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Off my mind (Viktoria et Natanaël)
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Mar 24 Aoû - 19:11
Off my mind
@Natanaël Lundgren

Elle ne sait pas réellement quand est-ce qu'elle s'est laissé faire de la sorte par ce mec violent ou si c'est simplement le fait qu'il ait une emprise telle sur elle, qu'il lui arrive parfois d'avoir peur de lui. Ou alors, peut-être que c'est le fait qu'il lui ait dégoté un contrat avec son père pour qu'elle puisse publier son foutu livre qui l'empêche de sortir de cet enfer. En tout cas, une chose est sûre, la situation dérange autant Nate, qu'elle ne dérange Viktoria. Elle qui pourtant est une femme de caractère semble souvent perdre la face lorsqu'elle est en face de Tim, justement. Dans la voix du blond, elle peut sentir un agacement certain. « Ce n'est pas aussi simple. C'est son père et sa maison d'édition qui édite mon bouquin. Sans ça, sans lui, sans sa thune, il n'aurait même pas vu le jour. Cette histoire serait restée dans un coin de ma tête, tout simplement. C'est difficile de faire valoir son talent pour des gosses comme toi et moi » qu'elle précise quand même. Elle ne doute pas que lui aussi a certainement galéré à arriver où il en était. Elle est d'ailleurs souvent persuadée que personne, pas une seule maison d'édition n'aurait voulu de ce livre, de cette histoire, sans le coup de main de ce mec. « Les gens changent, tu l'as toi-même dit » elle peut jouer sur les mots s'il le veut. Il a changé, elle pas tout à fait, si ce n'est le fait qu'elle s'est résignée à cette relation toxique, essayant néanmoins de le quitter. « Je l'ai quitté il y a quelques semaines, mais il revient sans cesse … J'sais juste plus quoi faire » aveux du bout des lèvres et ses yeux qu'elle baisse à cette dernière phrase, c'est vrai, elle ne sait plus vraiment comment faire, ni même comment se protéger de tout ça.

Aveux aussi que lui semble faire quand il lui semble bon de lui rappeler que cette histoire avec Mikayla n'est pas exactement ce qu'il rêvait. Viktoria occulte bien volontiers certains détails, certaines paroles, pour se focaliser uniquement sur ce qu'elle croit ou ce qu'elle veut croire en tout cas. « Toi aussi alors tu restes dans une relation qui ne t’apporte plus rien » pourtant, de cette relation est née un enfant, elle le sait bien. Finalement, elle ne fait que soulever l'importance de balayer devant sa porte avant de parler, même si lui, ne semble pas aussi malheureux qu'elle semble l'être. Ceci dit les précisons qu'il donne concernant sa relation avec Mikayla semble faire émerger l'idée selon laquelle, il n'est pas ou n'a jamais été amoureux d'elle et d'une certaine manière, ça réconforte Viktoria. Qui se montre presque un peu plus docile. « Tu n'as jamais su draguer de toute manière » et pourtant, il était plutôt beau gosse. Même s'il n'avait aucune expérience avec les filles et que souvent, elle le poussait à aller vers telle ou telle minette de leur classe, il ne s'y tentait jamais, trop timide. Alors, que l'évidence, était pourtant en face d'eux depuis tout ce temps. Ils étaient faits pour être ensemble et pas avec d'autres personnes. Mais le destin en a décidé autrement.

Ce même destin qui les mène aujourd'hui à essayer de renouer les morceaux brisés, réparer ce qui n'est pas trop détruit et qui n'a pas trop été malmené par le temps. Des sentiments en dents de scies et des émotions difficilement gérables, en tout cas ce qui concerne Viktoria qui passe du tout au tout durant leurs échanges. Elle a autant envie d'exploser que de rester calme. Plus encore quand il maintient qu'il n'a jamais cessé de penser à elle, de parler d'elle. Tout comme elle d'ailleurs. Sa gorge qui se noue à la question qu'elle pose et la réponse qu'il lui donne à tout l'air de faire en sorte que son palpitant s'emballe et ses joues chauffent. Elle ne sait pas réellement comment recevoir cette information, elle a le don en tout cas, de lui faire du bien, de l'apaiser. « On était des belles choses toi et moi » qu'elle semble confirmer. Ils étaient beaux ensemble et tout ce qu'ils s'apportaient était magnifique. Feux d'artifices dans les cœurs quand ils se percutaient, dans les âmes quand ils savaient s'aimer sans même parler. Pourtant, c'est au passé qu'elle parle.

Ce même passé qui a changé du tout au tout en à peine quelque heures, quelques jours. Il est parti et c'est bien certainement ce départ qui l'aura la plus marquée. Le départ de la personne qu'elle aimait le plus et pour qui elle aurait tout donné à l'époque, se trouvait enfin en face d'elle. C'est ses bras qu'elle enroule autour de lui. Elle le serre furieusement, comme s'il pouvait s'envoler, comme si elle n'y croyait pas, ne croyait pas le fait qu'il soit là, à la prendre dans ses bras. C'est enfin lorsqu'il promet qu'il va rester, qu'elle se recule. « J'ai envie de croire que tu la tiendras, cette promesse » comme il lui avait promis qu'ils visiteraient le monde. Elle a en tout cas très sincèrement envie de croire que ce qu'il dit est tout à fait réel et qu'il n'y dérogera pas.

Comme il ne dérogera certainement pas à enfin lui dire ce qui a pu se tramer. La porte qu'elle lui indique néanmoins si lui venait l'idée de ne rien dire ce soir. Elle le regarde, lui et son plaid qu'il porte encore une fois autour de ses épaules comme s'il s'agissait d'une arme de protection. C'est enfin qu'il prend la parole après un moment de réflexion. Elle l'écoute, elle boit ses paroles, une par une, elle ne loupe pas une émotion et l'intonation de sa voix se fait plus pressante, stressante. Plus il avance les faits, plus elle semble choquée et troublée par ce qu'elle entend. « Les enfoirés » qu'elle balbutie en regardant cette fois ailleurs que dans les yeux de Nate. Les bras lui en tombent. C'est pourtant toujours un sentiment de tristesse qui l’accapare et de nouvelles larmes qui coulent, elle les a accumulés durant toutes ces années, il fallait bien qu'elles sortent un jour. « J'aurais tellement aimée savoir tout ça plus tôt. Nate … S'il l'avait fallu, je serais partie, partie avec toi » et elle ne sait pas bien où tout ça les aurait mené, mais elle comprend un peu mieux cette absence. Elle comprend même pourquoi il n'a jamais voulu la recontacter, c'est uniquement, car il ne le pouvait pas, au risque de finir en prison ou dans un centre de redressement. « T'as fait ça pour … Pour moi ? » elle pose cette question à laquelle la réponse est évidente, il aurait préféré se mettre dans la merde plutôt que de la laisser grandir sans un toit au-dessus de la tête. Enfin, elle se rapproche une nouvelle fois de lui, elle en a besoin. Besoin de le sentir près d'elle. Une main qu'elle dépose sur sa joue et ses yeux qu'elle plante dans les siens lorsqu'elle baisse son visage vers le sien. « Qu'est-ce que tu as fait tout ce temps … Toutes ces années, seul ? » une colère qui cette fois semble naître dans ses entrailles pour les Smith. L'idée qu'ils aient pu laisser Natanaël à son sort la débecte.
© CRIMSON DAY
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Natanaël Lundgren
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➤ LIEU D'HABITATION : West Town, le quartier Ukrainien. Un appartement simple et sans prétention.
➤ EMPLOI / ETUDES : Tu es l'heureux gérant de ta propre salle de sport avec des cours collectifs que tu donnes en plus d'être coach perso.
➤ HISTOIRES : 157
Natanaël Lundgren
Mar 24 Aoû - 20:54
Off my mind.
Tu as beaucoup de mal à comprendre comment et pourquoi elle se fait avoir depuis tant de temps par un homme violent. Et tu as beau savoir que ça peut arriver à n'importe qui si la personne en face est particulièrement douée pour la manipulation, tu es quand même tout à fait choqué. Trop pour vraiment parvenir à y croire au point de te faire à l'idée. Probablement que tu ne te feras jamais à une telle idée. C'est tout bonnement impossible. Tu comprends un peu mieux quand elle t'explique le rôle que lui et son père ont joué dans sa réussite. Ou plutôt dans le fait qu'elle ait pu faire sortir son premier livre. Tu sais qu'elle a évidemment raison sur le fait que les gamins comme elle et toi, n'ont pas les mêmes chances que tous les autres. Tu le sais. Tu es bien placé pour en parler. Surtout toi qui t'es finalement retrouvé sans rien ni personne quelques semaines à peine après avoir atteint la majorité. Ce n'est pas une raison suffisante pour le laisser continuer et lui permettre d'avoir encore une telle emprise sur toi. Il y a bien une part de jalousie tout au fond. Mais qui reste tout de même surplombée par la peur que tu as qu'il ne lui arrive un malheur. Or, au vu de la violence dont l'homme semble être capable, c'est le genre de chose qui pourrait arriver. Même si elle prétend pouvoir se débrouiller seule. Tu as eus une petite démonstration de ça ... Et ce n'était pas glorieux.

