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Mar 30 Juin - 20:44


trap

@yacine russo

◊ ◊ ◊

Tu n’as plus envie de lui répondre à Yacine. Il a toujours réponse à tout. Et ça t’agace au plus haut point. Tu n’arrives toujours pas à comprendre pourquoi il vient toujours chercher la petite bête, pourquoi il vient toujours te prendre la tête alors que tu fais tout pour qu’il te lâche. Si tu te montres aussi peu avenante, aussi peu souriante avec les autres c’est bien dans l’espoir qu’on te fiche la paix. Et en général, ça marche plutôt bien, tu sais ce que les autres pensent de toi. Ils te voient comme une nana coincée, froide au possible, une vraie connasse, comme le dit Yacine. Mais c’est parce que tu entretiens cette image. Tu ne fais rien pour qu’on te voie telle que tu es. Parce que t’es pas méchante Jodie, t’es même sympa quand on te connait, quand tu te laisses approcher. Tu peux être une personne vraiment drôle et attachante. Parce que t’as de bonnes valeurs, t’es honnête et tu es très généreuse contrairement à ce que l’on pourrait croire. Seulement, tu n’as pas envie de faire d’efforts. Parce que tu as déjà trop souffert. On se moquait de toi quand t’étais gamine, parce que t’étais en surpoids, parce que tu ne faisais pas attention à ton image, à ton physique. Tout simplement parce que tu ne t’aimais pas toi-même. Et quand tu as voulu changer ça, le regard des autres n’a pas vraiment changé vis-à-vis de toi, tu es restée la nana bizarre, la petite grosse. Les blagues, aussi méchantes étaient-elles, continuaient de fuser dans tous les sens. Tu n’as jamais réussi à t’intégrer dans cette société qui ne sait que juger les autres. Et les rares fois où tu as tenté de t’ouvrir à quelqu’un, tu as été déçue, blessée. C’est pour ça que ta vie sociale est un tel désastre. Tu ne veux t’ouvrir à personne d’autre qu’aux membres de ta famille, parce qu’ils sont les seuls qui –tu sais- ne te feront jamais de mal. Au contraire, ils ont toujours été là pour toi, tu as toujours été là pour eux. Et ce sera comme ça jusqu’à la fin de votre vie.

Alors oui, t’es parano, tu penses que tout le monde te veut du mal, parce que ça a toujours été le cas. Même quand quelques garçons se sont intéressés à toi, c’était avec de mauvaises intentions. C’est pour ça que tu pètes un peu les plombs quand Yacine te propose d’aller dans sa chambre. Tu sais qu’il est charmeur. Tu ne penses pas être à son goût. Mais tu imagines quel défi tu peux représenter. Toi, la nana froide et coincée, la nana inaccessible. Tu imagines assez bien qu’un mec comme Yacine peut baiser n’importe laquelle des poufiasses qui trainent à cette soirée. Mais peut-être qu’il aime les défis Yacine, peut-être qu’il espère pouvoir se vanter d’avoir réussi à te sauter, toi la coincée. On te l’a déjà fait ce coup là. T’étais jeune, naïve, tu espérais encore trouver l’amour et toutes les conneries de ce genre. Il y avait ce mec du lycée qui te plaisait beaucoup. Un beau-gosse, un bad boy comme tu les aimes. Il t’a séduite lors d’une soirée. Tu l’as suivi dans sa chambre, vous avez baisé, et le lendemain tu as été la risée du bahut parce qu’il l’avait raconté à tout le monde. Ce soir ça n’arrivera pas, tout simplement parce que tu ne baiseras jamais avec Yacine. Tu ne le suivra même pas jusqu’à sa chambre. Alors il s’emporte le tatoué. Il te gueule dessus, il prétend que tu l’as accusé d’être un violeur. Ce qui est entièrement faux. T’as juste pensé qu’il voulait profiter de la soirée pour te sauter. Qu’il pensait que t’allais accepter. Il doit se dire que t’es sûrement désespérée et que tu serais peut-être prête à baiser avec le premier venu. Tu ne sais pas ce qu’il veut. Et tu ne penses pas une seule seconde qu’il cherche juste à rendre ta soirée plus agréable. Parce que tu penses que Yacine est un connard, un emmerdeur et qu’il cherche juste à te faire chier. Tous les regards se posent sur vous et bien sûr ça te fait paniquer. Tu t’approches de lui pour lui reprocher de se donner en spectacle. Et il te répond. Il n’a pas complètement tort, tu ne fais rien pour changer les choses, tu ne fais rien pour plaire aux autres et tu n’en as même pas envie. Tu ne réponds rien, tu lui lances juste un regard noir et tu te diriges vers la sortie.

Tu t’en prends à Charlie et tu le regrettes dès que tu sors de l’appartement. Il n’y est pour rien. Il cherche juste à te faire sortir pour que tu te fasses des amis, pour que tu ne restes pas seule, enfermée. Surtout pas en ce moment. Même si tu fais croire à tout le monde que tu vis bien la chose, Charlie te connait par cœur, il sait que tu en souffres, que tu es mal, plus bas que terre. Mais tu sais que ta famille a besoin que l’un de vous se montre fort, tu as pris tout naturellement ce rôle, parce que tu veilles sur eux. Une fois dehors, tu craques, tu te mets à pleurer, tu dois rester appuyée à cet arbre sinon tu vas t’effondrer. La journée a été rude, la soirée l’est encore plus. Ta vie est rude en général ces derniers temps. Tu souffres vraiment de tout ça. Et tu ne sais pas quoi faire pour affronter tout ce qui te tombe dessus en ce moment. Tu étouffes quelques sanglots, et tu te redresses. Tu te tends quand tu entends un bruit derrière toi. Tu t’empresses d’essuyer tes larmes du dos de ta main. Il est hors de question qu’on te voie pleurer. Et t’es presque certaine que la personne qui se trouve derrière toi c’est Yacine. Tu te retournes finalement une fois que tes joues sont sèches. Et tu le couvres de ton regard sombre. Il n’a pas l’air ravi d’être là. T’en déduis que c’est Charlie qui a dû lui demander de venir vérifier que tu ailles bien. Tu ne peux pas lui en vouloir d’être aussi protecteur avec toi, tu n’es pas mieux, au contraire. Tu n’as pas envie que Yacine croie que tu pleures à cause de ce qui vient de se passer. Tu ne veux pas lui donner ce plaisir. Parce que oui, tu crois qu’il se délecte de ton mal-être, que tout le monde aime te voir souffrir. Alors tu tiens à clarifier les choses. « Ma mère a Alzheimer. » Que tu balances d’un ton glacial, comme si ça ne te faisait rien de dire ça, alors que ça te déchire le cœur. Alors que tu te remets à suffoquer, à paniquer à cette idée. Tu t’adosses à ton arbre pour éviter de tomber. « C’est pour ça que j’pleurais. » Que tu juges bon de préciser. Mais très vite tu reprends la parole. « Tu peux dire à Charlie que j’vais bien. J’sais que c’est pour ça que t’es là. »

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Mar 30 Juin - 23:18



Vous n'êtes vraiment pas faits pour vous entendre tous les deux. Désormais, ça ne fait plus aucun doute pour qui que ce soit. Surtout pas pour elle qui te déteste vraiment. Et pour toi qui ne peut plus se voiler la face. Tu n'as pas l'habitude que l'on te hait à ce point. Mais tu dois réellement arrêter de croire que tu peux changer les choses. Tu n'as pas la pleine maîtrise sur tout. Moins encore quand il s'agit d'elle. Elle te déteste, c'est comme ça. Il n'y a rien que tu puisses faire contre ça. Puisqu'elle refuse d’entendre raison et de te voir autrement que comme l'emmerdeur fini qu'elle veut voir depuis le premier jour.  T'en es bien certain qu'elle t'a détesté au premier coup d'oeil. Certainement "juste" parce que tu es tout son contraire. T'es à l'aise avec les gens et tu adores la compagnie de tout ce beau monde. Que tu aimes vraiment beaucoup faire de nouvelles rencontres surtout. Pas comme elle qui refuse de parler à qui que ce soit et qui semble préférer se faire détester de tout le monde, plutôt que de s'attacher en offrant le bénéfice du doute à qui que ce soit. Tu ne comprends pas cette façon de faire. Pourtant, t'es assez tolérant pour accepter tout le monde, peu importe comment il est et comment il gère les choses. Toutes les choses. A tous les niveaux et sur tous les sujets. Tu pensais simplement bien faire en insistant auprès d'elle pour qu'elle daigne s'ouvrir un tant soit peu. Et ce soir, tu pensais lui rendre service en lui proposant l'accès à ton atelier. Mais encore une fois, t'as été très maladroit. Et tu l'as poussé à avoir des mots et des sous entendus, que tu n'as pu supporter.

