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Retrouvailles explosives - Joe
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Mar 15 Déc - 20:48
Retrouvailles explosives

Joe & Anna




T’as pas changé, Anna. T’es toujours la même, certes un peu moins naturelle, mais t’es la même.
T’es toujours celle qui a débarqué dans sa vie un matin de froid glacial alors que tu faisais la manche sur le trottoir.
Il a été le premier à venir t’apporter de quoi manger, de quoi fumer.
Un lit même pour pouvoir te foutre au chaud. Il aurait pu choisir un autre glandu, mais c’est sur toi que c’est tombé.
Et sans comprendre ce qu’il vous arrivait, vous étiez déjà l’un contre l’autre. L’un sur l’autre.
Peu à peu, tu t’es immiscée dans son quotidien, le bousculant un peu, car c’est ce que tu étais.
T’as un peu forcé les choses, mais tu ne t’attendais pas à ce que l’amour te tombe dessus.
T’as jamais couru après lui de toute façon et on t’a toujours dit qu’il était plus beau quand il n’était pas forcé.
Puis, t’as compris le véritable sens du mot aimer. Pas certaine de pouvoir tout accepter par amour, mais tu as essayé.
Durant trois ans, tu étais à ses côtés. Durant trois ans sans te soucier du lendemain.
Vous ne rouliez pas sur l’or, mais vous n’étiez pas si malheureux pour autant.
Puis un matin, il a suffit d’un départ, ton départ pour briser ce qu’il y avait entre vous.
Il n’y a pas un jour où tu ne penses pas à lui.
Pas un jour où tu n’arrives à oublier cet homme.
Pas un jour qui passe sans que tu ne demandes ce qu’il est devenu.
Et quand tu t’éclipses dans la salle de bain, ne cherchant pas à t’enfermer complètement, tu laisses couler ton lot de consolation.
Des larmes trop fortes pour être retenues.
Le problème, c’est que t’as pas envie de le quitter, Joe.
T’as pas envie de passer cette porte et de revivre en enfer.
Car la vie sans lui, c’est comme être morte et purger sa peine au purgatoire.
T’es seule, tu profites de cette eau tiède. Tu ne devrais pas abuser de l’eau, c’est une denrée cher.
Tu pourrais toi, le sortir de là si t’avais pas autant peur d’affronter la pitié de tes vieux.
Tu pourrais les voir, t’excuser et faire en sorte d’arranger les choses.
C’est pas une honte d’être friquée, mais tu ne sais plus ce que c’est d’avoir les poches pleines de billets.
Tu connais trop Joe pour savoir qu’il n’en voudrait pas de ton fric.
Toi non plus, t’en veux pas de leur fric.
Un jour, il te reviendra, parce que tu connais tes parents et même s’ils t’ont dit qu’ils te couperaient les vivres, tu sais que ce n’est pas vrai.
Une fois, t’as tenté de les appeler. Au déclic du combiné, quand t’as entendu la voix de ta mère, elle a su.
Ce doit être l’instinct maternel ou une connerie de ce genre.
T’as raccroché aussi vite que si tu étais pourchassée par une horde de zombies.
Joe est à côté et t’as pas besoin de sortir ta petite tête pour apercevoir sa silhouette floutée par la buée.
Tu attends qu’il parte pour éteindre l’eau.
Pourtant, il ne part pas alors que tu pensais qu’il allait finir par te laisser seule.
La paroi de la douche qui coulisse alors que tu vois son bras à travers la cabine.
Ses doigts qui viennent attraper tes cheveux, t’attirant contre lui alors qu’il vient dévorer tes lèvres d’un baiser passionnel. Un baiser fougueux, mais terriblement impatient.
Tu ne réponds pas à son baiser, trop bien chamboulée pour comprendre ce revirement de situation.
Mais quand tu recouvres enfin tes esprits, tu réalises qu’il n’est plus là.
Tu soupires, venant caresser du bout des doigts l’empreinte de ses lèvres.
Tu t’enroules dans une serviette alors que tu quittes la salle de bain.
Tu ouvres la fenêtre donnant sur le salon qui fait office de chambre.
Y a tout ce bazar autour de toi. Il a vraiment besoin d’une femme dans sa vie.
Il en avait une. Toi.
Tu vas te préparer un café tout en essayant de ranger un maximum de choses, histoire que ce soit propre quand il rentrera.
Tu profites de ton café, de l’odeur qui emplit la pièce alors que tu viens fouiller dans les affaires de Joe. Tu récupères un sweat dans lequel tu flottes un peu.
T’as toujours aimé porter des vêtements qui lui appartenaient.
Tu sors toutes tes frusques de ton sac que tu jettes dans la machine à laver.
Vu l’état de certaines culottes, c’est pas à la machine qu’elles devraient passer. Dans ton sac, tu sors également un jogging que tu viens mettre directement sans même aucun sous vêtement.
Il y a bien longtemps que tu n’as plus ce luxe de te foutre de ton apparence.
Et puis, c’est au moins le temps que tes fringues sèches.
Une clope à présent que tu savoures en même temps que ton café.
Tu profites d’être seule pour faire du ménage. Astiquer l’évier, débarrasser les emballages qui traînent pour les foutre dans un sac poubelle.
C’est pas parce que tu para^si crade que tu l’es.
Y a des gens très bien qui sont à la rue.
Tu retapes le lit tout en l’aspergeant d’huiles essentielles.
Une heure pour ranger tout ce bordel.
T’as même lessivé le sol.
Tout est nickel !
T’étends ton linge un peu partout pour qu’il sèche par la chaleur du radiateur que t’as pas augmenté.
T’as pas envie de faire grimper la note de Joe.
Puis, t’attrapes ton ipod. Tu l’as pas acheté, on te l’a troqué contre un tirage de cartes.
T’en voulais pas à la base, mais au moins, les nuits paraissent moins longues et moins rudes en musique.
Tu t’allonges sur le matelas une fois que tes tâches sont accomplies. C’est beaucoup plus sain, beaucoup plus agréable.
Les écouteurs dans les oreilles, tu finis par sombrer.
Il faut dire que tu ne dors plus aussi bien. Tu manques de sommeil, mais au moins, cette nuit tu as beaucoup mieux dormi, même si c’était un brin tendu entre vous.
T’émerges quand l’aiguille indique l’heure de midi.
Y a le palpitant en alerte. Joe va pas tarder.
Tu n’as aucune idée si tu dois fuir, ou si au contraire, tu dois rester là.
Puis, si jamais il demande, bah t’as toutes tes culottes accrochées un peu partout dans l’appartement.
Tu peux pas partir sans...



