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Retrouvailles explosives - Joe
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Jeu 26 Nov - 12:13
Retrouvailles explosives

Joe & Anna




Y a l’abandon des corps esseulés, échapper à la solitude et à l’ennui. Une soirée, juste un soir sans lendemain. C’est ce que tu t’étais promis. Une seule fois et pourtant, ça faisait deux semaines que tu étais avec lui. Deux semaines où tu te voilais la face espérant oublier ce passé qui te tourmentait. Mais lui, il n’était pas celui que tu aimais. Il n’était qu’un leurre. Tu le regrettais amèrement, mais ce n’était pas tant par désespoir, mais parce que tu cherchais à libérer ton esprit, mais le cœur a ses raisons que la raison ignore. Joe était ancré dans ton esprit autant que ces différents tatouages qui ornaient ta peau. Une empreinte indélébile qui marquait tout ton être. Tu ne pouvais pas continuer à vivre comme ça, à te laisser envahir par la culpabilité. Tu te sens coupable et même après ces années, ce sentiment t’obsède. Ce sentiment te tue peu à peu. Tu cherches à te voiler la face, à faire comme si tout allait bien et ce n’est pas vrai. T’es plongée dans le noir, adossée contre le rebord de la fenêtre. La clope au bec alors que tu te perds dans tes pensées. Un an que tu te tortures à te demander si tu as bien fait de revenir à Chicago. Tu ne trouves pas de raison qui te pousse à te dire que tu as bien fait. Tu ne l’as plus revu, Joe et tu n’as aucune idée du fait s’il est toujours dans les parages. Tu es revenue pour lui, même si tu ne l’admettras pas, même si ça t’écorcherait la gueule de l’avouer de vive voix.

Ce matin-là, tu te revois six ans en arrière, à la différence que toi, tu l’aimais Joe, ce type, il ne compte pas. Il est simplement un dommage collatéral. Simplement une passade. Tu ne lui as rien promis. Il savait ce que cela impliquait et même si tu t’étais forcée à l’aimer, tu n’y arrivais pas. Il était simplement là pour te donner un lit chaud pour y passer l’hiver. T’as rien dit de plus. Même pas la promesse de revenir. Rien qu’un petit sourire en guise de reconnaissance. L’idée de retourner à la rue ne t’emballait guère, mais tu n’avais pas d’autre endroit où aller. Il fait assez froid ce matin. Avant de rentrer das ce bar/café, tu t’en grilles une. Au moins dans cet endroit, tu seras au chaud. Tu rentres avant de remettre de l’ordre dans tes cheveux et dans tes vêtements. La chaleur de l’endroit t’accueille dans cette légère brise chaleureuse. Tu t’installes à une table libre tout en attendant que quelqu’un vienne prendre ta commande. Tu sors de ton sac un petit bouquin, une histoire à l’eau de rose. Une histoire romantique qui n’existe que dans les livres. Un peu comme au cinéma où tout finit bien. Si seulement dans la réalité tout pouvait être aussi beau que dans les romans romantiques.

Tu te perds dans ces pages un instant avant de te forcer à te diriger vers le comptoir. Tu consultes vaguement la carte des cafés, en faisant ton choix mentalement. Et quand tes yeux cherchent du regard à attirer le barman qui se trouve dans le coin. Un choc dans la poitrine. Un choc total alors que tes doigts s'accrochent avec force au comptoir. Les traits marqués par la surprise, par... Ta bouche entrouverte alors que tu prends conscience que tout ce qui t'avait manqué jusqu'à présent est à présent devant toi. T'es secouée de toute part, ton corps est ravagé par ce visage que tu n'as cessé d'aimer. T'as aucune idée si c'est réel ou bien une hallucination, mais t'as pas la force de détacher tes yeux de son visage, ni même de sourire tellement tu sembles stoïque.  Tu tentes de te ressaisir, de remettre de l'ordre dans tes pensées, mais il n'y a rien qui ne puisse t’aider. Les mots qui s‘entrechoquent au bord de tes lèvres alors que tu les retiens. Y a cette honte aussi qui se glisse en toi. La honte de l’avoir laissé, mais pas parce que tu voulais lui faire du mal, tu voulais simplement le sauver, vous sauver tous les deux. Alors tu sens tes jambes aussi fragiles que du coton, elles semblent vouloir se dérober sous toi. L’enfer même semble vouloir s’ouvrir sous tes pieds. Si seulement, cela pouvait t’engloutir complètement. Tu déglutis un instant pour te donner du courage.

— Un latte, merci.


Un peu sèchement que tu lui demandes alors que tu n’oses plus le regarder. De toute façon, ton geste est impardonnable et tu n’attends pas de lui quelque chose, ni même le pardon. Tu ne le mérites pas. Comprendrait-il ? Pouvait-il comprendre pourquoi tu as fait tout ça ? Pourquoi un matin tu as décidé de tout quitter et sans même lui dire ? Sans même l’informer de ce que tu envisageais de faire. Ça t’est tombé dessus sans que tu ne puisses rien faire que de prendre ce putain de car pour t’éloigner de lui. T’éloigner de cette vie que tu ne supportais plus. De cette angoisse perpétuelle alors que tu craignais pour sa vie...


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Joe Beckford
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Fonda ▬ Bad and crazy.
➤ LIEU D'HABITATION : Un petit studio minable du côté de Rogers Park.
➤ EMPLOI / ETUDES : Tu sors tout juste de tôle, après une peine de prison de trois ans. Tu cherches un petit boulot parce que t'es sous conditionnel.
➤ HISTOIRES : 430
Joe Beckford
Dim 29 Nov - 11:10
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RETROUVAILLES EXPLOSIVES
Tu tires une dernière fois sur ta clope. T'écrases le mégot dans le cendrier posé sur la table haute devant la porte du bar. Et enfin, tu tournes les talons pour rentrer te mettre au chaud. T'as droit à un nombre illimitée de pauses clopes dans tes journées de boulot. Tant que les clients ne partent pas sans commander à force d'avoir trop attendu. De toute façon, le froid est là pour te couper toute envie de traîner plus longtemps dehors. Tu ne sais vraiment pas comment tu faisais à l'époque. Quand tu passais des soirées et des nuits à sillonner les rues de la ville pour faire ton boulot. T'étais la petite frappe de service. Le petit con qui réglait les comptes de ceux qui n'étaient pas capable de payer leur dû à ton employeur. Un grand trafiquant dans le coin. T'as appris qu'il n'existait plus aujourd'hui. Que son business a été avalé par un plus grand. Un vrai requin. Les Bloody boys. Ils possèdent toute la ville aujourd'hui. Tu sais qu'il serait très aisé de te laisser aller à les rejoindre. Proposer tes services que tu sais excellents. Parce que t'es un vrai chien de chasse. T'as des crocs acérés et des poings affûtés.