Tu ne comprends pas toi même comment vous avez pu en arriver là, aussi vite. Mais il est déjà trop tard pour que tu reviennes en arrière alors tu ne le fais pas et te contentes de t'emporter encore et toujours plus. Jusqu'au moment où, finalement, elle décide de se tirer pour s'éloigner de toi au plus vite. Et surtout, elle en profite pour quitter cette soirée qui semble être un vrai calvaire pour elle. Tu ne peux que comprendre et accepter la chose. Raison pour laquelle tu ne fais rien pour la retenir. Au contraire, cette fois tu l'encouragerais même plutôt pour qu'elle aille au bout de cette décision et qu'elle s'en aille une bonne fois pour toutes. Peut-être que la prochaine fois tu supplieras ton meilleur pote de ne pas l'inviter. Même si c'est sa sœur, tu as tes limites toi aussi. Et il voit quand même bien qu'elle te déteste et n'a pas la moindre envie d'être là chez toi. D'être à une soirée à laquelle tu te trouves même.  C'est la dernière fois que tu essayais de faire un effort avec elle. C'est en tout cas ce que tu penses, jusqu'au moment où Charlie te prend à partie à son tour. Qu'il te gronde comme un gamin qui a fait une grosse connerie, pour te faire remarquer que tu ne t'es pas bien comporté avec sa soeur. Tu sais pourtant que ce n'est pas toi le responsable de tout ça. Mais il refuse d'entendre raison apparemment. Alors tu grondes et marmonnes dans ta barbe. Tu soupires et tentes de lui faire entendre raison. En vain.

Bientôt, t'es dehors à tenter de retrouver la jeune femme qui vient tout juste de s'enfuir. Bientôt, tu la trouves au pied d'un arbre, occupée à pleurer. Et ça te fait hésiter parce que tu n'as pas du tout envie de la déranger maintenant. Et que tu as peur que ce soit plus ou moins directement à cause de toi ça. Même si tu continues de penser dur comme fer que tu n'as rien fait de mal dans un premier temps. Que tu t'es contenté de répondre à ses attaques plutôt que l'inverse. Toi t'es juste le joyeux boute en train qui oublie parfois les limites et qui fonces un peu trop sans réfléchir. Toi t'es juste le mec toujours de bonne humeur qui ne sait jamais quand il doit s'arrêter pour ne pas arriver à la limite qui le rend lourd. Et c'est pour ça que, finalement, t'es trop souvent lourd aux yeux de certaines personnes. Mais d'une personne en particulier surtout. Une jeune femme à la personnalité totalement opposée à la tienne. T'as envie de faire demi tour alors que tu restes là à la regarder pleurer. Le dos tourné, elle semble vouloir se calmer avant de te faire face. Et en effet, quand elle pivote, ses joues sont sèches et son regard est noir.

Son ton est glacial quand elle prend la parole pour te fournir une information, qui ne te surprend pas du tout pour le coup. Je sais. Que tu te contentes de lui répondre. Sans animosité aucune. Et sans la froideur dont elle même sait si bien faire preuve. Tu ne sais pas être froid comme ça toi. Tu ne sais même pas rester en colère bien longtemps. Mais t'es bel et bien au courant pour sa mère. Parce que Charlie se confie beaucoup plus à toi que ce qu'elle semble s'imaginer. Et qu'il sait autant de choses à ton sujet. Il sait que ta mère est bipolaire. Il ignore simplement que tu l'es toi aussi. Tu caches plutôt bien ton jeu. Il m'a interdit de r'monter chez moi tant que t'es pas en sécurité chez toi ou là haut. Que tu grondes comme un gamin boudeur. Tu n'as pas tellement envie de la raccompagner jusque chez elle pour le coup. Ne serait-ce que parce que tu ne peux te permettre de passer à côté de cette soirée qui est quand même la tienne et que tu as programmé pour ta propre santé mentale. Tu n'as pas du tout envie de te retrouver seul et déprimé dans ton appartement, quand tout le monde sera rentré chez lui et que tu auras manqué la moitié de la soirée à cause d'elle. Encore elle. Tu ne comprends vraiment pas pourquoi tu t'emmerdes encore autant avec elle. Avec tout ce qu'elle passe son temps à t'envoyer dans la gueule. Sans se soucier de savoir si ça peut ou non te faire mal.
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Mer 1 Juil - 10:13


trap

@yacine russo

◊ ◊ ◊

Tu as vite fait de sortir de cet appartement. Tu ne supportes plus de sentir tous les regards sur toi. Tu balayes la pièce des yeux quelques secondes et tu les sens qui sont en train de te juger. Tu sais très bien ce qu’ils se disent, ce qu’ils pensent de toi. Tu as beau faire comme si t’en avais rien à foutre de ce que les autres pensent de toi, mais c’est faux, ça te fait mal, très mal. Pourtant tu ne fais rien pour changer leur opinion te concernant. Au contraire, tu entretiens cette image de connasse chiante et froide comme la glace. C’est juste pour te protéger. Mais bien sûr que tu préférerais qu’on t’apprécie, au moins un petit peu. Mais là tu sais que c’est mort pour de bon avec toutes ces personnes. Tu t’en es pris à Yacine, et Yacine ils l’aiment presque tous. Maintenant tu vas être la connasse qui accuse leur super pote de violeur. Alors que tu n’as jamais rien dit de tel, que tu ne l’as même pas pensé une seule seconde. Certes, tu ne supportes pas Yacine, mais tu ne l’imagines vraiment pas être ce genre de mec. Tu l’as déjà vu à l’œuvre avec des femmes, il peut être lourd, il l’est pour toi, tout le temps, mais tu vois bien que ses charmes ne laissent pas toutes les femmes indifférentes. Toi t’es très loin de tout ça, tu ne joues jamais les charmeuses, tu ne laisses même pas les mecs s’approcher de toi. Tu as déjà eu des copains, des copines même, mais la dernière fois que tu as laissé quelqu’un poser ses mains sur toi remonte à un bail, tu ne sais même pas quand exactement. Il a peut-être raison Charlie, peut-être que baiser un coup te ferait du bien. Mais il ne comprend pas vraiment comment tu fonctionnes toi, tu te contentes pas de trouver une personne qui te plait physiquement pour avoir envie de coucher avec, il faut qu’il se passe un truc, qu’il y ait comme une petite étincelle. Malheureusement, l’étincelle semble s’être éteinte depuis bien longtemps…

Mais pour l’heure tu ne penses vraiment pas à t’envoyer en l’air. Tu penses à ta mère, à ta famille, à tout ce que vous devez endurer. Tu sais que vous n’êtes pas les sœurs au monde à vivre ça, que certaines familles vivent même pire, votre mère est toujours là, elle n’est pas mourante. Mais tu ne peux pas t’empêcher de te dire que c’est injuste. Parce que ta mère est la personne la plus douce et la plus gentille que tu connaisses. Parce que vous avez toujours attaché beaucoup d’importance aux souvenirs… Alors oui, le fait d’y penser t’arrache quelques sanglots. Sanglots que tu as vite fait de refouler quand tu entends du bruit derrière toi. Tu sais qu’il s’agit de Yacine. Alors tu te tends, tu te crispes. Déjà parce que tu n’as pas envie de le voir après la scène qu’il a faite devant tout le monde. Pourtant il sait que tu détestes te faire remarquer, à croire qu’il l’a fait exprès. Et puis parce que tu ne supportes pas que qui que ce soit te voit pleurer. Et tu sais qu’il t’a entendue. Au moins il n’a pas vu tes larmes. Mais il a entendu tes sanglots, tu le sais. Tu reprends ton air glacial et dur quand tu te tournes vers lui. Tu lui confies la raison de ta tristesse, uniquement parce que tu ne veux pas qu’il pense que c’est à cause de ce qui vient de se passer que tu pleures. Tu hoches la tête à sa réponse. Bien sûr, Charlie a dû lui en parler. Ils sont réellement proches tous les deux, t’as beau détester Yacine, tu sais qu’il apporte beaucoup de bien à Charlie, c’est sûrement la seule chose positive que tu peux dire sur lui. Tu grognes en levant les yeux au ciel. « Quel emmerdeur lui aussi… » Que tu grognes de mauvaise humeur mais avec une légère pointe de tendresse quand même. Il a beau être chiant, tu l’aimes vraiment très fort ton frangin. Et bien sûr que ça te touche de savoir qu’il veut que tu sois en sécurité. Même si tu lui en veux d’envoyer Yacine pour s’en assurer. « J’vais rentrer. Mais t’as qu’à dire à Charlie que j’t’ai pas laissé m’raccompagner. J’veux être seule. » Pour changer…

