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Retrouvailles explosives - Joe
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Ven 11 Déc - 19:18
Retrouvailles explosives

Joe & Anna




Ascenseur émotionnel. Tu pensais que tu n’exploserais pas avec tant de rage dans la voix, ce cœur qui bat encore pour lui. Le palpitant qui continuait à battre jusque-là sans réelle saveur.
Il ne croit plus en rien, ni même à toi. Il ne pourrait pas comprendre pourquoi tu es là, à faire la maligne, à tenter de l’atteindre de plein fouet.
La cassure est là et même si tu tentes une petite approche, Joe ne réagit pas. Il ne réagit plus. Il semble désarçonné et complètement mis à mal.
Tu le pensais sincèrement qu’il allait frapper le mur, qu’il allait y mettre toutes ses forces, parce qu’il l’avait déjà fait. Mais aujourd’hui, il te semble devenu un inconnu.
Un étranger. Tu penses le connaître encore un peu et pourtant, il semble si loin. Si éloigné.
Tu voudrais tendre le bras, le toucher. Tu voudrais qu’il t’étreigne comme il le faisait autrefois et pourtant, il ne fait rien. Il n’est plus cet homme profondément passionné.
Tu n’as plus de droit sur lui, ni même sur son cœur. Il a tiré un trait sur votre histoire. Il a du t’oublier, oublier vos souvenirs. Peut-être qu’il a une nana, qu’en sais-tu ?
Il a probablement refait sa vie. Il n’y a même pas eu une once de chaleur dans ses yeux quand tu t’es présentée devant le comptoir.
Alors quand il crache ses derniers mots, l’épée de Damoclès s’abat sur ta tête.
La douleur qu’elle inflige, la douleur de ses mots alors qu’il te prie de lui foutre la paix.
Tu l’as perdu pour de bon.
Et quand il s’éloigne sans même un regard, y a le mal qui ronge tes entrailles, ce mal qu’il a du ressentir lui aussi au moment où il a pris conscience que tout était terminé entre vous.
Maintenant, tu en es certaine. Tu ne peux plus rien faire. Votre histoire n’est plus rien qu’un amas de bribes qui finira par devenir flou dans ta tête.
Pourtant, tous tes souvenirs ont toujours été intacts dans ta tête. Tu n’as rien oublié de votre histoire. Tout est là et tout remonte à la surface.
Tu devrais faire comme lui et tirer un trait définitivement sur ce que vous représentiez dans le passé.
Mais tu ne le veux pas. Alors une fois seule, ton corps s’échoue au sol. Les jambes repliées contre ta tête alors que tu laisses couler ce flot de sentiments. Ces émotions. Ce trop plein d’émotions que tu ne sais plus retenir.
Mélange de colère et de déception.
Ta clope au bord des doigts qui tremblent au rythme de tes sanglots, mais t’as pas les moyens de gaspiller cette drogue. Alors tu finis cette clope entre deux sanglots.
Les larmes qui brouillent ta vue. Les larmes qui inondent ton visage qui ne ressemblera plus à rien.
Le visage bouffi et gonflé. Le mascara qui s’étalera sur tes joues humides.
Une fois le mégot lâché à tes pieds, tu te laisses aller. Après tout, y a un con qui a dit que pleurer faisait du bien.
Mais ce n’est pas vraiment vrai. Ça ne fait pas du bien.
Et tu resteras longtemps ici, sur le sol à pleurnicher comme une madeleine.
Tu pourrais prendre la fuite. Tu pourrais te barrer après tout. C’est ce qu’il t’a demandé de faire.
Et puis, où irais-tu ? Tu n’as même pas de quoi te payer une petite chambre d’hôtel. T’as gaspillé tes dollars pour deux cafés, dont un que t’as laissé en plan.
Tu te relèves, prenant appui sur le mur. Tu retournes au bar pour te diriger aux toilettes.
Le reflet que te renvoie le miroir te fait pitié.
Une grimace alors que tu viens te débarbouiller. C’est un peu mieux.
Tu ressors sans chercher à regarder Joe. Sans même chercher à lui parler.
Tu pars. Tu ne sais où; mais tu pars. Pas très loin ceci dit. Juste à deux rues de là. Te trouvant un petit coin isolé.
Peut-être qu’après son service il repassera par là, peut-être que non.
On dit que l’espoir fait vivre, n’est-ce pas ?
T’as une sale gueule, une tête de déterrée. Il fait froid et tu aurais du te couvrir un peu plus, ou tout du moins, économiser pour t’acheter des gants ou bien un bonnet.
T’attends. Le silence autour de toi. Y a pas foule de monde dans ce coin de rue. Pas grave.
Des heures, peut-être moins.
Y a Joe un peu plus loin. Les mains dans les poches. Tu soupires, t’extirpe de ce trou et tu vas à sa rencontre.
Tu te plantes devant lui, sans même l’ombre d’un sourire au coin de la gueule.
— T’as pas vingt dollars à me dépanner ?
Même pas une once de politesse dans la voix.
— Je te rembourserai, promis.
Que tu dis avec conviction, car t’as jamais aimé avoir des dettes avec les gens.
— Au moins pour me payer une chambre d’hôtel pour cette nuit.
Que tu rajoutes pour te justifier. T’as aucun autre endroit où dormir.
C’est ça aussi de partir à l’aveugle. Sans même avoir un supplément dans les poches en cas de pépin.
— En trois heures, je me suis fait qu’un petit dollar.
Dis-tu dans un petit ricanement amer.
Tu cherches pas à lui faire pitié. Mais c’était lui qui t’avait sorti de la rue, c’était lui qui t’avait offert une petit place dans son taudis. Et c’est ainsi que votre histoire a débuté.
Mais les choses ne sont plus pareilles... Les temps ont changé.



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Joe Beckford
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Fonda ▬ Bad and crazy.
➤ LIEU D'HABITATION : Un petit studio minable du côté de Rogers Park.
➤ EMPLOI / ETUDES : Tu sors tout juste de tôle, après une peine de prison de trois ans. Tu cherches un petit boulot parce que t'es sous conditionnel.
➤ HISTOIRES : 430
Joe Beckford
Ven 11 Déc - 20:13
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RETROUVAILLES EXPLOSIVES
Tu ne sais vraiment pas ce que tu espérais en acceptant ces échanges avec elle. Peut-être que, très bêtement, tu t'attendais à ce qu'elle t'explique réellement les raisons de sa disparition et celles de son retour. Peut-être que tu pensais qu'elle regrettait un peu. Qu'elle voulait voir où t'en étais toi, concernant votre histoire. Ce qui ne signifie pas que tu aurais pardonné. Mais au moins t'aurais été rassuré par rapport à tout ça. Parce que ça fait cinq ans que tu te sens con d'avoir aimé si fort une nana qui ne t'aimait plus assez pour rester à tes côtés. Tu t'es sentis con de ressentir des sentiments pour elle malgré sa lâche disparition. Sa confession t'achève donc une bonne fois pour toutes. C'est de l'acide sur une plaie encore ouverte qu'elle fait couler. Ton coeur se glace. Ton esprit s'embrume. T'as besoin de la fuir pour ne pas trop te dévoiler. Tu te sentirais affreusement idiot si tu venais à dévoiler ta peine devant elle qui ne la mérite assurément pas. Elle est parvenue à te blesser une seconde fois. Alors tu prends la fuite. Evidemment que tu prends la fuite.