Ce serait tellement facile ... Mais t'as pas choisis la facilité toi. T'as accepté de payer pour les autres. T'as fait de la prison pour avoir droit à ta liberté. Contradictoire, certes. N'empêche que maintenant t'es libre de vivre ta vie comme tu l'entends. Ta seule galère réside dans le fait que tu n'ais aucun diplôme en poche et aucune expérience dans quel que domaine que ce soit, pour affronter la vie active. T'es doué pour te battre et c'est tout. En plus de ça, peu d'employeurs acceptent d'embaucher un type qui sort à peine de prison. Alors tu galères pas mal pour trouver du travail. Faire des cafés en journée et préparer des bières en soirée, ce n'est pas vraiment le grand kiffe de ta vie. Pas un boulot dans lequel tu vas t'épanouir. Mais tu le fais parce que tu dois prouver à ton agent de probation, que tu fais tout ce qu'il faut pour te réhabiliter.

Alors t'y retournes. Tu te laves les mains derrière le comptoir et tu réponds à un client qui demande un chocolat chaud pour son marmot et un café serré pour lui. T'es pas le serveur le plus aimable mais au moins, t'es efficace. Tu ne souris pas et ne lâches que des mots de politesse du bout des lèvres. Parce que c'est la base. Parce que c'est tout ce qu'on te demande. Quant au fait que ta barbe bien taillée, tes cheveux trop longs et tes nombreux tatouages, effraient un peu les gamins, ce n'est pas ton problème. Tu poses donc les tasses devant le type, t'attrapes ses billets que tu glisses dans la caisse et tu lui rends la monnaie. T'es suffisamment occupé pour ne pas remarquer la personne qui vient d'entrer et de prendre place à une table. Et ta collègue s'éloigne pour aller fumer une clope à son tour. Alors t'es toujours bien occupé quand la nouvelle arrivée, s'approche du bar.

T'encaisses encore une fois et tu relèves le nez pour lui signifier que c'est à ton tour. Mais tes prunelles bleues rencontrent une autre paire qui a quasiment la même couleur. Tes mâchoires se crispent aussitôt et ton regard s'assombrit. Tu ne pipes mot. T'as l'impression d'affronter un fantôme. Un fantôme muet. Qui n'ouvre la bouche que pour passer commande. Le feu de la rage se déchaîne tout à fait en toi, de façon instantanée. Pourtant, tu dois prendre sur toi. Puisqu'elle fait apparemment mine de ne pas te connaître, tu te dois d'agir de la même façon. Alors tu te détournes pour rejoindre la machine sous laquelle tu glisses une tasse profonde. Café. Lait. Tu la rejoins. Tu poses une soucoupe sur le comptoir, déposes la tasse dessus, un sachet de sucre et une cuillère. Deux dollars. Que tu indiques sur le même ton qu'elle. Beaucoup plus sèchement que tu ne l'aurais souhaité. Tu n'es pas bon comédien. Pas en toutes circonstances. En cet instant, tu ne saurais faire semblant de ne pas la connaître et de ne pas avoir de griefs contre elle. Elle qui s'est barrée du jour au lendemain sans un mot. Qui a tourné le dos sur trois années d'une relation étonnamment jolie. Certainement la plus belle chose qui te soit arrivée dans la vie. Pour ne pas dire la seule jolie chose en vérité. Parce que tu n'as connu que l'horreur, la froideur, la mort et la merde pure et dure toi. Avant et après elle.

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Mer 2 Déc - 23:46
Retrouvailles explosives

Joe & Anna




T’étais pas préparée à ça. Pas à ces retrouvailles glaciales. D’accord, c’est toi de prime abord qui se montre froide, mais parce que t’as la honte qui t’assassine. T’as cette honte de l’avoir quitté. De t’être barrée sans même un mot. Lui, il a ce muscle au niveau de la mâchoire qui tressaute. Un sursaut sur le visage. Ses yeux qui affichent cette rancœur, cette amertume. Y a ce pincement dans ton cœur alors que tu voudrais retrouver sa chaleur. T’excuser pour ce geste plein de lâcheté. Tu l’as détruit, complètement blessé, mettant un terme à votre relation. Elle n’était pas des plus belles, pas des plus romantiques, mais elle était d’une sincérité infaillible. Tu avais simplement peur de le perdre, peur que tout ceci se brise un jour. Tu pensais faire ce qui te semblait le plus juste, c’est tout. C’était parce que tu l’aimais bien trop que tu l’as fait. Pas pour le punir de quoi que ce soit, mais tu ne pouvais pas lui demander de tout quitter pour toi. Rien que pour toi. Une décision qui aurait été pleinement égoïste, mais celle prise l’était. L’une ou l’autre, ça n’aurait rien changé. Peut-être que si, mais tu ne t’étais pas donnée cette chance de le savoir.

Joe se détourne pour te préparer ton latte. Le soupir qui s’échappe de tes lèvres alors que tous tes souvenirs remontent à la surface. De cet homme que tu as aimé au point de pouvoir crever pour lui. Au point d’avoir accepté toutes ces engueulades, parce que c’était ce qui rendait votre histoire bien plus passionnelle encore. Passionnée jusqu’à l’abnégation. Tu ne cessais de le regarder, sentant le poids de la culpabilité s’abattre sur tes épaules. Et quand il se retourne pour t’apporter ta boisson chaude, ton regard dévie. Coupable jusqu’à la moelle épinière. Tu flippes parce que tu t’attends à ce qu’il explose. Qu’il vienne jeter son venin à ton visage, parce que si les rôles étaient inversés, tu ne te gênerais pas pour le faire. La langue claque et ses mots frappent. Assassine voix qui s’échine à conserver la face, dans le fond. Deux dollars que tu sors de ta poche de ton cuir démodé alors que tu les fais glisser sur le comptoir évitant d’avoir un contact avec lui. Tu le sais qu’il te fera de l’effet.

