BIENVENUE (futur·e) CTTien·ne
On se retrouve sur Discord on se fait une bouffe ?

Le forum fête son second anniversaire. Merci à tou·te·s
Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €
anipassion.com

 :: Détente :: trash can. :: Rps (terminés et abandonnés) Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
(+18) all alone [Robia]
Aller à la page : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9  Suivant
Invité
Invité
Invité
Invité
Ven 15 Mai - 18:23


all alone

oublie le prince charmant, va pour le loup ! Le loup il te voit mieux, il t’entend mieux et surtout, il te mangera mieux.

◊ ◊ ◊

Tu ne sais pas combien de temps il s'est écoulé depuis qu'il a claqué violemment la porte. Trop ahurie, trop choquée, trop blessée par ses paroles, par ses insultes et par le regard dégoûté qu'il t'a lancé, tu est comme tétanisée au milieu de la cuisine. Tu sais que tu l'as bien cherché. Tu as mérité qu'il te parle ainsi, qu'il te traite de cette manière. Tu n'as pas été tendre avec lui, bien au contraire. Tu regrettes tout ce que tu lui as dit, tu aimerais tellement qu'il sache que tu n'en pensais pas un mot. Mais c'est mieux comme ça, il vaut mieux qu'il te déteste et qu'il te voie comme une garce manipulatrice. Les larmes inondent ton visage. Les jambes flageolantes, tu t'avances lentement pour aller jusqu'à ta chambre, qui ne sera bientôt plus à toi. Et tout en pleurant à chaudes larmes tu prépares tes affaires. Tout ce que tu touches, tout ce que tu regardes te fait penser à Robin, à vos étreintes brûlantes de la veille, à son sourire... Tu es obligée de t'asseoir quelques minutes sinon tu finirais par tomber. Tu te repasses en boucle ses dernières paroles. Tu n'as pas réagi quand il te les a balancées au visage, tu es restée silencieuse, tu as encaissé, difficilement. Tu finis par retrouver un semblant de force pour terminer de rassembler tes affaires. Tu ne prends que ce qui t'appartenait avant que tu n'arrives ici. Tu lui laisses tout. Avant de partir, tu griffonnes sur un bout de papier que tu laisses bien en évidence sur la table du salon. Je te rembourserai ton argent dès que j'aurais un travail. Tu y tiens. Il a payé pour t'avoir, et tu t'en vas, c'est normal. Et tu ne veux pas qu'il réclame cet argent à ton père, il ne pourra jamais le lui rendre. Quand tu montes dans la voiture, tu ne pleures plus mais tes yeux sont gonflés, tes joues rouges, t'as une très mauvaise mine. Ton chauffeur ne te pose pas de question et tu l'en remercies. Tu l'as toujours trouvé très professionnel, tu aimais bien discuter avec lui quand il t'emmenait en cours ou qu'il venait te chercher. Tu lui demandes de t'emmener à l'hôtel. Tu ne te vois pas rentrer chez tes parents. Tu veux être seule.

Et seule tu vas le rester pendant plusieurs jours. Une fois que tu as payé ta chambre pour trois nuits, tu t'y installes. Tu as choisi un hôtel simple, pas trop luxueux, pas trop décrépi non plus. Assez confortable pour y rester trois jours. Tu as lâché ton sac sur le sol et tu t'es allongée sur le lit. T'as pleuré, encore et encore. De longues heures. T'es en train de vivre ton premier chagrin d'amour. Et tu sens que ton cœur est brisé. Quand tu fermes les yeux tu revois le visage de Robin, tu le sens presque contre toi, tu peux presque sentir ses mains sur ton corps. Et ça te fait pleurer encore plus fort. Ton corps est secoué violemment par tes sanglots. Et tu finis par tomber de sommeil. Et tu dors d'un sommeil agité pendant de longues heures. Quand tu te réveilles il fait déjà nuit. Tu as dormi toute la journée. Il te faut du temps pour te rappeler où tu te trouves et tout ce qui s'est passé. Et tu te prends une deuxième claque en plein visage. Mais t'as trop pleuré, il n'y a plus de larmes qui coulent. Après une bonne douche bien chaude qui ne te réconforte absolument pas, tu décides de te remettre au lit. Tu enfonces tes écouteurs dans tes oreilles et à nouveau tu rejoins les bras de Morphée. Et tu fais ça pendant les deux jours qui suivent. Totalement décalée, tu dors toute la journée. Quand tu n'as plus envie de dormir, tu zappes sur les chaines que l'hôtel propose, mais il n'y a rien que te fait envie. Quand tu tombes sur un film à l'eau de rose, tu t'empresses de changer de chaine, parce que tu sens ton cœur qui se serre. Tu n'oses même pas appeler tes parents ou quelqu'un de ta famille, tu ne veux pas raconter ce qui s'est passé. Tu as honte des mots que tu as balancés à Robin. Et c'est toujours honteuse que tu te rendors.

Deux jours passés dans cette chambre. Deux jours à grignoter de la mauvaise bouffe, à dormir et à ne rien faire à part regarder le plafond. Tu sais que tu ne vas pas pouvoir rester plus longtemps. Tu n'as plus les moyens de t'offrir une nuit de plus. Mais tu ne te sens pas prête de rentrer chez tes parents. Tu vas devoir répondre à des questions. Et tu n'as pas envie de parler de ce qui s'est passé, pas encore. Tu te demandes ce que fait Robin. Tu te demandes s'il a trouvé du réconfort dans les bras d'une autre. Et cette idée te fait monter les larmes aux yeux. Parce que tu ne veux pas qu'une autre le touche. Tu ne veux pas qu'il touche une autre. Mais c'est toi qui as voulu partir. Alors tu vas devoir apprendre à passer au-dessus des tortures que tu t'infliges, parce que tu ne reverras plus jamais Robin. Tu préfères te rendormir. Au moins quand tu dors, tu ne penses pas. Tu continueras de rassembler tes affaires après et tu partiras ce soir. C'est un bruit sourd qui t'arrache de ton sommeil, le palpitant qui tambourine sauvagement, tu sursautes. Peut-être que tu aurais dû libérer la chambre depuis un moment et que quelqu'un du personnel vient te demander de partir. Tu ne vois que ça, parce que tu ne vois pas pourquoi quelqu'un viendrait frapper à la porte de ta chambre. Les coups reprennent. Tu sors rapidement de ton lit, tu ne prends pas la peine de te rhabiller, tu croises les bras pour refermer ton gilet. Encore un peu endormie, tu ouvres lentement la porte et tes yeux s'ouvrent en grand quand tu le vois devant toi. « Robin ? »

(c) oxymort

Revenir en haut Aller en bas
Robin Hartwood
Robin Hartwood
Robin Hartwood
Fonda ▬ Dangerous as fuck.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Immense maison face au lac Michigan.
➤ EMPLOI / ETUDES : Trafiquant de drogues et de corps. Officiellement, riche propriétaire d'une chaîne de restaurants à travers les Etats-Unis.
➤ HISTOIRES : 4508
Robin Hartwood
Ven 15 Mai - 19:46
https://c-t-t-e.forumactif.com/t54-bloody-boy#833 https://c-t-t-e.forumactif.com/t101-bloody-boy-acte-ii