Tu sais très bien que la seule chose qu'il te reste à faire, c'est aller voir la police. Même s'ils ne sont pas doués avec ces choses là, au vue du nombre de femmes qui continuent de mourir chaque jour sous les coups de leur conjoint ou ex. Ce sera toujours un pas de fait. Et avec un peu de chance, il n'aura plus le droit de l'approcher à moins d'un certain nombre de mètres. Ce qui, selon toi, serait déjà une belle réussite et une grande avancée. Et tu ne comprends pas bien comment elle fait pour comparer vos deux relations. Mais elle le fait. Et ça t'arrache un soupir presque désespéré. En effet, tu n'es ni le plus amoureux ni le plus heureux des hommes. Mais tu ne subis pas non plus ta relation comme elle, elle le fait. Tu n'es pas aussi malheureux qu'elle l'est elle même sans doute quand elle se trouve en la compagnie de ce type. Mais au sujet de ces relations, elle arrive à te faire rire quand elle croit utile de te rappeler que tu n'as jamais su draguer. Elle a complètement raison et elle le sait bien. Et ça ne m'a jamais intéressé, surtout. Même si tu n'es évidemment pas resté sans rien faire au cours des années. Tu n'as pas oublié de profiter un minimum. Même si tu ne penses pas être dans la moyenne haute concernant le nombre d'aventures que tu as pu avoir.

Malgré toutes les fois où elle t'a envoyé sur les roses depuis vos retrouvaille relativement ratées, tu n'essaies même pas de cacher ce que tu penses d'elle, de vous et de ce que tu as fait ces dernières années. A savoir, le fait que tu n'ais jamais cessé de parler. Le fait, surtout, qu'elle soit l'une des plus belles choses qui te soient arrivées. Ce qui a tout l'air de la toucher. C'est en tout cas ainsi que tu interprètes sa relation discrète mais que tu remarques quand même. Et tu réponds par un petit sourire et un hochement positif de la tête à sa conclusion. Et vous faisiez de belles choses ensemble. Avant que tu ne sois mis à la porte. Avant que tu ne disparaisses pendant un paquet d'années. Pour aujourd'hui peiner à lui faire entendre raison quand tu dis et répètes que tu n'as pas la moindre intention de disparaître de nouveau. Elle a du mal à te croire sur parole. Et le fait que tu te répètes n'y changera évidemment pas grand chose. Tu le sais et pourtant, tu continues. Et continueras s'il le faut. Tout comme tu vas finalement tout lui expliquer. Parce qu'elle veut savoir. Et que dans le fond, elle a le droit de savoir. Tant pis si tu dois renoncer au fait que tu avais retrouvé un semblant de famille avec les Smith. Et contre toute attente, tant pis si tu détruis aussi leur relation au passage ... Elle est plus importante que tout ça votre relation. Plus importante que tout ça, Viktoria elle même.

Tu déballes une bonne partie de ce qui s'est passé ce jour là. Quelques heures après que tu ais vécut les plus beaux moments de ta vie. Dans les bras de celle que tu aimais. Tu ne t'arrêtes pas, même en voyant l'expression sur son visage qui change rapidement. Tu es conscient de l'état dans lequel tout ça et en train de la mettre. Pourtant tu vas au bout. Je m'en suis douté oui. Qu'elle aurait préféré prendre la fuite avec toi. Mais le problème aurait été le même. Ils auraient pu porter plainte et prétendre que j'étais l'adulte et toi l'enfant qu'il fallait à tout prix protéger. On n'aurait pas pu aller bien loin. On aurait fini par avoir des problèmes. Tu le sais ... Dans le fond, elle le sait. Ou au moins, elle s'en doute. A sa question tu fronces les sourcils. La réponse te paraît tout à fait logique. Que ça lui plaise ou non. J'aurais fait et je ferais n'importe quoi pour toi Viktoria. Que tu insistes sans l'ombre d'une hésitation. Pas même le besoin de réfléchir plus longtemps à la chose, tant ça te semble être évident. Encore aujourd'hui, tu es prêt à tout pour elle. Sauf, forcément, te passer de tes enfants. Ton sang. Ta chair. Des enfants qui n'étaient pas tout à fait prévus dans l'équation. Mais maintenant qu'ils sont là, c'est évidemment une autre histoire.

Le coeur qui était jusque là serré, recommence à battre la chamade quand elle t'offre des gestes tendres. Tu te laisses faire, tout naturellement. Troublé par son regard que tu retrouves du tien. Son corps de nouveau proche du tien. Sa main sur ta joue. Tu ne t'attendais pas tout à fait à cette question. Pas maintenant. Pas tout de suite après ces révélations. Comme si soudainement elle réalisait comme la solitude a dû être effrayante et pesante pour toi. Parce que ça a effectivement été le cas. Tu t'es sentis perdu quand, du jour au lendemain, tu t'es retrouvé seul. Et sans un toit au dessus de la tête. J'ai un peu galéré au début. Les premiers jours ... Tu hausses les épaules, comme si tu voulais tenter de minimiser les choses pourtant. Je n'ai jamais remis les pieds à la fac et j'ai trouvé un petit boulot dans un bar. J'étais mal payé mais j'avais au moins accès à un petit studio situé au dessus. Ensuite j'ai bossé dans une salle de sport. Et ainsi de suite. Tu ne savais pas bien ce que tu voulais faire de ta vie à cette époque. Alors ça ne te semble pas être un drame aujourd'hui. Mais la solitude a été, forcément, pesante. Le sentiment de n'avoir plus rien et plus personne, t'a bien valut quelques années difficiles à encaisser. J'étais persuadé que j'avais juste à tenir une année ou deux avant de pouvoir te retrouver. Vous retrouver. C'était supposé être temporaire.

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Mer 25 Aoû - 18:18
Off my mind
@Natanaël Lundgren

La manipulation, c'est bien quelque chose qui est hors de portée de la belle Viktoria et quelque chose qu'elle fuit. Pourtant, une fois face à ça, une fois confronté à la chose, il est difficile de se rendre compte que la personne en face arrive à s’imprégner totalement de sa propre personnalité pour savoir comment la magner. C'est un peu ce qui c'est passé avec ce mec. Pour une raison qu'elle ignore, elle n'a vu que trop tard à quel point il pouvait la manipuler. Elle sait en tout cas que Nate à raison. « Je sais … Je sais Nate » qu'elle semble souffler à voix basse, l'air honteuse. Elle arrive à saisir qu'il est mécontent de la savoir dans cette situation, plus encore quand il dit quelque chose de très juste et quelque chose qu'elle aurait dû faire depuis longtemps. « Non ! Je n'ai pas confiance en eux, se sont des incapables. Je n'ai pas envie d'avoir encore plus de problèmes avec la police qui plus est » il faut quand même dire qu'elle est bien connue des services de la ville. Ne serait-ce que pour les manifestations diverses et variées dans lesquelles elle s'engouffre tête la première. Défendre une cause qui la tient à cause au péril de sa propre réputation, n'est pas un problème pour elle. « Je vais trouver une solution. J'sais pas encore laquelle, mais je vais trouver » elle n'est pas elle-même convaincue de ça.

Elle compare sans mal sa relation avec celle de Nate. Finalement, il ne semble pas être avec Mikayla par amour et il semble s'être enfermé dans une relation, uniquement, car un petit ''imprévu'' qui se prénomme Soren et un second sur la route, semble lui barrer le passage. Le passage d'une vie qui pourtant devait être belle et était toute tracée, avec Viktoria à ses côtés. Mais, ce fameux destin décide bien souvent de jouer des tours. Ceci dit, il reste relativement égal à lui-même, petit sourire quand elle l'entend confirmer qu'il ne sait pas draguer et que ça ne l'intéresse pas, surtout. Quelque chose s'est tout de même rompu entre eux deux. Évidemment, il y a eu cette distance imposée par Nate, qui n'aide pas. Il y a aussi le comportement de la belle, qui réagit comme un chien enragé à chaque mot qui peut sortir de la bouche du blond. Il arrive cependant à l’apaiser, avec sa patience légendaire, il arrive à continuer à lui parler, à essayer de lui faire entendre raison. Et c'est sur le fait qu'il n'ait jamais cessé de penser à elle qui adoucie leurs échanges. Elle semble apaisée à l'idée que, finalement, il ne l'ait jamais réellement totalement sorti de son cœur.