Tu récupères ta tasse pour te diriger à ta table, mais après avoir fait deux pas, tu te retournes pour trouver refuge au comptoir. Tu poses ta tasse tout en cherchant à capter son regard. Les mots ne sortent pas, les mots restent bloqués dans ta gorge. Tu déglutis tout t’installant sur un tabouret. La tasse que tu prends entre tes doigts pour venir prendre quelques gorgées de ce café. L’objet en céramique que tu reposes un peu bruyant sur le meuble.

— On pourrait parler ?

Les mots s’échappent, mais dans un murmure à peine audible. Tu te racles la gorge pour trouver ton courage. Tes mains que tu croises entre elles, car tu te sens la nervosité prendre un peu plus d’ampleur.

— Joe, on pourrait se voir après ton service ?

La voix un peu plus assurée alors que t’attends sa réponse. Anxieux, légèrement mal à l’aise, car t’as aucune idée de ce que tu pourrais lui dire. Mais tu sais que tu as besoin de le voir, même pour ne rien dire. Le besoin de lui dire tout ce que tu as sur le cœur. Rédemption que tu chéris. Ce besoin qu’il te pardonne. La peur qu’il ait refait sa vie et surtout, le fait qu’il ait pu t’oublier, car vous ne vous connaissez plus après ces cinq années. Une part de toi l’aime toujours, c’est pitoyable. Tu as bien tenté de voir ailleurs, mais tu te rends compte que tu n’es pas totalement guérie de lui... T'es pas venue pour raviver la flamme, pour le moment, tu as juste besoin au moins qu'il entende raison et qu'il comprenne le pourquoi tu es partie.

— Juste cinq minutes.

Cinq minutes de son temps. Cinq putain de minutes alors qu'il mérite bien plus que ça. T'es sacrément culottée, Anna ! Sacrément conne de penser qu'il acceptera de t'accorder un peu de son temps. Mais tu détestes son silence, ce froid qui vous oppose. Tu préfères quand il explose, quand il se dévoile en plein jour, car les colères noires, les colères enfouies et profondes, ce sont les plus terribles. Les plus dévastatrices et les plus... Elles te manquent toutes vos prises de bec. Vous vous aimiez dans la tourmente, mais parfois, dans la douceur. Le mal, il y est habitué, mais pas quand il vient de toi. Il n'y a certainement plus rien à recoller, le mal est déjà bien trop présent entre vous. Trop longtemps que ça dure...

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Ven 4 Déc - 19:25
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RETROUVAILLES EXPLOSIVES
T'as tout juste le temps de poser le regard sur elle, qu'elle t'offre une réaction qui aurait de quoi glacer le sang de plus d'une personne. Pourtant, toi, tu n'affiches aucune réaction. Si ce n'est cette mâchoire qui se crispe sous le coup de la rage qui remue en toi. Elle est toujours là elle. Ta plus belle et plus terrible alliée. Tu ne peux jamais tout à fait l'ignorer. Parce qu'elle fait partie intégrante de toi et parce que tu n'as jamais tout à fait su la calmer. Si ce n'est parfois, en compagnie de la brune qui se tient aujourd'hui en face de toi et qui fait comme si elle ne te connaissait pas. Ou comme si elle te détestait en vérité. Ce que tu n'es pas bien certain de piger. Parce qu'aux dernières nouvelles, c'est bel et bien elle qui s'est tirée du jour au lendemain, sans prendre la peine de te prévenir d'aucune façon que ce soit. Alors tu estimes qu'elle n'est pas en droit de te parler sur ce ton. Comme si tu étais le fautif de l'histoire. T'es évidemment bien tenté de le lui rappeler. De le lui dire avec toute la rage qui te caractérise tant. Tu n'en fais pourtant rien. Tu te contentes de lui servir sa boisson chaude demandée. Sans un regard de plus pour elle. Sans un mot de trop non plus. Il ne servirait à rien que tu imploses ici. Tu risques uniquement de perdre ton boulot pour ça et ce serait fort dommage.

T'attrapes les pièces sur le comptoir et les glisses dans le tiroir caisse. Que tu refermes ensuite avec un geste trop brusque pour ne pas dévoiler les sentiments négatifs qui continuent de s'agiter en toi. Et, tout comme elle, t'as vite fait de te détourner quand elle s'éloigne avec sa tasse entre les doigts. T'es en train de laver un verre quand t'entends de nouveau sa voix. Cette fois encore, tes mâchoires se crispent. Ainsi que tous les muscles de ton corps. T'es tendu. Et t'auras bien du mal à te contenir et t'empêcher de lui gronder sévèrement ta façon de penser. Tu tentes donc de l'ignorer. Alors même qu'elle est maintenant installée devant le comptoir. Et que tu peux sentir son regard peser sur toi.

Elle reprend la parole. Elle insiste. Sur un ton qui se veut plus sûr. Plus ferme. Elle tient à te parler apparemment. Tu n'as pourtant pas du tout envie de céder à son petit caprice. Parce que c'est de ça dont il s'agit pour toi. D'un stupide caprice. C'était peut-être ça également le jour où elle s'est tirée sans demander son reste. D'un caprice. D'un bref coup de folie. Qu'elle n'a pourtant jamais regretté, puisqu'elle s'est barrée pendant trois ans. Sans doute même que ça aurait continué plus longtemps si vous ne vous étiez pas croisés par hasard dans ce bar. Elle devait croire que t'étais mort. Ou en prison. Elle n'est pas tout à fait loin de la vérité, puisque tu en sors à peine. Mais ça, elle n'a pas besoin de le savoir. A vrai dire, elle n'a pas besoin de savoir quoi que ce soit te concernant. Elle n'a plus ce droit depuis bien longtemps et ça ne changera pas.