Ton téléphone se met alors à sonner, tu le sors rapidement de ta poche. T’es toujours sur le qui-vive parce que les seules personnes qui t’appellent ce sont les membres de ta famille. Alors tu as toujours peur qu’on t’appelle pour t’annoncer une mauvaise nouvelle. Négative toi ? Non, bien sûr que non… Tu vois le numéro de ton père s’afficher sur ton écran et alors ton cœur se met à battre très vite. Tu as toujours peur qu’il t’appelle pour te dire que l’état de ta mère s’aggrave, qu’elle va de plus en plus mal. Car c’est inévitable et tu le sais. Tu réponds, l’air inquiet. « Papa ? Ça va ? » Mais ce n’est pas ton père au bout du fil, c’est ta mère. Alors tout ton corps se détend, tu arbores même un joli sourire plein de tendresse quand tu entends ta mère qui t’annonce qu’elle a encore perdu son portable et qu’elle en recevra un nouveau que dans quelques jours. Tu ris nerveusement, parce que tu t’es encore inquiétée pour rien. « J’sais pas pourquoi, mais j’m’en doutais un peu… » Que tu lui lances d’un ton taquin, alors qu’au fond ça t’inquiète qu’elle oublie ou perd ses objets tout le temps. Et là ta mère te parle de Charlie, de la soirée, elle te dit que c’est bien que vous sortiez tous les deux, que Charlie était super content que tu viennes avec lui. Tu sens une petite boule se former dans ta gorge parce que tu te rends compte qu’il ne veut que ton bien et que toi tu fous en l’air sa soirée. Tu lances un rapide coup d’œil vers Yacine, très bref, avant de détourner le regard et de répondre à ta mère qui te souhaite de passer une bonne soirée et de t’amuser. Tu raccroches et tu ranges ton portable dans ta poche. Tu n’as vraiment pas envie de remonter dans cet appartement, mais tu ne peux pas décevoir Charlie, pas encore. Il a besoin de s’amuser et de se détendre en ce moment. Tu sais que si tu rentres, il va écouter sa soirée pour te rejoindre, pour ne pas te laisser seule. Alors tu soupires d’un ton boudeur, comme une gamine qu’on force à faire quelque chose qu’elle n’a pas du tout envie de faire. « Si j’reviens, t’es toujours OK pour que j’squatte ton atelier ? » Que tu demandes en soupirant. « C’est pour Charlie que j’fais ça. »

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Mer 1 Juil - 21:35



Tu sais parfaitement que Jodie ne supporte pas du tout de se faire remarquer et d'être au coeur d'une dispute de ce genre devant un paquet de personnes. Mais ce n'est pourtant pas du tout pour ça que tu t'emportes aussi fort, devant tout le monde. Tu n'es pas du tout en mesure de réfléchir autant pour l'heure. Seulement de réaliser à quel point t'es en colère et à quel point t'es remonté contre elle. Forcément que tu lui en veux pour le sous entendu qu'elle vient de t'envoyer en pleine tronche. Certes, tu t'emballes peut-être un peu trop et tu t'imagines trop vite le pire. Mais c'est tout toi ça. Surtout quand t'es dans cette phase là de la maladie. Tu te détestes et tu t'imagines que tout le monde te déteste en retour. Alors tu te forces à te faire croire le contraire en invitant un tas de personnes qui sont là pour te rappeler que, contrairement à ce que tu te mets en tête au cours de ce genre de période, tu es aimé. Tu es vraiment aimé et ils sont tous là pour te le prouver. Tu ne doutes d'ailleurs pas que si vous deviez demander l'avis de ces autres sur ces disputes, ils prendraient tous ton parti. Parce que contrairement à toi, la soeur de Charlie ne fait vraiment rien pour se faire aimer ou au moins accepter de toute cette joyeuse bande de potes. Elle semble même vouloir être détestée pour le coup. Et ça a tout l'air de bien fonctionner.

Il n'y a que son frère pour la soutenir envers et contre tout. C'est bien pour lui et uniquement pour lui que tu acceptes de rejoindre sa petite soeur. Que tu retrouves en train de pleurer. Tu ne saisis pas tout de suite pourquoi. Tu as du mal à croire que c'est à cause de vos précédents échanges. Et évidemment, elle a vite fait de te confirmer que ce n'est pas du tout ça. Elle est brève mais tu es au courant de cette histoire alors tu ne cherches pas à revenir plus encore là dessus. Raison pour laquelle tu lui confirmes tout de suite que t'es au courant. Avant de lui expliquer la raison de ta présence. De quoi la faire réagir, bien sûr. Elle est aussi agacée qu'amusée par le comportement de son frère, ça ne fait aucun doute. Elle n'oublie quand même pas que c'est normal cette tendance à la surprotéger. Et elle y est forcément habituée. T'fais chier ... J'ai pas encore envie d'me prendre la tête avec lui. Que tu ronchonnes dans ta barbe. Bien sûr que tu ne le souhaites pas du tout. C'est que ça arrive bien assez rarement pour que tu n'ais pas la moindre envie de provoquer encore ça. Même si tu estimes toujours que tout ça, ce n'est pas de ta faute. Ce n'est pas toi qui as cherché Jodie. C'est plutôt tout l'inverse, une fois de plus. Tu hésites quand même à lui obéir à Jodie. Tu n'as pas envie de reprendre votre dispute là où vous l'avez arrêté ...

Et finalement, la décision de la suite ne t'appartient pas tout à fait. Tu restes quand elle reçoit son appel. Tu ronchonnes encore un peu dans ta barbe. Mains dans les poches et tes pieds qui commencent à faire les cent pas. T'as quand même très envie de remonter chez toi pour te perdre dans la foule compacte de tes amis qui se pressent là haut. Qui continuent de s'amuser en ton absence. Tu restes encore là alors qu'elle rit au téléphone et que son expression change totalement. C'est bien dommage qu'elle ne soit pas capable d'offrir ce genre de comportement à d'autres personnes qu'à ses proches. Mais tu sais que tu n'auras pas le droit de lui faire une remarque de ce genre. Que tu dois rester sagement à ta place. Et, de façon très temporaire, tu dois t'assurer qu'il ne lui arrive rien. T'es beaucoup trop occupé à ronchonner encore dans ta barbe, à faire les cent pas et à peser le pour et le contre d'une fuite soudaine, pour remarquer qu'elle pose un court instant les yeux sur toi. Tu ne lui prêtes que moyennement attention. Tu n'es déjà plus en état de te soucier d'elle. Surtout, si tu recommences à le faire, tu sais que c'est prendre le risque de relancer vos échanges houleux. Ce que tu préférerais quand même éviter à tout prix. C'est hors de question de recommencer ça. Tu n'es plus du tout d'humeur. Et tu aimerais ne pas être de nouveau en froid avec ton meilleur pote.

