C’est plus fort que toi, tu es obligée de t’inquiéter pour Robin, et pour ça, il ne peut pas t'en vouloir, il n’est pas mieux. La preuve, il cherche absolument à connaître l’identité de celui qui s’en est pris à toi pour lui régler son compte. Tu comprends aussi qu’il ne veuille pas laisser passer une telle chose. Toi-même, si tu apprenais que quelqu’un s’en était pris à Robin, tu voudrais faire quelque chose, intervenir, mais à ton niveau bien sûr. Et sans faire usage de la violence. Parce que tu as toujours détesté ça. Depuis que tu es toute petite. Et c'est certainement dû au fait que tu détestais voir ton père amoché quand il rentrait le soir. Même si tu n’avais aucune idée de ce qu’il faisait une fois qu’il franchissait la porte de l’appartement. Tu le voyais blessé souvent, une arcade explosez, une lèvre fendue, les poings abîmés, tout comme le sont ceux de Robin ce soir. Tu te soutiens encore quand tu voyais ta mère qui désinfectait chacune de ses plaies et toi tu pleurais parce que tu ne voulais pas que ton père ait mal. Et même si Robin te répète qu’il n’est pas en danger, que tu n’as vraiment aucune inquiétude à avoir pour lui, tu sais que tu continueras de t’en faire pour lui. Parce que c’est plus fort que toi. Et parce que tu l’aimes plus que tout au monde. « Non ! Tu ne peux pas me demander de ne pas m’inquiéter pour toi. Tu sais très bien que je n’y arriverais pas. » Que tu souffles d’une petite voix avec un air très sérieux. Il ne peut pas te promettre de ne pas faire de mal à Noah, tu ne peux pas lui promettre d’arrêter de t’inquiéter pour lui. Parce que ton amour pour lui est trop fort, trop puissant pour que tu réussisses à te raisonner là-dessus. Et tu craques d’ailleurs. Parce que tu n’arrêtes pas de t’imaginer ce qui pourrait se passer si Robin venait à se faire arrêter ou pire, se faire tuer. C’est insoutenable pour toi d’imaginer une telle chose. Pourtant, tu sais que ça va être ça ta vie à présent. Maintenant que tu en sais plus sur ses activités, maintenant que tu ne peux plus te voiler la face. Dès qu’il passera le pas de la porte tu ne pourras pas t’empêcher de t’imaginer les pires scenarios.
Il semble très sûr de lui Robin, trop même. Il se croit intouchable. Et ça ne fait que t’inquiéter davantage. Tu sais que les gens qui se pensent invincibles peuvent au contraire être très vulnérables. Tu as peur que Robin ne se montre pas assez prudent à force de penser ainsi. Alors tu t’emportes un peu, tu ne cries pas, jamais, ta voix reste basse et douce mais le ton que tu emploie est dur. Tu veux qu’il comprenne que ce n’est pas parce que tu es toute douce et très docile, et surtout très amoureuse, que tu ne vas rien dire. Que tu vas te contenter d'accepter tout sans émettre la moindre protestation. Mais il semble aussi têtu, voire plus, que toi ton Robin. Il reste doux et patient quand il te parle. Quand il t’explique que ce sera comme ça et pas autrement. Que tu devras t’y faire. Il ne te laisse pas le choix et ça t’énerve. Ça te met en colère. Ton regard s’assombrit un peu. Tu n’as pourtant pas envie de te disputer avec lui. Tu voudrais que tout redevienne comme avant. Tu aurais préféré ne rien savoir de tout ça en fin de compte. Tu aurais préféré te mentir à toi-même encore, ignorer tout ça. Très vite c’est la tristesse qui prend le relais sur la colère. Tu soupires en secouant la tête. Il t’en demande beaucoup trop là Robin. « Je ne peux pas. Tu ne peux pas me demander de m’habituer, de m’y faire. C’est au-dessus de mes forces. Alors oui, je n’aurai pas le choix que de vivre avec. Parce que je ne veux pas te demander de changer pour moi. Mais jamais je ne m’y ferai et jamais je ne serai d’accord avec tout ça. » Tu souffles ces mots d’un air grave. Tu espères juste que ça n’aura pas d’impact sur votre relation, sur votre complicité. Pour ce qui est de ton amour pour lui, bien sûr que ça ne changera rien. Tu l’aimes et tu l’aimeras toujours. Jamais rien ni personne ne changera ça. Mais tu as du mal à envisager les choses maintenant que tu sais tout ça. Maintenant que tu sais que tu vas passer à ta vie à t’inquiéter pour lui, a te demander S’il a fait du mal à quelqu'un. A te demander si ces mains qui te touchent le soir n’ont pas causé de réels dégâts un peu plus tôt.
Tu te redresses pour t’asseoir sur le canapé quand il t’invite à le faire. Tu ne réponds pas alors qu’il tente de te rassurer. Tu sais qu’avec toi il sera toujours doux et tendre, tu sais qu’il ne sera jamais violent avec toi. Tu n’as aucun doute là-dessus. Tu lui fais une confiance aveugle à ce sujet. C’est juste que tu détestes savoir qu’il peut être capable de faire du mal à quelqu’un. Tu ne veux pas le voir comme ça. Tu ne veux le voir que comme ton Robin doux et tendre. Tu restes assise droite, en silence alors que tu le vois envoyer un texto. Tu sais que tu ne peux rien faire pour changer les choses. Il ira au bout de son idée. Il ne reculera pas. Même toi, tu ne peux rien faire. Alors tu baisses les bras pour de bon, tu perds ton sourire, ton innocence même un peu. Tu te rends compte que ta vie avec Robin sera probablement plus compliquée que tu ne l'aurais imaginé. Tu étais tellement naïve et aveuglée par ton amour pour lui que tu pensais qu’il vous suffisait juste d’être amoureux l’un de l'autre pour que tout soit parfait. Tu fixes tes pieds alors que tu es perdue dans tes pensées. Quand il te parle, tu relèves la tête. Tu fronces les sourcils. Tu ne comprends pas ce qu’il attend de toi. Il te demande si tu veux l’accompagner. En fait, il te demande si tu veux être là quand il refera le portrait de Noah. Et cette idée t’horrifie. Tu ne veux surtout pas le voir à l’œuvre. Tu ne pourras plus le voir autrement si tu assistes à ça. Tu ne veux pas le voir agir violemment devant toi. Pourtant. Tu te dis que si tu viens avec lui, peut-être que tu pourras le canaliser, tu pourras peut-être faire en sorte qu’il soit plus calme, plus raisonnable. Tu ne sais pas si ça vaut le coup de prendre le risque que l’image que tu as de lui soit plus sombre, moins idyllique. C’est sans aucune joie, sans le moindre sourire que tu lui réponds. « D’accord je viens. Mais je veux comprendre. Pourquoi tu veux que je vienne avec toi ? » Que tu demandes très sérieusement en relevant lentement la tête.
(c) oxymort
Robin Hartwood
Robin Hartwood
Fonda ▬ Dangerous as fuck.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Immense maison face au lac Michigan.
➤ EMPLOI / ETUDES : Trafiquant de drogues et de corps. Officiellement, riche propriétaire d'une chaîne de restaurants à travers les Etats-Unis.
Tu sais que ce soir risque de marquer un tournant certain dans votre relation à tous les deux. Pourtant, tu as encore envie de croire que ça ne va pas tout à fait foutre en l'air votre couple. T'es beaucoup trop amoureux d'elle et trop accro à sa petite personne et à tout ce que vous partagez, pour pouvoir supporter de la perdre. Que ce soit maintenant ou plus tard. Mais Mia est tantôt tendue, tantôt triste par tout ce qu'elle est en train d'apprendre et de réaliser. Et toi, tu ne peux rien faire pour inverser la tendance. Parce que quoi qu'elle en dise et quoi qu'il en pense, tu iras au bout de tes projets ce soir. Et c'est bien pour ça que tu insistes autant pour qu'elle te donne l'identité de ce gars qui lui a fait du mal. Il faut que tu agisses pour lui couper définitivement l'envie de recommencer et pour faire de même avec toutes les personnes qui pourraient avoir envie de s'y essayer un jour ou un autre. Parce que tu ne doutes pas que ça va filer l'envie à d'autres de jouer à ce petit jeu avec celle que tu aimes. Mais c'est hors de question. D'accord ... Tu as raison. Mais je n'ai pas envie que tu te rendes malade non plus. Que tu souffles avec beaucoup de tendresse et de douceur de nouveau. Parce qu'elle ne t'inspire que ça elle. Même quand tu es franchement énervé par quelqu'un ou part une situation. Tu ne veux certainement pas que ça lui retombe dessus d'une façon ou d'une autre. D'autant plus qu'elle est bien assez mal comme ça, justement à cause de ce qu'elle a eut à vivre et à supporter au cours de sa journée.