J'crois pas non. Que tu finis par lui rétorquer, avec beaucoup plus de rancoeur dans la voix que ce à quoi tu t'attendais toi même. C'est dire la totale perte de contrôle qu'elle parvient à te faire avoir. Et il faut croire que les années qui sont passées, n'y ont pas changé grand chose. Que ce soit dans la rage ou la tendresse, elle a toujours été en mesure de faire sortir tous les extrêmes de ta personne. Sans doute parce que t'as été amoureux d'elle comme jamais tu n'as pu l'être de qui que ce soit d'autre. A vrai dire, tu ne penses pas avoir ressenti une quelconque forme d'amour pour qui que ce soit d'autre qu'elle. Avant, pendant et après, même combat. Elle ne t'est jamais sorti de la tête et c'est certainement pour ça que tu lui en veux encore aussi fort, aujourd'hui, de s'être barrée comme elle l'a fait. Tu ne connais que la rage pour t'exprimer toi. Tu serais incapable de tenir une conversation d'adulte à adulte avec elle pour faire le point et entendre ses explications. Parce que c'est sans doute ça qu'elle veut te donner. Ses foutues raisons.

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Mar 8 Déc - 11:19
Retrouvailles explosives

Joe & Anna




La réponse est cinglante et elle t’arrache une grimace amère. Tu la prends de plein fouet un peu comme une baffe qui s’échoue sur la joue. Tu frémis au ton sec. Cette voix qui t’a toujours fait de l’effet. Malgré toi, elle te fait toujours un peu d’effet. Tu avales avec difficulté ses mots teintés d’amertume. Le frisson vipérin qui s’insinue dans ton échine, contre ta moelle épinière alors que tu t’attendais probablement qu’il accepte de te parler. De perdre son temps avec toi, mais tu ne supportes pas son indifférence et bien que c’est ce que tu mérites, tu ne veux pas. Pourtant, tu ne lui montres rien. Tu déglutis en silence avant de ramasser ta tasse et de quitter sur le champ le comptoir. Tu te frayes un passage pour rejoindre la table alors que les larmes coulent le long de tes joues. Lot de consolation. Tu le détestes, tu te détestes. Tu peux comprendre que ce soit difficile pour lui, mais ça l’est tout autant pour toi. Il est ancré dans ta peau, dans ton être tout entier. C’est une empreinte indélébile et même si t’as tenté de l’oublier, tenté de faire de ton mieux pour mettre de la distance entre vous, sa présence est d’autant plus tenace. Tu t’assieds tout en essuyant d’un revers de main ces traînées salées sur ton visage. Les yeux plongés dans le liquide chaud alors que tu penses. Tu penses à une multitude de choses. A lui, à toi, à vous. Oui, vous étiez bien ensemble. C’était super. Trois ans d’une relation tumultueuse. Trois ans de bonheur, d’écorchures aussi. Car oui, c’était explosif et avec lui, tu n’avais pas le temps de t’ennuyer. Tu as tout détruit sans même réfléchir aux conséquences de tes actes.

T’aimerais pouvoir lui dire, lui expliquer. Tu lui dois bien ça, mais lui, il n’en a pas envie. Lui, il ne veut rien entendre. Il a probablement finit par t’oublier, fantôme du passé qui ne le hante plus. Il était ta plus belle histoire. Celle qui marque l’esprit. Le corps aussi. Y a même pas eu l’éclat de la surprise dans son regard, ni même un soupçon de chaleur quand ses yeux ont plongé dans les tiens. Il était aussi piquant qu’une lame de couteau, aussi tranchant que la glace elle-même. Tu aurais du faire demi-tour au moment où tu l’as vu. Tu aurais du éviter de lui supplier de t’accorder cinq minutes de son temps. C’était même dégueulasse que de croire que tu pouvais revenir comme une fleur. C’était totalement gonflé de penser que lui, il était heureux de te revoir. Toi, tu ne t’y attendais pas, mais dans le fond, tu étais heureuse de le revoir. Heureuse de voir qu’il était toujours là, en vie. Il travaillait même et quelque part, il s’en était mieux sorti que toi. Enfin, tu ne savais plus rien de lui et ça, t’en mourais d’envie de savoir ce qu’il devenait. S’il avait retrouvé l’amour dans les bras d’une pétasse. S’il avait fini par t’oublier, parce que même si tu voulais son bonheur, tu ne supporterais pas de le savoir avec une autre. Tu ne pouvais pas lui en vouloir, cependant.

Y a un gars qui s’approche de toi, sans même que tu n’y fasses guère attention. Tellement absorbée par ses bribes de souvenirs qui reviennent hanter ta mémoire. Des souvenirs que tu pensais à jamais éteints. Il t’interpelle, le type. Il cherche à captiver ton attention alors qu’il te touche l’épaule. Mécaniquement, tu tournes la tête alors qu’il vient faire son cinéma. Le sourire enjôleur ainsi que ses belles paroles que t’as aussitôt oubliées.

— Tu vois le type, là-bas ? Bah c’est mon mec ! Et il aime pas trop les mecs qui me tournent autour comme des vautours.

De la tête tu lui montres le comptoir et lui, il s’excuse tout en repartant bredouille. Visiblement, il ne veut pas d’histoires. Toi non plus. Tu finis par boire ta tasse tout en ne cessant de regarder Joe. Tu le trouves incroyablement beau. Il l’a toujours été de toute façon. T’aimerais qu’il tourne la tête en ta direction, qu’il te lance ce petit sourire qu’il avait l’habitude de te donner. Mais ça, c’était avant. C’était avant que tu ne viennes lui briser le cœur. Tu reposes la tasse un peu bruyamment sur la table, tout en ramassant tes affaires. Les pièces qui teintent dans la poche de ton cuir démodé. Tu les comptes. Deux dollars. C’est ce qu’il te reste. Deux malheureux dollars. Tu pourrais retourner au comptoir, lui reprendre un latte, mais t’es pas certaine de pouvoir encaisser de nouveau son silence. La rancune est tenace, mais tu ne le pensais pas aussi rancunier. C’est tout à fait normal. Au final, tu prends ton courage à deux mains et tu te diriges au comptoir. Tu prends place sur l’un des tabourets.

— Un latte, merci !

Tu déposes les deux dollars sur le comptoir tout en affichant un sourire assez bancal.

— Ça fait longtemps que tu bosses ici ?

T’es pas certaine qu’il répondra à cette question. Il risquerait de t’envoyer te faire foutre, mais ça ne serait pas la première fois qu’on te dirait d’aller voir ailleurs.

— Tu sais, si je t’emmerde, tu peux me le dire !