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Joe Beckford
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Fonda ▬ Bad and crazy.
➤ LIEU D'HABITATION : Un petit studio minable du côté de Rogers Park.
➤ EMPLOI / ETUDES : Tu sors tout juste de tôle, après une peine de prison de trois ans. Tu cherches un petit boulot parce que t'es sous conditionnel.
➤ HISTOIRES : 430
Joe Beckford
Mer 16 Déc - 21:10
https://c-t-t-e.forumactif.com/t109-lost-boy#1355
RETROUVAILLES EXPLOSIVES
Tu n'es pas bien sûr de comprendre pourquoi tu fais ça. Mais une fois que t'es fin prêt et que t'as plus qu'à te chausser et à enfiler ta veste pour partir, tu préfères t'attarder quelques secondes de plus dans la salle de bain.  Tu choisis d'avoir un geste que tu ne devrais sans doute pas avoir. Parce qu'il pourrait lui donner de fous et faux espoirs. Parce que c'est susceptible de mal tourner aussi, si c'est le déclencheur de quelque chose qui te foutra en retard au boulot. Parce que t'as beau être résistant et solide quand t'es crevé et que tu cherches à dormir, la situation là est toute différente. T'as envie de ce baiser. Mais à côté de ça, il y a le fait que tu sois un peu moins crevée que la veille au soir -même si tu aurais bien dormis quelques heures de plus- et le fait qu'elle soit totalement nue quand t'ouvres la cabine de douche. Sans surprise aucune, bien entendu. C'est le but de la douche après tout. Bref, tu prends des risques en allant l'attraper ainsi par les cheveux pour attirer son visage près du tien, hors du jet d'eau. Et à l'embrasser comme si tu cherchais à t'accrocher à elle et à lui faire passer un message. C'est certainement là ton intention d'ailleurs. Lui faire passer le message selon lequel il ne faut pas qu'elle s'en aille en ton absence. La promesse de peut-être t'ouvrir un peu plus, plus tard. Si elle fait l'effort de rester. De se battre aussi.

Tu fait en sorte qu'il ne dure pas trop ce baiser. Elle n'a pas même le temps d'y répondre, que t'es déjà en train de te barrer pour quitter la salle de bain puis ton appartement, au plus vite. Parce que le but n'était pas que vous vous lanciez dans un échange pour le moins intense et torride. Le but, c'était bien de lui faire sentir que t'es pas totalement fermé à l'idée de la retrouver. Lui faire comprendre que si tu la rejettes autant, c'est surtout parce que t'as le cerveau qui te dit et te répète que tu dois rester sage. Que tu dois te méfier parce que ton coeur a déjà été salement esquinté une fois. T'as aucune idée de comment tu feras pour te rouvrir à elle. Mais tu vas essayer. Si elle fait tous les efforts nécessaires pour ça.

En attendant, tu ne veux pas trop savoir ce qu'elle en pense et en dit. Alors tu prends la fuite pour rapidement aller bosser. De toute façon, t'es presque en retour. Presque. Tu l'es rarement. Mais t'es de ceux qui arrivent juste sur le fil du rasoir. Les heures qui suivent, t'as beau avoir pas mal de boulot et avoir à courir à gauche et à droite, t'arrêtes pas de penser à Anna. Surtout, tu passes toutes ces heures à te demander si elle sera encore chez toi quand tu rentreras. Si ton baiser lui aura enfin fait saisir tes attentes la concernant et vous concernant. Ou si, au contraire, elle avait déjà abandonné avant même que tu n'ais ce geste pour elle. Au point de n'avoir plus du tout ni l'envie ni la force de s'essayer à quoi que ce soit. Au moindre retour à la normale entre vous. T'en sais rien. Et tu ne sais pas si tu as tellement hâte de savoir en fin de compte.

Enfin, arrive l'heure de midi. Tu quittes la supérette avec un sac de courses et regagnes ton appartement avec quand même une certaine appréhension. Parce que pour le coup, tu ne sais vraiment pas à quoi tu dois t'attendre. Mais même si t'es nerveux, tu veilles à rester zen et détendu. Autant que possible tout du moins. Et clairement, tu t'attends à tout sauf à ce que tu vois quand t'ouvres la porte de ton appartement. Et pourtant, venant d'elle, ça ne devrait pas du tout t'étonner. Au contraire, tu devrais être heureux de constater qu'elle n'a peut-être pas tant changé finalement. Elle aime le bordel organisé mais certainement pas le foutoir qu'il y avait chez toi un peu plus tôt. Alors le fait qu'elle ait rangé n'est finalement pas si bizarre. Et ses vêtements qui sont accrochés un peu de partout pour sécher, c'est tout elle également. Un vie de bohème qui saute sur toutes les occasions pour retrouver une hygiène potable. Et son côté sans gêne que tu retrouves là dedans également.

J'suis pas bien certain d'valider cette déco d'noël ... Que tu commentes simplement. Comme si t'étais pas surtout surpris -et ravi- de la retrouver là. Comme si t'étais pas surpris par le rangement. Comme si t'étais pas surpris, tout court. En somme, comme si absolument tout ça était parfaitement normal pour toi, pour elle, pour vous. Comme si cinq années ne venaient pas de s'écouler. J'ai ram'né d'quoi bouffer. T'as faim ? Que tu demandes en continuant de faire mine de rien. Et tu rejoins déjà la cuisine avec le sac que tu vides. Du café que tu sors pour déjà faire couler une cafetière. Avant de sortir de quoi cuisiner également. Un plat de pâtes relativement simple pour vous nourrir tous les deux. T'es pas un grand cuisinier. T'aimes pas te foutre aux fourneaux. Mais si tu ne faisais que bouffer dans les restau divers et variés, tu finirais par prendre du poids et avoir de sérieux soucis de santé dans la foulée. Ce qui n'est pas tout à fait compatible avec l'apparence et la santé que tu veux avoir.

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Jeu 17 Déc - 10:41
Retrouvailles explosives