Malheureusement, il semble que le moment de mettre les choses au clair concernant tes activités illégales, est venu. Tu n'es pas certain que ce soit vraiment le moment pour ça. Mais parce qu'elle en parle, t'es bien obligé de lui répondre et d'aller même un peu plus loin. Tu ne peux te contenter de faire l'autruche une fois de plus, en fermant les yeux sur toutes les choses qui ne te plaisent pas. T'es quand même surpris par le ton dur qu'elle prend et sa façon de réagir. Tu ne lui as jamais caché le fait que tu faisais des choses tout à fait illégales de tes nuits et de tes jours. Tu n'as jamais prétendu être un mec tout à fait doux et sympa avec tout le monde. Au contraire, tu as été très honnête dès le premier jour. Alors forcément, ça te fait quelque chose de la voir se fermer de façon aussi catégorique. Je ne t'ai jamais caché le fait que j'étais ce genre d'homme Mia. Que tu tentes quand même de lui rappeler. De la même façon qu'elle devait bien s'en douter quand elle appris que son père l'avait "vendu" à un homme. Elle savait ce que faisait son père pour vivre quand elle n'était encore qu'une enfant. Alors elle devait bien se douter du fait qu'il en irait de même pour la personne à qui il avait décidé de la vendre ... Tu sais bien que si elle capitule cette fois, c'est parce qu'il t'a fallut insister longuement et parce qu'elle n'est juste pas aussi têtu que toi. Après ton sms, tu reposes les yeux sur elle. De quoi constater que son visage s'est fermé. Que son sourire a tout à fait disparu. Tu t'en veux de lui faire ça. Mais tu ne peux te faire passer pour quelqu'un que tu n'es pas. Surtout, tu ne pourras lui mentir et lui cacher un pan entier de ton existence, tout au long de votre vie ensemble.
Elle est toujours aussi fermée quand tu lui demandes si elle t'accompagne. T'es persuadé qu'elle va refuser, bien sûr. D'autant plus qu'elle est toujours aussi fermée. Et ça commence sérieusement à te faire peur. Tu n'as pas envie de la perdre à cause de ce que tu es. Et tu as beau savoir que tu ne peux pas lui mentir sur ce que tu es vraiment, tu n'as quand même pas envie de prendre de risque ... Tu ne sais plus que faire. D'autant plus que lorsqu'elle lève la tête pour planter son regard dans le tien, il n'affiche toujours pas grand chose. Elle est froide et distante comme jamais elle ne l'a été. Parce que si t'es là, je n'irai pas trop loin ... Que tu lui réponds très spontanément et sans l'ombre d'une hésitation. Parce que tu le sais qu'elle t'apaisera, d'une façon ou d'une autre. Parce que tu as besoin d'elle, de toute façon ... Quoi qu'il en soit, le but n'est certainement pas de la traumatiser. Tu ne veux pas quelle vienne pour lui faire une démonstration et l'obliger à voir qui tu es réellement quand tu n'es pas ici avec elle. Tu n'es pas idiot au point de vouloir prendre tous les risques du monde, histoire de vraiment mettre votre relation en danger. Ce serait plutôt tout le contraire que tu aimerais faire. Mais tu ne sais pas comment t'y prendre. Tu ne peux pas changer. Et tu ne vas certainement pas faire évoluer ta vie "pro" dans une autre direction. Tu as besoin de tout ça. Même si tu sais que ça ne lui plait pas du tout.
Parce qu'elle t'a répondu, tu te décides enfin à remuer. Tu prends la direction de la porte, sans plus attendre. Tu as à peine le temps d'atteindre l'une de tes voitures, que tu reçois le sms qui te donne l'adresse du type. Arrivé prêt de l'auto, tu ouvres la portière côté passager pour l'inviter à prendre place, avant de t'installer toi même, derrière le volant. Tu ne rouvres pas la bouche. Tu ne veux pas remuer plus encore les choses. Tu choisis donc plutôt de garder le silence alors que vous quittez la propriété et que tu t'engages sur la route. C'est en conduisant que tu lances ton GPS pour trouver sans trop de mal la maison dans laquelle vit ce Noah. Tu prends très fort sur toi pour ne pas sérieusement accélérer. Tu ne veux pas donner de raison supplémentaire à Mia, de t'en vouloir. Tu sens bien qu'elle est déjà tendue au possible et qu'elle pourrait se fermer un peu plus encore à toi si tu ne fais rien pour éviter ça. C'est aussi pour cette raison que tu restes silencieux tout le temps que dure le trajet. Tu te gares enfin dans la rue, devant la maison. Et là, tu laisses un peu de temps à Mia de se faire à l'idée, tu coules un bref regard dans sa direction et finalement, tu descends de voiture.
Tu détestes devoir réagir comme ça. Tu n’aimes pas te montrer aussi dure et froide avec lui, parce que tu l’aimes, parce que tu as envie d’être tendre avec lui, d’être douce, de lui montrer tout l’amour que tu ressens pour lui. Mais tu n’as pas vraiment le choix. Tu ne peux pas réagir autrement, car tu t’inquiètes trop pour lui. Alors oui quand il essaye de te rassurer en te disant que tu n’as pas à t’inquiéter pour lui, tu t’emportes un peu. Il ne peut pas te demander de ne pas t’inquiéter pour lui, tout comme toi tu ne peux pas lui demander de ne s’en faire pour toi et de ne pas se sentir obligé de te protéger. Il est patient avec toi Robin, t’en as conscience, tu imagines que ça ne lui plait pas de te voir réagir de cette façon. Et pourtant il se montre toujours très tendre et très doux avec toi. Tu aimerais vraiment être capable de ne pas te rendre malade à l’idée qu’il puisse être blessé ou pire, qu’il puisse ne jamais rentrer d’une de ses journées de travail. Tu finis par lever les yeux vers lui et tu poses une main sur sa joue. Tu ne veux surtout pas qu’il pense que tu vas moins l’aimer après tout ça, ce n’est pas le cas. Jamais rien ne pourra t’empêcher de l’aimer aussi fort. Mais tu veux quand même qu’il sache que tu n’aimes pas ça. Il est sincère avec toi et tu l’es avec lui. Tu ne vas pas lui mentir en lui disant que tu vas pouvoir vivre sereinement en sachant qu’il prend des risques. Non, tous les jours tu t’inquiéteras pour lui. Quant au fait de t’en rendre malade ou non, tu ne pourras pas vraiment le contrôler. Tu soupires alors en gardant tes doigts fins posés sur sa joue. « Je vais essayer, mais l’idée de te perdre me terrifie… » Que tu avoues d’une voix un peu brisée alors que tu sens une boule se former dans ta gorge. Maintenant qu’il est dans ta vie, qu’il a pris une place très importance dans ton cœur, tu ne t’imagines pas vivre sans lui. Tu préférerais mourir plutôt que de le perdre.
Et c’est à cause de ces peurs que tu te montres un peu dure et injuste avec lui. Tu en as conscience. En effet, il ne t’a jamais caché la vérité, il a juste évité de te donner trop de détails. Tu le savais depuis le départ qu’il n’était pas qu’un simple cuisinier, il te l’a dit dès votre premier jour passé ensemble. Mais tu as préféré faire l’autruche, tu as préféré ne pas penser à ça, tu as préféré te dire qu’il n’était que le gentil et doux Robin que tu connais. C’est pour ça que tu es autant perturbée par ses révélations. Tu n’arrives pas à l’imaginer capable de faire du mal à quelqu’un. Et tu préfères qu’il en soit ainsi. Tu ne veux pas le voir autrement que comme tu le vois depuis les quelques semaines que vous vivez ensemble. Tu laisses ta main retomber de sa joue en soupirant. « Oui je sais. Mais j’aimais à croire que ce n’était pas si dangereux que ça… » Que tu avoues en baissant la tête, penaude. Il t’avait bien dit que ses activités pourraient être dangereuses mais tu préférais te dire que ce n’était pas tant le cas. Tu t’es menti à toi-même pendant ces longues semaines parce que tu ignorais presque tout de ce qu’il faisait. Tu n’en sais pas beaucoup plus aujourd’hui, à part ce qu’il vient de t’en dire, à savoir qu’il avait beaucoup de pouvoir et qu’il prenait pas mal de risques. Mais que c’était lui aussi parfois qui pouvait être dangereux. Pourtant toi tu restes bloquée sur le fait que c’est lui qui prend des risques. Tu tiens tellement à lui que tu es prête à tout accepter de lui, alors tu acceptes qu’il ait à faire des choses que tu n’acceptes pas pour son travail. Mais tu ne pourras jamais t’empêcher de t’en faire pour lui. C’est tout simplement impossible. Comme là, tu t’inquiètes plus pour lui que pour Noah, à qui il compte s’en prendre. Tu ne veux pas que ça retombe sur Robin, tu aimerais vraiment lui faire entendre raison mais tu commences à comprendre que c’est impossible.