Tu le voyais bien qu’il n’allait pas desserrer les dents. Tu avais pris le temps de le connaître et même s’il ne disait rien, son corps exprimait bien plus de choses que sa propre bouche. Mais tu ne comptais pas partir d’ici avant de lui avoir parlé. Et même s’il refusait de te voir, même s’il gardait le silence, tu n’allais pas prendre la fuite...

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Mer 9 Déc - 21:33
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Tu sais qu'elle n'a jamais été grande fan de tes silences. Parce qu'elle sait que t'as un caractère tout feu tout flamme d'ordinaire. Elle sait que tu t'emportes en un rien de temps et qu'il est compliqué pour toi de redescendre ensuite en tension. Alors forcément, ton silence est ce qu'il y a de pire. Indifférence que tu veilles à lui offrir pour tenter de la blesser aussi violemment qu'elle même a pu te blesser quand elle s'est tirée sans prévenir. Il n'y a aucune raison pour que tu prennes sur toi et te montre sympa et patient avec elle, après ce qu'elle t'a fait. C'est tout simplement hors de question. Pour toi, il est évident que tu ne pourras jamais lui pardonner tout ça. Et il lui faut vraiment se faire à l'idée, parce que ça ne changera pas. Parce que tu sais te montrer rancunier dans certaines situations. Et forcément, quand la seule femme à laquelle t'a su ouvrir ton coeur, s'est foutue de ta gueule ... Tu ne peux rester impassible.

Alors t'évites de lui accorder le moindre regard quand elle se trouve à une certaine distance de toi. Tu te concentres sur les quelques nouvelles commandes qui arrivent. Bientôt rejoint par ta collègue qui retrouve sa place derrière le comptoir, à tes côtés. Vous ne vous connaissez vraiment pas tous les deux. T'as jamais cherché à lui taper la discut' il faut dire. Elle n'est pas ton genre de nana. Trop précieuse, trop délicate, trop douce. Elle n'est pas moche, tout au contraire. Mais aucun doute que si elle avait eut un porte monnaie bien remplis, tu aurais su lui prêter plus d'attention. Au lieu de ça, tu ne lui accords que peu de mots de politesse et moins encore de regards. Surtout ce jour ci alors qu'une certaine brune est de nouveau venue s'imposer à toi, à sa façon. Du coin de l'oeil, tu vois le type qui l'accoste et tente certainement sa chance avec elle. Fut un temps où ton sang n'aurait fait qu'un tour et où tu aurais contourné le comptoir pour bondir sur le type comme un lion enragé. Tu lui aurais flanqué ton poing dans sa sale tronche pour la lui défigurer un peu plus encore et l'entendre s'excuser auprès de toi et auprès d'elle.

Mais aujourd'hui tu détournes le regard, fais mine de ne rien remarquer et poursuit ton boulot. T'es en train d'envisager de prendre une nouvelle pause pour fuir la tatouée, qu'elle débarque pour te demander un nouveau latte. Toujours aucun commentaire de ta part. T'attrapes ses pièces que t'enfonces dans la caisse avant de déposer une nouvelle tasse fumante et délicieusement odorante, devant elle. Elle a repris la parole. Bien sûr qu'elle tente encore de te faire la conversation. Elle a toujours été plus têtue qu'une mule. Parfois ça te faisait sourire et t'amusait. Parfois ça te faisait rager et à défaut de lui cogner dessus, tu la baisais comme un acharné. Comme si ta vie en dépendait. Tu la punissais à coups de reins dévastateurs pour finalement vous plaire à tous les deux.

Bah j'te l'dis. Tu m'emmerde. Lâche moi bordel. Que tu finis par pester un peu trop fort. Avec un peu trop de rage dans la voix sans doute. T'es à deux doigts de faire sauter les quelques résistances que t'as encore. Alors tu sais que tu dois te tirer de là avant que ça n'arrive. Raison pour laquelle t'abandonnes le torchon que t'avais en mains, de ton côté du comptoir, avant de t'éloigner. Sans plus attendre et sans te soucier du fait qu'elle est bien capable de te suivre, tu prends la direction de la sortie de service. Pour aller fumer une clope dans l'arrière cours. Petit coin un peu crade, un peu abandonné, où traînent les poubelles du bar et quelques chaises en ferraille rouillée. Cet endroit est un taudis. Pas surprenant que tu y as été embauché en fin de compte. T'as les poings de nouveau serrés et les mâchoires crispées. A tel point, que t'as toutes les peines du monde à attraper ton paquet de clope dans la poche de ton jean, pour en extraire une que tu glisses et allumes, entre tes lèvres. Le tout, en faisant les cent pas sans même t'en rendre compte.

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Retrouvailles explosives

Joe & Anna




Tu t’attendais à quoi, Anna ? A tout, mais pas à ça. T’as le sentiment d’avoir fait de la merde et même si tu sais que tu ne peux plus rien sauver, tu tentes encore ta chance, car les silences entre vous, ça n’a jamais été ta tasse de thé. Les colères noires muettes, t’aimes pas ça. Toi, t’aimes quand il explose un bon coup, car une fois les choses dites, tu sais à quoi t’en tenir. Mais ça t’aimes pas du tout. Ses yeux qui te fuient, qui font mine de t’oublier, mais il a pas pu t’oublier, Joe. Joe, il était l’homme de ta vie. Joe, il était la représentation du bonheur, et même si votre vie à deux n’était pas des plus enviées, elle avait le potentiel d’être la plus belle chose à tes yeux. Pourtant, ce matin-là, tu t’es réveillée avec la sensation que tout votre monde pouvait s’écrouler. Qu’il partait en vrille. Tu ne voulais pas assister à cette déchéance, ne pas être au milieu de ce foutoir. Tu n’aurais pas supporté qu’on t’appelle au petit matin pour t’annoncer sa mort. Ou même, te réveiller et le trouver agonisant dans une ruelle. D’accord, tu as fait ce qui te paraissait juste, mais c’est pas parce que tu t’es cassée que tu n’as pas souffert de cette absence. C’était l’enfer d’être éloignée de lui. L’enfer sur terre alors que tu étais seule, paumée et fauchée. Pour toi, c’était la meilleure chose à faire, le déclic qu’il avait besoin dans sa vie pour ne pas partir en couilles. Y a de la haine en lui, une rage qu’il retient malgré tout et quand tu l’entends s’égosiller, quand tu entends ses mots venir jusqu’à tes oreilles, ça te fait mal. Ça te brise le cœur. C’est de ta faute et la culpabilité te fusille. La culpabilité est tenace. Tu voudrais le prendre dans tes bras, lui dire tout bas qu’il a le droit d’exploser, de laisser extérioriser ses démons. Mais les tentatives sont vaines, car déjà, il prend la fuite. Maîtrise de la colère. Il a probablement pas envie de te cogner dessus, même si dans le fond, tu te sais capable d’encaisser. Quelque part, t’aimais avoir mal avec Joe. T’aimais quand la douleur se mélangeait à l’excitation dans les corps à corps fougueux. Quand il était torride et tumultueux. L’amour avec lui, ce n’était jamais de la même façon, c’était toujours brutal, respectueux. Il ne t’a jamais véritablement brisée, mais il aurait pu le faire. C’était sincère entre vous, authentique et c’est ce qui te manque cruellement. Son amour te manque. Mais t’as passé cinq ans en exil persuadée d’avoir pris la bonne décision.