Tu retrouves ta place derrière le bar. Plus irascible que jamais encore. Pourtant tu fais ton boulot. Ignorant bien volontiers la brune quand elle passe dans ton champ de vision. Tu détournes les yeux. Tu ne veux pas la voir si c'est pour qu'elle te rappelle qu'elle ne regrette pas tant que ça d'être partie il y a cinq ans. Enfin elle disparaît tout à fait. Et tu fais taire ton coeur qui se serre à l'idée de ne jamais plus la revoir. A moins que tu ne la croises bientôt en ville. Puisqu'elle a tout l'air d'être de retour. Ce qui explique cette rencontre tout à fait imprévue. Tu n'as encore aucune idée de la façon que tu auras de réagir si réellement vos chemins venaient à se croiser encore et encore au sein de Chicago. Surtout si tu l'aperçois en compagnie d'un type. T'auras forcément beaucoup de mal à rester sage et à ta place. Même si elle a tout à fait le droit d'avoir fait sa vie.

Les heures passent, heureusement, assez vite. Plus encore à partir du moment où le monde commence à affluer en début de soirée. T'enchaînes les remplissages de verres. Terminés les cafés. Il est l'heure des cocktails et des bières.  Tu les enchaînes comme un vrai robot avant que la relève ne débarque. Il est vingt et une heures quand tu peux enfin quitter le bar. Crevé par cette journée de boulot et donc pas mécontent de pouvoir te tirer de là. T'as l'intention de rejoindre un petit restau asiatique qui se trouve à quelques pas de ton appartement, pour y récupérer de quoi manger.

Mais une fois de plus, y'a Anna qui apparaît brutalement dans ton champ de vision. Tu jures dans ta barbe en pilant net. Une fois de plus, trop surpris pour parvenir à souffler le moindre autre mot qu'un "putain" bien senti. Tu soupires avant de détourner les yeux d'elle qui prend la parole pour te demander du fric. Tu peux pas aller d'mander ça au type qui t'a sauté y'a deux jours ? Que tu réponds avec la colère qui fait de nouveau vibrer ta voix. Parce que tu ne comprends pas pourquoi c'est vers toi qu'elle se tourne alors qu'elle t'a bien fait sentir qu'elle ne regrettait pas réellement ce qu'elle t'a fait y'a de ça quelques années.  Et qu'elle a cru bon de bien te rappeler qu'elle n'était pas là pour toi.

Tu finis par reposer les yeux sur elle. Pour constater que son visage semble n'exprimer que l'épuisement et la lassitude. Sans parler de ses lèvres légèrement bleues. De toute évidence, elle n'a pas trouvé de toit.  Et c'est encore toi, l'idiot de service, qui va la dépanner parce que t'es incapable de la laisser crever dans une ruelle crade comme des centaines d'autres sans abris tous les hivers. Pourquoi t'es revenue à Chicago ? Que tu l'interroges maintenant avec froideur. Parce que t'es en droit d'obtenir des réponses si tu dois réellement la dépanner d'une façon ou d'une autre. Même si, en réalité, t'es pas bien certain de pouvoir lui filer vingt balles comme ça. Tu ne vis pas mais survis difficilement avec le semblant de salaire que tu te fais en tant que barman. Un poste que t'occupes évidemment juste le temps de trouver mieux. Mais ça, c'est compliqué quand on a un casier judiciaire et un caractère de merde comme c'est ton cas.

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Ven 11 Déc - 21:36
Retrouvailles explosives

Joe & Anna




Bien sûr qu’il attaque, qu’il pointe du doigt ce que tu venais de dire pas plus tard dans la journée quand vous vous êtes pris le bec. Joe, il a toujours été possessif quand il s’agissait de toi. Il a toujours été bougon quand un mec s’approchait trop de toi.
C’est pas qu’il n’avait pas confiance en toi, mais il n’avait pas confiance à ces crevards. Combien de mecs ont tenté de te séduire ? Bien trop. Mais tu pouvais compter sur Joe pour leur rappeler le respect.
Alors quand il grogne, quand il tente désespérément d’enfoncer un peu plus la pointe du couteau, tu ne sais pas si c’est pour lui, pour voir s’il est encore jaloux à ton sujet ou tout simplement pour te blesser.
Il faut dire que tu n’y as pas été de main morte avec lu. De toute façon, il n’y a rien de comparable.
Ce que tu as fait, il ne pourra pas te faire pire. Tu en es conscience et quand tu entends le poids de ses mots, t’as juste envie de rebrousser chemin. T’as juste envie de te barrer pour de bon, mais tu sais que tu le feras pas.
Tu le sais au fond de toi. Tu ne referas plus cette erreur. Tu ne referas plus ce voyage à travers les États-Unis.
Tu le regardes avec intensité. Les yeux s’accrochent à ses pupilles. Y a certains tics nerveux sur ton visage, comme ce léger rictus amer alors que tu ravales ta fierté. Tu ne cherches plus à le défier, ni même ne chercher à l’affronter encore une fois.
Tu abdiques tout simplement. Tu pourrais faire de l’humour graveleux. Le faire tiquer lui aussi, voir ce qu’il a dans le froc, voir s’il a encore un petit sentiment enfoui en lui, s’il tient encore un peu à toi.
Probablement que oui. Oui, tu en es convaincue. Même toi, t’arrives pas à te libérer de cette relation.
Elle était forte. Elle était vraie. Elle était...
C’était ta première relation. L’homme qui t’avait montré le bonheur. Il t’avait réconfortée dans tes choix de vie. Oui, le bonheur ne s’achète pas avec le fric. Le fric peut tout acheter, mais pas l’amour.
L’amour entre vous, c’était la chose la plus naturelle, la plus authentique. La vie n’était pas toujours rose avec lui, mais elle avait le mérite d’être la plus belle chose qui soit. Il avait débarqué dans ta vie, changé ton quotidien du jour au lendemain et toi, tu t’étais accrochée à lui.
Jamais tu ne lui aurais fait de mal et pourtant...
Tu soupires d’agacement.
— Arrête avec ça.
Que tu supplies derrière tes yeux fades.
T’as pas envie qu’il se fasse plus de mal. Et puis, tu ne baises pas avec ces inconnus dans l’espoir qu’ils t’aiment, tu le fais juste pour retrouver ce que tu as perdu auprès de Joe.
Mais rien ne ressemble à Joe.
Tout de lui te manque. C’est un fait.
Sa question glaciale traverse ton épiderme en un frisson. Tu déglutis en silence.
Pourquoi es-tu revenue, Anna ?
Pour toi.
Les yeux qui cherchent à fuir alors que tu détournes le visage un instant avant de revenir plonger dans son regard.
Ce regard que tu connais que trop bien. Ce visage que tu dévisages.
La brise qui s’insinue dans ton cou et qui te fait frissonner, mais ce n’est pas tant le froid qui te fait frémir, c’est la proximité de Joe.
Ce besoin de venir contre lui, de venir apaiser son cœur.
— Je ne t’ai jamais oublié...
C’était vrai. Sincérité dans la voix alors que tes lèvres tremblent alors que tu sens les larmes au bord du précipice, prêtes à s’échouer.
— Je voulais te donner des nouvelles. Prendre de tes nouvelles, mais je sais que t’aurais jamais voulu me parler après ça.
Même pas un mot, même pas une lettre. Même pas une explication.
— Je pouvais plus supporter tout ça. Toi qui faisais de la merde et moi qui craignais qu’il t’arrive quelque chose. Tu sais, toutes les nuits j’avais peur qu’on m’annonce un truc horrible. Je suis partie. Je regrette de l’avoir fait de cette façon, mais tu sais...
Tu t’interromps un instant alors que les larmes glissent contre tes joues que tu viens essuyer d’un revers de main. Tu renifles et même si c’est pas très glamour, y a bien longtemps que tu te fous complètement du jugement des autres. Et encore moins du jugement de Joe.
Il sait comment tu es, à moins qu’il ait oublié celle que tu étais.
— C’est pas parce que j’ai fui que ça été plus facile pour moi.
Tu voulais le toucher. Tu voulais redécouvrir la saveur de ses lèvres.
— J’y pense sans arrêt, chaque jour, je me réveille avec cette culpabilité. Chaque soir, je m’endors en pensant à toi. J’ai même pensé que tu avais sûrement refait ta vie. Que tu étais sûrement maqué avec peut-être un gosse ou deux.
Oui, vous aviez des projets. Avant, il vous arrivait de parler d’avenir, de vous projeter dans l’avenir à deux.
— Écoute... J’ai parfaitement compris tout à l’heure. Je peux pas t’en vouloir que tu veuilles que je dégage complètement de ta vie. C’est parfaitement mérité.
Ça te faisait mal, Anna. Ça te faisait mal de le dire de vive-voix.
— Si t’as de quoi me dépanner... J’ai vu un motel pas très loin. Juste au moins pour cette nuit. Laisse-moi le temps de te dépanner et après, je disparais de ta vie, promis.
Une promesse qui écorche la gueule, mais une promesse que tu tiendras si c’est vraiment ce qu’il veut...