Alors t’es prête à l’accompagner parce qu’il te le demande. Tu tiens quand même à savoir pourquoi il a envie que tu viennes avec lui. Et sa réponse te serre le cœur. Si tu n’étais pas aussi tétanisée par la peur de le perdre, tu le prendrais dans tes bras. Tu ne peux t’empêcher de te dire encore et encore à quel point tu l’aimes. Et même si c’est dur, tu vas accepter le côté sombre de sa vie, de son être, parce que tu l’aimes lui, tout entier. Et tu ne vas rien laisser entacher votre petite vie parfaite à tous les deux. Alors tu hoches doucement la tête. Si tu peux l’aider à se retenir, bien sûr que tu vas l’accompagner. Tu ne veux pas qu’il pète les plombs et qu’il donne le coup de trop, celui qui pourrait être fatal. Tu ne peux pas qu’il devienne un meurtrier, parce que tu espères qu’il ne l’est pas déjà. Tu le suis donc en silence jusqu’à la voiture. Tu ne sais pas quoi dire pour essayer de détendre l’atmosphère. Tu souffles un « merci » quand il t’ouvre la portière et tu t’installes. Tu restes toi aussi silencieuse pendant toute la durée du trajet. Tu voudrais trouver les mots justes, ceux qui lui permettraient de se calmer. Mais tu ne les trouves pas. Alors tu préfères te taire. Quand il gare la voiture, tu recommences à paniquer. Tu as envie de te jeter à son cou pour le supplier de ne pas faire ça, et au moment où tu tournes la tête pour dire quelque chose, il sort de la voiture. Ton cœur s’accélère. Tu ne sais pas si tu dois le suivre, tu ne veux pourtant pas le voir faire preuve de violence. Mais tu ouvres la portière et tu te précipites vers lui. Tu attrapes doucement sa main et tu te places devant lui. Tu te hisses sur la pointe des pieds pour déposer un doux baiser sur ses lèvres, puis un autre, et encore un autre. Tu te fais la plus douce possible. Et tu gardes ton visage tout près du sien quand tu prends la parole d’une voix très calme et très douce. « Tu n’es pas obligé de faire ça Robin. » Tu recules alors ton visage pour plonger ton regard dans le sien, tes mains posées sur ses joues. « Mais quoique tu fasses, sache que je t’aimerai toujours aussi fort… »
(c) oxymort
Robin Hartwood
Robin Hartwood
Fonda ▬ Dangerous as fuck.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Immense maison face au lac Michigan.
➤ EMPLOI / ETUDES : Trafiquant de drogues et de corps. Officiellement, riche propriétaire d'une chaîne de restaurants à travers les Etats-Unis.
Même si sur l'instant ça te surprend pas mal de la voir aussi dure et aussi froide avec toi, dans le fond ça te rassure également un peu. Pour la simple et bonne raison qu'elle te prouve ainsi qu'elle est capable de te tenir tête quand il y a vraiment besoin. Même si tu es beaucoup plus têtu qu'elle et que tu auras forcément le dernier mot ... Au moins tu entends ce qu'elle a à dire, parce qu'elle ne te laisse pas vraiment d'autre choix que celui de l'entendre. Et que tu es donc obligé de prendre en compte ses paroles. Même celles qui ne te plaisent pas du tout. Voire, surtout celles ci. Forcément, ce qui ne te plaît réellement pas, c'est de savoir qu'elle s'inquiète pour toi de façon constante. C'est de constater que malgré tes propos qui se sont toujours voulu rassurant, elle continue de s'attendre au pire. De craindre le pire. Mais même si ça ne te plaît pas et te fait quelque peu peur, tu dois faire avec. Tu ne vas quand même pas lui faire découvrir de façon trop grande et trop directe, le monde dans lequel tu évolues. Tu ne vas quand même pas la mettre sur le devant de la scène, juste pour faire ton show et ainsi lui prouver que tu ne risques réellement rien. Parce que ça reste quand même un petit mensonge dans le fond. Même si ça ne te plaît pas. Même si tu ne le reconnaîtras jamais ouvertement. Tu es plus fort que tout ça, c'est évident.
Tu ne me perdras pas. Que tu lui promet une fois de plus, avec sans doute un peu trop d'assurance encore. Tu sais que c'est aussi ça qui a le don de l'inquiéter. Le fait que tu te sentes à ce point intouchable. Alors que tu restes un être humain parmi tant d'autres. Ce qui signifie que tu es mortel toi aussi. Que tu risques tout autant de mourir. Plus encore parce que tu fais ce fameux "métier" ... Tu es loin d'être intouchable malgré tes mots répétés et tes belles promesses. Et ça, Mia en est bien consciente. Tu ne la prends pas pour une idiote en prétendant toujours plus le contraire. Tu veux seulement y croire très fort toi même ... T'es quand même un peu plus pris de court quand elle se montre, selon toi, un brin injuste. Tu ne comprends pas tous ses reproches. Tu ne lui as jamais caché qui tu étais vraiment et tu n'hésites évidemment pas à le lui rappeler ça. Certes, tu n'as jamais donné tous les détails pour des raisons assez évidente. Mais elle ne peut quand même pas prétendre que tu n'as jamais clairement dis que tu étais un mec de l'ombre. De ceux qui gagnent leur vie de la façon la plus illégale qui soit. Surtout, tu n'as pas tardé non plus à lui expliquer que tu étais au sommet de la pyramide. Il t'a semblé important de rapidement le lui dire, pour qu'elle comprenne bien que tu ne risquais finalement pas grand chose. Contrairement à ce qu'elle a encore l'air de croire aujourd'hui ...
Tu soupires un peu quand elle prend ses airs penauds pour avouer qu'elle aimait finalement se mentir. Se faire croire que ce n'était pas si dangereux que ça. Les faits ne sont pourtant pas là. Bien sûr que c'est dangereux ce que tu fais. Mais tu penses être plus dangereux encore, toi même. Je suis désolé de te décevoir Mia. Mais c'est comme ça. Je suis comme ça. Et même si tu continues de craindre le moment où elle t'avouera que ça fait beaucoup trop pour elle et qu'elle ne peut plus en supporter autant de ta part, tu ne peux quand même pas faire autrement que d'être aussi honnête que possible. Parce que le but dans une relation amoureuse, ce n'est évidemment pas d'avoir tout un tas de secrets. C'est en tout cas ainsi que tu vois les choses toi. Toi qui as toujours été aussi honnête que possible, même si tu as toujours fait en sorte d’atténuer les choses pour ne pas la faire fuir ni foutre à mal ses sentiments pour elle. Tu crains de justement être en train de le faire maintenant. Pas réellement en offrant ton "vrai visage" mais presque ... Tu seras toujours son Robin, doux, patient, attentionné et amoureux comme jamais tu ne l'as été. Mais tu es aussi ce monstre que tu tentes maintenant de lui dessiner pour qu'elle s'en fasse un tant soit peu l'image ...
Elle accepte sans trop rechigner, de t'accompagner "rencontrer" ce fameux Noah. Tu doutes que ce soit uniquement grâce à ta confession. Et dans le fond, ça importe assez peu. La seule chose qui compte, c'est le fait qu'elle accepte de te suivre. Parce que mine de rien et entre autres choses, ça te rassure pas mal. Sa présence te fait énormément de bien et tu ne t'en caches pas vraiment. Jamais. Même si vous gardez tous les deux le silence durant le temps que dure le trajet. De même lorsque tu descends de voiture. Tu ne t'attends même pas à ce qu'elle te rattrape. Plus ou moins pour te convaincre de ne pas aller au bout de ton "geste". Je n'ai pas l'intention de le tuer Mia, tu sais ?Tu ne sais pas si tu plaisantes avec cette remarque ou si tu es sérieux. Quoi qu'il en soit, tu lui offres un semblant de sourire alors qu'elle vient déposer quelques tendres baisers sur tes lèvres. Tu te laisses faire avec plaisir, bien sûr. Et tu poses tes mains sur sa taille fine pour la garder contre toi et l'encourager à poursuivre encore un peu. Avant qu'elle ne surenchérisse en te soufflant que, quoi que tu fasses, elle t'aimera toujours. Des mots qui font s'emballer ton coeur. Tu plantes cette fois un regard aussi surpris que tendre et reconnaissant, dans le sien. Tu ouvres la bouche avec l’intention de lui souffler que tu l'aimes. Mais tu ne parviens pas à aller jusqu’au bout alors tu choisis de garder le silence et de la serrer plus fort contre toi. Quand tu reprends ton avancée en direction de la porte de la maison, tes doigts sont entremêlés avec les siens. Et de ta main libre, tu frappes à la porte. C'est lui qui ouvre. Tu t'en doutes au jeune âge qu'il semble avoir et au regard surpris qu'il pose sur elle. Puis sur toi. Tu grinces des dents. Bonsoir Noah ... Je suppose que tu connais Mia ... Tes doigts se crispent un peu autour des siens. Ma petite amie. Pas une pute quelconque que tu peux te permettre d'insulter. Ton ton est froid. Vibrant d'une haine mal contenue. Pour ne pas dire pas contenue du tout. Cette fois ci je viens en toute amitié ... J'aimerais ne pas avoir à aller plus loin pour faire passer le message ... Est-ce que je me suis fais comprendre ?
