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Sam 27 Juin - 15:34


trap

@yacine russo

◊ ◊ ◊

Cette journée n’en finit plus. Tu n’arrêtes pas de sortir ton portable de ta poche pour regarder l’heure. Mais t’as l’impression que ça n’avance pas. Et tu ne supportes plus d’être entourée par autant de monde. Malheureusement, tu as bien été obligée d’accepter ce contrat. Faire des photos de mariage, ce n’est vraiment pas ton truc, tu ne peux pas te laisser aller, écouter ton âme d’artiste, te lancer dans des projets un peu loufoques. Mais il faut bien que tu gagnes ta croûte. Charlie ne te fait pas trop chier, mais tu as déjà deux mois de retard sur le loyer, tu tiens absolument à lui rembourser ta part. C’est pour ça que tu as accepté ce contrat. Et c’est pour ça que tu te retrouves à photographier ce jeune couple, cette femme dans sa robe bouffante et cet homme dans son costume un peu trop serré. Et puis il est chiant ce mariage ! Les gens sont tous coincés. Pour prendre de bonnes photos c’est un calvaire, on dirait qu’ils ont tous un balai dans le cul… Tu as hâte que ça se termine. Toi, ce que tu veux, c’est rentrer chez toi, te faire couler un bon bain et chiller devant Netflix toute la soirée, jusqu’à ce que tu tombes de sommeil. Et vu l’état de fatigue dans lequel tu es, tu risques de ne pas faire long feu ce soir. Tu ne sais même pas si t’auras le temps de te mater un épisode en entier. Mais pour le moment, tu dois te forcer à sourire, tu dois rester patiente, attendre que les invités se positionnent, attendre qu’ils soient tous prêts. Et ça traine, ça traine, ça papote, ça se recoiffe… Tu as envie de leur dire de se magner un peu, mais tu ne peux pas bien sûr. Car il faut que tu penses à la publicité que tes clients pourraient te faire. Tu ne peux pas te permettre de prendre le risque qu’ils te cassent du sucre sur le dos parce que tu n’as pas été aimable. Alors tu t’affubles de ton plus beau –et plus faux- sourire et tu serres les dents jusqu’à la fin de la réception.

Une fois que tu arrives chez toi, tu laisses tomber ton sac, et tu poses délicatement celui contenant ton matériel. Tu balances tes chaussures que tu laisses trainer dans l’entrée –c’est Charlie qui va encore gueuler- et tu te diriges directement dans la salle de bain pour te faire couler un bon bain. Tu mets la musique sur ton portable et tu t’allonges dans ton bain. Très vite, tu commences à piquer du nez. Tu fermes les yeux et tu commences seulement à te détendre quand la porte de la salle de bain s’ouvre brusquement. Tu sursautes et tu te retrouves avec plein d’eau et de mousse sur le visage et les cheveux. Tu lances un regard noir à Charlie qui semble de bonne humeur –comme toujours- et qu’est-ce que c’est agaçant !   « Putain ! Mais tu peux pas frapper bordel ?! Tu vois pas que c’est occupé ?! » Comme toujours il te couvre de son regard de charmeur, mais ça ne marche pas sur toi, et il le sait très bien. Tu ne comprends toujours pas pourquoi il continue de faire ça. « Putain Jo, t’as tes règles ou quoi ?! » Pour toute réponse, tu dresses ton majeur et tu lui lances un regard noir. « Tu fous quoi ? On va être en retard. » Tu fronces les sourcils et tu l’interroges du regard. Tu n’as aucune foutue idée de ce dont il te parle. Il se passe la main sur le visage en soupirant. « OK, t’as oublié. C’est ce soir qu’on sort, alors magne-toi un peu. » C’est à ton tour de pousser un long soupir suivi d’un grognement. T’avais complètement oublié oui. Tu vois alors ta soirée tranquille s’envoler. Parce que tu le connais Charlie, il ne va pas te lâcher avant que tu cèdes. « Oh non Charlie. Sérieux, j’ai eu une journée de merde. Je pensais plutôt me poser dans mon plumard et mater une série ce soir. » Le regard qu’il te lance te laisse bien comprendre que tu ne vas pas avoir le choix, au moins tu auras essayé. « Non ! Tu vas arrêter de rester enfermée, on dirait une vieille ! Alors tu vas sortir de ton bain, tu vas te faire jolie et tu vas venir avec moi. Magne-toi. M’oblige pas à venir te chercher par les cheveux. » Tu lèves les yeux au ciel et tu te laisses glisser dans l’eau de ton bain pour mettre ta tête sous l’eau alors que ton frangin sort de la salle de bain.

Tu traines un peu, parce que tu as encore un peu d’espoir. Peut-être qu’il va finir par y aller sans toi. Mais il est toujours là et il t’attend quand tu sors de la salle de bain. Il te lance un regard sévère quand il voit que tu n’es pas encore prête. « C’est bon ! Calme-toi ! » Il tourne les talons en soupirant alors que toi tu te diriges vers ta chambre. C’est un vrai bordel là-dedans, t’as pas pris le temps de ranger depuis un bon moment. Tu pourrais dire à Charlie que tu ne peux pas venir parce que tu n’as plus de fringues de propres, mais il serait capable de débouler dans ta chambre et de te choisir lui-même une tenue. Et connaissant ses goûts, tu préfères choisir toi-même tes vêtements. Tu risquerais de te retrouver avec du rose bonbon avec lui. Tu ne fais pas d’effort particulier, tu t’habilles comme d’habitude. Un tee-shirt et un pantalon et ça fait l’affaire. Tu te maquilles quand même et tu laisses ta tignasse de feu tomber sur tes épaules. Quand tu sors de ta chambre, Charlie est toujours là. Et il te regarde de la tête aux pieds. Il grimace un peu. T’es déjà en train de lever les yeux au ciel parce que tu sais très bien qu’il ne va pas apprécier ta tenue. « T’es sérieuse ? Tu peux pas t’habiller comme une femme pour une fois ? » Tu lui lances un regard sérieux, celui qui veut dire que s’il continue à te chercher, tu vas te foutre en pyjama et te mettre au lit. « C’est très bien ! Si t’es pas content c’est pareil. » Il hausse les épaules et il fait un truc que tu détestes, il s’en va en baragouinant. « C’est pas comme ça que tu vas pécho ce soir. » Tu grognes et tu le suis pour lui répondre. « Ça tombe bien je cherche pas à pécho ! » Il se tourne vers toi, avec ce sourire d’emmerdeur. « Pourtant ça te ferait du bien de te faire sauter un coup, tu serais peut-être moins chiante. » Pour toute réponse tu lui flanques un coup de poing dans l’épaule et tu termines de te préparer pour le suivre jusqu’à la voiture.

Tout le temps du trajet, tu tires un peu la tronche. Tu détestes aller à des soirées avec Charlie, parce qu’en général il y a beaucoup de monde et que tu n’apprécies pas vraiment les personnes qu’il fréquente. C’est quand même dingue que vous soyez aussi proches et aussi différents tous les deux. Après une bonne quinzaine de minutes il se gare devant un bâtiment que tu connais déjà. Tu lances alors un regard noir à Charlie. « Sérieux ? Tu m’as ramenée chez ton débile de pote ?! Vas-y j’attends là. » Et tu croises les bras sur ta poitrine. T’as pas envie d’entrer. Tu connais bien le propriétaire des lieux, ou le locataire, t’en as rien à foutre en fait, il peut même être squatteur ça t’intéresse pas. T’as pas envie de voir sa gueule ce soir, ni les autres soirs d’ailleurs. Charlie sort de la voiture sans rien dire et il vient ouvrir ta portière pour détacher lui-même ta ceinture. « M’oblige pas à te sortir de force de la voiture Jo. C’est bon, y aura pas que Yacine, tu seras pas obligée de lui parler. » Et là, il change d’expression, il te lance un regard auquel tu ne peux pas résister. « Allez fais ça pour moi Jo. » Tu grognes et tu sors de la voiture avant de claquer bruyamment la portière. « T’es chiant putain. » Et tu le suis sans rien dire de plus. Tu ne vois pas son visage mais t’es sûre qu’il arbore son petit sourire victorieux. Toi, tu tires une gueule de trois mètres de long. Tu ne vas pas faire le moindre effort pour t’intégrer, tu vas te trouver un coin et tu vas boire quelques verres en jouant à des jeux débiles sur ton portable. Quand vous entrez, tu réalises avec effroi qu’il y a énormément de monde. Tu lances un regard glacial à Charlie alors que tu le laisses déjà aller rejoindre ses potes, toi tu vas vite récupérer un gobelet rempli de bière et tu t’installes sur un canapé à côté d’un couple qui se roule des pelles. Génial… Tu te concentres sur ton portable et tu lances ta partie des Sims, ça devrait te permettre de t’occuper un peu. Tu espères juste qu’on te foute la paix et qu’on ne vienne pas te parler.