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Sam 12 Déc - 11:59
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RETROUVAILLES EXPLOSIVES
Tu ne comprends vraiment toujours pas ce qu'elle te veut Anna. Tu pensais qu'elle en aurait eut assez quand elle s'est excusée du bout des lèvres. Tu pensais qu'elle n'aurait pas besoin de plus. Qu'elle abandonnerait ainsi la partie et te laisserait tranquille. Même si, dans le fond, ce n'est pas tout à fait ce que tu espérais toi même. D'une certaine façon, elle t'a manqué. Et tu ne cesseras sans doute jamais de regretter qu'elle soit partie de la sorte. Parce que votre histoire méritait plus. Et que tu pensais que toi aussi, tu méritais plus que ça. Apparemment pas. Apparemment, loin de là. Tu ne saisis pas. Tu lui en veux. Bien sûr que tu lui en veux. Et qu'elle soit venue seulement pour te faire saisir qu'elle n'a pas tant de regrets que ça, ne va pas t'aider à passer pleinement à autre chose. Surtout si tu dois encore te la coltiner comme ça semble être le cas quand elle se pointe une fois de plus devant toi. Tu plantes un regard sombre dans le sien et ne manque pas de mentionner ce type qu'elle s'est tapée y'a de ça deux jours. Comme s'il y avait réellement eut besoin que tu entendes ça. Que j'arrête avec ça ? C'est toi qu'es v'nue m'emmerder avec tes histoires de cul. Que tu lui rappelles avec ironie.

Maintenant, parce qu'elle te demander un service, t'as besoin de réponses de sa part. T'as besoin de comprendre certaines choses. Comme la raison pour laquelle elle est revenue à Chicago. Puisqu'il est évident qu'elle n'est pas là pour toi. Ah ça, elle te l'a dit de la façon la plus claire qui soit, tu ne peux le nier. Tu ne peux prétendre n'avoir pas compris. Tu ne réagis pas quand elle frissonne lorsque la brise vient doucement se glisser sur sa peau. Tu ne réagis pas davantage quand elle prétend ne t'avoir jamais oublié. Parce que tu n'es sûr de rien pour le coup. A vrai dire, tu doutes même énormément. Tu ne vois pas comment un truc pareil est possible alors qu'elle a disparu pendant cinq longues années. C'est impossible et impensable.

Finalement, elle ne t'explique toujours pas la raison pour laquelle elle est de retour en ville. Elle préfère donner les prétendues raisons pour lesquelles elle est partie dans un premier temps. Et t'es bien incapable de savoir quoi en penser pour le coup. Tu ne sais pas si tu dois véritablement la croire ou non. T'es évidemment tenté de mettre un stop à cette petite histoire. T'as pas envie de la croire du tout. Pourquoi, tu dois bien reconnaître que ses propos sont en train de faire rage en toi. De tournoyer en tous sens et de prendre un sens qui ne te paraît pas si surprenant finalement. Pas si dingue. C'est sans doute vrai. T'as envie de penser que c'est vrai. Parce que ça prend un certain sens. Parce que ça t'arrange aussi, de ne pas entendre qu'en fait elle ne t'aimait simplement plus. Tu détournes le regard quand elle commence à pleurer. T'as jamais aimé ça, les larmes. Ni chez elle, ni chez qui que ce soit d'autre. T'aimes pas ça parce que ça ne te fait ni chaud ni froid. Parce que ça aurait, seulement, tendance à t'agacer. Combien de fois tu lui as grondé dessus quand elle se laissait ainsi aller ? Même parfois devant un film stupide, t'as été agacé de voir des larmes couler sur ses joues.

Et tu t'es pas dis que m'laisser un mot pour m'dire ça, aurait pu faire l'affaire ? Bien sûr que tu grognes et grondes encore à propos de toute cette histoire. Parce qu'elle t'a totalement manqué de respect en disparaissant de la sorte. Sans une once de gêne et de remord. Sans avoir l'air d'hésiter à le faire. Tu ne comprends toujours pas comment elle a pu faire ça si réellement elle avait encore des sentiments pour toi à ce moment là. Au moins un putain de message, bordel. Que tu conclus encore dans un grognement. Avant de soupirer et de regarder dans la direction du motel qu'elle vient de mentionner. Et tu hoches négativement la tête. Pas surprenant qu'il soit si peu cher c'motel. C'est l'repère des putes. Que tu soupires toujours sans la regarder. Tu crois vraiment qu'je roule assez sur l'or pour t'offrir une nuit où qu'ce soit ? P'tain ... Et tu la contournes pour reprendre ta marche.

Et tu t'arrêtes brutalement. Qu'est-ce t'attends pour m'suivre ? Tu soupires comme si t'étais agacé qu'elle n'ait pas percuté plus tôt que ça, tes intentions. Mais c'est normal bien sûr. Tu ne lui as pas du tout dis quelles étaient tes intentions. Toi tu recommences à marcher sans attendre de réponse. C'est qu'il fait vraiment froid et que t'as hâte de rentrer chez toi. Attend là ! Que t'ordonnes encore avant de t'engouffrer dans le restau asiatique tout près de chez toi.