Son cœur à elle qui se fait pesant, lourd et difficilement supportable. La peine qui vient la lacérer à coup de piques bien aiguisées. Elle l'écoute, difficilement, mais elle l'entend. Elle saisit ses paroles, le sens de celles-ci et où il veut réellement en venir et plus il débite des paroles à un rythme effréné, plus l'émotion sur son visage se fait triste et pressante. Pressée de vouloir savoir la suite, pressée de savoir si oui ou non, c'est lui qui a décidé de cet éloignement. Lorsqu'elle se rend compte que ce n'est pas le cas. Qu'il ne l'a pas voulu, c'est comme si sa boule de haine dans le ventre prenait la fuite, comme s'il n'en était plus rien. « J'aurais préférée avoir des problèmes que de continuer à vivre sans toi » qu'elle avoue quand même. Elle n'est pas bête au point de penser qu'ils ne leur serait rien arrivé et peut-être qu'il a pris la seule décision qui lui était offerte, mais la rancœur est pourtant toujours présente et elle se balance entre Nate et les Smith cette fois. Il n'a pas à porter seule le fardeau de la peine qu'est celle de l'artiste. Son cœur qui cette fois s'allège lorsqu'il répond à sa question. Si seulement il savait qu'elle aussi aurait pu se damner, se conduire seule aux portes de l'enfer et s'y condamner pour l'éternité. Ne serait-ce que pour le savoir, lui, heureux. Comme il semble l'avoir fait après tout. Rien n'est plus pesant que la solitude. « Je n'ai jamais été aussi seule et triste que depuis que tu es parti. J'ai perdu une partie de moi » elle a besoin de lui rappeler à quel point son absence a marqué sa vie. Comme il l'a aussi marqué quand il y faisait partie.

L'esprit emmêlé et les émotions en vrac, le cœur sans dessus-dessous et les yeux brumeux des larmes précédemment créer aux sillons de ses yeux ternis par le chagrin. Larmes qui viennent longer sur ses joues et mourir au sol. Atterrissage aussi violent que toutes les idées fixes qu'elle s'était faite sur son départ. Toutes ses fausses et mauvaises idées à son propos, toute cette haine et cette rancœur qu'elle a nourri des années durant. Le contact avec sa peau est aussi électrique qu'il est providentiel. Ses doigts qui caressent sa peau, son visage. Et enfin, l'inquiétude soudaine qui la gagne de le savoir à cette époque, seul face à lui-même. « Tu étais donc à Chicago tout ce temps ? Dans la même ville que moi ... » Ses yeux bleus qu'elle prend le temps de savourer de son regard envieux. Elle enfouit bien profondément son envie de tout à fait l'embrasser, encore. Cette même envie qui l'a gagné tout à l'heure. L'envie même de totalement ne faire plus qu'un avec lui. Coller sa peau à la sienne, comme ils savaient si bien le faire. C'est dans ses bras qu'elle trouvait le réconfort le plus salvateur et dans ses baisers qu'elle croyait au bonheur. « Je suis tellement désolée Nate. Désolée d'apprendre tout ça, tout ce que tu as enduré … Et pourtant, tu t'en es sorti, comme tu as toujours su le faire » Incompréhension qui guide son émotion à ses dernières paroles. Elle se détache de lui, encore une fois. Ne serait-ce que pour taire ses pensées qui lui soufflent des choses insensées. « Supposé être temporaire ? J'ai peur de ne pas bien comprendre » si elle a saisie que les Smith l'avaient foutu dehors, il n'a pas encore précisé que c'était tout à fait de manière définitive, plus tard.
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Natanaël Lundgren
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Natanaël Lundgren
Mer 25 Aoû - 19:07
Off my mind.
Tu t'en veux quand même un peu de voir son air piteux et gêné alors que tu viens plus ou moins clairement de la gronder. Pourtant tu sais bien comment ça fonctionne ce genre de choses. Tu n'as pas grand mal à deviner qu'elle n'a pas choisit tout ça. Que c'est juste cet homme qui a pris cet ascendant sur elle et qu'elle n'y peut pas grand chose. Surtout s'il est aussi doué que peuvent l'être les hommes qui sont tout naturellement violents avec leur épouse ou petite amie. Tu le mets sans mal dans cette catégorie là. Et ça te flingue pour le coup. Tu soupires et détournes le regard quand elle refuse catégoriquement l'idée d'aller voir la police. Il te semble pourtant que c'est la meilleure chose à faire. Voire la seule chose correcte et susceptible de l'aider. Parce que tant qu'elle n'aura pas fait quelque chose de significatif pour l'arrêter, il continuera. Et pour le coup, votre rencontre n'aura probablement fait que mettre de l'huile sur le feu au lieu de l'éteindre. Très bien, c'est toi qui choisis de toute façon. Bien entendu. Ce n'est pas comme si tu avais ton mot à dire sur sa vie, ses choix, ses décisions. Mais je veux que tu puisses me contacter si tu te sens en danger. Et tu ne lui laisseras pas le choix. Tu laisseras ton numéro en partant. Maintenant que vous savez que vous vivez proches l'un de l'autre, autant que cette proximité serve à quelque chose.

Arrive finalement le moment où tu ne peux apparemment plus fuir la discussion. Tu le comprends assez bien alors qu'elle t'offre un ultimatum. Parler et vider enfin ton sac ou t'en aller et ne jamais revenir. Et pour le coup, le choix est évidemment vite fait. Tu n'as pas même besoin d'y réfléchir plus que ça. Tu entames ton récit. Tu lui donnes certains détails dont elle pourrait avoir besoin pour bien comprendre les tenants et les aboutissants de toute cette histoire. De ton point de vue qu'elle n'a jamais eut finalement. Seulement celui des Smith qui ont finalement fait le choix de prétendre ne pas savoir. Ne pas être au courant des raisons de ta fuite. Pas une seule fois en dix ans ils n'ont daigné être honnête. Pas même en partie. Rien que des mensonges et un interminable silence. Mais une fois de plus, c'est surtout moi qui aurais eus des soucis. J'étais majeur, toi pas. Ils auraient été capables de me foutre ça sur le dos. Que tu lui fais remarquer avec un sourire sans joie sur le visage. Qui se transforme tout à fait en peine quand elle te parle de la solitude qui lui est tombée dessus suite à ton départ. Tu ne peux que comprendre ça. Tu l'as connu également. Et tu oses penser qu'elle a moins souffert que toi. Elle avait un toit au dessus de la tête, les Smith en guise de parents et famille et la possibilité de poursuivre ses études.

Je suis désolé ... J'ai finis par me convaincre que tu avais sans doute appris à vivre sans moi. Comme te l'ont si bien dit les Smith, elle n'était qu'une ado perdue qui ne se connaissait pas encore elle même. Ils ont réussit à te faire entendre que tu pourrais bien être un frein, en plus de tout le reste. En plus du fait que ce que vous aviez fait n'était pas normal du tout. Tu ne sais pas trop comment tu fais pour trouver le courage de poursuivre ton récit et de répondre à toutes ses interrogations. Et ce, sans avoir les larmes qui coulent le long de tes joues, contrairement à elle. Sans doute parce que tu en as versé un paquet déjà, quand tu l'as perdu. Puis quand tu l'as retrouvé. Puis encore quand tu as compris qu'elle ne voulait plus te voir. Parce que t'es ce genre de personne. T'es sensible. Plus que tu ne l'admettras jamais. Et Viktoria est définitivement la personne qui a le plus le pouvoir de te faire du mal, que ça te plaise ou non. La personne qui te touche le plus. En plein cœur ... Jusque dans ton âme. J'étais à Chicago, oui. Et j'ai résisté à la tentation d'essayer de te voir, même de loin. Je ne sais pas si j'aurais pu le supporter ... De la voir sans avoir le moindre droit de l'approcher. De la voir sans pouvoir lui parler, la toucher, respirer son odeur ...