Joe & Anna




Ton estomac est noué, Anna. Le fait de retrouver Joe te rend légèrement nerveuse, non pas que tu aies peur de le revoir, mais tu as peur qu’il t’envoie bouler.
Il faut dire que la veille, lors de votre échange glacial au bar, il avait été clair avec toi.
Il voulait que tu lui foutes la paix, mais t’étais encore là. Il y avait eu ce baiser d’un mec en manque de drogue, un baiser tortueux, un baiser plein de fougue auquel t’avais pas répondu, car il t’avait complètement chamboulée.
Et quand t’as rouvert les yeux, il n’était déjà plus là.
Que voulait dire ce baiser ? C’était flou dans ta tête. Tu n’en avais aucune idée et tu ne sais pas si tu dois lui demander, l’attaquer de front après sa venue pour le faire chier avec ça.
Quand la porte s’ouvre, il n’y a pas que ton estomac qui est noué, il y a aussi le cœur qui s’emballe.
Il reste un instant abasourdi certainement qu’il ne s’attendait pas de son côté à ce que son appartement prenne des allures de séchoir ambulant.
Il est vrai que t’avais l’habitude de faire ça dans votre ancien appart, toujours soucieuse de l’hygiène. Et t’avais franchement pas l’occasion de le faire souvent quand t’avais aucun endroit où crécher.
Tu souris, ricanes quand il te dis qu’il n’est pas certain d’aimer la déco et tu te lèves pour le rejoindre alors que tu viens t’en griller une.
— Il faut savoir innover dans la vie.
Tu viens prendre une clope entre tes dents que t’allumes tout en venant le regarder.
— J’ai la dalle, je crois.
Il est vrai que t’as un peu trop la dalle, mais ton estomac est soumis un peu trop rudement à tes conditions de vie.
Tu le sais que ça ne te ferait pas de mal de reprendre cinq bons kilos, mais t’as pas envie de te foutre en l’air, car si tu viens à le malmener de la sorte en te gavant, tu vas douiller.
— J’ai tenté d’appeler mes vieux, y a un mois de cela.
Que tu balances sans chaleur dans la voix.
Joe, il connaît ta situation, il sait ton histoire, ton passé et le pourquoi t’as fui cette vie des plus enviées.
— Mais au moment où ma mère a demandé si c’était moi, j’ai raccroché.
Tu viens prendre quelques bouffées de nicotine tout en prenant appui sur le petit meuble du coin cuisine.
— Je ne savais pas quoi dire. Puis, je voulais pas la supplier de me filer un peu d’argent. Je sais qu’elle le fera sans problème, mais j’ai pas envie que tous les deux viennent pointer du doigt mes choix de vie. Ils ne pourraient pas comprendre de toute façon.
Tes parents ne savent pas ce que c’est de vivre à la rue, de se demander chaque jour si tu vas pas finir par crever. Le corps qui lutte contre le froid, mais la vie c’est pas uniquement que strass et paillettes. Tu pourrais toi aussi avoir les poches qui dégueulent de fric. Tu pourrais vous offrir à Joe et à toi, une belle vie.
— Tu ferais quoi si t’étais à ma place ?
Parce que malgré tout, t’as besoin d’avoir son avis sur le fond du problème.
— J’ai toujours aimé ma vie de bohème, je n’en ai pas honte loin de là. J’aurais honte de venir ramper à leurs pieds, mais si ça peut nous permettre de vivre un peu plus décemment, je me dis que je devrai tenter.
Tu réalises que tu as englobé Joe dans cette histoire, dans ton histoire, parce que tu ne te vois pas faire tout ça sans Joe.
Encore faut-il que ça soit la chose à faire. Tu as vécu ainsi durant dix ans, y a pas de raison que tu ne continues pas. Mais sincèrement au fond de toi, t’as plus la force de devoir refaire tout ça, repasser par là, car tu sens ton horloge biologique qui te titille. Il est temps que tu te poses définitivement et que tu profites de ces belles années qu’il te reste à vivre. T’as plus envie d’être loin de Joe.
C’est lui que ton cœur a choisi.
— Je pourrais rester encore un peu, tu penses ? Promis, je n’étalerai pas mes petites culottes de partout.
Tu pouffes tout en venant écraser cette clope que tu termines. De l’argent qui part en fumée, mais une drogue que tu ne peux te défaire.
— Au pire, tu peux instaurer des règles histoire que la cohabitation se passe au mieux.
Dans tes yeux, tu lui faisais la promesse d’être un peu moins envahissante que tu ne l’avais été par le passé. Et même si Joe ne s’en était jamais plaint, les choses étaient complètement différentes entre vous.
— Promis, j’essaierai de ne pas te faire chier comme hier.
Bon, ce n’était pas vraiment une promesse que tu pouvais tenir, car ça avait toujours fait partie de toi.
Tu ne pouvais pas t’empêcher d’être comme ça, mais au moins, tu pourrais faire des efforts et ne pas chercher à dépasser les limites qu’il imposera.
— Je crois qu’il est temps que je me pose définitivement et que j’arrête de fuir mes propres responsabilités. Je suis plus une gamine.
Y a de la sincérité dans tes mots, dans tes yeux quand tu le regardes.
Tu n’as aucune idée d’où va vous mener cette nouvelle histoire, mais t’as plus envie de tout gâcher.




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Joe Beckford
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Joe Beckford
Jeu 17 Déc - 17:40
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RETROUVAILLES EXPLOSIVES
T'as aucune idée de ce qui t'attend chez toi en fin de compte. Tu ne sais pas du tout dans quel état d'esprit se trouve Anna. Ni si elle a véritablement compris ce que signifiait ton baiser le matin même. D'un dernier au revoir, d'adieux silencieux, ou d'une invitation à rester plus longtemps en fin de compte. Toi aussi sur le coup tu n'étais pas bien certain de ton but. Tu ne savais pas si tu voulais la retenir ou pas du tout. Ce n'est que lorsque t'as tourné les talons que t'as obtenu ta réponse, dans un éclair de génie -ou presque-. Tu ne voulais pas qu'elle parte. T'espérais de tout coeur qu'elle serait là à ton retour. Alors forcément quand arrive le moment de glisser la clé dans la serrure, t'as la boule au ventre. Tu crains que l'appartement ne soit vide. Mais il te suffit d'ouvrir pour constater que c'est loin d'être le cas. Il y a plutôt un mélange de rangement et de bordel qui s'est installé en ton absence. Tout a été rangé et nettoyé, tu le vois et le sens aux odeurs de lessive et de produits pour le sol. Le bordel tiens plutôt du fait qu'elle ait étendu son linge un peu n'importe où. Et autant dire que le noeud à ton estomac, se dénoue de façon instantanée et est remplacé par un intense sentiment de soulagement.

T'es même suffisamment détendu pour commenter la chose. Pour plaisanter, même, à ce sujet. Plaisanterie que tu ne fais pas avec un sourire il est vrai. Mais ça reste une plaisanterie quand même. Et d'une certaine façon, elle prouve que t'es un peu plus détendu que la veille au soir. Presque plus ouvert à l'idée d'une conversation avec elle. Plus ouvert à elle, tout court. La preuve, alors que tu prends place en cuisine pour préparer un déjeuner simple, elle prend la parole pour mentionner ses parents. T'es surpris qu'elle ait si facilement l'envie de se confier à toi. A croire qu'elle n'attendait que ça. Le moment où elle pourrait de nouveau te parler. Vider son sac en ta compagnie. Et dans le fond, t'as rien contre l'idée. T'as réellement l'impression que ces cinq dernières années ne se sont pas passées.  Alors t'écoutes en silence quand elle t'explique ce coup de fil auquel elle n'a finalement pas donné suite. J'suis pas vraiment bien placé pour t'donner des conseils là d'ssus. Que tu te contentes de lui rappeler. Parce que toi t'as un père violent qui croupit en prison et une mère qui a refait sa vie et qui a pris conscience depuis longtemps qu'elle avait raté ton éducation. Parce que tu ressembles beaucoup trop à ton monstre de père et que tu le sais. Alors tu n'es proche d'aucun de tes deux parents et finalement tu ne le vis pas si mal.

Tu te crispes un peu quand elle t'englobe plus ou moins volontairement dans ses projets. Il n'est plus question que d'elle mais de "vous".  Et ça te fait hésiter. Parce que même à l'époque quand vous vous fréquentiez, vous ne vouliez pas utiliser des termes qui vous définissaient officiellement comme un couple. Vous étiez deux personnes fortement attirées l'une par l'autre, qui passaient leur temps à coucher ensemble. Vous étiez deux êtres qui avaient finis par tomber amoureux mais sans jamais se le dire. Parce que vous étiez surtout deux êtres humains soucieux de conserver à tout prix leur liberté. De vivre justement cette vie de bohème.  Tu préfères ne pas faire de commentaire ni donner ton avis. Parce que t'es pas même certain de savoir ce que toi t'en penses de tout ça. Tu ne sais même pas où vous en faites finalement.

Le plus surprenant, c'est qu'elle parle d'un vous mais que la seconde d'après, elle demande l'autorisation de rester "un peu". Une précision qui, de nouveau, te pousse à penser qu'elle n'a pas l'intention de s'attarder. C'est vraiment bizarre d't'entendre demander l'autorisation. Que tu te contentes de répondre dans un ronchonnement qui se veut presque boudeur. Alors que tu fais mine de te concentrer très fort sur le repas que t'es en train de préparer. Parce que tu peux ainsi éviter de la regarder. Pareil quand elle promet de ne pas te faire de nouveau chier. Tu préfères ne rien dire et rester concentré sur ta tâche.

