Tu commences à comprendre que la raison pour laquelle elle a si soudainement eut envie de venir te trouver ici dans ton pays, c'est ton physique lui même. T'es un peu frustré parce que tu n'es pas à la hauteur de ce physique et tu le sais bien. Tu n'es pas doué pour faire la conversation toi. Tu pensais d'ailleurs qu'elle te trouverait assez ennuyeux pour ne pas insister quand vous jouiez ensemble. Au lieu de ça, elle a tenté de te faire parler à maintes reprises. Jusqu'au jour où tu as finis par lui balancer ton nom. Tu ne sais même pas pourquoi t'as fait ça. Et ce soir plus que jamais, tu le regrettes. Parce que tu ne sais pas du tout assumer avec une nana aussi jolie qu'elle devant toi. Tu as peur du moment où elle finira par s'ennuyer en ta compagnie et que tu pourras le lire dans son regard. Parce que ça finira par arriver, t'en es certain. Personne ne peut te trouver intéressant plus de cinq minutes. Pourtant, la blonde elle a tout fait pour te convaincre d'accepter de l'héberger le temps d'une nuit. Et même là, elle ne tarde pas à te faire rougir plus encore. Elle n'a pas l'air de vouloir se moquer de toi malgré ces rougeurs révélatrices. C'est ce que tu réalises quand elle s'approche de toi et glisse ses doigts sur ta joue brûlante. Tu ne sais pas si elle est sincère. Mais ça ne te fait rougir que plus encore, bien sûr. Et surtout, tu ne trouves rien à lui répondre. Tu baisses la tête en te raclant un peu la gorge.
Tu crois qu'elle va te laisser un peu tranquille quand elle laisse son bras retomber le long de son corps. Mais au lieu de ça, elle insiste sur son idée qui consisterait à ce que vous dormiez ensemble. Tu lui proposes ton lit. Pour elle et elle seule. J'ai d'autres couvertures si t'as froid. Que tu réponds plutôt en évitant sciemment de répondre à son invitation insistante. Elle la connait la réponse. Elle sait que, non, tu n'es pas du tout prêt à dormir avec elle. Ce n'est pas qu'elle ne te plaît pas du tout. C'est plutôt parce qu'elle te plait un peu trop. Il faudrait être aveugle ou d'un autre bord, pour ne pas être un minimum attiré par elle. Et t'es persuadé qu'elle est consciente de son physique. Et sans doute même consciente du fait que tu ne sois justement pas froid du tout face à elle. N'empêche que tu prends vite la fuite pour aller t'enfermer dans la salle de bain. Soit, sans tirer le verrou qui s'avère surtout être inexistant. Tu n'as pas de raison de vouloir un verrou sur cette porte en sachant que tu vis seul ici. Et tu n'as pas l'habitude de laisser qui que ce soit entrer chez toi. Tu ne fais pas de fête chez toi. Tes parents ne supportent pas ton bordel. Et tu ne saurais comment mettre une nana à la porte au petit matin alors aucune n'y vient jamais non plus. Il n'y a finalement que ta soeur qui a le droit de se perdre entre tes quatre murs et qui le fait régulièrement, sans se faire prier. Trop souvent d'ailleurs, elle débarque à l'improviste.
Toujours sous l'eau de la douche, tu n'entends pas du tout la porte qui s'ouvre. Et finalement, c'est sa voix qui te fait frissonner. Tu relèves la tête pour t'assurer que le rideau est correctement tiré pour qu'elle ne puisse rien voir de toi. Et ses derniers mots qui sentent fort le sous entendu. Même si tu préfères ne pas l'entendre. Que tu choisis plutôt de l'ignorer aussi fort que possible. Parce que ça te met autant mal à l'aise que ça te plaît en te filant des images très sexy. Trop sexy. Irina ? Evidemment Irina. Qui d'autre ? J'pensais pas que faire comme chez toi, irait jusque là ... Que tu marmonnes, un brin gêné. Non, carrément gêné plutôt. On jouera, d'accord. Et tu espères que cette réponse claire, nette et concise suffira à la convaincre de quitter la pièce. Elle n'est peut-être venue que pour te poser cette question. Et que celle ci lui suffira et lui fera suffisamment plaisir pour la convaincre de quitter la pièce tout de suite. Parce que d'ici à cinq petites minutes, tu en sortiras de toi même et vous pourrez alors jouer, comme elle semble l'attendre avec impatience.
Mais elle est encore là et tu le comprends quand elle reprend la parole. Cette fois, tu coupes l'eau pour mieux l'entendre et te faire entendre en retour. Comment ça de partout ? Est-ce qu'elle se demande si ... Est-ce qu'elle veut savoir si ... Est-ce que ... T'es rouge pivoine. Heureusement qu'elle ne te voit pas. Tu te sens bien assez ridicule comme ça. Entièrement nu et trempé, planqué derrière un rideau de douche que tu refuses ne serait-ce que de toucher. Ne sait-on jamais ce qu'elle peut voir ou deviner à travers ce truc là. Pas de partout. Que tu marmonnes tout bas, toujours aussi gêné. Tu ne veux pas lui laisser la possibilité de s'imaginer tu ne sais quel genre de connerie. Tu n'as pas de tatouage sur les diverses parties intimes de ton corps, par exemple. Tu finis par prendre ton courage à deux mains et attraper un morceau du rideau pour tirer un peu dessus. Juste de quoi laisser apparaître ton visage et tes cheveux trempés que tu as ramené à l'arrière de ton crâne. Excuse moi ... Est-ce que je peux te demander de sortir le temps que je me sèche ? Tu te sens désolé de devoir lui demander de quitter la pièce. Parce que t'es trop poli pour ça. Et que tu as toujours l'impression de dépasser des limites. Il est pourtant évident que c'est elle qui n'agit pas "normalement". Elle qui dépasse des limites et se permet des choses qu'elle ne devrait pas se permettre. Tu n'y peux rien toi.
Tu commences à te dire que tu devrais peut-être changer de comportement avec Gaspar. Peut-être que tu devrais être moins rentré-dedans. Mais c'est tellement craquant de le voir sourire et de le voir aussi gêné. Il est vraiment mignon quand il te fuit du regard ou quand il rougit. Alors forcément que t’as envie de continuer à le taquiner gentiment. Mais tu as un peu peur qu’il finisse par te fuir totalement. Tu vas devoir prendre des gants avec lui, y aller plus doucement. Mais tu ne peux t’empêcher de sourire légèrement quand il te répond avec beaucoup de naïveté. Tu commences à te dire qu’il n’a vraiment pas l’habitude de jouer au jeu de la séduction avec des femmes. Ce qui t’étonne quand même un peu. Tu ne le pensais pas aussi réservé. Tu avais pris ses silences lors de vos échanges sur le chat vocal de votre jeu, pour de la prudence. Tu pensais qu’il ne voulait pas trop parler, trop se confier à une personne virtuelle. Mais tu commences à croire qu’il n’est pas plus bavard en vrai. Tu te rends bien compte que ta proposition de partager son lit et surtout de venir te coller à lui pour qu’il te tienne chaud le met très mal à l’aise. Il est marrant Gaspar, parce qu’on dirait un jeune homme qui n’a encore fréquenté aucune femme, on dirait presque un adolescent un peu mal dans sa peau et très peu sûr de lui. Pourtant ce n’est pas du tout l’image qu’il donne de lui, le grand gaillard avec ses longs cheveux, ses tatouages… On s’attendrait à ce qu’il soit plus direct, plus bourru presque, et surtout beaucoup plus sûr de lui. Mais ça ne te dérange pas toi, tu trouves même que ça lui donne plus de charme. Et tu lui adresses un sourire presque tendre quand il te propose de te donner plusieurs couvertures. Tu pourrais surenchérir et insister davantage mais tu n’en fais rien. Tu ne veux pas non plus le pousser à bout. « OK, deux couvertures ça devrait m’aller. » Que tu lui réponds sans te défaire de ton sourire tendre.