Old sins have long shadows.
ft @Mia Murphy


Elle s'est barrée. Elle a laissé un simple mot griffonné à la va-vite et lâché à l'abandon dans ta grande maison. C'est la seule trace de son passage chez toi d'ailleurs. Ainsi que tous les trucs que tu avais acheté pour elle. A commencer par de nombreux vêtements dont elle n'aura évidemment pas la moindre utilité lorsqu'elle sera de retour dans sa vie d'avant. Tu ne sais toujours pas ce que lui apportera son petit numéro. Tu oses espérer pour elle qu'elle n'a pas l'intention de tenter quoi que ce soit contre toi. Parce que c'est évident qu'elle n'arrivera à rien du tout. Mais plus tu galères à trouver une raison vaguement logique, plus tu te sens mal. Et si elle était sérieuse ? Et si elle considérait réellement que tu as profité d'elle comme le putain de pervers que tu te sentais être quand tu as décidé de l'acheter ? Mia est peut-être une vraie gamine innocente. Et peut-être que tu as effectivement profité de sa peur alors que tu étais persuadé qu'elle était partante. Au fond d'elle, ce qu'elle désirait vraiment à ce moment là, c'est sans doute que tu la réconfortes. Que tu la serres fort contre toi et que, tout au plus, tu l'embrasses. T'aurais du t'arrêter à ça. Mais c'est elle qui est venue t'embrasser comme une putain de désespérée. C'est elle qui s'est jetée sur toi. Elle ne peut quand même pas le nier. A moins de vraiment être la garce manipulatrice que tu penses avoir découvert en elle ce fameux jour. Tu as envie de croire que ce n'est pas le cas parce que, bordel, tu tomberais vraiment de haut. De très haut. T'en es quand même arrivé à t'attacher à elle et à te dire que t'allais réellement finir par éprouver de forts et francs sentiments pour sa petite personne.

Maintenant tu ne sais plus où t'en es et ça fait plus de deux jours que tu tournes en rond. Tu sais très bien où elle se trouve. T'as eus vite fait de demander des comptes à son chauffeur qui ne s'est pas fait prier pour te révéler cette information. C'est toi son employeur, pas Mia. Il apprécie sans doute la gamine mais il ne lui doit rien. C'est une toute autre histoire en ce qui te concerne puisque tu le paies. Et plutôt bien d'ailleurs. Alors maintenant tu sais où elle loge. Mais tu n'as pas voulu te précipiter et foncer tête baissée. Au lieu de ça, tu as pris le temps de réfléchir à tout ça et de peser le pour et le contraire. Deux jours. C'est le temps qu'il te faut pour te décider. Et finalement, tu n'attends pas plus. Tu demandes au chauffeur que tu payais pour elle jusque là, de te déposer devant l'hôtel où elle semble encore se trouver. Ton V-P n'est guère loin. De nouveau là à veiller sur tes arrières. Parce que tu n'es jamais tout à fait à l'abris d'un coup bas ou une traîtrise quelconque. Tu évites de disparaître sur un coup de tête comme tu as pu le faire quand Mia est parvenue à te foutre tellement en rogne que tu as réagis au quart de tour. Ce n'est définitivement pas dans tes habitudes que de perdre patience aussi brutalement. Et tu n'aimes pas trop l'idée que quelqu'un ait un tel pouvoir sur toi. Mais c'est ainsi et il est trop tard pour faire marche arrière. Alors tu te présentes à l'accueil de cet hôtel miteux et n'hésites pas à dégainer plusieurs billets pour convaincre le gars de te donner le numéro de sa chambre. Il ne se fait pas prier bien longtemps. Et déjà, tu grimpes les marches quatre à quatre pour atteindre son étage et te présenter à sa porte.

Tu frappes dessus comme un véritable forcené. Tu n'as plus de patience. Elle ne l'a que trop usé. Et quand elle ouvre la porte, tu es bien trop en rogne encore contre elle, pour avoir l'air heureux de la retrouver. Tu ne sais même pas si tu l'es en vérité. Tu lui en veux. Et tu ne sais toujours pas sur quel pied danser avec elle. Tu ne lui accordes qu'un bref regard avant d'entrer dans la pièce. Non sans la bousculer un peu. Sympa le trou à rat. C'est pour un endroit de ce genre que t'as quitté mon palace ? Que t'ironises avec froideur. Tu continues d'observer les lieux. Checker son sac et le peu de fringues à elle qui traînent. Remballe tes affaires, j'te ramène. Tu poses enfin le regard sur elle. Yeux sombres. Assassins. Et c'est un ordre ! Que tu n'hésites pas à toner, un peu plus fort encore. Aucune chance qu'elle t'échappe cette fois. A vrai dire, elle ne t'échappera plus du tout. Parce qu'elle est à toi. Et que tu te fous pas mal de ses promesses de remboursements et autres conneries du genre. Tu la veux. Et plus encore depuis ces quelques jours que vous avez partagé tous les deux. Nouvelles règles. Tu ne quittes plus la maison que pour aller en cours. Interdiction de contacter tes parents, tes soeurs, ton frère. La première personne que tu appelles, je la fais descendre. J'espère que c'est clair. Tu n'as plus l'intention de faire montre de la moindre patience. De la moindre douceur avec elle. Plus l'intention de lui accorder le bénéfice du doute.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Invité
Invité
Ven 15 Mai - 20:14


all alone

oublie le prince charmant, va pour le loup ! Le loup il te voit mieux, il t’entend mieux et surtout, il te mangera mieux.

◊ ◊ ◊

La surprise peut se lire sur ton visage. Tu as l'impression d'être en train de rêver. Pourquoi Robin viendrait ici ? Comment pourrait-il savoir que t'es là ? A cette question tu trouves une réponse. Bien sûr. Ton chauffeur a dû le lui dire. Et tu ne pourrais lui en vouloir, tu aurais même dû t'en douter et prendre un taxi. Tu n'as pas le temps de dire ou faire quoi que ce soit. Pas même le temps de penser. Robin entre dans la chambre en te bousculant. Tu te tiens à la porte pour éviter de perdre l'équilibre et tu l'observes d'un air médusé. Il semble inspecter les lieux. Tu ne comprends toujours pas ce qui le motive à faire cette visite surprise. Tu fronces les sourcils avant de refermer la porte. Tu voudrais éviter de faire une scène, la porte grande ouverte et de faire profiter tous les clients de l'hôtel de votre dispute. Tu réalises alors que tu n'as pas pris le temps de t'habiller et tu resserres tes bras autour de toi pour empêcher ton gilet de s'ouvrir. Tu n'aimes pas le ton qu'il emploie, tu n'aimes pas cet air mesquin qu'il prend. Tu ne reconnais pas le Robin avec qui tu as vécu quelques jours. En même temps, tu t'attendais à quoi ? Qu'il vienne et qu'il t'ouvre les bras ? Non, tu récoltes ce que tu as semé. Seulement, tu ne t'attendais pas à ça. « C'est juste en attendant. Avant de retourner chez mes parents. » Que tu te sens obligée de répondre, obligée de te justifier. Tu le vois fureter dans la chambre, comme s'il cherchait quelque chose. A un moment tu te dis qu'il est peut-être là pour récupérer un objet que tu aurais pu avoir emporté. Mais tu n'as rien pris qui ne t'appartenait pas avant.