Et tu jurerais que son regard s'est posé sur tes lèvres à quelques reprises ces dernières minutes. Qu'elle a eut le même fil de pensées un peu trouble, avec la grande proximité entre vous. Pourtant aucun ne franchit cette limite qui serait lourde de conséquences. Qui viendrait une fois de plus rabattre toutes les cartes et rendre la situation tout à fait compliquée. Plus qu'elle ne l'est déjà tout du moins. Tu me sembles t'en être bien sortie aussi. Que tu tentes doucement. Enfin ... A part l'autre con. Inutile de préciser de qui tu parles. Vous le savez tous les deux. Comme vous savez qu'elle n'a pas la pleine maîtrise de la chose. Il est parvenu à prendre le contrôle parce qu'il est certainement un fin manipulateur. Elle se recule d'un pas pour rebondir sur certains de tes mots. Apparemment surprise. Tu la regardes sans comprendre. Avant de hocher positivement la tête. Jodie m'a dit que ce n'était pas définitif. Qu'ils reviendraient vers moi ... Que tu expliques. Pas sûr de bien t'y prendre pourtant. Alors j'ai envoyé quelques lettres ... Pour leur donner de mes nouvelles. Mais surtout qu'ils aient mon adresse et mon numéro de téléphone pour le jour où ... Enfin pour le moment où ils décideraient que c'était terminé. Que je pouvais au moins reprendre contact. C'est comme ça qu'ils ont pu me recontacter il y a quelques semaines. Et ça a pris clairement beaucoup plus de temps que ce à quoi tu t'attendais.

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Mer 25 Aoû - 21:59
Off my mind
@Natanaël Lundgren

Elle lève les yeux au ciel un bref instant. Pourtant, elle sait bien que ce n'est pas une mauvaise chose que d'avoir quelqu'un qui s'inquiète pour elle, de savoir ce qu'elle peut bien faire avec cet ex envahissant. Ce qui l'énerve plutôt, c'est le fait qu'elle se soit fait avoir par ce mec et que Nate le remarque, pointe le doigt là-dessus. Comme s'il était tout autant énervé ou jaloux de la savoir dans une relation aussi chaotique. « Très bien, je te contacterai si je venais à être en danger » et elle n'hésitera pas vraiment après tout. Quoi qu'elle y réfléchira à deux fois, car ça voudra dire qu'elle devra le revoir et la perspective de nouvelles retrouvailles catastrophiques ne l'enchante pas réellement. Elle aurait aimé que tout se passe différemment, elle aurait aimé le retrouver d'une autre manière et peut-être même qu'elle aurait aimé retrouver le Nate qu'elle a quitté lorsqu'il avait dix-huit ans. Mais les années sont passées et les rides que le temps laisse à laissé se creuser, se sont bel et bien installées.

Ses souvenirs sont à double tranchant. Ils sont aussi beaux que terrifiants. Il lui arrive de se remémorer certains souvenirs et d'avoir autant de peine que d'amour qui l'envahi. L'amour d'avoir vécu une si belle relation avec l'être aimé et la peine de ne plus le savoir sien, comme à l'époque. Elle ne peut s'enlever de la tête cette idée qu'il est à présent père et surtout en couple. Elle écoute pourtant tout ce qu'il a à lui dire, toutes ces choses, ces vérités qui défilent dans cette pièce. Comme si l'heure du jugement dernier était arrivé. Son rythme sanguin et sa pression artérielle se font fous dans son corps. La chaleur de la pièce suffocante et la présence de Natanaël, aussi difficile que belle. Si proche d'elle. « Je n'arrive pas à croire que Jodie et Phill m'aient menti durant tant d'années » car s'ils ont été capables de le faire dégager sans scrupules et le mettre devant la justice s'il venait à se rapprocher d'elle, elle ne doute pas qu'ils aient donc menti sans une once de honte de la sorte.

Le sourire de Nate tout sauf joyeux qui ne cesse de s’assombrir aux mots que balance Viktoria. Elle lui balance tout ce qu'il lui reste sur son cœur meurtri par le chagrin. « T'as réussi à te convaincre que tu pouvais vivre sans moi, toi ? » c'est une question à laquelle, encore une fois, elle a la réponse. Il sait bien que non, qu'il n'a pas réussi, qu'il a tenté, mais qu'il s'est heurté au même mur qu'elle. Le mur des sentiments inavoués, ce mur qui blesse autant qu'il empêche de franchir la limite. Pourtant, ils ont dû s'en sortir l'un sans l'autre. Comme il le souligne si bien, si ce n'est sa relation désastreuse avec l'autre mec. « J'ai essayée de m'en sortir en tout cas. Je cumule quand même un peu les petits boulots de serveuse, l'art ça paie très mal » et ces derniers temps, elle n'a carrément pas eu d'extra au bar dans lequel elle bosse, l'argent se fait de plus en plus rare. Heureusement, elle peut compter sur les Smith. Petite rire suffisant quand il parle de Tim. « Je n'ai jamais réussi à avoir une vraie relation. Une relation saine » comme celle qu'ils avaient les deux et ces paroles, devraient réconforter Nate dans le fait, qu'elle non plus, n'a jamais été amoureuse d'un autre que lui. Même s'ils ne se sont jamais avoués leurs sentiments.

Cette limite qu'ils s'imposent alors que leurs souffles tapent sur le visage de l'un et de l'autre, leur front sont presque collés et leur visage si proche. Il suffirait de quelques millimètres seulement pour que leur lèvres se gouttent et que tout parte en vrille très vite. C'est certainement pour cette raison qu'elle se recule, non sans un regret. Elle qui rêvait surtout de retrouver ses lèvres, ne peut que les contempler, l'air envieuse. Le feu de désir qu'elle à pour lui qui la consume de l'intérieur. Un feu qui mêle la haine et l'envie, un feu qui, s'il venait à se propager, ne leur ferait certainement jamais oublier cette nuit, mais leur ferait regretter leurs actes. Ils n'ont pas le droit. Comme ils n'ont jamais eu le droit de s'aimer et la seule fois qu'ils l'ont fait. Nate s'est vu remercier de sa présence sous le seul toit qu'il avait. Quand elle apprend qu'il était finalement dans la même ville que lui, elle soupire. Longuement, très longuement, à la manière de son attente pour le retrouver finalement. Longue, trop longue.

C'est éloignée de lui, rongée un peu de l’intérieur, qu'elle le regarde. Elle ne sait plus où se mettre, dans sa propre chambre et si elle s'écoutait, elle aurait envie de le prendre dans ses bras, ne serait-ce que pour soulager la peine qu'il a pu, lui aussi, endurer. Mais elle n'en fait rien. Elle n'en fait rien, car la suite des aveux la fait grincer des dents. « Je n'ai jamais eu aucune lettre. Aucune réponse. Quand je demandais où tu étais, ils me disaient qu'ils n'en avaient aucune idée. Je les déteste Nate, sincèrement, j'ai envie de les détester, eux. Parce que tout ce temps … C'est toi que j'ai détesté » le regard un peu vitreux. Il doit bien se douter qu'elle l'a détesté, qu'elle l'a même haïs au plus profond de son être, pour se faire croire qu'il était mauvais et l'oublier et pourtant … Ça n'a jamais fonctionné. Elle dirait même que l'envie de le retrouver s'est accentuée avec les années. « J'ai l'impression que la vie ne nous laissera jamais tranquilles. Qu'elle ne veut pas qu'on soit juste heureux. Au moins une fois ... Au moins une fois ... »

Et parce qu'elle ne pouvait pas le retrouver, elle a écrit un livre. Leur histoire sur le papier, leur amour aux yeux du monde entier, son exutoire à elle, sa manière de décompresser et de ne pas totalement mourir d'une peine de cœur. Elle se rapproche de son lit pour s'y asseoir. La tête entre ses mains pour se frotter un peu le visage face à tous ces aveux. « J'ai longtemps écrit, dessiné pour toi, pour nous. J'ai pensé que … Que ça pourrait me faire oublier tout ça, que ça pourrait me sauver, mais, ça n'a jamais été le cas » dans un sens ça l'a un peu reposée, mais c'était uniquement sa présence qui pouvait la calmer. Pourtant, elle sait qu'elle ne pourra -peut-être- jamais le retrouver comme avant, pour pleins de raisons. La première étant sa progéniture et la seconde, sa femme.
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Natanaël Lundgren
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➤ LIEU D'HABITATION : West Town, le quartier Ukrainien. Un appartement simple et sans prétention.
➤ EMPLOI / ETUDES : Tu es l'heureux gérant de ta propre salle de sport avec des cours collectifs que tu donnes en plus d'être coach perso.
➤ HISTOIRES : 157
Natanaël Lundgren
Jeu 26 Aoû - 20:54
Off my mind.
Tu ne sais pas si tu dois réellement la croire quand elle affirme qu'elle t'appellera en cas de besoin face à son ex. Tu peines à imaginer qu'elle soit en mesure de mettre sa fierté de côté pour ça. Et la rancœur qu'elle a toujours pour toi aussi, surtout. Elle te déteste à un tel point désormais, que tu ne l'imagines pas prête à t'appeler au secours en cas de besoin.  Tu ne l'imagines d'ailleurs pas te contacter tout court, pour une quelconque raison que ce soit. Je suis sûr que tu ne le feras pas. Que tu soupires seulement. Tu peux juste lui filer ton numéro et prier pour qu'elle trouve et prenne le courage de t'appeler si vraiment un truc venait à clocher vis à vis de cet ex violent. Ou de n'importe quelle autre situation à problème d'ailleurs. Mais tu peux quand même toujours essayer. Au moins pour qu'elle sache qu'elle a cette possibilité. Que tu es là. Jamais trop loin d'elle. Plus jamais. Ce que tu tentes encore et toujours de lui faire entendre. Avant d'enfin lui offrir des explications plus poussées et tout à fait honnêtes. Elle mérite de savoir, contrairement à ce qu'ont l'air de penser les Smith. Et toi aussi au passage. Tu mérites d'être libéré de ce poids énorme qui te pèse sur les épaules depuis trop longtemps. Et qui t'a maintenu éloigné d'elle depuis tout autant de temps. Tu ne sais pas ce que ça va changer entre vous. Mais la rancœur devrait être un peu plus légère à porter. Et la peine aussi.