Tu n’aimes pas du tout la tournure que prennent les choses. Tu ne veux pas te disputer avec lui, tu ne veux pas te montrer trop dure avec lui. Mais tu es bien obligée de lui montrer à quel point tout ça ne te plait pas. Même s’il ne t’a jamais menti sur ce qu’il faisait réellement de sa vie. Tu t’es enfermée dans des mensonges, toute seule. Tu as renié cet aspect de sa vie. Parce que tu ne voulais le voir que comme lorsqu’il n’est qu’avec toi. Et il a beau te répéter que tu ne le perdras pas, tu ne pourras jamais t’empêcher de t’inquiéter pour lui. C’est comme ça. Et tu n’es pas vraiment rassurée, même s’il semble être sûr de lui Robin. Tu soupires en baissant la tête. Il n’y a rien à dire de plus là-dessus, tu vas passer ta vie à t’inquiéter pour lui, c’est comme ça. Et ce n’est certainement pas ça qui fera que tu ne voudras plus de lui ou que tu ne l’aimeras plus. Ce sera dur pour toi, mais t’es prête à tout affronter pour pouvoir avoir la chance de continuer de vivre à ses côtés. Parce que tu aimes Robin plus que tout. C’est pour cette raison que ses mots te font froncer les sourcils. Tu secoues vivement la tête en reprenant un air un peu dur, mais c’est quand même d’une voix très douce que tu lui réponds. « Je veux pas que tu dises ça. Tu ne m’as jamais déçue et je sais que ça n’arrivera jamais. Tu ne me déçois pas Robin, c’est juste que je t’aime comme une folle, alors l’idée que tu puisses juste être blessée ne me plait pas. Mais en aucun cas mon opinion sur toi a changé. Tu seras toujours l’homme le plus merveilleux à mes yeux. » Tu te radoucis à la fin de ton discours. Parce que tu ne peux pas le laisser penser qu’il te déçoit, que tu ne l’estimes plus autant parce qu’il t’a révélé un aspect un peu plus sombre de sa vie. Tu veux qu’il comprenne que c’est pour lui que tu t’inquiètes, et que tu as peur qu’il finisse par perdre son humanité s’il se laisse trop submergé par ses envies de vengeance.
Et même si tu n’approuves pas du tout le fait qu’il veuille aller s’entretenir avec Noah, tu acceptes de le suivre, parce qu’il te le dit lui-même, ta présence pourrait l’aider à se calmer. Alors si tu peux l’empêcher de péter les plombs et de défigurer Noah à coups de poing, tu le feras, et plutôt deux fois qu’une. Tu ne veux vraiment pas que ça aille trop loin. Tu t’imagines les pires scénarios alors que vous êtes dans la voiture. Vous êtes tous les deux très silencieux. Et toi tu imagines ce que Robin va faire à Noah quand il le verra. Ce type est un sale connard arrogant, tu le sais, il est réputé pour ça à l’université. Et tu sais aussi que son père est quelqu’un de haut placé et qu’il a beaucoup d’argent. Peut-être pas autant que Robin. Mais ça ne t’empêche pas de t’inquiéter en te disant que s’il s’en prend à Noah, Robin pourrait avoir de gros problèmes avec les avocats de son père. Tu es très stressée, en témoigne ta jambe que tu fais tressauter rapidement et non-stop durant tout le trajet. Tu hésites à descendre de voiture quand Robin se gare. Tu penses un instant à rester dans la voiture, pour ne pas être témoin de ce qui pourrait se passer quand Robin se retrouvera en face de Noah. Tu te dis que le fait que tu sois dans la voiture suffira peut-être à calmer Robin. Mais tu ne peux pas rester là alors que tu le vois s’avancer vers la porte. Tu ne veux pas qu’il pense que tu l’abandonnes, que tu ne l’aimes plus ou moins en tout cas. Tu veux qu’il sache à quel point tu l’aimes et que ce sera ainsi pendant tout le reste de votre vie. Tu te rends compte qu’il a peut-être besoin de toi en ce moment, s’il fait tout ça c’est pour toi après tout. C’est pour sauver ton honneur et te protéger d’autres attaques qui pourraient avoir lieu. Alors tu ne peux pas l’abandonner comme ça sous prétexte que tu n’as pas envie qu’il se salisse les mains, surtout pas pour toi. Tu ne peux rien faire pour l’empêcher d’agir, alors autant lui montrer que tu es là pour lui, comme il est là pour toi.
Tu le rattrapes alors et tu tentes une dernière fois de l’arrêter, sans grande conviction. Sa réponse te fait un peu grimacer. Tu espères bien qu’il ne va pas le tuer, tu ne penses pas Robin capable de faire une telle chose. Et plutôt que de te montrer dure et de lui faire la morale encore une fois, tu te montres douce et tendre. Parce que c’est qu’il aime chez toi, et ce sera sûrement ta douceur qui pourra l’aider à se calmer. Tu déposes de doux baisers sur lèvres et tu sens que tu retrouves ton Robin. Tu sens que ça lui fait du bien. Et ça t’en fait aussi. Tu soutiens son regard quand il te fixe, tu t’attends à ce qu’il te dise quelque chose mais non, il te serre dans ses bras et tu soupires d’aise en passant tes bras autour de lui. Mais cette étreinte est de courte durée, c’est main dans la main que vous vous dirigez vers la porte d’entrée. Tu pries intérieurement pour que personne ne réponse quand Robin frappe à la porte. Tu sais que ça ne ferait que retarder le moment fatidique et que ça ne serait peut-être pas une bonne chose, Robin finirait par être encore plus énervé. Mais tu ne peux t’empêcher d’espérer que la porte reste fermée. Au lieu de ça, elle s’ouvre sur Noah qui semble surpris de te voir. Toi tu te crispes quand son regard se pose sur toi. Tu essayes cependant de ne rien laisser paraitre, tu ne veux pas donner encore plus de raisons à Robin de s’emporter. Pourtant tu sens qu’il serre un peu plus fort ta main quand il commence à s’adresser à Noah. Tu essayes de le calmer en caressant sa paume de ton pouce. Noah vous regarde à tour de rôle et il finit par esquisser un petit sourire mauvais. Ton cœur se met à battre très vite, parce que tu sais que c’est très mauvais signe. Il va se montrer arrogant, comme toujours, avec Robin et tu as vraiment peur de la réaction qu’il peut avoir. « Revoit la définition du mot pute mon pote. Pour moi une nana qui écarte les cuisses pour de la thune c’est une pute. Et c’est bien ce que tu fais hein Mia ? On le sait tout à la fac que t’es avec c’mec juste pour son pognon. » Il ne quitte son sourire malsain et provocateur à aucun moment alors qu’il te fixe. Puis il tourne la tête vers Robin en prenant un air désolé, qui est faux, tu le sais très bien. « Désolé mec, mais tu t’attendais à quoi en baisant une nana qui pourrait être ta fille ? »
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Robin Hartwood
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Fonda ▬ Dangerous as fuck.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Immense maison face au lac Michigan.
➤ EMPLOI / ETUDES : Trafiquant de drogues et de corps. Officiellement, riche propriétaire d'une chaîne de restaurants à travers les Etats-Unis.
Depuis le premier jour tu crains le moment où elle réalisera qui tu es et ce que tu fais pour gagner ta vie. Et depuis que t'es amoureux d'elle, tu crains qu'elle ne soit déçue, agacée ou blessée par qui tu es vraiment. Mais soudainement, alors même qu'elle s'est fermée à toi et s'est montrée relativement froide et dure dans ses réponses, elle affirme haut et fort qu'elle n'est pas déçue. T'as le coeur qui s'emballe pour de bon et qui se fait fou furieux dans ta cage thoracique, quand elle affirme que tu es toujours l'homme le plus merveilleux qui soit, à ses yeux. Tu peines à croire ce que tu es pourtant en train d'entendre. Tu peines à réaliser la chance que tu as de l'avoir trouvé, elle, surtout. Tu ne pensais pas que le choix que tu as fait, serait à ce point important dans ta vie et viendrait autant la chambouler. C'est pourtant un fait que tu ne peux nier. Tu as eus la chance de rencontrer la femme de ta vie. Et d'être assez malin pour la choisir elle plutôt que n'importe quelle autre femme. Tu t'es arrêté sur elle parce qu'elle était jolie, discrète, douce et timide. Et qu'elle avait le nez plongé dans un bouquin. Tu t'es dis qu'elle était intelligente et peu intéressée par les trucs de son âge, les garçons et les sorties en tous genres. Tu t'es dis qu'elle était sans doute d'une certaine maturité qu'être avec un homme de ton âge à toi, ne serait peut-être pas tant un problème ... mais tu étais loin de t'imaginer que vous tomberiez amoureux aussi vite et aussi fort.