D'te poser définitivement ? Qu'est-ce que tu comptes faire au juste ? Que tu ne peux finalement que l'interroger. Parce que t'es pas bien certain de comprendre ce qu'elle entend par là. Tu ne sais pas si elle a l'intention de se mettre en quête d'un potentiel époux et futur père de ses enfants. Et si en attendant, elle compte squatter ton appartement pour ne pas dormir à la rue. Tu ne sais pas si t'es vraiment inclus dans ses différent projets. Si elle pense réellement -et bêtement- que tu pourrais être ce type là. T'en doutes fort et t'espères que non. Parce que t'es pas fait pour ces conneries là, c'est évident. Tu n'es heureux que quand tu peux évacuer ta rage à grands renforts de coups de poings toi. T'as beau avoir quitté l'univers de l'illégalité, t'es persuadé que tu finiras par y basculer de nouveau tôt ou tard. Parce que c'est comme ça que tu respires toi.

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Jeu 17 Déc - 19:52
Retrouvailles explosives

Joe & Anna




Joe ne t’a fait aucun commentaire sur ton geste, d’ailleurs, il te confia être mal placé pour te donner des conseils.
Lui de son côté n’avait pas eu de chance avec ses vieux. Toi, tu avais fui cette vie parce que ce n’était pas la vie que tu voulais, même s’il y avait des avantages à être riche.
Peut-être que t’as fait une grosse connerie en rejetant l’idée de cette vie qui se présentait à toi.
Envoyer chier ce futur que tes parents avaient construit pour toi.
Mais une chose est sûre, c’est que jamais, tu n’aurais rencontré Joe.
Lui et toi veniez de deux mondes différents et jamais tu n’aurais apprécié la vie de bohème s’il n’avait pas été à tes côtés.
Et tu serais passée à côté de tant de choses s’il n’avait pas fait partie de ta vie.
Tu ne regrettes pas. Bien au contraire.
— J’aime aussi avoir ton avis, car ça a toujours été important pour moi.
Hormis le jour où t’es partie, Anna.
Ce départ trop précipité parce que t’avais peur pour Joe, mais t’as pas été vraiment honnête avec lui.
Tu lui dois la vérité, mais t’as peur de sa réaction. T’as peur, tout simplement et depuis le premier jour que tu as découvert cette vérité.
Mais tu préfères ne pas aborder le sujet même si tu sais que plus tu attendras et plus ce sera dur pour toi. Depuis cinq ans, tu vis avec ce geste, avec cette chose affreuse que tu as faite.
Alors, ça lui fait quelque chose à Joe quand tu lui demandes si tu peux rester, parce qu’il te connaît mieux que quiconque.
Il sait que t’as pas l’habitude de demander, toi tu prends et tu t’installes sans même demander ton reste.
Tu t’es même immiscé dans sa vie sans même lui demander si tu pouvais le faire.
Ce besoin fondamental que de venir tout contre lui, de l’embrasser. Ces journées qui te paraissaient longues.
Puis un jour, l’irréparable. Deux corps qui s’abandonnent dans le désespoir, dans la fureur des mots.
Des corps à corps explosifs, car y a jamais eu de douceur entre vous, surtout pas quand vous vous envoyiez en l’air.
Tu le laissais faire, le laissant prendre possession de ton corps et tu ne cherchais même pas à te libérer de son emprise.
Une histoire sans lendemains. Sans même vous soucier de ce que vous étiez.
C’était bien. C’était même très bien.
Ça t’est tombé dessus. Un risque d’amour, car ça vous arrivait bien plus que tu ne le pensais.
Un moment d’égarement, une prise de risque.
Juste une fois sans capote. Il ne suffit d’un rien pour changer toute une vie.
Mais tu n’étais pas seule, il y avait Joe.
Tu as mis du temps à prendre ta décision, mais tu le savais que tu ne pouvais pas faire tarder la chose, car l’échéance arrivait à son terme.
T’étais pas certaine de pouvoir mener cette grossesse à terme pour faire adopter le mioche, parce que tu savais que tu serais incapable d’accepter et d’aller jusqu’au bout.
Mais tu ne pouvais pas non plus l’élever seule.
Alors il ne restait plus que l’avortement ou la sélection naturelle.
Mais, durant trois semaines, il est resté accroché, et tu le savais que tu ne le perdrais pas.
Instinct maternel ou une connerie de ce genre.
T’avais bien tenté de le faire comprendre à Joe, mais plus tu attendais et plus tu le voyais bien que rien ne changerait entre vous.
Lui, il ne se voyait pas devenir père, car il y avait ce passif avec le sien.
Et d’ailleurs, vous n’aviez jamais parlé de vous comme d’un couple.
Vous vous faisiez du bien, sans plus.
— Je compte te dire la vérité.
Tu déglutis en silence alors qu’il risque vraiment de perdre patience, Joe.
— Je ne suis pas partie uniquement parce que j’avais peur que tu finisses mal...
Tu t’interromps tout en venant t’installer sur le canapé comprenant que ça te sera difficile de lui révéler ce secret qui te pourrit la vie.
Tu ne peux plus te voiler la face et tu ne peux plus le garder que pour toi.
T’as pris cette décision seule, mais il aurait du le savoir.
Parce que t’étais pas la responsable uniquement, vous étiez deux.
T’as conservé ton paquet de clopes que tu tritures avec nervosité tout en venant caler une clope entre tes lèvres tremblantes.
Tu te fous mentalement une baffe histoire de te donner du courage.
T’allumes cette clope parce que t’as envie de faire durer le moment, car t’appréhendes sa réaction.
— Je suis partie parce que je suis tombée enceinte.
C’était dur, mais tu as tout lâché d’un coup sans faiblir. Sans buter sur les mots.
— J’en étais à trois semaines, presque un mois. J’ai tenté de te le dire, mais je ne savais pas comment te le dire. Je savais que tôt ou tard, tu le découvrirais. Je pensais que ça pourrait fonctionner entre nous, que tu arrêterais tes conneries, mais quand j’ai compris que c’était trop tard pour toi... Je me suis barrée.
Tu soupires. Ne le regardes plus, car tu sais que si tu le regardes, tu n’y arriveras pas.
— J’ai pensé à l’adoption, parce que c’était sans doute le meilleur moyen, mais je me voyais mal le confier à jamais à des inconnus. Je voulais le garder, retourner voir mes parents et leur annoncer la nouvelle, mais je me suis ravisée.
Il risque de ne pas apprécier la suite, parce que même s’il ne s’est jamais vu avec des gosses, en apprenant ce que t’as fait derrière son dos, il risquerait fortement de t’en vouloir. Peut-être que ça ne lui fera rien, mais t’espères dans le fond que ça lui fasse un truc, car c’était quand même son gosse.
— Il ne me restait plus qu’une seule solution.
La voix s’agite, la voix faiblit, elle se fait avec un peu plus de cassure dans les mots.
— J’ai avorté.
Que tu lui annonces osant le regarder depuis ton monologue.
— Je vis chaque jour avec ça. Je regrette de l’avoir fait, parce que même si c’était qu’une petite crotte de rien du tout, il était de nous. Deux parties de nous en une.
Tu évites de lui dire que ça été un tel traumatisme pour toi, car tu te faisais l’effet d’être un monstre. Tu avais mis fin à la vie de ce petit être et lui, il avait jamais demandé à être conçu.
Tu regardes le vide, tout en lâchant ces larmes de culpabilité.
Tu regretteras toute ta vie et jamais tu n’arriveras à te pardonner.
Car toi, tu voulais devenir être mère, mais pas dans ces conditions-là...