Et quelques minutes après, il te laisse seule et t’invite à faire comme chez toi. Tu t’ennuies vite, tu n’aimes pas être toute seule et rester à rien faire. Alors tu jettes un coup d’œil à ses affaires sans aller jusqu’à fouiller non plus. Et au bout d’un moment tu décides d’aller le rejoindre dans la salle de bain. Tu restes à distance, tu ne vas pas non plus aller tirer le rideau de douche, bien que ça ne te déplairait pas de le voir nu. C’est qu’il a l’air très bien foutu. Et tu serais très curieuse de voir les nombreux tatouages qui décorent sa peau. Tu entends à sa voix qu’il est surpris et surtout gêné, tu souris, amusée par toutes ses réactions. Tu ris même un peu silencieusement quand il te fait une remarque. Tu sais que tu peux être un peu sans-gêne parfois, t’as toujours été comme ça, tu te sens à l’aise partout, ou presque, et quand tu es à l’aise bah tu fais comme chez toi. Et toi ça ne te met pas du tout mal à l’aise de parler à un homme pendant qu’il prend sa douche. Tout comme ça ne te mettrait pas mal à l’aise de parler avec Gaspar pendant que toi tu prends ta douche. Mais tu sais que jamais il ne mettra un pied dans la salle de bain s’il sait que tu y es. Tu n’es absolument pas blessée, tu sais que dépasses un peu les bornes. Mais tu t’amuses encore un peu avec lui, tu prends un petit air vexé, confus plutôt. « Oh, je te dérange ? » Bien sûr que tu le déranges, il est timide au point que ça en devienne maladif et toi tu te ramènes alors qu’il est nu sous sa douche. « Mais c’est que j’ai tellement envie de te connaitre, que j’ai hâte qu’on puisse passer un peu de temps ensemble ! » Ce qui n’est pas faux en fait. Tu as fait tout ce chemin pour le rencontrer, pour apprendre à le connaitre. Tu pensais que ça allait se faire assez naturellement. Tu ne pensais pas du tout que tu allais te retrouver face à un mur presque. Mais ce n’est pas pour autant que tu vas faire marche arrière. Il t’intrigue Gaspar, il te plait aussi, beaucoup. Alors ce n’est pas sa timidité qui va te repousser.
Et tu lui poses une nouvelle question très indiscrète. Tu fais exprès d’en rajouter un peu. Mais tu serais curieuse de voir ses tatouages. De tous les voir. Sa question, et surtout le ton qu’il emploie te fait rire à nouveau. Mais ce n’est pas moqueur, pas du tout même, c’est plutôt attendrissant. « Bah est-ce que tu as des tatouages sur tout le corps ? » Que tu insistes en gardant ce petit sourire sur ton visage. Et il finit par te répondre par la négative, tu t’en doutais un peu. « Je pourrai les voir, tous ? » Que tu demandes encore avec une voix presque innocente et presque suppliante. Tu en meurs d’envie en vrai. Tu as toujours trouvé ça c’est très sexy et très attirant. Et Gaspar les porte très bien ses tatouages. Du moins ceux que tu as pu voir. Et tu te doutes qu’il en a d’autres qui sont cachés et qu’il doit les porter encore mieux ceux-là. Tu lèves les yeux quand tu vois son visage qui sort de derrière le rideau de douche. Tu lui fais un joli sourire. Tu te fais la remarque qu’il est vraiment très beau comme homme. Encore plus avec ses gouttelettes qui coulent sur son visage. Tu hausses alors les sourcils quand tu entends sa requête. « Je peux fermer les yeux si tu veux ? » Tu fais une petite moue en penchant la tête sur le côté. Puis tu t’empresses d’ajouter d’un ton un peu plus sérieux. « Bon OK, je te laisse. » Que tu souffles, déçue de ne pas pouvoir profiter du spectacle. Tu descends de ton perchoir et tu te diriges vers la porte de la salle de bain. « Mais je n’oublie pas que tu dois me montrer tes tatouages… » Que tu souffles en te tournant une dernière fois vers lui. Tu sors de la salle de bain et tu refermes la porte derrière toi. Tu vas lui laisser un peu de répit, le pauvre. Alors tu retournes dans le salon et tu t’installes sur le canapé, les jambes repliées ramenées sous tes fesses. Tu zappes d’une chaine à l’autre sans vraiment trouver quelque chose d’intéressant à regarder. Alors tu finis par éteindre la télévision et tu t’allonges sur le ventre pour jeter un coup d’œil à ton téléphone, lire les quelques commentaires et messages de tes followers.
(c) oxymort
Joe Beckford
Joe Beckford
Fonda ▬ Bad and crazy.
➤ LIEU D'HABITATION : Un petit studio minable du côté de Rogers Park.
➤ EMPLOI / ETUDES : Tu sors tout juste de tôle, après une peine de prison de trois ans. Tu cherches un petit boulot parce que t'es sous conditionnel.
Tu n'es ni assez idiot ni assez aveugle pour ne pas comprendre que la jolie blonde s'amuse à provoquer certaines réactions chez toi. Bien sûr que tu vois que ses petits sourires sont gentiment taquins et que tu comprends à ses paroles qu'elle veut provoquer la montée des rougeurs sur tes joues. Et toi tu ne sais pas faire autrement que de rougir encore et toujours plus. Tu lui offres les réactions précises qu'elle attend et espère. Tu aimerais bien faire autrement. Comme d'être capable de lui rendre ses taquineries en tous genres par exemple. Ne serait-ce que lorsqu'elle insiste pour que vous dormiez ensemble. Elle y va par deux fois. Et toi, la seule chose que tu parviens à lui répondre, c'est que tu as d'autres couvertures que tu peux mettre à sa disposition, puisqu'elle semble si frileuse que ça. Une nana incroyable te fait du rentre dedans ... Et toi tu ne parviens à rien faire d'autre que la repousser l'air de rien. Avec autant de gentillesse et de politesse que possible. Parce que tu penses quand même être un type bien dans son genre. Tu fais toujours en sorte de ne blesser et vexer personne. Et tu ne t'amuses pas à mettre qui que ce soit mal à l'aise non plus ... Mais tu ne lui en veux pas de faire ça. Parce que dans le fond, tu vois que ça l'amuse et c'est tant mieux pour elle. Même si toi tu peines à rire de ses plaisanteries en tous genres. Il n'empêche que tu n'es pas mécontent quand tu peux aller t'enfermer dans la salle de bain pour prendre une douche à ton tour.
Tu penses pouvoir être tranquille quelques minutes. Mais c'est sans compter sur Irina que rien ne semble pouvoir arrêter. Elle est derrière le rideau alors que tu commences à te rincer les cheveux et le corps. Tu te tends et tu ne tardes pas à couper l'eau. Tant pis si tu prends froid. T'es conscient qu'elle fait encore tout ça pour te provoquer. Parce que ça l'amuse. Et toi, ça te met évidemment mal à l'aise. Elle ne le voit pas, mais t'as les joues affreusement rouges de nouveau. Bah ... Tu n'as pas envie de sembler très malpoli en avouant que oui, elle te dérange quand même un peu là. Et en même temps, elle le sait forcément. J'en ai juste pour cinq minutes ... Que tu précises ensuite. Tu ne sais pas si elle a réellement tant envie que ça de passer du temps en ta compagnie. Mais c'est bien vrai que tu ne vas pas rester une éternité dans cette cabine de douche. Il n'est question que d'une poignée de minutes avant que tu ne sois de nouveau disponible. Soit, toujours aussi peu bavard et à l'aise. Mais disponible quand même, à ta façon. Elle va bien finir par s'y habituer. Non pas que vous allez rester longtemps ensemble tous les deux. Mais le temps qu'elle passera chez toi suffira à lui faire réaliser que tu es bel et bien timide et réservé comme tu as pu lui en donner l'impression dès la première minute, dans ce bar. Et toi qui rougis encore plus quand elle mentionne tes tatouages. Parce qu'elle veut savoir si tu en as réellement de partout ...