Forcément, elle tombe de haut Viktoria. Elle tombe même de très haut maintenant qu'elle réalise à quel point les Smith ont pu lui mentir. Et ce, pendant près de dix ans. Quitte à la laisser dans sa peine la plus totale, de ce que tu as cru comprendre. Est-ce que tu es parvenu à te convaincre et à te faire croire que tu pouvais vivre sans elle ? Non. La réponse est sans appel. Claire, nette et précise. Tu ne tournes pas autour du pot. Tu n'essaies même pas. A part te faire du mal en prétextant des choses qui ne sont pas vraies, ça n'aurait pas grand intérêt. Or, tu penses que vous avez tous les deux bien assez souffert. Il est temps de vous passer de cette peine. Ou au moins de vous délester d'une partie. Avec l'espoir de, peut-être, passer à autre chose. Tu veux croire que c'est possible. Que vous allez parvenir à vous retrouver d'une façon ou d'une autre tous les deux, sans que la douleur ne vienne s'ajouter à la partie à longueur de ce temps que vous partagerez. Pour l'heure, vous parlez de ce que vous avez raté de la vie de l'un et l'autre. A part cet idiot violent, tu veux croire qu'elle s'en est quand même bien sortie de cette vie là.

Même la notre ne l'était pas tout à fait. Que tu marmonnes dans ta barbe. Pour autant, elle n'était pas aussi choquante et interdite qu'ont pu le prétendre les Smith. Mais le fait est que ça les a surtout heurté eux, parce qu'ils voulaient la parfaite petite famille et qu'ils vous voyaient tous les deux comme leurs enfants. Ce que vous n'êtes pas, quoi qu'il en soit. Quoi qu'il arrive. Et vous ne le serez jamais. Comme vous ne serez jamais un frère et une sœur tous les deux. Vos visages restent si proches l'un de l'autre pendant un bon moment, que t'en es presque soulagé quand elle se recule. Soulagement de n'avoir pas craqué alors que l'envie est plus que présente. Et tu le sais que si elle accepte de te retrouver dans sa vie, vous n'arriverez pas à faire taire cette tension. Pas sans y succomber. L'attirance, l'attraction, le désir, sont des choses plus que réelles et présentes entre vous. Alors quand elle s'éloigne pour reprendre le fil de la conversation, c'est une bonne chose te semble-t-il. Alors qu'est-ce que tu vas faire ? Tu vas leur en dire ? Ou juste les éviter pendant quelques temps ? Que tu lui demandes, sincèrement curieux à ce sujet. Tu n'interviendras pas, quoi qu'il en soit. Parce que tu as fait ta part et que tu ne peux rien faire d'autre.  Et tu verras, s'ils ont encore envie de te parler quand ils réaliseront le bordel que tout ça vient de foutre entre elle et eux. Pas leur faute. C'est entièrement de leur faute.

Tu la suis des yeux quand elle se remue pour s'asseoir au bord du lit. Où tu finis par la rejoindre après ses nouvelles paroles qui transpirent la peine qu'elle a pu ressentir ces dernières années. Et qui ressort plus fort que jamais aujourd'hui. En cet instant. Tu poses tes fesses sur le lit, à côté d'elle. Et récupère l'une de ses mains que tu glisses entre les tiennes. Le regard posé dessus, pour éviter de croiser le sien. Tu sais, j'avais l'intention de t'attendre ... Dans le fond, c'est ce que j'ai fait ... Parce que tu n'es jamais tombé amoureux de celle qui partage pourtant ta vie. Et tu sais que c'est horrible. Tu sais que tu ne devrais pas même le dire. Pourtant, c'est vrai. Tu t'es juste contenté de te laisser porter par la vague après avoir appris qu'elle était enceinte et avoir choisis d'assumer la paternité. Je n'ai jamais voulu quelqu'un d'autre que toi. Que tu confesses tout bas en guise de conclusion. Tu ne sais pas si elle en est consciente ou si elle s'en est déjà douté. Alors que cette fameuse nuit là, tu lui as soufflé pour la première et dernière fois ces fameux trois petits mots. Que vous aviez été trop pudiques pour échanger avant ça. Comme si, au fond, vous aviez toujours eut peur d'être séparés par la vie et ces histoires de familles et foyers pour les gamins comme vous. Habitués à être trimbalés d'un endroit à un autre. Le risque d'être séparés pour cette raison, existait bel et bien.

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Ven 27 Aoû - 11:14
Off my mind
@Natanaël Lundgren

Il y a bien des choses qui lui échappent ce soir, comme le fait qu'il puisse s'inquiéter pour elle. Viktoria était persuadée qu'il n'en avait réellement plus rien à faire d'elle et que son départ l'avait motivée à ne plus jamais se soucier de la belle. Pourtant, c'est bien là qu'elle semble se tromper. Il lui offre même son aide. Sa fierté en prend un coup, malgré tout. Il y a encore une dizaine d'années de ça, l'idée de l'avoir simplement à ses côtés et son aide quand elle en avait besoin la rassurait, aujourd'hui cela semble être une autre histoire. « Laisse-moi ton numéro, je verrai bien ... » elle se doit d'être honnête, il y a quand même peu de chance qu'elle l'appelle, mais elle a aussi terriblement peur de ce ex malade. Et s'il venait à revenir, pour cette fois, définitivement lui faire du mal. Elle sait qu'elle n'aura pas d'autre choix que de l'appeler lui. Premièrement, car il est à proximité d'elle visiblement et deuxièmement, car au fond d'elle, profondément enfouie dans ses tripes, elle voudrait le revoir, encore et encore. Même si pour ça, elle doit continuer à se convaincre, que le rejeter est la seule solution pour panser sa peine.

Cette peine qu'ils semblent tout deux finalement partager, elle peut le voir dans son regard, sa moue satisfaite et son regard meurtri à lui aussi. La réponse à sa question ne se fait même pas attendre, comme si c'était une évidence. Comme s'il n'avait pas pu se convaincre de la faire sortir de sa tête, de sa vie. Pour le plus grand bonheur de la belle, sa réponse semble lui mettre du baume au cœur, elle se sent d'un coup un peu plus légère à mesure qu'il parle à mesure qu'il dévoile ce secret enfoui durant toutes ces années. Ce n'est plus lui qu'elle déteste, ce sont les Smith. Sa haine change de trajectoire pour venir se décupler chez d'autres. Heureusement pour Nate et sa sincérité, car elle n'était pas bien loin de le détester pour le restant de ses jours. Elle se calme, s'apaise et sa respiration se fait de plus en plus calme lorsqu'elle s'éloigne de lui. Pour son bien, pour leur bien et pour ne pas franchir des lignes de comportement social qui leur porteraient préjudice, surtout à lui.