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Tu le sais que ton avis a toujours été important pour elle. Parce que vous avez globalement été très importants l'un pour l'autre, pendant un paquet de mois et même d'années. Et que ça implique forcément que le regard de l'autre a son importance. Pour autant, tu ne te sens plus si légitime que ça pour lui donner ton avis. Alors tu préfères éviter. Ne rien dire pour ne pas raconter de connerie. Rester en dehors de ça tant que tu le peux. Et tant pis si ça lui déplaît et qu'elle préférerait insister. Tu lui tiendras tête. Comme tu sais si bien le faire après tout. D'ailleurs, y'a toujours des trucs que tu ne comprends pas et des choses que t'as besoin de savoir et de comprendre. Tu ne saisis pas du tout la raison pour laquelle elle est revenue dans ta vie. Et la raison pour laquelle elle insiste autant pour te faire réagir. T'étais bien parti pour la garder hors de ton logement et de ta vie toi. Jusqu'à ce que son regard de chien battu ait, une fois de plus, raison de toi. T'es incapable de faire autrement que de craquer devant elle. Depuis toujours. Faut croire que les années n'ont en rien gâché son pouvoir sur toi.

Ce qui te tend quelque peu en revanche, c'est l'idée qu'elle soit revenue parce qu'elle t'imagine plus mature et prêt à te caser qu'à l'époque. Tu crains que ça ne soit ça sa grande révélation du jour. Ou simplement le souhait de squatter ton appart le temps de trouver le véritable homme de sa vie. Et tu as d'ailleurs bel et bien le ventre qui se noue quelque peu quand elle te confirme avoir l'intention de te dire la vérité. Pour le coup, t'arrêtes ce que t'es en train de faire pour poser un regard dubitatif sur son visage, les sourcils froncés et les lèvres pincés. T'es pas certain de vouloir entendre la suite de ses mots. D'autant plus qu'elle commence par revenir sur les raisons de son départ. Qu'elle semble avoir envie de préciser un peu plus. Tu crains le pire. Une annonce comme quoi elle avait rencontré quelqu'un d'autre. Quelqu'un qu'elle a plus aimé que toi ...

Tu la regardes afficher de plus en plus une certaine nervosité. Elle sort une clope qu'elle coince entre ses lèvres et allume avec des gestes relativement tremblants. Tu ne sais pas ce qui lui arrive mais t'aimerais savoir. T'aimerais comprendre ce qui cloche. Mais quand elle t'annonce qu'elle était enceinte, t'as un mouvement de recul. En fait, la première pensée que t'as c'est qu'elle n'était pas enceinte de toi justement. Il faut un bon moment avant que tu n'assimiles la suite de ses mots. De ses révélations pour le moins choquantes et inattendues.  Tu finis par comprendre qu'elle a pris la fuite parce que t'étais un danger publique et qu'elle réalisait enfin que tu ne changerais pas. Finalement elle serait peut-être restée malgré l'horreur de ta personnalité et de ta vie, s'il n'y avait pas eut cet être qui semblait vouloir pousser au creux de son ventre. Ventre sur lequel tu poses d'ailleurs brièvement les yeux. Parce que t'es franchement pas certain de avoir quelle peut être la suite. Si elle a finalement gardé ce môme ou pas.  Parce que là t'as l'impression qu'elle est capable de tout.

Mais contre toute attente elle en arrive au moment où elle t'avoue avoir avorté. Tu laisses tout de suite échapper un soupir de soulagement. T'es pas sûr que t'aurais supporté de savoir qu'elle t'avait fait un mioche dans le dos. Pour un jour débarquer et exiger de toi que tu assumes un rôle de père dont tu n'as jamais voulu ? Autant dire que ce serait te faire vivre ton pire cauchemar. T'as pas l'étoffe pour être père. Si ça a toujours été évident pour toi, tu t'es dis que ça l'était pour elle également. Et t'as pensé très fort qu'elle était consciente du fait que, elle non plus, n'a jamais été faite pour un rôle pareil. Non Anna. C'était rien du tout. Et certainement pas un morceau d'nous deux ou j'sais pas quelle autre connerie. Que tu grondes en retournant à ta cuisine. Comme si tu n'étais pas plus choqué que ça par l'idée qu'elle ait faillit faire grandir en elle et naître un bébé qui, pour le coup, aurait bel et bien été de vous deux.

Anna si t'es rev'nue en pensant que j'avais changé et que j'étais maintenant prêt à fonder une famille ou toute autre connerie du genre, tu t'mets l'doigt dans l'oeil. C'est toujours pas mon délire du tout. Alors certainement qu'après cette annonce de ta part, elle va changer d'avis, remballer ses affaires et se tirer. Parce que ça a soudainement l'air de lui donner envie ce genre de vie là. Tu ne comprends vraiment pas à quel moment elle a bien pu changer à ce point.  Si c'est le fait d'avoir, brièvement, été enceinte de toi. Ou si c'est plutôt un délire autour de cette histoire d'horloge biologique ou tu ne sais quelle autre connerie. Toi t'y penses pas. T'y penses jamais. L'engagement ça te dérange déjà de base. Alors t'engager à vie avec un môme, c'est tout bonnement hors de question. Tu ne saurais pas faire de toute façon.

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Sam 19 Déc - 18:53
Retrouvailles explosives