Non, ce n'est pas le cas. Pas tout à fait. Et elle continue. Elle veut savoir si elle pourrait tous les voir. Tu te racles la gorge, toujours plus gêné. Elle le fait exprès, c'est évident. T'en es conscient et pourtant, ça continue de fonctionner du tonnerre. Tu n'y peux rien toi. C'est plus fort que toi. Non ! Encore une réponse trop spontanée, dans laquelle perce un peu ta gêne et ta surprise. Quelle idée de vouloir voir tous tes tatouages ! Même s'ils ne se trouvent pas sur des parties très intimes, certains sont quand même à la limite. Tu en as qui descendent sur l’aine par exemple. Et tu ne te vois vraiment pas les lui montrer ceux là. A vrai dire, tu ne te sens pas du tout de te foutre ne serait-ce que torse nu devant elle, et lui permettre de te regarder dans les détails. Tu as déjà du mal dans certaines situations de ton boulot. Alors tu ne vas pas t'en ajouter dans la vie de tous les jours. D'autant plus que sa seule présence suffit déjà à te mettre relativement mal à l'aise. Et encore, le terme est évidemment loin d'être à la hauteur de la réalité. Le simple fait de tirer juste assez sur le rideau pour dévoiler ton visage et tes cheveux trempés et dégoulinant, suffit à te mettre de nouveau très mal à l'aise. Alors tu n'imagines pas si les yeux de cette fille là, venaient à se poser sur ton corps ... Non vraiment, ce genre de petit jeu avec une nana aussi jolie, ce n'est pas pour toi.
Irina ... Tu te veux sévère. Mais pour le coup, tu sais que ça ne fonctionne pas du tout. T'es bien trop mal à l'aise pour que ça fonctionne, selon toi. Et trop poli aussi, entre autres choses. Bref, tu n'es pas fait pour être dur et sévère et le simple fait d'essayer, suffit à le prouver. Peut-être même à te ridiculiser un peu, tu ne sais pas trop. Quoi qu'il en soit, elle capitule quand même et accepte de quitter la salle de bain pour te laisser tranquille. Alors un soupir de soulagement t'échappe. Bientôt suivit par un ricanement à peine audible, quand elle insiste en revenant sur une pseudo promesse qui aurait supposément été faite. Ce n'est pas vrai, tu n'as pas du tout accepté de lui montrer tous tes tatouages. Mais encore une fois, tu sais bien qu'elle fait exprès d'insister de cette façon. Et la seule chose qui compte pour l'heure, c'est qu'elle a effectivement déserté la pièce. Tu attends quelques minutes de plus pour être certain qu'elle ne va pas faire demi tour. Avant de daigner enfin sortir de la cabine de douche pour attraper une serviette avec laquelle tu te sèches rapidement le corps. Et tout comme Irina, tu fais le choix de te frotter les cheveux pour éviter qu'ils ne gouttent, avant de les laisser sécher librement. Enfin, tu enfiles un tee shirt blanc qui lui permettra au moins de découvrir les tatouages de tes bras et un pantalon de jogging. Tenue décontractée avec laquelle tu la rejoins dans la pièce principale. Tu fais un détour par la cuisine pour récupérer deux bières dans le frigo. Et tu te ramènes pour lui en offrir une ? Tu veux jouer à quoi ? Que tu l'interroges en tâchant de faire abstraction de ses longues jambes nues dévoilées plus encore par sa position.
Tu devrais culpabiliser de le taquiner autant, de le faire se sentir aussi mal à l’aise, mais ce n’est pas du tout le cas. Ce n’est pas méchant après tout. C’est juste un jeu. Tu le testes un peu, pourvoir combien de temps il va tenir avant de craquer, que ce soit en tentant quelque chose avec toi –même si tu doutes que ça puisse arriver un jour- ou en te demandant d’arrêter ton petit manège. Tu ne sais même pas s’il se permettrait un jour de te faire une remarque de la sorte. Il a l’air tellement trop gentil et trop poli pour ça. Pourtant quand tu es dans la salle de bain alors qu’il prend sa douche, il te fait bien comprendre que tu le déranges. Mais il ne le dit jamais clairement. Et toi tu en profites encore un peu pour t’amuser et le taquiner. Tu lui parles de ses tatouages. Et tu n’es pas étonnée quand il refuse catégoriquement de tous te les montrer. Tu te demandes vraiment comment il peut être model photo en étant aussi timide. Mais tu gardes cette question pour toi, pour le moment. Parce qu’il semble déjà assez bien agacé et gêné comme ça. Tu ne dis rien face à son refus même si tu fais une petite moue boudeuse. Mais tu ne lâcheras pas le morceau, tu les verras bien un jour ou l’autre. Tu pourrais très bien quitter la salle de bain juste le temps qu’il puisse sortir de sa douche et revenir sans faire de bruit pour le surprendre. Mais tu ne le feras pas non, pas cette fois en tout cas. Parce que tu sais que ça peut vraiment foutre une mauvaise ambiance et tu n’as pas envie que vous partiez mal tous les deux. Tu veux mettre toutes les chances de ton côté, de votre côté, pour que vous puissiez devenir un jour de bons amis. Parce que tu as l’espoir que ça arrive toi. Tu ne comptes pas rester juste cette nuit et disparaitre pour de bon comme il pense le croire Gaspar. Tu vas tout faire pour qu’il se rende compte que ça peut être bien de se laisser un peu aller et de lâcher prise. Parce que le pauvre a l’air quand même vachement coincé.
Pour le moment tu quittes la salle de bain après lui avoir rappelé cette promesse qu’il n’a jamais faite. Mais il apprendra très vite que tu n’es pas du genre à lâcher facilement l’affaire. Tu es très tenace comme fille, il va s’en rendre compte très vite. Tu t’occupes un peu le temps qu’il sorte de la douche et qu’il se prépare. Comme souvent tu reçois plein de message de followers qui tentent de te draguer. Toi ça t’amuse plutôt qu’autre chose, sauf quand ça bascule vite dans la vulgarité, et c’est souvent le cas. Mais tu te défends très bien, et tu ne manques pas de bloquer ceux qui te voient juste comme un objet sexuel. Tu te réinstalles correctement sur le canapé, assise en tailleur, quand tu entends la voix de Gaspar. Tu le regardes lentement, de la tête aux pieds. Tu t’attardes surtout sur ses bras tatoués. Tu te dis quand même que tous ces tatouages pourraient te donner beaucoup d’idées coquines, qu’ils permettraient des petits jeux coquins fort intéressants. Mais tu gardes tout ça pour toi, parce que si tu lui balances ça, le pauvre va vite se sauver pour aller se mettre dans un trou de souris. Tu fais une petite moue alors que tu réfléchis. Puis tu déplies tes longues jambes nues et tu te lèves du canapé avec grâce. Peut-être qu’il te faut la jouer plus fine. Lui faire moins du rentre-dedans et être plus subtile. Alors tu t’avances du meuble télé en ondulant légèrement des hanches, sans que ça ne fasse trop exagéré. Et tu penches sans plier les genoux, les fesses bien en arrière alors que tu penches la tête de côté pour voir les différents jeux qui sont rangés à côté de sa console. Tu fais exprès de faire durer ton hésitation, tu te retiens de sourire parce que tu te doutes qu’il doit être gêné et qu’il a sûrement déjà se tourner pour ne pas te regarder. Ton choix se porte finalement sur un jeu de combat. Ça peut vous permettre de bien vous marrer ensemble et donc lui permettre de se détendre un peu.