Tu ne trouves finalement rien à répondre à sa petite tirade qui aura au moins eut le mérite de vraiment bien te rassurer. Parce que tu crains un peu moins de la perdre maintenant. Même si au fond de toi, tu es toujours intimement convaincu que ça arrivera. Parce qu'elle réalisera qu'elle vaut beaucoup plus et qu'elle mérite davantage qu'un vrai brigand. Pour l'heure, elle est folle de toi et te le prouve en acceptant de te suivre jusque chez ce fameux Noah qui s'en est pris à elle. Qui a osé poser ses sales pattes sur elle. Tu ne peux rester sans rien faire et après de longs et vifs échanges, elle finit par le comprendre et par, plus ou moins, accepter la chose. Tu sens bien qu'elle est tendue et terrifiée à l'idée de ce qui va suivre. Tu peux sans mal le deviner à la façon qu'elle a de secouer vivement et nerveusement sa jambe quand vous êtes encore dans la voiture. Tu ne fais aucun commentaire à ce sujet mais sa nervosité t'inquiète quand même un peu. Tu te promets alors de faire vraiment de gros efforts pour ne pas réagir au quart de tour en flanquant tout de suite ton poing dans la gueule de cet idiot. Même s'il le mérite, tu ne veux pas aller jusque là en sachant que Mia sera à tes côtés.
D'ailleurs, elle ne manque pas de te rappeler à elle en t'offrant toute la douceur qui lui va si bien et qui lui colle à la peau. Tu te laisses faire. Mais tu ne changes pas d'avis. Tu es juste un peu plus apaisé quand, enfin, tu frappes à la porte. Tu te répètes que tu ne dois pas t'emballer trop vite. Peut-être que quelques mots suffiront à convaincre ce mec de ne pas recommencer ce qu'il a "si bien" fait une première fois. Et qu'avec un peu de chance, il passera également le mot à ses potes. Tu n'es pourtant pas du genre à être naïf. Et dans les faits, tu n'y crois pas du tout. Tu t'attends plutôt à devoir le cogner durement pour lui faire passer le message. Tu tentes quand même la chose. Tu te montres poli et courtois comme tu sais si bien le faire, pour te présenter à ce mec qui ne t'inspire pourtant que de la haine. Tu lui fais part de tes pensées. Tu lui précises également que tu espères n'avoir pas à aller plus loin pour lui faire saisir ton message. Mais il n'a pas l'air d'être d'accord lui. Et il te le fait rapidement comprendre alors qu'il affiche son petit air hautain et dédaigneux. Et un sourire des plus mauvais. Tu le reconnais comme tel parce que toi même tu maîtrises bien ce genre d'expression.
A ses mots, ton regard s'assombrit. J'ai vraiment essayé Mia ... Que tu crois bon de préciser pour Mia. Parce que tu as tenté de prendre sur toi et de te contenter de mots. De menaces, mine de rien. Mais tu t'en doutais que ça n'allait pas suffire. C'est rare que ce soit assez pour des gars comme ce Noah. Qui s'imagine être plus fort que tout et tout le monde sous prétexte que son père est certainement très riche. Un détail qui te passe complètement au dessus de la tête à toi, bien entendu. D'ailleurs, tu ne tardes pas à libérer ta main qui quitte celle de Mia. Tu fais un pas en direction du type pour lui laisser le temps de fuir et/ou de te voir venir tout simplement. Il ne fait rien. Il se contente de t'affronter du regard avec une certaine ironie. Toi ça te fait sourire. Juste avant que ton poing n'aille percuter son nez qui émet un craquement sonore. Forcément, il se plaint, les mains sur le visage déjà en sang. Tu pourrais te contenter de ça. Mais tu lui offres un coup de pied en plein ventre qui a le mérite de le faire basculer. La seconde d'après, t'es au dessus de lui, tu ôtes ses mains de son visage et tu lui colles deux autres coups de poings qui éclatent autant son visage que ta main déjà que trop écorché. Parce qu'il réagit très peu et ne cherche pas à te rendre tes coups, tu t'arrêtes tout de suite derrière. Sans pour autant le libérer. Approche toi encore une fois d'elle et je te jure que la prochaine fois je t'égorge. Tu grognes comme un animal, prêt à planter ses crocs dans la jugulaire de sa proie. Une proie qui n'a plus rien du prédateur qu'elle a pu être face à Mia.
Tu es contre tout ce qui va suivre bien entendu. Tu ne veux pas que Robin se sente obligé de faire ça, d’user de la force pour te défendre. Même si bien sûr, tu dois admettre que Noah mérite une belle correction pour ce qu’il t’a fait. Mais tu ne veux pas que Robin fasse ça, tu ne veux pas qu’il use de la violence. Pourtant, maintenant, tu sais qu’il en a l’habitude, que pour lui, c’est monnaie courante. Et non, ça ne te plait pas. Et non, tu n’es pas rassurée même quand il t’affirme qu’il ne craint rien, qu’il est très puissant. Parce que tu sais que s’il est puissant, il doit forcément attiser la jalousie et l’envie de certains, de rivaux qui seraient sûrement prêts à lui faire du mal pour récupérer tout ce qu’il possède. Tu ne connais peut-être rien à son milieu, mais tu n’es pas aussi naïve. Sans compter sur les forces de l’ordre, tu crains qu’il arrive un jour où un flic faisant un peu trop de zèle ou trop passionné par son métier, se décide à vouloir mettre Robin hors d’état de nuire. C’est tout ça qui te fait peur. Et à aucun moment ces révélations ne changent l’image que tu as de Robin. Il reste et il restera toujours cet homme formidable dont tu es tombée follement amoureuse. Et bien sûr, ça te brise le cœur quand il t’avoue penser qu’il t’a déçu. C’est pour ça que tu t’empresses de lui expliquer ta façon de penser et que tu le rassures par la même occasion. Tu ne veux pas qu’il se mette à penser que tu vas moins l’aimer après tout ce que tu as appris, ou pire que tu ressentes l’envie de le quitter. La simple idée de vivre sans lui te fait paniquer et te brise le cœur, jamais tu ne pourrais vivre sans lui. Tu as trop besoin de lui dans ta vie. Tu ne sais pas si tu as réussi à le rassurer complètement, mais au moins tu as ouvert ton cœur, tu as vidé ton sac. Et il te connait assez Robin pour savoir que tu penses sincèrement tout ce que tu viens de lui dire, ce n’est vraiment pas ton genre de mentir, surtout pas lorsqu’il est question de vous et de tes sentiments pour lui.
Tu tentes une ultime approche alors que tu viens de sortir de la voiture. Tu espères encore pouvoir le faire changer d’avis, tu lui répètes qu’il n’est pas obligé de faire ça. Tu fais ton maximum pour l’apaiser. Il te l’a dit lui-même, tu as ce pouvoir sur lui, tu peux réussir à le calmer même quand il est vraiment en colère. Alors tu uses de ce petit pouvoir que tu as. Tu ne te forces en aucun cas, tu n’as jamais besoin de te forcer avec Robin. Tu lui souffles quelques mots tendres, tu le serres dans tes bras. Tu aimerais que ça soit aussi simple. Mais il semble décidé à aller frapper à la porte de cette grande maison. Et toi, tu n’as pas d’autres choix que de le suivre. Tu sais que si tu fais demi-tour pour retourner à la voiture, il risque de péter un plomb pour de bon. Et tu sais surtout qu’il risque de le prendre mal, et tu ne veux pas lui faire de la peine, tu ne veux pas lui donner de raisons de penser que tu l’aimes moins ou qu’il te déçoit. Tu veux être là pour lui, comme il est toujours là pour toi. Parce que c’est ce qu’un couple est censé faire. Ta présence ne pourra être que bénéfique tu le sais. Tu gardes ta main dans la sienne alors qu’il frappe à la porte de sa main libre. Tu te crispes dès que ton regard croise celui de Noah qui vient d’ouvrir la porte et qui te fixe avec un sourire mauvais. Tu sais que c’est mal parti. Tu sais que s’il se comporte comme d’habitude, il ne va faire qu’énerver davantage Robin. Et visiblement, il ne sait pas à qui il a à faire Noah. Tu tentes quand même de calmer Robin en caressant la paume de sa main de ton pouce. Mais la voix de Robin se fait à nouveau entendre et alors tu te tends complètement, tandis que ton cœur se met à battre beaucoup trop vite. Tu sais que tu ne peux rien faire, tu sais que c’est trop tard. Pourtant tu résistes un peu quand il essaye de relâcher ta main, tu resserres délicatement tes doigts autour des siens mais tu finis par lâcher. Tu ne peux rien faire de plus.