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Dim 28 Juin - 15:29



T'es dans l'une de ces fameuses phases. Celles durant lesquelles si tu n'y prends pas garde, tu sombres. Tu aimerais éviter ça. Tu veux garder la tête hors de l'eau, à tout prix. C'est la raison pour laquelle tu as organisé une soirée un peu dingue pour l'occasion. Tu veux oublier tout ce qui ne va pas. Tu veux t'oublier toi. Et tes potes sont toujours partant alors tu n'as pas de raison à leur donner. Tu te contentes de dire que tu as très envie et grand besoin d'une soirée absolument dingue, pour que tout le monde rapplique. En surnombre même, dans ton appartement un peu trop petit pour ce genre d’événement. Mais qui commence à s'y habituer pourtant. Tes voisins aussi, sont forcés de faire avec. Tu te fais toujours pardonner. Avec tes sourires, tes grands sourires et quelques gâteaux que tu n'hésites jamais à faire non plus pour leur faire oublier ces "fâcheux" épisodes. T'es un voisin exemplaire, sauf quand tu organises de folles soirées comme celle qui a débuté il y a une bonne heure déjà. Une heure à peine et tu es déjà pas mal éméché. C'est que l'alcool coule à flot et que t'es bien décidé à te montrer aussi joyeux que d'ordinaire. Même si tu dois faire semblant pour ça. Même si tu dois boire pour mettre les effets négatifs de ta maladie, de côté. Au moins tu donnes constamment le change et c'est là tout ce qui importe pour toi. Que tu ais à faire semblant, ça ne regarde que toi dans le fond. Du moment que tu s la sensation d'être relativement supportable, ça te va. Alors certes parfois -souvent/tout le temps- t'es dans l'excès. Mais tu ne le vis pas aussi mal que ceux qui te subissent quand t'es ainsi.

C'est en compagnie de l'un de tes amis, que tu as organisé tout ça. Vous avez acheté de l'alcool en grande quantité et demandé aux invités de ne pas en ramener plus. De se concentrer plutôt sur la bouffe, histoire que tout le monde ne tombe pas raide mort d'ivresse, trop rapidement. Malgré tout, c'est la fête de l'alcool mine de rien. Si tu grignotes depuis une heure, ce n'est que pour pouvoir avaler plus de verres encore sans pour autant tomber dans un profond coma. T'es en train de discuter vivement avec un parfait inconnu, quand tu aperçois une chevelure de feu. A côté d'une tignasse brune. Un duo que tu reconnais évidemment très bien. Le temps que tu te faufiles dans la foule compacte, les flammes ont disparu. Elle est certainement allée se planquer tu ne sais trop où pour se fondre dans la masse et sans doute même pour t'éviter. L'idée t'amuse alors que tu te concentres sur Charlie que tu salues très chaleureusement. Vous échangez quelques banalités, comme si vous ne vous étiez pas vus depuis une éternité. Pourtant, ça ne remonte qu'à une poignée de jours. Parce que vous ne restez quand même jamais bien longtemps loin l'un de l'autre. Il est l'un de tes plus proches et plus anciens amis. Il est sans doute celui qui te connait le mieux. Quand bien même il n'est pas non plus au courant de ta maladie. Il n'y a que tes parents qui le sont et qui peuvent la prendre en compte. Ce qui n'a jamais été un vrai problème pour toi. Ta vie te semble être très bien telle qu'elle est là. En partie parce que t'es assez fort pour lutter contre ce qui pourrait pourtant être un frein. Une lutte que tu mènes suffisamment à bien pour que personne ne se rende compte de rien.

Et surtout pas cette rouquine à qui tu fais la vie dure, d'une façon tout à fait involontaire. Ce n'est pas tellement de ta faute. Ce sont vos caractères qui vous jouent des tours. Mais tu dois quand même bien reconnaître que tu aimes bien l'agacer la petite Jodie. Parce qu'elle réagit à l'excès. Après quelques autres échanges avec le frère, tu décides d'aller emmerder un peu la soeur. Histoire, quand même, qu'elle ne soit pas venue pour rien. Parce que tu ne doutes pas qu'elle va faire tout son possible pour que personne ne vienne lui parler. Et ceux qui tenteront, seront envoyés sur les roses avant même qu'ils n'aient eut le temps de lui demander son prénom. Elle t'amuse énormément Jodie. Même si ça ne fait aucun doute que ce n'est pas du tout le but de la manoeuvre. Même si tu sais bien qu'elle préférerait te foutre en rogne pour de vrai et de façon constante. Assez pour que tu acceptes enfin de la laisser tranquille. Parce qu'au lieu de faire ça, t'es encore là à la taquiner alors qu'elle te fait bien comprendre que ça ne l'amuse pas du tout. Au point où, très souvent, ça part dans tous les sens et vous finissez par sérieusement vous prendre la tête. C'est comme ça. Tu n'y peux rien toi. Tu ne contrôles pas toujours tout. Surtout pas les humeurs des autres. Tu as déjà beaucoup de mal à gérer les tiennes. Mais quand même, t'es toujours tenté de voir jusqu'où elle peut aller dans ses coups d'éclats. Elle qui veut passer aussi inaperçue que possible, malgré son apparence qui est loin d'être discrète. Ses cheveux sont flamboyants et son style vestimentaire, inimitable. Elle est sexy à sa façon la petite soeur de son pote. Mais ça, tu sais que tu n'as pas le droit de le penser. Et moins encore de le dire. Et tu n'auras, de toute façon, jamais l'occasion de le dire à qui que ce soit. Moins encore de le prouver à la jeune femme concernée. Puisque vous ne ferez jamais rien d'autre que vous disputer comme deux abrutis au mauvais caractère.

Tu finis par la retrouver. Dos à toi, installée sur le canapé à côté d'un couple qui se roule de sacrés pelles. T'es amusé de la voir si insensible à tout ce qui l'entoure. Absolument tout. Assez peu intéressée pour ne pas te prêter attention quand tu t'approches dans son dos. Tu t'accoudes au dossier du canapé et te penches pour apparaître dans son champ de vision. A quelques centimètres d'elle à peine. Toi et tes cheveux noirs dont une petite mèche rebelle vient se glisser sournoisement sur l'une de tes paupières. Toi et ton tee shirt tout aussi noir, aux manches courtes que tu as roulé jusque sur tes épaules. Toi et tes nombreux tatouages bien plus colorés que ton style vestimentaire. Tu joues aux Sims à l'une de mes soirées ? Tu vas me vexer ! Que tu prétends, presque sérieusement. Mais avec une moue idiot au possible accrochée à tes lèvres. Tu sais qu'elle n'est jamais tout à fait contre l'idée de te vexer, justement. Parce qu'elle aime bien ça te voir réagir à ses piques. T'es persuadé qu'elle aime autant que toi vos échanges parfois houleux. A moins que tu ne sois le seul à passer outre aussitôt que vous disparaissez du champ de vision de l'autre. Tes coups de colère retombent toujours comme des soufflés sortis trop tôt du four. Parce que tu n'es pas tout à fait rancunier. Contrairement à elle qui a l'air de tenir un vrai dossier en ce qui te concerne. Et elle le tiens à jour en plus ! Apparemment, tu lui donnes matière à. Mais c'est sans importance. Parce que tu ne t'arrêtes pas sur les petits détails. Ni sur les nombreuses raisons de vos prises de bec. Tu n'y peux rien si elle ne supporte pas ta personnalité. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir parfois fait quelques efforts pour tenter d'être plus supportable. En vain. Elle ne te supporte pas et c'est comme ça. Sans doute parce que tu continues de lui donner de bonnes raisons.
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Dim 28 Juin - 20:20


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@yacine russo

◊ ◊ ◊

Charlie lève les yeux au ciel quand il te voit t’éloigner vite de lui. Tu pourrais très bien rester collée à son cul toute la soirée pour ne pas rester seule, mais ça voudrait dire qu’il faudrait que tu te coltines ses potes et il en est pas question. Tu préfères passer ta soirée seule dans ton coin, à jouer sur ton portable ou à écouter ta propre musique. Tu préfères t’enfermer dans ta bulle et ne laisser personne ne t’approcher de trop près. Alors tu t’empresses de récupérer un gobelet rempli de bière et tu te trouves rapidement une place sur un canapé, le plus près du bord. A côté de toi, il y a un couple qui se roule des pelles. Au début, tu grimaces, t’as bien envie de leur dire d’aller se trouver une chambre mais tu la fermes et tu t’assieds en silence. T’as pas envie de te faire remarquer et d’attirer les regards sur toi. Tu vas essayer de rester invisible. Tu espères juste que personne ne va venir te voir pour essayer de copiner avec toi ou pire te draguer. Tu détestes qu’on vienne te balancer des phrases toutes faites, ridicules et lourdes au possible. Tu bois lentement ton verre de bière en jetant quelques coups d’œil autour de toi. Tu vois au loin Charlie qui est en train de discuter avec Yacine et tu ne peux t’empêcher de lever les yeux au ciel. Tu supportes pas ce type, tu n’as jamais compris pourquoi ton frère était ami avec lui. Il est lourd au possible, toujours à faire des blagues lourdes et pas du tout drôles. Plus d’une fois tu t’es pris la tête avec lui, parce que, bien sûr, vivant avec Charlie, t’es souvent amenée à croiser ses demeurés de potes. Et pourtant il essaye de faire en sorte que vous vous entendiez bien avec Yacine, mais ce n’est juste pas possible, vous êtes trop différents, trop opposé l’un à l’autre pour pouvoir ne serait-ce que vous supporter. Pour le moment tu préfères vite éviter de regarder vers eux, avec un peu de chance, le tatoué ne va pas venir te prendre la tête aujourd’hui.