Tu t'apprêtes finalement à tourner les talons une bonne fois pour toutes, quand elle raccroche et semble se rappeler de ta présence. Tu lui offres un regard peu amène. Tu estimes n'avoir déjà perdu que trop de temps et tu n'aimes pas beaucoup ça. Alors tu soupires et tu ronchonnes une fois de plus. Encore une fois, elle croit bon de préciser qu'elle n'accepte de revenir que pour Charlie. Comme si tu risquais de t'imaginer qu'elle le fait pour toi ou pour l'amitié que tu partages avec son frère tiens. Ouais. Et j'le fais aussi pour ton frère. Que tu réponds, la voix toujours vibrante d'une certaine dose de rancœur. La première fois, tu lui as proposé ton atelier par pure gentillesse. Une gentillesse qu'elle a quand même eut vite fait de te renvoyer en pleine face. Sans faire dans la dentelle. Sans tourner autour du pot. Sans même avoir l'air de regretter ses mots. Alors cette fois tu ne le lui proposes que pour éviter de l'avoir encore sous les yeux ce soir et d'être tenté de la chercher encore une fois. Tu ne rajoutes rien quand tu te détournes pour rejoindre ton immeuble à quelques pas de là. Tu ne cherches pas à t'assurer qu'elle te suit et que les portes restent ouvertes assez longtemps pour qu'elle ait le temps de passer. Une fois chez toi, tu vérifies que Charlie a bien le temps de voir qu'elle est là, avant de rejoindre la seconde chambre. Tu en déverrouilles la porte et tu attends que Jodie soit là, pour lui ouvrir. Tu entres avec elle simplement pour ranger tes dernières planches que tu fourres dans l'une de tes étagères. Et sans un mot de plus, tu te détournes encore une fois pour t'en aller et la laisser là. Tu as suffisamment perdu de temps comme ça avec elle, pour ce soir.
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Jeu 2 Juil - 18:46


trap

@yacine russo

◊ ◊ ◊

Tu aurais dû t’attendre à ce que Charlie débarque ou demande à Yacine de débarquer pour s’assurer que tu ailles bien. Pourtant t’es assez grande pour rentrer toute seule. Mais vous êtes pas mal sur les nerfs en ce moment, tu comprends pourquoi il réagit comme ça, tu serais la première à en faire de même. D’ailleurs ça te rassure un peu d’aller à des soirées avec lui, au moins tu sais que tu peux prendre le volant, tu peux facilement de te contenter d’une seule bière pour la soirée, alors que Charlie lui, il a tendance à se laisser un peu trop aller avec l’alcool. Au moins t’es sûre qu’il prendra pas le volant s’il est ivre mort et qu’il ne risque pas de mettre sa vie –ou celle de quelqu’un d’autre- en danger. Mais là tu ne peux pas rester. Tu comptes d’ailleurs sur ses potes pour l’empêcher de prendre le volant s’il boit trop. Toi, il faut que tu partes et vite. Mais tu ne peux même pas rester seule quelques minutes. Yacine te rejoint bien vite. Et ça t’agace qu’il te voie dans cet état, tu te justifies très vite. Et il t’explique rapidement la raison de sa présence ici. Tu te doutes bien qu’il n’est pas venu ici de lui-même. Il est du genre tenace et lourd, mais là, après la dispute que vous venez d’avoir il est évident qu’il n’a pas envie de faire le moindre pas vers toi. Et toi tu t’en serais volontiers satisfaite. Mais c’est sans compter sur ton frangin. Et tu n’as pas du tout envie de remonter, de revoir tous les regards se poser sur toi. De les sentir te juger, se dire que t’es qu’une sale conne et que ce pauvre Yacine est vraiment trop gentil d’être allé te chercher. Tu sais très bien qu’ils vont tous être de son côté, après tout, ce sont ses potes, pas les tiens. Alors tu préfères rentrer et tu le lui dis. Mais tu ne tiens pas à ce qu’il te raccompagne. Tu ne veux pas te le coltiner pendant tout le chemin jusqu’à chez toi. Tu n’as pas vraiment envie de sa présence à tes côtés, comme d’habitude.

Tu lui proposes de dire à Charlie que tu n’as pas voulu qu’il te raccompagne, ce qui est vrai, ils ne peuvent pas non plus te forcer. Tu t’en fiches pas mal de savoir si Yacine risque de se prendre la tête avec Charlie, ce n’est absolument pas ton problème. Mais avant que tu aies eu le temps de lui répondre avant de partir pour de bon pour rentrer chez toi, ton téléphone sonne. Tu passes quelques minutes au téléphone avec ta mère, et c’est elle qui te fait changer d’avis. Parce qu’elle te fait comprendre que Charlie a besoin de s’amuser, de penser à autre chose, de se vider la tête. Toi, tu as besoin de te retrouver seule et de te détendre, mais tes besoins à toi passent toujours après ceux de ton frère. Alors t’es prête à prendre sur toi, à remonter dans cet appartement bourré de monde qui doit te juger et te détester. T’es prête à passer une soirée de merde pour que ton frère puisse profiter de la sienne. T’es même prête à ravaler un peu ta fierté et à demander à Yacine s’il accepte de te laisser squatter son atelier comme il te l’a promis avant que ça ne parte en vrilles entre vous. Pourtant ça te coûte beaucoup. Et d’ailleurs tu t’empresses de lui dire que c’est pour Charlie que tu fais ça, que ce n’est pas pour lui, pour lui éviter de se prendre la tête avec son frère ou pour lui éviter de rater sa soirée. Tu penses qu’il en a bien conscience parce que tu ne fais jamais rien pour lui, tu n’en as même pas envie, mais tu préfères quand même que ça soit clair. Il accepte, et d’ailleurs lui aussi te précise que c’est uniquement pour Charlie qu’il fait cet effort. Tu te contentes d’un vague hochement de tête pour lui faire signe que tu as bien compris et que de toute manière tu ne pensais pas qu’il le faisait pour te faire plaisir à toi. Tu ne comprends d’ailleurs toujours pas pourquoi il te l’a proposé à la base.

Tu le suis en silence. Tu remontes les marches d’un pas lourd, trainant. Tu n’y mets vraiment pas de bonne volonté, mais tu fais déjà un effort. Quand tu remets les pieds dans l’appartement, tu te sens oppressée. Tu sens les regards se tourner vers toi. Tu les sens ces regards désapprobateurs. Tu ne fais pas la fière, tu te contentes d’enfoncer tes mains dans tes poches et de baisser la tête d’un air boudeur. Avant, tu aperçois le regard de ton frère et il t’adresse un doux sourire qui réussit quand même à te mettre un peu de baume au cœur. Mais ça ne suffit pas à te faire te sentir mieux. Tu suis Yacine sans dire un mot jusqu’à la pièce. Tu attends qu’il déverrouille la porte et tu entres sans attendre qu’il t’y invite. Tu regardes autour de toi. Il y a des planches de dessins partout. S’il ne s’agissait pas de Yacine, tu dirais sûrement qu’il est doué, mais tu ne peux pas lui faire de compliments, c’est au-dessus de tes forces. Il se dépêche d’ailleurs de récupérer la planche que tu regardes pour la ranger. Tu hausses les épaules et portes ton attention sur quelques autres dessins qui trainent par ci par là. Tu aperçois alors quelques comics qui trainent dans un coin, tu peux voir une bonne pile de comics DC, et tu grimaces en en prenant un pour jeter un œil à la couverture. Franchement à part Batman, t'aimes pas du tout l’univers de DC. Tu tournes le dos à Yacine, tu ne vois pas qu’il s’apprête à partir, tu penses qu’il va rester là pour t’emmerder encore un peu, parce que c’est sa plus grande passion on dirait. Alors toujours sans te retourner tu lâches d’un ton blasé. « Ca m’étonne pas que tu sois un amateur de DC, j’aime pas du tout. » Tu reposes le comics sur la pile et tu t’intéresses à l’une des planches qui trainent. « C’est de toi ça ? »

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Jeu 2 Juil - 21:13



Tu te demandes vraiment pourquoi tu as eus l'idée de proposer ton atelier comme zone de squattage, à la jeune femme ici présente. Ce n'est vraiment pas comme si elle avait réellement mérité un tel geste de ta part. Parce qu'elle n'a quand même jamais été sympa avec toi, Jodie. Certes, tu n'es pas l'homme le plus supportable qui soit non plus dans le genre ... Mais tu ne penses pas non plus être méchant. Sauf quand on te pousse réellement à bout. Et pour le coup, même Jodie ne pourrait prétendre qu'elle ne passe pas son temps à te pousser à bout, par tous les moyens possibles. Il n'y a donc vraiment rien de surprenant dans le fait que tu n'ais de cesse de faire des pas de travers en ayant toujours le mot de trop pour elle. Et rien de surprenant, non plus, dans le fait que ça parte toujours beaucoup trop vite et trop fort. Vous avez tous les deux de sacrés caractères quand même. Mais tu pars quand même bien de l'idée que c'est elle qui passe son temps à déclencher les événements négatifs et non pas toi. Parce que c'est la vérité. Tu n'es quand même pas du genre à chercher les embrouilles avec qui que ce soit. Et moins encore avec une personne qui compte autant pour ton meilleur ami, que peut compter sa petite soeur. Si ça ne tenait qu'à toi, tu ferais en sorte que les choses s'arrangent. Mais tu ne sais pas du tout faire et, par dessus le marché, ça ne tient vraiment pas qu'à toi.