« C'était plus qu'une simple relation qu'on avait. C'était … C'était ... J'sais pas ce que c'était, mais c'était bon » c'était quelque chose sur quoi elle ne peut pas mettre de mots. C'était magique, féerique, une alchimie dingue et même sans se parler, sans être l'un à côté de l'autre même, ils savaient ce que l'autre pensait, voulait, souhaitait. Si on enlève à tout ça, le fait que sur le papier, ils étaient frères et sœurs. Pourtant, même avant que leurs sentiments ne soient réellement compris et mis à profit ce dernier soir. Elle ne l'a jamais considéré comme tel. C'est l'état et les Smith, voulant une famille parfaite, qui l'ont considéré. Ce soir-là, avant qu'il ne s'en aille, elle l'avait sur le bout de la langue cette preuve d'amour, elle aurait aimé le lui dire, le crier, mais elle ne l'a pas fait, elle ne lui a pas dit à quel point elle l'aimait et lui non plus. Elle n'en est certes pas certaine, elle ne sait pas si elle l'a rêvé ou s'il lui a délicatement soufflé ces mots avant de partir de la chambre. Et c'est là, son plus grand regret dans la vie. Raison pour laquelle, aujourd'hui, lorsqu'elle souhaite dire quelque chose, elle essaie de ne pas se censurer. « Je vais éviter tout le monde. J'ai besoin d'être seule, de faire le vide. Je ne sais pas si je peux leur pardonner tout ça. Ils savaient à quel point j'étais mal » et il y a fort à parier que quand bien même elle connaît la vérité. Elle risque de rester triste un moment, même si à présent elle semble le retrouver dans sa vie.

Mais quelle vie ? Une vie où elle ne pourra jamais le retrouver comme elle le souhaite. Où elle devra faire semblant d'être heureuse de le voir faussement heureux. Une vie ou tout simplement il ne pourra plus jouer le rôle principal, mais le second. Elle ne sait pas si elle sera capable d'accepter ça. Elle se demande même, si elle n'aurait pas préféré ne jamais le retrouver que le retrouver dans cette vie. Et comme pour venir balayer cette idée, l'idée de ne pas le retrouver. Il prend sa main dans les siennes, quelques caresses qui lui font se hérisser le poil. Tandis qu'il s'ouvre un peu plus à elle, faisant jaillir un peu cette sentimentalité qui a manqué à la vie de la belle. Elle le fixe, contrairement à lui. Son cœur s'emballe. « On a tous les deux échoués dans cette attente interminable » lui, car il s'est habitué à une vie qui ne semble pas lui apporter le bonheur qu'il espérait et elle, car elle pensait que trouver l'amour dans les bras d’autrui était possible. Et comme lui, elle l'a attendu, longtemps, très longtemps et peut-être bien trop longtemps.

C'est à ses dernières paroles que cette fois, son cœur cesse bien totalement de battre, sa tête lui fait un mal de chien et son souffle l'étouffe un peu plus. La chaleur de sa cage thoracique semble la brûler, mais elle entend enfin ce qu'elle rêvait depuis qu'elle la retrouvé. Il n'a jamais eu d'yeux que pour elle, tout ce temps. « Moi aussi, moi aussi Nate … Tout ce temps » elle dépose ses doigts sur son menton pour relever son visage afin qu'il la regarde. « Tu sais que tu ne devrais pas me dire ça … Parce que … Pour pleins de raisons » elle peine à trouver ses mots et s'écorche sur certains. Il n'a pas le droit de lui dire tout ça, pour la simple et bonne raison qu'il ne pourra pas tenir ses paroles. Pas tant que Mikayla sera dans sa vie. Sa main qu'elle a toujours dans la sienne et qu'elle serre fort. Son visage qu'elle rapproche du sien et cette envie folle de l'embrasser qui résonne dans sa tête. Peut-être qu'elle ferait une erreur, peut-être qu'elle ne devrait pas. Mais le goût de ses lèvres semble l'appeler plus que la raison. Ces quelques secondes d'hésitation qui font basculer toute une vie, toute une histoire, avant qu'elle ne prenne la décision de définitivement franchir cette barrière qu'ils s'imposent depuis tout à l'heure. Lèvres qu'elle caresse des siennes sans pour autant les sceller. Son souffle chaud qui tambourine contre son visage. Elle reste figée sur celles-ci, front contre front, comme si elle attendait le feu vert, comme si elle réfléchissait à cet acte, avant de réellement les embrasser. Ses lèvres qui percutent maladroitement les siennes, avec une douceur folle, avant d'accélérer un peu la cadence. Une main qui remonte son visage et l'autre toujours dans les siennes. Les conséquences sont loin derrière elle, elle en oublie que ce qu'elle fait est aussi mal que ce qu'ils faisaient à l'époque. Ce baiser à pourtant un goût bien différent, le goût de la réparation. Il répare bien des années de souffrance. Si lui n'a pas le droit de dire qu'il ne voulait qu'elle, elle n'a peut-être pas le droit de le lui prouver …
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Natanaël Lundgren
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➤ HISTOIRES : 157
Natanaël Lundgren
Sam 28 Aoû - 11:56
Off my mind.
Tu affiches un semblant de sourire quand elle te demande de lui laisser ton numéro. Ce n'est pas tant les mots qu'elle t'offre qui font apparaître ce petit sourire, que le fait qu'elle précise un charmant "je verrai bien". De quoi te faire réagir en effet. Parce que ça montre bien une volonté de sa part de ne pas tout à fait capituler non plus. Elle n'est pas sûre de s'en servir. C'est tout elle ça. Et son fort caractère. Que tu trouves aussi charmant qu'agaçant la plupart du temps. Tu n'attends vraiment pas plus pour t'approcher du bureau où elle a prit le soin de faire basculer la photo de vous deux. Tu as eus le temps de la voir pourtant. Pense-t-elle vraiment que tu n'as pas profité des quelques minutes seul dans cette pièce, pour en faire rapidement le tour du regard ? Mais peu importe. Tu attrapes un stylo et un bout de papier à portée de main, pour y noter ton numéro. Tu y ajoutes quand même ton prénom, pour le cas où elle aurait un tas d'autres numéros qui traînent dans les parages et avec lesquels elle pourrait confondre le tien. Ce serait quand même dommage qu'elle appelle une autre personne à l'aide. Quelqu'un incapable de l'aider alors que toi, tu ne vis qu'à quelques rues de ça. Et vous risquez fortement de vous croiser de temps à autre tous les deux. Raison pour laquelle il est finalement préférablement de faire un tant soit peu la paix. En étant enfin honnête et en dévoilant tous les détails de ce passé qui vous a éloigné l'un de l'autre.

« C'était plus que bon. » Que tu fais remarquer, un sourire plus tendre désormais sur les lèvres. C'était incroyable ce que vous partagiez. Des sentiments que tu n'as jamais eus pour personne d'autre au cours de ta vie. Un amour fou et incroyable. Une rage de s'aimer même, dans le fond.  Ou en tout cas, quelque chose dans le genre. Quelque chose dont tu as eus beaucoup de mal à te remettre une fois que tu as du entamer une vie sans elle à tes côtés. Sans ce sentiment de plénitude incroyable qui prenait aux tripes à chaque fois que vous étiez ensemble. Et plus encore quand vos lèvres se rencontraient. Quand elle te souffle finalement qu'elle va éviter tout le monde pour se retrouver un peu seule, tu hoches la tête. Conscient -ou persuadé- que ça t'englobe également au passage. Ce qui n'est pas si grave en soit. Du moment qu'elle te revient ensuite. Ce qui est idiot et naïf ça. Tu ne dois pas t'attendre à ce qu'elle te revienne. Pas alors que tu as ta propre petite famille et que tu n'as pas le droit de la faire voler en éclats. Quoi qu'il en soit, tu décides d'abandonner un peu -beaucoup- de ta retenue. En venant prendre place sur le matelas à côté d'elle pour te confier davantage. Lui avouer que dans les faits, contrairement aux apparences, tu l'as bel et bien attendu. Puisque finalement, c'est elle que revient et reviendra toujours ton cœur. Et ton âme entière.

Tu évites de la regarder lors de ces douces confessions. Tu crains un peu ce que tu pourrais lire dans ses yeux. De la peine encore. Ou quelques fragments de ces sentiments qui vous ont unit autrefois, tu n'en sais trop rien. Elle confesse que c'est réciproque. Avant de glisser ses doigts sous ton menton pour te faire relever la tête. Vos regards se croisent et tu lis la même profonde détresse mélangée à la tendresse qui vous a toujours uni, dans ses yeux clairs. « Je sais ... Mais je ne peux pas me mentir ni te mentir. » Tu n'as pas le droit de dire tout ça parce que ça date tout ça. Parce que tu as tenté de refaire ta vie et que tu as maintenant une famille. Et parce que tu risques de lui faire de la peine si tu confesses tout ça pour finalement ne plus rien avoir à lui offrir pour une raison ou pour une autre. Mais tu as beau savoir tout ça, tu ne peux pas tout à fait faire autrement. Tu ne peux pas t'en empêcher surtout. Parce que c'est elle. Parce que dans ton  coeur elle a toujours tenu la première place. Et qu'elle t'a affreusement manqué. Plus encore que tu ne pourras jamais le lui dire et le lui prouver. Jamais aucune femme n'a pu te faire pareil effet. Peut-être que vos âmes sont tout simplement faites pour se lier.