Tu n’as rien à faire à part jouer sur ton portable. Tu n’as pas envie d’aller parler aux autres, de te mêler à cette foule. Tu détestes aller vers les gens, ton frère le sait très bien, et tu le détestes de t’avoir embarquée à cette fête, parce qu’il le savait que ce serait blindé de monde. Tu te lances alors une partie de sims sur ton portable, tu vas très vite avoir fait le tour des défis que tu n’as pas encore faits, mais bon, au moins ça va t’occuper quelques minutes, tu pourras toujours télécharger un autre jeu, même si tu le désinstalleras à la fin de cette soirée. Tu es en train de jouer depuis de longues minutes quand tu sens le dossier du canapé sur lequel tu es installée, s’abaisser. Tu te crispes sur le champ, les mâchoires serrées, tu serres même fort ton téléphone. Et quand tu vois le visage de Yacine tout près du tien, tu grimaces et grogne. Ta mauvaise humeur vient de grimper en flèche là. Tu arques un sourcil face à sa remarque.   « Ouais et alors ? » Que tu prends la peine de lui répondre. Tu t’en fous royalement de le vexer, au contraire, tu serais même du genre à faire exprès de le vexer. Tu fronces les sourcils, réalisant alors qu’il a osé regarder par-dessus ton épaule pour voir ce que tu faisais sur ton portable. De quoi t’énerver encore plus. « La prochaine fois que tu regardes mon portable je te le fais bouffer. » Que tu balances froidement et sèchement. Tu n’y vas jamais par quatre chemins, encore moins avec lui. Il sait très bien ce que tu penses de lui Yacine. Et c’est bien pour cette raison qu’il vient toujours t’emmerder, c’est juste pour s’amuser, parce que c’est un emmerdeur de première ce mec.

Il est trop près de toi là, depuis trop longtemps, même si ça fait que quelques secondes, c’est déjà beaucoup trop pour que tu ne le supportes. Alors tu ranges ton portable dans la poche de ton pantalon et tu lèves la main pour appuyer le bout de ton index et de ton majeur sur son front afin de le repousser. Ainsi tu peux te lever et tu t’empresses de frotter ta main sur ta cuisse, tu n’aimes pas non plus toucher les gens, et tu aimes encore qu’on vienne te toucher sans ton accord. « T’as pas d’autres personnes à aller emmerder sérieux ? » Que tu grognes en lui balançant un regard noir. C’est con qu’il soit aussi chiant Yacine, parce que tu pourrais presque le trouver pas mal en fait. Mais il te tape tellement sur le système que tu n’arrives pas à être objective, tu te focalises trop sur ce qu’il te fait ressentir pour lui trouver la moindre qualité. Tu grognes une nouvelle fois, toujours de mauvaise humeur et tu tournes les talons pour t’éloigner vite de Yacine. Mais tu ne regardes pas où tu marches, tu te prends les pieds dans ceux du mec qui se fait galocher depuis de longues minutes et tu manques de tomber. Tu te rattrapes de justesse. Et quelques regards se tournent vers toi, en fait, pas tant que ça en vrai, mais tu as l’impression que tout le monde te regarde et ça te met hors de toi. Alors tu fusilles le couple du regard. « Allez vous trouver une chambre bordel ! » Que tu grognes en donnant un coup de pied dans la cheville du gars et avant de marcher, la tête enfoncée dans les épaules. Tu te diriges vite vers une fenêtre, loin de la foule, loin de ce couple, loin de Yacine, putain faites qu’il te suive pas… Tu ouvres la fenêtre et tu sors une clope que tu allumes avant de la coincer entre tes lèvres. Tu t’appuies sur le rebord et tu soupires. Tant pis ça fera chier Charlie, mais après cette clope tu vas partir de cette soirée pourrie et tu vas rentrer chez toi, quitte à rentrer à pied, pour aller t’installer dans ton lit devant une bonne petite série. T’aurais pas dû venir… Tu savais que c’était une mauvaise idée.

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Dim 28 Juin - 20:54



Tu n'as aucun doute quant aux raisons de la présence de la jeune femme à ta soirée. Il est évident qu'elle n'est là que parce que son frère l'a entraîné de force. Et Charlie, tu le connais assez pour savoir de quoi il est capable quand il veut faire craquer sa petite soeur. Il est prêt à lui offrir des petites moues que certains trouvent adorables. Toi tu les trouves juste hilarantes et elles ne fonctionnent jamais sur toi. Mais pour l'avoir déjà vu en action sur certaines femmes, tu sais que la gente féminine adore ça et se laisse facilement aller. Et il est bien assez proche de sa soeur pour que ça fonctionne même sur elle. C'est donc certainement bien la raison de sa présence ici. Et ça t'amuse quand même pas mal mine de rien.  Toi tu n'as pas l'habitude de jouer sur ce genre de chose là. Tu t'y prends autrement. Et rarement bien. Avec certaines personnes moins encore qu'avec d'autre. Avec sa soeur par exemple, rien ne semble marcher. Parce qu'elle te déteste beaucoup trop pour parvenir à t'offrir le bénéfice du doute, c'est évident. Elle préfère te détester très fort plutôt que de se dire que tu n'es peut-être pas si con que ça dans le fond. Elle préfère te repousser plutôt que d'accepter que tu t'approches. Mais tu ne le prends pas particulièrement mal. Parce qu'elle semble être ainsi avec tout le monde, Jodie.  Elle a tout l'air de ne "simplement" pas du tout supporter l'espèce humaine.

Autant dire que vous n'avez vraiment rien à voir l'un avec l'autre. Et qu'elle a l'air beaucoup moins patiente et moins tolérante que toi. C'est sans doute pour ça que tu prends autant de plaisir à la faire chier. Et le fait que tu n'aimes que trop la faire rager et la provoquer gratuitement, bien entendu. C'est plus fort que toi. Et c'est ce que tu es sur le point de faire quand tu la rejoins alors qu'elle n'a rien demandé à personne et s'est tranquillement installée sur le canapé. Trop tranquillement à ton goût, c'est évident. Tu as à peine le temps d'ouvrir la bouche, qu'elle sort les armes. Elle est toujours aussi vive et réactive. Et parfois, ça pique un peu. Même si tu ne lui en tiens jamais rigueur et que tu n'as jamais l'air d'être vraiment blessé. Parfois ça ne tombe quand même pas dans l'oreille d'un sourd et ça a le don de travailler. Même si tu ne l'avoueras jamais à qui que ce soit. Ce n'est pas uniquement elle. Ce sont tous les mots qui nourrissent le sentiment de déprime qui vient parfois te heurter de plein fouet et qui te fait lourdement tomber. Sombrer parfois suffisamment bas pour que la remontée soit un véritable calvaire. Et alors si tu n'étais pas méchante, ça te ferait quelque chose de vexer l'hôte du soir. Tu n'iras pas jusqu'à dire de façon claire et nette qu'elle est méchante ... Mais pas loin quand même.

Tu te crispes un peu quand elle te parle avec une froideur et une brutalité qui en aurait certainement fait reculer plus d'un. Hey ! Je te signale que n'importe qui qui passe derrière toi, voit ton écran. Que tu crois quand même bon de lui faire remarquer. Mais elle s'en fiche pas mal de toute façon. Elle est trop occupée à te détester bien fort pour prendre quoi que ce soit d'autre que ça, en considération. Et toi, tu n'as finalement d'autre choix que celui de faire avec. La seconde d'après, elle loge deux doigts sur ton front pour te faire reculer. Tu ne luttes pas et te redresses. Pour, quand même, rester à ta place. Tu te contentes de te placer en appuie sur tes mains, toujours posées sur le dossier. Ton regard sur elle qui s'essuie maintenant sur sa cuisse. Elle est définitivement insultante à tous points de vue et quoi qu'elle fasse. Bah non ... LEs autres m'aiment bien alors je les emmerde pas. Que tu lui réponds avec la candeur d'un enfant. Ou presque. Parfois tu te comportes comme tel. Sans pousser le bouchon jusqu'à offrir des moues qui se veulent adorables comme peut le faire son frère Charlie. Elle n'a pas la patience de s'attarder si près de toi, Jodie. Elle prend même plutôt très vite la fuite et toi, tu te contentes d'abord de la suivre du regard. Quand elle s'éloigne, se prend les pieds dans ceux du couple installé à côté d'elle et qu'elle ne manque pas de s'énerver contre eux. Leur conseillant de se trouver une chambre. Ouais. Enfin ça, ça ne sera pas chez toi. Tes deux chambres sont fermées à clés, pour éviter que ça n'arrive ce genre de truc.

