'esprit, pour t’amuser dans ce genre de lieu.
Vous vous comportez vraiment comme deux gamins quand vous vous retrouvez ensemble dans les auto tamponneuses. Tu fais en sorte de rester derrière elle pour qu'elle ne puisse pas t'embêter. Pour finalement abandonner assez vite et lui offrir la possibilité de te percuter comme elle semblait mourir d'envie de le faire. Tu ris quand tu vois la joie qu'elle exprime. Elle semble très fière d'elle alors tu ne fais rien pour la détromper en lui faisant remarquer qu'elle a pu t'avoir parce que tu lui en as laissé la possibilité. Très vite, c'est à toi de la prendre en chasse. Tu évites plus ou moins habilement toutes les auto tamponneuses qui te barrent la route. Aussi bien celles qui percutent celle de Luna, que les autres. A chaque fois que tu sembles sur le point de pouvoir lui rentrer dedans, un homme l'éloigne en s'en chargeant. Il est évident qu'il tente de capter toute son attention. Il cherche son regard du sien. Et de là où t'es, t'as aucune idée de ce qu'en pense Luna. Tu n'arrives pas à savoir si ça lui plaît ou si, au contraire, ça lui tape sur les nerfs. Quand tu arrives enfin dans son champ de vision, tu cherches à ton tour son regard du sien. Pour l'interroger en silence. Savoir si tu dois intervenir, si elle veut se débrouiller seule ou si, au contraire, elle apprécie le jeu et veut plutôt que tu la laisses poursuivre. Voire même si elle veut que tu t'effaces maitenant. Peut-être qu'il n'en faut pas plus pour la séduire la gosse de riche. Après tout tu ne peux pas savoir.
Tu as ni besoin de te forcer, ni besoin de faire semblant avec Joachim. En fait tu as l’impression de le connaître depuis toujours presque. Ou du moins depuis très longtemps. Il te met à l’aise. Peut-être même un peu trop, parce que tu ne le vois presque plus comme un garde du corps mais plus comme un ami. Et tu devrais te dire qu’à un moment donné ça risque de mal tourner cette histoire. Si vous devenez trop proches ça ne pourra que vous causer des problèmes à tous les deux. Surtout si quelqu’un s’en aperçoit. Mais tu es trop enjouée pour t’inquiéter de tout ça. Tu penses que tu vas pouvoir gérer tout ça. Ce ne sera pas la première fois que tu mentiras à tes parents. Il faudra juste que vous vous montriez prudents Jaochim et toi. Ne pas laisser transparaître votre complicité alors que vous serez entourés de ton père ou d’un autre membre de ta famille. Tu sais déjà que tu vas te plaindre de Joachim auprès de ton père, tu vas lui dire à quel point il a été collant et qu’il ne t’a pas lâché d’une semelle. Ça devrait beaucoup plaire à ton père ça. En lui disant ça, tu peux être sûre qu’il ne cherchera pas fliquer Joachim ou le faire virer. En tout cas, ce sera bien la première fois que tu feras en sorte de garder auprès de toi ton garde du corps. Ça prouve à quel point Joachim est exceptionnel. Et tu devrais probablement commencer à te méfier de cette complicité naissante. Il ne faudrait quand même pas que tu t’attaches trop à lui. Mais tu t’entends tellement bien avec lui que tu n’as pas envie de prendre tes distances avec lui. Tu as envie de continuer de t’amuser comme une gamine. Tu as envie de continuer de le taquiner et de répondre à ses chamailleries. C’est que vous êtes très doués pour vous balancer de gentilles piques.
Tu t’amuses beaucoup à l’embêter gentiment. Et il te le rend bien Joachim. Il pense qu'il pourra t’acheter grâce à de la mauvaise bouffe, d’un côté, il n’as pas complètement tort. Il pourra toujours essayer de t'amadouer avec des petites douceurs, mais ça ne marchera pas à tous les coups, et pour tout. Tu prends tes petits airs d’innocente quand il te qualifie de chipie, pourtant tu lui promets d’être très gentille avec lui dans les autos tamponneuses, même si bien sûr tu as bien l’intention de ne pas l’épargner. Et il le sait très bien, tu fais mine de vouloir le lui cacher, mais t’es bien consciente qu’il ne te croit pas une seconde. Alors c’est toujours très taquins et de bonne humeur que vous montez à bord de vos autos tamponneuses. Au début tu ne peux même pas espérer lui rentrer dedans, il reste derrière toi. Tu t’amuses à te moquer gentiment de lui en te tournant vers lui, un petit sourire aux lèvres. Et enfin il passe devant toi et alors tu te donnes un malin plaisir à lui foncer dedans à plusieurs reprises. Même si à chaque fois le haut de ton corps est balancé violemment en avant. Toi ça te fait rire, tu n’arrêtes plus de te marrer d’ailleurs. Et après lui être rentrée dedans à plusieurs reprises, tu lui proposes une revanche. Tu ne veux pas lui laisser une occasion de se plaindre et de se trouver une excuse en disant que tu as triché. Et toi ça t’amuse pas mal de te trouver sans le rôle de la cible. Alors tu fais du slalom entre les voitures, tu restes concentrée sur celle de Joachim qui tente de te foncer dedans. Tu ris quand il y arrive, tu ris encore plus fort quand tu arrives à l’éviter. Tu t’amuses à le narguer gentiment.