Tu te redresses avec la boite du jeu que tu lui montres. « Est-ce que tu penses que tu serais capable de me battre ? » Que tu lui lances avec un petit air de défi et un léger sourire aux lèvres. Tu te dépêches alors de mettre le jeu dans la console, toujours en te penchant outrageusement sous son regard. Et tu prends les deux manettes avant de revenir sur le canapé. Tu tapotes la place à côté de toi. « Allez viens, je ne mords pas promis. Sauf si on me le demande… » C’est plus fort que toi de faire ce genre d’allusions. Et tu t’empresses de le remercier pour la bière pour ne pas lui laisser le temps de s’enfuir. Tu bois une gorgée à même le goulot de la bouteille que tu reposes sur la table basse pour prendre ta manette et lancer le jeu. « Je voulais te demander. J’ai cru voir que tu étais très timide. Comment tu fais pour tes shootings photo ? » Que tu lui demandes très sérieusement. Parce que tu te poses de plus en plus cette question. Toi tu es très à l’aise quand on te prend en photo. Il n’y a qu’à voir les nombreuses photos osées que tu publies sur les réseaux sociaux. Mais toi tu es super à l’aise avec ton corps, tu n’as pas la moindre gêne à le dévoiler. Et alors que tu regardes les différents combattants qui s’offrent à toi, tu continues de lui poser quelques questions. « Est-ce que t’es gay Gaspar ? » Tu préfères quand même lui demander, ça expliquerait pourquoi il ne te regarde presque pas. Peut-être qu’il est gênée que tu t’intéresses à lui parce que ce ne sera jamais réciproque. En tout cas, s’il s’avère qu’il est effectivement gay, tu seras déçue certes, mais ça ne t’empêchera pas de vouloir te rapprocher de lui et d’apprendre à le connaitre. Parce que tu sens qu’il est gentil Gaspar, tu sens que c’est une bonne personne et qu’il a besoin qu’on l’aide à se dévergonder un peu. Et tu pourrais faire ça pour lui.
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Joe Beckford
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➤ LIEU D'HABITATION : Un petit studio minable du côté de Rogers Park.
➤ EMPLOI / ETUDES : Tu sors tout juste de tôle, après une peine de prison de trois ans. Tu cherches un petit boulot parce que t'es sous conditionnel.
Tu ne saisis toujours pas la raison pour laquelle Irina s'intéresse tant à toi. Certes, ton physique. Mais elle insiste assez pour que tu en viennes à penser qu'il y autre chose. A moins que ça ne soit simplement parce qu'elle te voit comme un défi ? C'est une possibilité aussi, t'en es bien conscient. Parce que tu ne parviens pas à lui répondre et que tu ne fais même rien pour l'encourager. Dans le fond, ce n'est pourtant pas l'envie qui te manque. Tu aimerais bien trouver le courage de rebondir sur ses différentes paroles. Lui faire saisir que tu n'es pas contre du tout qu'elle continue de te tourner autour de cette façon. Mais tu n'y parviens pas. Parce que tu passes ton temps à rougir. Et que ça, ça te met d'autant plus mal à l'aise. Autant dire que c'est le serpent qui se mord la queue. Et que tu ne sais vraiment pas comment faire autrement. Plus les minutes passent et plus tu t'enfonces. Le fait d'être finalement chez toi en sa compagnie, ne t'aide même pas. Au contraire. Elle est plongée dans ton intimité et tu ne sais pas du tout ce qu'elle pense. Sans doute qu'au fond d'elle juge pas mal le fait que tu vives comme un adolescent un peu retardé. Parce que c'est un peu le cas, mine de rien. Tu n'as jamais tout à fait grandit et mûrit. Tu es toujours le même idiot que tu étais quand tu vivais encore chez tes parents.
Et tu sais qu'à ta place, n'importe quel homme aurait ouvert en grand le rideau de la douche pour l'inviter à entrer aussi. N'importe quel homme l'aurait foutu sous l'eau avec lui et l'aurait prise contre le carrelage de la douche. Mais tu n'es -évidemment- pas n'importe quel homme. Au lieu de faire tout ça, toi tu la supplies presque de bien vouloir s'en aller et de te laisser tranquille dans la salle de bain. Histoire de pouvoir te déplacer, tout à fait nu, sans qu'elle ne puisse te voir. Tout ça en sachant pourtant que tu n'as pas grand chose à cacher. Rien de quoi tu devrais avoir honte. Malgré tout t'es quand même soulagé de pouvoir te sécher et enfiler une tenue sans qu'elle ne soit là pour te voir faire. Toi qui, finalement, quittes la salle de bain pour aller récupérer des bières dans la cuisine. Tu en profites pour parler du jeu auquel vous pourriez jouer tous les deux. Tu t'attends presque à ce qu'elle t'offre un nouveau sous entendu. Ce n'est pourtant pas ce qu'elle fait. Elle se lève et rejoint ta pile de jeux. T'as une bière à la main et le décapsuleur dans l'autre, quand tes yeux s'attardent sur ses hanches qu'elle roule un brin exagérément. Yeux qui se figent sur son postérieur quand elle se penche. De façon exagérée là encore. Tu vois un morceau de culotte. Et tu dois bien admettre que t'es incapable de rester froid face à pareil spectacle. Elle est beaucoup trop sexy. Mais quand elle se relève, tu as de nouveau le regard ailleurs. Sur les bouteilles que tu ouvres.
Bien sûr ! Que tu te contentes de lui répondre très sérieusement. Tu hésites un peu à t'approcher d'elle. Alors elle rebondit là dessus et se permet une énième taquinerie. Qui te fait, une fois de plus, monter le rouge aux joues. Et qui t'arrache une légère grimace au passage, également. Tu ne lui réponds rien mais tu finis quand même par capituler et prendre place, toi aussi sur le canapé. A une distance raisonnable. Pas trop loin pour ne pas passer pour un vrai idiot qui se met aussi loin que possible d'elle. Mais pas suffisamment près non plus pour que vous puissiez vous frôler par mégarde. S'il lui prend l'envie de poser une main sur toi, elle pourra le faire. Même si tu espères qu'elle ne fera rien de tel. T'es bien du genre à gueuler ta surprise ou carrément à prendre la fuit. Idiot, effectivement. Parce qu'il ne s'agirait pas d'une agression et qu'au fond de toi, la voix d’homme te gueule que t'es un idiot de ne pas répondre à ses avances pour le moins évidentes. Mais tu le sais tout ça et pourtant, tu ne peux rien faire contre. Toi aussi tu portes ta bouteille à tes lèvres pour en avaler une profonde gorgée avant de la poser également sur la table basse. Et encore une fois, elle te fait rougir en s'adressant à toi.
Une question qui te tend et te met mal à l'aise, pour ne pas changer. C'est compliqué ... Que tu souffles tout bas. Compliqué dans ton boulot. Compliqué également dans ta timidité. Tu sais que ta réponse ne va pas du tout lui convenir. Pourtant, tu ne peux pas lui avouer clairement les choses. A sa seconde question, tu hoches négativement la tête. Tu n'es pas assez fermé d'esprit pour considérer qu'il s'agit là d'une insulte. Mais parfois, tu dois bien reconnaître que ça t'arrange que certaines femmes s'imaginent ça de ta part. Pas du tout. Que tu daignes quand même lui répondre. Tu retrouves le silence. Avant de soupirer un peu. Tu sais qu'elle ne peut pas se satisfaire de ces réponses courtes qui ne veulent rien dire du tout. Qui n'expliquent surtout absolument rien. Je ne suis pas à l'aise quand on attend quelque chose de moi, que je ne maîtrise pas. Comme le fait de te montrer sociable, de faire la conversation, de plaisanter même. Bref, d'être le genre de type qui aime faire la fête. Or, c'est sans doute ce qu'espèrent tes amis quand ils t'invitent dans un bar. Ils pensent que tu finiras par te décoincer tout naturellement en leur compagnie, sous prétexte que vous vous connaissez depuis longtemps. Et encore moins à l'aise avec les jolies filles ... Que tu avoues d'une voix à peine audible. T'as presque espoir qu'elle n'ait pas entendu ces derniers mots. Toi qui rougis, encore une fois.
Tu es de plus en plus intriguée et tu as de plus en plus envie d’en savoir davantage sur Gaspar. Tu n’arrives toujours pas à comprendre pourquoi il est comme ça, pourquoi est-ce qu’il reste seul quand il sort dans un bar avec des amis, pourquoi il n’arrive pas à te regarder en face et pourquoi il rougit dès que tu lui adresses la parole presque. Tu ne peux pas imaginer qu’il s’agit juste de timidité. Parce qu’il a tout pour être sûr de lui Gaspar, il est très beau, très sexy même, il a un look qui fait que forcément les regards sont attirés vers lui. Tu penses toi qu’il y a autre chose, et t’as vraiment envie de savoir ce que c’est. Mais tu as toujours la crainte de le mettre trop mal à l’aise et qu’il prenne la décision d’écourter la soirée. T’empêchant ainsi d’apprendre à le connaitre. Tu sais que tu dois marcher sur des œufs avec lui, le prendre avec des pincettes. Pourtant tu ne peux pas t’empêcher de le taquiner, même si c’est toujours sans méchanceté et sans moquerie de ta part. Comment quand tu te penches outrageusement devant le meuble télé, tu ne sais pas s’il te regarde, n’importe quel homme normalement constitué tenterait un regard vers tes fesses, tu le sais bien. Mais Gaspar il est différent de tous les hommes que tu as pu rencontrer au cours de ta vie. Quand tu te retournes en tout cas, il a l’air très concentré sur la bière qu’il est en train de décapsuler. Tu esquisses un léger sourire parce que tu pourrais parier qu’il t’a regardée. Si tu t’écoutais tu lui ferais même une petite remarque, tu lui demanderais si la vue lui a plu par exemple. Mais cette fois tu ne fais rien, tu ne dis rien. Tu te contentes de mettre le jeu et d’aller t’asseoir sagement sur le canapé.
Mais tu ne restes pas sage bien longtemps, tu l’embêtes encore un peu, mais ça devient ton jeu préféré en fait. Tu le taquines en balançant des petites remarques à double sens. Tu le vois alors grimacer. Tu fais une petite moue avant de lui demander d’une voix tout à fait innocente. « Qu’est-ce qu’il y a ? Tu n’aimes pas être mordu ? » Tu sais bien que ça ne va pas l’aider à se sentir plus à l’aise avec toi, mais t’es comme ça en fait, c’est dans ta nature de plaisanter, de taquiner et de dire les choses clairement et peut-être même un peu trop directement. Tout le monde n’apprécie pas, c’est vrai. Et tu penses que Gaspar va faire partie de ces gens qui ont du mal avec ton franc-parler. Tu remarques bien qu’il ne s’agit pas trop près de toi, mais il ne se met pas non plus à l’autre bout du canapé, ça te fait sourire légèrement. Cette fois tu te montres un peu plus sérieuse quand tu lui parles de sa timidité et de son travail. Et comme d’habitude il te répond très brièvement. Tu lèves les yeux au ciel. Tu aimerais faire en sorte qu’il se sente plus à l’aise avec toi, mais tu commences à te dire que même si tu devenais une vraie petite sainte, ça ne fonctionnerait pas. Tu t’approches un peu de lui, mais tu laisses quand même une petite distance. Tu ramènes tes jambes sur le canapé, pliées sous tes fesses et tu t’accoudes sur le dossier, tournée vers Gaspar. « Qu’est-ce qui est compliqué ? Tu sais je pourrais peut-être te donner des petits conseils ou t’aider à te sentir plus à l’aise. Même si je ne comprends pas que tu ne le sois pas alors que tu es vraiment un très bel homme… » Et tu es sincère là, sérieuse même. Tu ne cherches pas juste à le taquiner, tu dis vraiment ce que tu penses. De toute manière il va bien vite découvrir que tout ce que tu dis est vrai. Tu ne mens jamais, tu détestes ça.
Tu lui poses alors une autre question, parce que ça t’intrigue, tu te dis que peut-être que s’il ne te regarde pas et qu’il ne tente rien avec toi, c’est tout simplement parce qu’il est homosexuel. Mais il te répond que non. Tu hoches la tête silencieusement. En fait ça n’aurait pas vraiment changé grand-chose. Alors oui, tu aurais cessé de le charmer, parce que ça aurait été inutile, mais tu aurais toujours voulu apprendre à le connaitre. Tu es très ouverte d’esprit à ce sujet, la preuve, toi-même tu as décidé de n’appartenir à aucune catégorie, de ne te coller aucune étiquette. Mais Gaspar a l’air d’avoir envie de se confier un peu plus, ce qui te fait réellement plaisir. Tu n’es pas là avec de mauvaises intentions, pas du tout, tu ne veux pas qu’il pense que ce soit le cas. Tu aimerais même qu’il se sente assez à l’aise avec toi pour que vous vous confiiez l’un à l’autre. Et même s’il s’avère que tu n’es pas du tout son style de femme, tu aimerais que vous deveniez de bons amis. Alors tu appuies ta tête sur ta main, et tu fronces légèrement les sourcils. Tu ne comprends pas trop ce qu’il entend par là. Tu soupires et tu essayes de prendre ta voix la plus douce, la plus rassurante surtout. « Tu sais on ne peut pas tout maitriser Gaspar. Et c’est même ça qui est bien dans la vie, c’est de ne pas savoir de quoi sera fait demain. Il faut prendre la vie comme elle vient. Elle est bien trop courte pour qu’on passe notre temps à se poser des tas de questions. » Tu esquisses un petit sourire attendri lorsqu’il poursuite. C’est donc ça le problème. Tu le mets mal à l’aise parce qu’il te trouve jolie. Tu t’approches encore un peu plus de lui. C’est risqué mais tu tentes. Tu te redresses sur le canapé, sur les genoux et tu poses tes mains sur chacune de ses joues. Tu lui fais tourner doucement la tête pour qu’il te regarde. « T’as pas à l’être tu sais. T’es un bel homme, j’arrête pas de te le dire. Je suis sûre que plein de filles doivent te draguer ou t’envoyer des signes, je me trompe ? Les jolies filles sont comme tout le monde tu sais. » Tu laisses tomber tes mains de ses joues en les caressant délicatement au passage et tu soupires. « Est-ce que tu penses que je peux faire quelque chose pour t’aider ? Je peux essayer de m’enlaidir un maximum si tu veux. » Que tu proposes en plaisantant, histoire de détendre un peu l’atmosphère.
(c) oxymort
Joe Beckford
Joe Beckford
Fonda ▬ Bad and crazy.
➤ LIEU D'HABITATION : Un petit studio minable du côté de Rogers Park.
➤ EMPLOI / ETUDES : Tu sors tout juste de tôle, après une peine de prison de trois ans. Tu cherches un petit boulot parce que t'es sous conditionnel.
Tu ne saurais expliquer tout à fait pourquoi tu es tel que tu es là. Tu ne saurais dire pourquoi tu es à ce point timide alors que, dans le fond, t'es bien conscient de ton physique et tu sais que tu n'es pas à plaindre. Tu ne sais pas si tu peux dire que t'es carrément beau ou quoi que ce soit du genre. Mais tu sais que t'es pas mal quand même. Suffisamment "pas mal" pour te faire de l'argent grâce à ton physique en tout cas. Alors tu sais que tu n'as pas de quoi te plaindre. Mais ça ne t'empêche pas d'être gêné au possible quand quelqu'un s'intéresse à toi. Dans ton cas, ton physique pour le moins avantageux, est un problème. Parce que tu ne l'assumes pas comme il faut. Parce qu'on attend de toi que tu sois à la hauteur de ce physique, mine de rien. Ce que tu ne sais pas faire du tout pourtant. Loin de là. Clairement, on attend de toi des choses que tu ne peux te permettre. Que tu ne sais pas faire. T'as conscience d'être un sacré idiot dans le genre. Mais il te semble qu'il n'y a rien que tu puisses faire contre ça. Si c'était le cas, ça fait longtemps que tu aurais changé, non ? Le fait est que tu n'en sais rien. Mais que t'es quand même bien paumé dans le genre. Et rencontrer une fille aussi charmante et sexy que l'est Irina, ne t'aide pas du tout à te détendre. D'autant plus qu'elle semble un peu trop aimer te voir rougir. Et que pour cette raison, elle fait tout son possible pour provoquer ces montées de feu aux joues. Alors tu rougis encore et toujours plus. A chaque fois qu'elle ouvre la bouche et te souffle des paroles pour le moins provocatrices.