Quoi qu'il en soit, non, il n'y a vraiment pas qu'avec toi qu'elle est aussi mauvaise Jodie. Tu te demandes parfois pourquoi elle est devenue ainsi. Pourquoi elle est à ce point différente de son frère aîné surtout. Tu hésites quand même un peu à la suivre. Tu n'es pas si maso que ça non plus. Mais t'es têtu, ça c'est un fait contre lequel tu ne peux rien faire. Raison pour laquelle tu finis par la rejoindre malgré tout. Mine de rien, tu viens t'adosser au mur auquel est accroché la fenêtre, pour être à portée de voix. Qu'elle sache bien que tu es là. Dis moi Jodie pourquoi tu détestes le monde entier ? Ta question est beaucoup trop sérieuse pour le coup et t'en es bien conscient. Ce n'est pas dans tes habitudes. Mais tu sais également qu'il le faut. Parce que ça ne peut faire grand mal de temps en temps de l'être. T'as besoin d'un verre pour te détendre un peu ? Que tu l'interroges ensuite, un peu moins sérieux de nouveau. Sans non plus aller jusqu'à te foutre clairement d'elle en ironisant ou en te moquant. Il ne faudrait pas que ça en arrive là.  Parce que tu lui donnes bien assez de raisons de te détester comme ça et que tu ne souhaites pas qu'il y en ait d'autre. Est-ce que tu sais sourire ? Charlie prétend que oui. Mais j'ai l'impression qu'c'est genre une légende urbaine. Et tu continues. Parce que c'est plus fort que toi. Tu ne sais jamais te taire bien longtemps. Hors de contrôle.
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Dim 28 Juin - 22:44


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@yacine russo

◊ ◊ ◊

T’as déjà passé une journée de merde, t’étais clairement pas d’humeur à aller à une fête, t’es jamais d’humeur pour ça en fait. Parce qu’il faut se mêler aux gens, il faut leur parler, leur sourire, être aimable. Et que toi t’arrives pas à te forcer à faire tout ça. Y a vraiment qu’avec ta famille que t’es à l’aise, que tu souris et que tu te montres aimable. Avec les autres tu n’y arrives pas. Alors des fois tu te forces, pour ton travail par exemple, parce que tu es professionnelle. Mais tu n’en fais jamais des caisses, tu n’en fais pas trop, tu te contentes d’être un minimum polie et aimable, mais ça s’arrête là. Il ne faut pas s’attendre à ce que tu souries de toutes dents et que tu t’exprimes avec une grande joie. Tu n’es pas une personne fausse. Tu restes toujours toi-même, et si ça ne plait pas aux autres, tant mieux, parce que tu ne cherches pas à plaire aux gens. Tu ne supportes pas les gens, alors pourquoi tu voudrais qu’ils t’apprécient ? T’es de mauvaise humeur et il faut bien sûr que Yacine vienne te chercher. Encore et toujours. Tu ne comprends pas pourquoi il s’acharne autant sur toi, pourquoi il cherche à tout prix à te faire chier tout le temps. Tu sais que c’est un emmerdeur de première et que comme tout emmerdeur, il doit adorer faire chier les autres. Mais tu ne comprends pas pourquoi il s’en prend toujours à toi. Et bien sûr ce soir, il ne va pas te laisser tranquille, bah non, ce serait trop beau. Pourtant tu ne fais rien de mal, tu demandes juste qu’on te foute la paix. Mais cet emmerdeur aime trop te faire chier. Tu ne peux même pas jouer tranquillement sur ton téléphone, il faut qu’il vienne s’imposer dans ton espace vital, et tu détestes ça. Sa réponse te fait rouler des yeux. Tu ne supportes pas quand il fait son gamin comme ça, à plus de trente piges, il serait peut-être temps qu’il grandisse. Tu soupires d’un air agacé. « Arrête tu vas me faire pleurer. Bouh, pauvre Yacine, y a la méchante Jodie qui est pas gentille avec lui… » Tu te moques ouvertement de lui, et tu finis par lever les yeux au ciel.

Et très vite tu le repousses pour qu’il s’éloigne de toi. Tu ne supportes pas qu’on se tienne aussi près de toi, ça te met mal à l’aise, tu as l’impression d’étouffer. C’est sûrement un des effets de ta claustrophobie ou alors c’est juste parce que tu ne supportes pas les gens. Peut-être les deux en fait. Tu t’agaces vraiment quand tu réalises qu’il s’est permis de regarder par-dessus ton épaule. Mais il a réponse à tout Yacine, tu n’as même pas envie d’user ta salive pour lui répondre. Il n’en vaut pas la peine. Il aura toujours quelque chose à te répondre de toute manière. Tu ne veux pas lui donner ce plaisir. T’as juste envie de vite t’éloigner de lui et espérer qu’il ne vienne pas à nouveau t’embêter pendant la soirée. Mais sa nouvelle réponse t’énerve encore plus. Tu te crispes et tu te tournes une dernière fois pour le couvrir de ton regard sombre. « Bah va plutôt rejoindre ceux qui t’apprécient et qui apprécient ta compagnie, fous la paix aux autres. » Tu t’en fous de le blesser ou non. T’as beau être cinglante au possible avec lui, il revient toujours, à croire qu’il est maso. Tu te dépêches de tourner les talons avant qu’il ne te provoque encore une fois et que tu te sentes obligée de lui répondre. Et bien sûr, il faut que tu manques de te casser la gueule devant lui, tu l’imagines très bien en train de se moquer de toi. Tu ne préfères pas te tourner pour ne pas avoir à voir son petit sourire agaçant. Tu te dépêches de rejoindre la fenêtre, tu as besoin d’une cigarette. T’es trop sur les nerfs, ça te permettra au moins de te détendre quelques minutes, si personne ne vient t’emmerder bien sûr. Mais c’est sans compter sur ce cher Yacine…

Tu fermes les yeux alors que tu recraches ta fumée par la fenêtre quand tu entends sa voix. Tu te crispes sur le champ et tu soupires bruyamment. Tu ne caches pas ton agacement. Il a l’air sérieux pour une fois, du moins t’en déduis ça juste à sa voix parce que tu ne cherches pas à le regarder, tu préfères diriger ton regard vers l’extérieur. Tu pousses un long soupir. Tu ne sais pas pourquoi il s’intéresse à toi tout d’un coup. Comme si ça pouvait lui faire quelque chose de savoir pourquoi tu n’aimes pas les autres. Tu ne vas bien sûr pas lui dire que les gens ont toujours été odieux avec toi. Qu’ils se sont toujours moqués de toi parce que tu étais la petite grosse. Tu ne vas pas lui dire que tous les jours tu rentrais de l’école en pleurs et que si tu n’avais pas eu ta famille, tu te serais probablement suicidée. Parce que tu y as pensé, à plusieurs reprises même, mais tu n’as jamais sauté le pas parce que tu avais trop peur que ta famille te manque. Et tes parents avaient déjà perdu une fille, tu ne pouvais pas leur infliger encore cette peine. « Dis-moi Yacine, pourquoi tu me fais toujours chier ? » L’attaque est la meilleure des défenses. Ta voix est froide et dure. Tu tires rageusement sur ta cigarette et tu balances le mégot par la fenêtre après que tu l’aies écrasé sous ta chaussure. Tu aimerais trouver un moyen pour qu’il te lâche une bonne fois pour toutes, mais c’est qu’il est tenace Yacine, surtout quand c’est pour te faire chier. Tu grognes quand il reprend la parole. « Tu sais ce qui me détendrait ? Que tu me lâches. » Tu allonges tes jambes le long du rebord de la fenêtre et tu soupires. L’air commence à rafraichir dehors, tu profites d’un petit vent frais pour t’aérer l’esprit et ne pas péter un câble. Tu ne veux pas faire un scandale, et c’est uniquement pour Charlie que tu te retiens. Mais Yacine a un don pour te pousser à bout. « Sérieux, si je te fais un sourire tu me promets de me foutre la paix ? Faut que je fasse quoi pour que tu me laisses tranquille ? J’ai juste envie d’attendre que cette soirée de merde se termine et rentrer chez moi. » T’en as eu assez pour la soirée. Tu te lèves rapidement et tu daignes enfin le regarder. « Tu sais quoi ? Laisse tomber, je me casse, dis à Charlie que je rentre à pied. J’aurais pas dû venir. »

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Lun 29 Juin - 18:01



T'as l'impression que Jodie est toujours de mauvaise humeur. Tu ne penses vraiment pas l'avoir déjà vu avec le sourire ou au moins l'air détendu. Et c'est bien dommage. T'es certain qu'elle doit être très joli quand elle se permet ça. Si vraiment ça arrive qu'elle le fasse. Mais t'as comme un doute. Tu as vraiment l'impression qu'elle ne sait même pas faire. Quand vous vous croisez à une soirée où elle se fait traîner de force par son frère, il semble qu'elle arrive avec déjà la ferme intention de tirer la tronche tout le temps que ça durera. Mais quand c'est chez toi, c'est pire encore. Si elle le peut, elle se planque carrément et t'évite. En même temps, tu ne peux pas trop lui en vouloir si vraiment elle te déteste autant qu'elle semble le faire. Parce que tu n'es pas le type le plus supportable qui soit. Adorable, tu l'es. Mais pour ce qui est du reste, tu sais parfaitement où tu te situes. Plus quelqu'un te fuit et t'évite, plus tu le cherches. Plus quelqu'un te déteste, plus tu insistes pour prouver que t'es pas si mal comme gars. Que t'es même carrément sympa. Et ça, forcément, ça ne fait que faire rager encore et toujours plus. Mais surtout elle pour le coup. Parce que de manière générale, elle n'a vraiment pas l'air de beaucoup aimer l'espèce humaine. Et pour le coup, il n'y a rien que tu puisses faire pour éviter ça. Tu ne peux pas réparer les maux qui ont été causé avant même votre rencontre. Et ce, même si vous vous connaissez de loin depuis bien longtemps. Puisque tu connais son frère depuis un paquet d'années maintenant. Et malheureusement pour elle, vous semblez en bonne voie pour rester amis comme ça encore un bon bout de temps.