Ton visage devient blême. Tu penses avoir mal compris. Peut-être que c'est parce que tu n'es pas bien réveillée, peut-être qu'il va te ramener chez tes parents. T'es encore assez naïve pour penser qu'il est juste là pour éviter que tu ne restes dans cet hôtel trop longtemps. Mais son regard te fait redescendre sur terre. T'as un mouvement de recul quand tes yeux rencontrent les siens. Il ne t'a jamais regardée comme ça. Il ne t'a jamais parlé comme ça. Tu sursautes même quand il précise que c'est un ordre. Alors tu secoues la tête en reculant encore d'un pas. « Non. » Tu ne le suivras pas. Pas après tout ce que tu lui as dit, pas après la colère et la haine qu'il doit ressentir à ton égard. Mais tu sais que tu vas être obligée d'obéir. Tu ne vas pas pouvoir jouer les rebelles, pas alors qu'il est en train de menacer tes parents, ta famille. Et d'ailleurs ton palpitant s'emballe quand il te fait part de ses nouvelles conditions. Tu secoues la tête. « Non. T'as pas le droit de faire ça. » Tu le supplies du regard et de ta voix. Il sait à quel point ta famille est importante pour toi. Il ne peut pas t'empêcher de les voir, ni même de les appeler. Mais tu vois à son regard qu'il est sérieux. Et un frisson te parcourt l'échine. Robin te fait peur. Tu te rends compte que depuis le début il jouait un rôle. Amy avait raison, il cherchait juste à avoir ta confiance pour faire ce qu'il voulait de toi.

Alors tu t'exécutes. Les larmes qui menacent d'inonder à nouveau ton visage. Tu ramasses ton jean qui traine sur le sol et tu l'enfiles rapidement. Sans dire un mot. Sans un regard pour Robin. Tu aimerais avoir la force de protester, tu aimerais pouvoir lui dire d'aller voir ailleurs et te sauver. Mais tu sais qu'il a les moyens de te faire du mal, en s'en prenant à ceux que tu aimes. Tu préfères devoir endurer les pires sévices plutôt que de laisser qui que ce soit s'en prendre à ta famille. Et il joue de cette faiblesse. Il savait que tu ne pourrais pas aller contre sa volonté s'il les menaçait. Les mains tremblantes tu saisis tes affaires. Tu enfouis tes vêtements dans ton sac. Tu récupères tes affaires de toilettes dans la salle de bain. Si seulement tu avais écouté ta sœur quand elle te proposait son aide. Si seulement tu ne t'étais pas attachée à lui. Si seulement tu ne t'étais pas donnée à lui. Tu ramasses ton sac et tu te tournes vers Robin, le regard triste, le regard apeuré surtout. D'une voix presque brisée, tu lui demandes. « Pourquoi tu fais ça ? Qu'est-ce que ça t'apporte ? » Parce que dorénavant, rien ne sera plus comme avant. Tu ne le laisseras jamais te toucher. Tu ne voudras pas passer la moindre minute à ses côtés. A moins bien sûr qu'il ne te menace, ou pire qu'il menace tes proches. Et c'est bien ça qui te fait peur. Tu ne le pensais pas capable de faire une telle chose. Il vient de te démontrer le contraire. « Je suis prête. Je te suis. Mais jamais je ne serai ta femme. » lances-tu d'un air triste. Tu te retournes alors que les larmes te montent aux yeux et tu sors de la chambre. Tu pars pour ta nouvelle vie, qui cette fois, sera certainement bien sombre...

(c) oxymort

Revenir en haut Aller en bas
Robin Hartwood
Robin Hartwood
Robin Hartwood
Fonda ▬ Dangerous as fuck.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Immense maison face au lac Michigan.
➤ EMPLOI / ETUDES : Trafiquant de drogues et de corps. Officiellement, riche propriétaire d'une chaîne de restaurants à travers les Etats-Unis.
➤ HISTOIRES : 4508
Robin Hartwood
Ven 15 Mai - 20:51
https://c-t-t-e.forumactif.com/t54-bloody-boy#833 https://c-t-t-e.forumactif.com/t101-bloody-boy-acte-ii


Old sins have long shadows.
ft @Mia Murphy


Tu n'écoutes pas vraiment la réponse qu'elle t'offre. Dans le fond, tu te fous pas mal de savoir pourquoi elle s'est planquée dans un hôtel aussi pourri que celui là, plutôt que de rentrer se réfugier chez ses parents ou des amis quelconques. La seule chose qui t'importe, c'est qu'elle retrouve sa place chez toi. Soit, ça ne sera pas comme avant. Elle a tout foutu en l'air avec son comportement et sa fuite. Tu n'as pas envie de croire qu'elle est suffisamment stupide pour ne pas s'en rendre compte d'elle même. Tu la penses et l'espères un peu plus intelligente que ça. Un autre trou à rat quoi ... Que tu fais remarquer avec l'ironie mauvaise dans la voix. Pour toi, l'appartement de ses parents est évidemment un trou à rat. A côté de ta baraque démesurée, c'est évident. Tu fais un tour rapide de la chambre. Tu ne sais pas bien toi même ce que tu cherches. Tu t'attends peut-être à découvrir la présence d'une autre personne. D'un gars qui lui aurait donné l'envie de fuir et qui expliquerait également pourquoi elle n'est pas encore enfermée chez ses parents. Mais elle est seule. Alors tu ne tournes pas plus longtemps autour du pot. Tu ordonnes. Tu la ramènes, que ça lui plaise ou non. Et au vue de sa réponse, ça ne lui plait pas. Elle non plus elle n'hésite pas. Un mot. Un seul. Et elle récolte un regard plus sombre encore. Oh moi je pense plutôt que j'ai tous les droits. Que tu rétorques toujours sur le même ton. Tu n'abandonneras pas aussi facilement. Tu n'abandonneras même pas du tout. Parce qu'elle t'appartient, que ça lui plaise ou non. Et de toute évidence, non, ça ne lui plait pas.

Tu ne la quittes pas des yeux quand elle daigne attraper l'un de ses jeans pour l'enfiler. Tu ne prends conscience que maintenant de la tenue qu'elle portait jusque là. C'est dire l'état dans lequel elle te met. T'es fou de rage et tu lui en veux. Beaucoup trop pour vraiment être en mesure de faire attention au reste. A commencer par ses sentiments. T'as envie de croire que plus elle souffre, mieux tu te sens toi même. Ce qui est faux. Dans le fond, tu le sais probablement. Ou tu finiras par t'en rendre compte à un moment ou à un autre. Quand tu la verras en souffrance et repliée sur elle même tous les jours prochains, peut-être. Pour l'heure, tu ne réagis pas du tout à la peur et à la tristesse que tu découvres dans ses yeux quand elle te fait face. Sans doute aussi parce que ses questions te foutent un peu plus en rogne encore. Tu ne manques d'ailleurs pas de laisser échapper un rire froid. Sans joie aucun. Tu n'affiches aucune autre expression que celles, négatives, qu'elle ne suscite que trop en toi. T'es fou de rage. Presque plus contre toi même que contre elle d'ailleurs. Parce que tu t'es bêtement attaché et que tu te détestes pour ça. Tu t'étais promis que ça ne t'arriverait jamais. Tu t'es toi même trahis. J'te donnerai peut-être une raison quand toi t'en auras une à me donner concernant ton comportement. Je te signale que je n'pige toujours pas pourquoi tu t'es jetée sur moi pour que je te saute, pour finalement me traiter de violeur aussitôt après. Que tu grondes, froid au possible. Pour sûr que tu lui en veux et que tu n'es pas prêt de passer outre. Moins encore de lui pardonner.