Joe & Anna




Tu te dévoiles à Joe et tu ne pensais pas que ça te ferait autant mal. T’avais aucune idée de comment il réagirait, mais tu ne t’attendais pas à ça.
C’était un homme et il ne pouvait comprendre ta douleur. Il ne pouvait comprendre la perte d’un si petit être, parce que ce n’était pas son corps à lui qui avait été ébranlé, mais bien le tien.
Mais l’avortement ne s’était pas réellement passé comme tu l’espérais, il avait été douloureux.
On t’avait même dit alors qu’on te charcutait de l’intérieur qu’il était même improbable que tu puisses de nouveau enfanter.
Mais ce n’était pas ça le problème, c’était la réaction de Joe qui semblait s’en fiche pas mal de l’épreuve à laquelle t’as été confrontée.
Il te fait même regretter de lui avoir dit et pourtant, tu lui devais bien la vérité.
Tu ne t’attendais pas à ce qu’il comprenne, mais au moins qu’il essaie.
Enfin, t’en sais foutrement rien de ce que tu attendais de sa part, mais pas ça.
Ses mots font mouche dans ta tête, ils te font mal. Il ne veut pas te faire du mal, tu le sais et t’en es convaincue, mais il ne dit pas les mots que t’espérais entendre.
Alors tu continues de griller ta clope tout en gardant le silence, ravalant les mots assassins.
Et Joe t’explique n’être pas prête pour ces conneries d’engagement et de mioches. Tu le savais de toute façon.
Ça a toujours fonctionné comme ça entre vous. Ça n’existait pas ce genre de projets.
Et puis de toute évidence il n’était pas prêt à l’époque et il ne l’était toujours pas aujourd’hui.
— T’es vraiment trop con, en fait.
Tu ris nerveusement tout en contenant ta colère. T’y crois pas. A l’époque, ça avait même déclenché tout ce qui s’est passé entre vous. Ton départ.
Et là, t’avais l’impression de te revoir cinq ans plus tôt, cherchant à savoir ce qu’il pensait des gosses et de l’engagement, car vous étiez comme un couple, sans en être un.
— T’as juste pas envie de savoir que tu es comme ton connard de père en fait et c’est ça qui t’effraie.
C’était bien ça le fond du problème, c’est que Joe n’avait pas eu le meilleur père qui soit et peut-être qu’inconsciemment, il avait peur d’être comme lui.
— T’es pas comme ton père, Joe et tu le sais.
C’est toi-même que tu cherchais à convaincre, car dans le fond, t’avais aucune idée du genre de père qu’il pouvait être.
Peut-être qu’il finirait comme lui, peut-être que dans le fond, lui aussi il était un sombre connard.
D’ailleurs, sa réaction était ni plus ni moins la réaction d’un gros con.
Même pas de compassion dans la voix. Ce n’était pas le genre de la maison, mais quand même.
Tu méritais mieux que ça, à moins, qu’il cherchait encore à te faire payer le fait que tu te sois salement barrée.
Après tout, c’était toi qui n’avais pas été cool dans cette histoire.
Tu viens écraser ta cigarette dans le cendar tout en te dirigeant dans la salle de bain.
— J’ai pas faim !
Que tu lances sans même te retourner, alors que tu viens t’enfermer dans cette pièce.
Tu pourrais partir, mais t’en as assez de fuir.
Peut-être que tu pourrais retourner chez tes vieux, leur expliquer la situation et avec un peu de chance, ils te pardonneront.
Mais ça, c’est vraiment pas gagné !
Tu restes dix minutes à te regarder dans la glace tout en réfléchissant à ce que tu pourrais faire de ta vie, mais t’en sais vraiment rien.
Il te faudrait prendre du recul sur la situation. T’aimerais vraiment effacer ces conq ans de silence entre vous tout en essayant de récupérer Joe, mais il n’y a rien qui trouve grâce à tes yeux.
— Et c’est quoi ton délire, Joe ?
Que tu viens lui demander. Question qui tombe comme un cheveu dans la soupe.
— Glander toute ta chienne de vie pour gagner quoi ? Genre quelques dollars qui te permettent de survivre ? C’est ça ton délire ? Ou continuer à vivre de tes conneries en espérant qu’un jour, on vienne te foutre une balle entre les deux yeux ?
Du temps où tu étais avec lui, c’est ce dont tu redoutais le plus, mais lui, ne semblait même pas s’en soucier.
Il faut croire qu’il aimait ça, l’adrénaline.
— Ou tu cherches à me punir pour ce que j’ai fait ? De toute façon, si je te l’avais dit que j’étais enceinte, tu m’aurais dit quoi ? Et si j’avais décidé de le garder, tu m’aurais salement abandonnée parce que t’as pas envie d’avoir un gosse ? Donc, au final, j’ai bien fait de me casser, hein ? Au final, c’est ce qui nous pendait au nez.
Cette prise de conscience est bien trop douloureuse. Tu te sens constamment coupable, mais l’un dans l’autre, c’était ce qui allait signer la finalité de votre pseudo couple.
— Après tout, on n’était rien, n’est-ce pas ? De ton côté, je n’étais qu’un bon passe temps ? T’avais aucune envie qu’on soit réellement un couple. Donc que je sois restée ou pas, c’était du pareil au même pour toi.
Pourquoi tu perds ton temps comme ça, Anna ?
Tu n’aurais jamais du revenir...
— Tu veux que je te dise Joe ? J’ai été vraiment bien conne de croire que je pourrais revenir après tout ce temps. Croire que j’avais du te manquer, mais dans le fond, t’en as rien à foutre de moi.
C’est pas vrai et tu le sais, mais t’as besoin de ça pour digérer la pilule, parce que tu ne trompes pas. Pour lui, tu n’étais même pas ce qu’on pouvait qualifier de petite amie.
Alors qu’à tes yeux, il était tout...





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Joe Beckford
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Fonda ▬ Bad and crazy.
➤ LIEU D'HABITATION : Un petit studio minable du côté de Rogers Park.
➤ EMPLOI / ETUDES : Tu sors tout juste de tôle, après une peine de prison de trois ans. Tu cherches un petit boulot parce que t'es sous conditionnel.
➤ HISTOIRES : 430
Joe Beckford
Sam 19 Déc - 20:08
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Tu ne sais pas vraiment ce qu'elle attend de toi quand elle t'explique qu'elle était enceinte il y a cinq ans et que c'est l'une des raisons pour lesquelles elle est partie. Ca et le fait que tu n'étais clairement pas prêt à te caser de façon sérieuse et à fonder une famille. Mais dans le fond, elle ne peut que constater que tu es toujours le même. Que tu es loin d'avoir changé. Et que rien ne saurait te faire changer, certainement. Ce n'est pas de ta faute. Tu ne sais pas comment faire pour avoir envie d'autre chose que du chaos dans lequel t'évoluais avant de la connaître. Dans lequel t'as même toujours évolué finalement. T'as connu que ça toi. Parce qu'il n'y a toujours eut que la violence, la rage et la mort au bout des doigts, pour te soulager. Alors forcément que ta réponse, pourtant sincère, la fait sortir de ses gonds. Elle espérait autre chose Anna. Et t'es tout juste en train de comprendre vraiment la réalité de tout ça. Le fait que si c'est auprès de toi qu'elle vient chercher ce que tu n'es pourtant pas prêt à lui offrir, c'est bien parce qu'elle est amoureuse de toi. Malgré les années de séparation, elle t'aime toujours.

Tu te tends un peu quand elle mentionne ton père. Même si c'est pour te dire que t'es pas comme lui. Tu sais que si. Tu sais que tu ne vivras jamais comme n'importe quelle personne normale. Parce que t'as cette obscurité au creux du bide. Elle te dévore de l'intérieur. Et ne te laisse respirer que lorsque tu daignes la libérer en cognant et en te faisant cogner. T'en sais rien Anna. Que tu te contentes de souffler tout bas. Sans colère ni rancœur apparente dans la voix ce coup ci. Parce qu'elle a déjà tenté à plusieurs reprises par le passé, de te faire entendre raison à ce niveau là. Pourtant ça ne fonctionne pas. T'es fermé à l'éventualité selon laquelle tu pourrais juste être un gars normal.

Après des mots qui claquent de nouveau, Anna détourne les talons pour rejoindre la salle de bain dans laquelle elle s'enferme. Toi non plus maintenant, tu n'as plus faim. Alors t'arrêtes le feu sous la casserole et choisis plutôt de t'attraper une bière que tu décapsules et glisses rapidement à ta bouche. T'avales la moitié du contenu en quelques gorgées à peine. Et l'accompagnes finalement d'une cigarette. Ce n'est pas tout à fait à ça que tu t'attendais en rentrant chez toi, non plus. Le studio ne reste pas bien longtemps silencieux. Déjà, Anna sort de la salle de bain pour s'approcher de toi. Le ton qui claque. Des mots qui sonnent davantage comme un ordre qu'autre chose. Elle exige des réponses de ta part. Honnêtes et sincères. Mais toi tu ne sais pas. Tu ne sais pas quoi lui dire parce que tu ignores ce que tu penses et ressens à propos de tout ça et plus encore. T'es perdu finalement. Tu l'as toujours été. Et tu n'as su trouver un port d'ancrage que quand elle a été à tes côtés. Quand elle a fait partie de ta vie. C'est la seule chose que tu sais. Que t'as toujours eus besoin d'elle à tes côtés.

Elle parle encore et toi, t'arrives plus à affronter son regard. Les coudes sur le comptoir qui sépare la cuisine du reste du studio, t'es silencieux. Les doigts crispés autour de la bouteille de bière qui ne t'attire déjà plus. Elle a laissé échapper les mots qui disaient qu'elle t'aimait, un peu plus tôt. T'es incapable de lui offrir quoi que ce soit en retour. Au point où elle semble maintenant persuadée que tu ne ressens absolument rien pour elle. D'autant plus que t'es imperturbable. Du moins, en apparence. Tu sais très bien c'est quoi mon "délire". Tu sais très bien que je ne peux pas me passer de ça. De cette violence. De cette adrénaline. J'en ai besoin pour respirer. Même si pendant trois ans, t'as dû ronger ton frein. Prendre sur toi dans l'espoir de réduire ta peine de prison. Et t'y es parvenu finalement. T'as su le faire. Mais tu sais que tu ne pourras continuer bien longtemps.

Mais peut-être que t'es plus importante que ça. Que tu finis par ajouter, un ton plus bas encore. T'es pas sûr de vouloir être entendu. Ces mots ont trop de sens. Ces mots auront trop d'impact. J'veux pas que tu reviennes dans ma vie ... Parce que quand tu repartiras, j'attendrai qu'ça, qu'on m'foute une balle entre les deux yeux. Parce qu'après son premier départ, t'as tout fait pour te flanquer dans des coups toujours plus dangereux et violents. T'as tout fait pour flirter avec la mort. Attendre qu'elle vienne s'occuper de toi. En vain pourtant. La preuve, t'es toujours là. Et maintenant tu te contentes de errer. Tu ne sais pas ce que tu vas faire. Tu ne sais pas ce que tu veux. T'as décidé d'abandonner la vie de gangster pour retrouver pleinement et définitivement ta liberté. Mais concrètement, qu'est-ce que tu vas faire ? T'en sais foutrement rien. Si tu n'étais pas terrifié à l'idée qu'elle ne te largue une fois de plus, certainement que tu te raccrocherais à elle comme un homme en mer s'accrocherait à une planche flottante ou à une bouée.

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Sam 19 Déc - 21:19
Retrouvailles explosives

Joe & Anna




Cette conversation concernant son père, vous l’aviez eue plus d’une fois et à chaque fois, elle finissait toujours de la même façon.
Cercle vicieux dans lequel vous tourniez en rond parce que Joe ne voyait pas les choses de la même façon que toi.
Tu ne pouvais lui en vouloir de penser qu’il était comme lui. Et t’avais beau lui faire entendre raison, il ne voulait rien entendre.
C’était désolant de constater qu’il n’avait pas changé bien que tu l’avais toujours aimé. Et tu continuais encore à l’aimer malgré que tout vous opposait.
Tes sentiments avaient toujours été aussi forts, aussi dévastateurs, mais force de constater qu’ils étaient fidèles à eux-mêmes.
Tu soupires face à la position de Joe sur le sujet de son père. Toujours la même rancœur dans la voix et pourtant, il ne montre rien. Il est même étrangement calme, trop calme.
Il pourrait exploser en un instant .
Quelle tête de con quand même !
— J’en sais rien, tu as raison. Et quoi que j’en dise, j’ai tort. Je ne connais pas ton père, et je veux même pas le connaître, mais je suis certaine d’une chose c’est que t’es pas un sombre connard. Parce que si tu l’étais, tu m’aurais laissée à la rue et ce depuis la première fois qu’on s’est rencontrés. Tu crois vraiment qu’un connard il proposerait à son ancien plan cul de revenir chez lui après cinq ans de silence ? Je crois pas, moi.
T’as besoin de sortir d’ici, de prendre la tangente comme tu sais si bien le faire. Parce que tu perds ton temps avec lui.
T’en as marre de tourner autour du pot avec lui. Même si ça te bousille le crâne, même si ça te fait mal, parce que t’as plus aucune envie de le lâcher.
Tu l’as fait une fois, une putain de fois que tu regrettes, mais quand tu prends du recul sur la situation, c’était la meilleure chose à faire parce que de toute évidence, ça ne l’intéressait pas ça.
Peut-être qu’il ne voulait pas se caser avec toi.
Combien de fois t’as espéré l’entendre te dire qu’il t’aimait ?
Bien trop de fois que ça te torturait de l’intérieur.
Le problème, c’est que quand il se comportait comme ça, il était comme son père.
Un putain de connard, mais tu dois aimer les connards pour t’accrocher autant à lui.
Mais toi, Anna, c’est pas le genre de vie que t’espérais. C’est pas cette vie dont t’as envie.
T’as envie d’être avec lui, mais pas au détriment de sa vie à lui.
Alors quand tu reviens après avoir repris ton courage à deux mains et que tu viens le défier une nouvelle fois, t’as aucune idée de comment il va réagir.
Il est tellement imprévisible, Joe. Totalement absent par moment comme s’il n’était même pas touché par ta détresse, comme quand tu lui as avoué avoir avorté pour éviter de vous mettre dans une putain de merde.
T’es pas de ces gonzesses qui pensent qu’un bébé ça peut sauver un couple.
Vous n’étiez rien de semblable, alors à quoi bon sauver quoi que ce soit ?
T’as mal pour Joe, t’as le cœur qui saigne, car il a besoin de toute cette négativité, car c’est ce qui le rend vivant.
Il a toujours fonctionné de cette façon.
Même en revenant dans sa vie, ça lui fait ni chaud, ni froid.
Rien, que dalle.
Et quand sa voix se fait plus sourde, tu tends l’oreille sans même comprendre vraiment ce qu’il cherche à te dire.
Tu soupires. Malgré les mots poignants, malgré la sincérité de ses mots, tu n’y crois pas vraiment, parce qu’il te montre tout le contraire.
T’as même plus la force de lutter, même plus la force de contrôler quoi que ce soit.
Tu te laisses choir contre le canapé tout en venant te griller ta dernière clope.
Une dernière clope qui partira en fumée alors que tu gardes le silence.
Les mots résonnent en boucle dans ta tête. Les mots qu’il vient de prononcer font écho à ton silence.
Tu déglutis sentant la culpabilité revenir avec plus de force dans tout ton corps.
Ébranlée, chamboulée parce que tu comprends les sous-entendus.
Faut pas croire, t’es très intelligente.
— T’as fait de la taule à cause de moi ?
Que tu demandes avec mal tout en retenant tes larmes du mieux que tu peux.
— C’est ce que t’essaies de me dire ? C’est de ma faute parce que je me suis cassée et que t’es parti en couilles parce que je t’ai quitté ?
Tu retiens la colère aussi, parce que tu lui en veux d’avoir fait ça, mais tu t’en veux aussi, parce que si tu avais osé lui en parler, vous n’en seriez probablement pas là.
— Putain, tu fais chier sérieux.
Il le savait très bien que tu ne supporterais pas d’entendre ça. T’as jamais supporté l’idée qu’il se foute en l’air quand tu étais déjà avec lui, mais ça...
Tu te lèves avec mal tout en venant te pointer face à lui, te retenant de le toucher, parce que ton corps, n’a jamais cessé de se rappeler de comment vos disputes se terminaient et là, même si tu sais que ça te ferait du bien de retrouver le confort de ses bras, tu t’interdis de le faire.
— Tu ne le veux pas, alors ? Tu ne veux plus souffrir à cause de moi ?
Tu viens choper une bouffée de nicotine, car tu sens que tu es à deux doigts de craquer.
— Tu ne veux pas prendre le risque de me laisser entrer de nouveau dans ta vie ?
Tu te forces à garder ton calme, à ne pas venir laisser ton corps à la dérive parce que tu le sais que la vue des larmes lui sont insupportables.
— Regarde-moi et dis-moi te me barrer. VAS-Y PUTAIN, DIS-LE MOI !! VAS-Y MERDE !! PORTE UN PEU TES COUILLES !! VIENS-ME LE DIRE EN FACE, JOE !!!
C’est pas tant la colère qui parle, c’est la frustration de ce baiser qu’il t’a donné alors que t’étais sous la douche.
— C’était quoi ce baiser, bordel ? Tu croyais quoi ? Que ça me ferait rien ? Que j’allais faire comme si de rien n’était ?
Tu viens le gifler. Geste purement désespéré parce que ce matin-là, il ne t’a même pas laissée le temps de réagir.
— Va te faire foutre, Joe. Va bien te faire foutre !!!