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Sam 12 Déc - 13:21
Retrouvailles explosives

Joe & Anna




T’avais l’habitude la mauvaise humeur de Joe. Elle ne t’avait pas manquée, celle-ci. En même temps, tu t’étais amourachée de l’incarnation du sale type. Bad boy qui fait mouiller les petites chattes des nénettes et c’est sur toi que c’est tombé.
Parce que même s’il faisait ours mal léché, même s’il avait toujours l’air maussade, il y avait du bon chez Joe.
Il t’avait tendu la main, tu l’avais prise. Il n’avait rien à t’offrir, juste un lit. Un toit au-dessus de ta tête, et un coin chaud pour te faire oublier la misère de la rue.
Il l’avait fait parce qu’il en avait eu envie. Non pas parce qu’il se sentait obligé de le faire.
Il t’avait tout donné. Jusqu’à ce cœur que tu t’es mise à piétiner.
Tu le sais dans le fond que cette remarque lui fait mal encore et même si elle ne devrait pas le piquer à vif, il reste encore jaloux dans son cœur.
Tu le sens et même s’il préfère faire comme si de rien n’était, faire le dur, parce que Joe, il n’est pas le genre à montrer sa faiblesse, plus maintenant.
Ça te fout en boule, ça te fout les nerfs. C’est de ta faute s’il est comme ça. C’est à cause de toi si t’arrives à peine à le reconnaître.
Il ne te regarde plus comme autrefois, il te regarde avec dédain, comme si tu n’étais rien, comme si tu ne représentais plus rien à ses yeux.
Impossible de lui en vouloir de toute façon.
Tu capitules tout en balançant tes bras et haussant les épaules. Le soupir plaintif au bord de tes lippes alors qu’elles frémissent légèrement.
T’as pas envie de répondre avec rancœur à sa remarque, parce que tu le sais que tes mots seront durs, assassins et t’as assez fait de dégâts comme ça.
T’arrives pas à lui dire vraiment pourquoi t’es revenue, tu ne le sais pas toit non plus.
Tu sais juste que t’avais envie de le revoir. Pas pour voir ce qu’il devenait, mais parce que sans lui, tu n’étais plus rien. T’es devenue juste l’ombre de toi-même.
Tu te reconnais plus quand tu te regardes dans un miroir. Même tes yeux pourtant si beaux ne sont plus rien que tristesse affligeante.
Même ton sourire s’est éteint dans une sorte de rictus amer. Désolation totale.
Y a ce trop plein de larmes et tu sais qu’il n’a jamais aimé ça. Il détourne le regard, il ne veut plus voir ses larmes couler sur ton visage.
Tes larmes de culpabilité. D’une lassitude et d’un dégoût que tu traînes avec toi depuis un moment.
— J’y ai pensé.
Que tu te défends juste après qu’il t’ai dit que t’aurais pu laisser un message ou au moins un mot. Mais tu ne l’as pas fait pour ne pas rendre les choses encore plus difficile.
T’étais pas certaine que ça t’aurait donné le courage de fuir si tu lui avais laissé un message. Pas vraiment certaine d’avoir réussi à le quitter tout court.
Tu ne le voulais pas, tu n’y tenais pas.
— Tu sais, parfois même quand on aime trop une personne, le moyen de se débarrasser de son emprise, c’est de partir. Ça fait mal des deux côtés. C’est un fait et t’as beau penser que ça ne m’a rien fait, ça m’a aussi détruit de l’intérieur.
Loque, petit légume qui n’avait plus goût à vivre. C’était la réalité. Tu étais mal, mais tu t’en es sortie parce que, t’avais l’espoir de le revoir.
L’espoir de retrouver cette complicité qui était vôtre.
— Je t’ai mis sur le fait accompli, mais t’en avais rien à foutre de toute façon. T’en avais rien à foutre que ça me rende mal jour et nuit que tu t’enlises dans cette merde. Moi, j’aimais pas ça. Et je m’en foutais de vivre dans un taudis de merde, parce que j’étais avec toi.
T’es pas en colère, Anna. T’es même très calme.
T’as envie de rire, t’as envie de laisser ce rire s’échapper de ta bouche, car c’était bien ta vaine ! Te dégoter le motel des putes.
Peut-être que dans le fond, c’est ce que t’es devenue. Une pute qui s’envoie en l’air avec le premier clampin.
Le premier con qui est prêt à se laisser embraquer dans une histoire de cul, car c’est ce que tu réclamais avant de revenir à Chicago.
Toutes les semaines, un gars différent. Toujours des beaux mecs tatoués, car ils te rappelaient Joe.
Le problème, c’est qu’ils n’étaient pas lui. Ils ne savaient pas te baiser et même quand tu te laissais faire, t’étais toujours plus frustrée que la veille.
Joe ne pourra pas te dépanner. C’est pas grave.
Tu pourrais aller supplier tes vieux, leur demander de te filer un peu de leur thune pour te remplumer un peu, mais t’as pas envie de leur faire ce plaisir.
C’est la fin.
Tu y es. Vous y êtes vraiment.
Tu fermes les yeux tout en ravalant cette boule coincée dans le fond de ton gosier.
Les larmes que tu retiens avec fureur.
Pourtant, quand sa voix vient s’entrechoquer à tes oreilles. Tu sursautes.
Rouvres les yeux tout en le regardant. Tu mets bien dix secondes avant de réaliser qu’il te propose de le suivre.
Tu le suis, lui emboîtes le pas dans un silence pesant.
T’oses même plus parler de peur qu’il se casse en te laissant crever dans une ruelle sombre, frappée par le froid.
C’est pas le froid qui te crèvera de toute manière. T’es bien trop coriace pour crever ainsi.
Et quand sa voix inflexible ordonne que tu attendes-là, tu le regardes avec des billes bien rondes.
— Je suis pas une chienne, hein ?
Mais il s’est déjà engouffré à l’intérieur du restaurant chinois.
Une énième clope au coin du bec alors que tu l’attends. Manquerait plus qu’il vienne chercher sa gonzesse. D’ailleurs, il n’a même pas répondu à ça.
Il n’a rien dit de peur de te faire mal sûrement.
Mais toi t’as envie de savoir. T’as envie de savoir si t’as encore une chance.
Et ça te tue de ne pas savoir...



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Joe Beckford
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Joe Beckford
Sam 12 Déc - 22:21
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RETROUVAILLES EXPLOSIVES
T'es vraiment pas certain de savoir ce dans quoi tu t'embarques. Non. En vérité, tu sais parfaitement que t'es en train de te foutre dans la merde. Que tu ne devrais pas du tout accepter qu'elle revienne dans ta vie, qu'importe de quelle façon elle s'y prend. Parce qu'elle n'y a plus sa place, elle qui a disparu du jour au lendemain sans crier gare. Et qui n'a plus donné signe de vie au cours des dernières années. En même temps, tu n'aurais peut-être pas su si elle avait été de retour alors que de ton côté tu étais enfermé derrière les barreaux. Parce que t'as quand même passé trois de ces cinq années en prison. Ce que, de toute façon, elle ignore certainement. Tu ne vois pas comment elle pourrait le savoir alors qu'elle ne s'est pas du tout intéressée à toi pendant tout ce laps de temps.

Tu continues de galérer à la croire. T'as beau essayer de t'ouvrir un peu pour l'entendre, c'est compliqué. Parce qu'elle n'a pas même pris la peine de te prévenir avant de partir. Pas pris la peine de te laisser ne serait-ce qu'un foutu mot dans un coin de l'appartement minuscule que vous partagiez. Ne serait-ce que pour te donner ses raisons. Au lieu de ça, t'as eus tout le temps de t'imaginer tout un tas de trucs. De penser qu'elle était partie pour un autre. De croire qu'elle n'éprouvait plus rien du tout pour toi. Pour au final, l'entendre te dire qu'elle ne savait simplement plus supporter votre vie telle qu'elle était. Ou plutôt, le fait que tu t'autodétruisais. Alors même qu'elle prenait également un certain plaisir à te réparer quand tu rentrais esquinté. Elle aimait être celle qui te faisait ça. Qui prenait soin de toi. De toute évidence, elle aimait ça. Mais pas au point de rester pour te voir rentrer dans un état toujours plus pitoyable.