Mais très vite, il y a ce mec qui n’arrête pas de te foncer dedans. Il te lancés des regards insistants mais toi ça ne t’intéresse absolument pas. Tu n’es pas ici pour draguer mais juste pour t’amuser avec ton ami. D’ailleurs quand vos regards se croisent, tu comprends qu’il à remarqué que ce mec te collait et cherchait ton attention. Tu roules alors exagérément des yeux pour lui faire comprendre qu’il te saoule. Mais tu ne lui demandes pas non plus d’intervenir. Il ne faut rien de mal ce mec, il pense juste que sa technique de drague va marcher avec toi. Et d’ailleurs vos autos tamponneuses s’immobilisent sur la piste. Tu soupirs, déçue que ça soit déjà fini. Mais tu sors et tu vois le gars qui se dirige vers toi avec un grand sourire. Tu ne sais pas comment faire pour t’en débarrasser. Joachim est déjà à côté de toi et tu ne réfléchis pas vraiment. Tu penses avoir trouvé la meilleure solution pour faire comprendre à cet inconnu qu’il n’avait aucune chance avec toi. Tu te hisses sur la pointe des pieds et passes tes bras autour du coup de Joachim. Ton visage se retrouve très proche du sien. Tu lui murmures rapidement quelques mots. « Joue le jeu s'il te plaît. » Et sans rien dire de plus, tu poses tes lèvres sur les siennes. Tu l’embrasses très chastement. En voyant ça ton prétendant s’arrête et tourne les talons, visiblement déçu. Tu t’ecartes alors rapidement de Joachim. Ce baiser t’a fait plus d’effet qu’il n’aurait dû. Tes joues prennent une teinte légèrement rosée et tu te recules brusquement pour mettre une certaine distance entre vous. Il est encore tôt. Tu aurais aimé que cette soirée soit plus longue. Mais tu sens qu’il est plus que temps d’y mettre un terme. Sinon tu risques de faire n’importe quoi et de le regretter. « Il est tard, on devrait rentrer. » Pourtant t’en as pas envie, mais il le faut avant que tu ne perdes complètement le contrôle et que tu ne fasses quelque chose que tu risques de regretter.
Tu n'as vraiment aucune idée de ce vers quoi vous êtes en train de vous tourner tous les deux, à jouer avec le feu comme vous le faites depuis le début. Mais il est évident que vous êtes sur la même longueur d'ondes depuis le début. A tel point, qu'aucun de vous deux ne semble avoir envie de freiner. Tout au contraire, vous avez plutôt le souhait de faire que ça fonctionne assez bien pour que vous deveniez amis. Tu ne sais pas si ça va aller jusque là. Mais ça semble quand même bien parti. Parce que vous vous entendez à merveille et parce que vous êtes tous les deux de grands gamins, à votre façon. Vous n'avez de cesse que de vous chercher et de vous taquiner et c'est justement par le rire que l'on apprend à bien se connaître, à s'amadouer et à s'attacher. Tu n'en doutes pas, toi qui passes ton temps à faire le con de la sorte. En général, ceux qui répondent bien présents et qui sont très réceptifs à ton humour, sont ceux qui restent le plus longtemps à tes côtés. Tes ex riaient beaucoup à tes conneries. C'est pour ça que tes relations de couple ont si bien fonctionné. C'est en tout cas ce que tu t'es mis en tête. T'es drôle, t'es sympa, t'es pas prise de tête du tout et surtout, t'es ouvert d'esprit. Pour toutes ces raisons, il est difficile de te détester réellement. Sans vouloir te vanter, bien entendu.