Cinq ans c’est long. Impossible de revenir en arrière. Tu délaisses la tasse fumante alors que tu récupères tes affaires tout en jurant dans ta barbe. Il te fait vraiment chier. Il n’a pas changé d’un poil. Il n’a même pas du comprendre pourquoi t’as fait ça. Y a sa collègue qui t’informe que tu n’as pas le droit d’être là, mais tu la regardes avec tes grands yeux bleus, des yeux légèrement tristes. Tu lui demandes cinq minutes. Il pourrait faire une connerie. Il en serait même capable. Tu ouvres la porte tout en observant sa silhouette. Lion en cage. Il est comme une bête enragée, une bête qui cherche à retenir cette colère tant refoulée, mais la colère gronde dans ses entrailles. Tu soupires alors que t’attrapes ton paquet de clopes. Tu t’en grilles une tout en cherchant les bons mots, mais y en a aucun qui ne vient.

— Donc, c’est ce que je mérite ? Ton silence acerbe ?

Y a pas de colère dans ta voix, y a une douceur empreinte aussi de cette culpabilité qui te ronges les sens. Tu viens cracher le nuage nauséabond tout en déglutissant en silence.

— Putain, dis-moi quelque chose, merde !!!

Les disputes, c’est pas ton truc, mais parfois, t’en as besoin. Il faut que ça explose, il faut crever l’abcès et ce dernier est bien trop imposant. Il va vous bousiller, il va vous déglinguer le cerveau. Tu n’oses pas faire ces quelques pas qui te séparent de lui, tu n’y arrives pas. Y a ces larmes au bord des rétines que tu retiens de toutes tes forces.

— Je voulais pas te perdre et je refusais l’idée que tu pouvais mal finir, tu comprends ?

Vaines tentatives pour lui expliquer les raisons de ton départ précipité. Une réflexion prise sur un coup de tête. Une envie de te protéger de toute cette merde, une envie de te libérer de tes chaînes.

— Je voulais pas te blesser, car tu sais que je t’aime, hein ?!

Le mot de trop. Ce sentiment que tu révèles alors que tu ne devrais pas. Foutage de gueule complet alors que tu viens mordiller tes lèvres. La langue qui dépasse la pensée. La langue qui se délie parce que c’est un peu la colère, un peu tout ce merdier dans ta caboche qui tente de sortir, parce que toi aussi, tu dois vider ton sac.

— Tu sais quoi, Joe ? Bah va te faire foutre !! Et puis tu sais quoi ?! J’ai bien fait de me barrer !! T’es devenu une pauvre merde !

Ultime tentative de le faire réagir. Ultime tentative de le faire craquer. T’as jamais eu peur de Joe, tu le sais incapable de te faire du mal. Il pourrait crever pour toi, c’est une certitude, mais, te tuer lui-même... Il ne le fera pas. Car s’il ne ressentait vraiment rien, il ne réagirait pas ainsi.



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Joe Beckford
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Fonda ▬ Bad and crazy.
➤ LIEU D'HABITATION : Un petit studio minable du côté de Rogers Park.
➤ EMPLOI / ETUDES : Tu sors tout juste de tôle, après une peine de prison de trois ans. Tu cherches un petit boulot parce que t'es sous conditionnel.
➤ HISTOIRES : 430
Joe Beckford
Jeu 10 Déc - 20:26
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RETROUVAILLES EXPLOSIVES
Tu ne comprends toujours pas ce qu'elle fout là au juste. Incapable de trouver une explication plausible. Surtout, t'as les nerfs à vif et t'es à deux doigts d'exploser. Ce que tu ne peux et ne dois pourtant surtout pas faire. Aucun doute que ça lui donnerait un sentiment de victoire. Ce que, tout naturellement, tu lui refuses ardemment. Elle ne mérite rien de tel de ta part alors qu'elle s'est tirée un beau matin et a disparu dans la nature. Tu ne veux pas lui offrir ta haine alors tu prends un peu la fuite quand tu décides d'aller t'enfermer dans l'arrière cours. Là où, normalement, tu devrais pouvoir être tranquille un petit moment. Tu parles. Elle a vite fait de débarquer pour te tourner encore autour. Pour te provoquer et t'arracher autant de mots que possible. Aucun ne devrait pourtant s'échapper de tes lèvres alors que tu tires rageusement sur ta clope, sans cesser de faire les faux pas.

Tu ne réponds pas. Toujours pas. Aucun mot. Pourtant elle a tenté la douceur dans la voix cette fois.  Mais quand elle gueule un peu plus fort et un peu plus sèchement, ça a au moins le don de te faire piler net. Tu t'arrêtes de marcher pour planter un regard assombrit par la colère, dans le sien. Elle capte ton attention parce qu'elle n'est pas du genre à hausser le ton de la sorte. Alors ça fonctionne sur toi. Sans pour autant avoir le don de te calmer, bien entendu. Parce qu'il ne faut pas exagérer. Il faut autre chose que ça pour te calmer. Il faut que tu exploses. En foutant ton poing dans la gueule de quelqu'un ou en baisant comme l'animal que tu ne sais que trop bien être. Dans un cas comme dans l'autre, tu te libérerais de la violente rage qui t'anime tout entier.

Tu la regardes toujours quand elle affirme qu'elle ne voulait pas te perdre. De quoi t'arracher un bref rire sans joie. Vibrant de colère, toujours. Et qui s'accentue davantage encore quand elle reprend la parole pour affirmer qu'elle t'aime. Des mots stupides qu'elle n'aurait jamais du laisser échapper. Mais qu'elle ne regrette sans doute pas, puisque ça ne fait aucun doute pour toi qu'elle ne les pense pas. Impossible qu'elle soit encore amoureuse de toi après ces quelques années de séparation. Impossible qu'elle éprouve le moindre sentiment pour ta petite personne alors qu'elle est partie sans un seul regard en arrière. Et sans jamais donner l'impression de vouloir de nouveau pointer le bout de son nez dans les environs. T'es sérieuse là ? Tu balances ta clope d'une pichenette et fait quelques pas dans sa direction. Le regard orageux. Les poings serrés. Tu donnes l'impression de vouloir la cogner. Ce n'est pourtant pas ce que tu feras.  Et certainement que cette idiote en est bien consciente.

Pourquoi tu r'viens au juste hein ? Pourquoi t'insistes ? Juste envie d'voir c'que j'étais devenu ? Besoin d'rire de moi en constatant qu'j'ai pas changé ? Va bien t'faire foutre Anna. Tu vibres de rage. T'as toutes les peines du monde à te contenir. A défaut de la cogner elle, tu risques fortement de flanquer ton poing dans le mur en béton qui forme la façade de l'immeuble. T'as déjà fait ça. Cogner dans un mur à t'en faire exploser les phalanges. Parce que parfois cogner dans la tronche d'un pauvre type ça ne suffit pas. Il te faut te faire vraiment mal. Il faut que la douleur se joigne à la partie. C'est elle ta plus belle partenaire. Celle qui sait le mieux te calmer, t'apaiser, te re-centrer, te ramener dans la réalité. Bien qu'Anna avait également un grand pouvoir sur toi à cette autre époque qui te semble fort lointaine. Elle était capable de t'apaiser par sa douceur. A apaiser les douleurs physiques avec ses remèdes desquels tu te plaisais à te moquer pourtant. Elle te permettait de trouver le sommeil par des caresses délicates offertes sur ton dos tatoué ou de ses doigts logés dans ton cuir chevelu pour des massages tout en douceur, alors que les émotions dansaient en toi et te tendaient au possible. Elle a toujours eut un pouvoir évident sur toi. Pourtant, tu te refuses à l'admettre. Pas maintenant. Pas dans cette situation alors que tu dois lui faire face et lui offrir toute la haine que tu as en stock.

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Jeu 10 Déc - 21:49
Retrouvailles explosives

Joe & Anna




Avec lui, t’as jamais eu ce besoin d’élever la voix. D’ailleurs, tu ne t’étais jamais emballée hormis pour le sexe. Avec Joe, ça a toujours été explosif. C’était jamais pareil, et même si parfois tu luttais avec lui, même si tu cherchais à reprendre le dessus, tu te laissais faire en y trouvant un certain plaisir. Les plans cul de substitution n’avaient rien de comparable. Ils étaient un exécutoire, mais quand c’était terminé, il y avait toujours ce manque, cette frustration dans la poitrine.
Le revoir a fait remonter en toi tous vos souvenirs. Des images du passé que t’avais jamais pu oublier et quand bien même tu voulais les oublier, elles revenaient te hanter avec une telle puissance, un peu comme des coups de fouet.
Tu t’acharnes à le faire sortir de ses gonds, qu’il pète sa durite, qu’il ne cherche même pas à se retenir. Ça ne sert à rien. La rage trop longtemps refoulée doit à un moment jaillir, elle doit prendre vie sinon, il va souffrir intérieurement. T’es consciente de l’avoir blessé du plus profond de son être. Toi aussi, t’as jamais réellement pu te remettre de cette séparation.
Impossible de savoir où vous en êtes, tout ce que tu sais, c’est qu’il y a un fossé entre vous. Quand il te regarde, y a plus aucune forme d’amour. Quand il te parle, on dirait une porte de prison. Ça n’existait pas ça entre vous.
Avant, ses yeux reflétaient quelque chose d’unique, de terriblement fort. Tu te sentais belle avec lui, tu te sentais désirable. Il avait cette façon bien à lui de te posséder. C’était pas du romantisme, parce que toi, tu sais que le romantisme, ça va te tuer. T’aimes pas quand ça t’étouffe. Toi, tu aimais cette passion fulgurante, ce poison virulent qui le rendait fougueux. Ce côté possessif alors qu’il ne supportait pas le regards des autres hommes qui te reluquaient parfois sans vergogne.
Il en a cassé des gueules, juste pour toi.
Joe, il s’arrête de tourner en rond. Il se stoppe. Son regard est perçant, il te fusille et tu restes stoïque. Faudrait pas que tu le regardes trop longtemps dans les yeux, il risquerait de s’emporter. Un peu comme un molosse l’écume aux babines. Les chiens, ça n’aime pas trop qu’on les regarde trop longtemps dans les yeux, ils aiment pas le défi et pourtant, tu le défies, Joe.