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Joe Beckford
Dim 20 Déc - 16:10
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Tu soupires quand elle tente finalement de te faire entendre que t'es pas un sombre connard. Tu n'es pas certain que ce soit réellement là ce qu'elle pense. Ah ouais ? Pourtant tu passes ton temps à m'traiter de con et de connard ... Que tu crois bon de lui rappeler. Tu ne sais pas si elle le pense ou non. Tu n'es plus sûr de grand chose finalement. Parce qu'elle a peut-être changé depuis le temps. Et que son avis sur ta personne a peut-être évolué également. Tu ne sais pas et ça te frustre au plus haut point. Tu dois pourtant rester calme et mesuré. Tu dois garder en tête que tu ne seras jamais le même genre d'enfoiré qu'a pu l'être ton père. Parce que lui il cognait sur sa bonne femme. Parce que lui, il a foutu son épouse sur le trottoir. Alors que toi, t'as sortie celle qui t'a captivé au premier regard, de ce fameux trottoir au contraire. T'as fait tout ce que t'as pu pour lui offrir une vie un tant soit peu digne. Même quand t'étais justement rien qu'un connard qui vivait de l'illégalité.

A ton tour de lui balancer quelques vérités. A peine avouées mais pourtant bel et bien murmurées. Elle s'éloigne de toi pour aller échouer sur le canapé la brune. Tu ne sais pas du tout ce qu'elle pense en cet instant. Et ça te fait un peu peur. Parce que t'as quand même un peu ouvert ton coeur là. Et que t'es terrifié à l'idée qu'elle te rejette à son tour. C'est pas du tout ce que je suis en train d'te dire Anna ... Que tu soupires mollement. Mais dans les faits t'es sûr de rien. Est-ce que ce n'est pas indirectement "à cause" d'elle, que t'as fait de la prison ? T'étais seul, t'étais désespéré, tu ne savais plus du tout quoi faire de ta vie. T'avais perdu tous tes repères, à commencer par la personne qui comptait le plus pour toi. Tu te tends quand elle choisit finalement de revenir à ta hauteur. Ton regard sombre l'observe tandis qu'elle s'approche. T'as la panique au creux du bide qui se secoue. Mais tu ne fais rien. Tu restes immobile. Silencieux. Tu crains le pire. Et finalement le couperet tombe quand elle prend la parole.

Elle veut une confirmation claire et nette du fait que tu ne souhaites pas qu'elle reste dans ta vie. Que tu n'as pas envie qu'elle y reste plus longtemps, parce que t'as trop peur de souffrir. Une fois de plus. Une fois de trop. Tu le sais que tu t'en remettrais pas cette fois. Tu le sais que t'es vraiment fou d'elle. Depuis le premier jour t'as le coeur accroché à elle. T'abandonnes ta clope à moitié consommée et consumée dans le cendrier sur le comptoir et pivotes à demi pour pouvoir la regarder. T'as aucune idée de ce que tu dois lui dire. Peut-être que le mieux est encore de se faire en fin de compte. Et finalement elle hausse le ton. Ce n'est pourtant pas la rage que tu vois dans ses yeux. Tu la connais assez pour reconnaître la chose. Y'a de la peur, du désespoir, de la frustration. Autant dans son regard posé sur toi que dans le ton de la voix. T'as pas le temps de répondre quoi que ce soit, qu'elle t'offre une gifle tonitruante. Cette fois tu grondes. Tu la pousses. Pas assez fort pour lui faire mal ni la faire tomber. Juste ce qu'il faut pour résister à la tentation de lui rendre le coup et lui faire saisir que t'es pas son putain de défouloir. Que tu le seras jamais. Ne r'commence plus jamais ça Anna. Que tu grondes, flambée de colère dans la voix. Tu détestes les gens qui foutent des gifles à tour de bras. Y'a rien de pire qu'une gifle pour ridiculiser la personne en face et à la réduire à rien.

J'voulais pas qu'tu partes ok ? Que tu gueules à ton tour. Tout aussi désespéré. Incapable de trouver les bons mots non plus, pour changer. J'savais pas comment t'le dire alors que t'avais l'air de vouloir rapidement t'barrer. Mais t'as conscience maintenant, que t'as mal interprété les signes et l'empressement. Tu comprends surtout que tu ne comprendras jamais en fait. T'es pas doué pour les trucs comme ça. Les relations c'est pas ton fort. Surtout amoureuses. J'veux pas que tu partes mais j'sais pas comment t'retenir. Si j'ai pas su faire la première fois, j'saurais pas faire cette fois non plus. Parce que j'ai pas changé. J'ai pas changé et j'peux pas. Alors tu repartiras. J'sais que tu repartiras. Et t'en es bien inconscient mais t'as déjà changé pourtant. T'as été capable de te tenir calme pendant trois ans, t'as appris à te canaliser même si tu ne le vois pas et que t'as du mal à le reconnaître. Et surtout, t'as pris conscience qu'elle était plus importante à ta vie que tout le reste. Que tout ce à quoi t'es accro depuis toujours. La violence et le chaos n'ont pas la même savoir si tu ne peux pas trouver refuge dans la chaleur de ses bras. J'peux pas changer alors qu'est-ce que j'peux faire d'autre ? Si j'te dis que je t'aime ça changera quelque chose ? Si j'te dis que tu m'manques depuis cinq ans tu m'crois ? Toi non plus tu voulais pas t'engager à l'époque. Toi aussi not' vie t'suffisait comme ça. Que tu lui reproches quand même pour atténuer un peu tes propres confessions. Et lui rappeler que t'es pas le seul responsable dans tout ça.

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