Tu as un geste de recul quand il s’approche de Noah. Noah qui ne dit rien, qui ne bouge pas, qui se contente de soutenir le regard de Robin. Il doit encore penser qu’il ne risque rien. Au lycée, il se sent invincible parce que son père a beaucoup d’argent. Mais toi tu sais que ce n’est pas ça qui arrêtera Robin. Tu ne peux retenir de pousser un petit cri de stupeur quand il écrase son poing dans le visage de Noah. Tu poses tes mains sur ta bouche alors qu’un craquement se fait entendre. Ce qui te donne la chair de poule. Tu penses qu’il ne va pas aller plus loin. Noah est déjà au sol en train de pousser des plaintes de douleur. Tu t’apprêtes à t’avancer, à lui parler mais tu ne peux que rester témoin de la violence dont il fait preuve sur Noah. A chaque coup, tu lâches un hoquet de stupeur. Tu finis par détourner le regard, tu ne sais pas jusqu’où il va aller, mais tu ne veux pas voir ça. Et tu es trop tétanisée pour t’éloigner vraiment. Surtout, tu as trop peur qu’il ne le tue si tu t’éloignes. Tu as toujours détesté toutes les formes de violence. Déjà, quand c’est mis en scène devant un film et que c’est trop réaliste, tu n’arrives pas à regarder, tu fermes les yeux. Alors là, quand c’est en vrai et quand, en plus, c’est l’homme que tu aimes qui donne les coups, tu ne peux pas regarder. Malheureusement, Noah est trop idiot pour la fermer. Il se sent toujours invincible grâce aux relations de son père et il se permet de provoquer Robin. « Mon père va te buter toi et ta pute ! » Qu’il crache, le visage ensanglanté. Toi, tu te crispes en entendant ses mots, tu as vraiment peur qu’il ne réussisse plus à se contrôler. Alors tu prends sur toi, tu te retournes pour voir Robin au-dessus de Noah, la main pleine de sang. Ta gorge se serre à cette image, mais tu t’avances d’un pas rapide pour poser ta main sur sa joue et lui faire tourner le visage pour que vos regards se croisent. « C’est bon Robin. Ne l’écoute pas, il en a eu assez, allez, s’il te plait, on rentre à la maison. » Que tu le supplies d’une voix plaintive.
(c) oxymort
Robin Hartwood
Robin Hartwood
Fonda ▬ Dangerous as fuck.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Immense maison face au lac Michigan.
➤ EMPLOI / ETUDES : Trafiquant de drogues et de corps. Officiellement, riche propriétaire d'une chaîne de restaurants à travers les Etats-Unis.
Tu ne sais pas encore si tu dois la croire sur parole ou pas, quand elle affirme que son amour pour toi ne changera pas, quoi que tu fasses ce soir. Tu as forcément le réflexe de douter. Parce que tu sais bien qu'elle est tout à fait contre la violence et tu ne doutes pas qu'elle va grimacer à l'idée que tu cognes dans la tronche de ce type. Pourtant, il le mérite. Et certainement qu'elle en est tout autant consciente que toi. Certainement qu'au fond elle sait que ça ne peut que faire beaucoup de bien à ce Noah, de se prendre un coup ou deux. Histoire de calmer ses ardeurs de jeune en manque. De jeune qui se croit tout puissant, surtout. Il est hors de question qu'il conserve le moindre pouvoir sur qui que ce soit. A commencer par Mia elle même, qui est ré-apparue tout à fait détruite de cette rencontre. Il est hors de question qu'il puisse recommencer ça. Mais tu sais bien que la seule façon de remettre ce type à sa place, c'est de le cogner. Ce que Mia ne peut comprendre. Elle qui garde une certaine dose de naïveté et une très grosse dose de douceur en elle. Elle s'imagine sans doute qu'il finira par s'arrêter de lui même quand il en aura assez. A moins qu'elle ne soit juste prête à encaisser en silence, sous prétexte qu'elle ne veut pas que tu t'en mêles trop sérieusement.
Dans un cas comme dans l'autre, toi tu ne peux faire autrement que d'intervenir. Raison pour laquelle tu as foncé aussi rapidement jusque chez ce type. Et tu as beau être pas mal apaisé par la présence de ta belle à tes côtés, tu ne te détends pas complètement non plus. Parce que toi tu sais très bien que ça va forcément en arriver aux mains. Tu sais que ce type, s'il est aussi idiot et prétentieux que tu l'imagines, va tout faire pour te faire sortir de tes gonds. Alors c'est conscient de tout ça que tu te gares devant chez lui et que tu descends de voiture. Bien décidé à aller au bout des choses, que Mia veuille ou non te suivre. Tu sais ce que tu as à faire alors tu vas le faire. Et finalement, après une dernière et vaine tentative pour te faire entendre raison, elle te suit. Et garde sa main dans la tienne aussi longtemps que possible. Sans doute pour t'apporter toute la douceur dont tu pourrais avoir besoin pour rester sous contrôle. Ce geste ajouté à ses derniers mots doux, pourraient sans mal avoir bel et bien raison de toi. Mais le comportement du gamin en face de toi, parvient sans trop de mal à te faire basculer du mauvais côté. Il est hors de question que tu le laisses parler ainsi de celle qui partage ta vie et qui prend tout la place dans ton coeur. Hors de question qu'il continue de se sentir pousser des ailes de cette façon.
Alors tu fonces et tu cognes. De plus en plus durement. De façon répétée surtout. Coup de poing après coup de poing, tu lui refais le portrait. Et ce ne sont pas les hoquets de stupeur de Mia dans ton dos, qui te font t'arrêter. Au contraire. Tu continues et tu t'en donnes vraiment à coeur joie pour le coup. Tu dois te forcer pour t'arrêter. Quand il trouve encore le moyen de te répondre et de te menacer, tu lèves une fois de plus le poing. Près à frapper encore. Mais Mia s'approche et pose une main délicate comme une pétale de rose, sur ta joue. Tu te tends mais lèves le regard dans sa direction. Elle est aussi paniquée que douce. Tu dois lui paraître bien fou, bien cinglé, en cet instant. Le regard fiévreux pour une autre raison que le désir qu'elle ne sait que trop bien susciter en toi. Et ton poing ensanglanté encore à hauteur de ton visage. T'es à bout de souffle et sur le point de l'abattre une fois de plus sur le visage pas mal défiguré, de cet enfoiré qui a bien mérité toute cette violence de ta part. Même s'il est évident que Mia ne pense pas ainsi. Elle est trop douce pour ce monde Mia. Trop gentille. Trop généreuse. Trop parfaite ...
Ton regard toujours posé sur le visage de ta belle, tu grinces des dents et fermes plus fort le poing. Il te faut plusieurs secondes durant lesquelles tu pèses le pour et le contre. Mais contre toute attente, tu abandonnes. Tu libères le gars et te redresses. Non sans reposer ton regard ombrageux sur lui. Crois-moi ... Ton père va s'occuper de toi lui même ... Que tu te contentes finalement de lui répondre, sans en dire plus. Tu n'auras que quelques sms à envoyer pour que les bons mots soient dits et les bonnes menaces soient faites, pour que le père de cet idiot, risque gros. Pour qu'il en veuille à son gamin de l'avoir foutu dans une merde noire. Parce que sans en être conscient le moins du monde, c'est bien ce que ce Noah vient tout juste de faire. Il s'en est pris à la mauvaise personne mais l'ignore encore. Parce qu'il n'est rien d'autre qu'un gamin qui ne réfléchit pas outre mesure et qui s'imagine pouvoir faire sa loi sans jamais rien risquer. On ferait mieux d'y aller avant que je ne change d'avis. Que tu soupires finalement en t'éloignant tout à fait du gamin à la tronche ensanglantée, qui n'attend que ça pour se relever et aller se planquer dans un coin où il chialera sa douleur. Tu ne récupères pas la main de Mia de la tienne, quand tu prends la direction de la porte. Tu te doutes qu'elle n'a pas du tout aimé te voir ainsi. Mais tu ne sais pas comment elle va réagir et se comporter avec toi. Alors tu gardes le silence tandis que tu rejoins la voiture et que tu y prends place.