Il approche avec cette hargne dans les yeux. Ce regard sombre, l’azur de ses yeux devenu glacial. Piquant. T’es acculée contre le mur sans chercher à fuir, cette fois, t’as pas l’intention de le fuir une nouvelle fois. Il a l’air de quelqu’un prêt à cogner sur tout ce qui bouge et toi, t’as aucune crainte à avoir. La seule chose que tu crains, c’est qu’il vienne se fracasser le poing contre le béton. Ce ne serait pas la première fois. Il est violent par moment, Joe. Il ne ressent pas la douleur, l’adrénaline lui fait pousser des ailes.
Il est furax.
Un léger frisson dans ton échine alors que tu déglutis. La rancune est tenace, tu le sais.
Ses mots qui fusent. Ses mots qu’il libère avec une folle énergie. Il ne sourcille pas. Y a juste sa mâchoire qui claque, sa langue assassine qui te pique. Y a ton silence alors que tu avales avec difficulté son amertume. Ton mégot qui s’échappe d’entre tes doigts. Ton corps tétanisé. T’as pas peur, c’est pas ça. Mais là, tu voudrais simplement l’embrasser. Lui mordre sa lèvres comme t’aimais le faire autrefois.
Une pulsion animale que tu ne contrôles pas. Tu voudrais qu’il te renverse, qu’il te bouscule encore plus. Qu’il te retourne sans douceur apparente pour t’acculer contre ce mur, et qu’il vienne te baiser.
Juste un acte désespéré. Un acte irréfléchi. Paraît que les réconciliations sous l’oreiller fonctionnent très bien. C’est déjà arrivé.
T’as envie de lui dire que t’as pas eu besoin de lui pour aller bien te faire foutre, tu ne t’ai pas gêné, mais t’as pas envie d’empirer ton cas. Tu mordilles ta joues, tic nerveux alors que tu viens remettre une mèche de cheveux derrière ton oreille.
Il a terminé de cracher son poison. Il a terminé, mais t’as envie que ça se finisse aussi facilement. Parce que même si tu lui expliquais le fond du problème, il ne le comprendrait pas.
Jamais il ne te pardonnera, jamais plus il ne le fera...
— Oh, c’est déjà fait ça et pas plus tard qu’hier soir.
Ce n’est pas vraiment vrai, mais qu’est-ce qu’il en sait, Joe ? Il n’en sait rien, il ne sait plus rien de toi.
— Tu penses que je suis venue pour toi ? Tu penses que ma vie ne tourne qu’autour de toi ? Tu voudrais vraiment que je te dise ça ? Et quand bien même c’était vrai, tu ne me croirais pas. C’est bien vrai, hein ? T’as perdu toute confiance en moi, n’est-ce pas ?
T’avais mal, tout autant que lui pouvait avoir mal.
— Je savais pas que tu bossais ici ! Je savais même pas si t’étais encore ici, c’est pour dire.
Tu relâches la pression sur tes épaules dans un long soupir, prête à abdiquer, prête à accepter la défaite.
— Je suis pas venue pour me foutre de toi. Et jamais je ne me foutrais de toi ouvertement. Tu crois quoi ?! Que je vaux mieux que toi ? Je suis pas mieux que toi, tu sais.
Tu viens extirper une clope de ton paquet, la nicotine aidant toujours à trouver un peu de courage.
— Je suis désolée, Joe...
L’excuse qui arrive un peu tard, mais que tu lâches dans un murmure tout en évitant de le regarder. T’es plus vraiment certaine de pouvoir le reconquérir, ni même de pouvoir obtenir son pardon.
Il va te rester que tes yeux pour pleurer, mais tu ne pourras t’en prendre qu’à toi-même...




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Joe Beckford
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Joe Beckford
Ven 11 Déc - 18:10
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RETROUVAILLES EXPLOSIVES
Tu n'as pas trop de mal à piger ce qu'elle est en train de faire en réalité. Elle fait tout son possible pour te faire rager et enrager. Elle veut que tu imploses enfin, parce que ce serait le signe que tout ça signifie encore quelque chose pour toi. La preuve que tu n'es pas indifférent à sa présence. Et dans le fond, elle doit s'en douter. Elle le sait qu'elle a toujours eut une certaine emprise sur ta petite personne et qu'elle n'a jamais été que la seule à pouvoir le faire. Et contre toute attente, elle atteint son but. Te voilà fou de rage. Bien tenté de flanquer ton poing dans le mur en béton, à défaut de le lui flanquer dans la tronche. Pourtant tu n'en fais rien. Tu n'as pas envie de trop salement t'esquinter, tout de suite. Pas comme ça. Et certainement pas pour elle qui semble n'avoir envie de rien d'autre que de te faire sortir pour de bon de tes gonds. Parce que lorsqu'elle reprend la parole, c'est pour provoquer davantage encore l'incendie qui fait déjà rage en toi. Ton regard s'assombrit davantage et tes mâchoires se crispent. T'aurais préféré que cette annonce ne te fasse rien. Pourtant, l'imaginer entre d'autres bras que les tiens, te fait quelque chose. Vraiment.

Tu ne trouves évidemment rien à lui répondre. La rage est suffisamment vivace dans le regard que tu gardes posé sur elle. C'est pourtant la suite de ses propos qui a raison, une bonne fois pour toutes, de ton amour propre. Elle te fout en l'air pour de bon quand elle te fait entendre qu'elle n'est pas venue pour toi. Bien sûr que non elle n'est pas venue pour toi. Evidemment que c'était un hasard. Pourquoi t'aurait-elle cherché alors qu'elle s'est tirée sans un regard en arrière y'a de ça quelques années ? Pourquoi elle te chercherait maintenant alors qu'elle n'a pas donné signe de vie depuis son départ ? Pourquoi ça l'intéresserait de voir ce que tu deviens ? A part se satisfaire de l'état dans lequel elle t'a mis quand elle est partie ? Ton égo vient d'en prendre un coup. T'as le coeur qui se crispe à t'en faire mal et t'as un mouvement de recule. Les traits du visage qui n'expriment plus grand chose.

Et finalement elle te souffle qu'elle est désolée. Tu ne sais pas du tout quoi en penser. Tu sais seulement que tu ne les crois effectivement pas ses mots. Pas après son semblant de confession juste avant. Qu'elle ait confirmé qu'elle n'était pas là pour toi. Sans doute que son but en te voyant tout à fait par hasard, était uniquement de se débarrasser de son sentiment de culpabilité qu'elle se traînait peut-être depuis son départ. C'est bon, tu te sens libérée maintenant que tu l'as dis ? Tu peux t'barrer maintenant. Y'a moins de colère qui fait vibrer ta voix en cet instant. Parce que la blessure qu'elle vient d'occasionner en toi, prend le pas sur tout le reste. Alors que de nouveau tu évites son regard et décides de t'éloigner. Il est hors de question que tu restes une minute de plus en sa compagnie. Bientôt, elle te précisera qu'elle va se foutre en ménage avec tu ne sais quel péquenaud du coin et que c'est la raison pour laquelle elle est de retour à Chicago. Elle va te le dire uniquement pour que tu comprennes pourquoi tu risques de la croiser régulièrement. Et surtout, elle le fera pour que tu ne perdes pas les pédales le jour où tu la verras en "charmante" compagnie. C'es donc là le fil de pensées qui s'impose à toi alors que tu rejoins la porte que tu rouvres à la volée pour t'enfoncer dans la chaleur du bar.

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