Tout ça c'est de ta faute. Que tu tiens quand même à lui rappeler. Tu avais un comportement parfaitement irréprochable en ce qui te concerne. Patient, doux, attentionné au possible. Tu faisais démesurément attention à elle. Tu as veillé à ce qu'elle ne manque jamais de rien. A ce qu'elle se sente bien chez toi. En guise de remerciement, elle s'est comportée comme la pire des garces avant de prendre la fuite. Tu ne vois pas bien comment les choses pourraient s'arranger dorénavant. Nouveau rictus ironique lorsqu'elle pense utile de te préciser qu'elle ne sera jamais ta femme. Tu seras ma femme ou tu ne seras celle de personne. Parce que tu n'envisages évidemment plus du tout l'idée selon laquelle elle pourrait trouver l'homme de sa vie et s'en aller pour le retrouver. Quitte à te laisser en plan comme un crétin derrière. Parce que toi tu viens de te foutre dans la merde jusqu'au cou avec elle. Parce que maintenant ta possessivité se teinte de jalousie. Parce que dorénavant tu ne la vois plus comme une femme trophée ou un putain d'objet. Mais bien comme la nana de laquelle t'aurais pu tomber amoureux si elle t'en avait laissé le temps et t'avait permis de l'approcher. Maintenant tu la vois comme la femme qui a foutu de l'acide dans cette toute petite entaille qu'elle a fait dans la pierre qui entoure ton coeur. Et cette femme, tu sembles presque l'ignorer de nouveau alors que tu pousses sèchement la porte qui donne sur la cage d'escaliers, le nez planté dans ton téléphone. Tu ne lui proposes pas de porter son sac. Tu te contentes de serrer les dents et de garder le silence alors que vous rejoignez la voiture qui vous attend. Et si tu te posais encore la question, oui on peut tout acheter. Que tu lui fais remarquer une fois sur la banquette arrière. En refermant sèchement la petite ouverture qui donne sur les sièges avant et donc, le chauffeur. Avec ce que je le paye, tu pensais vraiment qu'il allait garder le secret de ta destination pour tes beaux yeux ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Invité
Invité
Ven 15 Mai - 23:10


all alone

oublie le prince charmant, va pour le loup ! Le loup il te voit mieux, il t’entend mieux et surtout, il te mangera mieux.

◊ ◊ ◊

Tu ne le reconnais pas. Jamais tu n'aurais pu l'imaginer pouvoir faire preuve d'autant de bassesse, d'autant de méchanceté. Il est mesquin, et tu détestes ça. La remarque qu'il ose faire sur l'appartement de tes parents te reste en travers de la gorge. Et tu ne te prives pas de lui lancer un regard noir. S'il veut être vexant, tu vas rentrer dans son jeu même si ce n'est pas dans tes habitudes, mais tu ne supportes pas qu'il te parle comme ça et qu'il se moque si ouvertement de tes proches. Oui, l'appartement de tes parents est loin d'être aussi luxueux et spacieux que sa grande maison, mais tu t'y sens nettement mieux. Alors c'est sur le même ton que lui, un ton cassant, avec ton regard noir que tu lui rétorques froidement. « C'est peut-être un trou à rat, mais nous, on a pas besoin d'acheter quelqu'un pour lui donner "envie" de rester... » Tu siffles entre tes dents serrées. C'est très bas, tout comme ce qu'il vient de te dire. Tu détestes faire ce genre de choses, mais là, tu n'arrives pas à reconnaitre l'homme dont tu étais en train de tomber amoureuse. Tu as l'impression de te retrouver face à une autre personne. Un homme froid et imbuvable. Tu n'arrives toujours pas à comprendre pourquoi il fait ça, pourquoi il veut te forcer à revenir chez lui et en plus t'empêcher de voir ou même de parler à tes proches. Tu exprimes ton mécontentement. Il n'a pas le droit de te traiter de cette manière, pourtant il jure le contraire. Tu secoues la tête tristement. « Je ne t'appartiens pas Robin. » Que tu souffles d'un air résigné, triste. Tu sais que tu ne vas pas avoir le choix, tu vas être obligée de le suivre, parce qu'il a de quoi faire plier. Mais jamais tu ne seras sienne, jamais. Pourtant, il y a quelques jours tu aurais été prête à tout accepter de lui. Comme quoi, finalement, tu as bien fait de partir, tu t'étais trompée sur son compte. Robin n'a rien à voir avec l'homme de tes rêves...

Tu te rhabilles rapidement, tu enfiles un jean et tu t'empresses de mettre tes chaussures. Non pas que tu sois pressée de quitter cette chambre d'hôtel, c'est juste que tu veux en finir une bonne fois pour toute. Tu veux aller t'enfermer dans la chambre qui va te servir de prison, parce que tu ne la verras que comme tel dorénavant. Avant de partir, tu réclames une explication, tu veux comprendre pourquoi il fait ça. Il n'a rien à y gagner, tu refuseras de lui donner quoi que ce soit. Tu ne te donneras plus à lui dans ses conditions, il en est hors de question. Il pourra te retenir enfermée chez lui, mais ça s'arrêtera là. Il ne faudra pas qu'il en attende plus de ta part. Sa réponse te fait serrer les poings. Il n'a pas tort, tu n'as pas de raison valable de l'avoir accusé à tort d'avoir abusé de toi. Mais à chaque fois qu'il utilise ce mot : "sauter" pour décrire votre étreinte que toi tu qualifierais de douce et passionnée, ça te fait grincer des dents et ça te fait mal. Tu te rends compte, plus que jamais, qu'il ne ressent rien pour toi. Il avait raison, il est incapable d'aimer qui que ce soit. Alors tu gardes le silence, parce que tu ne peux pas lui dire que tu as fait ça parce que tu sentais que tu tombais amoureuse. Tu ne peux pas dévoiler cette faiblesse alors qu'il se montre si odieux avec toi.

Et ce ton menaçant... Tu as du mal à le reconnaitre. Tu te mords la joue et tu fais une moue triste, terriblement triste. Si ton cœur était déjà bien amoché, le voilà qui se brise en mille morceaux. Pour toi, il ne sera jamais réparable. Ça te fait beaucoup trop de mal. « Je te déteste Robin... » Autant que je t'aime. Mais ça tu te gardes bien de le lui dire. Il pourra bien te forcer à l'épouser, mais il ne te forcera jamais à lui donner une famille, pourtant c'est ce qu'il souhaitait. Alors avant de tourner les talons, tu craches, les dents serrées. « Et tu peux faire une croix sur ta petite famille. Plus jamais tu ne poseras les mains sur moi. » Pour ça il faudra qu'il te force et tu continues de penser qu'il en est incapable. Tu espères que ça soit le cas. Sinon ça briserait la toute petite étincelle qui continue de briller dans ton cœur quand tu penses à lui, quand tu penses à ce que vous avez partagez ensemble. Tu serres fermement la poignée de ton sac alors que tu le suis dans l'escalier. Tu rends la clé de la chambre à la réception. Tu aimerais pouvoir lancer un appel au secours à quelqu'un, mais tu n'en as pas le courage. Parce que tu as peur de ce qu'il serait capable de faire à présent. Tu le suis silencieusement. Tu donnes ton sac au chauffeur que tu remercies en le couvrant d'un regard triste. Tu ne lui en veux pas d'avoir dit où tu te trouvais, c'est son travail de te surveiller. Assise sur la banquette arrière, tu te colles au maximum à la portière. Tu fais tout pour rester le plus éloignée possible de Robin. Tu fermes les yeux en soupirant en entendant la nouvelle attaque de Robin. Tu retrouves un calme olympien. Ça ne sert à rien de t'emporter, ça ne fait que l'énerver davantage. Tu baisses les bras, tu abandonnes. Tu as perdu la partie. « Non, tu ne peux pas acheter l'amour de quelqu'un. Tu ne peux pas payer une personne pour qu'elle aime être avec toi. » Tu tournes lentement la tête vers lui, le regard triste. « Je te plains Robin. Jamais tu ne connaitras le vrai bonheur au fond. Jamais tu ne vivras ce que tes parents ont vécu... » A peine ces mots t'échappent que tu les regrettes. C'est trop mesquin, même s'il n'a pas été tendre avec toi, tu n'aurais pas dû évoquer ses parents, pas son père. Tu soupires, tu te mords la lèvre et tu détournes le regard. Tu ne comptes pas lui présenter tes excuses à cause de ce qu'il te fait vivre, de ce qu'il va te faire vivre. Tu tournes la tête pour regarder le paysage qui défile derrière la vitre.