Elle rebondit sur tes mots autant que sur tes silences. Comme lorsque tu te contentes d'un semblant de grimace en réponse à sa petite boutade. J'sais pas. J'crois pas. Que tu te forces à lui répondre. Tu ne sais pas, parce que tu n'as jamais été mordu par qui que ce soit. Pas même au cours d'une étreinte plus ou moins bestiale. Ce qui, clairement, ne la regarde pas du tout. Mais tu t'efforces à lui offrir de vraies réponses, tant bien que mal. T'as le bête espoir que ça finisse par la lasser si elle s'imagine que ça ne t'atteint finalement plus du tout. Et en même temps, les rougeurs qui ne quittent plus tes joues sont là pour lui confirmer tout le contraire. Que, oui, ça continue de faire son petit effet sur toi. Tu fais un autre effort quand tu t'assois sur le même canapé qu'elle. En gardant quand même un peu de distance, puisque vous êtes loin de risquer de vous frôler tous les deux. C'était le cas jusqu'à ce qu'elle ne se rapproche tout du moins. Tu te crispes un peu quand elle se rapproche mine de rien. T'es persuadé qu'elle le fait exprès. Et le fait est que ça fonctionne. Tu te tends encore et toujours plus. Tu rougis surtout. Alors que, par dessus le marché, elle se tourne à demi pour pouvoir se concentrer tout à fait sur toi. Tu n'aurais sans doute pas du répondre aussi simplement à sa question. A sa question/proposition, tu te contentes de hocher négativement la tête. Tu ne tiens pas vraiment à avoir son aide. D'autant plus que ça risque uniquement de te mettre encore plus mal à l'aise. Autant dire que c'est l'histoire du serpent qui se mord la queue.
Arrive finalement le moment où elle se demande carrément si tu n'es pas tout simplement gay. Certainement parce qu'elle est habituée à ce que les hommes se retournent sur elle et fassent tout pour l'attirer entre leurs draps. Et toi, malgré qu'elle t'ait fait saisir que tu étais à son goût, tu n'as absolument rien tenté. Tu ne fais pas même mine de la regarder. Alors elle s'interroge. Et toi tu réponds avec honnêteté. Et en tâchant également de lui en dire un peu plus. Juste un peu. Uniquement de quoi lui faire comprendre que tu la trouves bel et bien très jolie. Et que ce n'est donc pas du tout "à cause" de ça que tu ne la regardes pas plus que ça. T'es gêné mais tu craches quand même ces mots. Parce qu'elle mérite quand même de savoir que non, tu n'es pas un surhomme capable de ne pas remarquer sa beauté frappante. Tu ne sais pas si tes mots sont vraiment clairs mais tu vas quand même au bout. Du moins, tu essaies. Sa réponse te confirme qu'elle n'a sans doute pas réellement compris où tu voulais en venir. Ce que tu tentes vraiment de lui dire. Non c'est pas ça ... Que tu souffles d'une voix à peine audible. Parce que j'ai ce physique justement, on s'imagine que je suis à l'aise, beau parleur, sociable et j'en passe. Mais je sais pas faire ça. Tu n'es pas certain que ce soit beaucoup plus clair. Mais tu essaies encore quand même. Et j'ai pas envie d'essayer. Que tu précises, un ton plus bas encore. Non, tu n'as pas envie de faire ça. Parce que ça ne serait pas toi du tout, de toute façon.
Tu te tends de plus en plus alors que tu la sens remuer à côté de toi. Se rapprocher plus encore. Se rapprocher au point de venir poser ses mains sur tes joues pour te faire tourner la tête et plonger ses yeux dans le bleu des tiens. T'as le coeur qui s'emballe. Oiseau en cage qui panique. Tu aimerais quand même ne pas être à ce point gêné et timide. Tu te contentes de hausser les épaules quand elle parle des filles qui te draguent et t'envoient des signes. C'est évidemment le cas. Tu le sais. Même si tu ne remarques pas tous les signaux. Il faut qu'ils soient très évidents. Et en même temps, quand ils le sont t'es terriblement mal à l'aise et ne souhaites rien d'autre que prendre la fuite. Autant dire que t'es vraiment trop compliqué pour ton propre bien. Heureusement, elle n'insiste pas trop longtemps et te libère. Non sans caresser tes joues, mine de rien, en laissant retomber ses mains. Toutefois, elle parvient à t'arracher un semblant de rire quand elle propose de s'enlaidir. Elle n'a pas idée comme ça pourrait, effectivement, fonctionner. Je crois vraiment que ça m'aiderait. Mais tu ne vois pas du tout comment elle pourrait procéder. Elle saurait rendre sexy une paire de lunettes triple foyer. Il fait trop chaud pour un jogging et un pull à col roulé ? Que tu fais mine de l'interroger, en évitant "évidemment" de la regarder. Parce que tu n'assumes qu'à moitié ta petite plaisanterie. On joue ?
Tu aimerais bien pouvoir l’aider à se détendre le beau Gaspar. Tu ne fais rien pour c’est vrai, parce que tu n’es pas idiote, tu as bien remarqué qu’il se sent gêné quand tu te montres un peu trop familière ou trop tactile avec lui. Mais ça te fait tellement craquer de le voir rougir que tu pourrais continuer de faire ça à l’infini presque. Et quand après une énième taquinerie il te répond tu ne peux t’empêcher de lâcher un petit rire. Tu as du mal à croire qu’il ne sache pas s’il aime être mordu ou non. Tu fronces un peu les sourcils, tu n’es pas sûre de bien comprendre et pourtant ça semble évident. Alors tu ne caches pas ton étonnement. « Attends, aucune fille ne t’a jamais mordu ? » Tu demandes ça tout naturellement, parce que parler de sexe est tout à fait banal pour toi. Tu ne comprends pas pourquoi ça devrait être tabou. Ce n’est pas comme si tu entrais dans des détails vraiment gênants. T’es presque à te demander s’il a déjà couché avec une femme. Parce qu’il a l’air aussi gêné et timide qu’un jeune adolescent encore puceau. Mais déjà tu lui demandes s’il est homo et tu apprends que ce n’est pas le cas. Donc ce n’est pas pour ça qu’il ne t’a fait aucune avance et qu’il n’a même pas sauté sur l’occasion pour dormir dans le même lit que toi alors que tu l’y as invité. Peut-être que tu n’es tout simplement pas à son goût, ça arrive. Tu sais que tu en plais en général, beaucoup, mais il y a des gens qui ne te trouvent pas à leur goût, c’est comme ça. Tu ne te vexerais pas si c’est le cas de Gaspar, tu serais juste déçue. Alors comme il a l’air plus d’humeur à se confier un peu à toi, tu tentes de lui poser une nouvelle question. « T’as quand même déjà couché avec une femme hein ? » Que tu demandes sérieusement, il n’est quand même pas puceau, ce serait vraiment très étonnant.
Et ce qui est étonnant c’est qu’il se sente si mal à l’aise alors qu’il a un physique vraiment avantageux. Mais justement tu apprends que ça lui pose un gros problème. Tu l’écoutes attentivement parce que ça t’intéresse réellement. Tu cherches réellement à comprendre pourquoi il est comme ça. Et tu te sens un peu peinée pour lui. Ca ne doit pas être simple pour lui. Toi tu ne connais pas ça, tu as toujours été très à l’aise dans ton corps, tu es même tout son opposé en fait. Et ce n’est pas ça qui va te donner envie de fuir et de ne pas chercher à le connaitre. « Tu n’es pas non plus obligé de changer du tout au tout tu sais. En fait je pense que tu te poses trop de questions. Qu’est-ce qui fait que tu n’as pas envie d’essayer ? Tu n’as pas envie de te sentir plus à l’aise avec les autres ? » Tu essayes vraiment de te mettre à sa place. Tu n’imagines pas comme ça doit être difficile pour lui de vivre comme ça, de se sentir si mal avec les autres. Du coup ça te fait un peu culpabiliser de t’être montrée aussi directe et rentre dedans avec lui. Mais d’un côté ça pourrait être une sorte d’entrainement pour lui. Peut-être qu’il pourrait s’y habituer et apprendre à vivre avec même. Peut-être que ça pourrait l’aider à se détendre en compagnie des femmes et même l’aider à apprendre à vivre avec elles. Tu as bien envie de l’aider toi. Même si tu n’es pas sûre qu’il soit vraiment d’accord avec ça. Et tu essayes de le rassurer en te rapprochant de lui, en lui assurant qu’il est très bel homme et qu’il n’a pas à se sentir gêné. Tu te demandes vraiment comment il fait quand il est intéressé par une femme. Tu sens qu’il se tend quand tu poses tes mains sur son visage, c’est pour cette raison que tu ne restes pas trop longtemps dans cette position. Tu ne veux pas le faire fuir complètement non plus.
Tu laisses échapper un petit rire franc en l’écoutant. Tu pensais juste faire une plaisanterie en lui proposant de t’enlaidir, tu ne comptes pas le faire. C’est bien trop agréable de sentir ses petits regards gênés sur toi. Alors tu fais une petite moue et tu hausses les épaules. « Hm, oui, il fait quand même un peu trop chaud… En plus, j’en ai même pas… » Que tu avoues en haussant une nouvelle fois les épaules. Vu la période, tu as plutôt pris des tenues assez légères. Tu l’observes quelques secondes, le bras toujours appuyé sur le dossier du canapé. Et tu hoches la tête à sa proposition de lancer le jeu maintenant. « OK, mais avant j’ai un truc à faire. » Tu te lèves alors et tu passes derrière le canapé, tu te penches par-dessus de dossier et tu poses tes mains sur les épaules de Gaspar. « T’as l’air super tendu ! J’ai pas envie de gagner parce que tu n’es pas au meilleur de ta forme… » Que tu prétends avec un petit sourire aux lèvres. Alors tu commences à masser délicatement ses épaules. C’est vrai qu’il est tendu, mais ça ne t’étonne même pas en fait. Tu fais durer le massage quelques courtes minutes, tu appuies bien sur des zones stratégiques afin de l’aider à se détendre un peu. Même si tu penses que le fait de sentir ses mains sur lui ne va pas vraiment l’aider… Quand tu arrêtes tu reviens à ta place, tu prends une nouvelle gorgée de bière et tu te réinstalles en tailleur sur le canapé. « Ca t’a fait du bien ? On me dit souvent que je fais de bons massages. » Tu lui adresses un petit sourire avant de sélectionner ton combattant pour le jeu. « Allez, je vais te mettre une belle raclée… »
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Joe Beckford
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➤ LIEU D'HABITATION : Un petit studio minable du côté de Rogers Park.
➤ EMPLOI / ETUDES : Tu sors tout juste de tôle, après une peine de prison de trois ans. Tu cherches un petit boulot parce que t'es sous conditionnel.
Forcément, tu ne rougis que plus fort encore quand elle insiste sur sa question. Tu n'as pas du tout envie de lui répondre à vrai dire. Parce que tu viens déjà de lui fournir cette information, d'une certaine façon. Et parce que tu n'as pas envie d'en parler plus encore. De toute façon, ça ne la regarde pas outre mesure. Mais Luna elle semble un peu trop aimer te mettre mal à l'aise et te faire rougir. Parce que cette fois encore, tu ne peux empêcher tes joues de prendre une teinte d'un rouge soutenu. Si ça ne tenait qu'à toi, tu te serais planqué dans un trou de souri depuis longtemps. Bah ... Non. Que tu te contentes de lui répondre en évitant évidemment de la regarder. Tu n'as pas envie de lui raconter ta vie sexuelle mais il faut bien admettre qu'elle ne te laisse pas beaucoup d'autres choix que celui là. Le fait que tu passes ton temps à rougir ne semble l'encourager qu'à poursuivre encore et toujours plus. Tu penses qu'elle en a pour son compte quand elle apprend que, non, tu n'es pas gay. Mais c'était sans compter sur son besoin de vraiment tout savoir et tout comprendre de ta sexualité. Nouvelle question. Qui t'étonne un peu. Tu doutes qu'il existe beaucoup de trentenaires encore vierges. Alors tu poses un regard surpris sur elle. Evidemment ... Et en même temps, tu peux comprendre qu'elle ait comme un doute, compte tenu du fait que tu sois tellement timide ...
Et elle continue de te poser des questions de plus en plus précises et insistantes. Quand tu ne rougis pas de façon démesurée, tu évites tout à fait son regard. C'est de nouveau le cas alors que la conversation prend une tournure très sérieuse. Trop sérieuse. J'suis pas particulièrement fan des gens. J'ai pas envie d'nouer des liens. Parce que les gens jugent de tout, tout le temps. Ont toujours un truc à dire ou à redire. Parce que tu n'as pas envie de te prendre la tête à réfléchir plus encore, tout simplement. Il n'y a vraiment qu'une personne super sociable comme c'est le cas de la blonde, pour ne pas parvenir à comprendre tout ça. Mais c'est sans importance quand même. Tu n'as pas besoin qu'elle te valide. Après tout, elle n'est personne pour toi. Même s'il serait aisé d'imaginer autre chose puisque tu l'héberges le temps d'une nuit. Et que ça, c'est une sacré nouveauté pour toi. Les personnes qui ont pu dormir entre tes quatre murs depuis que tu vis là, se comptent sur les doigts d'une seule main. Mais ça, tu éviteras de le lui avouer. Il ne faudrait quand même pas qu'elle aille se faire tu ne sais quel genre de film. Tu ne veux pas qu'elle puisse s'imaginer tu ne sais trop quoi. Qu'elle pense avoir une chance et que, du coup, ça la pousse à te faire du rentre dedans de façon plus sérieuse.
Mine de rien, tu lui confirmes quand même que ça t'aiderait pas mal si elle venait à s'enlaidir. Tu ne peux pas mentir, c'est la pure vérité. Ce qui te met à ce point mal à l'aise, c'est bel et bien le fait qu'elle soit sacrément belle et sacrément sexy. Moi j'en ai ... Que tu lui fais remarquer, à moitié sérieux et à moitié pour plaisanter en même temps. Si ce n'est qu'une question d'avoir ou non ce qu'il faut avec elle, tu peux bien lui prêter un pull. Et un bermuda ample aussi, au passage. Histoire de planquer ses courbes un peu trop parfaites que tu ne peux que remarquer. Mine de rien, tu finis par proposer que vous commenciez enfin à jouer. C'était le but de tout ça en premier lieu, non ? Pourtant, elle affirme avoir autre chose à faire avant. Tu ne comprends pas du tout de quoi il est question alors tu la suis tout naturellement du regard quand elle se lève pour quitter le canapé. Mais bientôt, c'est dans ton dos qu'elle disparaît. Pas franchement de quoi te mettre davantage à l'aise pour le coup. Alors tu te tends en guise de réflexe. Tu n'y peux rien, c'est plus fort que toi. Tu ne sais pas à quoi t'attendre. Et quand ses mains se posent sur toi, un frisson plus paniqué qu'autre chose, longe ton échine. C'est que t'as un peu peur qu'elle en profite pour faire tu ne sais trop quoi ...
Ce qui, contre tout attente, n'arrive ps du tout. Elle fait même ça si bien, que tu parviens effectivement à te détendre. Parce que ses doigts appuient sur les endroits stratégiques et dénouent bel et bien les quelques tensions qui t'habitent depuis qu'elle t'a rejoint dans le bar. Tout ça parce que t'es terriblement gêné et mal à l'aise en sa compagnie. Tout ça parce qu'elle n'arrête pas de te faire des petites remarques et des sous entendus. Quand ses mains te quittent, tu te détends tout à fait. Alors même qu'elle vient retrouver sa place non loin de toi. Tu hoches positivement la tête à sa question. Tu ne peux le nier et mentir. C'est vrai que ça t'a fait du bien. Malgré la sensation de panique dans un premier temps et la tension qui est rapidement montée. Elle est tout aussi rapidement redescendue mine de rien. Tu ricanes tout en douceur et de façon à peine audible quand elle affirme avec un peu trop d'assurance à ton goût, qu'elle va te mettre une raclée. Tu ne prends pas la peine de répondre pour autant et tu choisis ton propre combattant. Tu ne la prends quand même pas à la légère comme adversaire. Tu sais qu'elle est assez douée pour en faire des vidéos qu'elle poste sur le net et tu sais qu'elle est connue pour ça. Qu'elle a quelques fans qui la suivent pour son jeu lui même. Alors tu te concentres aussi intensément que possible. Tu ne veux pas lui rendre la tâche trop facile non plus, évidemment.
Tu es curieuse c’est vrai. Tu es aussi un peu intrusive dans tes questions, tu en as pleinement conscience. Et vu comme il a l’air timide et réservé, Gaspar ne va sûrement pas être très à l’aise pour répondre à toutes tes questions. Pourtant il le fait. Et tu as presque envie de rire quand il te répond. Pour lui, c’est une évidence, il n’y a rien d’étonnant à ce qu’une femme ne l’ait jamais mordu. Toi tu trouves ça plutôt excitant en fait, ça fait même partie des caresses et jeux érotiques de base. Tu ne pensais pas qu’il y avait des gens qui ne s’adonnaient pas à ce genre de chose. Mais tu évites de surenchérir parce qu’il est déjà assez mal à l’aise comme ça et tu sens même que ça l’agace un peu. Tu ne voudrais pas non plus foutre en l’air l’ambiance et qu’il se braque pour de bon. Pourtant tu t’évertues quand même à lui poser des questions très personnelles. Tu apprends donc qu’il n’est pas gay et qu’il n’est pas puceau. Tu aurais été très étonnée du contraire, mais c’est qu’il est tellement timide Gaspar… « Comment tu fais alors pour séduire les femmes si tu es trop timide ? » Parce que ça t’intrigue mine de rien. C’est à peine s’il te regarde depuis que tu as débarqué dans ce bar. Et à chaque fois que tu lui as fait quelques avances, c’est tout juste s’il ne s’est pas sauvé en courant. Tu te demandes vraiment comment il fait avec les femmes. Et tu en apprends un peu plus aussi sur sa façon de vivre. Il doit passer beaucoup de temps seul, parce qu’il t’assure qu’il n’aime pas trop les gens et qu’il n’a pas envie de nouer des liens avec. « Mais donc tu veux dire que tu restes tout le temps seul ? » Que tu lui demandes toujours avec cette même curiosité sincère. Tu peux comprendre qu’il n’ait pas envie de s’entourer de plein de monde, toi-même tu n’as que très peu d’amis, mais tu sais que ce sont de vrais amis et que tu peux compter sur eux. Les autres, ceux qui ne sont que de passage, tu t’en passes très bien.
Tu finis par apprendre que si Gaspar est aussi mal à l’aise en ta présence c’est parce qu’il te trouve jolie. Tu es flattée bien sûr. Et c’est sur le ton de la plaisanterie que tu lui proposes de t’enlaidir pour l’aider. Tu ne t’attends pas à ce qu’il te propose sérieusement de te passer des vêtements à lui pour te recouvrir totalement. Tu ne sais pas s’il plaisante ou s’il est vraiment sérieux. Un peu des deux peut-être. Alors tu hausses les épaules. « Bah si ça peut t’aider, vas-y ! Passe-moi des fringues à toi on verra ce que ça donne. » Tu n’es pas sûre que ça change grand-chose parce que ça ne t’empêchera pas de jouer gentiment avec les nerfs du tatoué. Et tu pourras toujours porter ses vêtements de manière sexy… Et il n’y a pas que dans ton apparence que tu es sexy, tu l’es aussi dans tes gestes, dans le ton de ta voix. D’ailleurs tu te lèves rapidement du canapé pour aller lui offrir un petit massage avant que vous vous mettiez à jouer. Parce qu’il est tendu Gaspar. Tu n’es pas sûre de réussir à le détendre mais tu essayes. Tu sens que sous tes doigts il se tend encore plus, tu t’y attendais un peu en fait. Mais tu le masses délicatement et surtout sans laisser tes mains se balader. Pourtant ce n’est pas l’envie qui te manque. Tu aimerais bien perdre tes mains sous son tee-shirt et parcourir sa peau décorée de tatouages de tes doigts fins. Mais c’est encore trop tôt. Tu as bon espoir que tu pourras très bientôt te permettre ce genre de geste, mais là tu risques de vraiment le faire fuir. Alors tu restes sage et tu sens que ça fonctionne parce qu’il se détend petit à petit sous tes doigts. Ce qui te fait sourire. Quand tu reviens sur le canapé, à côté de lui, tu cherches à t’assurer que ça lui a fait du bien. « Et c’est ça c’est qu’un tout petit avant-goût de ce que je sais faire avec mes mains… » Que tu souffles en esquissant un petit sourire malicieux et en lui lançant un regard de côté. C’est tellement facile de le taquiner Gaspar, et toi tu aimes tellement ça.
Mais à la base vous aviez prévu de jouer ensemble. Alors tu retrouves ta place sur le canapé et tu prends ta manette pour sélectionner ton combattant et une fois qu’il en a fait de même tu lances le combat. Tu sais que Gaspar est un adversaire redoutable, il te l’a prouvé lors de vos parties en ligne. Mais tu sais très bien te défendre toi aussi. Tu gagnes ta vie en partie grâce à tes live sur ta chaine de gaming, donc tu as eu l’occasion de t’entrainer. Le combat commence et tu restes bien concentrée sur l’écran de la télévision. Assise en tailleur, tes coudes posés sur tes cuisses, tu tiens fermement la manette et tu te mordilles la lèvre quand tu dois lutter pour réussir à esquiver ses coups. Le premier round se termine et c’est Gaspar qui gagne. Tu grognes en faisant une petite moue. Tu n’aimes pas perdre, tu n’es absolument pas mauvaise joueuse, mais tu joues pour gagner. « Attends attends c’est que le premier round là. » Et le temps du chargement, tu décides de te lever et de t’étirer de tout ton long. Tu fais bien sûr exprès pour déconcentrer Gaspar. Parce qu’en levant tes bras au-dessus de ta tête, ton tee-shirt se soulève et dévoile ta culotte. Tu remues un peu pour étirer ton dos, ton cou et tes épaules. Et tu retournes sagement à ta place pour entamer le deuxième round. T’es déchainée là, tu ne te laisses pas faire, et quand vient la fin du deuxième round, tu te lèves et tu fais une petite danse de la victoire. Tu remues joyeusement tes hanches et tu lui fais un grand sourire. « T’as vu cette prise à la fin ? C’était magnifique ! Allez round final ! Oh ! J’ai une idée ! Viens le perdant a un gage ! Si tu perds… hm… tu dois enlever ton tee-shirt pour que je puisse voir tes tatouages ! Et si je perds… bah c’est toi qui décides. »
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