Jodie te déteste apparemment bien assez pour ne pas avoir envie de faire le moindre effort. Ni même de se cacher de ses sentiments très négatifs. T'en es bien conscient et ça se confirme de plus en plus avec le temps. Plus vous vous croisez, plus elle se ferme et t'offre des piques bien senties dès que tu ouvres la bouche. Tu n'as parfois même pas besoin de dire quoi que ce soit. Il suffit qu'elle te voit pour qu'elle te déverse toute sa haine à ton égare, de la façon la plus claire et directe qui soit. Mais quelle connasse ... Que tu ne peux d'ailleurs pas du tout t'empêcher de grommeler tout bas. Sans doute pas assez bas pour qu'elle n'entende pas pourtant. Mais tu ne peux t'en empêcher. Pour la simple et bonne raison qu'elle semble vraiment tout faire pour te pousser à bout. En tout cas ça fonctionne. Même un peu trop bien et à tous les coups surtout. Tu grommelles une autre réponse que tu sais être digne des mots que pourrait avoir un gamin. Les autres ne te détestent pas autant qu'elle même semble le faire. Les autres apprécient même ta compagnie et tu oses espérer que c'est la raison de leur présence chez toi. Qu'ils ne sont pas là uniquement pour boire à l'oeil et faire diverses rencontres. Même s'il est vrai qu'il y a pas mal de gens que tu ne connais pas du tout et que tu n'as jamais vu. T'es de ceux qui ont besoin de beaucoup s'entourer pour éviter de trop souvent se retrouver face à leurs foutus démons. Dans les faits, t'es beaucoup plus seul que t'en as l'air. Mais ça, à peine tes parents, il n'y a personne qui le sait.

Tu ne saisis pas bien quand on te repousse du coup. T'as tellement besoin de la présence d'autrui, que tu ne réalises pas que parfois autrui pourrait vraiment ne pas supporter ta présence en retour. Et t'es justement en train de t'imposer auprès de la personne qui te supporte le moins ce soir. T'es de retour à ses côtés alors qu'elle cherche à te fuir, en s'installant à la fenêtre pour fumer une clope. Tu sais qu'elle y cherche la solitude à cette fenêtre. Mais en vain. T'es incapable de rester à ta place. C'est plus fort que toi tout ça. Tu insistes. Tu veux comprendre pourquoi elle est comme ça Jodie. Alors tu l'interroges ouvertement. A peine conscient du fait qu'elle pourrait vraiment finir par s'énerver. Un jour tu te prendras un coup à cause de cette insistance. C'est pas pour te faire chier. J'aimerais juste comprendre ! Que tu affirmes avec toute la sincérité du monde. Pourtant tu doutes qu'elle ait très envie de se confier à toi. Tu penses même qu'elle va t'envoyer sur les roses, une fois de plus. Tu le sais et te fais à l'idée. Ce n'est pas aujourd'hui qu'elle va se confier à toi Jodie. Elle risque même de ne jamais le faire, tout simplement. Sérieux ? Pourtant j'arrive hyper cool. Tu veux un verre, sérieux ? C'est vrai que t'arrives tout tranquillement, que tu ne fais rien pour l'emmerder, que tu ne joues pas même au con. Ce n'est pas de ta faute si elle se braque si vite et si elle refuse de, ne serait-ce que discuter, avec toi. Mais plus elle se ferme, plus t'insistes et plus t'insistes, plus elle se ferme. C'est définitivement le serpent qui se mord la queue et aucun d'entre vous n'a l'air de vouloir inverser la tendance d'une quelconque façon que ce soit.

Bah j'sais pas ... Tu pourrais au moins donner l'impression de passer une bonne soirée. C'est vraiment une torture pour toi de mettre le nez hors de chez toi ? T'es même pas conscient de combien tu peux te montrer désagréable dans tes propos et interrogations. Tu ne réalises pas que tu peux faire du mal parce que pour toi, ces questions sont tout bonnement innocentes et sincères au possibles. Tu l'interroges vraiment parce que ça te rend curieux. Vous êtes tellement opposés l'un à l'autre tout en étant deux artistes malgré tout, que ça te surprend. Et puis tu ne serais pas contre être un tant soit peu apprécié par la soeur de ton meilleur pote. T'es perdu quand quelqu'un ne t'apprécie pas du tout. Voire, te déteste tout à fait. Alors tu veux vraiment inverser la tendance. Sans savoir comment faire pourtant. Parce que tu vois bien que tu t'enfonces de jour en jour avec elle. Quand elle s'emporte pour de bon et se lève avec l'intention de se faire la malle, tu grimaces. Charlie va comprendre que c'est totalement de ta faute et va sans doute te faire la morale. Comme à un gamin qui a fait une bêtise. Parce que dans le fond, c'est bien ce que t'es. Un gamin à peine conscient du monde qui l'entoure. Non non, arrête il va me tuer ... Tu réfléchis, un peu et tu ricanes. Enfin non, mauvaise tentative, ça te ferait trop plaisir ça. Mais sérieux c'est bon j'te laisse tranquille. J'peux même te proposer un truc cool pour toi. Tu veux passer le reste de la soirée tranquille sans partir pour autant ? Tu peux aller dans la chambre. Tu t'enfonces, idiot. La chambre qui m'sert d'atelier. Tu veux ? Et si elle se tire quand même, tu pourras toujours faire remarquer à Charlie que t'as fait tout ton possible pour la retenir.
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Lun 29 Juin - 21:05


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@yacine russo

◊ ◊ ◊

Tu n’as pas envie de faire le moindre effort avec Yacine. Tu le trouves agaçant au possible. Vous ne pouvez pas vous entendre, c’est impossible. Vos personnalités sont juste incompatibles. Et pourtant Charlie essaye tant bien que mal de vous rabibocher. Mais tu ne peux pas. Il t’agace avec ses grands sourires, avec ses airs de grand gamin et ses blagues souvent trop lourdes, souvent blessantes. C’est arrivé plus d’une fois qu’il te vexe, oui, il faut dire aussi que tu n’es pas la personne la plus rigolote qui soit, que tu es du genre très susceptible. Quand on te taquine, tu prends toujours ce qu’on te dit au sérieux. C’est certainement l’une des raisons qui font que tu n’arrives pas à apprécier Yacine. Et malgré ça, il continue de venir t’emmerder. Toi, tu penses qu’il cherche juste à te faire chier, que t’es devenue son bouc émissaire préféré. C’est pour ça que tu fais tout pour le fuir. Que ce soit quand il vient squatter chez vous, ou quand Charlie te traine à une soirée à laquelle le tatoué est invité également, quand il n’est pas l’hôte lui-même. Tu aurais pu rester toute la soirée sur le canapé à jouer tranquillement, jusqu’à ce que tu estimes que ça fait assez longtemps que tu es là et que tu puisses dire à Charlie que tu as envie de rentrer. Tu ne veux pas lui gâcher sa soirée, il est avec ses potes, il s’amuse, il profite. Et toi t’aimes le voir heureux comme ce soir, avec son grand sourire. Mais tu lui aurais dit que tu rentrerais à pieds, même si bien sûr, il aurait insisté pour rentrer avec toi. Jamais il ne te laisserait marcher seule en pleine nuit. C’est qu’il est protecteur ton frangin, surtout avec sa petite sœur chérie. Mais il a fallu que Yacine vienne te prendre la tête. Tu ne fais pas le moindre effort, tu lui lances tes piques et tes regards noirs. T’es vexante au possible, et t’en as rien à foutre. Les gens ne se soucient pas quand ils te blessent, pourquoi toi tu devrais te soucier d’eux ? T’es sur le point de t’éloigner quand tu l’entends t’insulter. Tu te tends, tu te crispes entièrement, tu sens la colère qui monte. Et tu préfères t’éloigner vite avant que ça ne dérape pour de bon.