Ce soir pourtant, tu t'es essayé à quelque chose de nouveau dans le genre. Puisque tu lui as quand même proposé de prendre place dans ton atelier, pour se détendre un peu. Et être à la soirée, sans pour autant participer pleinement. Pour une fois, tu faisais un vrai geste dans sa direction et tu le faisais vraiment pour elle. Mais elle n'est pas du tout réceptive Jodie et vous vous êtes bien vite retrouvés à vous prendre la tête comme deux idiots. Et malheureusement, parce qu'elle est justement la soeur de Charlie, tu n'as pas le droit de laisser les choses s'arrêter comme ça et la haine entre vous, s'éterniser. Il n'a d'ailleurs pas manqué de te faire un sacré rappel à l'ordre. Si tu ne te bouges pas pour au moins t'assurer que sa soeur va bien et ne risque rien, tu sais qu'il va te faire la gueule pendant un bon petit moment. Et ce n'est pas du tout quelque chose qui te plaît. T'as autant besoin de lui dans ta vie, que lui a besoin de ta présence. Vous avez clairement besoin l'un de l'autre. Parce que vous comptez vraiment l'un sur l'autre. C'est en vous serrant les coudes que vous parvenez à affronter la vie et ses coups bas. Même ceux dont il n'a pas conscience. Comme ta maladie dont tu ne parles à personne, justement par honte. Tu n'assumes pas du tout d'avoir trop souvent cette mélancolie au fond du cœur, qui ruine ton caractère et ta bonne humeur quasi constante.

Tu n'es quand même pas peu fier de toi quand c'est en compagne de la jeune femme, que tu  rejoins ton appartement. Tu es évidemment bien décidé à lui ouvrir ton atelier et à lui en offrir le plein accès, histoire qu'elle puisse passer une soirée discrète et pas trop horrible. Et surtout, ça te permettra aussi de te débarrasser quelque peu d'elle. Parce que tu n'auras pas à la voir tirer la gueule pour le reste de la soirée. Tu veilles évidemment à croiser le regard de Charlie quand vous entrez dans ton appart. Tu tiens à ce qu'il voit que tu n'es pas rentré seul. Que, oui, sa soeur est là et va relativement bien. Et que, non, tu ne mérites pas qu'il te fasse la tronche ou carrément la guerre. Parce que tu ne n'as rien fait de vraiment mal dans le fond. Et que tu continues même de faire aussi bien que possible. En espérant que ça contentera ton meilleur pote qui pourra, tout comme toi, passer une soirée pas trop pourrie. Vous rejoignez enfin l'atelier où tu la fait entrer la première. Tu suis de près pour faire un brin de rangement. Non pas parce que tu as honte du bordel ambiant. Mais bien parce que tu n'as pas envie qu'elle puisse regarder tout ton travail qui est en cours. Tu ne lui fait pas du tout confiance à Jodie. Et même si tu ne doutes pas qu'elle ne s’intéresse pas du tout à ton boulot, tu ne tiens quand même pas à ce qu'elle puisse voir ce que tu as sur le feu.

Alors tu ranges assez vite et tu t'apprêtes à te tirer pour t'éloigner au plus vite d'elle, quand elle reprend la parole. Non sans t'offrir une remarque ironique qui te fait grincer des dents et soupirer dans la foulée. Elle aime vraiment trop te provoquer et t'emmerder Jodie. Même quand, de ton côté, tu essaies vraiment de rester sagement à ta place. Alors tu t'arrêtes et pivotes. Ouais forcément, ce serait bizarre qu'on puisse aimer la même chose.  Que tu réponds en levant exagérément les yeux au ciel. Quand bien même elle est toujours dos à toi et ne peut donc pas te voir faire. C'est sans importance. Et tu n'as, de toute façon, pas plus envie que ça de te soucier d'elle. T'es même encore sur le point de t'en aller, quand elle te parle de nouveau. T'as maintenant la main sur la poignée. Mais elle la quitte tout de suite quand tu réalises que tu as oublié une planche. La potentielle future histoire d'une bande de potes aux personnages hauts en couleurs et en caractères. Tu ronchonnes dans ta barbe et la rejoins pour récupérer la planche et aller la ranger avec les autres. Ça m'arrangerait que tu continues à ne pas t'intéresser à mon travail !  Que tu ne te fais évidemment pas prier pour lui répondre, un brin agacé. Autre chose ou j'peux sortir de là maintenant ? Parce que dans le fond, ça vous arrangerait tous les deux qu'elle reste là et que toi, tu rejoignes ta soirée. Que tu puisses enfin aller t'amuser comme tu l'espérais.
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Ven 3 Juil - 11:27


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@yacine russo

◊ ◊ ◊

Tu sais que Yacine est très important pour Charlie, qu’il compte beaucoup pour lui. Tu devrais faire un effort avec lui, parce qu’il fait partie de la vie de ton frère et qu’il a besoin de ça tout simplement. Tu vois bien que Charlie fait tout pour que vous vous entendiez bien tous les deux, mais tu ne peux pas, c’est au-dessus de tes forces. Avec Yacine, le contact ne passe pas, comme avec presque tout le monde. Et tu sais que c’est principalement de ta faute. Tu ne fais rien pour que ça change. Tu ne vois même pas les efforts qu’il fait de son côté. T’es trop aveuglée par ta rage envers le monde entier, pour voir quand quelqu’un se montre gentil avec toi. Tu ne vois que les choses négatives, tu imagines toujours le pire. Tu penses que Yacine ne vaut pas mieux que tous ceux qui se sont montrés odieux avec toi. Tu préfères ne pas t’ouvrir à lui, ou à qui que ce soit d’autre, pour éviter qu’on ne te blesse, qu’on utilise tes faiblesses contre toi. C’est bien pour ça que tu te montres imbuvable, insupportable. Tu n’es même pas sûre qu’il accepte de te laisser revenir à la soirée. Parce que tu as foutu un beau bordel, même si au fond, c’est lui qui a crisé devant tout le monde. Tu comptais partir de toute façon. S’il t’avait laissée tranquille comme tu le lui avais demandé, rien de tout ça ne serait arrivé. Au fond, tu te dis que c’est surtout de sa faute à lui. Et tu n’as pas envie de retourner chez lui, tu n’as pas envie de tous les revoir après ce qui vient de se passer. Mais tu penses à Charlie. Au fait qu’il ait besoin de ce genre de moments de détente et d’amusement pour penser à autres, pour se changer les idées. Tu as beau te comporter comme une vraie connasse avec les gens, t’es vraiment prête à tout pour faire plaisir aux membres de ta famille, et plus particulièrement à Charlie. Et tu vois que tu n’es pas la seule à vouloir son bien à ton frère. Yacine est prêt à t’ouvrir son atelier pour que tu puisses revenir à sa soirée. Tu te doutes qu’il préfère que tu ailles t’enfermer dans une pièce pour éviter de voir ta gueule pendant tout le reste de la soirée.