(c) oxymort

Revenir en haut Aller en bas
Robin Hartwood
Robin Hartwood
Robin Hartwood
Fonda ▬ Dangerous as fuck.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Immense maison face au lac Michigan.
➤ EMPLOI / ETUDES : Trafiquant de drogues et de corps. Officiellement, riche propriétaire d'une chaîne de restaurants à travers les Etats-Unis.
➤ HISTOIRES : 4508
Robin Hartwood
Sam 16 Mai - 10:58
https://c-t-t-e.forumactif.com/t54-bloody-boy#833 https://c-t-t-e.forumactif.com/t101-bloody-boy-acte-ii


Old sins have long shadows.
ft @Mia Murphy


Le regard noir qu'elle t'offre, ne te fait ni chaud ni froid. Soit, tu as pris goût à sa tendresse et à ses regards nettement plus doux. Mais tu es surtout habitué à l'obscurité toi. Alors tu n'es pas à une personne qui te déteste, près. Tu peux te permettre de l'ajouter à la longue liste de ceux qui se méfient de toi et ne peuvent te supporter pour x raison. Tu comprends ça. Tu peux totalement faire avec. Quand bien même une part de toi souffre de l'état déplorable de votre relation. C'est que t'as quand même trouvé le temps de t'attacher à elle toi. Bête que tu sais parfois être. Tu ne comprends pas bien ce qui a pu te frapper de la sorte. Comment tu as pu te montrer à ce point naïf. Ce n'est pas ton genre du tout normalement. Il faut croire que Mia a très bien joué le rôle de la gamine adorable au coeur tendre. T'as le coeur qui se serre quand elle te rappelle qu'elle n'avait pas envie de rester à tes côtés, en revanche. Mais tu ne réponds rien. Tu évites de la regarder de crainte de ce qu'elle pourrait maintenant lire dans tes yeux. Parce que ça te fait mal. Tu le savais que tu ne méritais pas l'amour ni l'attachement de qui que ce soit. Tu t'es vite fait à l'idée qu'elle ne ressentirait jamais rien de tel pour toi Mia. Pourtant, elle est parvenue à te faire croire tout autre chose avec sa putain de tendresse. Tu as cru qu'elle était bien avec toi. Jusqu'à cet instant très précis où elle t'a ouvertement traité de monstre et de violeur. C'est drôle parce que quand j'en ai parlé à ton père y'a quelques années, il m'a précisément dit ça. "Elle est toute à toi". Que tu n'hésites pas à rétorquer froidement.

Quand elle te balance qu'elle te déteste, ça ne te fait presque ni chaud ni froid. Pour la simple et bonne raison que tu le sais maintenant. Que tu t'en es rendu compte quand elle t'a balancé toutes ces horreurs en plein visage. Comment pourrais-tu t'imaginer quoi que ce soit d'autre ? Tu as été naïf pendant un court instant avec elle, soit. Mais les choses te sont rapidement revenues en pleine tronche et maintenant ça ne fait plus aucun doute pour toi. Bien sûr qu'elle te déteste. Et qu'il ne se passera jamais plus rien entre vous. Tu ne sais pas à quoi va ressembler votre relation mais ça ne fait aucun doute qu'elle ne ressemblera plus à ce qu'elle a été ces derniers jours. Tu laisses même entendre un rire mauvais quand elle pense utile de préciser que tu ne la toucheras plus jamais. Tu ne t'attendais pas à moins de sa part. Tu ne sais pas ce que tu comptes faire à vrai dire. La première fois tu comptais sur son caractère doux, tendre, délicat et impliqué. Tu savais qu'elle ferait les efforts nécessaires pour te voir autrement que comme un monstre. Tu pensais qu'elle t'apprécierait juste assez pour te laisser venir à elle. Et tu comptais sur tout ça pour construire quelque chose de durable avec elle. Tu étais à mille lieux de t'imaginer qu'elle allait faire semblant de t'apprécier pour mieux s'en prendre à toi juste derrière. T'as perdu le contrôle complet sur la situation. Et aujourd'hui tu ne tiens plus rien du tout. Tout s'est échappé. Elle s'est échappée. Tu ne maîtrises plus rien et tu ne sais pas ce que tu vas faire à l'avenir. C'est la première fois qu'une telle chose t'arrive.

Tu te permets une énième attaque alors que vous vous retrouvez enfermés sur la banquette arrière de l'une de tes voitures de luxe. Une attaque qu'elle te rend sans se faire prier. Des mots durs qui sont là pour te rappeler qu'elle a fait semblant d'apprécier les quelques heures que vous avez partagés tous les deux. Tu ne pensais pas un jour souffrir d'une telle situation. Mais il faut dire que tu ne pensais pas un jour t'attacher à qui que ce soit. Et te voilà à être peiné parce que tu réalises qu'elle n'a jamais été heureuse à tes côtés. Tu t'es pourtant livré à elle comme jamais tu ne l'a fait avec qui que ce soit. Tu t'es montré ouvert, doux, attentionné au possible. Tu t'es ré-inventé. Tu as été différent avec elle. Tu as découvert les gestes tendres. T'as vraiment cru que vous étiez en train de construire un truc. Comme ça on sera deux Mia. Inutile de te préciser que le marché ne tient plus. Si tu tombes amoureuse d'un homme, il est évident qu'il lui arrivera des bricoles. Tu te débats plus qu'autre chose. A tenter de lui faire autant de mal qu'elle même t'en fait depuis qu'elle t'a traité de tous les noms et a fait une croix sur le peu de bons moments que vous aviez passés ensemble tous les deux. Tu lui offres le visage de Robin le monstre à la tête d'un trafique, parce que c'est celui qu'elle a mérité par son comportement et ses propres paroles. Parce qu'elle ne mérite finalement pas celui que tu lui as offert quand tout allait bien entre vous. Qui est pourtant tout autant le vrai toi.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Invité
Invité
Sam 16 Mai - 11:34


all alone

oublie le prince charmant, va pour le loup ! Le loup il te voit mieux, il t’entend mieux et surtout, il te mangera mieux.