Tu penses avoir trouvé un endroit calme, paisible, pour fumer une clope et t’éclipser après. Tu n’auras qu’à envoyer un texto à Charlie pour lui dire que tu as préféré rentrer parce que tu es trop fatiguée. Mais voilà que Yacine revient à la charge. Et à nouveau, tu ne l’accueilles pas chaleureusement, bien au contraire. Et en plus le voilà qui te pose des questions trop personnelles, qui remuent trop de mauvais souvenirs, des douleurs jamais vraiment oubliées. Alors forcément t’es pas aimable du tout avec lui. Tu penses toujours qu’il cherche à te nuire, d’une façon ou d’une autre. T’es du genre parano lorsqu’il s’agit des autres. Tu ne peux pas imaginer qu’on s’intéresse tout simplement à toi. Alors forcément, t’es sur la défensive dès que quelqu’un se montre un peu trop curieux te concernant, comme Yacine est en train de le faire actuellement. « J’aime pas les gens c’est tout. » Que tu réponds simplement en haussant les épaules. Il n’a pas besoin de savoir pourquoi tu n’aimes pas les gens. Il n’a pas besoin de savoir que tu as souffert durant toute ton enfance et une grande partie de ton adolescence à cause de la méchanceté des autres. Même quand il te propose un verre, tu ne peux pas t’empêcher de l’envoyer chier, non tu n’as pas envie de boire un autre verre, surtout pas en sa compagnie. Tu veux juste qu’on te laisse tranquille, qu’on fasse comme si tu n’étais pas là. Ce n’est pourtant pas très compliqué de t’ignorer, si ? « Nan. » Que tu réponds toujours sur le même ton glacial. Il va bien finir par se lasser et aller voir ailleurs Yacine, du moins tu l’espères.

Mais non, il reste là, et il te prend encore la tête. Tu lèves un regard glacial vers lui. « Bah non. Si j’passe pas une bonne soirée, j’vais pas faire semblant. » Et il te saoule avec toutes ses questions, qu’est-ce que ça peut lui foutre ? Tu prends sur toi là, sinon tu lui aurais déjà hurlé de te foutre la paix et tu serais partie en claquant la porte. Mais tu penses à Charlie, tu penses au monde qui vous entoure, tu veux pas te faire remarquer, tu veux pas faire un scandale. Tu veux juste être tranquille. « Ouais, surtout pour venir chez toi, ou voir ta gueule. » Que tu balances toujours aussi sèchement. Tu n’aimes pas sortir, tu préfères être chez toi, là où personne ne vient t’emmerder. Là où tu peux être posée sans qu’on vienne te parler, te poser des questions. Et tu te fous de savoir que tu le vexes ou pas. Il le sait que tu l’apprécies pas, alors ça devrait pas lui faire grand-chose en vrai. Mais il te lâche pas une seconde, alors tu te lèves. T’es déjà prête à rentrer chez toi. Alors tu lui balances que tu vas rentrer à pieds, il aura qu’à prévenir Charlie, il aura qu’à lui expliquer que tu es partie parce qu’il est venu t’emmerder. Mais il te laisse pas faire Yacine. Tu te stoppes en fronçant les sourcils, le regard toujours sévère, le visage toujours fermé. Tu roules des yeux quand il tente de faire une plaisanterie qui ne t’amuse absolument pas. Apparemment il est prêt à te laisser tranquille. Tu croises les bras sur ta poitrine, l’air méfiant. Tu ne lui fais absolument pas confiance, tu penses qu’il prépare un mauvais tour. Mais tu le laisses finir. Et quand il te propose d’aller dans une chambre, tu ouvres de grands yeux, encore plus en colère. « Dans ta chambre sérieux ? Alors c’est quoi le plan ? Tu me proposes à boire et tu m’emmènes dans ta chambre. Tu comptes faire quoi au juste ? Balancer à tous tes potes que tu t’es tapé la coincée de service ? » Tu ne cries pas mais ton ton est dur et froid. Tu ne peux pas imaginer une seule seconde qu’il te propose quelque chose d’honnête pour rendre ta soirée juste moins désagréable. Tu penses toujours qu’on te veut du mal. Et tu imagines que Yacine est comme ces sales cons du lycée. Tu l’imagines t’embarquer dans sa chambre et se vanter après qu’il t’a sautée, te faire passer pour une salope. Alors tu restes plantée devant lui, le regard noir, les poings serrés.

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Lun 29 Juin - 21:48



Vous êtes tout bonnement incapables de passer plus de cinq minutes en compagnie l'un de l'autre, sans que ça ne te parte totalement en vrilles. Toi non plus tu ne comprends pas pourquoi Charlie insiste autant et semble autant souhaiter que vous vous entendiez tous les deux. Il te dit parfois qu'il ne comprend pas pourquoi ça ne fonctionne pas. Tu sais qu'il fait ça parce qu'il adore sa sœur et aimerait qu'elle se fasse de vrais amis. Et qu'il sait que tu pourrais être son ami toi. Parce que t'es quelqu'un de drôle et de spontané. Et que t'es également ouvert d'esprit. Toi tu  veux bien croire que Jodie elle n'est pas trop fan des gens. Mais t'aimerais bien comprendre pourquoi.  Parce que t'es curieux, soit. Mais aussi parce que tu crois pouvoir l'aider. Tu ne te vois pas du tout comme un héros mais quand même. T'es triste pour elle. Triste de la voir à ce point refermée sur elle même et à ce point incapable d'accepter que qui que ce soit puisse s'intéresser à elle. Mais tu ne sais pas bien t'y prendre du tout et tu le sais. T'es trop brute de décoffrage toi aussi. Tu t'emballes vite si la personne en face vire sans raison. Et justement, elle n'arrête pas Jodie. Elle réagit au quart de tour. Et en général, c'est en voulant la calmer que tu empires les choses. Ou quand tu laisses échapper une insulte sans même t'en rendre compte. Elle te pousse à bout il faut dire. Elle est vraiment méchante avec toi. Et ce, de façon tout à fait gratuite !

Pourtant, tous les gens n'sont pas pareils. Elle le sait forcément. Alors pourquoi faire une telle généralité ? Pourquoi mettre "tous les gens" dans le même sac ? D'autant plus qu'elle a une famille de laquelle elle semble relativement proche, qui est là pour lui prouver que tout le monde n'est pas monstrueux pour x raison. Tu soupires un peu quand elle t'offre une énième réponse négative. Elle ne fait pas le moindre effort. Absolument jamais. Et rien que pour ça, tu devrais sans doute abandonner. Mais ça ne fait pas du tout partie de ton vocabulaire et de tes habitudes ça. Tu ne sais pas arrêter tant que tu n'as pas l'impression d'avoir vraiment tout essayé. Et il faut croire que tu as pris pour tienne la mission qui consisterait à faire sourire la jeune femme. Rien qu'une fois, pour te prouver et lui prouver à elle aussi, qu'elle sait faire ça ! Au moins par politesse, non ? Que tu proposes toujours trop spontanément. Toujours aussi peu conscient du sous entendu qu'il y a là derrière. Voire plus que ça. T'es quand même clairement en train de lui dire qu'elle n'est pas polie. Mais t'en es bien inconscient. Tu n'as aucun mal à fermer les yeux sur bien des choses. T'es doué pour ça et pour foncer comme un bélier dans toutes les portes fermées. Tu percutes et secoues trop souvent trop fort. Surtout cette jeune femme là qui est tellement fermée. Tellement froide.

Ton regard s'assombrit un peu quand elle t'offre une nouvelle réponse cinglante. Elle prétend que c'est surtout quand il s'agit de venir chez toi ou, pire encore, de voir ta gueule, que ça l'emmerde de sortir de chez elle. Elle est tellement mauvaise quand elle s'y met Jodie. C'est pour ça que vous ne pouvez pas du tout vous entendre tous les deux. Elle ne te rate jamais quand il s'agit de te faire du mal. Même si elle ignore que t'es du genre à encaisser en silence pendant un bon moment, avant d’imploser d'une façon ou d'une autre. Tu te contentes parfois de lui exploser à la gueule pour l'insulter et lui grogner ta façon de penser, à la tronche.  Pourtant cette fois ci tu prends encore sur toi. Tu n'as pas envie qu'elle s'en aille maintenant. Tout simplement parce que tu ne tiens pas à te disputer avec ton meilleur pote parce que tu auras finalement fait fuir sa chère petite soeur. Tu ne sais pas quoi faire alors tu parles avant même d'avoir eut l'idée lumineuse du soir. Tu ne l'as qu'en parlant. Raison pour laquelle tu bug et parles de ton atelier comme d'une "chambre". Parce qu'à la base c'en est une. Et qu'il t'arrive en plus de t'y endormir quand tu bosses un peu trop longtemps. Même s'il n'y a aucun lit dedans. Tu t'endors parfois sur ta table de travail, comme un abruti fini qui n'a aucune limite et qui ne sait pas s'arrêter.