Tu le suis, le pas lourd, trainant. Tu n’y mets pas de bonne volonté. Tu ne fais rien pour avoir l’air aimable ni même gentille. Tu ne dis pas un mot et tu tentes tant bien que mal de ne pas croiser le regard de toute cette foule. Tu vois juste Charlie, il te sourit discrètement. Et ça te met du baume au cœur. Tu sais que tu as pris la bonne décision, même si tu préférerais être chez toi à l’heure qu’il est. Tu essayes d’ignorer les regards des autres et tu es soulagée quand tu te retrouves dans l’atelier de Yacine. Tu ne te sens plus oppressée, jugée. Enfin si, mais juste par lui, donc ça va. Tu te balades dans la pièce, tu te montres curieuse. Tu te permets quelques petites réflexions cinglantes, c’est plus fort que toi. Déjà tu fais un effort de revenir, on ne peut pas te demander d’être agréable en plus de ça. Tu lui tournes le dos, tu ne sais pas qu’il s’apprête à partir, sinon tu le laisserais filer avec plaisir, plus vite tu te retrouves seule, mieux tu te sentiras. Alors tu continues de le provoquer. Tu critiques ses goûts en matière de comics et à sa réponse tu hoches la tête. Tu sens l’ironie dans sa voix, mais c’est bien vrai. Vous ne pouvez pas avoir les mêmes goûts, ce n’est pas possible. Tu portes ton attention sur une planche de dessin qui traine. C’est plutôt bien réalisé. Tu n’as pas vraiment le temps de regarder tous les détails, mais tu te dis qu’il est doué quand même. Tu ne vas pas aller lui dire ça, tu ne peux pas lui faire de compliment. Mais il arrive comme une fusée et tu as un mouvement de recul quand il attrape précipitamment la planche pour aller la ranger avec le reste. Tu hausses les sourcils et lèves les mains en l’air. « C’est bon, je vais pas te les bouffer tes dessins. » Tu soupires en grognant, toujours aussi de mauvaise humeur. « Et puis ça m’intéresse pas d’abord, c’était d’vant mes yeux j’y peux rien ! T’as qu’à ranger ton bordel. »

Il a le don de te mettre toujours un peu plus les nerfs Yacine. Tu te refermes déjà, les mains enfoncées dans tes poches. Et il semble aussi de mauvaise humeur que toi. Il te fait bien comprendre que ça le fait chier d’être là avec toi et qu’il préfère aller s’amuser avec les autres. Tu lèves les yeux au ciel en soupirant. Et tu te détournes une fois de plus pour jeter un œil à tous un tas de dessins qui sont empilés les uns sur les autres. « P’tain c’que t’es désagréable, c’est quoi ton problème ? T’as perdu ton éternel sourire de connard ? » Que tu demandes froidement en appuyant ton dos contre le mur et en lui lançant ton légendaire regard noir. C’est quand même le comble du culot, tu ne peux pas t’empêcher de le provoquer, de le chercher. Qu’il soit aimable ou non, t’es toujours en train de chercher à le piquer au vif. Tu finis par te décoller du mur en soupirant. « Nan, c’est bon tu peux t’casser. » Que tu grognes toujours d’un air mal aimable. Tu plisses les yeux en penchant la tête légèrement de côté. Parmi tous les dessins empilés, il y en a un qui attire ton attention. Tu t’avances en fronçant les sourcils, la main qui se relève déjà, presque tendue pour attraper ce dessin. Pour le moment tu ne vois que quelques couleurs, on dirait des flammes, des mèches d’un beau rouge orangé, un peu comme ta tignasse. Tu te demandes ce qu’il a pu dessiner de cette couleur et ça t’intrigue. T’es à mille lieux de t’imaginer que c’est un portrait de toi. Tu continues de t’avancer, toujours aussi intriguée, tu ne fais même pas attention s’il est encore là ou pas.

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Ven 3 Juil - 23:01



Tu ne sais vraiment pas ce que tu dois faire pour que la soeur de Charlie t'accepte un peu plus. Sans doute rien. Parce qu'il n'y a rien à faire, elle déteste absolument tout le monde et ne laisse personne l'approcher d'une quelconque façon que ce soit. Tu as largement eus le temps et l'occasion de t'en rendre compte. Parce que ça dure quand même depuis un petit moment tout ça et que vous ne faites finalement que subir tous les deux. Vous vous détestez très clairement et ne faites que rarement l'effort de communiquer. Ou même d'essayer. Pour ne pas dire tout à fait jamais. A quoi bon faire des efforts alors qu'il semble évident que ça ne peut pas du tout fonctionner ? Vous n'êtes pas fait pour vous entendre, c'est comme ça.  Mais en vérité, tu sais bien que c'est surtout Jodie qui n'aime absolument personne. Et qui ne supporte même personne en vérité. Là où, toi, tu sais te montrer beaucoup plus sociable. Tu es son opposé. Tu adores rencontrer de nouvelles personnes, chaque jour qui passe. Tu aimes lier des amitiés, même temporaires. Alors qu'elle même est tout à fait fermée à toute potentielle nouvelle rencontre. Tu ne sais pas du tout pourquoi elle est ainsi et tu ne le sauras sans doute jamais. D'autant plus que son frère est quand même son opposé. Pas pour rien que vous vous entendez si bien tous les deux. Tu n'iras pas jusqu'à dire que tu le considères comme un frère. Mais pas loin non plus.

Et malheureusement, tu ne peux pas considérer sa soeur comme ... Etant quoi que ce soit pour toi en fait. Parce que vous vous détestez bien cordialement. Elle surtout, qui ne te supporte pas du tout. Toi tu t'en fiches pas mal, tu peux passer outre. Tu peux même continuer de faire des efforts quand tu le peux. Et clairement, tu as l'impression d'en faire déjà pas mal. Tu fais tout ton possible pour que ça se passe aussi bien que possible. La preuve, tu lui as proposé de passer sa soirée dans ton atelier pour être tranquille. Et elle finit par accepter. Parce qu'elle ne veut pas trop décevoir son frère, sans aucun doute. Alors tu l'y emmènes et ranges rapidement ce que tu ne souhaites pas qu'elle ait le temps de voir. Si ça n't'intéresse pas, pourquoi tu les regardes ? Que tu grognes, franchement agacé. Tu n'as pas du tout envie qu'elle contemple ces planches qui sont les tiennes et que tu trouves relativement intimes pour le coup. Parce qu'un projet en cours, est privé.  Et c'est bien pour ça que tu réagis à l'excès de la sorte. Me fait pas r'gretter de t'avoir proposé de rester là. Que tu ne manques pas de gronder. Parce qu'elle se permet quand même de juger ton "bordel" alors qu'elle est chez toi. Et surtout, qu'elle a accès à une pièce que tu as bien volontairement gardé fermée à toutes les autres personnes présentes. Qu'elle s'estime plutôt chanceuse de la chose.

Tu as maintenant juste envie de quitter la pièce pour rejoindre la soirée qui bat toujours son plein. Mais c'est sans compter sur elle qui continue de te chercher très ouvertement. Tu continues de pester toi même. Tu ne saisis pas du tout pourquoi elle n'a de cesse de te chercher de la sorte. Apparemment, elle adore se disputer Jodie. Et si ce n'est pas du tout ton cas, tu ne sais pas faire autrement quand il est question d'elle. Tu ne peux te retenir de lui renvoyer la balle à chaque fois qu'elle te l'envoie en pleine tronche. Tu n'aimes vraiment pas faire ça mais tu ne peux faire autrement non plus. Parce que tu n'as pas du tout l'intention de te laisser faire, bien sûr. Tu n'es pas non plus un punching ball sur lequel elle peut se lâcher tout à loisir. Quoi ? Sérieusement ? Mais c'est toi qui passes ton temps à m'chercher ! Et t'es véritablement choqué qu'elle te mette ça sur le dos. A croire que c'est toi qui te montres désagréable de façon constante. A croire que c'est vraiment toi le con de service. Ce n'est pas du tout le cas, tu refuses de prendre tous les torts sur toi. Parce qu'elle est agressive même quand tu te montres gentil, courtois et poli au possible. Et parce qu'elle est celle qui lance les disputes entre vous, à tous les coups. De toute façon, elle est comme ça avec tout le monde ! Ça prouve bien que ça vient d'elle.

Tu grondes, lèves les yeux au ciel et ne te fais surtout pas prier quand elle te confirme que tu peux partir. Tu n'attendais pas vraiment son accord. Mais quand même, tu files tout de suite après ses mots. T'es beaucoup trop énervé pour prendre conscience de quoi que ce soit. Et même, pour te rappeler que le portrait que tu as réalisé et peint d'elle, traîne parmi tes dessins. de toute façon, elle ne s'intéresse -soit disant- pas à ce que tu as pu réaliser. Alors à quoi bon t'en soucier ? Tu files et rejoins ta soirée. Tu es bien décidé à profiter à fond. Raison pour laquelle tu bois cul sec un verre. Celui qui te fait passer d'un état à un autre, de façon immédiate. T'en as tout de suite la tête qui tourne. Et pourtant tu continues de jouer à l'idiot irréfléchis. Tu attrapes un second verre que tu portes à tes lèvres à son tour. Une gorgée et t'es soudainement frappé de plein fouet par une illumination.  C'est à cet instant très précis que tu te rappelles que ton portrait très ressemblant d'elle, traîne dans un coin de ton atelier. Alors, verre en main, pas incertain et cerveau en décalage, tu rejoins vite ton atelier. Tu ouvres la porte à la volée et entres, un peu paniqué. Tu ne veux pas qu'elle tombe dessus et aille s'imaginer tu ne sais quoi. J'espère que t'as pas fouillé ! Que tu pestes. Plutôt l'agresser que de te renseigner gentiment. La panique parle pour toi. Et malheureusement, le fameux portrait apparaît assez vite dans ton champ de vision. Elle l'a probablement déjà vu. Elle l'a probablement déjà vu. Et tu n'as aucune idée de ce qu'elle en pense. Mais tu crains le pire.
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Sam 4 Juil - 15:31


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@yacine russo

◊ ◊ ◊

Tu te comportes comme une vraie connasse avec Yacine, avec tout le monde en fait. Ce n’est pas pour rien que tu n’as aucun ami. Et ça te va très bien. Tu n’as besoin de personne d’autre que des membres de ta famille. Il n’y a bien qu’eux qui te donnent envie de faire des efforts. Tu te fous pas mal de savoir si tu vexes telle ou telle personne. Tu te montres vraiment désagréable avec Yacine quand tu arrives dans son atelier. Tu ne comprends même pas pourquoi il t’a proposé de t’ouvrir cette pièce. Toi, tu ne ferais jamais en sorte que quelqu’un puisse voir ton travail en cours. Pourtant, ça ne t’empêche pas de te montrer curieuse et sans gêne, ni même de te montrer clairement insultante quand tu lui dis que tu te fous de son travail. C’est faux en plus. Parce que tu dois admettre qu’il est doué. T’es une grande passionnée de BD, de tout ce qui touche à l’art graphique en général. Il a un certain talent Yacine, tu le penses vraiment, mais jamais tu n’iras lui dire. Pour quelle raison ? Tout simplement, parce que c’est au-dessus de tes forces de lui faire le moindre compliment. Alors tu préfères attaquer, le piquer au vif comme toujours. Tu le provoques alors que tu sais qu’il va répliquer. Il n’est pas du genre à ne rien dire Yacine, surtout quand il est question de vos petites joutes verbales. Tu dois avouer que tu t’ennuierais vraiment à cette soirée si tu n’avais pas l’occasion de le faire chier. Vous avez l’air de deux gamins à vous chamailler sans cesse. Tu roules des yeux et tu te tournes vers lui en haussant les épaules. « C’était sous mes yeux. » T’es culottée au point de lui faire la morale sur le bordel qui traine dans son atelier. Quand on voit l’état de ta piaule… Et tu sens que ça l’énerve. Et plus tu le sens s’énerver, plus t’as envie de le provoquer. C’est un vrai cercle vicieux. Tu soupires en grognant légèrement. « Tu veux que j’te fasse du ménage là-dedans ? J’te fous tout ça à la poubelle et c’est réglé. »  Tu sais très bien que ça va le blesser, n’importe quel artiste serait vexé qu’on parle comme ça de ses œuvres, mais t’en as rien à foutre de blesser les autres. Vraiment rien à foutre.

En fait, tu fais payer à Yacine –et à tous ceux qui s’intéressent un peu trop à toi- les sales coups que les gens ont pu te faire dans ta vie, alors qu’il n’y est clairement pour rien. Tu sais que c’est injuste, mais c’est plus fort que toi. Il a perdu son sourire le tatoué, il est clairement de mauvaise humeur et tout ça c’est de ta faute, tu le sais très bien. Tu ne vois pas pourquoi tu serais la seule à passer une soirée de merde. C’est purement égoïste de ta part. Tu t’amuses même à te foutre ouvertement de lui. Alors que c’est toi d’habitude qui tires une gueule de trois mètres de long. C’est toi qui râles, qui grognes, qui te plains. T’as tellement pas l’habitude de voir Yacine comme ça, que tu t’amuses à le lui faire remarquer. Par contre à sa réponse tu ouvres de grands yeux et tu te tournes vers lui. « Quoi ?! Qui est-ce qui est venu m’faire chier alors que j’étais tranquillement en train de jouer sur mon portable ? Tu peux pas t’empêcher de v’nir me prendre la tête c’est plus fort que toi ! » Ta mauvaise humeur revient, chassez le naturel, il revient au galop… Tu le couvres de ton éternel regard noir avant de lui dire qu’il peut te laisser, tu serais même bien contente qu’il s’en aille en fait. Pour une fois il discute pas, il n’en rajoute pas une couche et il quitte la pièce. Tu te retrouves enfin seule, enfin tranquille. Tu vas enfin pouvoir passer une soirée à peu près supportable. Tu préférerais être chez toi, clairement. Mais tu n’oublies pas que tu fais tout ça pour Charlie, tu penses qu’il profite de sa soirée qu’il doit boire quelques verres en charmante compagnie. Et il le mérite. Même si tu redoutes toujours le jour où il va t’annoncer qu’il est tombé amoureux d’une fille. Parce qu’il aura sûrement moins de temps à t’accorder quand ça arrivera. Bien sûr tu ne diras rien, tu te contenteras d’être heureuse pour lui, mais au fond, tu sais que ça te fera quelque chose. C’est pour quoi tu espères que ça arrivera le plus tard possible.

Tu ne penses pas bien longtemps à ton frère et à ses histoires de cœur. Ton regard est attiré par des couleurs chaudes, un beau rouge orangé. Tu sais que Yacine n’appréciera pas du tout que tu fouilles dans ses dessins, mais d’une tu t’en fous pas mal, et de deux, il n’avait qu’à pas te laisser seule dans son atelier s’il ne voulait pas que tu jettes un œil à ses travaux. Tu t’avances et tu dégages la toile qui est recouverte de divers dessins. Tu la tournes pour la mettre dans le bon sens, tu fronces les sourcils alors que tu te retrouves devant un portrait. Un portrait qui te ressemble énormément. Tu as l’impression de te regarder devant le miroir. C’est incroyablement bien fait, tu dois l’admettre. Mais c’est surtout très dérangeant. Pourquoi Yacine aurait-il eu envie de peindre un portrait de toi ? Pourquoi te peindre alors qu’il ne peut pas te voir en peinture –sans mauvais jeux de mot- ? Tu n’arrives vraiment pas à comprendre ce qui l’a motivé à faire ce portrait. Tu l’as encore dans les mains quand la porte s’ouvre brusquement. Tu sursautes et manques de faire tomber la toile quand tu te retrouves face à Yacine. Tu relèves un regard étonné. Il a l’air paniqué. Et tout de suite il t’agresse. Toi, bien sûr, ça ne fait que t’énerver davantage. Tu en oublierais presque le portrait que tu tiens dans les mains. Tu décides de ne pas répondre à sa question. C’est plutôt évident que tu as farfouillé un peu. Tu tournes la toile dans sa direction, tu le couvres d’un regard sévère. Tu ne sais pas encore quoi penser de tout ça, mais tu ripostes de la seule manière que tu connais : l’attaque. « C’est quoi ça ? T’es un sorte de pervers chelou ou quoi ? » Tu exagères, tu le sais, ce n’est pas comme s’il t’avait prise en photo à ton insu, mais tu le prends un peu comme ça, comme une intrusion. Tu n’as jamais donné ton accord pour qu’il se serve de toi. Et parano que tu es, tu penses qu’il l’a fait avec de mauvaises intentions en tête. « Laisse-moi deviner, le nom de ce portrait c’est la connasse malpolie ? Ou un truc du genre nan ? »

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Dim 5 Juil - 11:19



Tu ne comprends toujours et ne comprendras certainement jamais, pourquoi elle a ce besoin de toujours se montrer insultante Jodie. Surtout avec toi quand même. Mais ça, tu sais que c'est parce que t'es le seul à quand même toujours revenir à la charge. Le seul qui veut presque l'obliger à parler un peu, à s'ouvrir, à sourire même rien qu'une fois ... Parce que les autres semblent avoir peur d'elle et de son très mauvais caractère. Ils n'osent pas l'accoster parce qu'elle offre des regards noirs et des lèvres pincées, à qui la regarde. Pas de quoi t'effrayer plus que ça en ce qui te concerne. Mais c'est sans doute parce que t'es complètement givré et que tu ne crains pas suffisamment de choses, justement. Toi tu reviens constamment à la charge. Et tu crois vraiment que c'est aussi pour ça que Charlie l'invite toujours quand vous faites une soirée ensemble. Il te tuerait si tu avais des vues sur elle, bien sûr. Mais il croit que tu finiras par la dérider. Toi t'as quand même comme un doute. Surtout après ce soir et le comportement qu'elle continue d'avoir avec toi. Elle se montre totalement insultante alors que tu es assez sympa pour lui offrir ton atelier comme un refuge pour la soirée. Elle pourrait se montrer reconnaissante, te grogner un merci du bout des lèvres et passer à autre chose. Au lieu de ça, elle fait un tour d'horizon et se permet de juger, commenter, critiquer. Tu pensais que vous alliez cesser de vous chamailler après ce geste de ta part. Mais loin de ça, vous êtes plutôt en train de vous relancer l'un l'autre. Parce que tu ne peux quand même pas te taire quand elle se permet ce genre de commentaires. Il est évident que ça te fait voir rouge et que tu as juste envie de l'insulter bien copieusement.

Mais t'es sérieuse putain ? J'te propose de rester tranquillement ici pour le reste de la soirée et tu trouves encore l'moyen de m'casser les couilles ? Que tu grondes avec une colère évidente. Piqué au vif par ces insultes à répétition. Quand c'est toi qu'elle insulte, tu le digères parce que t'es assez con pour quand même essayer de toujours revenir à la charge pour la convaincre qu'elle se trompe. Mais quand il est question de ton art, tu le prends d'autant plus mal. D'autant plus que tu l'as bêtement invité ici. Dans cette pièce. Tu ne sais pas pourquoi. J'te déconseille vraiment d'foutre le bordel ici en mon absence ! Sinon quoi ? Tu ne sais pas du tout. Tu n'as vraiment pas un fond méchant et tu ne saurais pas du tout comment réagir. Tu te contenterais certainement de t'asseoir là à regarder les dégâts et à attendre que ça passe, que la motivation revienne, que la flamme se rallume. Parce qu'elle est clairement vacillante depuis quelques jours. Et ça explique pourquoi tu as si peu de mal à mettre de côté ta bonne humeur constante, au profit de coups d'éclat de ce genre. Vous êtes justement une fois de plus en train de hausser le ton. Te faire chier ? Moi j'te fais chier ? J'essaie seulement d'être sympa en venant au moins faire semblant de m'intéresser à toi. Mauvaise foi. Tu ne fais pas semblant. Elle t'intéresse vraiment. Tu aimerais comprendre ce qui cloche chez elle. T'as bien saisis qu'elle détestait la terre entière. Mais tu aimerais en comprendre la raison. Tu pensais qu'au fond elle était peut-être intéressante. Mais plus les jours passent et plus cette certitude s'émousse.

Finalement, tu ne sais vraiment pas pourquoi tu continues de faire tous ces efforts. Tu finiras bien par demander à Charlie de ne plus l'amener à vos soirées. Parce que ça se termine toujours très mal. Trop mal. Tu fais des efforts en sachant qu'elle t'enverra sur les roses à tous les coups, parce qu'elle est la soeur de ton meilleur pote. Mais aussi parce que t'es comme ça toi. Tu ne sais pas être méchant. Tu ne sais pas non plus ignorer les gens. Même ceux qui te détestent bien cordialement. Et qui, fort heureusement, se comptent sur les doigts d'une seule main. Mais quand même. Tu n'es pas méchant. T'es justement tout le contraire. Et tes parents n'arrêtent justement pas de te faire remarquer que ça te jouera des tours. Que ça finira par t'enfoncer un jour où tu seras déjà au plus bas. Et tu le sais ça. Tu sais que ça finira par te porter préjudice alors que tu ne souhaites rien d'autre que de garder ton éternelle bonne humeur. T'aimerais vraiment être heureux de façon constante. Ou au moins avoir le sourire, tout le temps, sans qu'il ne soit jamais feint comme c'est actuellement le cas. T'aimerais être un peu plus comme tout le monde. Un peu moins hésitant, incertain, idiot même. Parce que tu te sens bien idiot quand t'es comme ça et que t'es obligé de faire semblant pour donner le change. Ce soir encore tu as vraiment fait tout ton possible pour que la rousse ne se sente pas trop mal à ta soirée. Tu es même allé jusqu'à franchement gâcher la tienne, pour elle. Apparemment, de façon bien inutile. Parce qu'elle tire toujours autant la tronche et est bien décidée à te mener la vie dure jusqu'à la fin de la soirée. Raison pour laquelle tu ne te fais finalement pas prier pour prendre la fuite.

Beaucoup trop vite. Parce que t'as oublié quelque chose de très important. Il te faut quelques verres avant de t'en rappeler et d'être pris de panique. Mais forcément, ça dure assez longtemps pour que, quand tu rentres dans l'atelier, elle soit là avec la peinture entre les doigts. Elle te fait face. Le portrait tourné dans ta direction comme si elle te demandait des comptes. Son regard lance des éclairs. Et toi, tu n'es pas en état de montrer autre chose que de la panique. Tu n'avais pas du tout prévu que quelqu'un le verrait un jour. Et elle moins encore. T'as la bouche hermétiquement close quand elle te demande si t'es un pervers. Bien sûr que c'est précisément ce qu'elle s'imagine. Que n'importe qui s'imaginerait sans doute, même. Et ça te fait un peu peur toi. Parce que tu n'es rien de tel. Et que les gens qui te connaissent le savent. Même quand tu te montres lourd et insistant avec une fille, tout le monde le prend à la plaisanterie. Parce que t'es comme ça. Parce que t'es méchant. Parce que tu restes respectueux. Tu ne sais pas quoi lui répondre à Jodie. Alors elle reprend la parole et elle use de nouveau de mots durs pour tenter de te faire réagir. Toi tu n'as même pas la force de t'énerver. C'est seulement un portrait. J'peux te détester mais quand même te trouver inspirante. Que tu marmonnes dans ta barbe plus qu'autre chose. Et faut pas d'autorisation pour ça que j'sache. Ce n'est pas comme si tu t'étais amusé à la prendre en photo à son insu. T'emballes pas, ça veut rien dire du tout. Et pour appuyer tes dires, tu t'approches pour l'attraper d'un geste brusque et tout en reculant d'un pas, tu le déchires en deux. En quatre. En huit. En douze. Tu le déchiquettes sans y penser et tu le relâches pour voir les petits morceaux qui s'envolent et tombent lentement au sol. Tu regrettes. Tout de suite. T'es blême maintenant que les couleurs sont dispersées. Qu'elles semblent s'être éteinte. Avoir perdu de leur vivacité. Tu ouvres la bouche pour parler. T'aimerais lui demander de ne pas le mentionner à Charlie, juste par peur que lui aussi ne s'imagine tu ne sais quoi. Ou lui ordonner de quitter la pièce. Tu ne sais pas trop. Tu ne sais rien. Alors tu la refermes et tu tournes les talons pour t'en aller une fois de plus.
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