◊ ◊ ◊

Un énième coup de poignard dans le cœur. Depuis que Robin est entré dans ta vie, c'est les montagnes russes. Le premier jour tu as eu l'impression que ton monde s'écroulait, que tu n'allais plus jamais être heureuse. Puis après quelques jours passés avec lui, tu t'es dit que le bonheur c'était ça, tu t'es mis en tête que Robin pourrait être l'homme dont tu rêvais et que tu vivrais un conte de fée. Et voilà que la chute est encore plus dure. Oui, c'est toi qui as tout foutu en l'air en te mettant en tête que tu t'étais trompée, que tu avais été trop naïve et que tu t'étais offerte trop facilement à cet homme qui ne t'aimerait jamais. Et te voilà, là, en face de lui, à encaisser les attaques, à devoir essuyer ses regards noirs et mauvais. Au fond, tu te dis que tu ne t'étais pas trompée, Robin, ne pourra jamais être ton prince charmant. Il t'a trompée pour que tu tombes dans ses filets. Amy avait raison. Tu t'es fait avoir. Petite idiote. Tu n'as pas de réponse à lui donner. Là, il a frappé très fort où ça te fait le plus mal. Parce que si tu cries à qui veut bien l'entendre que tu comprends les raisons de ton père, que tu ne lui en veux pas, ce n'est pas vrai. Du moins t'essayes de t'en convaincre. Mais au fond, tu sais qu'il t'a vendue et tu ne peux t'empêcher de te demander si c'est parce que tu as fait quelque chose de mal, si c'est parce que tu n'as pas été la fille qu'il espérait. Tu te tortures déjà bien toute seule avec ça. Et voilà que Robin en rajoute une couche. Alors tu restes silencieuse, tu le fixes de tes yeux emplis de tristesse. Tu ne sens même pas les larmes qui roulent sur tes joues, tu ne fais rien pour les faire disparaitre. Tu ne cherches pas à attendrir Robin, tu penses qu'il ne peut pas l'être. Cet homme au cœur de pierre qui vient de t'arracher le tien pour le piétiner violemment.

Et dire que tu l'aimes. Oui tu aimes Robin, tu ne l'as jamais avoué, mais c'est le cas. Il n'y a qu'à voir le bonheur que tu as ressenti à chaque fois que tu croisais son regard. Ton palpitant qui s'emballait quand il posait les yeux sur toi. Ce moment fabuleux que tu as passé dans ses bras. Tu pensais pouvoir vivre quelque chose de magique avec lui. Et maintenant tu ne sais même plus si tu le déteste ou si tu l'aimes toujours. Tu penses que tu le détestes parce que tu l'aimes justement. Ça te fait tellement de mal de le voir aussi dur et méchant avec toi alors que tu l'as connu doux et tendre, gentil au possible. Tu tombes de très haut, jamais tu n'aurais pu penser vivre une telle déception, souffrir autant. Tu aimerais ne rien pouvoir ressentir du tout, comme ça a l'air d'être son cas à lui. Tu voudrais faire preuve d'autant de froideur, d'autant de méchanceté pour lui rendre ce qu'il te met au visage. Mais tu ne peux pas. T'as déjà joué une fois le rôle de la méchante et ça ne t'a pas plu, voilà même où ça t'a menée. Parce que c'est bien à cause de ça que vous en êtes là. A moins que ça soit un prétexte pour Robin pour faire tomber le masque et se montrer à toi tel qu'il est.

Tu quittes cet hôtel, la peur au ventre, des bleus à l'âme. Assise dans cette voiture, à la même place que le jour où il est venu te chercher chez toi, tu te remémores ce moment. Tu pensais ne jamais ressentir pareil malheur. T'étais très loin du compte. Parce que là, la souffrance est bien plus puissante. Elle te ronge de l'intérieur. Tu sais que tu vas finir par dépérir. Tu ne pourras plus jamais être heureuse. Pas alors qu'il t'interdit de voir ni même de parler à tes proches. Et il revient sur votre marché. Au fond, ça ne t'étonne qu'à moitié, tu te doutais bien qu'il ne ferait plus le moindre effort pour que tu sois heureuse. Peut-être que c'était même son intention dès le départ, il n'a jamais eu l'intention de t'offrir une porte de sortie. En te comportant comme tu l'as fait, tu lui donnes une bonne raison de te retirer tous tes petits plaisirs. Tu baisses les yeux sur tes mains posées sur tes cuisses. « Ça n'a plus d'importance de toute façon... » souffles-tu d'une voix brisée, brisée par tes pleurs, par cette boule qui semble s'être logée dans ta gorge pour tout le restant de ta vie. Non, ça n'a plus d'importance, parce que tu sais que tu ne retomberas plus jamais amoureuse. Parce que tu l'es déjà. C'est Robin que tu aimes, du moins le Robin tendre et gentil, le Robin taquin au sourire charmeur. « Ça ne m'intéresse plus de tomber amoureuse... » Parce que tu l'es déjà. Mais tu ne le lui avoueras pas, jamais. Tu ne veux pas admettre cette faiblesse. A présent, tu te mures dans un lourd silence. Tu détournes le regard vers la vitre sans même regarder au travers, tu pleures silencieusement. Tu as hâte d'être arrivée chez lui pour t'enfermer dans ta chambre et n'en sortir que lorsqu'il sera absent. Parce que ce sera ça ta vie à présent.

(c) oxymort

Revenir en haut Aller en bas
Robin Hartwood
Robin Hartwood
Robin Hartwood
Fonda ▬ Dangerous as fuck.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Immense maison face au lac Michigan.
➤ EMPLOI / ETUDES : Trafiquant de drogues et de corps. Officiellement, riche propriétaire d'une chaîne de restaurants à travers les Etats-Unis.
➤ HISTOIRES : 4508
Robin Hartwood
Sam 16 Mai - 11:54
https://c-t-t-e.forumactif.com/t54-bloody-boy#833 https://c-t-t-e.forumactif.com/t101-bloody-boy-acte-ii


Old sins have long shadows.
ft @Mia Murphy


Tu n'as plus la moindre idée de ce qui peut bien se jouer dans l'esprit de Mia. Fut un temps où tu pensais pouvoir piger un tant soit peu. Fut un temps où tu pensais savoir qu'elle était juste une adorable gamine un brin naïve qui croyait en l'amour. Mais qui était prête à passer un bout de sa vie en ta compagnie. Parce qu'elle a quand même eut le temps de réaliser que tu n'étais pas le montre qu'elle s'était imaginé. Elle a eut le temps d'apercevoir une vie pas si malheureuse que ça à tes côtés. Tu t'es persuadé que ça lui convenait et à elle aussi. Tu ne sais pas pourquoi elle t'a fait un coup pareil. Pourquoi elle s'est finalement retournée contre toi de la sorte. Tu te dis que c'est certainement parce que tu as trop rapidement baissé les armes. T'as été gentil beaucoup trop vite. Elle s'est mis en tête que t'étais juste un abruti fini incapable de lui faire le moindre mal. Elle a fait en sorte que tu t'attaches à elle pour mieux te blesser et ainsi te convaincre de la laisser te filer entre les doigts. Mia elle n'avait pas encore eut l'occasion de découvrir l'autre facette de ta personnalité. Elle a eut le temps de croire, un peu naïvement, qu'elle allait pouvoir faire de toi ce que bon lui semblait. Qu'elle allait pouvoir t'échapper avec simplicité. Juste parce qu'elle ne voulait finalement pas du tout de cette vie que tu pouvais avoir à lui offrir. Parce que Mia elle est beaucoup plus libre et indépendante que tu ne te l'étais imaginé. Elle est aussi beaucoup plus manipulatrice et mauvaise. Et ça, tu ne l'avais franchement pas vu venir ...