Est-ce qu'à un moment j'ai dis que ça n't'avait rien fait ? Que tu grondes, agacé de l'entendre te répéter encore et encore ce détail ci. Alors que t'as bien conscience que ça a du lui faire quelque chose, maintenant que tu sais qu'elle n'est pas partie par manque d'amour. Même si ça te fait presque plus de mal encore de savoir qu'elle s'est blessée en te blessant toi de cette façon. Oui, ça te fait quelque chose. Mais qu'elle n'espère pas te voir t'apaiser à ces simples confessions. Parce que t'es têtu quand tu le veux. T'as même un sacré caractère de merde et tu le sais .T'en es même relativement fier dans le fond.

Putain mais arrête de jouer à la victime comme ça ! Tu savais très bien qui j'étais quand t'as décidé de t'inviter dans ma vie. Parce qu'elle n'est jamais plus repartie de chez toi après ton invitation qui n'était supposée tenir qu'une nuit. Une vraie sangsue qui a commencé à squatter ton canapé et à passer par la fenêtre quand t'étais absent et ne pouvais donc pas lui ouvrir la porte. Une sangsue que tu retrouvais sous ta couette les soirs d'hiver quand tu rentrais très tard. Et contre laquelle t'as finis par échouer avec un plaisir certain. Nuit après nuit. Jour après jour. Elle savait qui u étais et pourtant, elle a provoqué le destin. Elle a fait en sorte que les choses, plus ou moins torrides et plus ou moins sentimentales, se jouent entre vous. Elle a finalement cadenassé ton coeur et toi t'as rien fait pour lutter contre ça. Parce que c'était la première fois de ta vie que tu ressentais un truc pareil et que tu trouvais ça plutôt agréable. Plutôt bon.

Malgré toute la rancoeur et la colère que tu ressens, t'es prêt à lui prêter ton canapé le temps d'une nuit. Tu sais que sans ça elle pourrait bien finir par crever de froid. Parce que les températures sont bien trop basses pour rester dehors toute une nuit et plus encore. Il est hors de question que tu prennes ce risque là. Et tant pis si tu te fais encore avoir par elle. Sans douceur aucune, tu l'invites vaguement à te suivre alors que tu te diriges vers ton appartement. Faisant d'abord une halte par le restau dans lequel tu as tes habitudes. Tu lui offres un regard noir quand elle répond à ton ordre. Et sans lui répondre, tu t'engouffres dans le restaurant. Elle était beaucoup plus drôle à l'époque Anna. Elle est devenue ennuyeuse. A moins que ça ne vienne de toi le problème. Peut-être que tu es plus dur que tu ne l'étais à l'époque.

Tu ressors d'une restau un bon quart d'heure plus tard, avec un sac en plastique au bout du bras. Sans lui adresser ni un regard ni un mot, tu contournes la brune tatouée pour prendre la direction de ton appartement. Rien qu'une poignée de minutes avant que tu ne t'engouffres dans l'immeuble où se trouve ton studio. Il y fait déjà un peu plus chaud. Malgré tout, tu te hâtes à grimper les deux étages pour ouvrir la porte de chez toi. Ce n'est vraiment pas grand et très peu meublé. Mais ça te suffit largement pour le moment. Tu déposes le sac de bouffe sur la table basse sur laquelle trône un tas de merdiers. Un cendrier plein, des restes de pizza, des bouteilles de bière vides et autres conneries du genre. Tu ne débarrasses un peu, que pour faire de la place et te permettre de ramener deux bières et de vider les sacs. Tu dormiras sur l'canapé. Que tu lui indiques en allant attraper un plaid pour le balancer dans un coin du canapé. Qui, certes, ne se trouve qu'à deux petits mètres du matelas échoué à même le sol qui te fait office de lit.

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Dim 13 Déc - 1:16
Retrouvailles explosives

Joe & Anna




Y a ce fossé entre vous, cette distance que tu as mis entre vous deux. Une distance qui semble vous séparer, et pas qu'un peu.
Joe est froid avec toi. Trop dur pour retrouver l'homme qu'il avait été. Cet homme, tu ne l'as jamais oublié et même si tu as tenté de l'oublier, il est ancré dans ton cœur.
Empreinte indélébile qui ne s'estompera jamais.
L'ancien Joe te manque. Cet inconnu devenu ami, puis amant, puis amour.
Plus inconnu que jamais, à présent. Tu ne peux lui en vouloir.
Et quand tu le regardes dans les yeux, tu cherches à apercevoir cette étincelle qui vous faisait vibrer tous les deux.
Cette lueur d'espoir qui vous a lié à jamais. T'y croyais à l'amour le plus fort, l'amour qui ne se briserait jamais.
T'avais toujours pensé que ce serait lui qui mettrait le point final à votre histoire.
Ce fut toi.
Joe avait parfaitement conscience que ce n'était pas facile pour toi aussi. Toi, tu étais son petit rayon de soleil. Lui, il était ton pilier.
Vous étiez complémentaires.
Vous faisiez front ensemble défiant l'adversité.
Votre couple détonnait, mais il avait l'avantage d'être fort.
Comme si rien ne pouvait l'ébranler et pourtant.
Maintenant, quand tu le regardes, tu ne vois plus rien qu'un vide.
Deux âmes sœurs esseulées, deux âmes au bord du précipice.
Pourtant, vous tenez bon.
Il grogne Joe. Il ne gueule cependant pas.
Il est froid, mais ça a toujours fait partie de son tempérament.
Un sanguin.
Toi, tu étais celle qui arrivait toujours à apaiser son corps. Pas uniquement dans le sexe.
Tu lui offres un silence de plomb quand il te sermonne. Entendre ses quatre vérités, ça fait un peu mal.
Tu ne dis rien, te contentant de baisser les yeux comme une enfant prise en flagrant délit.
Il a raison et tu ne cherches à le contredire. À quoi bon chercher l'affrontement ?
Mais quand il te laisse en plan, te parlant comme à un chien, t'arrives à pas à retenir ta langue qui se délie.
Et ce regard noir qu'il t'offre te donne envie de lui envoyer une pique bien assassine en pleine gueule.
Au lieu de ça, tu viens fouiller dans ton paquet pour venir t'en griller une.
Quinze minutes alors qu'il revient vers toi sans même un mot.
Tu voudrais qu'il vienne te cogner, peut-être que ça te fera moins mal que ce silence qui vous entoure ?
T'en sais foutrement rien. Tu le suis sans piper mot.
Pourtant, les mots sont là au bord des lèvres. Il faut que tu te calmes, Anna.
Arrivés devant un immeuble, tu gravis ces étages avec une certaine appréhension dans le ventre.
Une fois à l'intérieur de son appartement, tu te retiens de faire un sale commentaire sur la déco. Tu retires tes vieilles godasses tout en posant ton sac au sol. Tu te débarrasses de ton perfecto.
Il t'offre son canapé, c'est déjà mieux que rien.
Merci. C'est parfait.
Que tu lâches dans un demi-sourire.
Tu vois la porte à l'écart concluant que c'est la salle d'eau.
Tu viens fouiller dans ton sac pour y récupérer quelques fringues. Un vieux t-shirt de Joe que tu avais gardé avec toi et une culotte propre.
— Tu permets que j'utilise les toilettes ?
T'attends pas de réponse et tu te diriges dans la pièce à côté comme si tu étais chez toi.
T'as toujours été comme ça, à prendre tes aises.
Tu en profites pour te rafraîchir le visage, les aisselles et même ta chatte, même si tu ne le fais pas dans l'idée de baiser avec Joe. Tu le fais plus pour un besoin d'hygiène. Tu restes dix bonnes minutes avant de venir le retrouver.
Tu viens prendre place sur le sofa. Tu déplies le plaid sur tes jambes. Il ne faudrait pas qu'il vienne à se faire de fausses idées, même si en cet instant, c'est toi qui à ce genre de pensées en tête.
T'attrapes ta bière, ne cherchant pas à trinquer et en bois quelques gorgées.
T'as jamais pensé à refaire ta vie ?
Non pas que tu avais envie vraiment de savoir, mais cela t'intéressait au plus profond de ton cœur.
— Je demande ça parce que je m'étais imaginé que tu avais refait ta vie.
Tu revenais remettre ce sujet sur le tapis. Et quand bien même s'il avait refait sa vie, qu'est-ce que ça pouvait te foutre ?
Il en avait le droit et t'étais sûrement la dernière personne à qui il devait rendre des comptes.
— Et toi, pourquoi t'as jamais essayé de m'envoyer un message ?
Oui, t'avais gardé un mois ton jetable, juste un mois avant de le jeter dans une poubelle.
Un mois sans même chercher à te joindre.
'Fin bref.
Tu ne sais pas si tu as faim, pourtant quand tu lorgnes sur la nourriture ton estomac se met à gronder.
Le matin tu te lèves à quelle heure ? Que je sache histoire d'être prête à l'heure. Je ne voudrais pas risquer de te mettre en retard pour ton taff !
Une seule nuit. Juste une nuit et demain tu ne redeviendras plus qu'un mauvais souvenir.
Une nuit qui pouvait changer bien des choses.
Mais même si tu avais su le séduire autrefois, aujourd'hui les choses ne sont plus pareilles.
En tout cas, merci.
Alors que ta bouche se tord en une grimace. Tu te relèves, récupères ton maigre paquet. T'as trop fumé aujourd'hui et c'est pas prêt de s'arrêter.
Il te rend trop nerveuse, Joe.
Malaise entre vous.
De ton côté, il y a aussi un brin d'excitation, car ton corps se rappelle du sien, de vos ébats et ça t'arrives pas à oublier.
Tu pourrais me brancher sur un truc histoire d'avoir un peu de pognon ?
Comme si Joe allait te faire plonger dans ses combines. Comme s'il allait prendre ce risque. Peut-être que c'était une façon pour toi de le tester...




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Joe Beckford
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Fonda ▬ Bad and crazy.
➤ LIEU D'HABITATION : Un petit studio minable du côté de Rogers Park.
➤ EMPLOI / ETUDES : Tu sors tout juste de tôle, après une peine de prison de trois ans. Tu cherches un petit boulot parce que t'es sous conditionnel.
➤ HISTOIRES : 430
Joe Beckford
Dim 13 Déc - 12:39
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RETROUVAILLES EXPLOSIVES
T'as toujours été un véritable ours mal léché. Ce n'est pas quelque chose que tu contrôles. A vrai dire, tu ne sais pas contrôler grand chose concernant ta propre personnalité et ta façon de te comporter. Si t'étais plus doux avec elle que tu ne l'étais avec les autres, c'est uniquement parce qu'elle, elle est différente. Ou plutôt, votre relation l'était à cette époque. L'amour que tu ressentais pour elle, même si t'étais incapable de lui dire les fameux trois petits mots, est parvenu à te changer avec le temps. T'as parfois été capable de te montrer doux et patient avec elle. Sans doute parce que t'as été attendri par la petite sorcière qui s'amusait parfois à te tirer les cartes. Et qui prenait le temps de te soigner avec énormément de douceur. Combien de fois est-ce qu'elle t'a fait avaler des tisanes qu'elle avait préparé elle même, à base de plantes aux noms imprononçables, pour te débarrasser d'une sale grippe ? Combien de fois elle est venue nettoyer et panser tes plaies du bout de ses doigts fins ? Trop pour que tu puisses compter. Et pourtant, aujourd'hui, elle ne semble plus être la même. Elle paraît relativement éteinte la petite sorcière d'autrefois. Mais dans le fond, elle doit penser la même chose de toi. Se dire que tu n'es plus le même. Et elle aurait parfaitement raison. T'en as vécu des choses en cinq ans.

Tu te la joues quand même toujours ours mal léché alors que tu quittes le restaurant et prends la direction de ton appartement, en silence. T'es incapable de trouver quel mot à utiliser pour échanger avec elle. Vous n'étiez déjà pas bavards à l'époque. Mais au moins, les regards parlaient pour vous. Les corps aussi, savaient sacrément s'exprimer dans le genre. Quand les disputes devenaient hors de contrôle parce que vous n'arriviez même plus à vous défendre verbalement, vous vous sautiez dessus pour vous faire taire l'un et l'autre. C'est ce qui est arrivé la veille de sa disparition. Une dernière violente étreinte qui a sans doute eut raison de sa patience. Qui lui a donné l'envie de fuir une bonne fois pour toutes. Fuir le mal que vous vous faisiez. Vous vous consumiez. Depuis quand tu d'mandes ? Que tu t'étonnes dans un grognement, quand elle demande l'autorisation d'utiliser les toilettes. Fut un temps où, effectivement, elle faisait comme chez elle sans jamais se poser la moindre question. Elle faisait tout ce que bon lui semblait, point final. Quitte à s'inviter chez toi en passant par ta fenêtre, les premières semaines. Au début t'en étais carrément choqué. Ensuite amusé. Et finalement, t'as daigné lui faire faire un double des clés.

Forcément, quand elle revient vêtue d'un tee shirt que tu reconnais bien, tu bug. Tu n'avais pas spécialement remarqué qu'elle s'était tirée avec. Maintenant que tu l'as sous le nez, tu fronces les sourcils. Mais dans le fond tu ne devrais pas tant en être surpris. Parce que ça fait partie d'elle ça. Prendre ses aises jusqu'à piquer des fringues ici et là pour se vêtir. Rien à voir avec une soudaine envie de garder un bout de toi. Tu soupires et attrapes un plat de nouilles quand elle te pose une question qui t'agace. Dans le fond, tout ce qui viendra d'elle, risque de t'agacer de la sorte, tu ne peux pas vraiment le nier. Tu lui en veux encore trop. C'est quoi cette question à la con ? Pendant les trois ans de votre relation, t'as refusé de mettre un nom sur votre relation. Tu n'as jamais clairement dis que vous étiez un couple. Quand bien même t'as été incapable d'aller voir ailleurs tout le temps que cette relation a duré. T'étais dingue d'elle et pourtant, tu ne le lui as jamais dis. Tu le lui as montré à la façon que t'avais de t'accrocher à elle. Chaque jour un peu plus. Elle était le port auquel tu t'amarrais en silence toutes les nuits quand tu rentrais. Bref, t'étais pas un homme à te foutre en couple et tu ne l'es toujours pas. Ce n'est pas comme si tu rêvais d'avoir la petite nana parfaite à laquelle tu ferais tout un tas de marmots. Tu t'es fait avoir une fois par tes sentiments, pas deux.

Comme si tu savais pas que j'passais mon temps à perdre et à foutre en l'air mes téléphones. Que tu soupires en levant les yeux au ciel. Quand j'ai pu en récupérer un, t'étais injoignable. Parce que bien sûr que t'as essayé. Mais on ne peut pas dire qu'elle t'ait laissé la moindre chance de la récupérer. De la convaincre de revenir. Quand t'entends son ventre gargouiller, tu lui offres un nouveau regard noir. Putain t'attends quoi pour bouffer ? Depuis quand faut que j'te dise quoi faire ? Bon sang, elle n'a jamais eut besoin que tu lui donnes l'autorisation de faire quoi que ce soit. Elle a du recevoir un coup sur la tête pour être aussi différente de celle qu'elle a été autrefois. Elle te surprend aussi quand elle te demande à quelle heure tu te lèves le matin. Qu'elle te fait ainsi comprendre qu'elle se contentera très sagement d'une seule nuit. T'es surpris mais tu ne dis rien. Parce que dans le fond, tu devrais être soulagé qu'elle daigne se barrer sans que tu n'ais à le lui demander / ordonner.

Demain j'me lève à six. Que tu te contentes de lui indiquer. Il fera encore nuit noire et le froid sera glacial au dehors. Tu doutes qu'elle ait très envie de mettre les pieds dehors aussi tôt. Mais tu ne commentes pas. Parce que ça ne te regarde pas ce qu'elle fait désormais de sa vie. Tu retrouves le silence et te concentres sur ton repas. Mais de nouveau, elle trouve le moyen d'attirer toute ton attention. Tu lui offres un regard franchement choqué quand elle te demande de la "brancher" sur un truc. Tu comprends de quoi il est question et ça t'étonne vachement. Parce qu'elle préférait vivre de ses tirages de carte, de ses remèdes naturels et de ses fabrications de petites breloques, plutôt que de plonger dans l'illégalité. Non ! Ton qui claque. Ton qui fouette. J'suis sous liberté conditionnelle. Que tu lui précises ensuite. Lui révélant ainsi que tu sors tout juste de prison et que, par la même occasion, tu ne fais évidemment plus dans l'illégal.

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Dim 13 Déc - 14:19
Retrouvailles explosives

Joe & Anna




Tu ne sais pas trop comment réagir, comment être la plus naturelle possible, parce que malgré tout, t’es un brin mal à l’aise en sa présence.
Cette brisure dans la voix, cette envie de ne pas en faire trop non plus. Tu tangues dans ces eaux tourmentées.
Tu ne sais plus quoi penser de vous. De lui. Joe a tellement changé, il n’est plus celui que t’a quitté cinq ans auparavant. Tu sais qu’un cœur brisé peut se fermer à tout jamais.
La rancœur est tenace, elle est vive et elle est telle un poison virulent.
Un poison qui coule dans ses veines et qui pique, qui empoisonne son existence.
Fut un temps, tu aurais su trouver les mots, les gestes pour apaiser son être. Avant, t’avais besoin de rien d’autres que tes doigts. Cette douceur que tu donnais sans compter à Joe.
Il n’y a plus rien maintenant, que le vide, ce sentiment inachevé. Car votre histoire n’est pas terminée et même si elle en a les allures, ce n’est pas tout à fait vrai.
Tout est intact, mais vous êtes bien trop fiers pour qu’un de vous ose faire le premier pas.
Aucun de vous ne cherche à apaiser les tensions. Avant, il y avait le sexe et il était libérateur, à présent, tu ne sais même pas ce qui pourrait fonctionner.
Et même si tu venais à te foutre à poil devant lui, ça ne fonctionnerait même pas.
Il a tellement de rancune en loin, tellement d’amertume que ça te fait mal.
Alors, il doit être sacrément surpris, toi qui avais l’habitude de faire comme chez toi. De t’imposer pour laisser ton empreinte un peu partout.
Oui, il t’arrache un petit rire nerveux quand tu te diriges vers la salle de bain surtout pour t’y cacher, pour recouvrer tes esprits.
Tu retrouves Joe et toujours son air maussade affiché sur la gueule. Pourquoi il explose pas un bon coup ?
Que s’est-il passé pour qu’il soit autant... ? C’est pas de ta faute. Peut-être que c’est un peu à cause de toi, peut-être qu’il y autre chose.
Il ne te dira rien. Il ne se confiera probablement plus à toi.
Faut dire que Joe n’a jamais été trop du genre éloquent. Même toi, t’étais pas du genre à trop parler avec lui.
Mais là, t’as envie de lui tirer les vers du nez. T’as envie d’en savoir un peu plus sur lui, puis cinq ans, c’est long.
Il doit avoir un tas de choses à raconter. Toi, t’en as plein aussi à raconter.
Mais vous n’êtes plus des amis. Vous n’êtes plus rien que des illustres inconnus.
Pourtant, même si les larmes sont encore bien trop présentes, tu les retiens malgré toi. Tu les retiens, car tu sais qu’il ne supporte pas ça.
Et y a cette question débile qui s’échappe de ta bouche. Cette question emprunte de jalousie alors que tu oses demander sans sourciller s’il a tenté de refaire sa vie.
Il ne répond pas vraiment à la question, préférant l’éluder à travers une autre question.
Tu soupires de lassitude.
— Je sais pas. Je voulais savoir si t’avais tenté de m’oublier en allant baiser à droite et à gauche.
Et si tu as réussi à le faire, surtout.
Mais cette fin, tu la gardes pour toi.
Tu continues à chercher une raison à son silence, peut-être que de lui jeter la pierre te permettra d’avoir moins mal, mais tu sais que c’est pas prêt d’arriver.
Quoiqu’il en dise, tu as toi aussi ton lot de consolation, de mal être, parce que Joe, t’as jamais su l’oublier, ni n’y est arrivé quand tu avais la possibilité de le faire.
T’as même gravé son nom sous ton sein gauche. C’était un geste stupide, mais trop bien désespéré. Il ne le sait pas, lui qu’il est marqué sur ta peau.
Au départ, t’avais pensé revenir. Tu ne voulais pas restée trop éloignée de loin, mais t’as jamais trouvé le courage de le faire.
T’avais tellement honte d’être partie comme une voleuse.
Et puis, les jours sont devenus des semaines. Puis des mois. Puis de longues années.
L’idée de vieillir loin de lui t’était insupportable.
Ton cœur bondit dans ta poitrine quand tu l’entends te dire qu’il a tenté de te joindre.
Tu cherches à retenir ce sourire sur tes lèvres, cherchant à rester humble face à cette révélation qui te réchauffe le cœur, malgré tout.
Tu ne réponds rien, finissant en silence ta clope que t’as un peu délaissée au passage.
Il a entendu les grognements de ton estomac et comme t’as touché à rien, il te bouscule un peu.
Faut croire que t’es plus vraiment la même.
Mais ça fait trois jours peut-être que t’as pas pris un repas solide.
La preuve en est que tu flottes un peu dans tes fringues. Et même si t’as toujours été maigrelette, tu le sais que ta santé en prend un coup.
Alors t’attrapes les baguettes. Tu viens te délecter de ces pâtes qu’il a payé. Tu sais pas comment et t’as pas envie de penser que tu bouffes enfin un truc avec de l’argent pourri.
Six heures.
T’as pas vraiment envie de traîner les rues à six heures du mat’. T’as pas envie de te barrer, une fois de plus. T’as pas envie de l’abandonner.
Tu le sais que tu ne supporterais pas une fois de plus de le quitter. Tu le sais qu’il faudrait après ça te récupérer à la petite cuillère.
— D’accord. Ça devrait le faire, alors.
T’as pas envie de le supplier. Tu pourrais squatter un peu plus, mais tu comprends sûrement qu’il n’en a aucune envie.
Il l’aurait fait de lui-même s’il voulait que tu restes plus longtemps.
Alors, tu gardes ta tête baissée dans le plat chinois pour ne pas montrer ta déception.
Tu sursautes au ton de sa voix, faisant tomber quelques pâtes sur la table basse que tu récupères un peu à la va-vite.
Ton cœur se serre quand il explique le fin fond du problème.
Il a fait de la taule. C’est à cause de toi, ça. C’est toi qui l’as poussé un peu plus au bord du précipice. T’étais pas là pour l’empêcher de faire une connerie.
Si t’étais restée avec lui, il n’aurait pas finit derrière les barreaux.
— Ton p’tit cul à du prendre cher.
Humour de merde. Tu devrais pas. C’est pas vraiment le moment.
— Combien de temps ?
Tu déglutis, pas vraiment certaine d’entendre cette réponse. Ça te fait déjà chier comme ça de le savoir.
— On t’a mis au trou pour quoi ?
T’es pas conne. Tu sais pour quoi, mais t’as envie de l’entendre de sa bouche. T’abandonnes ta plâtrée de pâtes alors que tu viens récupérer ta binouze.
T’es anxieuse, légèrement tendue. Fut un temps, tu aurais cherché à savoir, mais dans un même temps, tu te serais mise contre lui, sur ses genoux tenter de venir capturer ses lèvres dans une étreinte sauvage.
Et t’aurais fini par lui faire l’amour, enfin c’était plus proche de la baise hard que du sexe vanille.
Car c’était comme ça que vous arrangiez les choses entre vous et c’était comme ça que vous fonctionniez...