Quand elle approche son visage du sien, tu as la sensation qu'une bulle se crée déjà entre vous. Silence assourdissant autour de celle ci. Mais conscience folle de son souffle irrégulier dont la chaleur t'englobe tout autant que son parfum délicat. Tu entends même ton cœur qui bat comme un fou furieux et semble vouloir s'échapper de ta cage thoracique. Tu entends jusqu'au son de la déglutition de ta salive qui peine. Et tu la regardes pourtant sans bouger d'un poil. Pas bien certain de ce qu'elle a vraiment l'intention de faire. Si elle compte aller au bout de ce qui semble tourner dans son esprit, ou pas. Et toi tu ne veux rien forcer. Mais rien fuir non plus. Tu as la sensation de dépendre de cet instant très précis. D'y être accroché. Elle approche encore, jusqu'à frôler tes lèvres des siennes. Et poser son front contre le sien. Alors tu fermes les yeux. Tu te rends. Tu ne luttes plus le moins du monde. Et tu entrouvres les lèvres pour capter plus encore son souffle. Pour libérer le tien qui semblait retenu jusque là. Et sa bouche qui vient finalement épouser la tienne, est le signal de départ qu'inconsciemment tu attendais. Comme si ça te permettait de libérer tous tes sentiments et toutes tes émotions. Tu lui rends son baiser sans même y penser. Surtout, sans penser le moins du monde à toutes les potentielles conséquences. Tu t'en fous en cet instant. Tu te fous de tout ce qui n'est pas vous.

Tes doigts perdus contre les siens, s'y enroulent plus fort encore tandis que ta main libre vient se glisser sur sa nuque. Comme pour l'empêcher de fuir maintenant. De mettre fin à cet instant de retrouvailles véritables entre vos deux êtres. Vos âmes qui se parlent. Qui se communiquent de la façon la plus chaleureuse et douce qui soit.  Vos lèvres dansent ensemble. Et bientôt, c'est ta langue qui se faufile pour aller à la conquête de la sienne. Qui s'enroule autour. Qui danse avec. C'est langoureux. Et ça gagne surtout en intensité. Vous ramenant bien des années en arrière. A vos premiers baisers maladroits. Aux longues heures que vous passiez à vous bécoter dans un coin discret de la maison ou du jardin pour vous entraîner et vous aimer maladroitement. Aux rapides baisers volés. Aux baisers de plus en plus brûlants ensuite. Promesses de plus de passion quand le moment serait venu. Et c'est sur ces souvenirs trop torrides pour ton bien, que tu interromps ce baiser ci. A bout de souffle et un regard trouble que tu plantes dans le sien. « Je me suis trompé ... Perdre les Smith et cette famille, ce n'était pas tout perdre. C'est toi ma maison. »

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Sam 28 Aoû - 19:40
Off my mind
@Natanaël Lundgren

C'est l'air dubitatif qu'elle regarde Natanaël lorsqu'il semble sourire à sa demi-capitulation concernant l'aide qu'il propose et qu'elle semble refuser -un peu- de prendre. Il est bien trop dur pour une femme comme elle, à présent devenue assez forte si on en croit ses mots, de demander de l'aide à un homme. Bien qu'il ne soit pas n'importe quel homme, il reste quelqu'un qui lui fera remarquer, à la seconde où elle composera son numéro, qu'elle ne peut pas s'en sortir seule, qu'elle ne peut pas sortir de cette relation toxique avec son ex petit ami. C'est quand elle le voit s'approcher du bureau et récupérer un papier, qu'elle comprend, que malgré tout, il ne va pas lâcher l'affaire. Petit bout de papier qu'elle prend entre ses mains, non sans un amusement. « Natanaël … Mmmh … Je crois que … T'as oublié de me mettre ta date de naissance qui est le trente octobre et ton plat préféré qui sont les boulettes de viande suédoise avec de la confiture » elle fait mine de vomir. Elle n'a jamais pu comprendre ce mélange suédois étrange, il faut dire que sur la nourriture, ils n'ont pas les mêmes goûts. Mine de rien, elle fait sortir les premières informations qui lui viennent à l’esprit, comme pour lui rappeler qu'elle sait très, très bien qui il est. Plus que lui parfois. « Attends, rassure-moi, c'est bien Natanaël ton prénom ? » elle range donc précieusement ce document dans une de ses poches et se moque adorablement de lui. Ne serait-ce que pour détendre un peu l'atmosphère.

Ambiance qui semble un peu plus prospère, qui semble s'atténuer, se calmer au rythme de leurs mots, de leurs paroles. De la tendresse de leurs actes et la beauté de leurs gestes. Toutes ces années sans se voir, sans se toucher. Sans sentir le parfum de l'un ou de l'autre, pas même leurs regards posés sur l'un et sur l'autre. Pourtant, ses prunelles bleues, elle les connaît par cœur. Elles ont le dont de l'électriser, la rendre toute chose, même après tant de temps, plus encore à vrai dire. Le fait qu'il confirme que c'était bon, elle en a la chaire de poule, finalement, ses paroles sont juste libératrices de toute la haine qu'elle contenait. Les vannes qui laissent enfin la colère s’échapper pour la répandre hors d'elle ou du moins sur quelqu'un d'autre que lui. Sa boule dans l'estomac qui disparaît et pourtant, toujours cette tension au creux des reins. « J'ai besoin d'être seule, mais j'ai aussi besoin de toi » elle sait à quel point elle peut être paradoxal, à quel point elle pourrait rendre les gens qui l'entoure dingues. Mais, quand il est question de Nate, toutes les émotions se mélanges, tout ce qu'elle sait, c'est que les Smith, elle va les éviter autant de temps qu'il le faudra, mais pas lui. « Maintenant que je t'ai retrouvé » qu'elle souffle comme des excuses. Comme si elle s’excusait sans lui dire, s'excuser d'avoir été parfois imbuvable avec lui ces dernières semaines. Les émotions étaient telles.

Il s'approche néanmoins d'elle en venant s’asseoir tout à ses côtés dans ce lit, laissant tout de même une espèce de distance semblant toujours les séparer, mais elle disparaît bien vite lorsque ses mains se mêlent aux siennes. Contact physique qui lui brûle l'épiderme. Ses mains fortes qu'elle retrouve entres ses petits doigts fins. Elle se sent tout d'un coup en sécurité, comme si c'était ce qui lui avait manqué tout ce temps et les confessions qu'il fait lui font autant de bien que de mal. Elle ne peut s'empêcher de ressentir la même chose et lui dire. Lui dire aussi que ce qu'il dit est mal. Pour des raisons évidentes qui se nomment Soren et Mikayla. Elle ne les oublie pas. Pourtant, dans cette pièce, ils ne sont qu'eux deux et personne d'autre. Comme à l'époque, eux seuls contre le reste du monde. Le duo inséparable. Les amants interdits. Les amoureux transis. Bonnie and Clyde avec la violence en moins. Leur seul crime, c'était l'amour.

Crime qu'elle semble vouloir commettre une nouvelle fois, même s'il devait l'emmener tout droit en enfer. Les flammes de cet endroit qui lui lèchent les sens et qui la font brûler à petit feu. Plus encore quand elle ose s'avancer un peu plus de lui sur ce matelas, venant coller sa cuisse à la sienne. Chaleur qui la transporte. Sa main qui relève son visage pour venir y planter ses iris dans les siennes. La tension est palpable et elle ne peut durer plus longtemps. Au risque de totalement la faire disjoncter. Quand elle colle son front contre le sien et qu'elle frôle ses lèvres aux siennes. C'est déjà trop tard, ils savent tous les deux ce qu'ils vont faire. Que l'acte dont ils vont se délecter aura le même goût qu'à l'époque. L'interdit. Elle ne veut plus réfléchir plus longtemps et l'embrasse, d'abord hésitante, par peur de se faire repousser et c'est quand sa main vient s'accrocher à sa nuque qu'elle l'embrasse cette fois avec ferveur. Souffles perdus dans le désir qu'ils partagent, plus encore quand sa langue rencontre la sienne. La main de Viktoria posée sur le visage de Nate pendant que leurs lèvres brûlent de désir l'une pour l'autre. Adolescents, ils s'embrassaient parfois jusqu'à en avoir les lèvres gercées. Mais ce baiser … Il a un goût un peu différent. Il est porteur de pleins de choses. Trop de chose.