T'es un peu pris de panique quand elle s'emballe la rouquine. Qu'elle interprète très mal tes mots et te prend clairement à  partie. Tu te tends, te redresses, ouvres la bouche en O pour exprimer ta surprise. Ton choc  même. T'es sérieuse ? Que tu t'exclames, franchement surpris. Avant de t'approcher d'elle pour être à portée de voix. Mais t'es complètement tarée ? Tu hausses le ton. Tu n'avais pas besoin de t'approcher autant. Parce que t'es en rogne maintenant. Tu sais que tu vas parfois trop loin et que tu as tendance à trop insister. Mais tu ne pensais pas qu'elle oserait penser un truc pareil de toi, un jour. Tu m'traites de violeur Jodie ? Que tu pestes toujours trop fort. Tu ne réalises même pas que certaines personnes autour de vous se sont arrêtées de parler pour vous écouter vous disputer comme vous ne savez que trop bien le faire. Ton frère est mon meilleur pote, tu crois vraiment que j'pourrais me vanter de t'avoir baisé ? Et tu penses vraiment qu'il nous a pas fait promettre de n'jamais rien essayer avec toi ? Que tu pestes toujours plus fort. Trop fort. Tout le monde semble maintenant vous écouter. Tant pis. J'te proposais d'aller te réfugier dans mon atelier. Putain mais t'es sérieusement atteinte ! Tu ne supportes vraiment pas qu'elle puisse te voir comme ça. Même si c'est vrai que t'es un peu lourd quand une nana te plait et qu'elle  t'a peut-être déjà vu en action. Mais ça ne fait pas de toi un violeur, un profiteur ou quoi que ce soit du genre. Et tu ne peux pas la laisser dire ça. Qu'elle le pense c'est son problème. Mais qu'elle ose l'exprimer, c'est une toute autre histoire pour le coup.
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Mar 30 Juin - 10:42


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@yacine russo

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Tu ne pourras pas fuir Yacine toute la soirée, tu es bien obligée de l’admettre. Même quand tu t’éloignes de lui avant de finir par exploser de rage, il te suit et te rejoint. Ce type ne lâche jamais l’affaire ! Et ça t’agace au plus haut point. Tu as beau le lui dire encore et encore, mais il ne veut jamais comprendre que tu veux juste qu’il te foute la paix. Toi t’es venue pour faire plaisir à ton frère, tu n’as pas envie d’être ici, avec tous ces gens, avec Yacine. Mais voilà qu’il veut comprendre, qu’il veut savoir pourquoi t’es comme ça, pourquoi tu n’aimes pas les autres. Tu n’as pas envie de lui raconter ta vie, ça ne le regarde pas. Et même quand tu lui donnes un début de réponse qui n’est pas satisfaisante, t’en as bien conscience, il continue Yacine, il insiste encore et toujours. Et ça t’énerve toujours un peu plus. Bien sûr que tu sais que tout le monde n’est pas mauvais. Mais comment savoir qui l’est et qui ne l’est pas ? Pour le savoir il faut juste tenter de te rapprocher d’eux, de prendre le risque de t’attacher à des personnes qui n’hésiteront pas à te planter un couteau dans le dos dès qu’elles en auront l’occasion. T’as assez donné avec les déceptions, qu’elles soient amicales ou amoureuses. C’est bien pour ça que tu as décidé de ne plus t’ouvrir aux autres. Tu as ta famille et ça te suffit amplement. « Ouais, mais en les évitant, j’évite les déceptions. » Il n’obtiendra pas plus de toi, tu as déjà répondu, tu en as même déjà trop dit. Parce que tu avoues que tu as peur d’être déçue, que tu as peur de souffrir, comme tu as pu souffrir quand t’étais encore une adolescente qui pensait qu’elle pouvait avoir des amis, des petits-amis… Mais tu n’es plus cette gamine, tu sais de quoi sont capables les gens, tu ne veux pas leur tendre le bâton pour te faire battre. T’as déjà assez de problèmes dans ta vie.

Plus il parle Yacine, plus il t’agace et t’énerve. Tu te tends une nouvelle fois quand il sous-entend que tu n’es pas polie. Il remet en doute l’éducation que tes parents t’ont inculquée et ça te met les nerfs à vif. S’il y a bien une chose à laquelle il ne faut pas s’attaquer c’est ta famille. Surtout pas en ce moment avec l’épreuve que vous traversez. Alors tu serres les poings pour t’empêcher de lui hurler dessus, pourtant t’es à deux doigts de le faire. S’il n’y avait pas autant de monde, tu serais déjà en train de gueuler comme une hystérique. « Non. J’suis une connasse malpolie tu savais pas ? » Que tu lui réponds d’un ton dur et mauvais. Bien sûr que tu l’as entendu quand il t’a insultée, tu n’as rien dit sur le moment parce que tu espérais encore pouvoir te débarrasser de lui. Mais il a fallu qu’il continue de te saouler. Tu ne veux vraiment plus rester. Tu veux juste partir. Alors tu refuses de boire un verre de plus. Tu refuseras tout ce qu’il te proposera. T’es prête à partir quand il t’invite à aller dans sa chambre. Et bien sûr, tu le prends mal. Il est hors de question que tu le suives dans sa chambre. Tu sais ce qui se passe dans ce genre de soirées. Tu en as déjà fait les frais toi-même. Alors oui tu t’emportes, même si tu continues de parler pas trop fort, parce que tu ne veux pas attirer l’attention sur toi. Tu as déjà celle de Yacine et c’est bien suffisant. Mais il s’emporte le tatoué. Il se redresse et s’approche de toi. Tu as un mouvement de recul, tu détestes qu’on se tienne aussi près de toi. Il se met en colère et se met à gueuler. Tu regardes autour de vous pour voir tous les regards se poser sur vous, sur toi. Tu commences à paniquer. Tu ne veux pas faire de scandale. Tu veux juste rentrer chez toi.

Tu sais que Yacine est très apprécié, tu ne comprends pas pourquoi, mais les gens semblent l’aimer. Et toi tu sais comment on te voit, tu sais que t’es la nana bizarre, froide et pas drôle. Personne ne t’apprécie ici –à part Charlie- et tu ne fais rien pour que ça change. Alors tu sais très bien ce qui va se passer. Les gens vont se mettre du côté de Yacine. Ils vont penser que t’es une tarée qui crie au viol. Alors que tu n’as jamais prononcé ce mot. Tu n’as jamais accusé Yacine d’être un violeur. C’est lui qui s’emporte là. « J’ai… J’ai jamais dit ça ! » Que tu réponds d’une voix plaintive. « Je t’ai jamais accusé d’être un violeur, c’est toi l’taré ! » Tu t’emportes, et le fait que tu sentes le poids de tous les regards sur toi ne t’aide pas à te calmer. Tu paniques totalement. Tu as l’impression de suffoquer, tu commences à avoir des vertiges, tu deviens pâle. Tu ne te sens pas bien du tout. Il faut que tu partes d’ici et vite. Et Yacine t’achève avec ses paroles méchantes. Tu serres les poings et tu t’approches de lui, trop près, vos corps se touchent presque. Tu ignores le fait que ça te mette mal à l’aise, parce que tu veux qu’il soit le seul à entendre ce que tu as à dire. « Ouais je suis une connasse vraiment atteinte. J’ai tous les défauts du monde. Tu sais maintenant pourquoi j’aime pas les gens, parce que vous m’voyez tous comme ça. T’es content ?! Tu t’es donné en spectacle, t’as fait ton show. » Tu recules alors en lui lançant un regard plein de dégoût. Et tu lui balances un « sale con » avant de te diriger vers la sortie. Charlie arrive en courant et il te prend par le bras. Il ne veut pas que tu partes seule alors que tu es dans cet état. Tu te dégages brutalement et tu lui lances un regard noir. « J’t’avais dit que j’voulais pas v’nir. Mais faut toujours que t’insistes ! Reste avec tes potes, fais la fête, amuse-toi. Fous-moi la paix ! J’veux juste qu’on m’foute la paix. C’est si compliqué à comprendre ?! » Tu parles beaucoup plus fort que tu ne le voudrais, tu lui cries même dessus. Le pauvre a un mouvement de recul et il te couvre d’un regard triste, tu sais que tu vas t’en vouloir plus tard, mais là tu as besoin de partir et vite.