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Joe Beckford
Joe Beckford
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Joe Beckford
Dim 13 Déc - 17:39
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RETROUVAILLES EXPLOSIVES
Votre conversation est tendue. L'un comme l'autre, vous marchez sur des oeufs. Vous hésitez longuement avant de parler. Et finalement, ça fait une conversation hachée par les nombreuses hésitations. Il vous faut réfléchir encore et toujours plus pour ne surtout pas gaffer. Ce n'était pas du tout comme ça entre vous avant. Loin de là. Vous étiez tous les deux brutes de décoffrage. Toi parce que tu n'as pas pour habitude de réfléchir avant de parler. Elle, parce qu'elle est une véritable petite furie qui n'hésite pas à foncer dans le tas quand il le faut. Surtout quand elle se trouve avec une personne de confiance. T'étais une de ces personnes de confiance quand vous vous fréquentiez. Avant, donc, qu'elle ne foute en l'air votre relation pour des raisons que tu juges toi même stupides. Parce qu'elle t'a pris comme t'étais et qu'elle a finalement osé te lâcher pour cette même raison. Bien sûr que tu lui en veux pour ça et que tu lui en voudras toujours. C'est que t'es quand même vachement rancunier. Et plus encore avec une personne en laquelle t'as osé croire. Bien sûr que j'ai baisé à gauche et à droite. Tu crois que j'suis dev'nu moine ? Que tu marmonnes dans ta barbe. Certes, t'as pas tellement eus le temps d'en profiter puisque tu as passé trois de ces cinq années, derrière les barreaux. Mais depuis que t'en es sorti y'a de ça quelques semaines, tu t'en donnes quand même bien à coeur joie.

Tu retrouves le silence sans te faire prier ensuite. Mais le silence ne semble pas pouvoir durer longtemps. Tu la découvres soudainement désireuse de ne pas trop profiter de toi Anna. Une grande nouveauté. Qui est certainement dû au fait qu'elle a des choses à se reprocher. Et qu'elle réalise qu'elle n'est pas en droit de trop en attendre de ta part. Ce n'est pas toi qui iras t'en plaindre. Pourtant, tu sais déjà qu'au petit matin tu seras le premier à lui ajouter une couverture sur le dos en lui ordonnant de se rendormir si ton réveil coupe son sommeil. Parce que tu sais que si elle passe l'hiver dehors, elle pourrait sérieusement en crever. Sa seule autre option, serait d'aller squatter chez différents types qui voudraient bien d'elle. Tu la connais cette méthode. Toi même il t'est parfois arrivé de jouer au petit ami modèle pour te rapprocher d'une minette blindée de tunes et pouvoir profiter du confort luxueux de sa demeure, le temps que durait la relation.

Et t'es pas loin de recommencer, vu la misère dans laquelle t'es forcé de vivre. Tout ça parce que t'as arrêté de te faire de l'argent illégalement. Ce que tu apprends d'ailleurs à la brune qui en tombe des nus. Tu lèves les yeux au ciel face à sa réaction. Comme si elle ne se doutait pas qu'un jour ça finirait par arriver. Au passage, elle ne manque pas de se foutre de toi en émettant l'idée que tu ais, tout simplement, pris cher en prison. Va t'faire. Que tu marmonnes dans ta barbe, évidemment mécontent de l'image qu'elle t'imposer. Comme si t'étais le genre de gars que l'on pouvait si "simplement" faire plier. T'aurais encore préféré te faire trancher la gorge, bien sûr.

J'y suis resté trois ans. Maintenant j'dois accepter de passer deux ans en conditionnelle. Que tu réponds d'un ton traînant et sans la moindre trace d'émotion dans la voix. Parce que tu n'as pas envie qu'elle s'imagine que tu le vis mal. Même s'il y a du vrai là dedans. T'es emmerdé par le fait de devoir supporter cette surveillance, deux ans de plus. Surtout, emmerdé d'avoir à vivre dans la misère parce qu'on ne t'offre que des boulots de merde. Faut dire que tu n'as pas de diplôme et pas beaucoup d'expérience. Tu sais pourquoi. Non, elle ne sait pas. Parce que ce serait mentir de dire que t'as pris cette peine parce qu'on t'a prit sur le fait ou qu'on est remonté jusqu'à toi. La vérité, c'est que t'aurais pu continuer tes différents petits coups sans te faire prendre, encore bien longtemps. Mais t'as eus envie de lâcher l'affaire. T'en as eus marre d'enchaîner les missions périlleuses. T'en as eus assez d'être le clébard préféré d'un enfoiré à la tête de son gang. T'en as eus marre alors tu t'es jeté sur la première occasion venue. Tu devais prendre cinq ans à la place d'un type plus important que toi encore au sein du gang. Bien sûr que ça en a fait chier plus d'un de te voir raccrocher. Mais ça en a soulagé plus encore de voir l'autre éviter la prison. Alors t'as accepté ces cinq années, transformées en trois pour bonne conduite, sans te faire plus prier.

De nouveau, la conversation s'éteint. Tu termines le plat de nouilles, fait honneur aux nems puis au dessert, avant de balancer les récipients vides dans le sac. Elle n'a pas terminé son plat. Sans doute que son estomac a pris cher du manque de nourriture. Tu ne commentes pas mais referme le plat en carton pour aller le foutre au frigo. T'as pas les moyens de gâcher de la bouffe. Tu termines ta bière avant de t'allumer une clope toi aussi. Que tu prends le temps d'apprécier en silence. Le silence. Un luxe que tu ne redécouvres que depuis que t'es sorti de prison et qui, sans réelle surprise, te fait énormément de bien. Tu pourrais pourtant lui faire la conversation à Anna. En lui demandant ce qu'elle, elle est devenue. Tu pourrais l'interroger, prendre de ses nouvelles, t'assurer que tu lui as manqué pendant tout ce temps ... Mais tu n'en fais rien.

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