Mais le fait est quand même que tu veux et peux bien suivre la blonde dans tous ses délires. Tu as accepté, sans te faire prier, parce que c'est tout à fait à ton niveau. Tu te retrouves donc maintenant à jouer aux auto tamponneuses en sa compagnie. Ce n'est vraiment pas désagréable. Et ça faisait bien longtemps que tu n'avais pas fait ça mine de rien. C'est aussi drôle que dans tes souvenirs. Même si elle passe tout son temps à vouloir te faire la misère Luna. C'est de bonne guerre. Le but n'est vraiment que de vous amuser ensemble, évidemment. Alors tout naturellement, tu continues de répondre présent tant que tu le peux. Alors quand elle t'offre des sourires un brin moqueurs parce que tu fais tout ton possible pour qu'elle n'ait pas la possibilité de te percuter, tu te contentes de lui rendre des sourires tout à fait innocents. Comme si tu ne voyais pas du tout le souci. Comme si tu ne faisais absolument rien pour l'emmerder comme t'es pourtant bel et bien en train de le faire. Malgré tout tu finis quand même par lui offrir la possibilité de t'embêter comme elle semble réellement rêver de le faire. Tu te laisses faire quand même mais ça, tu évites de le lui dire. Tu finiras peut-être par le faire à un moment ou à un autre pourtant. Parce que tu aimes la taquiner Luna et qu'elle n'a d'autre choix que de s'y habituer et de se laisser faire. A moins que ça ne finisse vraiment par l'agacer et qu'elle passe par son père pour se débarrasser de toi.
Vous vous amusez ainsi comme deux gamins, pendant un petit moment encore. Quand vous vous arrêtez, ce n'est pas parce que le tour est terminé. Mais parce qu'un type n'arrête pas de lui tourner autour et d'insister pour lui rentrer dedans encore et encore. Tu trouves ça un peu idiot comme façon de draguer. Mais tu restes en retrait quand même, pour laisser la possibilité à la blonde de répondre présente. Dans le fond, tu ne sais pas si ça peut ou non fonctionner sur elle cette façon de faire. Tu ne sais pas non plus si elle a envie de se laisser draguer, tout simplement. Alors tu restes patient et tu te contentes d'attendre. Non sans chercher son regard pour tenter de savoir si ça lui convient tout ça ou si c'est justement tout le contraire. En guise de réponse, elle roule exagérément des yeux. De quoi faire naître un petit sourire amusé sur tes lèvres. Parce qu'elle a l'air un peu agacée quand même. Et de penser comme toi. A savoir, que c'est une façon de draguer fort étrange. Mais de manière générale, tu as cru comprendre que les hommes n'étaient vraiment pas doués pour ça. Et même de moins en moins avec le temps qui passe. Ils sont prêts à tout pour se faire remarquer d'une jolie fille. Et pour ça, ils tentent des trucs parfois tout bonnement insolites et stupides.
Quoi qu'il en soit, elle ne te fait pas signe d'intervenir. Alors tu ne le fais pas. Et te contentes d'attendre patiemment que la fin de votre tour arrive. Quand c'est le cas, tu la rejoins. Tu t'apprêtes à lui demander si vous quittez le jeu, quand elle pivote pour s'approcher rapidement de toi. Elle enroule ses bras autour de ton cou et le mouvement vient coller son corps au tien. Autant dire que t'es vraiment très surpris. Et à la façon que tu as d'ouvrir grand les yeux et de hausser haut les sourcils, elle peut sans mal le constater. Tu ne t'en caches pas vraiment, parce que tu ne piges pas du tout ce qui est en train d'arriver. Pas plus quand elle te demande de jouer le jeu. C'est finalement un baiser sur tes lèvres qui vient te faire comprendre très précisément ce qu'elle entendait par là. Elle veut te faire passer pour son petit ami, pour ne pas avoir à refuser les avances qui pourraient s'avérer bien lourdes, de ce mec qui était en approche. Et qui disparaît déjà sans demander son reste. Fort heureusement, elle se recule aussi vite Luna. Heureusement, parce que t'es surpris par le plaisir que t'as pris à ce contact aussi chaud que doux. T'es surpris d'avoir vraiment aimé ça. Oui c'est vrai. Que tu lui réponds tout bas en évitant bien volontiers son regard. Tu enfonces tes mains dans les poches de ton jean et entreprends de quitter le manège, puis la fête foraine. Cette fois, tu gardes le silence et ne te fais pas prier pour le laisser s'éterniser. Parce que tu ne sais que dire et que tu n'es pas des plus à l'aise. Ça fait beaucoup en une seule journée et soirée.
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