Elle le regarde s'éloigner, mettre fin à cet instant. Elle le regarde lui dire je t'aime sans même le prononcer. « Nate ... » les papillons dans son ventre qui tourbillonnement bien trop vite. Pourtant, il a toujours sa main sur sa nuque, elle sa main toujours sur son visage. C'est avec le dos de sa main qu'elle caresse sa joue, captant son regard. « T'es tout ce qui manquait à ma vie. Tu me donne le sens que j'avais perdu » déclaration d'amour tout aussi belle, bien que brève. Elle manque de souffle. Pourtant, son visage transpire la mélancolie, elle sait qu'il n'est pas tout à fait à elle. Ce qui ne l'empêche pas de laisser son envie de l'embrasser continuer. Elle scelle une nouvelle fois ses lèvres aux siennes, venant claquer ses dents contre les siennes. Elle prend la parole, prunelles fermées, front contre front, encore. « Tout ce temps perdu ... » elle reprend et l'embrasse, un peu plus langoureusement, ses bras qu'elle passe autour de sa nuque, faisant tomber le plaide. « Tu ... devrais ... » souffle haletant. La raison semble l'appeler, mais la tension au creux de ses reins est bien plus forte. Elle n'a pas encore ouverts ses douces mirettes. Nouvelle rencontre, de sa langue qui se mêle à la sienne cette fois. Son corps collé au sien. « ... Ren ... trer ... » et pourtant, elle n'en pense pas mots. Comme si sa conscience et la raison parlaient à sa place. Elle continue de l'empêcher de souffler en l'embrassant ainsi. Toutes les émotions sont mélangées et lui chatouillent les membres, ses extrémités emplies de fourmillement. En s'approchant aussi fougueusement, elle le pousse un peu plus dans ce lit, le faisant presque tomber à la renverse tant la passion est folle. Tout ce temps perdu, semble vouloir être rattrapé, mais à quel prix ?
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Natanaël Lundgren
Natanaël Lundgren
Natanaël Lundgren
➤ LIEU D'HABITATION : West Town, le quartier Ukrainien. Un appartement simple et sans prétention.
➤ EMPLOI / ETUDES : Tu es l'heureux gérant de ta propre salle de sport avec des cours collectifs que tu donnes en plus d'être coach perso.
➤ HISTOIRES : 157
Natanaël Lundgren
Dim 29 Aoû - 16:50
Off my mind.
Aussitôt qu'elle confirme à sa façon qu'elle t'appellera en cas de besoin, tu attrapes de quoi lui noter et glisser entre ses doigts, ton numéro de téléphone. Tu n'es vraiment pas certain qu'elle va s'en servir pour le coup. Mais dans le doute, tu t'y essaies quand même. Avec un peu de chance, elle mettra de côté sa grande fierté de femme forte et indépendante et un peu de sa rancœur à ton égare aussi. Tout plutôt que de prendre des risques disproportionnés vis à vis de cet homme qui lui a fait tant de mal et qui semble avoir encore un peu trop d'emprise sur elle, à ton goût. Si d'abord tu es surpris par ses mots qui ont tout d'une pure moquerie de sa part, ensuite tu affiches un petit sourire. Aussi amusé que mal à l'aise en vérité. Et relativement touché par le fait qu'elle se rappelle de ces faits sur toi. « Pourquoi tu te moques ? » A toi ça ne te paraît pas si dingue que ça de prendre la précaution de préciser ton prénom à côté du numéro. D'autant plus qu'elle est en train de ranger le bout de papier dans l'une de ses poches, plutôt que de le rentrer tout de suite dans son téléphone. T'es presque certain qu'elle va l'oublier et passer son vêtement à la machine avec le numéro dedans. Ce qui lui fera une bonne excuse pour ne jamais t'appeler à l'aide. « J'ai juste pensé que plein de personnes devaient te filer leur numéro. Et qu'il valait donc mieux y noter mon prénom. » Que tu avoues tout bas. Hommes comme femmes d'ailleurs, doivent s'intéresser à elle.

Finalement vous discutez tous les deux. Vous parlez beaucoup l'un et l'autre et prenez enfin le temps d'écouter ce que l'autre a à dire. Et il était temps de toute évidence. Puisque contre toute attente, les tensions retombent les unes après les autres. Jusqu'à vous permettre de vous rapprocher un tant soit peu l'un de l'autre. Et sans doute plus encore quand elle précise qu'elle veut être seule mais que cela ne concerne pas ta présence à toi. Dont elle a apparemment plus qu'envie à ses côtés malgré tout. Parce que vous êtes tout juste en train de vous retrouver pour l'heure. Ce n'est pas pour que tout s'arrête aussi vite. Tu ne te feras pas prier pour répondre présent en tout cas. Compte tenu du fait que tu vois bien qu'elle s'ouvre à toi. « J'ai pas l'intention de m'en aller. » Tu parles en général bien sûr. Pas de cet instant très précis où tu vas bel et bien devoir quitter son appartement à un moment ou à un autre. Et tu as beau savoir que tout ça et le rapprochement qui suit ne sont pas acceptables, tu ne peux t'arrêter en si bon chemin. Tu es tout bonnement incapable de résister à la tentation et c'est bien pour ça que tu ne te rapproches que plus encore de sa personne. Incapable de t'éloigner et de résister à la tentation qu'elle représente.

Tu oublies tout à fait ta parfaite petite vie de famille tout à fait sage qui t'attend à quelques rues de là, quand vos bouches se retrouvent. Et qu'elles se rencontrent avec la même hésitation et la même curiosité que par le passé. Très vite pourtant, le baiser prend une autre saveur. Tout aussi belle, bonne, délicieuse. Tout aussi parfaite et envoûtante. Vos souffles se font courts et vous continuez de vous embrasser avec ferveur et langueur. Pourquoi vous arrêter en si bon chemin ? Tu ne vois vraiment aucune raison de le faire. Ou plutôt, tu oublies tout à fait les raisons pour lesquelles il faudrait que tu cesses. Au profit des caresses de vos langues qui ne se séparent jamais bien longtemps. Pas tant que le baiser en lui même dure tout du moins. Et il ne cesse que quand vous êtes tous les deux à bout de souffle. Regards plantés l'un dans l'autre encore. Trouble qui se voit et qui se lit dans vos yeux à tous les deux. Vous savez que ce que vous faites est mal. Pourtant, aucun n'a la force d'y mettre tout à fait fin. En tout cas, tu es totalement submergé par les émotions qui continuent de te tomber dessus et de t'emporter. Même sa main qui caresse ta joue en douceur, te fait frissonner. Ce sont pourtant bel et bien ses mots qui ont le plus d'impact sur toi. Une déclaration d'amour comme celle que tu viens de lui faire à demi mots.

Et les dents qui se percutent quand les bouches se retrouvent. L'appétit de l'autre qui se fait encombrant. Tu n'as le temps ou la force de répondre à aucun de ses mots, alors qu'elle enchaîne. Ne cessant de retrouver ta bouche de la sienne. Et pour le coup tu te laisses faire avec grand plaisir. Frissonnant et soupirant d'aise quand elle t'embrasse langoureusement, bras enroulés autour de ta nuque. Tu ne prends pas conscience de la disparition du plaid de tes épaules. Tu es beaucoup trop percuté par tout ce qu'elle provoque en toi, pour ça.  Tes doigts se crispent sur sa nuque quand sa langue s'enfonce franchement dans ta bouche pour trouver la tienne. Pour t'explorer. Pour te posséder autant que tu  veux la posséder. Ses mots peinent à se frayer un chemin jusqu'à ta conscience. Pourtant, une part de toi sait qu'elle a totalement raison bien sûr. Tu ne peux parler sous ses baisers qui te demandent toute ton attention et te chavirent tout à fait. Toi qui te laisse même basculer quand elle te pousse. Tes mains se perdent plutôt sur son corps pour attraper les hanches et ainsi l'attirer à toi. Qu'elle se retrouve au dessus de toi. Mains qui remontent pour aller repousser tendrement ses cheveux. Tu les fais basculer sur l'une de ses épaules, regard dans le sien. Quand ta bouche ne retrouve pas la sienne pour l'embrasser encore. Tu peines de plus en plus à contenir le désir qu'elle n'éveille que trop bien en toi. Et à poursuivre ainsi, elle ne pourra bientôt que s'en rendre compte. Pourtant, ton téléphone vient te couper en plein élan. Il vibre dans la poche de ton pantalon et ça te fait sursauter. Tu hésites mais finis par le récupérer. A la vue du prénom de Mikayla, tu te sens un peu bête. « Elle se demande sans doute pourquoi je ne suis pas encore rentré. » Que tu souffles tout bas, sans pour autant oser décrocher. Parce que tu crains que Viktoria n'en profite pour se détacher de toi. Pour la convaincre de ne pas le faire d'ailleurs, tu poses une main sur ses reins.

CODAGE PAR AMIANTE
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