Et c'est bien toi l'idiot aujourd'hui. Celui qui souffre bêtement parce qu'il a trahit son propre coeur et son être tout entier. T'aurais du t'en douter que c'était une connerie de lui dévoiler cette facette relativement supportable de ta personnalité. Du moins c'est ce que tu pensais. Tu croyais dur comme fer qu'elle allait capituler. Et qu'elle le ferait avec plaisir. T'as été stupide d'y croire. Jusqu'à passer une nuit avec elle et t'attendre à ce que votre relation prenne un beau départ à partir de là. Ah oui, t'es tombé de très haut quand tu t'es heurté à un mur au petit matin. Celui là même qu'elle t'offre encore aujourd'hui. Mais contre lequel tu ne te heurtes plus. Parce que maintenant tu sais qu'elle a joué la comédie. Qu'elle a fait semblant de s'intéresser à toi et d'être bien dans tes bras. Elle a fait semblant pour mieux prendre la fuite, sans aucun doute. T'es un idiot, comme jamais tu ne l'as été. Et tu ne te pardonneras pas cette accumulation d'erreurs. Tu te le répètes alors qu'elle t'offre de nouveaux mots qui visent juste. En plein coeur. Ton but n'a jamais été de connaître une relation amoureuse et une vie aussi heureuse que celle de tes parents. Contrairement à elle à qui tu annonces qu'elle peut d'ors et déjà renoncer à ses grands projets d'avenir. Qu'elle n'aille surtout pas s'imaginer que tu vas lui permettre de vivre la grande histoire d'amour qu'elle avait tout l'air d'attendre avec une grande impatience jusque là. Mais sa réponse te fait grincer des dents. Tu ne peux la croire aussi simplement. Tu ne peux plus la croire, tout court.

Tu ne sais pas ce qu'elle a encore à retirer de tout ça. Ce qu'elle s'attend à vivre à l'avenir. Mais ça ne fait aucun doute qu'elle va être malheureuse à tes côtés. Parce que rien ne changera jamais plus. Parce qu'il n'y a effectivement aucune évolution positive à attendre. Plus maintenant. Pas après tout ça. Et ça te fait grincer des dents. Toi qui t'es mis à rêver, comme le véritable crétin que tu ne sais que trop bien être. Toi aussi tu détournes le regard. Les doigts crispés autour de ton portable, tu fais mine de t'intéresser au paysage qui défile sous tes yeux et que tu connais par coeur. Tu gardes le silence désormais. Et ce, jusqu'au bout. Quand la voiture se gare et que tu la laisses filer la première. Tu ne t'adresses ensuite qu'au chauffeur pour lui dicter les nouvelles règles. Mia n'aura désormais l'autorisation que de se rendre en cours. Tu ne sais toi même pas ce à quoi tu t'attends pour l'avenir. La maintenir prisonnière ? Peut-être qu'un jour ça la rendra suffisamment dingue pour qu'elle réalise que sa seule échappatoire sera de te buter dans ton sommeil. Peut-être que ce sera ça la finalité à votre semblant d'histoire. A ton tour tu entres dans la maison. Un peu plus terne et moins en colère maintenant. Parce qu'elle a déjà disparu dans sa chambre et que tu n'as plus à faire semblant. Parce que tu sais qu'il va bien falloir que tu réfléchisses à l'avenir. Tu ne vas pas la garder trente ans enfermée chez toi et ainsi totalement perdre la possibilité de fonder la famille dont tu rêvais un peu naïvement. Et à ton tour tu disparais des pièces principales et communes de la maison pour aller t'enfermer dans ton bureau.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Invité
Invité
Sam 16 Mai - 12:38


all alone

oublie le prince charmant, va pour le loup ! Le loup il te voit mieux, il t’entend mieux et surtout, il te mangera mieux.

◊ ◊ ◊

Tu n'as plus rien à attendre de cette relation. Tu sais que tout est mort entre vous. Tes sentiments sont toujours là parce que tu ne peux pas oublier aussi vite à quel point tu t'es sentie bien avec Robin. Mais tu sais que ce n'est qu'une question de temps avant que tu t'enfermes dans un monde bien triste et bien sombre. Ton doux sourire il va s'envoler pour de bon. Adieu la Mia douce et joyeuse. C'est une gamine triste qui va prendre sa place. Tu restes perdue dans tes pensées, à imaginer ce que va être ton avenir, alors que la voiture avance. Tu regrettes de ne pas être allée directement chez tes parents plutôt que d'aller dans cet hôtel. Robin n'aurait pas pu t'emmener de force si toute ta famille avait été là. A moins que... ton père ne te jette en pâture comme il l'a déjà fait. T'en as la nausée. Tu ne préfères pas imaginer ce qui se serait passé si tu étais allée chez eux. Peut-être que quelqu'un aurait été blessé, ou pire. Tu ne sais plus de quoi est capable Robin, mais tu as vu dans son regard qu'il est capable de faire du mal à tes proches pour te garder sous son emprise. Même si tu ne comprends toujours pas pourquoi, à part pour te faire du mal. Et c'est sûrement là sa principale motivation. Te faire souffrir pour te punir de t'être enfuie et de t'être rebellée. Tu payes la lourde peine de tes erreurs. Et ta première erreur a été de t'attacher à lui. Si seulement t'avais été assez maline pour ne pas tomber amoureuse de Robin...

Tu descends rapidement de la voiture quand elle s'arrête. Tu ne laisses même pas le temps au chauffeur de te donner ton sac, tu le prends toi-même et tu te précipites à l'intérieur. Tu montes les marches rapidement et tu retrouves ta chambre telle que tu l'as laissée. Avec tous les vêtements que Robin avait achetés pour toi. Vêtements que tu ne porteras jamais. Hors de question qu'il ait le plaisir de te voir habillée de ces vêtements qu'il a lui-même choisis. Tu ne veux plus le voir. Tu ne veux plus lui parler, tu ne veux plus rien avoir à faire avec lui. Tu resteras dans ta chambre et tu n'en sortiras que quand tu seras sûre qu'il n'est pas là. Tu jettes ton sac sur le sol, tu ne prends même pas la peine de ranger tes affaires, tu n'as pas envie. Tu n'as pas envie de te dire que tu vas rester ici pour de bon, même si tu sais que ce sera le cas. Tu t'enfermes dans la salle de bain pour te doucher et tu te glisses dans ton lit. Tu veux dormir, encore, pour ne pas avoir à penser, pour ne pas penser à ta misérable vie. Tu pleures de longues minutes, ton petit corps secoué par tes sanglots. Tu voudrais te réveiller de ce cauchemar, tu voudrais que ça soit un cauchemar. Mais quand tu ouvres les yeux quelques heures plus tard, tu es toujours aussi mal, ton cœur saigne toujours autant. Et ce sera tous les jours. Tu ne sais pas combien de temps tu vas tenir comme ça, sans devenir folle, sans péter un plomb. Tu ne sais pas si tu vas pouvoir supporter la solitude. Et tu penses à ton petit frère qui va sûrement s’imaginer que tu l’as oublié, que tu es tellement bien dans ta nouvelle vie, que tu n’as plus besoin de lui désormais. Et cette pensée elle t’arrache un sanglot. Et à nouveau tu te remets à pleurer.