C’est la boule au ventre, la gorge serrée, le cœur battant et les jambes tremblantes que tu acceptes de suivre Robin jusqu’à la porte d’entrée de cette grande maison. Tu n’aimes vraiment pas la tournure que prennent les choses, tu crains qu’il ne finisse par péter vraiment les plombs et fasse quelque chose de vraiment très grave. Tu as peur que Robin n’écoute un peu trop sa colère, sa rage et qu’il se défoule complètement sur Noah au point de commettre l’irréparable. Tu ne le penses vraiment pas capable de tuer quelqu’un, mais pour être honnête, tu ne le pensais même pas capable de faire preuve de violence. Parce que tu étais trop aveuglée par ton amour pour lui, par cette douceur et cette gentillesse dont il fait preuve, apparemment, juste avec toi. Pourtant, tu dois bien te rendre à l’évidence, il n’est pas aussi tendre et doux que ça ton Robin, il a un côté bien plus sombre que tu ne l’imaginais. Et tu as bien vu qu’il pouvait être dur, que son regard pouvait devenir aussi froid que la glace, tu en as fait l’expérience quand tu as paniqué et que tu l’as accusé d’avoir profité de ta faiblesse pour coucher avec toi. Rien que d’y penser, tu te sens coupable encore, tu t’en veux de lui avoir fait endurer ça, alors qu’il ne le méritait pas. Mais tu as vu à ce moment-là qu’il pouvait se montrer très dur, blessant et s’il n’a pas été violent avec toi, c’est sûrement uniquement parce que c’est toi, parce qu’il devait déjà être attaché à toi. Est-ce que ton opinion à son sujet va changer à cause de ça ? Non. Tu le verras toujours tel qu’il est vraiment. Parce que toi, t’es persuadée qu’il n’a pas un fond mauvais, qu’il n’est pas violent par plaisir et envie de l’être, mais juste parce que son statut ne lui laisse pas vraiment le choix.
Tu ne sais pas si tes paroles, tes baisers et tes caresses ont eu un quelconque effet sur lui. Tu ne sais pas s’il se sent rassuré, au moins un peu apaisé, ou si cela va lui permettre de ne pas trop craquer quand il se retrouvera en face de Noah. Parce que tu sens qu’il est tendu ton Robin. Et tu détestes le voir dans cet état. Tu donnerais vraiment cher pour retrouver l’homme souriant et tendre que tu as embrassé la veille avant de t’endormir dans ses bras. Tu ne sais pas comment ça va se passer. Tu ne sais pas comment ça va finir surtout. Et c’est d’un pas trainant, faiblard que tu le suis sans rien dire de plus. Tu gardes cependant le contact, parce que tu penses que c’est important pour qu’il ne craque pas totalement. Et si tu es parvenue à le calmer un peu, Noah fout tout en l’air en se montrant une fois de plus imbuvable, il se comporte comme d’habitude, comme un vrai connard. Il se sent invulnérable, intouchable, parce que son père a de l’argent et donc du pouvoir. Mais il ne sait vraisemblablement pas à qui il a à faire. Toi, tu ne peux qu’être témoin de la scène. Tu ne dis rien. Tu fuis le regard de Noah quand ses yeux se posent sur toi. Tu tentes tant bien que mal de ne pas laisser paraitre ton mal être, même si tu sais pertinemment que Robin te connait très bien et qu’il sentira que tu es mal à l’aise. Et tu crains que ça ne fasse qu’empirer les choses malheureusement. Il te prévient Robin quand c’en est trop pour lui. Tu ne peux que lâcher sa main quand il s’avance vers Noah. Impuissante, tu assistes à cette scène qui devient vite insupportable pour ton doux et innocent regard. Tu finis par tourner le dos à cet homme que tu aimes plus que tout. Tu ne supportes pas de le voir dans cet état, le voir faire preuve d’autant de violence. Et tu fermes les yeux, tu es même tentée de poser tes mains sur tes oreilles pour ne plus entendre les bruits de coups, les plaintes de Noah. Mais tu ne peux pas. Parce que tu veux rester consciente de ce qui se passe, si jamais Robin devient vraiment incontrôlable.
Les coups cessent un instant. Tu sautes sur cette occasion pour te retourner et foncer vers Robin alors que Noah continue de le provoquer en le menaçant. Tu fais preuve de toute la douceur que tu as, juste pour lui, pour Robin. Et tu le couvres d’un regard tendre. Il peut voir dans tes yeux que tu n’es pas en colère après lui, ou encore déçue par ce qu’il vient de faire. Tu le supplies presque d’arrêter. Quand vos regards se croisent, tu lui adresses un doux sourire, même dans ces circonstances, tu ne peux t’empêcher de penser qu’il est vraiment exceptionnel et à quel point tu l’aimes. Tu laisses échapper un soupir de soulagement quand tu comprends qu’il va t’écouter. Tu te recules de quelques pas. Ton regard glisse vers Noah qui est dans un piètre état. Et tu dois admettre que tu te sens soulagée, un peu. Tu sais qu’après la correction qu’il vient de prendre, il te laissera tranquille. Tu pourras retourner à la fac sans avoir à craindre de ne te prendre d’autres réflexions, ou pire de te faire tripoter comme il a pu le faire un peu plus tôt. Tu suis Robin après qu’il l’ait menacé une dernière fois. Il marche devant toi, en silence. Tu baisses la tête, l’air penaud alors que tu le suis vers la voiture. Tu aimerais pouvoir lui dire que c’est terminé, que vous allez passer à autre chose et vivre votre petite vie tranquille. Mais tu ne peux pas. Parce que tu ne peux pas accepter qu’il fasse ça, même si c’est avec toutes les bonnes intentions du monde. Tu n’as pas non plus l’intention de lui faire la morale à nouveau. Tu lui as déjà dit que tu ne tolérais pas ce déferlement de violence. Il sait ce que tu penses. Alors tu restes silencieuse tandis qu’il démarre la voiture et qu’il conduit jusqu’à chez vous. Durant le trajet, tu ne peux t'empêcher de jeter quelques coups d’œil dans sa direction. Ton regard s'attarde plus particulièrement sur ses mains abîmées et ton cœur se serre immédiatement. Tu imagines qu'il est encore trop en colère, que l'adrénaline l'empêche de ressentir la douleur pour le moment, mais ça doit pourtant faire un mal de chien. Tu ne sais toujours pas ce qui s'est passé avant qu'il ne rentre à la maison. Tu ne lui poseras pas la question pour le moment.
Tu descends de la voiture une fois qu’il s’est garé. Sans rien dire. Et tu rentres dans cette grande maison qui semble bien moins chaleureuse d’un coup. Pourtant, vous y vivez de véritables moments passionnés, agréables au possible. Tu te débarrasses de tes chaussures et tu montes vers la salle de bain. Tu prends le risque de lui laisser penser que tu lui fais la gueule, que tu ne veux pas lui parler pour le moment. Même si c’est vrai que tu ne sais pas quoi lui dire surtout. Mais si tu le plantes comme ça, c’est juste le temps d’aller récupérer la trousse de soins dans la salle de bain. Quand tu redescends, tu la poses sur la table basse et tu te diriges vers le bar pour lui servir un verre de son alcool préféré. Il a certainement un besoin fou de se détendre. Et tu sais qu’en temps normal, tu réussis à le calmer très facilement. Tu n’as qu’à lui parler, à le toucher pour que ça marche. Ce soir, ce sera plus difficile, tu en as bien conscience. Mais tu es prête à y passer des heures s’il le faut. Tu ne veux plus le voir dans cet état, ça te fait trop de mal. Tu détestes savoir qu’il n’est pas serein, qu’il n’est pas bien. Et tu ne veux surtout pas qu’il s’imagine que tu ne l’aimeras plus comme avant. Alors que tu l’aimes encore plus à ce moment précis. Tu ne saurais t’expliquer ce qui se passe dans ta tête, dans ton cœur. Toi qui détestes tellement la violence. Mais Robin, pourrait faire n’importe quoi, ça ne t’empêchera jamais de l’aimer aussi fort. Tu reviens vers le salon avec le verre et tu récupères la trousse de soins pour rejoindre Robin dans le jardin. Tu poses son verre sur la table et tu l’attrapes délicatement par le poignet sans rien dire pour l’attirer vers le canapé sur lequel tu l’invites à s’installer. Tu prends place à côté de lui, toujours sans rien dire. Tu sors du désinfectant et des bandes de la trousse et tu prends une de ses mains dans les tiennes. Tu soupires en voyant l’état de ses phalanges éclatées. Tu portes sa main à tes lèvres et tu embrasses avec beaucoup de douceur le bout de ses doigts avant de nettoyer ses blessures.
(c) oxymort
Robin Hartwood
Robin Hartwood
Fonda ▬ Dangerous as fuck.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Immense maison face au lac Michigan.
➤ EMPLOI / ETUDES : Trafiquant de drogues et de corps. Officiellement, riche propriétaire d'une chaîne de restaurants à travers les Etats-Unis.
Tu t'es montré si doux, si tendre et si patient avec Mia depuis le premier jour et presque sans jamais fausse note, qu'elle ne semble pouvoir t'imaginer autrement. Elle a énormément de mal à croire que tu puisses être un homme violent et pour le moins dangereux. C'est pourtant bel et bien un état de fait avec lequel elle va devoir apprendre à composer. Simplement parce que tu es ce que tu es et que tu ne peux changer la chose. Tu ne le veux surtout pas du tout. Même si tu es fou de Mia, tu restes et resteras ce type hors la loi qui se fait de l'argent de façon illégale, qui prend plaisir à torturer et qui tue sans sourciller. Mais ces quelques petits détails, elle ne les réalise même pas Mia. Elle ne sait pas à quel point tu es un être mauvais et sans coeur. Certes, tu réalises depuis peu de temps que tu es finalement doté de cet organe là, comme tout le monde. Parce que t'es tombé amoureux fou de cette fille vraiment pas comme les autres. Et ça, rien ni personne ne pourra le changer. T'es fou d'elle et tant qu'elle te le rendra, tu feras tout ton possible pour la rendre heureuse. Et t'assurer qu'elle soit en parfaite santé également, au passage. Or, parfois ça passera par des règlements de compte comme celui que tu viens de programmer pour ce soir. Tu sais qu'elle ne supporte pas du tout l'idée. Pourtant, elle doit faire avec. Parce que c'est toi. Et parce que tu l'aimes d'une façon démesurée qui risque de souvent te pousser à faire des choses un peu dingues comme celle ci. T'es persuadé que ça reste un mal pour un bien de toute façon. Qu'il est temps qu'elle réalise pleinement qui tu es et à quel point tu peux la protéger.
Tu sais que tu prends le risque de la faire fuir alors que tu refuses catégoriquement d'abandonner ton nouveau projet. Tu ne peux entendre raison alors que c'est tout le bien être de Mia qui est en jeu. Pour ne pas carrément dire sa sécurité. Tu prends évidemment la direction de la maison de ce type à qui tu as l'intention de refaire le portrait. Si Mia n'avait pas été là et si elle n'avait pas pris le soin de te rassurer et de t'apaiser au préalables, tu aurais encore plus foncé tête baissée. Et aucun doute que tu aurais démolis la tronche de ce gars, une bonne fois pour toute. Au lieu de ça, tu veux te contenter de quelques coups de poing bien sentis pour qu'il sache que tu ne plaisantes pas. Et qu'il s'est trompé de personne quand il s'en est pris à Mia. Tu as bon espoir que les choses soient ainsi suffisamment claires pour qu'il ne s'y essaie pas de nouveau. Qu'il comprenne qu'il ne faut surtout pas toucher à celle que tu aimes. Et que tu peux être beaucoup plus dangereux s'il s'amuse à te provoquer une fois de plus, par l'intermédiaire de ta petite amie. Tu le savais toi, que les mots ne suffiraient pas. La naïveté de Mia aura raison d'elle si tu ne fais pas en sorte de la ramener sur terre de façon correcte, en lui faisant réaliser ce que c'est ta vie à toi. La vraie vie. Celle de l'ombre qui se joue dans les coins de rues, les couloirs sombres et dans la semi obscurité. Il faut qu'elle réalise qu'on ne peut pas tout régler simplement avec des mots sympas et des sourires adorables. Même si tout ça, chez elle, ça a son petit effet sur toi. Aucun doute que ce sont tes sentiments forts et sincères qui entrent en ligne de compte.
C'est encore sa douceur qui a raison de toi d'ailleurs. Malgré les nouvelles provocations du type à la gueule en sang, tu lèves le regard pour croiser celui de celle que tu aimes. Et qui ne t'offre, une fois de plus, que tendresse et amour. Elle n'a pas l'air de t'en vouloir alors que tu viens de défigurer un type de son âge. Elle n'a pas non plus l'air paniquée malgré tes poings en sang et l'état de rage qui te fait encore vibrer et rend ton souffle haletant. Elle semble seulement soucieuse de ton bien être et désireuse de te ramener à elle. Alors tu finis par capituler. Tu ne dis rien. Tu te contentes de te relever enfin. Prêt à la suivre. Après une réponse pleine de sous entendus, au type qui se pense encore ne position de force. Plus pour très longtemps pourtant. En silence, tu finis par quitter la maison. Tu fonces en direction de ta voiture. Vite. Avant de changer d'avis et de revenir sur tes pas pour lui faire passer le message un peu plus en profondeur encore. T'es toujours aussi silencieux quand tu prends place derrière le volant. Mais c'est surtout de son silence à elle, dont tu te soucies et t'inquiètes. Tu ne saisis pas la raison pour laquelle elle ne parle plus. Tu ne sais pas si c'est normal qu'elle n'ait pas repris la parole. Tu t'inquiètes de ce qu'elle est en train de penser. Elle s'est probablement montrée douce uniquement pour t'empêcher de commettre un meurtre pur et dur. Mais dans les faits, elle est sacrément remontée contre toi. A cette idée, tes mâchoires se crispent et tes doigts se resserrent autour du volant. Le sang coule davantage sur tes jointures, sans que tu ne t'en soucies outre mesure.
Tu es de plus en plus tendu à mesure que vous vous rapprochez de chez vous. Plus encore quand, une fois à l'intérieur, Mia disparaît de ton champ de vision. Tu la suis du regard tandis qu'elle grimpe les escaliers sans un regard dans ta direction. Tu as énormément de mal à garder ton calme. Tu as une furieuse envie de foutre en l'air un meuble ou deux. Ou même de flanquer ton poing dans un mur histoire de le finir. Pourtant tu te retiens. Le but n'étant pas de terroriser une bonne fois pour toute Mia et de lui donner une vraie raison de prendre la fuite et de te quitter. Une fois de plus pourtant, tu prends sur toi. Tandis que tu te diriges en direction du jardin pour renouer avec ce que tu connais et maîtrises le mieux : l'obscurité. Tu t'enfonces dans la nuit, portable à la main pour passer quelques brefs coups de fil. T'es rapide, clair, concis et froid comme la glace. Tu donnes des ordres sans faire preuve de la moindre douceur et de la moindre patience. Tu ordonnes que l'on fouille dans les comptes et les affaires de la famille de ce type. Que l'on mette le doigt sur le moindre petit truc qui serait susceptible de le faire tomber. Tu ordonnes que l'on utilise toutes ces petites informations, pour aller à la rencontre de ce père de famille suffisamment riche pour que son fils s'imagine être intouchable. Il est grand temps qu'ils redescendent de leur piédestal et réalisent qu'il y a bien plus riche et beaucoup plus puissant qu'eux. En toute logique, ce fameux père devrait ainsi réaliser qu'il n'est pas plus intouchable que d'autres personnes. Et qu'il a tout intérêt à remettre son fils en laisse, s'il ne veut pas qu'il arrive des bricoles. Que ce soit à sa fortune ou à sa famille toute entière ... C'est que tu es capable de tout. Malheureusement pour eux.
Ton portable est de nouveau dans la poche de ton pantalon et une clope a pris place entre tes lèvres, quand Mia apparaît dans ton champ de vision. Sa frêle silhouette se dessine à contre jour dans l'encadrement de la porte fenêtre. Tu restes à ta place, doigts enroulés autour de ta clope pendue à tes lèvres, incertain quant à ce que tu es supposé faire en cet instant. Tu ne veux rien faire, par crainte de la brusquer. Tu restes donc sagement à ta place et te contentes de la regarder. Elle, elle s'approche de toi et t'attrape par le poignet pour te guider en direction du salon de jardin. Tu suis sans te faire prier. Toujours un peu hésitant. Incapable de comprendre ce qu'elle fait alors même qu'elle a posé un verre et la trousse de soin, sur la table basse. Tes fesses s'enfoncent dans le canapé et elle, elle prend place contre toi. Tu évites de la regarder, par peur de ce que tu pourrais lire sur son visage. Mais elle ne te laisse pas tellement le choix quand elle porte l'une de tes mains à ses lèvres pour y déposer un tendre baiser. Tu ne fais aucun commentaire mais continues de la contempler quand, ensuite, elle entreprend de nettoyer tes phalanges pour le moins esquintées. Pourquoi tu fais tout ça ... ? Que tu ne peux t'empêcher de l'interroger, d'une voix douce et basse. Tu ne comprends réellement pas ce que tu as fait pour mériter tout ça. Pour la mériter elle, toute entière ... Tu ne m'en veux pas ... ? Que tu demandes ensuite, sincèrement désireux de savoir et de t'assurer que non, elle ne t'en veut pas ...
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