Alors tu ouvres vite la porte et tu la claques avant de t’élancer dans les escaliers. Tu les descends rapidement. Tu commences à suffoquer, t’es en train de faire une crise de panique. Tu regrettes déjà d’avoir parlé comme ça à Charlie, tu sens même une boule se former dans ta gorge en voyant l’expression sur son visage. Il ne mérite pas ça. Il veut juste que tu aies une vie normale. Mais il ne comprend pas que tu n’es pas comme lui pour ça. Tu n’aimes pas les fêtes, tu n’aimes pas être avec les autres. Et surtout en ce moment. Depuis que tu as appris pour ta mère, tu es encore moins joyeuse. Parce que tu l’es avec ta famille, il n’y a bien qu’avec eux que tu l’es. Mais si tu fais bonne figure devant ta mère, si tu te montres toujours aussi souriante et que tu essayes d’être positive, c’est juste pour cacher ton mal-être. Tu arrives enfin dehors, essoufflée. Tu t’appuies finalement à un arbre et tu penches en avant pour faire passer le vertige qui te fait tourner la tête. Tu frappes le tronc de ton poing. Tu ne comprends pas pourquoi c’est à vous que ça arrive tout ça. Vous avez toujours été des gens respectables et honnêtes. Tu ne penses même plus à ce qu’il vient de se passer chez Yacine. Tu les emmerdes tous, tu t’en fous de ce qu’ils pensent. T’es trop occupée à penser à ta mère. Tu as tellement peur. Tu sais qu’un jour elle finira même par t’oublier, par oublier tes frères. Tu sors ton portable, t’as besoin de l’appeler, de savoir si elle va bien. Mais elle ne répond pas. A coup sûr, elle a encore perdu ou oublié son portable quelque part. Tu t’en veux de ne pas avoir vu qu’elle était malade. Tu craques, toujours appuyée à ton arbre tu commences à pleurer silencieusement. Des larmes de rage, de peur, de tristesse. Et tu t’en veux tellement d’avoir crié après Charlie, tu imagines qu’il doit se sentir bien mal à présent. Tu as gâché sa soirée. Alors qu’il veut juste se changer les idées, qu’il veut juste penser à autre chose le temps de quelques heures. Il a raison Yacine, t’es qu’une connasse. Même avec ton frère.

(c) oxymort

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Mar 30 Juin - 18:34



Elle ne fait jamais le moindre effort Jodie. Elle refuse catégoriquement que qui que ce soit s'approche d’elle et tu n'as jamais bien pigé ça. Tu ne comprends pas l'intérêt de se fermer au reste du monde comme elle le fait. Surtout à ce point là. Parce qu'elle ne semble vraiment pas avoir le moindre ami Jodie. Et toi, tu as toujours trouvé ça fort dommage. Parce que tu veux croire que, comme tout le monde, elle mérite d'avoir de vrais amis sur qui compter. Parce que tu ne veux voir que le bon chez les autres et que tu penses donc qu'il y a de quoi faire chez elle. Comme chez toute personne d'ailleurs. Même si tu ne la connais pas du tout et ne connais même que son visage des plus froids, agressifs et fermés. Tu continues de penser dur comme fer, qu'elle ne peut être que ça. Qu'elle est forcément beaucoup plus profonde et donc, bien plus intéressante que cette image qu'elle renvoie de façon tout à fait volontaire. Mais tu ne comprends pas du tout l'intérêt de tout ça. Elle affirme ne pas aimer les gens et ça, ça te dépasse. Tu ne piges pas comment on peut en arriver à un tel point. Mais les déceptions ça fait partie de la vie ... Que tu ne peux t'empêcher de faire remarquer. Toujours terriblement dépassé par les événements et par elle toute entière. Tu ne réagis pas des masses quand elle te rappelle l'insulte que tu n'as pu retenir. Parce que tu ne t'en veux pas du tout et que tu ne vas pas faire semblant du contraire.  Tu ne vas pas prétendre éprouver le moindre remord alors que tu le penses réellement qu'elle est connaissance quand elle le veut bien Jodie. Autant dire souvent. Pour ne pas dire tout à fait ... Toujours.

Mais quand même, elle a une personnalité qui te dépasse tout à fait et qui te fait souvent hésiter. Dans le fond, elle est peut-être encore plus tordue que ce à quoi tu pensais jusque là. Elle est peut-être vraiment méchante . Tu ne sais simplement pas pourquoi elle est ainsi. Et surtout, tu ne comprends pas comment elle peut être à ce point différente de son frère. Charlie est autant ton meilleur ami que Jodie semble être ta pire ennemie. Parce qu'il n'y a personne d'autre avec qui tu es dans ce genre de situation. Personne ne semble te détester autant qu'elle, elle te déteste. Et surtout, elle le fait de façon gratuite. Parce qu'elle part de l'idée selon laquelle tout le monde se vaut et que personne ne mérite son intérêt finalement.  Et tu continues de penser et de dire haut et fort que c'est vraiment dommage. Certains méritent vraiment que l'on s'attarde sur eux. Sauf que ça, elle ne le fait vraiment pas Jodie et semble s'y refuser de façon tout à fait catégorique. Alors pour ça, tu ne devrais pas insister davantage. Mais le savoir et en être conscient ne suffit pas apparemment, puisque tu continues quand même coûte que coûte. Que tu n'as de cesse que d'y revenir encore et toujours plus.  C'est à un point tel, que ça finit par te retomber dessus. Parce qu'elle est vraiment mauvaise quand elle te balance un sous entendu qui te fait tout de suite réagir à l'excès. Qui te fait rager et qui te pousse à t'emporter. Tu n'aimes vraiment pas te mettre dans cet état mais c'est plus fort que toi. Ses mots et ce qu'ils sous entendent te font voir rouge.

Tu t'emportes à l'excès et dans le fond, tu t'en veux presque aussitôt. Elle a raison, elle n'a jamais dit ça. Mais tu ne vois pas bien comment tu pourrais te vanter de te l'être tapée, si ce n'était pas en le faisant pour de vrai. Or, il est évident que ça ne lui traverserait pas l'esprit à Jodie, de coucher avec toi. Alors en additionnant A et B, tu en es arrivé à cette conclusion fort désagréable.  Elle sous entend que tu pourrais la forcer à faire un truc qu'elle ne veut clairement pas, pour ensuite aller te vanter auprès de tes potes et autres personnes. Tout ça pour te vanter de l'avoir eut alors que personne ne semble y parvenir. Une chose qui ne t'a clairement jamais traversé l'esprit. Tu n'as même jamais envisagé de lui faire du rentre dedans, par respect pour Charlie. Ce n'est pourtant pas l'envie qui t'a manqué depuis que tu la côtoies de près ou de loin. Parce qu'elle a beau être imbuvable, elle est quand même très sexy et tout à fait à ton goût. Ce que tu n'iras jamais avouer à qui que ce soit, de peur que ça ne remonte aux oreilles de ton meilleur ami. Tu grinces un peu des dents quand elle s'approche de toi à son tour, pour parler assez bas pour que tu sois le seul à l'entendre. Tu sais qu'elle ne supporte pas de se faire remarquer. Et ce soir elle a du subir de nombreux regards, indirectement à cause de toi qui n'as su te garder sous contrôle et parler moins fort. C'est bien la raison pour laquelle elle tente de faire machine arrière en te parlant un ton plus bas. Si tout le monde te voit comme ça, c'est que tu l'veux bien. Tu tentes de maîtriser le ton de ta voix cette fois, alors même que tu n'as envie de rien d'autre que de l'envoyer chier bien comme il faut. Parce qu'elle te fout sacrément en rogne. Elle est bien la seule à parvenir à le faire aussi vite et aussi fort.

Après une dernière insulte, elle tourne les talons Jodie. Et en passant devant son frère, elle prend le temps de s'arrêter pour s'emporter contre lui à son tour. Il faut quand même bien reconnaître qu'il est plus responsable que tu ne l'es toi. Tu n'as rien demandé toi. Tu ne lui demandes pas de ramener sa connasse de soeur qui te déteste, carrément chez toi. Tu ne comprends d'ailleurs vraiment pas pourquoi il insiste autant. Il est quand même supposé suffisamment bien la connaître pour savoir qu'elle ne supportera jamais la chose et ne changera surtout pas de sitôt. La jeune femme finit par se tirer après son ultime coup d’éclat. Et le regard de Charlie trouve déjà le tien. Il t'offre un regard sévère. Tu soupires et lèves les yeux. Et quand tu veux te détourner pour retourner à ta soirée, il te rejoint pour te gronder comme un gamin qui vient de faire une bêtise. Tu te défends. Vous vous disputez un peu. Tu lui fais remarquer qu'elle n'avait rien à faire là puisqu'elle ne le voulait pas. Il te fait remarquer que t'as été idiot et que tu t'es trop emporté. Que tu n'as pas à parler sur ce ton à sa soeur. Une dispute qui dure une poignée de minutes et de laquelle tu ne sors pas du tout victorieux. Raison pour laquelle tu quittes ton propre appartement. T'es supposé t'assurer qu'elle va bien. Et que si elle est réellement en train de s'en aller, qu'elle ne risque surtout rien en cours de route. Tu n'as pas envie de ça mais tu n'as pas le choix. Tu pestes quand t'arrives dans la rue et l'aperçoit contre un arbre. Et que dans le silence de la nuit, se font entendre ses sanglots. Tu croises les bras sur le torse, ronchonnes dans ta barbe mais reste à ta place. Il est hors de question que tu la rejoignes pour t'excuser. Tu n'es pas responsable. Ou pas le seul à l'être. Et t'en as marre qu'elle soit à ce point connasse avec toi alors que tu essaies juste.
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