Ça fait trois jours. Trois jours que tu es seule. Trois jours que tu essayes de penser à autre chose. Quand tu te lèves ce matin, tu as très mauvaise mine. Ton visage est blême, tes traits sont tirés, tes yeux gonflés à cause des larmes. Et tu sens un regain d’énergie. Tu sens une envie de te battre. Tu ne peux pas te laisser dépérir parce que c’est ce que Robin attend, tu en es persuadée. Tu vas te reprendre en main. Alors tu files sous la douche, tu descends dans la cuisine. Robin n’a pas l’air d’être là. Très bien. Tu as fui les parties communes de la maison ces derniers jours. Tu es juste descendue à des horaires décalés pour grignoter. Les premières fois tu as laissé les assiettes préparées par les soins de Robin. Tu ne voulais pas de sa nourriture. Maintenant tu te dis que tu aurais tort de te priver de bien manger. Alors tu déjeunes. Seule. Tu ne vas plus fuir. Tu vas le forcer à voir que t’es bien là, parce qu’il t’y obliges. Et tu vas profiter de tout ce que cette maison a à t’offrir plutôt que de rester enfermée dans ta chambre à broyer du noir. Et quand tu vois par la grande baie vitrée qu’il fait un temps magnifique, tu décides de t’octroyer une après-midi au bord de la piscine. Tu n’en as pas encore profité. Tu remontes dans ta chambre après avoir fait ta vaisselle et tu abandonnes ton vieux jean et ton tee shirt large pour enfiler un bikini Il est encore assez tôt, tu n’as pas l’intention de traîner trop longtemps au bord de la piscine, tu ne veux toujours pas croiser Robin, surtout pas dans cette tenue. Tu prends ton bouquin, ton téléphone et tes écouteurs, un tube de crème solaire et  tu redescends. Après avoir nagé de longues minutes, tu t’installes sur le transat. Les rayons du soleil caressent et réchauffent ta peau mouillée. Tu fermes les yeux, tes écouteurs dans les oreilles. Pour la première fois depuis plusieurs jours tu te sens bien. Tu t’endors sans même t’en rendre compte

(c) oxymort

Revenir en haut Aller en bas
Robin Hartwood
Robin Hartwood
Robin Hartwood
Fonda ▬ Dangerous as fuck.
➤ LIEU D'HABITATION : Loop (centre ville). Immense maison face au lac Michigan.
➤ EMPLOI / ETUDES : Trafiquant de drogues et de corps. Officiellement, riche propriétaire d'une chaîne de restaurants à travers les Etats-Unis.
➤ HISTOIRES : 4508
Robin Hartwood
Sam 16 Mai - 14:58
https://c-t-t-e.forumactif.com/t54-bloody-boy#833 https://c-t-t-e.forumactif.com/t101-bloody-boy-acte-ii


Old sins have long shadows.
ft @Mia Murphy


Tu n'as aucune idée de comment vont se dérouler les choses entre vous à l'avenir. Mais ça ne fait aucun doute que ça va mal tourner. Que ce sera de pire en pire. Que plus aucun retour en arrière n'est possible. Elle ne te pardonnera jamais les menaces que tu as proféré à son encontre et à celle de sa famille. Et de ton côté, tu ne peux pas non plus passer outre les faux espoirs qu'elle t'a fait vivre. Tu as cru que ça allait joliment évoluer entre vous. Que vous alliez connaître quelque chose de beau tous les deux. Tu pensais qu'elle allait t'apprécier un tant soit peu et que ça pourrait durer entre vous. Maintenant que tu sais que ce n'est pas du tout envisageable, tu ne sais pas ce qu'il va advenir de cette relation. Peut-être que tu vas simplement la garder chez toi juste assez longtemps pour que ce soit une vraie punition pour elle. Une torture psychologique avant que tu ne la rendes à ses parents et ne récupères une bonne partie de l'argent que tu leur auras offert. Ou peut-être que tu vas être incapable d'aller jusque là. T'as eus le temps de vraiment t'attacher à elle. Et au fond de toi, il y a encore une petite part d'humanité et de cet homme accroché à elle, qui regrette l'idée de la faire autant souffrir. Tu n'as pas vraiment envie de tout ça. Tu n'as pas envie de lui faire du mal parce que mine de rien ça te rend malheureux toi aussi. Et tu regrettes ça mais c'est un fait. T'es encore attaché à elle. Quand bien même tu sais qu'elle jouait la comédie. La petite once de naïveté en toi crois encore qu'il y a eut quelque chose de vrai entre vous lors de vos moments à deux.

Tu ne sais plus quoi faire alors tu te contentes finalement de l'éviter autant que tu le peux. Et vous ne vous croisez pour ainsi dire jamais dans l'immensité de ta maison. Sans doute parce qu'elle t'évite tout autant. Tu te contentes de cuisiner et de t'installer soit dans le jardin soit dans ton bureau pour manger. Et quand tu n'es pas enfermé dans le bureau, tu l'es dans la bibliothèque, dans la salle de sport ou dans ta chambre. Dans le fond, tu ne t'étais jamais sentis aussi seul. Le sentiment de bien être et la sensation d'être complet, n'aura finalement pas duré bien longtemps. Peu de temps avant qu'elle ne montre un visage tout autre et ne te fasse tomber de haut. Peu de temps avant que le château de cartes ne s'écroule. Et tu t'es assez vengé comme ça te semble-t-il. Tu le sais que tu finiras par la libérer. T'en es plus en plus certain à mesure que les jours passent. Que tu l'évites comme la peste et que la seule chose que tu fais pour elle, c'est cuisiner. Parce que tu ne tiens pas à ce qu'elle foute le feu à la cuisine. Ni être responsable si elle se tue en bouffant n'importe quoi. Ou tu le fais parce que c'est la seule chose que tu as encore le droit de faire pour elle. Dans le fond tu n'en sais trop rien. Plus le temps passe et plus tu es perdu. C'est tout ce que tu sais. Tout ce dont tu es conscient. Toi qui rentres de plus en plus tard. Voire, qui ne rentre pas du tout. T'es épuisé et les cernes qui s'installent sur ton visage, semblent ne plus voir le quitter.

Tu te forces à rentrer assez tôt pour préparer le dîner. Tu mangeras rapidement dans le jardin, tu monteras t'enfermer dans la chambre pour y dormir quelques heures et tu partiras de nouveau. Ce à quoi tu ne t'attendais pas vraiment dans ce plan, c'était de l'apercevoir par la fenêtre. Uniquement vêtue d'un micro bikini, étendue sur un transat, elle prend un bain soleil. Et tu peines à ne pas profiter un minimum de cette vision. Parce qu'elle ne te regarde pas. Parce que tu ne lui feras jamais le moindre mal de toute façon. Tu termines de préparer le repas et comme tous les jours, tu places le tout dans le frigo. Tu mangeras plus tard et aucun doute qu'elle attrapera de quoi manger avant d'aller s'enfermer dans sa chambre. T'as envie d'une clope. Sa présence là dehors te fait hésiter. Et en même temps tu sais que c'est idiot. Que tu ne vas pas t'arrêter de vivre à cause d'elle. Alors tu t'installes dans l'un des fauteuils, une tasse de café dans une main et une clope dans l'autre. Tu ne peux t'empêcher de profiter encore un peu de la vue. Troublé bien malgré toi par la vision de sa peau joliment dorée par le soleil et par ses courbes que tu as eus la chance -ou la malchance tu ne sais plus trop- de découvrir une fois. Rien qu'une. Mais bientôt, elle remue. Tu détournes la tête, croises les pieds que tu ramènes sur la table basse et fais mine de ne pas être plus troublé que ça par sa présence, à moitié nue à quelques mètres de toi à peine. Tu devrais faire attention ... Paraît qu'un violeur rôde dans cette baraque. Que tu ne peux toutefois pas retenir. Froid et désabusé.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 9Aller à la page : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9  Suivant
Sauter vers: